lundi 21 avril 2014

Un dimanche avec mon p'tit mec.

Des Zelda, des elfes, des Luigi et des Mario pleins les wagons CFF; des princes et des princesses, des anges et des démons, des minis jupettes et des protubérances mammaires sous des coiffures multicolores plein les rues de Montreux.
Durant quatre jours, les quais de Montreux sont devenus ‘’Strange’’, mais c’est joli, coloré et assumé. Un vieux grincheux parlera de « pousse-au-viol » en détaillant le tenue très « Fairy Tail » d’une grande ado décomplexée ; les enfants observeront, perplexes, une bande de grands gamins faire une intervention à la « Call of Duty » au milieu d’un parc public et les plus courageux iront causer avec les grosses peluches qui se dandinent sous le soleil dominical d’avril ; un jeune Husky sera  perturbé par sa rencontre avec un personnage issu d’un croisement entre les « CosmoCats » et les « Légendes de Chima » : un chat trois fois plus gros que ‘’lui’’ qui cause l’humain, c’est pas normal…

A l’intérieur de la maison des congrès de Montreux des Pikachus en pyjama, capes ou simple bonnet, des paramilitaires en treillis, des archers, ou encore ‘’Loki’’ (plutôt Lokette) s’entassent, parmi d’autres personnages que je suis trop vieux pour connaître, dans l’architecture du ‘’Stravinsky’’pour l’occasion de la dixième du festival Polymanga, version Romande.
A l’intérieur, les mêmes stands reviennent chaque année revendre quasiment les mêmes produits que l’année précédente, mais ça marche. Une fois que l’on a mis un orteil dans l’univers manga, c’est tout le corps qui est aspiré à mesure que le petit ‘’client’’ grandi : Mario, Kirby, les Pokémons, Naruto, One Piece, Splinter Cell… et les figurines, peluches, flingues ou autres items qui leurs sont liés.

Le vendeur de copies katanas qui interpelle la foule comme un marchand de poissons d’un marché côtier ; le coin lecture avec ses gros poufs ; la halle dans laquelle Nintendo fait toujours face à Sony, la Wii U versus la PS4, avec les présentoirs permettant de jouer sur les différentes consoles mises à disposition. L’éternel ‘’conflit’’…
Le coin ‘’restauration’’ et son panneau « Pic nic interdit », sauf que ce que l’on te propose de manger n’a rien de gastronomique et ressemble au ‘’pic nic’’ standard de ce genre de manifestation.
J’ai souris quand le jeune asiatique, en faction à la distribution des ‘’vivres’’, tentait d’expliquer à sa mère la différence entre les sandwiches jambon crus et jambons cuits ; j’ai imaginé et apprécié les heures et le travail de maquillage de cette ado démon : parfait. Un ‘’Jack Sparrow’’ déjanté, totalement dans son personnage et une  ‘’Veuve Noire’’ : juste canon ! Mieux que l’original cinématographique et un poil en dessous de la Natacha couchée sur le papier…
Le tout dans une ambiance ‘’bon enfant’’ où personne n’est ridicule, ni le jeune homme en petite tenue sous son peignoir « Superman », ni ces gaillards déambulant un cube cartonné sur le crâne ou encore cette gamine qui s’est fabriqué son fusil dans un grand morceau de carton découpé et bardé de scotch brun.
Une musique résonne dans la halle et une bonne partie des ‘’acteurs’’ chorégraphient « Y.M.C.A », le refrain venu.
Au rayon vieillerie, pas grand-chose à se mettre sous les yeux : un Pack-Man, deux ‘’clones’’ de l’Empire et, surprise agréable, une capitaine Albator qui brandissait fièrement son drapeau de pirate devant l’objectif de sa copine. Albator… le seul survivant de ma jeunesse.

Malheureusement, comme dans tous ces festivals réunissant les mordus-addictés d’un genre, il y a des files d’attentes interminables pour les attractions programmées (séances de dédicaces, concerts, etc.).
Et même si tu te pointes à l’ouverture des portes, tu te retrouves coincé au bas des escaliers parce que les 500 premiers des pré-ventes qui ont pris la formule ‘’4 jours’’, ont reçu un ‘’Golden Pass’’, qui n’avait rien de panoramique, permettant d’accéder à l’antre du manga une heure avant les autres visiteurs. Mais bon les filles, qui se sont volatilisées quelques minutes à peine après notre arrivée au Polymanga, étaient contentes (nous les avons quand même re-croisée plus tard, avant de rentrer: la plus jeune des deux voulait acheter un porte-monnaie et elles avaient faim...).
Le ti Nono était ravi de se promener dans un monde qui n’avait de limites que celles de son imagination et, en plus, la météo était clémente.
Ce qui a permis au ti Nono de se faire, un peu plus tard, deux nouveaux copains improvisés, autour d’un petit ballon rouge (de foot le ballon) dans le parc d’à côté.
Nous fuirons le château gonflable et la chasse aux œufs organisée quelques mètres plus loin, pour rejoindre la voiture, quand le petit théâtre de marionnettes retracera la vie de Jésus devant un très jeune public.

