vendredi 29 juin 2012

"European Heroes".

Le Portugal "out" de l'Euro 2012: c'est une bonne chose.
Fini les séances de destructions des attaquants adverses par les défenseurs centraux lusitaniens (surtout Pepe); Fini les sautes d'humeur de Nani, et les comédies de Ronaldo.
C.R. quitte la compète sans avoir marqué de but lors de son dernier match, même pas un pénalty, contre l'Espagne en demi-finale. Par contre, il nous a montré qu'il n'aimait pas du tout perdre un duel face à un défenseur adverse.
Bonne nouvelle pour lui quand même: Grâce à un judicieux "ralenti" lors de la fameuse rencontre, nous savons que Ronaldo sait compter jusqu'à "4"… et en anglais.
Il égale "Pitbull" et fait mieux que Ricky Martin.
En attendant le "Mondial" dans deux ans, C.R. pourra toujours se consoler devant les micros et les caméras en nous révélant, encore et toujours, qu'il est bien le plus beau, le plus fort et le plus…, ou en exhibant son corps d'athlète fort peu vêtu sur des pages de magazines. Histoire de concurrencer un certain joueur Anglais, peut-être. Mais bon… entre les deux, il n'y a pas photo.
David est quand même plus sécurisant et s'affiche mieux sur le papier glacé des revues de modes, voire "féminines". L'autre semble plus apte à faire la couverture de "Têtu", non?

Restons dans les "icônes" joyeuses… Le "Montreux Jazz" débuterait tout soudain.
Pour ceux qui ne seraient pas au courant de l'événement, il y a des affiches publicitaires un peu partout dans la ville nous annonçant la venue de tel ou telle artiste. Affiches pubs auxquelles s'ajoutent celles de la campagne de propagande de la première banque nationale. Vous savez, celle qui n'aura aucun répit; celle qui pré-tend s'engager avec passion, détermination et ferveur sur le dossier de chacun de ses clients. Comme un certain Claude Nubs. Un Monsieur Claude qui passe beaucoup de temps sur nos supports médiatiques audiovisuels cette année pour vanter les qualités imaginaires de son "Main partner", et nous raconter la même anecdote sur tous les numéros de la RTS: Madame Aretha Franklin est venue à Montreux à cause du chocolat Suisse… et de la marmotte qui emballe les plaques de chocolats.
Ah non… je dis une sottise, ce n'est pas le même fournisseur.
Bon. Puisque C.N. se lance dans la pub, aura-t-on la chance de le voir prochainement, après un spot télévisé vantant les qualités des stations-services anciennement "Esso", crié du haut de sa montagne: "SO-CAR" ?
C'est connu, l'argent n'a pas d'odeur. Et grâce à l'adoucissant "Omo", votre "lessive" peut très bien sentir la rosée chocolatée des petits matins Whisky sur la Riviera.
Et ce n'est pas la "Croix-Rouge" qui pourrait me contredire.

Restons "choco" et revenons au foot: L'Italie, au terme d'une fort belle rencontre, éjecte l'Allemagne de l'Euro. Serait-ce un signe avant le "dîner" des "17", ce vendredi, pendant lequel le Super-Mario du gouvernement Italien expliquera sa manière de penser à Anguela "Bowser" Merkel..?
En tout cas, l'Italie se lèvera vendredi matin avec un héros Noir. Un héros qui pourrait être débarqué de ces rafiots que Berlu aurait bien voulu renvoyer en mer pendant une tempête pour le regarder couler via les caméras thermiques installées sur les hélicos des gardes-côtes; Un héros né et abandonné à Palerme, avant d'être adopté et de rejoindre Brescia sur le continent. Bref un "Black" made in Ghana, "naturalisé" il n'y a pas si longtemps que ça et coiffé à la "Jean Beauvoir", mais en moins saillant.

Je ne dirais pas que "j'adore" ce paradoxe qui fait que le "salut", sportif du moins, arrive par les pieds de ceux-là même que les extrémistes de Droite voudraient à tout prix voir déguerpir.
Exemple Suisse, au bol…: Shaqiri. Un petit farfadet venu tout droit du Kosovo et qui montre à ses coéquipiers de la sélection nationale où se trouve le but de l'équipe adverse…

C'est pas mignon le sport…?

NEMo.

lundi 25 juin 2012

Demain, on bosse gratis...

C'est possible grâce à l'Externalisation.

Pour faire simple cela revient, pour n'importe quelle entreprise, à refiler aux autres (en sous-traitance) ses activités les moins rentables et les moins stratégiques; Ou encore à reporter certains frais vers d'autres payeurs.

Parmi de multiples raisons, une externalisation est généralement motivée par:
Un contrôle et une réduction des coûts opérationnels de l'entreprise et, grâce à la saine concurrence prônée par le néolibéralisme, la possibilité de faire baisser les tarifs chez le "sous-traitant";
Un investissement dans les secteurs clé de l'entreprise, spécialisation, etc…;
Une augmentation de la compétitivité et bénéficiant des compétences humaines et technologiques récentes;
L'anticipation des changements structurels afin de pouvoir les accélérer.
Sans oublier la pression que cela met sur les épaules du personnel restant, qui peut légitimement se demander "Quand" le travail, qu'il accomplit au sein de son entreprise, sera confié à une équipe "externalisée", avant que l'on ne parle de "délocalisation"?

La Poste est un bon exemple d'externalisation à l'Helvétique.
Un taxi de la région a obtenu quelques "contrats" avec la Régie: Il a commencé par les colis en super-express (un taxi va chercher le "paquet" chez l'expéditeur, l'amène à la Poste principale de la région, qui met le colis dans un train direct; Le colis est récupéré à la gare suivante et refilé à un autre taxi qui l'amène chez le destinataire).
Aucune idée de combien coûte un tel envoi, mais le transport du colis entre Vevey et Villeneuve, par exemple, est facturé une petite vingtaine de francs, tandis qu'un vrai trajet taxi revient à une bonne cinquantaine de francs. Cela serait malhonnête de ma part de ne pas préciser qu'il y a possibilité de cumuler les colis (à condition de rester dans les délais horaire fixés), et qu'il y a une surtaxe de poids pour les envois dépassant une limite pondérale prédéfinie;
Il fait également la levée du courrier dans la région pendant les week-ends et les jours fériés.
D'un autre côté, la Poste refile quelques unes de ses tâches basiques au groupe pharmaceutique "Capitole". Ce qui va prochainement se produire à Vevey avec la fermeture de la petite Poste de Vevey-Orient.

Quand nous achetons un produit en magasin, nous pouvons supposer que son prix de vente est calculé en fonction de:
L'extraction des matières premières;
La transformation en produit fini (avec le salaire des travailleurs);
Le transport, marge des entreprises incluse;
La publicité;
L'amortissement- location des locaux de ventes, électricité, salaire du personnel, marge du racketteur, dividende de l'actionnaire, et j'en oublie certainement…
Tout ça tient aussi bien dans un œuf "Kinder" à 1 francs, petit jouet en plastique avec mode d'emploi inclus, qu'un "Jean's" à 100 balles (équivalent au salaire mensuel d'une ouvrière d'usine textile dans le Maghreb), ou la dernière Béhème vue dans M.I. 4.

Sous couvert de "Création d'emplois", de "Recherche", "Innovation", d'"Aide au développement", ou je ne sais quelle définition anesthésiante; Cachés derrière des labels "AOC", "Bio" ou encore d'"Entreprises formatrices", etc… une certaine droite ultra capitaliste, qui exècre l'idée même d'un Etat social, est la première à réclamer, auprès du même Etat, exonérations, aides et subsides diverses et divers. Externalisant ainsi une part des frais de production, de transport ou autres dans le porte-monnaie des contribuables faisant, au passage, un beau pied-de-nez à leur doctrine néolibérale.

Un des défis qui a occupé l'esprit de nos brillants stratèges en économie ces dernières décennies fut de faire baisser au max les coûts liés secteurs cités précédemment, en gardant la plus grande marge bénéficiaire possible, et le "défi" va devenir un véritable casse-tête avec la pénurie des matières premières qui pointe à l'horizon.

