samedi 24 novembre 2012

C'est...


... Une petite pub devant la gare de Montreux.
Une affiche qui cherche à nous encourager à rentrer dans les kiosques ‘’Relay’’.
C’est écrit :
« 6 :10. Mon train dans 3 minutes et rien à lire ».
Et de proposer pour chaque client potentiel :
1'400 magazines
50 quotidiens
Loterie
C’est court 3 minutes pour trouver son bonheur dans tout ça, pis surtout cela doit être hyper chiant de lire la ‘’Loterie’’.
Autre truc à la noix vu dans les rayons :
« Email Diamant, instant white ». Le truc à étaler sur votre dentition jaunissante et qui rend votre sourire fluoresçant, avec la petite mise en garde : « Ne pas avaler ».
Difficile de s’étaler un produit sur les dents sans qu’il finisse dans notre appareil digestif. Sauf si c’est Ramadan.

C’est pas sérieux.
Max H. C’est le nom de l’entreprise qui est intervenue dans l’immeuble pour nous débarrasser de très petites fourmis. Pharaoniques, les fourmis, paraît-il.
Pour ce faire Max a demandé, par l’intermédiaire d’une affiche scotchée sur la porte d’entrée du bâtiment, un libre accès à tous les appartements. Y compris le petit local que j’utilise comme petite salle de bricolage pour les enfants du quartier.

Donc, et à l’heure de passage prévue et convenue, la salle était ouverte et M.-Hélène (une dame qui m’aide pour les bricolages) attendait patiemment la venue de la société de Max.

Après deux heures de cent pas, et ne voyant aucun véhicule de ‘’défourmitaseur’’, il fut décidé de rappeler la boîte à Max pour savoir ce qu’il en était de l’éradication programmée.
La gentille secrétaire nous a poliment rembarré en nous assurant que Max était dans le bâtiment, mais qu’il devait agir avec le plus de discrétion possible. Ah bon… !? Pour garder l’avantage de la surprise sur les fourmis peut-être… ?

Bref. La fourchette horaire est devenue un râteau avant que les dangereuses et sournoises petites fourmis ne soient définitivement neutralisées.

C’est nul.
Jeudi. Je lis sur une manchette jaune qu’un ‘’député romand offre son amie sur internet’’.
Comme, de nos jours, on n'offre pratiquement plus rien gratuitement, ou juste pour le plaisir de faire plaisir, j’ouvre le quotidien en page ‘’3’’, la page ‘’événement’’ du ‘’LeMatin’’ pour savoir contre quoi cet élu du MCG (Mouvement Citoyen Genevois) ‘’offre’’ son amie ?
Une place au Grand conseil de son canton ? Une nouvelle voiture, un nouvel appart, une villa ?
Ou à donner contre bons soins ?
A moins que cela soit les prémisses de l’austérité politique dans la Cité de Calvin et, que ne pouvant se résoudre au suicide ou à vendre un de ses organes, certains élus se sont résignés à ‘’offrir’’ leur compagne ?
Faut dire qu’entre les banquiers, les émirs et les tsars, la clientèle ne manque pas au bout du Léman. Le bout couchant, je précise…

En fait, ce n’est rien de tout cela et, un peu comme d’habitude, le quotidien orange gaspille encre et  papiers pour des sujets sans grandes importances. Tiens, moi aussi d’ailleurs…
Parce que l’événement qui occupe une page 3 entière peut se résumer ainsi :
« Un élu du MCG, proprio de disco et libertin, a payé le site porno-soft de sa copine. »

Il n’y a vraiment pas de quoi fouetter la chatte, c’est Genève quand même !!!
La ville où le quartier chaud est aux portes de la gare principale et à un saut de morpion des hôtels five stars et Palace…
Donc quoi de plus normal qu’un élu d’un parti à tendance..., patriotique dirais-je, souhaite rassembler ses concitoyens dans un grand mouvement de Masturbation Citoyenne Genevoise.
J’aurais bien parlé de ‘’branlette’’, mais le ‘’B’’ est déjà utilisé par une autre bande d’enfoirés.

C’est la trêve. Ouf.
Fin 2008, Barack Obama devient le premier président presque noir des USA.
Un certain espoir de changement souffle sur le monde, et pour fêter cela dignement, Israël offre au monde un joli feu d’artificiers sur Gaza.
Fin 2012, le président presque noir devenu entre-temps «Prix Nobel de la Paix » est réélu, et Israël ressort ses engins pyrotechniques. Avec l’approbation du pacificateur US.
Les hasards du calendrier certainement.
J’y pense. Si Goliath avait eu un tank, nous n’en serions peut-être pas là. Bref, la Jérusalem céleste c’est pas pour cette année encore.

C’est triste.
Il y a des évènements qui marquent les esprits, comme ça. Prenez le fumeux 11 septembre, ou la mort accidentelle de Lady Di. Je suis sûr que pratiquement toutes les personnes, qui ont été émotionnellement affectées par ces évènements, se souviennent ce qu’elles faisaient quand elles ont appris la terrible  nouvelle.
Monsieur Castor était entrain de construire un nouveau barrage ; madame écureuil faisait ses provisions de noisettes ; monsieur Lapin lapinait et madame Lapin attendait son tour ; monsieur Blaireau se refaisait une beauté et Monsieur Hi n’était pas debout.
Dans la forêt, chaque animal se souvient de ce qu’il faisait quand la maman de Bambi est morte.
Cela a été un drame international.