Nono fera fièrement l’inventaire des achats dans le coffre du Dodge, demandera que je prenne en photo et que je le mette en ‘’fond d’écran’’ sur mon portable.
Une fois le minivan en mouvement, mon ti bonhomme inclinera son dossier et fera une petite sieste plus que méritée. Cela faisait longtemps d’ailleurs qu’il n’avait plus piqué un roupillon dans la voiture en milieu d’après-midi.

Ca, plus ses sourires et les pieds qui me font mal sont tous les indices qui permettent de penser que oui, c’était un bon dimanche entre mecs.

Nemo.

jeudi 17 avril 2014

Israël aussi...

(Article sur la montée de l’extrême droite.)

Quoique accoutumé aux arguties, le Parlement israélien a accueilli le 8 février 2011 un débat plutôt étrange sur le « problème de l’assimilation » des femmes juives compagnes de Palestiniens. Organisatrice de la rencontre, la députée Tzipi Hotovely, présidente de la commission pour la promotion des femmes du Parlement, a expliqué : « L’identité juive est l’un des principaux objectifs de [la] commission » et « malheureusement le phénomène du mariage mixte concerne surtout des femmes juives qui épousent des musulmans ».
Parmi les intervenants se trouvait M. Benzi Gopstein, dirigeant du groupe extrémiste Lehava (« Prévention de l’assimilation en Terre sainte »), une organisation connue pour son apologie de la haine et de la violence contre les Palestiniens et les demandeurs d’asile africains. Lui-même s’est distingué, entre autres, pour son éloge de l’homme qui avait poignardé un non-juif soupçonné de vouloir séduire une femme juive. Au lendemain de sa condamnation à dix-huit ans de prison pour meurtre, en juin 2012, M. Gopstein déclara : « C’est triste de voir un Juif jeté en prison alors que, à l’instar de Simon et Lévi, il ne fait que préserver l’honneur d’une fille d’Israël, Dans un Etat juif normal, il aurait reçu une médaille. Cet homme est un héros et non un criminel. »
De son côté, le Dr Zvi Tsamaret, alors directeur général du ministère de l’éducation, estime que les écoles « sont en train de fournir des efforts pour renforcer l’identité juive pendant les cours, en éduquant les élèves aux valeurs de la famille ». Sous son mandat, le ministère de l’éduation décida d’interdire l’enseignement de la Déclaration universelle des droits de l’homme dans les écoles car elle stipule le droit de chacun à se convertir à une autre religion et à déménager dans un autre pays. Autant de dispositions qu’il estimait contraires aux valeurs promues par le système éducatif.
Il ne faut pas croire que Mme Hotovely appartienne à un parti marginal de droite. Elle est membre de la grande formation au pouvoir qui préside aux destinées d’Israël depuis près de trente ans : le Likoud. Non seulement le débat tenu par la commission ne li causa aucun tort, mais elle gagna en popularité et fut même promue par son parti aux élections primaires de 2013. Quant au Dr Tzamaret, il n’appartient pas au parti extrémiste Israël Beitenou de l’actuel ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman ; il n’a fait que suivre les directives de son ministre d’alors, M. Gideon Saar, membre du principal courant du Likoud et qui occupe désormais la fonction de ministre de l’intérieur. A ce titre, il œuvre activement à l’emprisonnement des demandeurs d’asile, sans aucune forme de procès.
Le premier ministre Benyamin Netanyahou n’est pas en reste. Devant un parterre de chrétiens israéliens désireux de s’engager dans l’armée et confrontés à l’opposition de la communauté arabe, il s’est laissé aller, affirmant : « Nous appliquerons la loi et poursuivrons toute personne qui tentera de vous empêcher de vous enrôler et de contribuer à l’Etat juif. » Puis, se rappelant la nature de son auditoire, il rectifia, parlant de « notre Etat et notre société ». Déjà, en 1997, durant son premier mandat de premier ministre, il avait provoqué un énorme scandale en soufflant à l’oreille du grand rabbin cabaliste Kadouri que « la gauche a oublié ce que cela signifie d’être juif ».
(…)
Ainsi quand une personnalité politique de droite – ou centriste – veut vilipender un adversaire, elle l’accuse de soutenir « un Etat pour tous ses citoyens », expression la plus détestée car elle signifie des droits égaux pour tous. Pour la droite et le centre, Israël ne peut être qu’un Etat juif – un Etat qui défend la suprématie juive. Au point que, fin décembre 2013, la députée du Likoud Miri Regev, ancienne porte-parole de l’armée israélienne, a déposé un projet de loi interdisant le droit d’association à toute organisation « qui nie le caractère juif de l’Etat ». Si ce projet de loi a peu de chance d’être voté – le gouvernement a récemment rejeté une proposition de loi similaire -, il reflète à coup sûr les intimes convictions de la rue.
La droite bénéficie également du fervent soutient de rabbins racistes. Trois cents d’enre eux, en majorité des fonctionnaires de l’Etat, ont notamment pris la défense du rabbin de Safed, M. Shmuel Eliyahu, qui a émis un psak (ordonnance religieuse) interdisant aux Juifs de sa ville de louer ou vendre un bien à un non-Juif. Le procureur général a jugé inutile de les poursuivre en justice. Dans le livre Torat Ha’ Melekh, écrit par plusieurs rabbins, il est écrit que, « s’il y a une raison de croire que des enfants de gentils [les non-Juifs] puissent un jour nous nuire, il est permis de les tuer délibérément ». Là encore, le procureur général a décidé de ne pas engager de poursuites.
En janvier 2010, le projet de loi prévoyant la distribution équitable des terres appartenant é l’Etat entre tous les citoyens, juifs ou palestiniens, déposé par le député arabe israélien Ahmed Tibi a été rejeté. En Israël, la plupart des terres palestiniennes ont été confisquées à leurs propriétaires au lendeman de la guerre d’indépendance de 1948 – mais dans les faits, elles ont été saisies de nombreuses années après la guerre, à des citoyens « techniquement » israéliens. Ce mot à son importance : jusqu’en décembre 1966, les citoyens palestiniens d’Israël vivaient sous administration militaire. S’ils avaient accès au vote et étaient également éligible, leurs droits civiques étaient sévèrement restreints.
 