Un autre souci récurant du patronat, et des élites du monde économico-financier, est de faire baisser les charges, et tous les frais, liés à la seule et unique "ressource" qui ne soit pas gratuite sur Terre: le travail humain.
Malgré tous les discours des Sociétés multinationales, des Directeurs des divers regroupements professionnels, des Ministères de l'économie, les chantages au chômage et à la délocalisation des industriels pour obtenir des employés-ouvriers plus d'heures de travail sans adaptations salariales, il me semble que nous nous rapprochons d'une limite verticale plancher, au-dessous de laquelle il devient difficile d'aller sans déclencher la colère des syndicats et de l'opinion publique.
Donc, comment externaliser le travail vers le bénévolat, comment obtenir des femmes et des hommes un travail sans rémunérations?
Et comment faire pour "légaliser" ce qui est déjà "toléré" par une bonne partie d'entre nous, c'est-à-dire faire travailler officiellement ceux qui ignorent jusqu'à l'existence du mot: "Syndicat"?  Je veux parler des enfants.

Je ne m'arrêterais que sur la première question. Pour le moment.
Dans notre monde actuel où l'argent est la principale préoccupation des êtres vivants doués d'une intelligence, soit disant, supérieure, bosser gratos: c'est impossible. Du moins totalement.
Par contre, si les prestataires de services, hôtellerie, restaurants, magasins de distributions, etc, ne peuvent demander le bénévolat à leurs employés, rien ne les empêche de faire bosser gratuitement… les clients.
Chez "Manor", le consommateur a la possibilité (en étant titulaire de la carte Manor) de scanner directement ses achats à l'aide d'un lecteur de codes barres portatif. Une fois le caddie rempli, vous redonnez le petit appareil à la caissière de la "caisse rapide" du supermarché, vous enfilez votre petite carte de crédit "Manor", et hop le tour et joué.
Chez "Cora", de l'autre côté du lac, le système est un peu différent.
Sur une surface équivalente à deux caisses "normales", les clients trouvent à leur disposition 4 caisses automatisées. Les clients déposent, scannent et payent directement leurs achats. Les caisses ne rendent pas la monnaie, et les cartes sont acceptées avec le plus grand plaisir. Et tout cela se déroule sous le regard scrutateur d'une seule "caissière" qui contrôle visuellement, et à l'aide de 4 écrans informatiques, que personne n'oublie de "passer" le tube de dentifrice…
Alors le client peut se dire, sourire en coin, que c'est une bonne idée et qu'il a "gagné du temps", sauf que les seuls à en retirer un véritable bénéfice sont bel et bien les grands distributeurs:
Le client s'acquitte de ses achats en faisant gratuitement le travail de la caissière;
Les files d'attentes sont réduites, donc augmentation du débit horaire clients/encaissements;
Possibilité pour le distributeur de réduire, par la suite, ses frais en personnel.

Nous touchons, palpons, humons, tous les produits agroalimentaires avec nos petites mains pleines de microbes et autres bactéries avant de les emballer, de les peser, de les étiqueter; Chez "Starbuck" nous faisons les trois-quarts du boulot de serveur en payant un café bourgeoisement trop cher. Idem dans tous les restaurants style "Manora".
Plus fort: Aux heures de pointe dans les restos des centres commerciaux, ce sont les clients eux-mêmes qui induisent la rotation aux tables. Ben oui. Difficile de rester à table après le repas quand vous voyez des gens, plateau dans les mains, qui cherchent un endroit libre pour poser les fesses, ou quand on vous demande gentiment si vous avez fini.
Mais le champion de l'externalisation du travail vers ses clients dans le domaine de la restauration est, vous vous en doutez bien: Mac Donald.
A part cuire la bouffe et la vaisselle, nous faisons tout nous même. Et (pratiquement) tous les ados débarrassent la table une fois le repas terminé….

Dans un autre secteur, "Inter Discount", dans un premier temps, puis "Fust" par la suite, ont sonné le glas pour tous les petits ateliers de réparation d'appareils audio-visuels, en demandant simplement à leurs clients de ramener les appareils défectueux au magasin. Sans que cela n'influe en notre faveur sur le devis de réparation de notre vieille télé.
Le Service Après Vente de "Conforama" en fait de même pour tous ses articles, et s'il manque des vis dans le sachet plastique qui va avec l'armoire que vous "montez" vous-même, c'est de votre temps et de votre essence que vous donnerez pour vous les procurer, sur place, auprès du SAV en question…

Plus dramatique: Lorsqu'un pétrolier sombre dans les flots ou s'échoue, les assureurs remboursent et les collectivités publiques, aidées par les ONGs et autres associations de défense de la Nature, enfilent les tenues de protections pour aller nettoyer le merdier. Bénévolement neuf fois sur dix.

L'avènement de l'internet, et sa mondialisation, a donné un grand bol d'air frais à tous les nostalgiques de l'esclavagisme. Grâce aux "tablettes", aux "iPhone" et à l'extension sans fin des réseaux, les "bureaux" suivent les secrétaires et les employées concernées dans leurs moindres déplacements.
Libre à elles d'ouvrir leurs "mails" et d'y répondre dans le train qui la ramène à la maison, dans les embouteillages, en attendant que le bain finisse de se remplir, ou bêtement devant la télé. Ou pas.
Sauf que tout devenant tellement "Urgent", le choix n'est plus vraiment en option.
Ajoutez à cela, cette petite phrase assassine: "Ce qui est fait, n'est plus à faire", et vous dégagez depuis chez vous du temps libre, au bureau, pour accomplir d'autres tâches de… bureau.
A coup de dix minutes, prises quotidiennement du lundi au vendredi pendant une année, c'est, au bout du compte, une semaine de travail externalisée offerte à l'employeur.

Le "E Finance" de notre très chère Poste fait de plus en plus d'adeptes.
N'est-ce pas "cool" de pouvoir faire ses paiements et ses versements dans le confort de votre salon?
Bien sur que si. Mais c'est de votre temps libre que vous y consacrez; C'est votre électricité que vous utilisez; Et c'est Votre papier, dans votre imprimante, qui vide vos cartouches d'encre que vous utilisez pour transférer sur un support physique (une feuille blanche), le relevé de compte qui finira dans vos classeurs. Tout ça en continuant de payer les frais de tenue de compte… Idem pour les banques.

Une double-page centrale dans le "20 minutes", le "24 Heures" ou tout autre quotidien pour faire passer un message doit bien coûter un rein; Les affichages publicitaires visibles lors de manifestations culturelles, dépassent allègrement la "Fourmi" pour quelques jours de visibilité; Un petit rectangle rikiki dans les "Pages Jaunes" est facturé annuellement plusieurs centaine de francs pour une efficacité qui est loin d'être prouvée.
Bref, vous voulez faire de la Pub? Eh bien payez! Mais qui vous récompense lorsque vous affichez les logos des produits que vous achetez? Combien vous donne le garagiste pour installer les cadres de plaques avec nom et adresse dessus? Quelle ristourne vous fait "Migros", "Coop", "Denner" ou "Manor" pour vous baladez dans les rues, cornets éponymes à la main" Quelle récompense obtenez-vous pour tous ces "conseils", toutes ces "éloges" que vous faites sur tel restaurant, telle marque de cosmétique, ou que sais-je?
Rien, zéro, nada…!

Au risque de me répéter, les employés ça coûte cher. Alors nous pourrions tout automatiser, et faire assembler les "robots" par nos enfants, gratuitement bien sur.
Comme ça, les comptables n'auraient plus de salaires à faire; Les employés n'auraient dès lors plus d'argent et ne pourraient plus rien acheter, l'argent finirait par disparaître et tout (re)deviendrait gratuit.
Les produits ayant perdu leurs valeurs vénales, il ne serait plus "nécessaire" de posséder plus que le voisin… L'ego reprendrait des dimensions humainement acceptables, et l'homme irait faire le travail qui lui convient, qui lui plaît, avec plaisir.
Le plaisir non pas de générer mensuellement un chiffre virtuel sur un bout de papier estampiller "banque" qui disparaît en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, mais pour le Plaisir d'accomplir une fonction utile et durable pour ses pairs.

NEMo.

jeudi 21 juin 2012

Un peu de foot.

Comme une bonne partie des gosses de la planète, j'ai eu droit à mes soirées "Foot" dans ma jeunesse.
J'ai grandi avec les victoires du PSV Heindoven, de l'A.S. Saint-Etienne, de l'Ajax Amsterdam, Liverpool, Arsenal (bien avant A. Wenger) ou encore du Neuchâtel Xamax. Avant que l'AC Milan ne s'impose comme mon "Club", devançant d'un chouillas la célèbre équipe Mancunienne.
Donc, ce soir nous regarderons les "Footeurs", pour reprendre l'expression de Nono…

J'ai joué dans une équipe junior d'un petit bled de la riviera vaudoise: le C.S. La Tour-de-Peilz. Une année sur deux, l'équipe cartonnait un max, alors que l'année suivante, c'était galère.
Mes premiers voyages à l'étranger, sans les parents, je les ai faits avec mon équipe "junior", et nous les avons financés à coup de 50 centimes par but marqués ou encaissés par joueurs, et la vente de calendriers des équipes juniors.
Que du bon temps… Qui dura jusqu'à la venue d'un nouvel entraîneur, qui commença à exiger des résultats. Nous fûmes quelques uns à ranger officiellement nos crampons.

