dimanche 30 juin 2013

Frontières..

‘’Le terme frontière est apparu au XIIIe siècle et représentait la ligne de front établie par une armée.’’

Au XXIe siècle, bien que l’armée ne contrôle plus l’intégralité des frontières morcelant notre planète, ce sont toujours des hommes en uniformes, armés et possédant de multiples moyens de contrôles de pointes qui gèrent et surveillent les déplacements des populations entre les Etats souverains.
Avant l’éclatement de l’URSS il y avait 220'000 kilomètres de frontières. Après la destruction du Mur de Berlin et l’implosion de l’Union Soviétique, 27'000 kilomètres supplémentaires de murs ‘’invisibles’’ ce sont érigés pour séparer les nouveaux Etats ; auxquelles s’additionneront celles de l’ex-Yougoslavie qui a vu surgir, dans un territoire qui, en 1918, se nommait « Royaume des Serbes, Croates et Slovènes », la Slovénie, la Croatie, la Bosnie, la Serbie, la Macédoine, le Kosovo et le Monténégro.
Ailleurs… Le Moyen-Orient n’en finit pas de se déchirer, les Corée sont divisées, le Soudan rêve de sécession. Chaque ethnie enfermée dans des limites qui ne lui sont pas naturelles, rêve d’indépendance.

Au tout début des années 1990 la chute du communisme a fait naître l’idéal d’un monde pacifié, sans frontières, dans lequel chaque être humain pourrait circuler librement et surtout faire commerce sans contraintes. Les représentants des nations démocratiques accueillirent unanimement la chute du Mur comme une victoire de la liberté, permettant enfin d’appliquer l’article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme : « Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien ».
En 1991, le Conseil de l’Europe se félicitait de ce que « des changements politiques permettent à présent de se déplacer librement à travers l’Europe, ce qui constitue une condition essentielle à la pérennité et au développement des sociétés libres et de cultures florissantes ».
Avec le démantèlement du rideau de fer plusieurs dizaines de millions de personnes ont pu donner une nouvelle dimension au rêve de Winston Churchill quand il parlait des « Etats-Unis d’Europe » et se retrouver devant les vitrines des boutiques de lingeries féminines, ou celles des concessionnaires automobiles de voitures de luxe.
Sauf que cette liberté est morte au lendemain de son éveil quand on rappela d’abord que « le droit de se déplacer librement, comme prévu par des conventions internationales, n’implique pas la liberté de s’installer dans un autre pays ».
Et l’on ne tarda pas de rendre l’immigration illégale.

Cette pensée protectionniste pourrait s’expliquer par ce qu’à subi l’économie Allemande pendant la première décennie qui suivit sa réunification. L’ex RFA s’est retrouvée, pratiquement du jour au lendemain, avec 6 millions de concitoyens supplémentaires qui ont pu accéder aux services publics (santé, transports et tout ce qui va avec). D’abord dopée par la réunification, l’Allemagne nouvelle a connu, dès 1993-1994, une crise sans précédent. La plus grave crise économique et sociale depuis 1945 à laquelle le gouvernement du moment répondit par une fuite en avant néolibérale qui entraîna une dérégulation du marché du travail, réorganisation des activités financières et bancaires, privatisation des services publics et la nécessité de créer 3,5 millions de nouveaux emplois avant la fin du millénaire…
Pour éviter que le rêve d’une liberté démocratisée ne ruine les Etats européens, le Mur de Berlin a été remplacé par les grillages de Schengen dès 1995 et les barbelés de l’agence Frontex dès 2004.
De 1992 à fin 2011, plus de 17'000 personnes sont mortes aux portes de l’Europe, dont plus d’un tiers de 2008 à 2011.
En 2006, à la Conférence de Nice, Monsieur Nicolas Sarkozy salue « les efforts pour contenir ‘’l’émigration illégale’’ vers l’Europe ». Une terminologie qui viole ouvertement les principes de la Déclaration universelle des droits de l’homme ; tout comme les accords de réadmission qui se signeront dès 2004 et les années suivantes avec des Etats comme l’Albanie, la Russie, la Moldavie, l’Ukraine, la Serbie, la Bosnie, la Macédoine, le Monténégro, la Géorgie, le Pakistan, la Turquie et tous les pays du Maghreb…
L’Europe s’est élargie mais son accès s’est restreint. Chaque année de nouvelles règles, de nouvelles lois, de nouvelles restrictions… Chaque année plus d’immigrés, chaque année plus de morts.