Mais cette égalité de jure ne s’est jamais traduite par un partage du pouvoir. Aucun parti palestinien n’a jamais été intégré à la coalition au pouvoir. Même Itzhak Rabin, illustre martyr de la gauche sioniste israélienne, n’a jamais permis aux Palestiniens de rejoindre sa coalition :Ils étaient invité à la soutenir de l’extérieur. Etre exclu de la coalition signifie que vous n’avez aucun contrôle sur les allocations des ressources publiques. Ainsi, les villes à majorité palestinienne reçoivent moins de subventions et d’aides que les autres. Les Israéliens palestiniens n’ont pas accès à une série d’avantages sociaux réservés aux Juifs qui ont fait leur service militaire. Pas étonnant alors que 53% des Palestiniens soient considérés comme pauvres.
Quand on parle d’Israël, l’occupation de la Cisjordanie est souvent la première question soulevée. Mais l’occupation, et la volonté d’Israël d’annexer des zones entières de la Cisjordanie, n’est qu’un exemple, quoique le plus grave, du concept de suprématie juive, endémique et droite. Israël a dû faire face à un flux considérable de demandeurs d’asile africains, essentiellement originaires d’Erythrée et du Soudan, la droite s’est totalement déchaînée. Pour M. Netanyahou, les cinquante-cinq mille demandeurs d’asile constituent une « menace nationale », et il a érigé un mur le long de la frontière égyptienne. Le gouvernement a créé des centres de détention où ces derniers pouvaient être emprisonnés pendant trois ans, sans procès équitable. La Cour suprême a fini par abolir cette loi, mais le gouvernement s’est contenté de réduire la période de détention maximale à un an.
 
L’apologie du racisme était habituellement le lot de l’extrême droite israélienne, notamment du parti Kach du rabbin nationaliste Meir Kahane, assassiné en 1990 à New York après avoir été membre de la Knesset, dont il a ensuite été exclu. Frappé d’interdiction de se présenter aux élections de 1988, ce parti a été déclaré organisation terroriste après le massacre du tombeau des Patriarches en 1994 : Baruch Goldstein y avait froidement assassiné vingt-neuf Palestiniens. Plusieurs adeptes ont néanmoins essayé de se faire élire. En vain.
On peut expliquer leur échec par le fait qu’ils ne sont plus nécessaires dans le paysage politique. Kahane avait l’habitude de dire que « dans tout Juif, il y a un petit Kahane », et il n’avait peut-être pas tort. Mme Hotovely et M. Danon pourraient aisément appartenir à son parti. Des adeptes mécontents de Kahane ont révélé que l’actuel ministre des affaires étrangères, M. Lieberman, est un ancien membre du parti Kach. Il n’a pas démenti. Par ailleurs, le vice-président de la Knesset et membre du Likoud Moshe Feiglin a rédigé un projet de Constitution ouvertement proche des idées du rabbin Kahane. Les positions de ce dernier, autrefois interdites, sont devenues monnaie courante en Israël.
Cette hystérie constitue un démenti cinglant aux allégations de la droite, qui se prétend soucieuse de la sécurité des citoyens. Ce qui la dérange vraiment, c’est qu’il y ait des non-Juifs en Israël même. En mai 2012, les députés Regev et Danon ont organisé dans le sud de Tel-Aviv un rassemblement contre les demandeurs d’asile qui a viré à l’émeute : des Africains ont été attaqués par la foule déchaînée et leurs échoppes brûlées, souvent après avoir été pillées. Après avoir enflammé les foules en traitant les Africains de « cancer », Mme Regev a tenté de se rétracter, malgré un beau lapsus : « Je n’ai jamais comparé ces infiltrés à des êtres humains. » Le gouvernement n’a pas levé le petit doigt.
Pour la grande majorité de la droite, la citoyenneté israélienne est une coquille vide et creuse : seul compte le fait d’être juif ou non. L’utilisation du terme « Israélien » dénote une filiation à gauche car il intègre tout l’éventail de la population. Parler aujourd’hui des « Israéliens » revient à reconnaître que tous les citoyens israéliens – pas seulement les Juifs – sont des compatriotes. M. Shimon Pérès n’avait-il pas affirmé après sa défaite électorale de 1996 que « les Israéliens ont perdu et les Juifs ont gagné » ?
Dommage que le président Pérès ait oublié ses propos. Officiellement les « Israéliens » n’existent pas, le gouvernement ne les reconnaît pas. Si les citoyens d’Israël étaient avant tout israéliens plutôt que juifs ou arabes, citoyen d’une même république, le gouvernement ne serait-il pas contraint de les traiter sur un pied d’égalité, ce qui n’est pas le cas, de nombreux droits étant réservés à ceux qui effectuent leur service militaire, c’est-à-dire les Juifs ? Et les tribunaux, encore et toujours, ont donné leur accord. En octobre 2013, la Cour suprême a décrété que « l’existence d’une nationalité israélienne n’a pas été établie ». Quand le gouvernement lui-même, soutenu par la justice, refuse de considérer Israël comme une République, la suprématie juive – actuel cheval de bataille de la droite – remporte une victoire après l’autre.
 
