mercredi 26 octobre 2011

Le gentil comptable.

Suis un modeste petit indépendant qui fait de son mieux pour ne pas avoir trop pas de sous à la fin du mois...
Pour remplir ma déclaration d'impôt j'ai fait appel à un expert en chiffres, pour qu'il mette un peu d'ordre dans les miens.
Du coup, ce que je faisais tenir en une page A4, format paysage, et huit colonnes est devenu trois pages A4 et une bonne douzaine de "colonnes" à la "Crésus" dans le vieux compiouter de mon comptable...

Mais ma "grincherie" du moment ne porte pas la dessus...
Il y a une possibilité sympa qui permet aux indépendants de déduire leurs tickets café-resto.
Le truc "Public relation" qui permet de promouvoir votre petite entreprise à mondre frais, de déduire tous les frais de pub et tout ce qui serait assimilable à de la prospection. Normal, me direz-vous.
Mon comptable peut aussi déduire l'amortissement du véhicule. "Je vous fais un amortissement à 40%" qu'il m'a dit... en bon commerçant. C'est de bonne guerre, soutiendrez-vous.

J'me déduisais aussi un petit 8,33% à de mettre de côté pour me reposer quelques semaines par années. Mais: "Nous savons très bien que cette argent est utilisé à d'autres fins que celle pour laquelle vous le déduisez. Donc vos retenues pour vos vacances ne seront pas prises en compte dans vos déductions."
Parole de préposé aux impôts.
L'Etat est déjà bien gentil de prendre en compte tous les efforts financiers qu'il me faut consentir pour maintenir ma petite entreprise à flots, "Il" ne va quand même pas sponsoriser le temps, contre-productif pour économie suisse, que je souhaite consacrer à mes vacances...

Revenons à mon comptable.
C'est intéressant tous les petits bidouillages que l'on peut faire sitôt que l'on connaît les "rouages" d'un système. A un moment je m'étonnais même de l'état de santé de ma situation financière... mais je vais pas tout vous raconter. C'est quand même un peu trop "public" ici, comme confessionnal.
Cependant il y a quand même eu quelques données qui me laissèrent perplexes. C'est là que mon comptable m'a dit que : "La comptabilité n'est qu'un reflet de votre situation financière. Un reflet dont vous pouvez régler teinte et luminosité à votre guise. Vous pouvez ainsi choisir quelle activité de votre entreprise vous souhaitez mettre en avant, et de même manière: occulter. Il faut juste que les chiffres que vous présentez soient plausibles." J'ose à peine imaginer toutes les embrouilles dont sont capables les experts-pros-docteurs de la finance, ceux qui brassent des milliards de milliards!

Tous ces gros chiffres à multiple zéros finissent par nous donner le vertige, mais représentent-ils vraiment l'état financier réel de notre monde?
L’Europe aurait les moyens de verser les 2'000 milliards d'euros nécessaire pour stabiliser la situation financière actuelle; le PIB Suisse tournerait autour de 500 milliards de nos francs, le PIB mondial serait à 57'000 milliards de dollars et le montant TOTAL des produits dérivés bancaires frise les 600'000 milliards de dollars... Je reprends le dernier chiffre annoncé, et je pose une simple question:
"Où sont, dans quelles banques sont stockés les 6'000 milliards billets de 100 dollars...?"

Le Revenu National Brut de la Suisse était pour 2010 de: 593 milliards de francs.
Au 31 décembre 2010 la Poste avait comptabilisé 54,3 milliards de francs en circulation (pièces et billets).
Autres questions naïves:
"La différence (593-54) existe-t-elle réellement, physiquement?"; "Si oui, où se cache-t-elle?"

Un certain Mr Greenspan préconise qu'une banque peut s'endetter jusqu'à hauteur de dix fois le montant de ses capitaux propres. Là, je vais faire une chose pas correcte: supposer un calcul.
Si des puristes du chiffre s'en offusquent, j'accepterai très volontiers toutes les infos susceptibles de répondre à cette petite question innocente: "Combien y-a-t-il d'argent (le vrai, le palpable) en circulation dans le monde?
En attendant la réponse, j'ai suivi le conseil de M. Greenspan et j'ai fractionné les deux gros chiffres mondiaux que j'ai à ma disposition. 10% du PIB mondial + 10% du montant des produits dérivés. Ensuite me suis imaginé que tout le système s'effondrait et, que dans un élan miraculeux de solidarité humaine, cet argent était distribuer, équitablement, à chaque être humain respirant sur la planète (6890 milliards au premier janvier 2011).
Chacun de nous obtiendrait 9'535,5 dollars. Autant dire presque RIEN!
Du coup je comprends cet entêtement à vouloir nous garder sous pression, à nous garder "endettés" et à promouvoir la croissance coûte que coûte... Les caisses ne sont pas aussi pleines que l'économie (la fausse) veut bien nous faire croire, du moins pas pour tout le monde.

Alors bossez brave gens, faites tournez le peu d'argent qu'il y a en circulation dans le système pour que, au passage, et mensuellement, certains puissent prélever, un peu plus à chaque fois, de quoi rembourser des dettes qui, bien souvent, ne nous concernent pas vraiment.

NEMo

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire