dimanche 30 décembre 2012

Les faiseuses de Roi


Il y aurait, de nos jours, encore une cinquantaine de monarchies à travers le monde. L’Empire britannique compterait, à lui seul, 16 nations sous l’autorité souveraine d’Elisabeth II contre  17 rois éparpillés sur la surface du globe.  Ajoutez-y 2 Reines, 1 Empereur, 1 Sultan, 1 Emir, un Grand-Duc, quelques Princes et un Pape, et vous avez fait le tour des monarchies actuelles.

De nos jours, et ce malgré le respect qui demeure dans l’esprit des peuples concernés, Reines et Rois n’ont plus qu’une autorité symbolique sur leurs sujets, et ne peuvent plus vraiment intervenir dans les décisions de gouvernance de leur Royaume. A l’exception bien sur des monarques absolus installés au Proche-Orient.

Souveraines et souverains nous accompagnent depuis la nuit des Temps, de notre enfance à notre trépas.
Leurs histoires, empreintes de magies, d’acier et de sang, se narraient autour d’un feu, il y a bien longtemps, avant que ces légendes ne soient retranscrites dans des livres que l’on n’oserait toucher, sous peur de les voir tomber en poussière. Aujourd’hui nos enfants découvrent la chevalerie grâce à Walt Disney… Hollywood revisite les mythes ancestraux, l’école nous abreuve de monarques Français, et c’est dans People magazine que l’on trouve la plupart des témoignages récents de l’existence des royales lignées contemporaines. Sans oublier, la Bible.

Bien que nous puissions penser qu’un homme soit installé sur un trône par la volonté d’un peuple, ou par une divine destinée, c’est bien une force plus obscure et pragmatique qui porte un individu sur un siège royal et l’y maintient, ou pas. Cette entité, c’est l’armée.
En un demi-siècle, combien de gouvernements sont tombés suite à des coups d’états, combien de Présidents, ou de Rois, ont été destitués par des généraux ? Le dernier en date étant, bien entendu, monsieur Hosni Moubarak. L’armée chargée de protéger son président s’est retirée pour que ce dernier soit confronté à la colère du Peuple avant d’être jugé par sa justice.
Si l’armée représente la sécurité pour l’Etat, elle représente aussi un danger pour les dirigeants de nations moins démocratiquement élu, dirais-je. Une menace que certains pouvoirs en place ont, plus ou moins, réussi à contrôler en offrant à l’élite militaire nationale l’accès aux luxures du monde capitaliste et néolibéral, en lui accordant des privilèges économiques considérables.
Ainsi, un général ou un colonel, engagé pour défendre sa patrie et les institutions étatiques, pourrait aussi avoir à cœur de préserver ses revenus ou ses dividendes.

En Egypte encore, ce sont les Etats-Unis qui ont en grande partie arrosé de subsides les généraux de l’armée. Est-ce, en partie, pour cette raison qu’en Août 2012 le président Mohamed Morsi destitua Messieurs Hussein Tantaoui et Sami Annan, respectivement Ministre de la Défense et chef d’état-major, et aussi les deux principaux membres du Conseil supérieur des forces armées (CSFA) ?
Mais je m’éloigne un peu de mon sujet.

Bien avant de se retrouver le cul sur un trône, le Roi fut le Prince héritier d’une noble lignée, l’enfant d’une mère, l’enfant d’une femme qui restera toujours la plus belle des faiseuses de Rois.
Cette femme aimante qui, avant de jauger les prétendantes qui veulent épouser son fils, fut l’un des piliers fondateurs de cette famille au sein de laquelle le fils a pu se forger, en toute sécurité, son identité, et devenir adulte.
Quand je dis « en toute sécurité », je ne parle pas à des parents hyper-protecteurs qui feraient porter une combi de plongée au petit pendant son bain, de peur qu’il s’enrhume ; je pense plutôt à des parents qui offrent à leur enfant une niche sécurisante dans laquelle le petit homme peut venir, à tout instant, se remettre de ses émotions, parler de ses expériences ; je pense à des parents qui accompagnent leur enfant en le préparant à surmonter les épreuves qui le feront entrer dans le monde des adultes.
Il y a longtemps, quand l’accès au monde des adultes était représenté par des rituels, parfois tribaux, l’enfant savait, à peu près, ce qui l’attendait,  il savait également que les adultes n’étaient pas loin, que l’épreuve était sécurisée par leurs présences.
Si les femmes du Monde n’ont pas toutes accouché d’un Roi, elles ont pris soin, dans leur plus forte majorité, de leur petit Prince.

Aujourd’hui dans notre univers de technicité, de modernité et de solitude, à quel moment l’enfant ressent-il la présence sécurisante de ses parents quand il est confronté aux divers pièges que recèle le monde des adultes ? Et aussi, à quel instant de son développement la transition ce fait-elle ? A son premier job ? Sa première clope ? Sa première relation sexuelle ? Son premier chagrin d’amour ? A sa première déclaration d’impôts ? A 15, 16 ou 18 ans ?
Et que se passe-t-il quand l’absence se fait ressentir 10 ans plus tôt, quand cette faiseuse de Roi qu’est la famille se désintègre ? Comment peut se construire l’esprit d’un jeune enfant qui, n’ayant pas encore atteint ses 5 ans, doit choisir entre l’une des deux seules personnes en qui il a confiance ?  Quel développement aura ce même enfant qui garde secret ses nouvelles aventures pour ne pas blesser encore plus ce parent qu’il aime, mais qui souffre silencieusement d’une séparation imposée ?
Que penser de ces jeunes enfants qui se voient contraints de composer avec un substitut de l’autre qui ne s’intéresse qu’à eux le temps de féconder leur mère ?
La vie est un cycle qui se répète inlassablement, paraît-il. Le sentiment d’abandon peut aussi l’être, dans les esprits de ces petits princes orphelins que l’on étouffe sous les cadeaux, en affirmant que le surplus matériel comblera le vide émotionnel.

Un proverbe indien dit :
« Si vous enseignez à un homme, vous enseignez à une personne.
Si vous enseignez à une femme, vous enseignez à toute la famille. »
Cela est-il encore vrai dans nos contrées civilisées, alors que la femme moderne passe plus de temps auprès de son patron que de son enfant?
Je me garderais bien de répondre vu que dans notre société notre degré d’intégration se juge sur l’épaisseur de nos portes-feuilles.
Dès lors, je trouve tristement normal que certaines d’entre elles veuillent participer plus activement à la ruine de notre monde ; se libérer du carcan archaïque de la famille chrétienne ; profiter de la prison des libertés individuelles ; ou encore être mère sans en avoir à subir les conséquences, connaître les joies de la grossesse et le bonheur de la césarienne de confort.
L’homme est devenu une mauviette. La femme, en quête d’émancipation, suivrait-elle le même chemin ?

Nos petits princes sont ballottés de tous les côtés au gré des humeurs d’adultes qui se prétendent responsables, et qui feraient TOUT pour que leurs enfants soient heureux. Tout, sauf ce qu’attendent réellement ces mêmes enfants !
Cendrillon qui s’est retrouvée trimballée de belle-mère en belle-famille, n’osait pas sortir de sa chambre pour prendre des nouvelles de sa mère démissionnaire.
Cendrillon, élevée par des substituts de parents, ne recevra de son père qu’une affection vestimentaire ; un père qui, après l’avoir abandonnée à la sortie de sa scolarité, la félicitera de sa réussite sociale et vantera sa beauté.
Comment pourra-t-elle, dès lors, donner à son fils l’Amour sincère d’une maman ?

Pour les futurs Rois sans racines dont les généalogies se perdront dans les méandres des multiples recompositions familiales, la résilience provisoire se fera dans des cercles extra-conjugaux, tandis qu’ils trouveront leur bonheur dans l’économie de marché.
J’exagère un peu, comme toujours. Mais selon divers spécialistes en ressources humaines, et ceux qui nous conseillent sagement sur la manière de se présenter face à un nouvel employeur potentiel, il est fortement déconseillé de critiquer (ou)vertement son ancien patron.
Par contre vous pouvez sans trop hésiter dire à votre enfant que son père est un illustre connard ou que sa mère est une sale pute vieillissante.
Cherchez l’erreur.

NEMo.

samedi 29 décembre 2012

L'agroécologie...