Ecrit par: Yossi Gurvitz, journaliste et photographe, Tel-Aviv.

N.

mardi 15 avril 2014

Malaise...

... Républicain.
Une triste affaire de viol sur une collégienne de 16 ans, survenue en septembre 2013, et tenue secrète pour les besoins de l’enquête débouche aujourd’hui sur un prélèvement massif d’ADN sur plus de 500 personnes masculines, collégiens, profs, concierges, staff technique, etc. afin d’aider la Justice à démasquer le coupable.
Peut-on se réjouir de voir autant de profil ADN étudiés et comparés pour la recherche d’une vérité ou plutôt s’en inquiéter ? Parce que celui qui refuserait de se soumettre à cet intime prélèvement, sera considéré comme suspect et mis en garde à vue.
Ce qui complique la ‘’chose’’ c’est que pour effectuer ces prélèvements, la justice a besoin du consentement de l’élève ET des parents. Le jeune ado de treize ans, qui ne saisit pas encore toute la portée d’un tel acte, va répondre favorablement à l’attente des enquêteurs. Mais si les parents s’y opposent, l’enfant sera-t-il mis en garde à vue ?
On peut défendre la chose en ce disant que si une personne n’a rien à cacher, elle n’a pas de raison de se soustraire à cette enquête. De mon point de vue, ce n’est pas une motivation suffisante pour nous forcer à livrer le code le plus intime et secret de notre existence. Malheureusement, à notre époque, la parole de l’homme ne vaut plus rien et dans ce système judiciaire qui considère tous ses concitoyens comme de potentiels coupables, il ne suffit plus de clamer son innocence, il faut la prouver.
On peut également se dire que ces nouveaux moyens d’investigations facilitent grandement le travail des enquêteurs : Plus besoin de recueillir, d’écouter et de retranscrire de multiples témoignages ; plus besoin de longs interrogatoires et d’établir de portraits robots.
On convoque aujourd’hui un collège pour des prélèvements ADN ; demain ce sera dans une rue ; après-demain tout un quartier.
Dans cette affaire de viol, pour retrouver un coupable, plus de 500 personnes seront fichées, et la Justice promet de détruire les échantillons non correspondants au besoin de l’enquête. Là-dessus je veux bien la croire : les petits bâtonnets et la petite carte annexe seront détruits. Mais en sera-t-il de même pour les données informatisées liées au séquençage et à la comparaison des ADN ? Rien n’est moins sûr dans un système qui veut tout savoir de tout le monde ; rien n’est moins sûr de la part de gouvernements qui nous entraînent dans une paranoïa sécuritaire et qui plantent des systèmes de surveillance à presque tous les coins de rues.
Mais refuser le fichage, refuser de confier votre ADN à la Justice fait de vous un coupable potentiel. Si ce n’est pas pour le viol en question, c’est certainement pour une autre raison. Une raison qui pourrait intriguer la Justice.
Dans la Constitution Française, l’article 66 dit: « Nul ne peut être arbitrairement détenu », et mission est donnée à la Justice de garantir la défense des libertés individuelles de ses citoyens.
Sous couvert d’une affaire sordide dont quasiment tout le monde ne sait rien, la liberté individuelle de 536 personnes est bafouée par la menace d’une détention arbitraire.
A une certaine époque, la CIA participait à des opérations sanitaires dans des régions, en Amérique du Sud plus particulièrement, en noyautant des campagnes de vaccinations gratuites des populations villageoises vivant retirées dans des collines où la bannière étoilée était plutôt mal perçue. Un peu de sang était prélevé et rapatrié discrètement vers les States pour séquençage des ADN et voir, si au passage, il n’avait pas retrouver quelques chefs guerrieros ‘’terrorista’’.
Pour le cas de cette jeune collégienne française, je dis que OUI, le coupable doit être retrouvé et puni. Mais les adultes doivent veiller à que cette sordide affaire ne serve pas de prétexte pour débuter un fichage généralisé des populations.