Eh bien en Valais (Suisse) on va remettre ça. Sauf que cette fois c’est les Bambis qui vont se faire tirer. Plus précisément les faons de chevreuil. Pour régler un problème de surpopulation paraît-il. Parce que le chevreuil a pris la sale habitude d’aller mettre ses sabots dans les vignobles du coin, et dans le Valais, on ne touche pas au pinard. Sauf pour le boire…

Un petit peu plus à l’Est, c’est Winnie M13 qui risque de se faire trouer la peau. Un ours qui s’emmerde dans les montagnes grisonnes (c’est pas tous les jours WEF) et qui chercherait à se sociabiliser auprès des hommes.
Mais qu’est-ce qu’ils ont dans la tête ces adultes à vouloir flinguer les héros de notre petite enfance ?

Du côté de Lausanne, au Flon, ce sont les cousins de Ratatouille qui ont du souci à se faire. Sans cesse déranger par les multiples travaux dans le sous-sol de la capitale vaudoise, ils vont chercher un peu de calme en surface. Ce qui n’est pas du goût de tout le monde. Un promoteur immobilier, par exemple…

C’est sans rancune.
J’ai lu un article de Régis Burnet, historien et bibliste Belge, dans ‘’L’Atlas des utopies’’, un numéro hors-série publié par ‘’Le Monde’’ qui parlait de l’apparition de la Jérusalem Céleste apportant aux hommes « l’espérance prophétique », et de citer un passage de la Bible de Jérusalem (Ap7, 17) : « L’agneau qui se tient au milieu du trône sera leur berger, il les conduira vers des sources d’eaux vives. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux ».
.Après s’être fait tailladé la gorge un nombre incalculable de fois pour des sacrifices à la con, le voilà qu’il sauve nos âme. Comme je disais plus haut : pas rancunier l’animal.
A moins que ces larmes, que Dieu séchera, ne soient celles de nos pleurs quand nous comprendrons qu’en fait cette petite bestiole blanche nous a menés à l’abattoir qui conditionne la barback pour les restos Kébab dans la galaxie d’Andromède.

C’est tout.

NEMo.

jeudi 22 novembre 2012

La malédiction des Atlantes.


Il y a environ 2'400 ans, des Egyptiens parlèrent à Platon d’une île aux ressources naturelles d’une extrême richesse et de son peuple qui avait su s’organiser démocratiquement dans la tempérance, et la justice afin que chaque citoyen participe à l’essor et à la grandeur mythique de la Cité de Poséidon.
Depuis, la localisation de l’Atlantide a inspiré bon nombres d’artistes écrivains, chercheurs philosophes et scientifiques et embrasé l’imaginaire de bien des aventuriers.
Chacun à leur manière voulant faire découvrir au monde cette île merveilleuse qui serait, pour les plus ‘’fous’’, à l’origine de l’homme dans sa morphologie actuelle.
L’Atlante père de l’homme ‘’moderne’’… ?
Pourquoi pas : C’est joli, et cela conviendrait mieux qu’une Mamy Cheetah aux yeux des ‘’eugénistes’’.
Mais l’Atlantide demeure, encore à ce jour, un mythe, une légende, une utopie, un rêve conscient.

Et qui d’entre nous n’a jamais rêvé…?
Le rêve est bien une constante propre à chaque créature vivante, et nos rêves grandissent avec nous. Tout comme notre ‘’imaginaire’’.
Qui ne s'est pas surpris un bâton à la main entrain de chasser les démons, tel un preux chevalier ?
Qui n’a pas endossé le costume super-héros ?
Combien se sont imaginés au volant ‘’Kit’’, passer un moment torride avec une ‘’Drôle de dame’’, de courir dans le générique d’’’Alerte à Malibu’’, de jouer comme Pelé ou Messi ? Lesquel-le-s ont cherché la  ressemblance avec Michael Jackson, Usher, 50 cent, B. Baker, Rihanna, J.Lo, Lady Gaga ?
Combien sont-elles à avoir rêvé d’une vie de princesse ?
Qui n’a pas rêvé de richesse, d’euromillion, d’être le boss à la place du chef, d’avoir sa propre entreprise ou d’être le président d’un Conseil d’administration ?
Qui ne souhaite pas la fin de la faim dans le monde et la paix perpétuelle entre les peuples ?
N’aspirons-nous pas tous à être meilleur dans le meilleur des mondes ?

Si nos ancêtres lointains recherchaient la clémence des dieux, leurs enfants se sont mis en quête du paradis. Leurs petits-enfants, eux, rêvaient d’utopies.
Aujourd’hui nous cherchons un moyen de survivre au désastre qui s’annonce.

Nombreux sont ceux qui ont tenté de localiser géographiquement le Jardin d’Eden, et/ou le Paradis sur terre. Souvent au nom d’une Eglise qui souhaitait dépouiller ses ouailles pour s’enrichir tout en leur promettant une divine récompense ainsi qu’une place dans son fameux Paradis.
« On l’a placé dans le troisième ciel, dans le quatrième, dans le ciel de la Lune, dans la Lune même. On l’a mis sous le pôle Arctique, dans la Tartarie, là où est la mer Caspienne. D’autres l’ont reculé jusqu’à la Terre de Feu. Plusieurs l’ont placé dans le Levant, ou sur les bords du Gange, ou dans l’île de Ceylan, faisant même venir le nom des Indes du nom Eden ». Reprenait Dom Calmet un exégète du XVIIIe siècle en listant les hypothétiques localisations du paradis chrétien (1).