… est une transgression créatrice par rapport au modèle dominant agricole. Il s’agit en fait d’une utopie, c’est-à-dire, selon la définition que j’en fais, ce qui résiste au conformisme d’un mode de pensée qui se présente comme incontournable. Car si nous considérons l’histoire, c’est exactement ce qui s’est passé avec l’agriculture.
            Nous devons l’agriculture à la révolution néolithique. Jusqu’à cette époque, chaque communauté humaine prélevait dans la nature de quoi survivre. Puis l’homme a contribué, avec l’intervention de l’agriculture, à créer une forme de sécurité et d’abondance. Au fil du temps et des découvertes, l’^être humain a constaté qu’en mettant du fumier, des nutriments dans le sol, les céréales qui poussaient étaient encore plus vigoureuses. C’est la révolution agricole dans toute sa splendeur qui a donné naissance à l’agriculture paysanne, universelle. Pendant des siècles, l’être humain a eu recours à ces pratiques saines sans mettre aucun produit chimique.
            Au début du XXe siècle, l’industrialisation a induit des conséquences pour l’agriculture avec l’introduction de la combustion énergétique, du pétrole, de la mécanisation. L’énergie métabolique a cédé le pas à l’énergie fossile. Le paysan, au sens de celui qui est tenu par un pays, est devenu malgré lui lui exploitant agricole. L’agronomie (étymologiquement, « la loi des champs ») a été investie par les engrais, les pesticides, etc. Cette chimie agressive a appauvri les sols et dégradé leur vitalité, détruisant leur couche fertile ainsi que les micro-organismes, qui en garantissent la qualité. Cette vision mécaniste a amené l’avènement de la technoscience et de la pétrochimie. Ce monopole terrifiant ligote l’agriculteur, pollue les nappes phréatiques et au final détruit le patrimoine de l’humanité.
            L’agroécologie prend le contre-pied de tout cela. Je me suis moi-même installé en Ardèche sur des pierres réputées pauvres, arides, caillouteuses. J’ai non seulement été pris pour un utopiste, mais pour un inconscient. J’ai soigné mes sols, je les ai nourris avec du compost, leur donnant une forme d’humus (dont la racine est commune aux termes humanité et humilité), à partir des matières organiques compostables issues des déchets de ma ferme. Avec cette matière précieuse qui s’inscrit comme l’air, l’eau et la lumière dans le cycle du vivant, j’enrichis ma terre, je fais des récoltes et je nourris ma famille. C’est ainsi que les principes de l’agroécologie, enseignés par mon association Terre & humanisme, permettent de lutter également contre la sécheresse dans les pays sahéliens. Nous avons pu l’appliquer au Maroc, au Sénégal, au Mali, au Burkina Faso…
            L’agroécologie n’est pas seulement une technique, c’est aussi une approche philosophique et spirituelle : celle de rejoindre le sacré dans la nature, en se présentant humblement devant elle, comme un serviteur de son extraordinaire accomplissement et non comme un prédateur cupide. Je crois à ce génie d’inventivité de la société civile, inspiré par les messages de cette création qui nous transcende. L’agroécologie, autant qu’une utopie, est un changement de paradigme. Celui de replacer l’être humain et la nature au cœur de la société.

Propos de Pierre Rabhi (agriculteur, écrivain et philosophe) recueillis par Olivier Nouaillas, journaliste à La Vie

N.

dimanche 23 décembre 2012

J +2


C’est donc reparti pour un tour.
Je me retrouve avec des hectolitres d’eau et de boissons végétalement lactées, des paquets de céréales et des kilos de salade de fruits en conserves. Le tout sera bien entendu "data" le 10 avril 2014 !
Sauf l’ouvre-boîte. Font ièche chez Sony !
En plus, j’avais réussi à me procurer l’arme la plus puissante de la galaxie (c’est écrit sur le carton) :
L’Ultimate FX Sabre Laser du Seigneur Vador. Payé 79 francs et des centimes chez King Jouets, au lieu de 90 balles chez Manor.
Y sont malins chez Manor. Ils vendent tout plus cher ; puis proposent une carte client qui fait profiter ses heureux détenteurs de petits rabais (en fait Manor ristourne ce que le client a payé en trop), et tout le monde dit Merci. Merci cochon.

Mais revenons à nos moutons. Donc notre espèce a, une fois de plus, survécu à une fin du monde annoncée.
Humanité : 184 ; Fin du monde : Zéro, pointé !
Pourtant Madame Teissier, Elisabeth de prénom, et astrologue nationale de la Suisse, avait aussi annoncé la "Fin d’un cycle". Et c’est le vélo de la voisine écolo qui se fait démonter par une bande de petits loubards du quartier…
Même l’Oracle Pumba m’a fait l’honneur de partager avec moi une traduction surprenante de "Nostradamus" trouvée sur le Net :
« Du matin calme la fin viendra (la Corée du Sud),
Une fois le nombre de cercles alignés à neuf sera (milliard de vue sur Youtube),
Du cheval qui dansera (Psy, Gangnam style). »
Moins sérieusement. Ils croyaient quoi ces prophètes du malheur cosmique, que l’Univers pouvait se débarrasser, comme ça, de la mauvaise herbe humaine qui gangrène la Terre ?
Que nenni, que point. Même dieu a jeté l’éponge.

Bref. Après une semaine d’enfumage, par une succession de reportages "Spécial 2012" aux quatre coins du globe, j’espère que les médias ne nous feront pas la spéciale "Pourquoi il n’y a pas eu de fin du monde" (!). Mais il y a cette petite question qui occupe mon esprit depuis deux jours, et à laquelle je ne touve pas de réponse :
Que vais-je faire de mon radeau de survie en PET qui squatte mon balcon ?

C’en est à se demander si Gerald Crabtree, biologiste américain, n’a pas raison quand il parle de l’abêtissement de l’être humain.

NEMo.

mercredi 19 décembre 2012

Biobanque


Les biobanques officielles existent depuis plusieurs années déjà.
Le HUG a écrit un rapport en 2006 précisant le mode de fonctionnement d’un tel recensement de données médicales, l’approche des patients, les motivations des prélèvements organiques, la conservation des tissus, l’aspect éthique et/ou moral d’une telle source de renseignements.
Je crois que depuis 2007 le Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV) de Lausanne possède déjà une biobanque dont l’utilisation est réservée à leur département d’Oncologie.

Il y a quelques jours, les médias romands ont annoncé que le CHUV allait commencer, dès la rentrée de janvier prochain, la collecte de tissus organique auprès des patients hospitalisés dans  leur établissement, et que ces prélèvements seraient conservés dans une biobanque unique en Suisse, et peut-être dans le monde.
Lors d’une interview menée par un des journalistes de l’émission "On en parle", Monsieur Vincent Mooser (Chef du département des laboratoires du CHUV) y a présenté son projet ainsi:
« Le but très spécifique de cette biobanque est de nous donner les outils, les structures, qui nous permettrons de comprendre quels sont les liens qui existent entre les données génétiques, individuelles, et les maladies. L’idée étant à terme, évidemment, de mieux pouvoir diagnostiquer ces maladies, de mieux pouvoir les traiter aussi, et ce de façon personnalisée ».
Cette argumentation rejoint celle mise en avant dans la présentation du "Nestlé Institute of Health Science"  qui inaugurera son nouveau centre de recherche à l’EPFL en janvier prochain également.
Pure coïncidence me direz-vous.
Monsieur Mooser, lors de son entretien radiophonique, a aussi précisé que « les analyses génétiques vont générer beaucoup de données, et nous travaillons actuellement déjà avec l’EPFL pour imaginer un système d’encryptage qui permettra » une meilleure protection des données, et de souligner l’"effort considérable [fourni] de la part de l’Université de Lausanne et de la Direction du CHUV pour soutenir ce projet."
Monsieur Mooser a aussi émis l’idée que le principe de la future biobanque lausannoise soit repris dans d’autres grandes villes de Suisse possédant des centres hospitaliers universitaires.
Que cette annonce suive de quelques jours la nouvelle du projet genevois "Campus Biotech" dans lequel sont impliqués Monsieur Bertarelli (ancien boss de Serono), et l’EPFL, n’est qu’un malencontreux hasard de calendrier.
Les coïncidences ne sont-elles pas la somme de nos ignorances ?

Durant l’émission il a également été fait mention de la protection des données, et de la possibilité laissée au patient pour que son don, parce que c’est bien de cela qu’il s’agit, demeure anonyme. Une possibilité que l’intervenant ne semble pas approuver car, et toujours dans son intervention du jour, il dit aux auditeurs de la Première que l’« anonymisation reviendrait à perdre la clé qui  relie le patient à un échantillon biologique, cela peut avoir un impact potentiellement négatif dans le futur. »

En gros le milieu hospitalier, soutenu par des entreprises pharmaceutiques, nous réclame un don généreux (donc sans bénéfices directs) d’une partie de  nos organes, fait de notre vivant, pour la recherche future.
Un don généreux disais-je afin que le milieu médical (pharma inclue) puisse mieux nous soigner et nous renvoyer la facture après.
Dans certains pays, des parents vendent leurs organes pour nourrir leur famille ou rembourser la banque ; chez nous on le donne. Il est pas généreusement con le Suisse…

Il a aussi été fait allusion à de possibles essais cliniques. Du genre : Nous avons un bout de votre foie malade pour lequel nous avons trouvé/inventé une médication susceptible de le guérir, seriez-vous d’accord de venir tester ce médicament chez nous ? Cela serait dommage de rater une occasion de vous soigner, non ?
Vous aurez droit à une chambre privée au dernier étage de notre établissement en pension complète, avec vue sur le lac, et une jolie infirmière pour vous servir un café Nespresso de votre machine à café personnelle ou vous administrer une violente fellation, entre deux vomissements.