De mon modeste point de vue le foot est resté un spectacle jusqu'à l'AC Milan et son trio magique de Hollandais, et sympa jusqu'aux tribulations de Tapie à l'Olympique de Marseille.
Aujourd'hui ce sport, et bien d'autres avec lui, est devenu un business fort lucratif pour une élite. Si bien  qu'un président de club, de renommée internationale, ne partage plus son temps avec les gars de son équipe, mais doit gérer une entreprise dont il assure la rentabilité.
Les "budgets" sont devenus stratosphériques, et les salaires de certaines stars "ionosphériques". Cependant, je ne vais pas m'amuser à décortiquer l'aspect financier de l'univers du foot actuel, les médias le feront mieux que moi.
Par contre, je me demande ce qu'il peut bien rester de cet "Esprit d'équipe" qui faisait courir les jeunes ados sur un "carré" de gazon, et de leurs victoires qui furent le fruit d'un combat d'équipe, d'un effort collectif?

Aujourd'hui il n'est pas une victoire qui ne soit attribuée à un, voire trois éléments, d'une sélection:
"Ronaldo: 2, Hollande: 1"; "Ronaldo qualifie le Portugal!"
dira un commentateur sur la RTS2 en conclusion d'un match qui verra l'élimination des Bataves du tournoi de l'Euro 2012.
Attribuer la qualification de cette équipe à ce petit dieu du foot lusitanien qui appelle, en gesticulant des doigts, ses fidèles vassaux à la vénération après son premier but avant d'aller faire son cinéma devant la caméra, c'est oublier un peu trop vite les Nani, Moutinho, Pepe et autres Postiga qui ont contribué, eux, au sauvetage de l'équipe du Portugal face au Danemark.
Et que dire du but de la victoire marqué par Silvestre Varela, entré vers la 80ème minute, qui fera un monumental raté à la 87ème mais se rattrapera quelques secondes plus tard d'une fort belle manière.
Ronaldo aura attendu plus de 200 minutes, avant que le ballon veuille bien entrer dans le but adverse, justifiant son "salaire", et son effigie dans une crypte de Fatima.
A titre de comparaison: Il suffira à Wayne Rooney, spectateur forcé durant les deux premiers matchs de l'équipe d'Angleterre, de 48 minutes pour retrouver ses sensations et le chemin des filets adverses. Et lui n'a pas besoin de laquais pour balancer quelqu'un dans la Tamise.

Bref… Chaque équipe a sa, ou ses, vedette(s), l'homme qui peut infléchir à lui seul le court du match; L'homme qui porte sur ses épaules le destin d'une ville ou d'une nation; Celui qui peut se permettre tous les excès et tous les caprices car "Il" est celui par qui la défaite de l'adversaire, mais surtout le spectacle, arrivera.
Parce que c'est bien d'un "spectacle" qu'il s'agit, avec ses mises en scène, ses maquillages et ses comédies. Un spectacle que des instances officielles et dirigeantes ont parfaitement su transformer en un méga-show qui entraîne fans et (télé)spectateurs dans une valse enivrante de klaxons, sifflets, trompettes et tambours, et de couleurs. Des fans qui, grâce à la vénale générosité des sponsors et revendeurs officiels estampillés UEFA, trouveront sur le chemin des arènes tout ce qui leurs sera nécessaire pour marquer leur "appartenance", apporter leur soutien à leurs héros du moment...

Au début de chaque compétition d'envergure internationale, tel l'Euro le Mondial ou même la Champion's League, certains espèrent de voir surgir une équipe "nouvelle" qui défiera l'hégémonie qui règne dans l'univers du football depuis bien des décennies, de découvrir une nouvelle star qui affolera les aficionados et les statistiques footballistiques; Nous espérons secrètement que le "sport" retrouvera sa dimension "humaines",  que la récompense finale reviendra à une équipe d'hommes qui ne sont pas des professionnels surentrainés et grassement rémunérés.
Malheureusement, l'arrangement du tirage au "sort" ne laisse que peu d'espoir à une "petite" équipe de briller autrement que par une contre-performance d'une tête de série, parce qu'au final les intérêts des leaders doit être préservé.

NEMo.

vendredi 15 juin 2012

De l'"abandon" à l'assistance.


"Où règne l'esprit de famille, règne le bonheur."
[Photo d'une médaille exposée dans la vitrine de Mr. Favez, photographe de notre district (Vevey).]

Différentes enquêtes assez récentes menées par l'OCDE se sont amusées à calculer le "Bonheur Intérieur Brut" de chaque pays, dont la Suisse évidemment.
Je ne vais pas revenir sur les conclusions éditées dans nos médias, mais quand même relever que l'OCDE a joliment zappé les sujets ayant traits à la famille, axant leurs investigations sur des domaines plus… financiers et matériels, dirais-je.

Deux-tiers des mariages finissent en eau de boudin en Suisse, et presque autant d'enfants qui vivraient dans des familles monoparentales ou recomposées, avec tous les tracas que cela comporte.
Mais comme disait un psy du couple, cela fera plaisir à l'enfant d'avoir deux anniversaires, deux Noël, deux fois plus de cadeaux en somme.
Pour le plus grand bonheur de Mattel, Disney & Co et des fabriques asiatiques.
C'est oublier un peu vite que les douces séparations sont aussi pénibles à supporter pour des enfants en pleine construction "psychologique" que les séparations violentes. Si un gosse de six ans peut intégrer la "peur" que représente son père pour sa mère et comprendre que l'éloignement est garant de sécurité, comment va-t-il interpréter le message de ces deux adultes, en qui il a une totale confiance, quand ils viendront lui dire, le sourire en coin, que si son univers est détruit, ce sera mieux pour LUI?
Le désir vrai et sincère du petit garçon réclamant un "câlin à trois", s'oppose de front à la conclusion des fins psychologues qui encouragent les séparations.
Mais nous savons tellement mieux que nos enfants de ce qui est bien pour eux… comme la "perte" d'un parent.

S'ensuit le début du ballotage de gauche à droite, le transbahutage matinal pour se rendre à la crèche, à la garderie, à l'école, chez la maman de jour, les grands-parents ou encore la cantine scolaire… avant de retrouver une mère qui galère plus de douze heures par jours pour joindre les deux bouts et maintenir un semblant de cohésion au domicile familial.
L'enfant, qui n'a plus qu'un seul repère dans toute cette tourmente, fera tout, au début, pour "faire plaisir" à sa maman en attendant, impatiemment, un sourire et l'instant du câlin apaisant et tranquillisant. Un témoignage d'affection qui ne viendra que trop tardivement et trop brièvement, ou jamais.

La fillette qui, à l'approche de Noël, répondra à sa mère qu'elle désire comme cadeau que "Papa revienne à la maison", ne sera pas exaucée. Les vieux ne comprendront que le "manque", et ne verront pas forcément la détresse qui se cache derrière se vœu que les adultes définiront d'irréalisable. La fillette séchera ses larmes et apprendra à ne plus réclamer son père, ni plus rien d'autre d'ailleurs…

Pour les moins malchanceux, un "beau"-papa fera son irruption dans l'univers de l'enfant, perturbant un calme relatif qui venait enfin de s'installer. Ce nouveau venu, ce papa de substitution, finira par être génial et rigolo. L'enfant l'adore, le second papa fait le joli-cœur, maman écarte les jambes et arrive une sœur ou un frère utérin-e, qui prendra la place qui lui revient de droit, aux yeux du père, dans le cercle familial recomposé.
Agressivités et discriminations remplaceront le "génial" et le "rigolo", tandis que l'aîné, devenu ado, n'attend plus que le moment où il pourra quitter ce lieu dans lequel l'Amour a disparu.
Je n'en ferais pas une généralité…

Combien d'enfants ont vu leur apprentissage de la vie jalonné par les réprimandes, les reproches et les menaces? Combien sont-ils à avoir entendu de la bouche de leur mère qu'elle aurait mieux fait de le/la laisser avec son connard de père ou pire, d'avorter?
Combien de ces gosses ont été amputé de leur bonheur de vivre dès leur plus jeune âge pour finir éduqué par les "Simpsons", "MTV", "M6", "Facebook" & Co et certifié par l'école?
Comment espérer que dans nos belles et rutilantes sociétés quelque chose soit entrepris pour inverser la tendance alors que la Famille est sacrifiée, avec les enfants, sur l'autel de la réussite socioprofessionnelle?