... Malaisien.
Un mois et une semaine. Et toujours pas de nouvelles du vol de la Malaysian Airlines disparu le 8 mars dernier.
Des suppositions en tous genres ; des zones de recherches extensibles à géométrie variable ; de possibles débris repérés par des satellites mais introuvables sur l’océan Indien ; des signaux de boîtes noires qui sont captés juste avant que celles-ci se taisent définitivement et maintenant un nappe de kérosène qui ne provient pas d’un bateau. Mais pas de cadavres, pas de morceaux d’ailes qui flottent ; pas de coussins, de gilet ou je ne sais quels autres gadgets susceptibles de rester en surface.
Non, le MH 370 a coulé en un seul morceau et repose par 4'500 mètres de fond. Trop profond pour les appareils robotisés de recherche. Trop profond pour amener une réponse définitive aux familles des victimes qui, après s’être fait virer des hôtels malaisiens pour laisser la place aux écuries de F1, peuvent continuer à nourrir le fol espoir de voir un de leurs proches, surgir de nulle part et franchir la porte de la maison.
En attendant, la disparition de cet avion demeure un mystère total dont l’explication la plus logique reste sa perte dans l’Océan Indien suite à…
Pas d’explosion en vol, pas d’acte terroriste, pas de collision en plein ciel avec un appareil militaire non identifiable, pas d’ovni et le Boeing n’a pas été projeté, ou aspiré hors de l’atmosphère terrestre par un phénomène magnétique inconnu et il ne s’est pas désintégré lors de son ‘’retour’’ sur terre dans une de ses manifestations lumineuses récemment observée.
Pour certains, le commandant de bord se serait suicidé, après une longue méditation ; tandis que d’autres identifient le Boeing disparu sur l’aéroport de Tel-Aviv, pensent à une tentative avortée de ‘’11 septembre’’ sur des gratte-ciels Malaisiens, supposent un vol pur et simple de l’appareil ou une autre tentative, également avortée par l’US Air Force, d’un raid kamikaze contre la base US, Diego Garcia.
Bref : Personne ne sait rien, officiellement, et le mystère demeurera entier pour quelques temps encore.

Nemo.

dimanche 13 avril 2014

Objectif: 1850.

Elisons-nous celles et ceux qui nous gouvernent vraiment ?
Une question qui revient fréquemment; comme cette pensée qui dit que le secteur économique et financier est au pouvoir. Et le ‘’programme’’ de cette élite dirigeante, sa feuille de route, la voie sur laquelle les gros industriels, les multinationales et le patronat s’engagent, se caractérise par le dumping social. Avec l’assentiment des divers gouvernements, élus par la voix populaire concernée.
Les peuples, les ouvriers ont beau manifester, s’opposer aux polices, faire des grèves ou signifier démocratiquement leur ‘’ras-le-bol’’ par les urnes, rien n’écarte les politiciens du chemin qui mène la classe ouvrière vers sa paupérisation.
Président, ministres ou députés peuvent bien annoncer « entendre le mécontentement de la rue », encore faudrait-il qu’ils l’« écoutent » avec le même intérêt porté ne serait-ce qu’au président du Medef, par exemple.
Entre tomates pourries et caviar, le choix est vite fait. Et au final, les entreprises bénéficieront d’un cadeau de ‘’X’’ dizaine de milliards d’euros, tandis que l’ouvrier smicard verra, grâce à un savant calcul de marchand de tapis, son salaire annuel gonfler de 500 euros. 500 euros qui augmenteront son pouvoir d’achat de 1,3698630137 euro par jour. La richesse se profile à l’horizon…
Pour obtenir ces 500 euros de plus, par année, le gouvernement nouveau a fait cadeau aux entreprises des cotisations, en faveur des allocations familiales, perçues pour chaque employé engagé au salaire minimal.
500 euros qui seront déjà amputé de 20 ou 40 euros pour une sorte de remise à zéro des comptes EDF, à cause d’une précédente augmentation trop… timide de l’électricité. Qu’ils nous disent…

Dans un pays en proie à des difficultés liées au chômage le signal donné aux entreprises est clair.
Lorsque le premier ministre nouveau explique le controversé Pacte de responsabilité, qui demande aux patrons d’engager en échange du joli cadeau gouvernemental, il n’oublie pas de rappeler, de rappeler à son électorat ouvrier, que pour qu’une économie soit compétitive et prospère, il faut réduire les coûts du travail.
Dans un pays presque gangrené par le chômage, les conditions sociales sont en places pour permettre aux ‘’patrons’’ de tenir leur ‘’promesse’’ d’engagement en échange d’un salaire équivalent au Smic.
Les baisses d’impôts et autres suppressions de cotisations en faveur des entreprises entreront en vigueur quasi immédiatement ou au début 2015 ; la baisse d’impôt promise au Peuple interviendra en 2017, année d’élection…