Il a souvent été reproché à l’industrie pharmaceutique de pratiquer des tests grandeur nature auprès des populations démunies du tiers-monde.
Les sociétés, dites développées, qui s’emmerdent intellectuellement comme un rat mort atteint d’hémiplégie, se sont mises en tête de sauver tous les petits animaux de compagnie et de laboratoire.
L’Afrique c’est trop loin ; les petites souris sont trop attachantes ; Mais il y a, gratuitement à disposition, toute la marchandise nécessaire sous leurs fenêtres. Pourquoi s’en priveraient-ils ?

Je dérape un peu, je vous l’accorde. Mais dans cet entretien avec le chef de laboratoire du CHUV, ce dernier a répété, trois fois au moins, qu’il « obtiendrait le consentement des patients » pour fournir, en matériel biologique, sa biobanque.
Dans ma pratique simpliste et douteuse du Français, je demande une permission, je demande le consentement et la police obtient des aveux.
Dans le dictionnaire, "Obtenir" se définit entre autre par : « Parvenir à se faire accorder quelque chose que l’on désire ».

Si j’étais parano, j’y verrais une mise en place d’un système tentaculaire qui veut répertorier le vivant humain dans une sorte de musée ; je pourrais y voir une tentative sournoise de contrôle des populations par le biais du fichage des codes génétiques ; il pourrait y avoir un contrôle des populations par son alimentation et sa médication.
Le ciblage génétique, le contrôle des émotions, de la fertilité ou du système immunitaire n’est pas de la science-fiction. L’armée de l’air américaine envisageait en 1994, déjà, de mener des recherches sur un concept « déplaisant mais complètement non létal d’aphrodisiaques forts, surtout s’ils provoquent des comportements homosexuels ».
« US ‘’non lethal’’chemical (and biochemical) weapons research : A collection of documents detailing a dangerous program », www.sunshine-project.org

Du 21 au 23 mai 2007 à Ettlingen en Allemagne, lors du 4è symposium européen sur les armes non létales, la Dresse Jitka Schreiberova (Cheffe anesthésiste du département de neurochirurgie de l’université de Karlova de Prague) a présenté le résultat de ses expériences concernant l’utilisation sur des singes macaques cette fois, d’une combinaison vétérinaire de médétomidine et de kétamine, conduisant à une perte d’agressivité : « Ces résultats, se félicita-t-elle, peuvent servir à pacifier des personnes agressives durant leur traitement médical ou au cours d’une attaque terroriste, en attendant la production de nouvelles armes pharmacologiques non létales .»
La doctoresse en question avait déjà été citée dans un rapport du Conseil pour la recherche et la technologie de l’OTAN en 2006. Y était présenté en images : L’utilisation de pistolets de paintball pour administrer des drogues (anesthésiants et antidotes ultra rapides), et les visages ravis d’enfants réanimés avec succès, après y avoir été exposés.
« Armes de guerre pharmacologiques », article de Steve Wright, Août 2007

Je ne veux pas transformer le milieu médical helvétique en une fabrique de Mengelenstein, ou de tueurs sans morales, mais nos toubibs nous maintiennent juste en bonne santé pour que nous soyons aptes au travail. Et si les recherches médicales vont dans le sens de l’amélioration de vie de nos vieux jours, c’est d’abord parce que les aînés coûtent chers aux assureurs-maladie et ensuite parce que la retraite prend des airs d’illusions perdues, comme cela se murmure du côté de Bruxelles.

De plus, quand vous discutez avec votre toubib, il est le premier à vous encourager à changer de rythme de vie, vos habitudes alimentaires, à vous parler d’une vie saine. Mais les avez-vous déjà vu massivement s’engager dans une cause écologiste ? Avez-vous déjà vu "Swissmédic" partir en guerre contre "Mac Donald", "Nestlé", "Monsanto" ou les pollutions atmosphériques ?
J’en doute.

Le corps médical est cet ami qui nous veut du bien. Cet ami qui se paye une BM ou une Maserati et un appartement coquet dans un quartier que vous ne verrez que d’en-bas, ou au travers d’un grillage de sécurité. Cet ami qui vit et s’enrichit parce que nous sommes gardés en mauvaise santé.

Mais ne dit-on pas que le malheur des uns fait le bonheur des autres ?

NEMo.

mardi 18 décembre 2012

Petite mésaventure.


Il y a une bonne semaine, j’ai eu le privilège d’intégrer la statistique un poil xénophobe des tentatives de cambriolage.

Trois voitures de police, sept agents autour du bloc locatif où je crèche (trois dans les buissons et quatre les bras croisés), quatre jeunes ados du coin, et spectateurs, qui me disent :
« Ouaich, y sont encore dans l’appart ».
La porte-fenêtre de la cuisine, donnant sur le balcon, grande ouverte, et de la lumière dans toutes les pièces.
C’est sûr, ils étaient encore dedans…

Deux pandores pour m’accompagner dans mon appartement.
Porte d’entrée verrouillée normalement ; le petit meuble d’entrée du corridor derrière la porte, pour créer un effet de surprise (pour moi normalement) devant permettre aux malfrats de prendre la poudre d’escampette.

Une fois dans l’apparte, un homme en bleu me demande de me mettre sur le tapis entre les deux chambres, histoire que je ne laisse pas mes empreintes partout, tandis que son collègue s’intéresse aux multiples traces de semelles qui décorent le carrelage de ma cuisine.
Son pote le rassure en lui disant que ce sont les empreintes des collègues qui ont pénétré pour s’assurer qu’il n’y avait plus personne sur les lieux.
Du coup, il sort sa lampe de poche et s’en va observer le parquet du salon. En vain.

Je suis autorisé à quitter mon tapis pour faire un premier état des lieux.
Mais avant cela, l’agent qui va s’occuper de remplir le procès-verbal me demande une pièce d’identité qui prouverait que j’habite bien dans cet appartement, que je viens d’ouvrir et dans lequel j’ai pénétré avec deux sacs à commissions…
Bref. Je commence le tour du proprio. Les armoires ont bien été ouvertes, mais il ne manque rien.
La caméra vidéo, le mini notebook,  le chrono Sector, le porte-monnaie, la bourse de travail, les pièces de monnaie dans la grosse boîte alu "Coca", tout est là. Ou presque.
Ils m’ont quand même chouré la boîte "Glenfiddich" dans laquelle il y avait ma collection de Pin’s. Valeur vénale : zéro.
J’arrive à repérer deux trois petites choses que les malfrats auraient pu toucher, et je fournis enveloppe et sac en papier pour que la police puisse les emmener.

No comment, Vevey c’est pas Miami… !

Et en plus, ils n’ont même pas bousillé la porte-fenêtre. Elle était fermée en imposte (vous savez cette position ouverte en haut et fermée en bas, qui étrangle les chats quand ils rentrent à la maison), ils ont juste eu besoin de la déboîter en bas à droite pour ouvrir la porte.
Dès lors, un des policiers se demandait s’il y avait vraiment eu effraction ?

Là je raille un peu nos forces de l’ordre, mais je sais qu’ils font de leur mieux.
Sur ce coup là, j’ai quand même eu un petit coup de bol que le voisin d’en-face rentre au bon moment et se manifeste pour décourager les cambrioleurs, et m'éviter de tomber dessus avec le petit Nono dans les bras. Par exemple.
Alors merci DJ Chokito sixty-nine.

NEMo.

lundi 17 décembre 2012

Histoires de fric, encore.


Ont payé.
HSBC.
Accusée de blanchiment d’argent au profit de trafiquants, de terroristes et de l’Iran, la plus grosse banque de sa vieillissante Majesté accepte de payer 1,92 milliard de dollars pour mettre un terme aux poursuites engagées contre elle aux Etats-Unis. Pour le détail :

Un autre géant British sur la sellette : BP.
Pour indemniser les personnes et des entreprises privées de la région du golfe du Mexique souillée par la marée noire qui a suivi l’explosion de la plate-forme "Deepwater Horizon", le géant pétrolier a lâché 7,8 milliards de dollars, en plus des 13 milliards investit dans les opérations de nettoyages, et cherche désespérément un accord financier avec le gouvernement US qui lui permettrait d’éviter un coûteux procès, et de pouvoir poursuivre ses forages en eaux profondes. Au même endroit, bien sûr.
Aux dernières nouvelles, le montant de "l’amende" se situerait autour de 4,5 milliards de dollars.

UBS & Co :
En 2009, un tribunal américain condamne UBS à une amende de 780 millions de dollars pour une gigantesque affaire d’évasion fiscale, et risque prochainement une amende de près d’un milliard de dollars dans l’affaire de la manipulation du Libor.
fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE8BC05B20121213
Depuis plus de quatre ans, les sociétés Suisses se font épingler outre-Atlantique (l’effet OBAMA ou effet de crise ?) :
ABB :
58,3 millions de dollars pour solder des poursuites de corruption en Irak et au Mexique;
Novartis :
422 millions pour infraction aux directives de commercialisation, et 250 millions pour discrimination salariale envers son personnel féminin ;
Zurich Financial service : 455 millions ;
Crédit Suisse :
536 millions pour violation d’embargo économique touchant l’Iran, la Lybie et le Soudan, et 354 millions pour régler un contentieux lié à des produits financiers ;
Mais il n’y a pas que l’économie Suisse qui renfloue les caisses de la Justice américaine
Le chimiste Français DuPont, le groupe Textron,
Le fameux procès de Samsung pour violation de brevets ; la Royal Bank of Scotland ;
La Deutsche Bank ainsi que d’autres établissements d’envergure mondiale sont également sous enquête pour des affaires de transactions illicites avec Téhéran
Et j'en passe...