La quête de l'"Excellence", la formation des "Elites", est encouragée par une volonté "latérale" qui ne souhaite pas que la main d'oeuvre s'encombre de gamins, de malades, de vieillards et de mourants.

L'enfant devenu un autiste émotionnel sera trié et formaté pendant une scolarité que certains veulent continue; L'ado sera converti au néolibéralisme agressif pour qu'adulte il soit un parfait et rentable petit soldat.
Peut-être fera-t-il partie de cette part sans cesse croissante d'ouvriers, d'employés, de petits patrons indépendants qui finissent en "Burn out", stressés, ulcérés et qui s'emmerdent pendant leurs vacances parce qu'ils ne savent pas quoi faire de leurs deux mains en dehors d'un environnement professionnel, qui leur fera comprendre, tout au long de leur carrière, leur inutilité quand l'âge de la retraite viendra.
Peut-être que cet enfant deviendra un de ces vieux qui nous emm* en nous passant devant dans les files d'attente aux caisses des supermarchés. Un de ceux qui n'ont toujours pas compris que nous ne sommes que des numéros à la Poste; Qui traînent sur les passages piétons quand le feu est "vert" pour les voitures, se perdent derrière leur volant en plein centre-ville au milieu de ce foutoir de circulation, ou encore font ièche les CFF à vouloir se déplacer quand les autres vont se faire exploiter par des patrons avares.

Le monde social que nous avons brièvement connu agonise.
Au delà des crises qui remplissent les colonnes de nos médias, se profile une autre crise tout aussi destructrice: Un conflit générationnel.
Ce n'est pas d'aujourd'hui que "jeunes" et "vieux" peinent à se comprendre, mais de nos jours le "conflit intergénérationnel" semble déborder des limites du cercle familial et, aidé par les multiples difficultés financières que les populations de tous les âges rencontrent, il pourrait se retrouver dans nos rues.
Que deviendront les fondements de la solidarité intergénérationnelle mis en place le siècle passé, et que représente le mieux l'AVS, quand la jeunesse future démunie, ruinée et oppressée refusera de prendre à sa charge le relatif confort de "ceux qui étaient là avant"?

Aujourd'hui nous n'en sommes pas encore là.
Cependant nous sommes entrain de dire à tous ces vieux qui squattent les centres-villes dans des appartements "protégés", qui nous coûtent cher en assurances avec leurs soins à domiciles, EMStifs ou paliatifs; Qui embêtent (pour rester poli) un personnel, pourtant payé pour s'occuper d'eux, avec leurs histoires de solitude à deux balles, qui occupent des lits presque froids, et brisent les coucougnettes de leurs enfants, devenus adultes, pour avoir un peu de leur présence avant de passer l'arme à gauche.
A tous ces vieux, que nous ne voulons plus avoir dans notre champ de vision, mais qui ont sué pour que nous puissions profiter d'une Vie  luxuriante, nous leur disons:
"Eh bien mourrez maintenant."
Nous leur disons qu'ils peuvent aller se suicider pour gratuit pas cher, pour une modique somme qui ressemblerait à une promo Denner ou Lidl: Chez Exit, quarante francs le suicide assisté (c'est le montant qu'a lâché Monsieur Sobel (Président d'Exit, dont le fond de commerce est la mort saine) lors d'une interview croisée avec Monsieur P.-Y. Maillard dans le "24 heures" du lundi 11 juin).
Belle mentalité n'est-il pas?

J'imagine parfaitement les cas de tétraplégies irréversibles, de comas, de personnes vivant sous assistance de machines, des cas qui seront les exemples par excellences de la légitimité d'une intervention extérieure, humaine et définitive. Sans parler bien sur des maladies orphelines et/ou incurables qui méritent toutes les attentions quand le patient est ado…
Question de rentabilité, peut-être…
Sauf que ces cas ne feront que servir les intérêts de celles et ceux qui refuseront le sacrifice de leur vie matérielle pour s'occuper de leurs proches, ou l'inverse.
Parce que la question englobera bien toute la frange des néo-retraités qui refuseront de se voir vieillir.

Monsieur le docteur Sobel, dont la consonance du patronyme me rappelle furieusement une triste époque du siècle passé, se dit prêt à "suicider" toute personne qui seraient "à l'hiver de leur vie", ou "atteinte de pathologie invalidantes, c'est-à-dire un ensemble de maladie qui lui rende la vie de plus en plus difficile, que sa situation va se dégrader jusqu'à sa mort". N'est-ce pas là, la définition de la Vie pendant la vieillesse?
Ce que confirme  Sobel quand il décrit qu'une personne "fatiguée de la Vie" est une personne qui  "a de la peine à marcher, qu'elle a des problèmes d'incontinence, qu'elle est malvoyante, que ceux qu'elle a aimé sont déjà mort", et de nous interpeller: "Pourquoi voulez-vous que nous lui imposions de continuer un purgatoire sur Terre?"
Se pose-t-il dès lors en démiurge salvateur qui parle au nom d'un petit nombre "seul capable de convoquer leur propre mort"?
Sauf qu'un certaine forme de dégénérescence physique dans un premier temps, puis psychologique, nous menace toutes et tous. Faut-il alors suicider tout le monde à titre préventif pour ne pas avoir la mauvaise surprise de découvrir qu'une "Puissance" qui nous surpassera TOUJOURS a décidé de nous emporté vers d'autres horizons, et ce indépendamment de notre volonté.
Ma cinquième lombaire me fait souffrir, la prostate commence à se faire sentir, je commence à voir des choses qui n'existent pas, j'oublie certaines adresses et mes gosses me détestent. Autant en finir tout de suite, avant que les choses n'empirent.
Je ne sais pas s'il est utile de la rappeler, mais dans une mort naturelle, nous ne mourrons jamais en bonne santé. Si un organe lâche pendant une nuit de sommeil ou pendant la journée, c'est qu'il était fatigué, usé ou défaillant. Et, de toute manière, vieillir cela se mérite.

Je me demande également si toutes celles et tous ceux qui voteront "Oui" au suicide assisté ce week-end, s'ils, ou elles, sont prêt-e-s à donner de leurs propres mains les cachets fatidiques à leurs parents, à installer la dernière perf, ou encore à faire personnellement, et devant leur famille, l'injection létale?
Débranché un "vieux" sous assistance respiratoire est compréhensible et rentre dans l'Ordre des choses. Mais qu'en est-il pour les autres, pour nos enfants?
Les histoires de ces mères qui ont, pour des raisons intimes et médicales,  mis un terme de leurs propres mains aux souffrances de leur enfant ne sont pas courantes, mais elles défrayent à chaque fois les chroniques et, paradoxalement, ces personnes m'inspirent à la fois le Respect et une profonde Tristesse.

D'une manière plus "générale" et pour que le règne du Désespoir ne s'empare pas de nous, et de nos proches ancêtres, ne serait-il pas temps d'offrir à celles et ceux qui quitteront le monde du travail, qui souffriront dans leur chair et dans leurs os, de la gratitude, de la présence, de la motivation, ou de l'Amour tout simplement pour ce qu'ils ont accompli avant nous?

NEMo.

mardi 12 juin 2012

Les Heures sombres

Notre astre solaire aurait, selon les estimations de nos scientifiques chevronnés, un réservoir d'hydrogène (et d'hélium) lui permettant de "briller" pendant 10 milliards d'années.
Ces mêmes experts estimant également que sa naissance remonterait à 4,5 milliards d'années, il ne resterait donc à nos descendants lointains que 5,5 milliards d'années avant que notre joli petit soleil devienne une géante rouge qui consumera tout notre système solaire.
Il y a une certaine marge pour prévoir une balade intergalactique sans retour.
Sauf que notre cher Soleil ne va pas se "réveiller" un matin en se disant:
"Tiens… Et si je devenais une géante rouge aujourd'hui?"

Dans la théorie de sa lente agonie, Hélios transformera notre planète Bleue en une boule de matière en fusion, dans 5 milliards d'années.

Ce qui est sans importance puisque dans 3 milliards d'années notre galaxie (La Voie lactée) sera entrée en collision avec la galaxie d'Andromède, générant des perturbations cataclysmiques que même les metteurs en scènes les plus déjantés d'Hollywood n'arriveront jamais à imaginer ou à représenter.
Un feu d'artifice cosmique… que personnes ne pourra observer puisque dans 1,4 milliards d'années, toute l'eau aura disparu de la surface de la Terre, et que la température au sol avoisinera les 400°C.
Toute Vie, y compris bactérienne, aura donc disparue.
Le processus d'évaporation des mers commencera 200 millions d'années plus tôt, alors que la température de surface atteindra les 70°C, rendant les conditions de survie délicates pour les organismes les plus résistants qui se seront réfugiés aux pôles ou dans les profondeurs, à + 1 milliards d'anniversaires.