Dès le XVIIIe siècle et « à mesures que progressaient les connaissances géographiques, le site du paradis terrestre ne cessait de s’éloigner » (1a).
Peut-on penser que la désillusion qu’entraînait les vaines recherches de ce paradis a ouvert la voie à la quête du ‘"lieu de nulle part et d’aucun temps" ?
C’est paraît-il Thomas More qui, en 1516, parlera le premier d’Utopie. Il en fera même une carte.
De cette vision du lieu qui "n’existe pas, mais où se trouve la félicité et dans lequel tout va bien", (re)naîtra une idéologie qui fera de nombreux adeptes, avant que ses détracteurs, Eglise incluse, ne l’enterre avec les cercueils des purges staliniennes.
Le Chili, le Pérou, Cuba ont prouvé la viabilité de l’autogestion des entreprises et des communautés, en réadaptant aux besoins locaux des principes que l’on pouvait certainement trouver dans des communautés telles que : "New harmony"," Equity", "New Lanark"," le Familistère de Guise" pour les plus anciennes, ou "Arcosanti", "Altinopolis", "Gaïa", "Auroville", "Ordos 100"," Christiana", "Orvieto", ou encore "Longo Maï".
Pourtant le monde des utopies, confronté à la réalité économique et écologique moderne, semble s’essouffler, et les constructions urbanistiques, ou architecturales, de Richard B. Fuller (Dômes géodésiques, Maisons Dymaxion), l’école de Bauhaus de Walter Gropius et l’écoville de Masdar, ne peuvent suffire à effacer le désenchantement du siècle passé pour nous permettre de croire que l’Avenir sera différent de ce que nous observons quotidiennement.
Certes il nous revient à nous-mêmes de construire notre avenir. Mais avec quelles ressources, et dans quel environnement ?
L’Agence Internationale de l’Energie annonce que dans deux décennies les USA seront le premier producteur de pétrole, puis de gaz. Grâce notamment au pétrole et au gaz de schiste… !
Notre biosphère souffre le martyr alors que nous lui injectons quotidiennement des doses mortelles de toxines et autres poisons chimiques, et nous lui faisons la promesse de lui en remettre des dizaines de fois plus demain…. !
Autant mettre tout de suite nos centrales nucléaires dans le rouge.

Quel dommage.
Le terme ‘’Paradis’’ viendrait du moyen-perse paridaeza, et se traduirait : « Enclos fermé, planté d’arbres ».
Une définition simple qui peut aussi bien décrire un jardin privé, un parc naturel ou encore Central Park, si l’on accepte que les rues entourant le poumon de Manhattan forment une barrière.
Mais ce lieu dont il question, n’a pas été créé par la main de l’homme. Tout au plus peut-il participer à son entretien, prendre soin de ce ‘’Jardin’’ qui lui fournit tout ce dont il a besoin pour s’alimenter, se vêtir et s’abriter. Bref tout pour y vivre paisiblement.
Ces progrès, qui ont sans cesse repoussé les limites géographiques de notre monde, nous ont aussi appris qu’il existe une limite verticale, d’une petite dizaine de kilomètres, au-delà de laquelle toutes vies connues est impossible. Une barrière invisible entre la Vie et la Mort.
Dès lors serait-ce une affabulation de voir notre Terre dans un enclos fermé et planté d’arbres, et de voir ce monde si généreux envers nous comme le paradis que bien des aveugles ont recherché ?

Tout était là pour nous. Tout y est encore d’ailleurs. Sauf qu’aujourd’hui les fruits poussent sur des arbres qui sont sur des propriétés privées, qu’il est difficile de boire l’eau de la rivière sans finir sur les toilettes et que les richesses de Gaïa sont quantifiées et promises à la rupture de stock dans un avenir qui, au regard du chemin parcouru, n’est pas si lointain que cela.
Ce paradis se renouvelant par lui-même n’attendait qu’une juste et modérée participation de notre part. Au lieu de cela nous avons foré, pressé, essoré, centrifugé notre monde pour le vider de ses substances en nous moquant de l’humilité que la Nature souhaitait nous enseigner.
Notre confort n’a cessé de grandir, notre qualité de vie de s’améliorer. En contrepartie, les limites de notre jardin se restreignent à mesure que le terme de l’agonie de notre Paradis se rapproche, et nous confinent aux murs de nos apparts. Notre enclos confortable au milieu duquel des écrans nous abrutissent jours après jours.
Nous sommes nous déjà tous considérés comme étant des Terriens ? J’en doute.
Nous sommes d’un quartier, d’une ville, au besoin d’une nation et occasionnellement d’un continent. Au-delà de cette limite, notre esprit refuse toute appartenance.

Aujourd’hui, le mal est fait. Nos utopies sont sur le point d’être enterrés aux côtés de nos rêves d’enfants.
L’homme porte à nouveau son regard vers les cieux en espérant trouver sur une exoplanète lointaine un Salut que la science actuelle ne peut lui garantir ; Nous portons une nouvelle attention sur des horizons trop éloignés de nous en souhaitant inconsciemment y voir descendre une sage intelligence qui nous offrirait une chance supplémentaire de survie ; Nous retournons vers une religiosité pour entendre, et nous rassurer, qu’il existe bien quelque chose après.
Pauvre de nous…

S’il existe un monde dans les nuages, c’est un monde que des ingénieurs électroniciens-informaticiens ont créé de toutes pièces. Le Cloud.
Ce monde virtuel, qui recèlera bientôt l’entier de nos souvenirs et de notre vie, pourrait bien devenir notre nouveau paradis.
Devant trouver des solutions pour lutter contre les famines et le tarissement de nos matières première, devant trouver une solution, autre que la guerre totale, pour contrôler la démographie planétaire, nos enfants pourraient bien se retrouver plongés dans état cataleptique avant d’être relié au ‘’Cloud’’.
Accomplissant ainsi la dystopie en trois chapitres des frères Wachowski.
Je divague ? Possible…
C’est vrai qu’il est préférable d’imaginer nos enfants, et petits-enfants, vivant sur des mégapoles flottantes, ceintes d’océans vidés de ses ressources halieutiques et rejetant du CO2, tout en se nourrissant de salades transgéniques en accompagnement d’un bon steak cloné.