Bref tout le monde semble passer à la caisse pour un truc pas net. Et il n’y a pas qu’aux States qu’il pleut des amendes. Les différents organismes Européens ou Suisse de contrôle de la concurrence y vont aussi de leurs petites sanctions pécuniaires, histoire de montrer au bon Peuple qu’il y a, quelque part, de sages personnes qui veillent à ce que nous ne nous fassions pas plumer… pas trop vite, du moins.

En parlant de plumage, nous en connaissons un qui est passé à la caisse ces derniers jours : l’ex boss des Fucker Mother International.
Nonne Disponible & Dresse Sa Kekette ont trouvé un arrangement financier qui a mis un terme au litige qui les opposait depuis plus d’une année. Un arrangement qui doit certainement être un chiffre rond avec plusieurs zéros, et dont nous ne connaîtrons jamais le montant exact. Et ne pourra donc jamais figurer au "Guiness Book" comme la "passe" la plus chère du siècle. Peut-être.
L’un des deux à proposer de l’argent pour ne pas avoir à fournir d’explications sur ce qui s’est passé au Sofitel de New-York, l’autre a accepté de ne pas en parler.
Ainsi, Elle peut retourner à ses ménages, et Lui peut se concentrer sur le chapitre Français de ses libidineuses histoires.
L’un dans l’autre, tout le monde y trouve son compte.

Ne paiera pas.
Dans un autre registre, moins gluant mais tout aussi vénal, un autre Français défraie les chroniques ces temps. Le célébrissime Gérard Depardieu qui a décidé, pour des raisons bien à lui, de ne plus payer ses impôts en France. Quelques 185 millions d’euros lâchés à Claudius Malosinus pour sa carrière, ça suffit !
J’aime bien Depardieu mais, par Toutatis et ses saintes valseuses, qu’est-ce qu’il va bien pouvoir foutre en Belgique, une fois ? A moins que dans un recoin de sa mémoire sommeille le souvenir d’une Helvétie sans montagnes et infiniment plate. Quelle déception pour lui, quand il ne retrouvera, ni Petisuix ni le Lacus Lemanus.

Paieront bientôt.
Bref. Les news actuelles auraient tendances à nous montrer un monde qui brasse des millions (quand il ne se fout pas sur la gueule ou flingue ses enfants).
A l’entrée de l’hiver, un quotidien valaisan annonçait sur sa manchette que le Suisse se riait de la crise au moment de préparer le budget ‘’cadeaux de Noël’’. Ce fut ensuite le tour des quotidiens romands de nous présenter le budget moyen à investir pour la fête au petit Jésus : 950 francs Suisse. Waow !
Si je ne veux pas passer pour un ringard, et prendre soin de mon intégration sociale, je vais devoir remettre à plus tard le paiement de ma prime d’assurance-maladie, les factures Swisscom et la location de la place de parc. Je suis sûr que les services contentieux des sociétés concernées comprendront.
Du coup je me demande d’où proviennent les infos qui ont permis cette statistique ? Un journaliste du  24Heures a-t-il passé une journée à faire le tour des bureaux des Nescafards avant d’investiguer chez Philip Morris, Novartis and Co, nos chers assureurs et autres politiciens de droite ? (Quoiqu’à gauche ils s’en mettent plein les fouilles également…)
Pour me remonter le moral, je me dis que ces 950 francs représentent, grosso modo, un sixième du salaire médian en Suisse.
Donc, je divise mon revenu mensuel par 6, que je re-divise ensuite par le nombre d’enfants et d’adultes composant ma famille, et j’obtiens… 53,35 francs de cadeaux par tête. Un peu ridicule.
Si je redistribue les boîtes de chocolat et les bouteilles de vin reçues aux adultes, j’augmente le budget individuel à 76,20 francs.
Je zappe Pumba qui vient d’avoir son anniversaire, et je passe à 88,90 francs. Une peluche Mario pour le petit ; 4 places de kino pour le plus grand ; une BD manga pour la grande et celle d’après pourra avoir son ampli pour sa bass.
Non, je déconne. C’est pas ça Noël.
L’important c’est de passer un moment magique en famille autour d’un bon repas, non ?
Avec 500 balles pour dix, je m’en sors ou pas ? Je commande chez le traiteur ou je me lance aux fourneaux ?
Vivement janvier… Vu que l'on ne peut pas compter sur les Mayas.

NEMo.

jeudi 6 décembre 2012

La vie, version smart....


Ca commence assez tôt pour nous, dès que nous avons des dents, et en 1937 avec le Baron Rowntree  (scientifique d’origine allemande résidant en Argentine), pour ces petits chocolats multicolores qui jouent des maracas dans leur emballage.
Ces petites pastilles chocolatées sont arrivées en France en 1963 et sont aujourd’hui produites par Nestlé, of course.
Saviez-vous que le Smarties est la première denrée alimentaire qui aurait voyagé dans l’espace ?
Avec Youri Gagarine le 12 avril 1961.
Scientifique Allemand, l’Argentine, Gagarine, Nestlé… Le petit Nono n’y touchera plus !

Ca continue, bien des années plus tard (1994) avec la création par Nicolas Hayek, aidé en cela par  Mercedes-Benz, de la "micro" voiture qui permet de se jouer des embouteillages. Ce truc biplace, à peine plus long qu’une place de parc dans sa largeur, avec un coffre juste assez grand pour les achats journaliers. Ce véhicule que l’on voit parfois accroché à l’arrière des camions et qui a fait mouiller toute une séries de représentant-e-s.
La smart (Swatch Mercedes Art Car). La seule voiture pour laquelle on ne payait pas d’assurance si l’on attachait la ceinture de sécurité, parce qu’elle était, dès lors, considérée comme "sac à dos".

Quand nos petits bouts commencent l’école, ils ont droit à leur première visite chez le… dentiste.
« Ouvre grand la bouche », « Fais AAaaah ».
Ils ont aussi droit à la grosse dent pour expliquer comment vit une dent, et à l’explication du comment faire pour bien se brosser les dents.
Mon ptit Nono y a eut droit. Quelques jours avant d’avoir la visite "SURPRISE… !" de Saint-Nicolas.
C’était chou tout plein : Mon petit bonhomme qui me regarde en me disant :
« Tu vois, il existe Saint-Nicolas ».
Et de me tendre un petit sachet en cellophane transparent dans lequel il y avait :
1 mandarine ;
1 petit paquet de bonbon Miamiomam ;
1 mini Kit Kat ;
1 mini boîte de Smarties……………….
Surprise… ! Merci qui ? Merci Nestlé !
Passons. Donc, pour tous les petits enfants devenus grands qui ne savent plus se laver les dents, "Oral B" a la solution : La brosse à dent électrique "Smart Guide" qui contrôle votre pression sur les canines et votre temps d’utilisation. « Votre coach dentaire », comme dit la pub.

Téléphoner en Wifi ; Se localiser géographiquement grâce à "Google Map" et au GPS interne ; Connaître le programme cinéma, la météo et le nom des étoiles dans le ciel ; Surfer sur le net bien sûr ; Twitter avec "Tweetcast" ; Lire et écrire des emails avec "Gmail" ; Créer de la musique, retoucher les photos ; Trouver le prix d’un article dans d’autres magasins en scannant le code barre du produit ; Savoir à quoi correspond tous "E" dans les ingrédients de fabrication ; Faire du GeoCaching (?) ; Lire le journal ; Commander à distance votre Box TV ; Trouver le nom d’un artiste qui chante à la radio et savoir, grâce à "TuneWiki" qui écoute le même morceau que vous au même moment ; Enregistrer votre activité sportive avec "CardioTrainer" et la publier sur FB ; Faire des mesures sonores ; Acheter son billet de train, payer ses achats et j’en passe. Voilà une petite liste des choses que vous pouvez faire avec votre SmartPhone.
Du coup, la question pertinente serait plutôt:
« Qu’est-ce que l’on ne peut pas faire avec un SmartPhone ? »
Je dirais bêtement : « Cuire des frites ». Mais il suffit que vous soyez un geek de la Domotique pour que l’entier de votre appartement soit relié à votre SmartPhone. Du coup, vous commanderiez l’éclairage, la cuisinière et votre frigo vous dirait ce qu’il faut acheter avant de rentrer.
Comme si une femme ne suffisait pas.
Ajoutez à cela toutes les applications médicales qui voient le jour (« Avez-vous pris votre suppositoire ? »), et vous tenez vraiment votre vie entre vos mains.
Enfin presque, puisque tout est stocker ou transite par un nuage.