J’ai entendu sur une des chaînes d’infos en continu un syndicaliste faire remarquer, au sortir de la première rencontre avec Mr Valls, que le gouvernement nouveau était le premier a exonérer les entreprises des cotisations pour les accidents et maladies professionnelles. Ajouter à cela le lent démantèlement des alloc’ familiales et vous obtenez des perspectives salariales d’avenir pour les employés qui ressembleront à celles en vigueur en 1850. Revenir en arrière dans le futur : concept philo-quantique intéressant, n’est-il pas ?

L’intention du Pacte de responsabilité donne des idées chez nous, en Helvétie. Baisse d’impôts pour les entreprises et celles-ci prendraient à leur charge des infrastructures jusque là dans les prérogatives étatiques, comme la création de crèches-garderies, par exemple, qui deviendraient « d’entreprises ».
L’emprise du ‘’patronat’’ sur l’existence extra-professionnelle des employés et futurs employés a déjà commencé, en douce, par les écoles professionnelles qui reçoivent des dons, des financements, de la part de sociétés multinationales.
Cela s’appelle la croissance organique, la version libérale de l’expansion économique à la Chinoise. L’implantation de l’Empire du Milieu en terres africaines s’est faite, en grande partie, au coup de constructions de routes, d’autoroutes, d’écoles ou d’hôpitaux. Nos multinationales ont très bien saisi l’idée et l’appliquent à merveille en construisant des réfectoires et des fitness d’entreprises, des jardins publics ou des Musées.
En exagérant la chose à l’extrême si une multinationale ne paie plus ni cotisations salariales ni impôts à l’Etat et qu’elle se charge de gérer tous les aspects sociaux liés aux employés, à quoi vont bien pouvoir servir nos politiciens ?
Le patron aura les pleins pouvoirs sur la vie de ses employés sans que ceux-ci n’aient le moindre moyen de défendre leurs intérêts. Tu veux pas bosser pas aux conditions imposées ? Tu mangeras pas.
Tu veux manifester ? Les heures passées à porter la banderole seront déduites de ton salaire. Au mieux…

Quand cesserons-nous de croire en ces chimères que sont la croissance, notre pouvoir d’achat et la création d’emplois ? Quand nous réveillerons-nous ?

Nemo.

samedi 5 avril 2014

Le meilleur de nous-même.

Dans un monde idéalisé, l’enfant qui paraît deviendrait la symbiose réussie de ce qu’il y a de meilleur dans le cœur et l’esprit de ses parents et, par conséquent, les générations à venir devraient être meilleures que les précédentes. Alors, sommes-nous meilleurs que nos ancêtres et le genre humain se bonifiera-t-il encore grâce à nos descendants ?
L’amélioration de notre hygiène de vie en général a contribué au recul de la mortalité infantile tandis que les découvertes de la médecine ont permis de sauver ces vies par la suite. A un point tel qu’aujourd’hui, certains technodocteurs professeurs-chercheurs émérites de notre santé, avancent que notre espérance de vie augmenterait de trois mois chaque année…
Du coup je pourrais affirmer que les enfants qui naissent de nos jours, dans ce cocon de civilisation moderne qu’est le notre, sont en meilleure santé et plus robustes que les enfants nés il y a moins d’un siècle ? Permettez moi d’en douter…
 