Pour justifier tous ces morts les gouvernements nous parlent de ‘’terrorisme’’, de ‘’lutte contre le chômage’’ et activent des ‘’clauses de sauvegardes’’, renforçant la ‘’frontière’’ dans son rôle de protection contre des invasions barbares, contre l’afflux subit d’humains n’ayant pas la même couleur de peau que la population locale, se nourrissant d’animaux de compagnie, pratiquant la sodomie à tout va et s’exprimant par jurons ou au travers d’éructions idiomatiques incompréhensibles.
La frontière préserve donc un périmètre de sécurité dans lequel une population peut exprimer ‘’librement’’ sa manière de vivre, ses mœurs, ses us et ses coutumes.

Petit listing des décisions européennes valorisant les libertés de migrations [L’Atlas du monde diplomatique] :
1990 :
Convention de Dublin qui confère à un seul Etat la responsabilité de la demande d’asile.
1992 :
Création de l’Union Européenne à Maastricht;
Résolution pour l’harmonisation des politiques d’asile. Introduction des notions de :
- « pays sûrs »,
- « demande d’asile infondée »,
- « fraude délibérée à l’asile »;
restrictions pour le regroupement familial, restrictions de l’admission de travailleurs.
1995 :
Convention de Schengen.
1996 :
Décision sur l’«asile interne »: maintenir les réfugiés dans les « zones sûres » de leur propre pays.
1999 :
Traité d’Amsterdam: normes communes sur l’asile, la circulation des personnes et le contrôle des frontières.
2001 :
Conseil de Laeken: coopération pour renforcer le contrôle des frontières extérieures.
2002 :
Conseil de Séville (beaucoup de mesures liberticides ont été décidée cette année là):
La lutte contre l’immigration clandestine devient une priorité absolue. Aide au développement conditionnée aux engagements des pays de départ pour contenir la migration ;
Maroc : loi dite « 02-03 » sur le délit d’immigration « irrégulière ».
2003 :
Directive « accueil » : normes minimales d’accueil des demandeurs d’asile. Limitation des déplacements et de l’accès à l’emploi des requérants ;
Directive « regroupement familial » : restrictions sur le droit de vivre en famille ;
Dublin II : premier pays atteint par le requérant d’asile est le seul habilité à traiter la demande (renvoi vers ce premier pays).
2004 :
Création de l’agence Frontex ;
Règlement Eurodac : base unique de données (empreintes digitales) en application du règlement Dublin II.
2005 :
Directive « procédure d’asile »: confinement des demandeurs dans des lieux spéciaux.
2006 :
Opérations d’interception de la Frontex : Hera (Canaries) et Nautilus (Malte et Sicile) ;
Conférence euro-africaine de Rabat : plan d’action liant codéveloppement et lutte contre l’immigration dite « illégale ».
2008 :
Directive « retour », dite « de la honte » : conditions de détention préalable plus sévères et éloignement des étrangers facilité ;
Conférence euro-africaine de Paris, dite « Rabat II » : application de la Politique européenne de voisinage (PEV) ;
Algérie : loi sur le délit d’émigration « illégale » et loi sur le délit d’immigration et de séjour italienne décidée en 2009.
2011 :
Conseil européen : augmentation des moyens et des pouvoirs de l’agence Frontex…

Une touche positive pour finir, avec la participation de John Warn Gates, vendeur de barbelés, Texas, années 1870 :
« C’est la meilleure clôture du monde. Aussi légère que l’air. Plus forte que le whisky. Moins chère que la poussière. Tout en acier et longue de plusieurs kilomètres. Le bestiau n’est pas né qui pourra passer au travers. Messieurs, relevez le défi et amenez vos bœufs. »
139 ans après l’invention du fil de fer barbelé on n’a toujours pas trouvé mieux pour tenir à distance les personnes indésirables.
Si ce n’est les vastes et silencieuses étendues d’eau de la Méditerranée, de l’Atlantique de l’océan Indien, etc… qui ne pardonnent pas la moindre défaillance.

Pourtant une frontière n’est-elle pas cette limite au-delà de laquelle l’aventure et l’exploration commencent ? La frontière n’est-elle pas cette limite au-delà de laquelle la crainte de l’inconnu est un sentiment vivifiant qui éveille nos sens et nous apporte l’énergie nécessaire pour de nouvelles découvertes et la rencontre de nouvelles ‘’cultures’’ ?

