mardi 15 avril 2014

Malaise...

... Républicain.
Une triste affaire de viol sur une collégienne de 16 ans, survenue en septembre 2013, et tenue secrète pour les besoins de l’enquête débouche aujourd’hui sur un prélèvement massif d’ADN sur plus de 500 personnes masculines, collégiens, profs, concierges, staff technique, etc. afin d’aider la Justice à démasquer le coupable.
Peut-on se réjouir de voir autant de profil ADN étudiés et comparés pour la recherche d’une vérité ou plutôt s’en inquiéter ? Parce que celui qui refuserait de se soumettre à cet intime prélèvement, sera considéré comme suspect et mis en garde à vue.
Ce qui complique la ‘’chose’’ c’est que pour effectuer ces prélèvements, la justice a besoin du consentement de l’élève ET des parents. Le jeune ado de treize ans, qui ne saisit pas encore toute la portée d’un tel acte, va répondre favorablement à l’attente des enquêteurs. Mais si les parents s’y opposent, l’enfant sera-t-il mis en garde à vue ?
On peut défendre la chose en ce disant que si une personne n’a rien à cacher, elle n’a pas de raison de se soustraire à cette enquête. De mon point de vue, ce n’est pas une motivation suffisante pour nous forcer à livrer le code le plus intime et secret de notre existence. Malheureusement, à notre époque, la parole de l’homme ne vaut plus rien et dans ce système judiciaire qui considère tous ses concitoyens comme de potentiels coupables, il ne suffit plus de clamer son innocence, il faut la prouver.
On peut également se dire que ces nouveaux moyens d’investigations facilitent grandement le travail des enquêteurs : Plus besoin de recueillir, d’écouter et de retranscrire de multiples témoignages ; plus besoin de longs interrogatoires et d’établir de portraits robots.
On convoque aujourd’hui un collège pour des prélèvements ADN ; demain ce sera dans une rue ; après-demain tout un quartier.
Dans cette affaire de viol, pour retrouver un coupable, plus de 500 personnes seront fichées, et la Justice promet de détruire les échantillons non correspondants au besoin de l’enquête. Là-dessus je veux bien la croire : les petits bâtonnets et la petite carte annexe seront détruits. Mais en sera-t-il de même pour les données informatisées liées au séquençage et à la comparaison des ADN ? Rien n’est moins sûr dans un système qui veut tout savoir de tout le monde ; rien n’est moins sûr de la part de gouvernements qui nous entraînent dans une paranoïa sécuritaire et qui plantent des systèmes de surveillance à presque tous les coins de rues.
Mais refuser le fichage, refuser de confier votre ADN à la Justice fait de vous un coupable potentiel. Si ce n’est pas pour le viol en question, c’est certainement pour une autre raison. Une raison qui pourrait intriguer la Justice.
Dans la Constitution Française, l’article 66 dit: « Nul ne peut être arbitrairement détenu », et mission est donnée à la Justice de garantir la défense des libertés individuelles de ses citoyens.
Sous couvert d’une affaire sordide dont quasiment tout le monde ne sait rien, la liberté individuelle de 536 personnes est bafouée par la menace d’une détention arbitraire.
A une certaine époque, la CIA participait à des opérations sanitaires dans des régions, en Amérique du Sud plus particulièrement, en noyautant des campagnes de vaccinations gratuites des populations villageoises vivant retirées dans des collines où la bannière étoilée était plutôt mal perçue. Un peu de sang était prélevé et rapatrié discrètement vers les States pour séquençage des ADN et voir, si au passage, il n’avait pas retrouver quelques chefs guerrieros ‘’terrorista’’.
Pour le cas de cette jeune collégienne française, je dis que OUI, le coupable doit être retrouvé et puni. Mais les adultes doivent veiller à que cette sordide affaire ne serve pas de prétexte pour débuter un fichage généralisé des populations.

... Malaisien.
Un mois et une semaine. Et toujours pas de nouvelles du vol de la Malaysian Airlines disparu le 8 mars dernier.
Des suppositions en tous genres ; des zones de recherches extensibles à géométrie variable ; de possibles débris repérés par des satellites mais introuvables sur l’océan Indien ; des signaux de boîtes noires qui sont captés juste avant que celles-ci se taisent définitivement et maintenant un nappe de kérosène qui ne provient pas d’un bateau. Mais pas de cadavres, pas de morceaux d’ailes qui flottent ; pas de coussins, de gilet ou je ne sais quels autres gadgets susceptibles de rester en surface.
Non, le MH 370 a coulé en un seul morceau et repose par 4'500 mètres de fond. Trop profond pour les appareils robotisés de recherche. Trop profond pour amener une réponse définitive aux familles des victimes qui, après s’être fait virer des hôtels malaisiens pour laisser la place aux écuries de F1, peuvent continuer à nourrir le fol espoir de voir un de leurs proches, surgir de nulle part et franchir la porte de la maison.
En attendant, la disparition de cet avion demeure un mystère total dont l’explication la plus logique reste sa perte dans l’Océan Indien suite à…
Pas d’explosion en vol, pas d’acte terroriste, pas de collision en plein ciel avec un appareil militaire non identifiable, pas d’ovni et le Boeing n’a pas été projeté, ou aspiré hors de l’atmosphère terrestre par un phénomène magnétique inconnu et il ne s’est pas désintégré lors de son ‘’retour’’ sur terre dans une de ses manifestations lumineuses récemment observée.
Pour certains, le commandant de bord se serait suicidé, après une longue méditation ; tandis que d’autres identifient le Boeing disparu sur l’aéroport de Tel-Aviv, pensent à une tentative avortée de ‘’11 septembre’’ sur des gratte-ciels Malaisiens, supposent un vol pur et simple de l’appareil ou une autre tentative, également avortée par l’US Air Force, d’un raid kamikaze contre la base US, Diego Garcia.
Bref : Personne ne sait rien, officiellement, et le mystère demeurera entier pour quelques temps encore.

Nemo.

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