Si je ne partage pas l’enthousiasme des éminents spécialistes de notre santé physique, je pense qu’intellectuellement, il n’y a pas photo.
L’accès facilité à une très grande partie du savoir et des connaissances humaines favorise et encourage le développement, voire la maturation, de l’esprit. Cette très nette amélioration de nos ‘’savoirs’’ multiples pourrait poser la question de savoir si la qualité de nos connaissances est proportionnelle à la quantité d’informations emmagasinée ? Pour faire simple : Est-il préférable d’en connaître ‘’juste ce qu’il faut’’ sur tout, ou être incollable dans deux, voire trois, domaines spécifiques ?
L’enseignement public qui doit préparer et fournir les employés de demain met en place de nombreuses ‘’passerelles’’ qui donnent aux élèves la possibilité de ‘’changer’’ de classe en fonction des résultats obtenus en cours d’année, de changer de ‘’spécialisation’’.
Un élève ‘’X’’ peut passer à un programme scolaire supérieur si ses évaluations le placent bien au-dessus de ses copains de classes (l'inverse est aussi possible) ;
un élève ‘’Y’’ peut se lancer dans des branches techniques une année et finir dans les langues mortes l’année suivante.
L’école argumente que ces possibilités migratoires sont là pour aider l’élève à trouver la voie qui lui conviendrait le mieux et favoriser l’apprentissage des matières concernées.
Cette migration scolaire se retrouve dans le monde professionnel : les employés restent entre deux ans et demi et trois ans chez le même patron. Les différents coaches en réalisation personnelle arguent que cette instabilité professionnelle est valorisante dans le fait qu’elle nous permettrait d’élargir le champs de nos connaissances. D’un point de vue muet du patronat, cette volatilité conseillée du personnel est du pain presque béni : Pas besoin de trop réfléchir sur des plans sociaux liés aux prochaines restructurations. Le personnel migre de lui-même.
Il y a une trentaine d’année, les patrons rechignaient à lire les CV long comme un jour sans pain, surtout si le trois quart des infos racontait vos multiples expériences professionnelles de 12 à 18 mois. Les patrons de l’époque engageaient sur le long terme et favorisaient la persévérance.
Aujourd’hui on peut changer de classe au (presque) au gré de nos envies ; on change de copine au gré de nos envies ; on quitte des jobs et on divorce pour des caprices d’ados post pubères qui ne supportent pas de prendre des pieds au cul.
Cela rend-il, et rendra-t-il nos enfants meilleurs que leurs petits copains du siècle passé ?
En un siècle les perspectives professionnelles, la santé et confort de nos futurs hommes se sont considérablement améliorées. Pourtant, il y a plus de suicide chez les jeunes (jusqu’à 25 ans) de nos jours, qu’il y a cent ans. Pourquoi ?
Une des réponses est à chercher dans l’accompagnement des enfants, par leurs parents ou des proches du cercle familial, qui garantissait une certaine sécurité autour de l’enfant, le mettant ainsi en confiance.
L’enfant ne se retrouvait jamais seul, livré à lui-même, lors des examens, des rites ou autres épreuves jalonnant son développement jusqu’à l’âge adulte. L’enfant savait que les parents, ou autres ‘’examinateurs’’, étaient présent et prêt à intervenir si les choses devaient mal se passer.
Prenons l’exemple le plus banal qui puisse être : Apprendre à marcher.
L’exploit ‘’physique’’ cache un formidable travail du cerveau qui doit coordonner le fonctionnement de quasiment tous les muscles du corps pour déjà 1° : trouver une position d’équilibre puis, 2° : déstabiliser le corps pour le mettre en mouvement en passant par des points d’équilibre alternatifs successifs.
Mais au-delà de ce fantastique travail cérébral de ‘’calcul’’, le plus important reste la confiance de l’enfant induite par son entourage pour qu’il, ou elle, lâche la chaise, le coin de la table ou du canapé pour "Oser" aller vers les bras qui se tendent à une distance, ma foi bien lointaine, la première fois.
Le courage de se confronter au déséquilibre du ‘’vide’’ est pris parce que l’enfant sait, sans pouvoir l’exprimer, que ces bras qui l’attendent, et qui l’ont jusqu’à présent toujours porté, vont le rattraper s’il trébuche. L’enfant devine que l’adulte sera là pour l’aider à se relever et le réconforter s’il venait à tomber. Ca, c'était avant!
N’est-il pas pitoyable d’observer que les gamelles de nos petits bouts alimentent de plus en plus les séquences, "zapping", "vidéos gag" et autres "bêtisiers" sur nos chaînes de télés et que nous puissions en rire ?
Mais surtout, sur quel soutient de ses parents pourra compter l’enfant plus tard, si ceux-ci se gondolent déjà sur les chutes de leur progéniture ?
 
Parce que nous ne vivons pas dans un monde de Bisounours il faut leur apprendre la frustration, l’échec, l’humiliation, et j’en passe, pour les préparer au monde de l’adultère.
« Nous ne vivons pas dans un mode de Bisounours », excuse débile fournie par des personnalités égocentrées attachées à leur vénale réussite et qui ne voient la vie que d’un seul œil.
A mesure que nos enfants grandissent, nous leur retirons leurs rêves, notre soutient et notre confiance. Je comprends que l’opinion publique préfère taire le suicide chez les jeunes…
Mais avant d’en arriver là, nous leur avons aussi enlevé leur ‘’magie’’, leur aptitude à être en relation avec la Réalité pour leur imposer notre réalité.
A 8 mois, Norrin avait saisi le principe du « Kotegaïshi » ;
à une année et des poussières, sa mini main ‘’colle’’ sur une bouteille de soda en PET de 2 litres, vide au deux-tiers, lève la bouteille et la ramène vers lui ;
à deux ans, il casse les pieds à sa mère pour qu’elle réponde au téléphone, qui sonnera trente secondes plus tard ;
à 3 ans il sort de sa chambre en disant « Je veux voir Franklin et ses amis », il allume la télé et tombe sur « Franklin et ses amis » ;
à 4 ans il me soutient mordicus que Thomas, qu’il voit pour la première fois, lui a dit « Bonjour », cela fait deux ans que je transporte cet enfant handicapé et JAMAIS un mot n’est sorti de sa bouche. Ni dans la voiture, ni dans la classe spécialisée qui l’accueille, ni chez lui. J’ai demandé.
Il y a quelques mois, mon ti bonhomme se redresse d’un coup sur son lit en pleine nuit, me réveille et me montre avec insistance le Monsieur dans le coin de la chambre. Bibounette avait souvent la compagnie d’un ‘’ombre’’ dans sa chambre aussi et Shaïma croise/croisait régulièrement des chats ‘’imaginaire’’ dans son appartement, ce qui lui a fait très peur.
Et je suis sûr que ce ne sont pas des cas isolés, que dans chaque famille il s’est produit de petits événements que l’esprit logique des adultes s’est empressés de ranger dans la case ‘’hallucinations’’ de son cerveau puis de les oublier. C’est vrai quoi, on habite pas à Euro Disney ! comme dirait Samin.
 