NEMo.
Sources et inspirations: Manière de voir N°128, « Faut-il abolir les frontières ? » ; L’Atlas du monde diplomatique « Mondes émergents ».

mercredi 26 juin 2013

Ces gens qui nous protègent.

Le 18 juin dernier dans l’émission de la Première ‘’On en parle’’, la Dresse Ariane Giacobino, médecin généticienne aux Hôpitaux universitaires de Genève, expliquait les résultats obtenus suite à deux expériences menées sur l’incidence du rayonnement de nos émetteur Wifi sur l’homme et le rat.
Pour la première, il a été demandé à des hommes de fournir des spermatozoïdes qui ont été exposé pendant 4 heures à un ordinateur branché sur le Wifi. Les résultats ont montré une « diminution de la motilité des spermatozoïdes et une augmentation de la fragmentation de l’ADN ».
Pour la seconde expérience, les rats ont été exposé pendant 20 semaines, à 24 heures/jour, à des radio fréquences comparables à ce que l’on a à la maison pour le Wifi.
Résultats identique : Stérilité accrue et lésions de l’ADN
Au vu de ces conclusions, Madame Giacobino a estimé que le problème relevait de la Santé publique et que notre chère Confédération devait, par le biais de l’OFSP, faire le nécessaire.
La réponse de Madame Catherine COSSY porte-parole de l’Office fédéral de la santé publique, l’organe suprême en matière de santé fut la suivante :
« Pour l’OFSP, le réseau local sans fil ne présente aucun risque pour la santé, sur l’état des connaissances actuelles (…) »
On parle même qu’à partir d’une trentaine de centimètres le rayonnement incriminé n’a plus aucune incidence sur l’organisme humain. C’est rassurant. Mais je n’ai pas encore vu un seul utilisateur d’iPhone  mettre son traceur portable ailleurs que dans sa poche.
Madame Cossy expliquera également que la Suisse se base sur les normes européennes, qui règlent la puissance et le rayonnement maximal des appareils vendus en sur notre territoire, normes qui s’alignent sur les recommandations de la Commission international de protection contre le rayonnement non-ionisant.

Cela me rappelle Tchernobyl quand un conseil de personnalités européennes bien pensantes avaient estimé que l’Homme ne devait pas avaler une viande contenant plus de 600 Becquerel par kilo et 370 Bq/kg dans les produits laitiers pour les enfants. Pour nos enfants c’est toujours 370 Bq de trop !
Et les doses prescrites ne portaient que sur les deux isotopes du césium : le 134 et le 137.
Parce que Tchernobyl n’a rien rejeté d’autre, tout comme le nuage radioactif a soigneusement évité la France

Dans un petit article paru dans le 24 Heures du 21 mai de cette année, qui relatait la visite de Monsieur Berset (notre ministre es Santé publique Fédéral) à l’OMS, la directrice, Margaret CHAN, a demandé d’être très vigilant face à la propagation du nouveau coronavirus et de la grippe H7N9, dont personne ne peut prédire l’évolution. Le 28 du même mois, France Info nous apprenait que : « H7N9 résisterait aux traitements connus, tel le Tamiflu ».
Trois jours plus tard, le quotidien orange cette fois:
« L’OMS a revu à la hausse le nombre de victimes dues au coronavirus MERS : 27 décès (dont un en France) pour 49 contaminations. Faut-il pour autant paniquer ? »
Le doc P. Cherpillod, responsable du centre national des virus émergents à Genève :
« Il y a beaucoup d’inconnues et son évolution est impossible à prédire. Par conséquent, il est très important de la tracer. Toutefois, il n’y a pas lieu, pour le moment, de céder à la panique ». Promis, nous ne paniqueront pas, même si le savant docteur précise que :
« On ne dispose d’aucun traitement permettant de l’éliminer ».
Ce virus nous viendrait essentiellement de l’Arabie Saoudite. Si sa provenance semble établie, le vecteur permettant la contamination de l’homme demeure un mystère.
En attendant, le Moyen-Orient, où sévit le virus, n’est pas considéré comme région à risque selon l’Office fédéral de la santé publique.
Ne changez rien à vos habitudes, la Confédération veille sur vous.