J’ai vu qu’il existait une coque-ventouse qui permet de "coller" son appareil contre une vitre. "Oral B" et "Apple" vont mettre au point un logiciel de brossage de dent.
Vous collez votre iTruc contre la vitre, la caméra vous filme entrain de vous laver les dents (si vous voulez publier sur FB, pourquoi pas), le iTruc informe la brosse à dent qui dit : «Non, ça va pas », et ordonnerait de transmettre un petit clip explicatif sur le comment bien faire.
Autre gadget à venir, vu que nous sommes de plus en plus des distraits léthargiques : Un petit émetteur électronique qui déclenche une alarme, de votre choix,  dès que vous vous éloignez trop de votre appareil. Ben oui, c’est con de laisser son appareil contre une vitrine.
Un truc à porter autour du coup, comme une laisse quoi. Mais invisible.

NEMo.

Puissant côté obscur


Il y a quatre ans, une bonne partie d’entre nous avait imaginé, à défaut d’y croire naïvement, que le monde allait changer ; que les conflits s’apaiseraient, que le monde financier serait mis à la diète, que les inégalités seraient moins… inégales, qu’une sorte de Justice humaine animerait les esprits les plus retors et, qu’enfin, nous prendrions soin de notre seule planète habitable, à des milliards de milliards de kilomètres à la ronde.
Que nenni que point.

Voitures et nouveaux conducteurs se reproduisent plus vite que des Gremlins faisant la nouba après minuit ; La viande de volaille utilisée dans la charcuterie préemballée vendue par nos gros distributeurs provient des pays de l’Est, ou du Brésil pour les préparations surgelées. Un Brésil qui clone ses animaux de rentes…
L’Allemagne (à moins que cela ne soit l’Autriche) a mis en route une exploitation de gaz de schiste, tandis que le continent Nord-Américain deviendra prochainement le leader des énergies fossiles grâce à la ‘’fracturation’’ ; Les énergies renouvelables ‘’made in Europa’’, seraient aux portes de l’agonie.
Le processus de réchauffement climatique étant officiellement et irrémédiablement enclenché, pourquoi devrions-nous nous privé de toutes ces bonnes choses que l’industrie de consommation nous met dans les vitrines, et que nous pouvons nous offrir, trop souvent, à l’aide de micros crédits ?
Les grands organismes financiers qui gèrent nos misères ont introduit leur nouveau produit : Le Crédit SUD, qui nous octroie, aujourd’hui, un crédit illimité que nous ferons rembourser à nos enfants dès leur naissance.
Comme tout le reste, nous laissons à l’intelligence future la responsabilité de nettoyer notre merdier. C'est notre "côté obscur".

Cela me rappelle l’histoire de cet homme à l’agonie (atteint de deux cancers et diabétique) qui refusa de se soigner, alors que le corps médical n’était pas pessimiste sur l’issue du traitement (plus tard sa fille parlera de « refus de l’acharnement thérapeutique »). Le jour de son anniversaire, alors qu’il était hospitalisé, cet homme s’envoya une bonne rasade de Whisky, et quelques pâtisseries bien sucrées.
Deux jours plus tard, il demanda à son ex-femme, ainsi qu’à sa fille, de finir ce qu’il avait été incapable de commencer, soit : de ‘’rassembler la famille’’. Puis, le troisième jour, il mourut.
Sauf que nous, nous ne mourrons pas dans trois jours. Ni même dans deux semaines.

Il y a quatre ans, disais-je, une lueur d’espoir de voir le monde s’humaniser est apparue. Brièvement,
Les States s’orientaient à gauche, suivi par la France avec un Président peu convaincant qui doit penser à des inserts de pubs pour combler les silences de ses discours.
Nos voisins gaulois sont dans la gadoue politique : Le pouvoir en place se tire dans les pattes à la Kalach et l’opposition s’oppose à elle-même. Sarko repointe le bout de son nez, et le FN doit certainement compter les blessés en attendant son heure.
Le coq n’est-il pas le seul animal à pouvoir chanter les pattes dans la M… ?
Chez nous, en Suisse, c’est beaucoup mieux : Il n’y a pas d’oppositions. Le peuple suit bêtement ce que lui ‘’conseille’’ son gouvernement…
Ailleurs, d’autres gouvernements étatiques exsangues ont vu un changement de ‘’couleur’’ du parti dominant.
De ‘’nouvelles’’ mouvances politiques qui ont entériné leur entrée en fonction par des mesures d’austérités encore plus sévères que les précédentes.

Outre-Atlantique, le Président (re)sortant a gratifié le monde, après de belles promesses, de son côté obscur de la Force… de frappe aérienne états-uniennes. Si ‘’La Guerre des Drones’’ a débuté en 2004, elle s’est intensifiée il y a quatre ans, pour le plus grand malheur des populations civiles pakistanaises. Entre autre. Mais c’est loin le Pakistan.
Un bilan établi au mois de septembre de cette année fait état de plus de 2'500 morts causés par des attaques d’avions sans pilote depuis 2004.
En 2008, 38 attaques de drones ont tué 268 personnes ; en 2010, plus de 900 victimes pour 128 frappes.
J’ai lu à quelque part que la formation d’un pilote de drone était estimée à 135'000 dollars. Juste un peu plus de 5% de ce que coûte la formation d’un pilote de chasse de l’US Air Force. Et les tests d’admissions sont simples : Un bon score sur ‘’Farcry’’ ou ‘’Call of Duty’’.
En plus de cela, la CIA aurait une implication non négligeable dans la prise de décision et de l’exécution de ces attaques. Rendant les opérations encore plus secrètes et inaccessibles à tous débats publics.
Durant son premier mandat, Monsieur Obama aurait ordonné près de 300 attaques secrètes de drones. Et pas seulement au Pakistan. L’Irak, le Yémen, la Libye et, bien sûr, l’Afghanistan ont servi de zones de tirs pour des accrocs du ‘’Joystick’’, bien planqués quelque part dans le Nevada.
A cela vous pouvez ajouter une participation dans la conception du virus ‘’Stuxnet’’ sensé neutraliser le programme nucléaire iranien, en parallèle à l’élimination physique de quelques scientifiques locaux. Participation officiellement reconnue lors d’une certaine campagne de réélection américaine.
Aux côtés des Allemands, des Anglais et d’Israël, le Pentagone passe à la phase offensive de la guerre cybernétique.
Drones, cyberguerre, systèmes de défenses automatisée qui ‘’analysent’’ le comportement humain, projectiles capables d’identifier, tout seul, sa cible et bientôt des médicaments comme agents offensifs très meurtrier.
Obama avait promis de mettre un terme aux conflits dans le monde. Il a oublié de préciser : dans lesquels seraient engagée physiquement l’Armée des Etats-Unis. Les règles de la guerre ont changé. Point positif pour les familles des soldats US: Le ‘’0K’’ du Vietnam est redevenu d’actualité (Zero Killed), pour un maximum de dégâts collatéraux chez les lointains terroristes barbares ennemis. Pour le moment.

Car ne nous y trompons pas. Alors que hier un mouvement d’activistes écologiques était condamné, sur le sol américain, pour terrorisme, aujourd’hui chaque excès de colère, de ras-le-bol, contre un gouvernement néolibéralement ultra pourris, pourrait se retrouver classifié et répertorié sous : ‘’Terrorisme individuel’’. En Europe aussi.
Chaque manifestation est un trouble de l’ordre public et pourrait devenir un danger potentiel pour la stabilité d’un quartier, d’une commune, d’un district, d’un Etat et pourrait nécessiter une répression policière musclée, de l’envoi de la troupe puis, quand celle-ci exprimera des remords, des drones policiers survolant les manifestants de la dignité, de la faim. Si ce n'est pas déjà le cas...
Le plus ironique là-dedans, c’est que le salaire de toutes ces marionnettes, déguisées en représentants de l’ordre, est prélevé sur les impôts de chaque citoyen. Quand toutes les polices du monde jouent de la matraque, elles bastonnent leurs patrons… ! Des pères de famille sont virés pour beaucoup moins que ça.

Toutes les grandes armées s’entraînent à la ‘’Guerre urbaine’’. Dans de vieux camps de prisonniers datant de la seconde guerre mondiale, dans des villes fantômes ou construites de toutes pièces, ou encore en menant parfois des exercices semi-réels au cœur même de certaines agglomérations.
Pour justifier ce changement stratégique, en faisant abstraction des données démographiques, les échecs flagrants des armées conventionnelles en Irak, puis en Afghanistan sont mis sur le devant de la scène. Au même titre que les multiples révolutions issues du ‘’Printemps Arabe’’.
Si une armée de libération démocratique veut chasser le méchant tyran qui règne en Gagaouasie, elle ne pourra pas tout raser comme dans les années 1940 (opinion publique oblige), elle devra vaincre sur le terrain, quartier après quartier.
Sauf que quelques décennies de guerres inutiles et d’occupation de territoires lointains et hostiles ont laissé des trous béants dans les budgets militaires respectifs, et marqués dans le sang l’esprit de l’opinion publique. Quelle soit Américaine, Anglaise, Française ou autre, l’Armée n’a peut-être plus les moyens financiers de se permettre des missions simultanées de pseudo maintien de la paix aux quatre coins du monde, et de garantir le renouvellement de son matériel militaire de pointe.
Dès lors, l’ennemi n’est plus au-delà des limites territoriales de la nation, ou du continent. Le danger est ramené dans nos rues. Chaque manifestation pourrait cacher des extrémistes de tous poils, du néo-nazi à l’intégriste musulman, devenir une poudrière et transformer les rues en champ de bataille.
Un scénario contre lequel les polices municipales ne sont pas préparées.