Sombres visions de l’avenir d’un pessimiste confirmé ?
Possible également. Mais quel gouvernement a pris la décision de stopper la machine infernale ? Les choix qui sont faits aujourd’hui, auraient dû être faits il y a quelques décennies de cela.
Quels hommes, élus par un peuple, nous offrent une perspective autre que celle de relancer la croissance nationale ?
Quelle politique nous fera une promesse au Monde qui ne soit pas un pansement sur une jambe de bois ?
L’espoir qu’ils nous laissent miroiter se résume à quoi ? Une sortie de crise dans 5 à 10 ans et deux à trois plus pour le nucléaire… ?
Contrôler l’émission des gaz à effet de serre ? Si nous arrêtions tout maintenant, il faudrait attendre des décennies avant que le taux de CO2 redevienne acceptable dans notre atmosphère. Et entre temps, la température ne cesserait de grimper.
On veut faire du solaire ? Oh non, les chinois sont trop bon marché… On veut faire de l’éolien ? Oh non, ça fait trop de bruit et sa tue les chauves-souris…
France 3 n’a pas attendu la confirmation du canular Maya pour relancer les discussions dans les chaumières des casaniers de l’apocalypse, en diffusant, le soir d’halloween : ‘’Nostradamus, la vérité sur ses prophéties’’
Merde à la fin !!!

Il y a environ 2'400 ans, Platon racontait l’histoire d’une île merveilleuse qui fut engloutie par les flots 9'000 ans plus tôt.
Il parlait d’une Cité devenue une puissante guerrière, de ses ambitions impérialistes et de sa démesure. Il parlait aussi de son peuple devenu fourbe, orgueilleux et cupide. Il parlait de la faiblesse humaine avant de faire disparaître cette île, détruite par la colère de la Terre.
Il n’est pas nécessaire d’être un historien reconnu pour comprendre que les civilisations ont succédés aux empires, que cette succession commence dans le sang et s’achève dans la souffrance, la douleur.
D’abord parce qu’aucune transition vers quelque chose de meilleur ne se fait pacifiquement.
« Les idées nouvelles ne l’emportent jamais, ce sont ses ennemis qui finissent par mourir », disait je sais plus qui.
Ensuite parce que la Nature elle-même remet de l’ordre dans les excès démesurés de ses enfants

Je doute qu’aujourd’hui la multiplication des conflits de par le monde puisse fortement altérer notre mode de vie. Primo parce qu’il y a un contre-pouvoir humaniste et pacificateur qui parvient, tant bien que mal, à s’opposer aux volontés colonisatrices de certains dirigeants biens connus, et à l’esprit vindicatif des autres.
Secondo, nos multinationales trouveront encore de nouvelles populations à exploiter pour assurer le remplissage de nos frigos, entres autres, en s’assurant de juteux bénéfices au passage.
Par contre la Nature peut, au gré de ses humeurs, abattre arbres, forêts et maisons, couper les voies de communications terrestres, clouer au sol les compagnies aériennes et les armées de l’air au passage, forcer des autochtones à se terrer dans leur habitation, et faire disparaître des milliers d’hectares de surfaces cultivables et agricoles.
Au gré de sa colère, la Terre peut éradiquer, tout ou partie, de notre civilisation.

Qu’elle fût d’existence réelle ou le simple fruit d’une vision utopique du célèbre philosophe grec, l’Atlantide est bien l’Histoire de la mort des empires qui ont jalonné, façonné, le développement de notre civilisation.
Nous sommes morts des milliers de fois pour mieux ressusciter ensuite. Malheureusement pour nous, enfants de l’Atlantide, nous n’avons rien appris de nos erreurs passées.

NEMo.

(1) Lu dans ‘’Les Jardins des Mérites’’, un article de Mikael Corre.
(1a) Ecrit de Bronislaw Baczko, historien, même article.
Et mes excuses à ceux que j'ai oublié.

jeudi 15 novembre 2012

Il pleut des sacs poubelles.


Pleuvoir est peut-être un peu exagéré. Mais il est vrai, qu’une à deux fois par semaine, un sac Pavag fait le grand saut depuis un balcon du second pas très loin de chez moi.
Une fois écrasé sur le gazon, la maman pousse une gueulante à l’intention de son fils qui joue en bas, pour que celui-ci débarrasse le cadavre, dans les containers du bâtiment voisin de préférence…

Je n’habite pas un quartier chic de Vevey la Jolie, et sur la trentaine de résidants de mon immeuble, il n’y a qu’un seul Suisse. Une proportion qui est respectée dans les deux ‘’entrées’’ d’en face.
Tous les locataires des bâtiments en question, le mien inclus, soignent leurs apparences (à 1 ou 2 exceptions près), et celle de leurs progénitures, of course ; tous se donnent un mal de chien pour que leur intérieur soit nickel-chrome.
Par contre, pour une forte majorité d’entres eux, une fois la porte de l’appartement, ou les fenêtres refermées, une fois à l’extérieur de leur sphère privée, les choses changent…
Je ramassais, et voyais, de tout sur, et devant, mon balcon : Divers emballages papiers, plastiques, cartons, alu ; mouchoirs, serviettes, swifter et patte à cul usagées ; vêtements et jouets d’enfants ; crachats et les incontournables mégots de cigarettes… La Lusitanienne du second nous a même gratifié, au gré des visites de son compatriote d’amant, de préservatifs humidifiés.
Le local des poubelles était une véritable infection : Un liquide brunâtre coulait régulièrement des containers tandis que de petits organismes blancs gigotaient joyeusement sur le sol, ou parmi les sacs.
Les encombrants encombrent en attendant que quelqu’un se décide à appeler la mune, et le tri des déchets est un tri lunaire qui s’opère au gré des humeurs.
Le nouveau concierge, l’ancien ayant posé les plaques, a installé une poubelle murale près de l’entrée du bâtiment. Une poubelle inutilisable vu qu’elle sert de collecteur à publicité après le passage du BVA (ceux qui déposent la publicité…).