Dans la première dizaine de juin Monsieur Richard Ballaman, chef de section Qualité de l’air à l’Office fédéral de l’environnement,  lâchait sur les ondes radios:
« Le CO2 n’est pas un polluant en tant que tel, le CO2 n’affecte pas votre santé (…) »
Le CO2 n’est peut-être pas un polluant au sens stricte de la définition qu’en font les scientifiques et n’est pas chimiquement toxique, mais à partir d’une certaine concentration dans l’air il devient dangereux, voire mortel. Risque d’asphyxie par privation d’oxygène.
En Italie, sur le site de Bossoletto, il existe une cuvette naturelle qui, la nuit, peut se remplir de CO2, tuant insectes et petits animaux ; il y a eu 37 morts au Cameroun lors d’une éruption de CO2 à partir du lac Monoun en 1984 ainsi que 1'700 victimes autour du lac Nyos, encore au Cameroun, en 1986, sans parler des nombreux cas d’intoxication survenus en milieu professionnel.
A 2% de CO2 dans l’air, l’amplitude respiratoire augmente ;
À 4%, la fréquence respiratoire s’accélère ;
Il y a aussi un lien entre le CO2 et l’asthme. Un problème respiratoire entraîne une augmentation du CO2 dans les poumons, le cerveau réagit en ‘’demandant’’ d’accélérer la respiration pour augmenter l’apport d’oxygène dans les poumons, ce qui augmente le taux de CO2 etc, etc…
À 10%, peuvent apparaître des troubles visuels, des tremblements et des sueurs ;
À 15%, c’est la perte de connaissance brutale ;
À 25%, un arrêt respiratoire entraîne le décès.
Tout cela se trouve sur le net plus un joli pdf de l’INRS consacré aux intoxications par inhalation de dioxyde de carbone. A lire avant de claironner que le CO2 « n’affecte pas votre santé ».
Il est vrai que le taux de CO2 présent dans notre atmosphère se situe autour de 0,04%. Il est vrai que le développement des végétaux est une pompe à CO2, mais une fois arrivé à maturité le bilan carbone d’un arbre est neutre. Et comme la tendance actuelle mondiale est plus à l’abattage et au bétonnage qu’au replantage, nous pourrions nous faire un peu de soucis. D’autant plus que le second puit mondial à CO2, les océans, ne se porte pas très bien et ne peut plus, ou alors difficilement, compenser le manque de captation du monde végétal. Sur certaine partie du globe, genre golfe du Mexique, il n’est pas impossible que l’océan, saturé de pollutions, rejette dans l’atmosphère ce gaz dont l’océan devait nous débarrasser.
Alors c’est gentil pour nos petits poumons de prévenir le smog estival, mais cela serait encore mieux de penser sérieusement aux poumons de nos futurs petits enfants.
Et dire que le CO2 n’affecte pas notre santé ne va franchement pas dans ce sens.

Le bisphénol A est prohibé bientôt dans tous les pays qui entourent la Suisse, mais pas chez nous.
Pour la sauvegarde des abeilles l’Union européenne remet franchement en doute l’utilisation de certain herbicide, la France interdit, la Suisse autorise : « Le Conseil fédéral ne souhaite pas suspendre les autorisations d’utilisation de nouvelles substances nuisibles aux abeilles. Selon Berne il en résulterait une multiplication des impasses phytosanitaires dans de nombreuses cultures – dont l’agriculture biologique – et une diminution significative de la production. »
Heureusement, les ruches ont bien supporté l’hivers, mais les abeilles viennent mourir sur nos balcons. Cherchons l’erreur.
Plus fort : Dans son dernier rapport, l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse constate que les cours d’eau de l’Hexagone sont malades. Le Rhône « concentre tous les micropolluants imaginables », pouvait-on lire dans le Dauphiné Libéré, et une partie de ces produits viendrait de la Confédération. Selon le rapport, « 40% des cours d’eau et 20% des nappes souterraines sont contaminées par une ou plusieurs substances pesticides (…) Parmi elles figurent de très nombreuses molécules interdites en France ». Mais 49 substances prohibées retrouvées dans les rivières « sont libres à la vente en Suisse et en Espagne ». Les propos sont confirmés par Beat Schmitter un des scientifique de l’Office fédérale de l’agriculture : « La terbuthylazine et le Diuron sont des herbicides qui restent autorisés dans notre pays, contrairement à la France », et aucune loi n’interdit de les vendre à l’étranger. Pour l’Atrazine qui était utilisé par les vignerons, le produit le plus dangereux, il est prohibé en France depuis 2003, mais a été retiré du marché helvétique en 2011 seulement (Le Matin du 26 mars 2013).
Et dernièrement, j’ai oublié la date, on apprenait sur les ondes radio que des traces d’herbicides avaient été détectées dans des échantillons d’urines humaines prélevées en milieu urbain.