Il y a huitante ans l’armée Suisse tirait sur des manifestants à Genève. C’est presque de l’archéologie.
Il y a 23 ans, des étudiants chinois se sont retrouver face-à-face avec les chars de l’armée chinoise. C’est loin de chez nous, et de toutes manières c’était de la barbarie communiste
Il y a quelques mois des mineurs Sud-Africains sont morts pour avoir osé faire la grève. C’est loin de chez nous et de toutes façons, ils étaient noirs (pardon).
Le 22 décembre 2011, un média Romand publiait :
«La police pourra tirer à balles réelles sur les émeutiers »
L’article mentionnait la police londonienne. Presque à côté…. Silence… De toutes façons c’étaient des voyous de hooligans.

Depuis 2008, toutes les brigades de l’armée de terre française sont tenues de se familiariser avec l’« Action en Zone Urbaine » (Mandat Azur instauré en 2005).
Le principal danger dans des affrontements de ‘’quartier’’ est bien celui de ne pas se tromper de cible en direct ‘’Live’’ sur ‘’CNN’’ ou ‘’Euronews’’, et de savoir aborder une foule parfois hostile, mais pas forcément dangereuse.
A cet exercice-là, il y a en France une force intermédiaire, de statut militaire, entre la police et l’armée, qui s’estime mieux formée à un emploi modulé de la force et dans l’utilisation d’armes non létales, et qui participe de plus en plus à des OPEX (Opérations Extérieures) : la gendarmerie mobile.
En 2009, la Gendarmerie Nationale fut rattachée au ministère de l’Intérieur. Ce qui illustre, selon Philippe Leymarie auteur en 2009 de l’article ‘’Comment les armées se préparent au combat urbain’’, « le brouillage croissant des frontières entre défense et sécurité ». Il y a aussi les militaristes hystériques qui redoutent une sorte de confusion de rôles, et de missions, dans ce mélange des Corps. Qu’ils se rassurent, l’Armée sera toujours aux commandes lors de ses déploiements. Même officieusement.

L’article de Monsieur Leymarie se conclut sur une sorte de petite anecdote : « Hasard du calendrier devenu symbole : c’est un certain 11 septembre 2001 que le premier groupe de l’armée de terre française avait commencé à être entraîné au combat urbain nouveau style ».

Il n’y a plus d’ennemis à nos frontières.
La plus belle armée du monde, l’armée Suisse, squatte les bistrots, fait des acrobaties dans le ciel alpin, accomplit des tâches de ‘’génie civil’’, tue ses recrues dans des exercices mal préparés, s’achète des vélos et des avions de chasses au rabais, vide ses munitions inutilement pour justifier les quotas, et s’imagine repousser un flux important de migrants. Bref, elle s’emmerde comme un rat mort, et nous coûte encore trop cher.
Mais, et ce dans n’importe quel pays du monde (excepté le Costa Rica) l’Armée se doit d’exister, et de nous prouver que nous ne pouvons pas nous passer d’elle.
Et c’est là que l’on nous fait ressurgir ‘’La Menace fantôme’’ du terrorisme individuel.
Des tireurs isolés, un brin psychopathes, sont activés dans des contrées perdues (ou le sud de la France), quand ce ne sont pas carrément des terroristes qui se font péter, tout seul, maladroitement au milieu de personne.
De temps en temps des complots sont déjoués et de petits terroristes arrêtés. De temps à autres une alerte fait sortir des casernes les fantassins, histoire de leur faire un peu de pub et prendre l’air. La Scandinavie, la Belgique, la France, et d’autres, ont eu droit à la mise en scène de la terreur pour justifier, dans un premier temps, l’existence des divers corps d’armées, mais aussi pour accélérer et finir la mise en place du contrôle des populations.

Je vais me la faire un brin parano.
Par l’intermédiaire des multiples médias mondiaux, nous croyons que le pouvoir est installé dans les grandes capitales du monde. Rome, Paris, Berlin, Madrid, Washington, etc… Nous pensons que les chefs d’Etats respectifs sont les représentants de ce pouvoir. Erreur.
Tandis que l’UMP se déchire pour se retrouver un leader, Mme Merkel a été reconduite à la tête de son parti, le CDU, en obtenant tout juste pas 98% des suffrages. Mieux que Poutine dans son pays ; mieux que n’importe quel dictateur Africain. Mais c’est normal. Angela Merkel est impératrice dans son pays, mais elle doit rendre des comptes. A qui ? Au peuple Allemand ?
De Bilderberg aux Illuminatis, en passant par le Club de Rome, nous pouvons les appeler de quelque manière que ce soit, il y a quelque part, tapit dans l’ombre, un obscur Pouvoir  qui réclame la pleine et entière soumission des populations. Un Pouvoir qui choisit ses élites économiques, politiques et militaires avant de les installer aux plus hauts postes décisionnaires.
Ce Pouvoir serait composé de personnalités d’une richesse difficilement quantifiable, faisant preuve d’une intelligence supérieure et qui ont une grande connaissance des comportements humains.
Ils savent nous pousser à consommer tel produit et rejeter un autre ; ils savent quelle teinte attirera l’œil de la clientèle féminine, quelle odeur pousse à la consommation, quelle musique inhibe le bon sens chez les jeunes, et comment nous faire bouffer de la merde chez Mac Do, ou du transgénique chez Monsanto. Ils savent nous attendrir, mais surtout ils savent comment nous faire peur, et comment nous faire projeter cette peur sur des minorités trop souvent innocentes.
Ce Pouvoir observe les multiples manifestations contre les mesures d’austérités Sud-Européennes ou celles des indignés, les aboiements des ONGs dénonçant je ne sais quel scandale dans un pays en voie de développement. Il ne les craint pas, tout au plus s’en méfie-t-il.
Si l’être humain dans son individualité demeurera toujours imprévisible, Ils savent comment nous réagissons en groupe, et leur temps de réaction et d’adaptation aux événements imprévus sera toujours plus rapide et efficace que n’importe lequel des organismes gouvernementaux ou humanitaires officiellement en place.
Ils ne nous craignent pas, parce qu’en jouant très intelligemment avec les envies légitimes, les rêves, les besoins futiles de chaque être humain, ce Pouvoir nous a laissé quelque chose à perdre.
L’opposition quant à elle, elle est juste là pour nous faire croire que, à quelque part, le choix existe encore.

Pourtant, ce Pouvoir obscur qui brille aux yeux de tous nous a montré une fois son point faible. Quand les Indignés de Wall Street ont décidé de vider leurs comptes dans les banques, quelqu’un a ordonné aux forces de l’ordre de leur interdire l’accès aux banques. Le Pouvoir a décidé que ces personnes ne devaient pas accéder à leur argent, à leurs économies.

Demandons-nous pourquoi ? Et agissons.

NEMo.

samedi 1 décembre 2012

Notre numéro Un mondial.


(Selon wikipédia)
En 1875, après une soixantaine d’années de travail, Henri Nestlé vend son bébé à des gens du coin.
Une S.A. est constituée, et la société devient : « Farine lactée Henri Nestlé ».
L’essor est considérable et très vite les petites boîtes de lait en poudre se vendent comme des petits pains. 500'000 par année, essentiellement dans les pays européens.
En 1905 la Société fusionne avec l'Anglo-Swiss Condensed Milk Co. Cette fusion sera la première d'une longue et interminable série de rachats, d’absorptions de fabriques et de sociétés soit concurrentes, ou pouvant permettre au futur ogre d'accroître son contrôle sur l'alimentation mondiale

En Suisse, l’implantation tentaculaire du groupe est modestement résumée par wiki en 10 sites différents :
Vevey pour le siège principal et mondial ;
Bursins, Orbe, Broc, Konolfingen, Wangen, Bâle, Hirzel et Rorschach étant présentés comme des sites de production-vente avec un zeste d’administratif, et un site de recherche installé à Vers-Chez-Les-Blancs sur les hauts de Lausanne.
A cela vous pouvez rajouter des bâtiments à : La Tour-de-Peilz (Nestlé Suisse avec agrandissement prévu prochainement et un centre de formation construit sur les ruines de la villa ‘’Cailler’’) et Clarens ; Pully, Paudex et Bussigny (qui cacherait un centre informatique). Une construction agendée du côté de Romont et certainement une adresse quelconque du côté de Zoug, vu que c’est dans ce canton qu’une plainte pénale a été déposée récemment contre la Société !
Rien qu’entre Vevey et Montreux, il n’y a pas moins de sept bâtiments squattés par les Nescafards. Un par kilomètre, en gros…

En essayant de trouver le nombre de place de travail que Nestlé offrait sur Vevey, je suis tombé sur un pdf de la société datant de 2010 (1). On y apprend, parmi tous plein de choses, que Nestlé est présent dans 16 cantons de Suisse ; que la société employait plus de 6'600 collaborateurs en Romandie, en 2010 ; mais  surtout que Nestlé se donne le titre de « Société multinationale payant le plus d’impôts en Romandie ».
Comprenez : Nestlé engage du personnel helvétique, qui touche un salaire et paie un impôt sur le revenu ; il est possible que la colonie d’expatriés qui fait escale quelques temps dans notre région soit taxée ‘’à la source’’ ; et enfin tous les commerçants, qui ont la chance et l’honneur de recevoir des nescafards dans leur modeste échoppe, payent également un impôt communal, cantonal et fédéral.