De là à dire que les étrangers sont des cochons, c’est une limite que je ne franchirai pas. Bouddha m’en préserve. Tout comme je zappe l’idée de ramener cette foutue habitude à tout foutre parterre, à une sorte de réminiscence homéopathique qui nous lie à nos lointains, et simiesques, ancêtres, quand rien n’était emballé et que les seuls déchets produits se recyclaient plus que facilement dans la Nature.
Prenez les gorilles. Ils vivent en groupe et font tout au même endroit (pour faire simple). Dès que cela gratte un peu trop, ils migrent de plusieurs dizaines de mètres, hors de portée des parasites que leurs déjections ont créés ou attirés.
Les loups, qui eux se sédentarisent beaucoup moins, n’ont pas ce genre de problème.
Quant à l’Humain, il a compris, un peu sur le tard, qu’il devait éloigner le plus possible ses multiples déchets des cités…

Pour revenir à ma pluie de poubelles, j’ai envie de penser que c’est un problème de respect, respect de l’environnement (au sens large du terme). Un environnement que représente notre sphère privée, et qui peut s’étendre d’une chambre à un village. C’est ma chambre, mon appartement, mon quartier, mon village. Et c’est dans cet espace que s’exprime le plus fortement le souci de notre respect environnemental.

St-Légier ou Blonay (et d’autres communes huppées), qui sélectionnent officieusement leur population autochtone, peuvent se vanter d’avoir des communes propres, et une jeunesse adolescente indigène respectueuse.
Mais que cette jeunesse, helvètiquement confédérée, parte en vadrouille, et les bonnes manières restent à la maison ; un peu comme pratiquement toutes les jeunesses villageoises qui descendent dans les ‘’grandes’’ villes, histoire d’aller faire les gorets dans la sphère d’autrui(e)… Les voiries de Vevey, Montreux, Lausanne, voire Neuchâtel en savent quelque chose.

Mais il n’y a pas que les jeunes et les étrangers qui salopent notre environnement en jetant tout et n’importe quoi à même le sol. Les autoroutes, les aires de repos, les stations services, les parcs publics, les alentours des gares CFF…
En parlant des CFF… Ceux-ci ont entamé une campagne de sensibilisation pour la propreté dans les trains. Une affiche, un monsieur Gress souriant qui veut mettre son mug dans une poubelle de compartiment, et un encouragement à : ‘’Participer…’’
J’veux bien. Mais essayez de mettre plus de deux bouteilles PET 5dl et un paquet de clopes aplati dans ces micro-poubelles installées dans les trains.
Si l’ex-régie fédérale veut des wagons propres, elle pourrait éventuellement virer les Apertos des gares, fermer les sandwicheries, interdire la lecture du "20 minutes" dans les trains, vendre des barres de chocolat à la pièce, et des "Capri Sun".

Dernièrement un chef d’édition du "LeMatin" nous livrait ses pensées sur la taxe au sac (poubelle), en vantant que : « Notre Suisse propre en ordre éduque ses citoyens modèles », et que cette éducation commence très tôt : « A l’école enfantine déjà mes fils ont appris par cœur le b.a.-ba du parfait petit écolo ».
Mr Ph., qui n’est pas clément avec les petits écolos devenus grands, nous explique que « dans [sa] jolie commune, le business des poubelles est réglé comme du papier à musique » et que « chaque citoyen à sa carte pour accéder à la déchetterie municipale ». Quelle chance. A Vevey, la mune nous supprime des poubelles.
Il suppose également que l’introduction d’une taxe au sac déresponsabiliserait tout le monde, et que ce tout le monde tomberait dans une logique du ‘’Je paie, donc je suis’’. Une logique qui semble bien ancrée dans les civilisations modernes et ultralibérales.

Une observation, qui revient bien souvent quand on parle de déchets abandonnés, nous fait remarquer qu’il y a : soit des concierges qui sont payés pour nettoyer, soit que nous payons des impôts qui financent un service de voirie qui lui paie ses employés pour nettoyer la M…. des citadins.
Au final, salir et ne pas respecter son environnement, créerait des emplois…
La preuve : Ils sont quatre à venir assez régulièrement pour nettoyer la Place de la Gare de Vevey. Un dans son aspirateur motorisé, et trois autres qui balayent devant la machine.
Le curling a inspiré notre voirie.
Jadis, c’était un homme, seul, qui s’acquittait de cette tâche. Roby, deux balais, une pelle et sa charrette. Pour un résultat tout aussi probant.
Mais bon. A l’époque de Roby, les cafés ne s’emportaient pas et se buvaient tranquillement dans les établissements prévus pour, les bouteilles étaient consignées, les gens prenaient le temps du petit déjeuner, et le boulanger ne passaient pas encore dans les cours d’école, à l’heure de la "récré" pour y vendre ses produits.
Tiens, en parlant d’école. Me souviens qu’il y avait une "corvée" ramassage des papiers dans la cour en fin de récré, dans mes jeunes années…
Mais ça remonte à loin…

NEMo.

jeudi 8 novembre 2012

Un peu de transparence.



Le premier lundi de novembre de cette année Monsieur F.D., politicien fraîchement élu au Conseil national, avait droit à l’encart de l’invité du jour dans le quotidien orange.
Une petite apparition régulière pour garder le contact avec une ancienne profession ou pour garder un pied dans l’univers manipulateur des médias ?
Monsieur F.D. en a donc profité pour décrire les « pressions » exercées (courriers multiples + photos chocs) par une organisation qui défend les droits des animaux de compagnies en Suisse (Petits animaux suisses), afin d’obtenir le soutien de l’élu dans la cause des familles de lapin monoparentales, allant jusqu’à sous-entendre que les petites associations seraient des lobbies plus "teigneuses" que les grandes sociétés multinationales.