De 500 à 900 millions d'années, à compter de maintenant, le règne végétal disparaît, et 14 millions d'années après la fin des plantes, le taux d'oxygène dans l'atmosphère passera de 21% (actuellement) à 1 %.
Autant dire que les plus costauds d'entres nous expirerons une dernière fois…

A + 250 millions d'années, un continent unique se (re)formera et le bouleversement total du climat mondial qui s'ensuivra offrira de conditions de vie assez… désagréables à tous les Mad Max, les cavaliers de l'Apocalypses, les cannibales et autres Hell's Angels de la mort qui tue.
Les quelques traces de civilisations qui resteront, ceux qui n'auront pas eu la chance de pouvoir se payer un billet pour accéder au "Galactica" et qui auront survécu à la terrible montée des eaux, survenue à + 100 millions d'années n'auront plus grand-chose d'humain dans leurs comportements.
La Terre, à la faveur des mouvements tectoniques qui déplacent irrémédiablement les calottes glaciaires vers des tropiques moins propices aux sports d'hivers, et des gaz à effet de serre, sera redevenue un monde sans glace, et le niveau des océans remontera de 100 mètres…

De + 3'000 à + 100'000 ans, c'est une alternance de chaud et de froid qui malmènera nos lointains descendants, s'il en reste…
C'est grosso modo ce que l'on peut lire dans l'ouvrage de Peter Ward (paléontologue, biologiste, prof à l'université de Washington) et Donald Brownlee (prof d'astronomie, d'astrobiologie et chercheur pour la NASA), "Vie et mort de la planète Terre" qui emmène les lecteurs vers la fin de toute vie animale sur la surface de notre biosphère.
Si l'ère de la Vie évoluée a commencé il y a quelques 600 millions d'années, tous ce qui aura été crée de vivant sur Gaïa aura disparu d'ici 1 milliards d'années, selon ces deux chercheurs.

Mais la chronique de notre fin annoncée n'attend pas les 3'000 ans pour commencer à nous malmener, et le XXIe siècle nous réserve sont lot de désagréables surprises.
Les météorologues malthusiens prévoient une augmentation de température dans notre biosphère qui aurait des conséquences désastreuses pour les civilisations mondiales.
Sécheresses et périodes de pluies intenses; élévation du niveau des eaux; migrations des populations; inondations de nombreuses surfaces cultivables européennes; installations portuaires et terminaux pétroliers devenant inutilisables pour le fret maritime.
Le tout débouchant sur un simple et unique problème: Notre approvisionnement en ressources alimentaires de bases.

Comme si cela ne suffisait pas, voilà que les grosses têtes qui scrutent l'espace infini découvrent, et recensent, une série de corps célestes susceptibles de nous détruire.
L'astéroïde 99942Apophis, en est l'un d'entre eux. Une rencontre avec cet ancien dieu est devenue possibilité agendée pour  avril 2036. 1 chance sur 135'000 selon les derniers calculs des scientifiques Russes. Ce qui fait que l'on a 70 fois plus de chance de se prendre Apophis sur le coin de la g* que de gagner au Loto.

Si Apophis nous rate, il y a encore 2011AG5 qui pourrait taquiner notre atmosphère en 2040; tandis que le site "notre-planète.info" relayait l'annonce, il y a quelques jours, que près de 5'000 astéroïdes se baladant dans notre système solaire seraient potentiellement dangereux pour notre Terre.

Mais tout cela ne prend une certaine importance seulement si les deux prochains rendez-vous "cataclysmiques", sont des canulars: La fameuse échéance Maya qui tombe dans 192 jours, dès ce mardi 12 juin, et la méga éruption solaire qui devrait se produire dans le premier trimestre de 2013, selon la NASA, et qui aurait la potentialité de nous renvoyer à l'âge de pierre pendant une bonne décennie.
La prédiction fantaisiste des anciens graveurs de pierres d'Amérique centrale semblant avoir plus d'effet sur le moral des populations occidentales que la prochaine pénurie d'Or, de cuivre ou de pétrole, je me demande si nous ne serions pas entrain d'attendre un quelconque châtiment "cosmique" pour expier de nos péchés commis contre l'Humanité et contre notre "Mère", la Terre?

Cependant, il y a aussi cet autre aspect de l'Humain, que je trouve bizarre, à défaut d'être stupide: Celui de se mettre, sans cesse, dans d'inextricables difficultés pour ensuite tout faire pour parvenir à s'en sortir. S'il réussit, il devient un héros; s'il échoue, cela sera souvent de la faute aux événements. Alors que le bon sens enseigne une certaine prudence…
Les chiffres qui suivent:
1; 2; 4; 15; 21; 29; 30; 31; 32; 39; 41; 43; 45; 47; 49; 51; 60; 63; 65; 66; 73; 74; 75; 78; 79; 92, ne sont pas les numéros de la dernière tombola d'une quelconque association sportive, mais bien la Loterie gagnante des 26 éléments en voie de raréfaction sur notre globe, et qui vont nous manquer dans le tableau de Mendeleïev (Trouvé dans Science et Vie N°1136/ Mai 2012).

Le monde qui se dessine pour nos enfants dans un avenir par si éloigné que cela, n'est pas encourageant.
Dans un environnement exsangue où la biosphère ne sera plus l'alliée d'antan, un des premier choix que risquent bien de devoir faire les générations futures, sera de choisir entre la bestialité de nos Origines ou l'humanité que nous ne savons leurs donner en héritage…

NEMo.

mercredi 6 juin 2012

Une race sanguinaire.

Il me faut reconnaître que le dernier "Fait divers" sanglant made in Canada, ne m'a pas vraiment "ému", tellement nous sommes devenus, pour une bonne partie d'entre nous, insensibles aux horreurs quotidiennes de ce lugubre monde d'humains. Etant passablement aidé, il faut le souligner, par les médias locaux et internationaux qui peinent à nous dégotter de réjouissantes nouvelles, ainsi que par les productions hollywoodiennes.
Des enfants, des femmes et des hommes meurent tous les jours sur les écrans de nos télévisions pendant que nous dinons, que nous bouffons des amuse-gueules, ou buvons simplement une p'tite mousse.
Par contre, ce qui m'attriste réellement c'est de voir qu'au XXIe siècle, dans un monde baignant dans une évidente richesse et une prodigieuse technologie qui ont permis à l'Humanité de s'élever au-dessus de son rang primitif de simple "animal", nous puissions y trouver des "hommes" qui jouissent en prenant volontairement la vie de leurs semblables; Que ces "bestiaux" en garde une "mémoire" électronique qu'ils vont ensuite diffuser sur des réseaux dit: "Sociaux"; Et que des gens qui se prétendront sains d'esprits les dupliquent après les avoir visionnées…
Grandeur et décadence de l'Empire Romain…
Mais les violences gratuites, les tortures et autres supplices précédant la mise à mort d'un humain n'ont pas attendu "César" pour occuper l'esprit de personnes malades et conditionnées par je ne sais quelles "croyances" absurdes.
Les esclaves, les vaincus, les brigands, les barbares se décapitaient par centaines déjà bien avant la guillotine; la médecine invasive se pratiquaient sans anesthésie locale, et quand les fosses n'étaient pas garnies de pieux effilés, léopards tigres et lions y patientaient en attendant leurs festins, humains et vivants de préférence.
Rome n'a pas inventé grand-chose, mais l'a démocratisé.

Creuser un trou pour y balancer les condamnés aura toujours été le moyen le plus facile et le plus rapide pour se débarrasser des suppliciés, en masse. Un trou, des prisonniers, deux grenades, l'Indochine; Des fosses, des victimes agonisantes, des machines de chantiers, l'Allemagne nazie. Et cette pratique a perduré bien au-delà des grandes guerres.