Sauf que quand vous faites des affaires avec la grande Société, vous n’êtes pas toujours gagnant.
Un pote garagiste, et petit concessionnaire installé à un jet de pierre du ‘’siège principal’’, a été contacté pour fournir à la vente un certain nombre de petit véhicule de complaisance pour les mercenaires chocolatiers. En calculant rapidement les conditions/prestations demandées par la grande boîte, mon pote devait faire une remise de près de 28% sur le prix de vente des véhicules… ! D’autres concessionnaires parlent eux de leasing à 0%.
C’est bien connu qu’en Suisse on se fait entuber avec le sourire, et que l’on paie pour ça.

Pour la majorité de nos autochtones veveysans, la présence du numéro Un de l’agroalimentaire mondial sur leur territoire serait une aubaine en ces temps difficiles. Les bâtiments de Nestlé accueilleraient environ 3'000 employés, soit un bon quart des places de travail recensées sur la commune de Vevey (+ de 11'000 postes). Sauf qu’en y regardant d’un peu plus près, ce ne sont pas 3'000 veveysans qui bossent pour la Tribu de Brabeck.
L’hôtellerie du coin affiche souvent complet (mauvais pour le tourisme) ; l’immobilier idem (mauvais pour le logement des indigènes qui, trop souvent, sont en concurrence avec la grosse boîte qui n’hésite pas à rajouter un petit quelque chose sur le loyer demandé) ; le tertiaire est content (à 100% moins la remise quasi ‘’obligatoire’’).

Après avoir laissé mourir et/ou délocaliser toutes les entreprises qui faisaient la diversité du tissu économique local, et permis que Vevey devienne ‘’Nestlé City’’ aux yeux du monde, notre Mune est aux anges. Nos élus sont ravis d’avoir une société multinationale richissime qui ne ‘’paie’’ pas d’impôts (en comparaison avec leurs bénéfs annoncés).
Même si historiquement parlant Vevey serait Nestlé-City, le sous-entendu des mercenaires étrangers du chocolat ne si réfère pas vraiment.

Aujourd’hui, dans un pays qui veut défendre ses valeurs patriotiques, tout comme son précieux patrimoine national et culturel, 40% des dirigeants et des présidents des conseils d’administrations de grandes sociétés, seraient des étrangers.
Nestlé n’échappe pas à la règle. Peter Brabeck-Letmathe (Autriche), Paul Bulcke (Belgique) et Andreas Koopmann ont remplacé Jules Monnerat, Pierre-Samuel Roussy et Gustave Marquis, les pères fondateurs (si j’ose dire…) de la Société Nestlé.
La Suisse se veut pionnière dans l’excellence mais, n’en déplaise au PLR, elle importe ses compétences.

En 2009, selon Bilan, 97% des employés Nestlé se trouvaient à l’étranger. Si les proportions sont gardées, j’estime entre 9’000 et 10'000 le nombre de salariés Suisses travaillant pour Nestlé.
En 2012, selon wiki, Nestlé se situe au 48éme rang mondial des plus grandes entreprises ;
Elle comptait pratiquement un site de production dans chaque pays du monde, employait 328'000 personnes et a réalisé un chiffre d’affaire de 110 milliards de francs en 2010. Un chiffre qui progresse chaque année.
La multinationale recenserait 257 marques différentes en sa possession, du café aux lentilles de contact en passant par les pharmas (2 marques) et les cosmétiques (6), incluant l’Oréal dont la Société Suisse détiendrait 29,6% du capital. Faisant de Nestlé le second actionnaire de la famille Bettencourt.

Dans le trio de tête des possessions Nestlé, en nombre de marques différentes,  nous trouvons :
1 : Le chocolat et les biscuits (55) ; 2 : Le commerce le plus rentable de la planète, l’Eau (29) ; et en troisième, les boissons et sodas (21 marques). Le café arrive en sixième position (18).
Nestlé c’est aussi une attention particulière portée à la bonne santé de ses clients/consommateurs.
Ne se sont-ils pas décidé à retirer dernièrement la taurine de la composition des laits en poudre destiné aux nourrissons?
Nestlé c’est aussi des produits étiquetés ‘’Complément santé’’ et ‘’Diététique’’. Respectivement 5 marques différentes pour le premier cité et UNE seule gamme diététique.
Mais les choses vont changer…
*****

En Suisse, nous sommes les champions pour « cacher la merde au chat », comme on dit. Nous vivons dans un petit paradis où il n’y a jamais de problèmes. Parce que les problèmes ne ressortent que très rarement des sphères d’influences. Les contentieux se règlent en privé, entre quatre yeux. En général…

En 1981 l’OMS vote un code international pour la commercialisation du lait en poudre interdisant toute publicité incitant la substitution du lait en poudre au lait maternel. Cette décision fait suite à la conduite plus que douteuse, dans les années 1970, de Nestlé qui vantait la supériorité de son produit lacté dans les pays en développement et, à fortiori, dépourvu d’eau potable en quantité suffisante.
En 1977 un boycott est lancé contre la société.

En 2002, il a été découvert en Colombie que Nestlé a procédé au réétiquetage de 200 tonnes de lait périmé et de produits laitiers importés d’Amérique Latine tout aussi data.
Nestlé aurait eu recours à des méthodes d’intimidation pour que ses employés ne dénoncent les pratiques illicites de celle-ci.
En Mars de cette année, une ONG et un syndicat colombien ont déposé une plainte pénale contre Nestlé et 5 de ses dirigeants pour l’assassinat, en 2005, d’un ancien employé de la firme par des paramilitaires.
Un employé reconnu pour ses activités syndicales (2).
L’ombre de Ballarin plane toujours en Amérique du Sud…

Depuis 2007, Nestlé est en conflit avec un syndicat Indonésien. La firme Suisse refuserait d’intégrer ses employés de l’usine de Panjang (Bandar Lampung – Indonésie)  dans une convention collective en cours d’élaboration. En Indonésie toujours, et suite à une campagne menée par Greenpeace en 2010, Nestlé devra revoir sa copie sur la déforestation locale et son utilisation de l’huile de palme (wiki).

En 2009, la bactérie E.Coli 0157 (habituellement associée à des contaminations fécales) se retrouve dans la pâte à cookie que Nestlé utilise pour l’élaboration de certain de ses produits. 65 personnes seront intoxiquées aux USA (wiki).

En 2010 j’apprenais, dans mon tacot et par des clients concernés, que Nestlé et Unicef avaient quelques points de ‘’désaccord’’ au Vietnam.

En Mai 2012, la RTS nous apprend qu’ «une ancienne sous-directrice de Nestlé attaque la multinationale pour harcèlement et dysfonctionnements dans la gestion de la sécurité alimentaire » (3).

Et c’est à ça que l’EPFL ouvre grand ses portes.
Dès janvier 2013, la célèbre Ecole lausannoise verra défiler dans ses murs les chercheurs et scientifiques du « Nestlé Institute of Health Science », contre un investissement de 500 millions de francs sur les cinq prochaines années. Un investissement qui devrait permettre au monstre agroalimentaire veveysan de devenir le « leader de la nutrition basée sur les sciences de la santé ».
Les objectifs mis en avant dans cette entreprise sont de mettre un frein à l’obésité mondiale, lutter contre les problèmes de vieillissement ou Alzheimer. Assurer un bon vieillir à nos futur grands-parents. Un élan philanthropique, doublé d’une pensée altruiste de la part des dirigeants de Nestlé ? Vous n’y songez quand même pas, Rappelez-vous, les secteurs ‘’Complément santé’’ et ‘’Diététique’’ ne comptent qu’une toute minuscule dizaine de marques et son chiffre d’affaire annuel, que l’on nous présente à 1,6 milliards de francs, ne pèse pas lourd face au 110 milliards de francs qu’engrange le groupe…
« Interrogé sur la manière de distribuer ces produits, le directeur général désigné (Luis Cantarell) a indiqué que tout était possible. Certains pourraient être vendus en pharmacie sur ordonnance, mais une vente libre est aussi envisageable ». Selon les propos rapporté récemment par le ‘’24 heures’’, extrait de ses archives du 27.09.2010 !
Par contre, en actu plus récente, ce que nous pouvons lire sur : actu.epfl.ch/news/nestlé-inaugure-ses-locaux-sur-le-campus-2/ a de quoi inquiéter un tantinet.
 « Le développement d’une nutrition plus ciblée, capable d’apporter des solutions à ces maladies (obésité, diabète,,,), exige une compréhension approfondie de la santé humaine et de ses pathologies, jusqu’au niveau moléculaire. C’est pour acquérir ces connaissance que le NIHS a mis en place des capacités de pointe, notamment dans les domaines de la biologie systémique, du séquençage ou de le lipidomique ».
Et, quelques lignes plus bas :
« (…) L’école mène d’ores et déjà des recherches avec la multinationale dans le domaine neurologique (…) et comptent mettre en commun certaines de leurs infrastructures de recherche, en génomique fonctionnelle et en bio-imagerie ».
Bref, ces types (les Nescafards) sont des génies. Ils vont réussir à nous faire bouffer des trucs bourrés de chimies conservatrices, saupoudrés d’exhausteurs de goût, auxquels ils vont rajouter, avec la bénédiction de l’Etat et les vivas du monde scientifique, une autre chimie qui nous empêchera de grossir, de choper le diabète ou du mauvais cholestérol et, cerise sur le gâteau, de se faire payer par les assureurs maladies.
Génies malsains, mais génies quand même.