Du coup je me sens vachement protégé, en Suisse.
Petit moment fantasmagorique :
Prenons les biobanques du CHUV et de son équivalent zurichois ; Nestlé qui ouvre un centre de recherche sur la santé à l’EPFL ; Future Health Biobank qui s’apprête à ouvrir un laboratoire à Châtel-St-Denis pour proposer aux parents de faire congeler en Suisse les cellules souches de leurs enfants (la société en question n’attendait plus, en août 2012, que les dernières autorisations de Swissmedic et de l’OFSP pour ouvrir son deuxième centre européen).
Ajoutez à cela le noyautage de tous les systèmes de communications, multi médias inclus et la centralisation informatique de toutes les informations relatives à l’état de santé de tous les individus, via votre dossier médical dans une puce électronique.
Mélangez le tout, intoxiquez les populations, puis proposez un traitement personnalisé qui aura, comme effet secondaire, la stérilisation d’une tranche de la population bien précise. Avec une petite branche de chocolat et un café pour faire passer la pilule.
Fin de la récré.

C’est quand même chez Migros que Greenpeace a fait retirer des vestes pour enfants contaminées aux phtalates et autres PFC et ce n’est pas à la Migros que la mère hyperbourges va acheter des fringues pour son héritier.
David : Une maladie orpheline diagnostiquée il y a quelques années, un traitement qui, une fois la majorité atteinte (parce que pas remboursé par les assurances-maladie, mais pris en charge par l’Assurance invalidité avant de devenir officiellement un homme), lui coûte une cornée à chaque injection d’un médicament orphelin.
Effet secondaire : Stérilité.
Ce serait con que l’orpheline se trouve une descendance, non !?

Bref, je me sens entouré par des personnes qui ne me veulent pas que du bien. Un truc à finir officiellement parano.

NEMo.

Guerres et misères oubliées.

« Ils tirent à l’aveuglette, brûlent les maisons, volent le bétail, pillent les biens »
Où ? Darfour, Kivu, Somalie…
Au Darfour cela dure depuis dix ans pour 300'000 victimes et un exode d’environ 2,7 millions de personnes dont près de la moitié vivrait dans des camps inappropriés, sans véritable accès aux soins ni structure scolaire pour les enfants. Durant les cinq premiers mois de 2013, 300'000 civils ont pris la fuite devant des combats qui s’intensifient à nouveau et sur les 6,8 milliards nécessaires pour venir en aide aux réfugiés, seulement la moitié a été versée par les pays donateurs.

3'000 soldats tanzaniens, malawiens et sud-africains pour tenter de neutraliser les groupes armés dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), surtout dans les deux territoires du Kivu (nord et sud). La plus grande mission de stabilisation d’un Etat, décidée et mandatée par l’ONU, se trouverait en RDC. Son nom : la Monusco ; effectif 17'000 hommes, plus les 3'000 militaires récemment envoyés là-bas ; début de l’engagement : il y a quinze ans.
Efficacité : ZERO. « Elle a été incapable d’empêcher le viol de 150 femmes et enfants à quelques kilomètres de sa base de Luvungi en août 2010. »
« Dix ans après la fin officielle de la guerre, décrétée en 2003, les atrocités se poursuivent au Congo. Le pays n’en a pas fini avec ce conflit qui a fait 5 millions de morts (surtout de faim et de maladie) depuis 1994 ».
Le prétexte de tant de haine ? Un conflit ethnique entre Hutus et Tutsis.
Les implications ? Enormes et multiples : Le Rwanda et l’Ouganda pour commencer qui ont participé au renversement de Mobutu ; Mais comme Laurent Kabila, le successeur de Mobutu, fut jugé décevant par le Rwanda, celui-ci demanda de l’aide au Zimbabwe, à la Namibie et à l’Angola, « tous très intéressés à aider ce pays riche en diamants, or, cuivre, cobalt, zinc, mais aussi coltan (indispensable pour les téléphones portables) et en cassitérite (pour les emballages alimentaires).