Nos enfants viennent au monde avec la connaissance de ce qui fut, ce qui est et de ce qui sera, disait la grand-mère. Nos enfants sont empli d’une ‘’magie’’ qui leur permet de voir des choses que nous avons oublié de regarder. Ils essaient tant bien que mal de nous montrer l’Univers qui entoure notre petite réalité, de nous montrer une autre voie à suivre mais nous nous refusons de les écouter.
Je finirai avec cette petite histoire qui s’est déroulée alors que le ptit Nono devait avoir trois ans et des brouettes.
Un bel après-midi de dimanche qui avait motivé une promenade en forêt. Après avoir marché un bon moment, je regarde le ciel au travers des branchages des arbres qui nous cernaient et lâche :
« Oh oh, nous sommes perdu… »
Et là le ti bonhomme que je portais contre moi, pose ses petites mimines sur mes joues, me regarde droit dans les yeux et me dit, d’un air ‘’sérieux’’ :
« On est pas perdu, on est là.»
 
Et si nous revenions là?
 
Nemo.

mercredi 2 avril 2014

Odus est tombé.

La petite phrase a quelque chose d’hollywoodien pour les accrocs des grosses productions cinématographiques U.S.
Le drama de : « Olympus est tombé », dans le première version de la « Chute de la Maison Blanche », une version nettement plus ‘’testotéronée’’ que la pitrerie présentée par Channing Tatum et Jamie Lee Fox (en rôle de président US qui joue du RPG), sans oublier la fille du gentil héros qui s’extrait des décombres de la Maison Blanche, au ralenti, pour aller au devant des avions l’US Air Force, drapeau à la main, et empêcher la destruction de la demeure présidentielle. Un air de déjà vu dans « The Rock » avec Nicolas Cage et ses fumigènes jaunes.
Olympus, Olympe en Maison Blanche. Comme si le locataire des lieux avait quelque chose en commun avec papa Zeus.
Z’ont pas la grosse tête nos cousins ricains...
Nous avons aussi eu droit à un épisode « Fallen » dans la quadrilogie Transformers, un méchant ‘’autobots’’ qui n’aimait pas beaucoup les chétifs humains, une sorte de Satan mécanique refusant de s’agenouiller devant l’Homme.

Odus est tombé. Comme si je ne l’avais pas remarqué, tiens. Il me restait quatre gélatines et le jeu me propose une combinaison, mauvaise of course, qui me donnera trop de bonbons rouges supprimés.
Odus c’est ce ‘’hibou’’, somnolant sur un croissant de lune dans les étapes nocturnes de Candy Crush Saga. Déjà qu’un hibou qui pionce la nuit, ça le fait juste. Alors si en plus de ça il se pète la tronche, en prenant l’air ‘’surpris’’, dès qu’il est fortement déséquilibré, c’en est à se demander dans quel centre de désintoxe la société King est allé le récupérer. Après le perroquet unijambiste qui tombe de son perchoir, voici le Hibou Alzheimer qui oublie qu’il a des ailes.
Bref. Après « La chute du Hibou bleu », le jeu m’enfonce un peu plus avec son « Vous avez échoué », et me propose des coups supplémentaires pour 1 modeste franc suisse de plus. Il y a même des bonus en promo, genre Manor, à 99 centimes !
Et comme il n’est pas question que je paie des extras dans un jeu gratuit, que je participe au million quotidien qu’encaisse la société King, j’attends que ma jauge de vie soit pleine avant de retenter l’expérience des p’tits bonbons de couleurs…

C’est que ce serait un tantinet addictif ces p’tits jeux à la con. Une tite partie en attendant le prochain client, en attendant que le four finisse de cuire le repas, en attendant que le marchand de sable se pointe.
Une tite partie qui fait que l’on ne voit pas arriver la personne avec laquelle on a rendez-vous et qui frappe à votre fenêtre (de voiture) pour vous dire : « Coucou, je suis là… »
Une personne qui risque d’attendre que nous finissions nos 5 derniers coups avant de ‘’fermer’’ le jeu et lui dire « Bonjour ».
C’est pas beau le progrès de la connectivité instantanée qui vous fait envoyer des ‘’vies’’ à des photos de profil. « Aidez Philomène à débloquer le prochain épisode », « Envoyez une vie à Marius »… Et pendant ce temps, quelqu’un attend à côté de nous…

Nemo.