Ma foi je veux bien croire qu’il soit difficile de défendre la vie sexuelle, et l’équilibre psychologique, de Roger Rabbit en Suisse ; que pour y parvenir il faut remettre des dizaines de fois le métier sur l’ouvrage, en plus des timbres sur les enveloppes et du déplacement au Palais Fédéral pour s’assurer de la bonne réception du courrier. Il est compréhensible qu’à la longue, cela frise le harcèlement.
Et de poursuivre en comparant ce comportement, limite agressif, à la « non-présence » des représentants de Monsanto lors des débats sur les OGM, et de déclarer : « On imagine des géants de la pharma qui nous mettent la pression, Dr Vasella au pas perdus : Que dalle. Mais dès qu’on touche aux animaux, c’est la guerre. Surtout les petits animaux. »

C’est rassurant de savoir que Monsanto & Co ne squattent pas la Berne Fédérale, non ?
Comme il est rassurant de savoir que tous ces géants passés Maître dans l’art de la paupérisation des peuples éloignés (pour commencer), dans la destruction programmée de notre biosphère, les meurtres pour la recherche scientifique, les assassinats économiques, et toutes autres magouilles qui peuvent accroître leur enrichissement outrancier, n’ont pas besoin d’écrire la moindre lettre à un petit politicien pour qu’un gouvernement sache où se trouve son, et leur, intérêt.

Mais puisque Monsieur Derder se plaît à nous livrer les « Petits secrets du palais », peut-être pourrait-il faire preuve d’autant de transparence, que celle affichée pour et contre les "Petits animaux suisses", et nous dévoiler, dans une prochaine édition, de quelles manières les pontes stratosphériques des sociétés comme, au bol, "Monsanto" et "Novartis", témoignent leurs gratitudes envers les politiciens qui adulent tant…

NEMo.

lundi 5 novembre 2012

Les petits cadeaux.



Depuis une petite dizaine de jours, le petit Nono qui regarde de temps en temps Tiji, se fait bombarder de pubs entre les épisodes de  ''Sam sam'' et du ''Marsupilami'', prenant en otage ses envies de cadeaux et nos portes-misères.
C’est que Noël est bientôt là, à J+4.
Je m’inquiétais un peu de voir la liste à faxer au vieil homme grunge s’allonger, et d’avoir une camionnette UPS pour Nono tout seul le jour fatidique venu, mais mon p’tit bonhomme sait être raisonnable : Son choix s’est arrêté sur une Audi R8 électrique, noir. Ben oui, c’est raisonnable : La dernière fois que l’on a mis les pieds chez ''King Jouets'', il voulait la Mercedes SLS blanche.
C’est fou comme les voitures pour enfants (électriques ou radiocommandées) ressemblent aux fantasmes des papas : Mercedes, Audi, Ferrari, Humer, Nissan, etc…
Soit t’as pas les sous pour te l’acheter, ou t’es trop gros pour rouler avec.

Donc les programmes télévisés destinés aux jeunes de 2 à 15 nous assomment de pubs en tous genres, pour des jeux et jouets en tous genres, également.
Le ''Monopoly'' se décline en 14 versions dont : la ''Millionnaire''; le ''Uno'' a sa version ''Deluxe" ou avec un crachoir à cartes qui te crève un œil si tu le regardes de trop prêt ; les "Power Rangers Samouraï" sont plus puissants et possèdent des motos hyperpuissantes ; le monde des "Playmobils" ne cesse de grandir, "Lego" y va de sa collection "Marvel Heroes" tout en étoffant son offre "Stars War", et l’univers de "Chuggington" prend de la hauteur.
"Hot wheels" construit des circuits de l’enfer qui brûle, et le monde de "Cars" multiplie ses produits de « Voiture avec les yeux », comme le disait le petit Norrin. Parce que maintenant, il souhaite des figurines "Transformers" et un "Flashy Disc Boomlight". En plus de l’Audi R8.

Pour toutes les petites princesse à papa, il y a tout plein des jeux qui leurs sont exclusivement réservés : Tous les animaux mécanisés de "FuReal", du chat au lapin en passant par "Toffee" le poney (vendu par la concurrence); les scénettes "My little Pony", ou celle des "Pet Shop" ces animaux trop mignons pour de drôles d’histoires ; "I Love Minnie" ; la collection de bébés qui parlent, marchent, rotent, pètent ou font pipi dans le pampers ; la machine à glace "Barbie".
Sans oublier le pâtissier, la pizzeria ou le glacier "Play Doh".
Du coup, ce seront nos bébés qui chieront de la pâte à modeler…
Les petites fifilles pourront aussi refaire la déco, "Valérie-M6 style", grâce au set "Blingles" ; se faire des petits bijoux avec "Gelarti" ; ou carrément se maquiller grâce à la ligne de cosmétiques "Scary magic" de "Monster High", garanti ph neutre.
Et je ne vais pas parler des collections, sans cesse grandissantes, des "Barbies", des princesses "Walt Disney", fée clochette et ses copines incluses.
Noël c’est aussi une période pendant laquelle les féministes pures et dures doivent se décrêper le chignon.

"Ravensburger", "MB", "Giocchi preciosi", "Hasbro", "Mattel", "VTech", "Goliath", "Tomy", "Fisher Price", et j’en passe, sont à la fête parce que c’est finalement le même principe de jeu qui se décline sous des apparences différentes.
Nos petites têtes, pas toujours blondes, doivent entasser, ou enfiler, des pièces jusqu’à ce que le truc leur pète à la figure, pour les plus gros éclats de rires… "Bourricot", "Glagla le pingouin", "Barbecue Party", le jeu avec le castor, "Cuisto dingo" le cochon glouton.
Dans le même style on trouve "Croque carottes" et va au frigo mais "Réveille pas papa". Et avec tout ça, je ne remplis même pas un rayon chez "ToysRus" ou "Maxi Toys"…

Noël c’est aussi l’occasion de constater que les publicitaires n’ont pas besoin de se triturer les méninges trop longtemps pour accoucher d’une pub pour les enfants.
"Hasbro" a fait fort pour vanter ses deux jeux "Elefun" et son "Hippo glouton" : Une mélodie, trois chansons différentes. Quand je dis chansons, j’exagère beaucoup : « Un éléphant tout mignon, qui souffle des papillons... », « Hippo, hippo, hippo hippo glouton… ». Presque comme Christophe Maé.