Un million de morts ; un autre million de déplacés que le conflit ou la sécheresse ont poussé à abandonner leurs maisons et, comme on aime les chiffres ronds, un autre million de réfugiés au Kenya ou en Ethiopie. Voilà en gros le bilan humain de 22 ans de chaos en Somalie. Une Somalie de laquelle tous les projecteurs se sont détournés, pour se focaliser sur les révoltes arabes.
Tandis que l’opinion publique, bien installée devant ses écrans multimédias, s’insurge contre la persistance d’un Bachar quelque part en Syrie ; tandis que cette opinion publique lobotomisée croit en la vertu de ses politiciens qui font leur tour de manège pour nous faire croire à l’utilisation unilatérale d’armes chimiques contre de pauvres civils innocents ; Alors que les médias rapportent régulièrement les décomptes Onusiens des victimes de cette guerre civile syrienne (le dernier bilan officiel, datant du 13 juin 2013, faisait état d’au moins 93'000 personnes tuées en Syrie, de mars 2011 à fin avril 2013, révélant au passage que « plus de 5'000 meurtres ont lieu chaque mois, commis par le gouvernement ou l’opposition ») et nous offrent des analyses géopolitiques spécialisées d’experts européens du Moyen-Orient, des femmes ont abandonnés leurs enfants en plein désert pour que d’autres survivent.
Comme il n’y a pas de d’hôtels en plein désert, il n’y a peu de journalistes.
Obnubilé par les révoltes arabes, les occidentaux ont détournés les yeux de la Somalie où 258'000 personnes, dont 130'000 enfants, ont péri entre octobre 2010 et avril 2012.
Sécheresse, crise alimentaire, guerre civile ont favorisé le chaos dans la corne de l’Afrique. (Divers articles parus dans le 24 Heures.)

La sécheresse de début 2012 a fait perdre plus de 400'000 tonnes de production agricole à l’Angola et mis 1,8 millions de personnes en insécurité alimentaire dans un pays qui subit déjà les ravages de la malnutrition. En Angola 20% des enfants meurent avant leur cinquième anniversaire.
Au Zimbabwe, c’est 1,6 millions de personnes qui furent menacée par la famine suite à cette même sécheresse qui a détruit 1/3 des plants de maïs alors que les chinois investissaient 300 millions d’euros pour augmenter la capacité d’une centrale hydroélectrique dans le nord du pays. Un Zimbabwe qui pourrait bien replonger dans la violence lors des prochaines élections, comme le Burundi…

Trop occupés à compter les poils pubiens de leurs chers banquiers, les généreux donateurs qui se pavanent au milieu de nos civilisations avancées n’ont pu donner que 3,4 milliards, d’une quelconque monnaie, pour venir en aide à la population du Darfour.
Par contre, quand il faut s’assurer la main mise sur les principales et diverses matières premières du continent Africain…
En 2011 la Chine, l’Inde et le Japon ont investit 35 milliards de dollars sur le continent Africain sans que cela ne change quoi que ce soit dans la crise alimentaire qui se prépare et les famines que ces populations noires subissent à répétition. La critique envers l’Asie semble aisée.

Premier producteur de cuivre en Afrique (et sixième dans le monde) la Zambie tire de ce minerai 80% de ses recettes d’exportation. Depuis 2007, Lusaka a reçu de Pékin près de 4,5 milliards d’euros d’investissements. D’ici à deux ans le canadien First Quantum a prévu d’investir 3 milliards d’euros pour développer une nouvelle mine de cuivre et le gouvernement zambien prévoit une dépense de 3,8 milliards d’euros pour mettre fin aux coupures de courant intempestives qui ralentissent la production minière dans un pays où 60% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et dont 12,5% sont séropositifs. Comme 15% des Zimbabwéens, 23,3% des Sothos (Lesotho), 1,5 millions de Kenyans et plus de 5,5 millions d’africains du sud. Sur les 34 millions de personnes séropositives dans le monde, 73% d’entre-elle sont regroupées sur le continent africain.