L'Extrême-Orient reste quand même la championne du monde en matière de torture. Le condamné chinois avait le choix entre: Se faire couper en deux par la taille, se faire démembrer par cinq chevaux (2 bras, 2 jambes, 1 tête), se faire hacher menu, être cuit dans une marmite, castré, empalé, coiffé, servir de cobaye pour ce qui sera pour nous, aujourd'hui, de l'acupuncture ou encore de se faire écorcher vif. Bref que des bons moments. Il paraît que le premier roi de la dynastie Ming aimait à arracher la peau des fonctionnaires corrompus…
La torture s'applique aussi pour assouvir une vengeance, telle cette reine qui attrapa l'amante de son défunt époux pour lui couper la langue, les bras et les jambes et lui sortir les yeux de leur orbite avant de la jeter encore vivante dans la porcherie…
Dès 1932, les sinistres Unités "numériques" de l'Armée Impériale Japonaise testaient dans leurs laboratoires secrets installés en Mandchourie la résistance du corps humain aux contraintes physiques, thermiques et bactériologiques. Hommes, femmes et enfants (par dizaine de milliers), les prisonniers Chinois, Russes ou Américains servaient de cobayes humains jusqu'à ce que mort s'ensuive. Une mort généralement lente et atrocement douloureuse.
Ce qui c'est passé derrière les grillages de ces camps de prisonniers avait de quoi faire frissonner les plus fervents des officiers "SS".
Il est estimé que près de 600'000 chinois ont péri dans des expériences bactériologiques; Il est murmuré qu'un bon nombre de saloperies virales, et bactériologiques, qui nous empoisonnent l'existence presque régulièrement auraient leurs origines dans ces laboratoires de Mort japonais…
Les sites ont été fermés, sans être vraiment aseptisés.

La torture a aussi été utilisée pour terroriser les populations: Vous attraper un homme, ou une femme, vous lui faite subir les pires sévices sur la place publique, et vous promettez le même sort à toutes celles, et tous ceux, qui auraient envie de "désobéir". Résultat garanti, même en période d'ONU et d'OTAN.

Vers le IIIe siècle, et jusqu'au XVIII à peu près, la torture était beaucoup utilisée dans la recherche de la vérité et pour obtenir des aveux. Des aveux qui ne venaient que dans le seul but de mettre un terme aux souffrances.
1'500 années, grosso modo, d'embrochages, de découpages, de taillages, et j'en passe…
Une femme lestée, fusse-t-elle sorcière, ne flottera jamais mieux qu'une balance maffieuse bétonnée, et ne sera pas plus ignifugée quand dealer du Midi de la France.

Il y a quelques mois, alors qu'un soir je broyais du noir sur le sofa, je me suis loué un doc sur B* TV. Un truc un peu glauque qui faisait l'inventaire des machines de tortures inventées par l'homme au fil des siècles. Il fallait vraiment être un esprit malsain pour concevoir des engins de travail qui vous écrase la tête, vous étire au-delà des limites physiques et corporelles, des caisses qui vous transpercent de toutes parts, ou le prototype de marmite à cuisson vapeur…
Dieu a inspiré bien des malades mentaux dans leurs chasses aux hérétiques. Des dégénérés qui, il faut bien le reconnaître, ont quand même permis à la médecine interne de faire quelques progrès; qui ont permis aux "mécaniciens" de toutes sortes d'utiliser la "vis sans fin" ou encore les ménagères d'aujourd'hui d'avoir tout pleins de petits ustensiles forts pratiques pour peler ou râper tout ce qui peut l'être, pour briser des noix, dénoyauter des cerises , etc…
De là à dire que les salles de tortures médiévales étaient les ateliers du futur, c'est un pas que je ne franchirai pas.
La torture fut quand même abolie en France vers 1788, sous Louis XVI et interdite en 1948 par l'ONU (sauf erreur), avec toute l'efficacité que nous lui connaissons.

Mais les horreurs continuent, et atteignent parfois des sommets quand elles se réfèrent à des pratiques rituelles ancestrales, ou font parties des "Us & coutumes" de l'on ne sait quelles tribus éloignées, mais parfaitement intégrées et acceptées dans la pluriculturalité mondiale du patrimoine de l'humanité.
Et là je ne vais pas vous parler de décapitation, de bambou dans le rectum ou autres écrasement de tête par des éléphants. Mais de mutilation volontaire et rituelle.

Une bonne majorité d'entre nous se disent prêt à commettre l'irréparable si quelqu'un de mal intentionné venait à faire du mal à son enfant. Je ne vais pas entrer dans le débat de la "légitimité" de la violence, mais nous sommes TOUS d'accord pour dire que les sévices faits aux enfants sont impardonnables. Quels qu'ils soient.

Le cheval de bataille contre l'Islam de nos politiciens occidentaux, de gauche de droite ou du milieu, cultivateur de la belle pensée, du juste comportement et la fameuse liberté personnelle, aiment à se faire mousser dans le débat sur le port du voile, et sa version épaisse intégrale.

Quand les Talibans furent chassés de Kaboul suite aux événements du fumeux 11 septembre, G.W. Bush a eu le culot d'annoncer que les femmes Afghanes étaient à nouveaux libres de marcher dans les rues de la capitale, faisant ainsi croire à son auditoire que les droits des femmes faisaient partie de ses motivations dans la lutte contre les talibans. Même son de cloche du côté de ses fidèles laquais européens.
Puis, plus grand chose.
De temps en temps un tollé général, agrémenté d'une pétition en ligne, s'insurge contre la lapidation prochaine d'une femme; on crie au scandale quand l'on nous met sur nos divers écrans des reportages sur les enfants guerriers, sur les enfants des mines, sur les enfants cueillant les fèves de cacao, sur les enfants esclaves sexuels de la richissime oligarchie, sur les filles de l'Asie du Sud-est "vendues" vierges aux touristes occidentaux, on pétitionne grave, on signe d'un "click".
Puis, le soufflé retombe…
Nos politiciens fanfaronnent avant leur départ pour la visite officielle dans un pays réputé laxiste en matière de "Droits de l'Homme" en se croyant capable de faire plier, par leur simple présence, une gouvernance établie depuis bien avant la naissance du paon occidental.
Au final, l'impératif économique l'emportera toujours et s'accommodera d'une "promesse" de changement qui ne sera effective que le temps de laisser sécher l'encre de la signature sur les contrats.

Il est une horreur qui dure depuis bien des siècles et dont on attribue, à tort, l'origine à l'Islam.
Un acte que le chirurgien Pierre Foldes, qui a mis au point une technique chirurgicale de reconstruction, a décrit comme "Un crime multiple fait de viol collectif, d'inceste, de mutilations et d'ignorance";
Un supplice qui trouve ses motivations dans:
-          La préservation de la virginité;
-          L'amélioration du plaisir sexuel masculin;
-          L'interdiction de l'accès à l'orgasme des femmes (jugé malsain);
-          Des raisons hygiéniques et esthétiques;
-          Initiation à l'état de Femme;
-          Et la peur que le clitoris de la femme n'empoisonne l'homme ou l'enfant à la naissance
Que des conneries quoi!
Je veux parler d'une pratique qui me débecte grave, et me donne vraiment l'envie de nucléariser une partie de l'Afrique Subsaharienne: L'excision.

Une torture qu'on subi 30'000 femmes en France, et environ 7'000 en Suisse.
Il y aurait dans le monde 130 millions de fillettes qui ont été emmenées par leur mère, sans le moindre remords, voir une vieille mégère indigène pour que cette "chose" lui tranche une partie de son appareil génital. A vif, sans anesthésies et à l'aide d'une lame de rasoir, pour les plus chanceuses, ou d'une vieille lame de couteau rouillée.
Et tandis qu'une fillette fermement maintenue par les femmes du village hurle et se tord de douleur, les adultes présentes, se réjouissent et remercient la vieille "chose"…
C'en est à vomir.
Et elles seraient environ 2 millions, de ces fillettes, susceptibles de subir une telle mutilation tous les ans. Et ce dans une certaine indifférence.
L'UNICEF qui enjolive toujours ses actions de belles photos proprettes pour ne pas froisser les esprits, et les consciences occidentales, se félicite d'avoir collecté plus de 19'000 signatures en 2010 (chiffre ridicule et dérisoire) lors de sa campagne "Stop au Mutilations Génitales Féminine", stop aux MGF.
Cet acte de barbarie primitive et sauvage, que les pratiquants inscrivent dans leurs coutumes rituelles ancestrales a lieu au:
Bénin
(Qui connaît une situation sanitaire préoccupante);
Burkina Faso
(Exportateur d'Or et de coton. Pays cher à Isabelle Chevalley);
R. D. du Congo;
Côte d'Ivoire
(Premier exportateur mondial de cacao);
Djibouti*
(Qui suscite l'intérêt des investisseurs arabes et chinois, Etat garnison pour la France, les USA, le Japon;
Égypte*;
Éthiopie*;
Érythrée*
(Exportateur d'Or, de cuivre et de zinc. Et un président dictateur);
Gambie;
Ghana
(Pays producteur de pétrole);
Guinée*
(Si pauvre en surface, si riche en sous-sol = plus de 6 milliards d'euros de promesses d'investissements. Vale est dans le coup);
Guinée-Bissau
(L'un des pays les plus pauvres au monde);
Indonésie;
Kenya
(Qui exporte des fleurs et importe des touristes en mal de safari…);
Libéria
(Forte activités minières, production de bois, produits agricoles, caoutchouc. A reçu des investissements d'Arcelor-Mittal, BHP-Billiton);
Mali*
(Exporte du coton, et des mangues. A l'image du bon élève auprès des institutions financières internationales);
Mauritanie;
Niger
(Possède une mine d'uranium géante, "Areva" est sur le coup. La Chine aussi";
Nigéria
(Produit 2 millions de barils/jour, corruption);
Ouganda
(2 milliards de barils découvert. Total et la Chine sur le coup);
République Centrafricaine;
Sénégal
(Destination privilégiée des retraités Français);
Sierra Leone*
(Diamants);
Somalie*
(Le chaos sanitaire);
Soudan*
(Du pétrole, mais au Sud, et 93% de ses exports);
Tanzanie;
Tchad;
(Pétrole);
Togo
(Pétrole off-shore);
* = plus de 85% des femmes y sont excisées.