Heureusement on voit passer des choses un peu moins bêtes comme le "Triomino", un "Simon" version super, ou encore le truc qui vous squatte facilement un salon : le "Domino express".
Mais le clou des jouets, le truc génial et inventif qui, en plus de distraire les enfants, leur apprend un peu de ‘’civilité’’ dans les rues, c’est un jeu dont je n’ai pas retenu le nom mais qui se présente ainsi :
Un chien genre teckel (faux bien entendu), une pompe et un récipient. Vous insérez de la nourriture (factice et livrée dans l’emballage) dans la gueule du chien, vous actionnez la pompe et, après un certain nombre de pressions intestinales, vous récupérez la crotte du toutou de l’autre côté…
Et c’est vendu par "Hasbro" qui, à la fin de son slogan, vous chuchote: "Rejouez..."
Donc on remet le caca du toutou, dans la gueule à toutou.
Après la trilogie "Transformers" et Battleship", j’attends de voir ce que donnera la version cinématographique de se jeu…

En tout cas cela augure de jolies prises de tête. Mais au final, de voir nos petits anges se ruer sur les cadeaux, déchiqueter les beaux papiers cadeaux, les disséminer partout dans le salon et leurs visages s'illuminer d'une joie sincère, cela n'a pas de valeur.

Bons achats à tous......

NEMo.

jeudi 1 novembre 2012

Petites augmentations...


Dans les augmentations classiques, ponctuelles, annuelles, il y a celle qui revient inlassablement depuis plusieurs décennies nous saper le moral trois mois avant Noël: l’augmentation de nos primes d’assurance-maladie. Prise comme ça, ponctuellement sur une année, c’est pas méchant: Entre 1 et 3%.
Sur une prime à 300 francs (arrondi) cela fait quoi? De 3 à 9 francs en plus à rajouter mensuellement.
Un paquet de clopes en moins par mois ou un resto modeste économisé sur l’année.
Où ça commence à coincer, c’est quand l’augmentation de prime coïncide avec une année de révision des subsides pour les assurés (une aide étatique allouée aux ménages qui n’ont pas les moyens de s’acquitter de leurs primes d’assurances sans envoyer leurs enfants se nourrir chez Caritas).
Un pote que je connais bien a vu, la même année (celle en cours), sa prime d’assurance-maladie grimper d’une petite dizaine de francs, et son « subside » diminuer. Sans que ses revenus ne soient modifiés d’un iota. Ce qui au final lui fait une augmentation mensuelle de sa prime d’assurance-maladie de presque 100 francs.
En gros 30% d’augmentation d’un coup dans les gencives. Le truc qui ravage le semblant de budget ménage mis péniblement sur pieds, tandis que tous les acteurs de cette sinistre farce sont hypocritement désolés.

Une autre augmentation, annoncée depuis le début de l’année déjà, concerne la « vignette autoroutière ». Un petit bout de papier coloré bizarre, hautement adhésif, à coller sur le pare-brise du véhicule (ainsi que sur chaque truc qui roule) qui emprunte le réseau autoroutier Suisse. Le prix actuel: 40 francs. Son futur prix? Nous l’ignorons. Nos élus n’arrivent pas à se mettre d’accord, mais cela se situera entre 70 et 100 francs, soit une augmentation comprise entre 75 et 150% !!!
Dit comme ça, c’est vrai que cela impressionne (un peu). Mais comme le Suisse est riche et qu’il ne peut se passer de sa voiture, il paiera. Et puis, d’un autre côté, pour celui qui passe son temps sur le réseau autoroutier Suisse, le prix de la vignette, ramené au nombre de kilomètres parcourus, est vraiment dérisoire. Tellement ridicule que l’on pourrait se demander si ce n’est pas l’Etat qui devrait nous payer pour que nous utilisions ses autoroutes
Il y a plusieurs décennies, quand nous n’étions même pas une lueur de désir dans l’œil à papa, la Confédération s’est lancée dans la construction de son réseau autoroutier. Le gouvernement décida. À l’époque, que son financement se ferait par biais d’un prélèvement de quelques centimes, ou quelques dizaines de centimes, sur chaque litre d’essence vendu aux particuliers conducteurs.
Cette taxe devant aussi permettre à l’Etat d’accéder aux ressources financières nécessaire pour l’entretien du dit réseau. L’introduction de la vignette est venue pour renforcer cette première taxe alors que le nombre d’automobiliste ne cesse d’augmenter, tirant à la hausse la consommation d’essence, qui augmente les recettes de l‘Etat…
Aujourd’hui, quand l’Etat dit qu’il n’y aurait plus assez d’argent pour l’entretien, et la création de nouvelles routes (on se demande bien pourquoi ou comment?), il est demandé, en gros, aux automobilistes qui utilisent les autoroutes de payer pour avoir de nouvelles routes principales
Le détenteur d’un véhicule automobile est une vache à lait, dit-on. Nos paysans veulent augmenter le prix du lait.