Le Bénin a obtenu, du FMI en 2010, un plan d’aide de 89 millions de dollars ; La Banque mondiale finance également plusieurs projets visant à décentraliser les services de base et à moderniser le secteur agricole, en particulier la production de coton.
La Gambie, autre pays tirant ses revenus de l’agriculture, a reçu une aide en 2012 du FMI : un prêt de 28,3 millions de dollars.

Après les remous qu’a connu la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara s’est empressé de reconstruire l’économie du pays. Ce qui a plu au FMI, qui a pu donner une analyse positive du pays, ce qui a encouragé la communauté des bailleurs de fonds de s’engager à hauteur de 6 milliards d’euros au financement du plan de développement économique du pays et, au passage, d’effacer une bonne partie de la dette extérieur de la Côte d’Ivoire.

Areva investit 1,2 milliards d’euros au Niger en 2012. Plus précisément dans la mine géante d’uranium d’Imouraren.

Bauxite, rutile, Or, diamants, minerai de fer, les investisseurs étrangers envahissent les mines et l’agriculture du Sierra Leone. En 2012 le gouvernement de Freetown a accordé à neuf nouvelles compagnies étrangères des permis de prospection du pétrole off-shore découvert au large des côtes. Ce qui ne va pas améliorer son indice de développement humain…

L’Union Européenne est le premier partenaire commercial du Cameroun, ce qui booste les exportations nationales de pétrole, de coton, de cacao et de bois. L’économie camerounaise est potentiellement l’une des plus prospère de l’Afrique centrale : Pétrole, terres fertiles, forêts, Or, diamants, cobalt, fer manganèse, étain, uranium, etc. Pourtant ces ressources ne bénéficient pas à la population dont 45% vivrait toujours sous le seuil de pauvreté.

Centrafrique a, semble-t-il, bénéficié de la protection des dieux de l’investissement ces deux trois dernières années : 92 millions d’euros pour moderniser l’aéroport de Bangui, dont 75 millions provenant d’une banque chinoise ; 965 millions venant de la Banque mondiale pour terminer une route devant rejoindre le port camerounais de Douala et enfin 20 millions provenant de la Banque africaine de développement pour un programme d’assainissement d’eau (certainement le seul projet d’intérêt public). Prêts auxquels s’ajoute une assistance de 63 millions de dollars octroyée par le FMI. Sans que l’on en connaisse vraiment les tenants et les aboutissants. Un peu comme le Burkina Faso.

Le Malawi : Tabac, thé, sucre, coton, un prêt du FMI de 120 millions d’euros sur trois ans suivit par les Etats-Unis et le Royaume-Uni, le géant Vale qui investit 750 millions d’euros dans la réhabilitation d’une ligne de chemin de fer dans le sud du pays. Histoire de faire baisser les coûts du transport des biens de 40%.
Vale, qui est aussi très présent au Mozambique (pays voisin du Malawi), participe avec d’autres compagnie minières au financement de 2'000 km de voies ferrées et à l’agrandissement des ports minéraliers et gaziers. C’est que le Mozambique pourrait devenir l’un des plus gros exportateurs mondiaux de gaz naturel liquéfié ; l’extraction du charbon qui tournait à 3 millions de tonnes en 2012, pourrait atteindre, d’ici à une décennie, 100 millions de tonnes/an. Charbon qui sera essentiellement exporté vers l’Asie.

Shell, les français Areva, Alstom, Maurel & Prom et Total ; l’italien ENI et le Chinois Cnooc ; Anadarko, Asperbras, Eurasian Natural Resources, Straker International, Gem Diamonds, Vale ; le numéro un mondial du diamant : De Beers, le numéro un mondial du platine : Amplats et j’en oublie des centaines, ainsi que leur gouvernement respectif savent très bien que sur ce continent la loi du plus sauvage s’impose, la loi du plus corrompu remporte la mise. Le sort des multiples populations soumises aux horreurs répétitives n’important que très peu au final. Un conflit civil ou interethnique règle pas mal de soucis liés au dédommagement pour expropriation et un président chef de guerre sanguinaire coûte moins cher en pots-de-vin qu’un gouvernement à tendance démocratique…

Sur le continent africain près de 70%  des frontières actuelles sont l’héritage des puissances coloniales européennes (les Français ont tracé 25'865 km de frontières, les Britanniques 21'595 km…) et 80 % de ces frontières ressemblent plus à des lignes de démarcation entre empires, qu’à un tracé respectant des territoires d’influence nationale ou ethnique. Alors on a beau parler de décolonisation et d’indépendance, la France est bien partie défendre ses lignes de démarcation au Mali, l’UE se repositionne ouvertement dans les Etats dernièrement ‘’révoltés’’, les Portugais à défaut de trouver du taf en Europe retournent faire ce qu’ils font de mieux en Afrique : construire des maisons. De hauts buildings en l’occurrence...