Mais cela ne s’arrête pas là. Toujours avec le même souci de prendre soin de sa consommatrice de clientèle, Nestlé investit dans la médecine chinoise, et a fondé avec le groupe chinois ‘’Chi-Med’’ une nouvelle société appelée Nutrition Science Partners Limited.

« Dans dix ans, nous serons le leader incontesté de ce nouveau secteur », disait Luis Cantarell dans les archives du ‘’24 Heures’’. Je veux bien le croire.

En 2005 : Une chinoise tentait pour la troisième fois un procès contre Nestlé pour l’utilisation d’OGM dans la poudre de lait chocolatée Nesquik, encouragée en cela par les résultats d’une expertise menée par un labo allemand, et indépendant, qui en a confirmé la présence…
Elle demande juste que Nestlé lui rembourse sa boîte de Nesquik à 2 balles (4).

NEMo.

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samedi 24 novembre 2012

C'est...


... Une petite pub devant la gare de Montreux.
Une affiche qui cherche à nous encourager à rentrer dans les kiosques ‘’Relay’’.
C’est écrit :
« 6 :10. Mon train dans 3 minutes et rien à lire ».
Et de proposer pour chaque client potentiel :
1'400 magazines
50 quotidiens
Loterie
C’est court 3 minutes pour trouver son bonheur dans tout ça, pis surtout cela doit être hyper chiant de lire la ‘’Loterie’’.
Autre truc à la noix vu dans les rayons :
« Email Diamant, instant white ». Le truc à étaler sur votre dentition jaunissante et qui rend votre sourire fluoresçant, avec la petite mise en garde : « Ne pas avaler ».
Difficile de s’étaler un produit sur les dents sans qu’il finisse dans notre appareil digestif. Sauf si c’est Ramadan.

C’est pas sérieux.
Max H. C’est le nom de l’entreprise qui est intervenue dans l’immeuble pour nous débarrasser de très petites fourmis. Pharaoniques, les fourmis, paraît-il.
Pour ce faire Max a demandé, par l’intermédiaire d’une affiche scotchée sur la porte d’entrée du bâtiment, un libre accès à tous les appartements. Y compris le petit local que j’utilise comme petite salle de bricolage pour les enfants du quartier.

Donc, et à l’heure de passage prévue et convenue, la salle était ouverte et M.-Hélène (une dame qui m’aide pour les bricolages) attendait patiemment la venue de la société de Max.

Après deux heures de cent pas, et ne voyant aucun véhicule de ‘’défourmitaseur’’, il fut décidé de rappeler la boîte à Max pour savoir ce qu’il en était de l’éradication programmée.
La gentille secrétaire nous a poliment rembarré en nous assurant que Max était dans le bâtiment, mais qu’il devait agir avec le plus de discrétion possible. Ah bon… !? Pour garder l’avantage de la surprise sur les fourmis peut-être… ?

Bref. La fourchette horaire est devenue un râteau avant que les dangereuses et sournoises petites fourmis ne soient définitivement neutralisées.

C’est nul.
Jeudi. Je lis sur une manchette jaune qu’un ‘’député romand offre son amie sur internet’’.
Comme, de nos jours, on n'offre pratiquement plus rien gratuitement, ou juste pour le plaisir de faire plaisir, j’ouvre le quotidien en page ‘’3’’, la page ‘’événement’’ du ‘’LeMatin’’ pour savoir contre quoi cet élu du MCG (Mouvement Citoyen Genevois) ‘’offre’’ son amie ?
Une place au Grand conseil de son canton ? Une nouvelle voiture, un nouvel appart, une villa ?
Ou à donner contre bons soins ?
A moins que cela soit les prémisses de l’austérité politique dans la Cité de Calvin et, que ne pouvant se résoudre au suicide ou à vendre un de ses organes, certains élus se sont résignés à ‘’offrir’’ leur compagne ?
Faut dire qu’entre les banquiers, les émirs et les tsars, la clientèle ne manque pas au bout du Léman. Le bout couchant, je précise…

En fait, ce n’est rien de tout cela et, un peu comme d’habitude, le quotidien orange gaspille encre et  papiers pour des sujets sans grandes importances. Tiens, moi aussi d’ailleurs…
Parce que l’événement qui occupe une page 3 entière peut se résumer ainsi :
« Un élu du MCG, proprio de disco et libertin, a payé le site porno-soft de sa copine. »

Il n’y a vraiment pas de quoi fouetter la chatte, c’est Genève quand même !!!
La ville où le quartier chaud est aux portes de la gare principale et à un saut de morpion des hôtels five stars et Palace…
Donc quoi de plus normal qu’un élu d’un parti à tendance..., patriotique dirais-je, souhaite rassembler ses concitoyens dans un grand mouvement de Masturbation Citoyenne Genevoise.
J’aurais bien parlé de ‘’branlette’’, mais le ‘’B’’ est déjà utilisé par une autre bande d’enfoirés.

C’est la trêve. Ouf.
Fin 2008, Barack Obama devient le premier président presque noir des USA.
Un certain espoir de changement souffle sur le monde, et pour fêter cela dignement, Israël offre au monde un joli feu d’artificiers sur Gaza.
Fin 2012, le président presque noir devenu entre-temps «Prix Nobel de la Paix » est réélu, et Israël ressort ses engins pyrotechniques. Avec l’approbation du pacificateur US.
Les hasards du calendrier certainement.
J’y pense. Si Goliath avait eu un tank, nous n’en serions peut-être pas là. Bref, la Jérusalem céleste c’est pas pour cette année encore.

C’est triste.
Il y a des évènements qui marquent les esprits, comme ça. Prenez le fumeux 11 septembre, ou la mort accidentelle de Lady Di. Je suis sûr que pratiquement toutes les personnes, qui ont été émotionnellement affectées par ces évènements, se souviennent ce qu’elles faisaient quand elles ont appris la terrible  nouvelle.
Monsieur Castor était entrain de construire un nouveau barrage ; madame écureuil faisait ses provisions de noisettes ; monsieur Lapin lapinait et madame Lapin attendait son tour ; monsieur Blaireau se refaisait une beauté et Monsieur Hi n’était pas debout.
Dans la forêt, chaque animal se souvient de ce qu’il faisait quand la maman de Bambi est morte.
Cela a été un drame international.

Eh bien en Valais (Suisse) on va remettre ça. Sauf que cette fois c’est les Bambis qui vont se faire tirer. Plus précisément les faons de chevreuil. Pour régler un problème de surpopulation paraît-il. Parce que le chevreuil a pris la sale habitude d’aller mettre ses sabots dans les vignobles du coin, et dans le Valais, on ne touche pas au pinard. Sauf pour le boire…

Un petit peu plus à l’Est, c’est Winnie M13 qui risque de se faire trouer la peau. Un ours qui s’emmerde dans les montagnes grisonnes (c’est pas tous les jours WEF) et qui chercherait à se sociabiliser auprès des hommes.
Mais qu’est-ce qu’ils ont dans la tête ces adultes à vouloir flinguer les héros de notre petite enfance ?

Du côté de Lausanne, au Flon, ce sont les cousins de Ratatouille qui ont du souci à se faire. Sans cesse déranger par les multiples travaux dans le sous-sol de la capitale vaudoise, ils vont chercher un peu de calme en surface. Ce qui n’est pas du goût de tout le monde. Un promoteur immobilier, par exemple…

C’est sans rancune.
J’ai lu un article de Régis Burnet, historien et bibliste Belge, dans ‘’L’Atlas des utopies’’, un numéro hors-série publié par ‘’Le Monde’’ qui parlait de l’apparition de la Jérusalem Céleste apportant aux hommes « l’espérance prophétique », et de citer un passage de la Bible de Jérusalem (Ap7, 17) : « L’agneau qui se tient au milieu du trône sera leur berger, il les conduira vers des sources d’eaux vives. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux ».
.Après s’être fait tailladé la gorge un nombre incalculable de fois pour des sacrifices à la con, le voilà qu’il sauve nos âme. Comme je disais plus haut : pas rancunier l’animal.
A moins que ces larmes, que Dieu séchera, ne soient celles de nos pleurs quand nous comprendrons qu’en fait cette petite bestiole blanche nous a menés à l’abattoir qui conditionne la barback pour les restos Kébab dans la galaxie d’Andromède.

C’est tout.

NEMo.