Si une toute petite quinzaine de pays susmentionnés ont pris des mesures réprimant les mutilations sexuelles faites aux femmes, la guerre pour l'éradication de cette pratique est loin d'être gagnée, tant elle s'inscrit dans un contexte rituel qui est bien antérieur à l'Islam de part ses origines "animistes" et pharaoniques (pour la castration pharaonique, le terme d'"infibulation" est alors utilisé pour décrire l'ablation totale du clitoris, des petites et grandes lèvres à l'entrée du vagin), une pratique qui aurait même trouvé des adeptes en France à la fin du XIXe siècle sous le joli nom de "clitoridectomie".

Au XXIe siècle, la France et l'UE n'acceptent pas que ces supplices se ritualisent sur leur territoire. Et ont déjà mis en place une législation répressive à l'encontre des "exciseuses", et des parents, comme pourrait en témoigner la récente condamnation, du vendredi premier juin de cette année, de ce couple de parents Guinéens qui comparaissaient aux assises de la Nièvre pour l'excision de leurs quatre filles, et qui ont été condamnés à 5 ans de prison ferme pour le père (dont trois avec sursis), et 4 pour la mère dont 30 mois avec sursis.
La Suisse en serait encore au stade des discussions aux Conseils des Etats, depuis 2010 (sauf erreur).

La douleur est inimaginable! Pour les mecs, nous pourrions essayer de nous caresser le bout de la zigounette avec une lame de rasoir. Mais la douleur ne s'arrête pas là, parce qu'il faut refermer la blessure, faire des points de sutures. Toujours dans le vif.
Combien de temps avant qu'apparaissent les premières infections?
Combien de temps ensuite, avant que les douleurs ne disparaissent, de pouvoir à nouveau marcher et uriner "normalement? Le tout sans réelle assistance médicale.
Et la douleur revient lors du premier rapport sexuel, et reviendra plus forte encore lors du premier accouchement…
Alors combien de temps encore avant que les hommes cessent de punir les femmes pour un crime qu'"Elle" n'a pas commis?
Combien de temps avant que ces peuples comprennent que le bourreau sanguinaire et infanticide qui réclame et laisse se produire de telles ignominies n'est pas un Dieu?

NEMo.

dimanche 3 juin 2012

"Salut chef".

Quel est le secret de cette interpellation Ô combien courante dans nos contrées?
Que cache cette fausse soumission de ces inconnus qui nous accostent en nous accordant un rang que nous n'avons définitivement pas dans les relations sociales quotidiennes?
Pour tenter d'amener un début de réponse à ces questions, je vais partager avec vous la petite histoire qu'un "étranger" m'a racontée sur une des significations de ce "Salut chef".

Elle commence à l'époque quand l'Humain se découvrit être un Homme doté de cinq sens.
La "Vue" inondait l'esprit de l'Homme de centaines de milliers de "choses" aussi différentes que variées qui se déplaçaient, ou se mouvaient sur place, dans un tourbillon de couleurs qui ressemblait, souvent, à une danse hypnotique.
Prenant "conscience" de son importance qui lui permettait, en plus d'offrir des spectacles oniriques à l'Homme, de reconnaître son environnement et d'y localiser de quoi se sustenter, la "Vue" décida qu'elle serait le "Chef".

L'"Ouïe" ne l'entendit pas de cette oreille.
Elle qui permettait à l'Humain de percevoir des vibrations aussi différentes que variées allant du bruissement des feuilles au vacarme de torrents en colère, du chant des oiseaux aux mélopées des muses qui inspiraient les artistes… Tout ce qui vit, qui bouge et se transforme est un instrument du magnifique orchestre qui offre à l'Humain la symphonie permanente du crépitement de la Vie, tout en permettant de localiser ce que la "Vue" ne pourrait percevoir.
Elle décida qu'elle serait le "Chef".

Alors l'"Odorat" se manifesta à son tour. Grâce à lui, l'Humain n'a pas besoin de "voir" ou d'"entendre" pour savoir si, ce qu'il s'apprête à ingérer, est bon ou mauvais; grâce à lui, l'Homme, sait avant de le "voir" ou l'"entendre", qu'il se trouve dans un champ de fleurs, en pleine forêt, à proximité d'un gibier ou encore qu'un ami s'approche.
Le "Nez" décida qu'il serait le "Chef".

Puis ce fut au tour du "Gout" et du "Toucher" de revendiquer la place de "Chef" du corps de l'Homme.
Chacun proposant, bien entendu, des arguments indéniables.

Tandis que les cinq sens se chamaillaient dans une insupportable cacophonie, une voix se fit entendre réclamant, elle aussi, le titre tant convoité.
Bien qu'ils fussent de fort désagréable "humeur", les cinq sens tendirent l'oreille pour voir quels arguments ce nouveau prétendant avait à faire valoir. Ils écoutèrent donc... l'"Anus".
Celui-ci n'ayant aucune qualité à mettre en avant, les cinq sens décidèrent de ne pas parler au "trou du cul".
C'est alors que l'anus leur posa un ultimatum:
"Vous me nommez chef de ce corps, ou je fais la grève…"
Bien sur, personne ne tint compte de cette menace…

Les cinq sens continuèrent donc à rivaliser d'ingéniosité pour faire succomber l'Homme à toutes les tentations. Celui-ci s'empiffrait, s'enivrait, ingurgitait des quantités énormes de denrées alimentaires solides et liquides, tandis que rien ne ressortait du corps.
En très peu de temps, l'Homme tomba malade. Il ne pouvait plus rien avaler, il ne pouvait plus se déplacer.
Les merveilles de toutes sortes qui enjolivaient son quotidien ne l'intéressaient plus.
Une seule chose l'importait: se débarrasser de cette insupportable douleur qui lui déchirait le ventre.
Les cinq sens comprirent qu'il fallait très vite trouver une solution. Ils tinrent donc colloque au rectum.
Mais le "dit-rectum" ne se rétracta pas. Il retirera son piquet de grève dès que sa demande sera acceptée.

Les cinq sens ne mirent pas longtemps à se résigner, la survie de l'Homme en dépendait.
Et voilà comment le "trou du cul" devint le "Chef" du corps de l'Homme.

Alors à vous les mecs virils et bourrés de testostérones, et tous les autres aussi d'ailleurs, la prochaine fois qu'un "étranger", ou un autochtone, vous alpague avec un "Eh… Chef", repensez-y avant de laisser échapper un petit sourire de satisfaction…
A moins que…

NEMo.

samedi 2 juin 2012

Tout va bien.

Si j'ai bien entendu les "bandes-annonces", paraîtrait que "Secret Story", le truc culte qui passionne les hamsters, ça recommence.
"J'ai un secret, et t'as je ne sais combien de Prime pour le deviner"
De notre côté du Léman, il faudrait expliquer aux organisateurs des concours des "Miss & Mister", dont les prestations n'affolent plus vraiment l'audimat, sauf chez les hamsters peut-être, que le "Secret" ne se révèle pas en début de saison.
"Le Matin" du 29 mai dernier nous dit que "Miss et mister Suisse Romande, ce couple se cache parmi les candidats", avec photos des candidats en question.
Au lieu de nous dire que c'est une "Première", z'auraient pu faire durer le sus-pense…:
"Un couple se cache parmi les candidats. Morisod et les "Sweet People" enquête à Hammamet…" Comme les "Charlie's Angels". Ca c'est crocheur… Non?
Font tout à l'envers ces Helvètes…!