Dans l’immobilier, ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère non plus. Il y a une trentaine d’année, un 5,5 pièces, avec cheminée, dans un lot d’immeubles fraîchement construit juste en périphérie de la zone urbaine de Vevey coûtait, à l’achat, entre 350’000 et 400’000 suivant l’étage.
A la Tour-de-Peils, le bourg voisin, il se construit des appartements dont les prix de ventes démarrent à 780’000 francs pour un deux pièces et demi. Le 4,5 pces frise le million. Le tout dans un futur quartier pris en sandwich entre une route qui deviendra très rapidement principale et une ligne de chemin de fer à fort trafic. Dans le même bled à bourges, presque au cœur de la circulation, la maison 8 pièces se négocie à trois millions de francs…
Une amie à trouvé un joli appart trois pièces et demi situé en centre-ville, il y a bien dix ans, pour 1200 charges comprises. Il y a 4 ou 5 ans, quand un tout vieil hôtel fut rénové 100 mètres plus haut, un appart identique se louait à partir de 1’600 francs. Avec vue imprenable sur le merdier de circulation de la Place de la Gare de Vevey. Aujourd’hui, pour un subventionné dans un bâtiment «Minergie», on commence à discuter à 1800 francs…
S’il y a encore dix ans une règle interne (parmi tant d’autres), dans les agences immobilières était de ne pas attribuer un objet dont la valeur locative excédait le tiers des revenus des preneurs de bail, de nos jours, ces mêmes agences consentent à nous lâcher dans des apparts dont le loyer nous bouffe la moitié de notre salaire.
Ma foi, tout le monde sait que la première facture dont nous nous acquittons concerne le loyer de l’appartement. Allez savoir pourquoi…!?

Restons logement, et causons déménagement. Plus précisément: Le ‘’changement d’adresse‘’.
Dans le kit du parfait déménageur, la Poste met à disposition toute la paperasse qui est nécessaire pour indiquer à ceux qui nous envoient tout plein de factures, et les catalogues qui plaisent aux femmes, où nous trouver. Il y a aussi le fameux formulaire de changement d’adresse qui fini dans l’informatique postale, histoire que le courrier de tous ceux que nous avons omis d’informer de notre migration, arrive chez le bon destinataire.
Si je ne m’abuse, ce ’’service’’ coûtait, jusqu’en mars de cette année, la modique somme de: 15 francs.
Depuis avril 2012, pour requérir à ce service vous débourserez: 42 francs… Soit 280% de plus!
Une augmentation inversement proportionnelle aux prestations de la Poste qui multiplie la fermeture de ses petits offices, si utiles aux citoyen-ne-s vivant à l’écart des centres urbains.
Plus de Béglé; moins de Postes, moins de places d’apprentissages, moins d’employé-e-s, plus d’automatisations, plus de paiements à domicile, plus de ‘’Cloud’’, plus de déplacements, plus d’augmentations des tarifs…

Tout augmente, même les licenciements. UBS, puisqu’on en parle.
81’557 employés en 2007; 64’820 au 31 décembre dernier (selon wikipédia). Un bon 20% des effectifs supprimés, un chiffre qui va augmenter suite à l’annonce récente d’une vague de 10’000 suppressions d’emplois d’ici à 2015, dont 2’500 prévus en Suisse. Les Socialistes Suisses râlent dans le vide comme d‘hab; la Présidente de la Confédération dit ne rien pouvoir faire parce que la banque doit se restructurer; bref, comme le disent si bien les affiches de la dernière campagne de pub de cette fumisterie de banque, c’est: « Incontournable ».

Tiens! Swisscom aussi taille dans ses effectifs. La téléphonie ne rapporte plus autant qu’avant…? 400 emplois biffés. Restructuration vers des segments plus porteurs… 300 emplois créés.
Bon, bien sur que la direction de Swisscom ne va pas réengager le personnel qu’elle vient de lourder. Cela ne ferait pas sérieux. Et puis, le personnel, il faut que cela tourne. Un peu comme les dates dans les rayons des produits frais des supermarchés…

Il parait que la durée moyenne d’un engagement au sein d’une entreprise, pour une personne entre 25 et 35 ans, serait de deux ans et quatre mois. Les professionnels de l’interim encouragent fortement les employé-e-s à changer fréquemment de patrons et de boîtes; que cela serait un plus pour le CV d’avoir à son actif de multiples expériences professionnelles. Pourquoi pas…
Deux ans et des poussières… Un peu comme dans les couples. Une fois que la chimie du début s’est envolée, il ne reste qu’un simple humain comme tout les autres, avec plus de défauts que de qualités. Alors autant fuir.

Je me dis qu’à l’heure actuelle, avec la multiplication des licenciements, des faillites et, à plus large échelle, les mesures d’économies, et d’austérités, encourager le personnel au nomadisme professionnel c’est ouvrir une voie royale au patronat qui débouchera, en fin de compte, sur une banalisation des CDD, des jobs temporaires à la carte; ou leur facilitera la tache lors des prochaines restructurations.
Plus besoin de virer le personnel, celui-ci s’en va tout seul. Il suffit juste de ne pas repourvoir le poste.
Fini les primes d’anciennetés, fini le syndicalisme, la solidarité, et tout le toutim qui donnait l’impression d’un esprit de famille dans l’entreprise.
Tout, tout de suite et merde aux autres, pour des plans de carrières qui ressemblent à la topographie des Pâquis à la tombée de la nuit.
Et tout cela pour quoi…?

Tout autre chose… Ce matin, je discutais avec une connaissance en attendant que mon petit Nono sorte de l’école. C’est que c’est sa toute première année d’école à mon petit bout d’homme.
La miss avec qui je causais est aussi maman d’un petite fille de quatre ans et des poussières, mais qui fait ses premiers pas scolaires dans le canton de Fribourg.
Alors que mon petit gaillard peut écrire son prénom et dessiner des cœurs pour sa maman, la prof de la petite fribourgeoise a déjà emmené ses élèves marcher pieds nus dans les copeaux et dans la rivière à la découverte de la Nature.

Cela m’a laissé un peu songeur.

NEMo.