Mais tout va bien.
Entre l'Histoire sans fin des exonérations fiscales, les annonces de licenciements massifs et répétitifs (de Bobst à Serono en passant par Nyon, l'UBS, le CS, Manor, et j'en oublie tout plein), le boss du tourisme indigène, Jürg Schmid, se lisse le crâne et partage, avec les lecteurs du "24 Heures", une prévision pessimiste pour cette année:
"Cet été sera à nouveau très dur pour le tourisme suisse qui devra encore supprimer des postes";
Certainement la faute au franc fort et en partie aux médias qui nous proposent, à demi-mots à peine cachés, une destination pour nos prochaines vacances:
"Vacanciers friands d'îles grecques, malgré la crise"
(d'autant plus que là-bas l'hectare de terre est vraiment pas cher à l'achat ces derniers temps), quand ils nous refilent carrément pas une adresse:
"Elles ont profité du soleil sur la plage privée de l'hôtel Hasdrubal Yasmine, à Hammamet".

Maintenant, pour que tous les touristes potentiels Suisses se sentent envahis par l'âme des Argonautes, il faut les rassurer sur la santé économique et financière de leur pays.
L'UBS, qui nous a fait pas mal de misères, et qui a encore perdu des sousous avec les actions "Facebook", se charge d'ausculter notre économie nationale, de nous faire partager ses conclusions et de nous rassurer:
"Le moral des ménages helvétiques est en hausse…"
(Ça, c'était fin Mars dans le "24heures")
"L'économie Suisse résiste mieux que prévu avec un PIB en hausse de 0,7%"
(info pour la fin Mai, à la radio),
avec un petit remerciement à tous les consommateurs plus aisés que d'autres et les acheteurs compulsifs:
"Les consommations publiques et privées ont contribué positivement à la croissance."
Les fins analystes de l'UBS mettent cela sur le dos de "la sécurité de l'emploi et la confiance dans l'économie". Pourquoi pas… Sauf que jeudi (le premier juin), une info entendue d'une oreille sur les ondes RTS parlerait d'une baisse du chiffre des commerces de détail, qui serait confirmé par la chute du bénéfice net de la Migros (-22% en 2011). Moi pas très bien comprendre: hausse ou baisse?

Le Suisse serait donc un gros consommateur. Ce que confirme une étude WWF rendue, en partie, publique dans le journal Orange du 16 mai, qui résume que le standard de vie élevé de notre pays, ainsi que notre orientation professionnelle vers le tertiaire, font que la Suisse se retrouve au 21ème rang mondial des pays les plus destructeurs pour leur environnement. Devant l'Allemagne, la France, l'Italie et la Chine.

Récemment, en plus du contrariant raz-de-marée des produits "Made in China" dans nos rayons, les conditions de travail dans ces usines si lointaines ont été montrées du doigt et critiquées.
Une Chine qui est devenue la référence des choses à ne pas faire et la tête de turc des pros environnementaux bornés; une Chine (et un continent asiatique) que nous avons voulu et accepté comme usine mondiale. Notre usine.
En bonne Verte/libérale, M'dame Isabelle Chevalley, nous a fait partager sa pensée sur le sujet dans un récent "Matin":
"(…) Il n'y a pas que ce produit (son iPhone) qui soit fabriqué en Chine. S'il fallait boycotter tous les produits fabriqués là-bas, on aurait plus grand-chose (…)"
Ce qui confirmait ses dires du 14 février passé, quand elle s'insurgeait contre les conditions sociales des ouvriers maghrébins qui cueillaient les fraises espagnoles qui garnissaient les étals de la Migros, et de la Coop, à prix bradés.
"La fraise en hiver, c'est un must absurde".
Si c'est elle qui le dit... A moins qu'elle n'aime pas le couleur, un peu trop "Gaucho" de ce fruit.
L'iPhone dont les materiaux sont le plus souvent extraits en Afrique, par des enfants, et dans des conditions déplorables, avant d'être expédiés en Asie pour le montage: c'est défendable.
Le maghrébin qui traverse le détroit de Gibraltar pour cueillir des fraises espagnoles: c'est inacceptable.
Ca laisse songeur…

Mais bon, faut pas se prendre le chou car tout va très bien Madame la Marquise.
Le peuple Suisse serait heureux de vivre dans un pays si beau si propre, et qui "affiche la plus forte densité de supers-riches dans le monde avec ces 366 multimillionnaires qui possèdent chacun une fortune supérieure à 100 millions de dollars", et qui "se classe aussi au troisième rang de la compétitivité mondiale".
Un pays qui active une clause de sauvegarde pour limiter le nombre de migrants pénétrants sur notre territoire, ceci afin de protéger les travailleurs (de la) suisses, mais qui n'empêche pas certaines entreprises et sociétés de démarchés des ouvriers étrangers (Portugais, par ex.) directement dans leur pays d'origine via les médias locaux … Des employés qui finalement viendront travailler en Suisse, par le biais de multiples sous-traitants, pour un salaire horaire de 3 euros 15. Sans que le gouvernement y trouve quelque chose à redire.
Alors on peut se faire "mousser" en critiquant les cultivateurs de fraises espagnoles, ou les proprios d'orangeraies siciliennes, mais les agrariens nationaux et autre milieux de la paysannerie helvétique occupent, eux aussi, une main d'œuvre très bon marché qui vient de…l'Est de l'Europe.
Le "bâtiment" aussi a son lot de travailleurs "noir de gris" importé par le contremaître, dont le cousin germain a le beau-frère de sa tante qui cherche un job en Suisse… Sans parler des vignerons…

Mais il n'y a pas de soucis à se faire, tant que nos ados sont heureux. C'est encore une étude statistique qui le dit.
Heureux de pouvoir bastonner en groupe de temps en temps et de balancer des projectiles sur ceux qui, à leurs yeux, ne représentent plus l'ordre; Heureux de pouvoir mentir sur leur consommation d'alcool…; Heureux d'être les héritiers d'une société qui va voter sur la manière de se débarrasser de ses aînés devenus, toujours selon des enquêtes bien diligentées, par trop égoïstes.
Une bonne dose de "Roundup" pour se débarrasser de nos racines avant l'incinération.
Mais comme je disais quelques lignes plus haut: "Tout va bien".

Tout va très bien chez nos voisins aussi.
Ces derniers temps, chaque annonce des chiffres du chômage, en zone euro, s'agrémente d'un petit: "Record", comme à chaque sortie d'Usain Bolt;
Un murmure de couloir laisse entendre que l'UE envisage de prêter des sommes astronomiques d'euros directement aux banques dans la mouise, et non plus aux Etats-nations;
L'Italie s'est réveillée avec une "Parkinson" géante. Question: Monti fera-t-il mieux que Berlusconi dans les "Abruzzes" après qu'il ait transformé les ruines de l'Aquila en parc touristique pour Premières Dames en mal de sensations.
Une Italie qui souffre déjà beaucoup avec ses mesures d'austérités qui jettent son peuple et leurs enfants par les balcons.
Moins grave:
Ca continue de délocaliser en France, les salaires des hauts fonctionnaires sont revus à la baisse, et le nombre de voitures neuves vendues dans l'hexagone a baissé d'une bonne vingtaine de pourcent, si ce n'est plus durant le mois de Mai 2012.
Là-dessus, un ponte de PSA s'est empressé de relativiser cette chute des ventes en remarquant qu'il y avait eu beaucoup de fériés pendant le mois de Mai écoulé, auxquels se sont greffées les élections présidentielles (?!).
Du coup le monsieur en question a précisé que si les chiffres se comparaient, d'une année à l'autre, sur les jours ouvrés, la chute des ventes devenait moins spectaculaire. N'importe quoi. Ma tous les moyens sont bons pour que le consommateur garde le "Moral".

Inquiétant.
Les apiculteurs affirmaient en début de saison que la moitié des colonies d'abeilles avaient disparues.
Des chercheurs Français auraient mis le doigt sur une des causes de cette disparition: Le "Cruiser".
Il s'agit d'un pesticide fabriqué en Suisse dans les labos de Syngenta, et dont la molécule utilisée  perturberait la capacité des abeilles à retrouver leur ruche, entraînant, de fait, leur mort.
Le dit pesticide risque donc fortement d'être interdit d'utilisation sur le territoire Français, alors qu'en Suisse, on étudie le problème.

Ah oui… l'Allemagne a gagné 2 – 0 contre Israël.

NEMo.