L’avenir, la survie du Vieux-Continent est-elle indissociable de la misère des africains ? Notre incapacité à régler nos divers problèmes alimentaires, démographiques et énergétiques nous condamnerait-elle à conjuguer notre ‘’Avenir’’ dans une sorte de ‘’Futur antérieur’’ ?

NEMo.

mardi 18 juin 2013

"Pare, pare, pare...

... volim samo pare..."
(C'est une vieil chanson Serbe, interprétée par une femme, qui disait en gros: "Pognon, pognon, pognon. J'aime seulement le pognon.")

Alors il paraît, selon le 24 Heures du 14 juin de cette année, que les inégalités salariales entre hommes et femmes sont dues, pour un tiers, à de la pure discrimination fondée sur le sexe. Une enquête du Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes (BFEG) a calculé le coût de cette discrimination : 677 francs suisses sur un écart salarial moyen de 1'800 francs (1'123 francs étant imputé aux années de services, niveau de formation ou d’exigence, branche économique, etc.).
Il paraît aussi que les plus forts écarts salariaux se trouvent au niveau des cadres supérieurs. Ben oui, des hommes caissière Migros, Coop, Placette ou Denner, il n’y en a pas des masses. Comme ils ne courent pas les salons de coiffure non plus et d’autres jobs qui, ma foi, sont malheureusement squattés par des femmes. Un mec en manucure, ça le fait pas trop. Par contre si différence de salaire il peut y avoir dans la restauration, les femmes compensent au niveau des pourboires nets d’impôts…
C’est réducteur ..? Ce n’est pas le but.

Le portier du Lausanne Palace a un salaire de misère pour rester planté devant la porte principale de l’établissement. Un salaire qui ferait fuir n’importe quelle personne ayant deux sous de jugeotte. Par contre, la place est réservée sur des décennies et est remise en interne. A cause des pourboires justement, des pourboires dû à sa seconde fonction de voiturier…
Les employé-e-s dans les stations service sont sous-payés la même chose ; idem dans ces magasins d’appoints que sont Aperto, Coop Pronto ou un Denner Flash. Les salaires des gérant-e-s Denner sont calculés en fonction de leur C.A. annuel et varient par palier, sans discriminations. Par contre, un magasinier Denner sera payé 25 francs de l’heure à l’engagement contre 20,70 francs pour une femme. Là c’est franchement dégueux et mérite plus une intervention des syndicats que pour assurer des salaires élevés à des cadres supérieures.

Dans l’article du 24 Heures il est aussi mentionné, pour l’année 2010, qu’environ 60'000 employées dans la vente n’ont reçu qu’un bas salaire, soit moins de 3'986 francs bruts par mois.
La question que l’on peut se poser serait de savoir si cet esclavagisme moderne est encouragé par la discrimination sexuelle, l’avarice du patron, des besoins de rentabilité à deux chiffres ou des restrictions budgétaires ? Ou le tout !? Il n’y a pas de miracle ! Notre course en avant au cul du meilleur marché possible doit bien se répercuter ailleurs que dans la poche du patronat…

 « Les femmes qui montent dans la hiérarchie ne négocient pas toujours leur salaire », peut-être sont –elles moins vénales que les mecs ? Quoi que… Mais va-t-on le leur reprocher ? C’est pas impossible…
Il y a aussi une chose à garder à l’esprit : Nous sommes en Suisse, le pays dans lequel chaque citoyen et citoyenne veut ne pas avoir trop de vacances et accepte de voir son salaire diminuer pour le bien-être de son patron et de son pays. C’est con, mais c’est ainsi.

Petite question : Pourquoi vouloir obtenir un salaire égal ?
Disons que dès le premier janvier prochain tous les patrons augmentent le salaire des femmes de 677 francs. Pour le sommet du panier, c’est tour bénef’, ou presque. Pour les classes moyennes inférieures, les ‘’working poor’’, comme nos économistes se plaisent à les désigner, cela risque d’entraîner un lot de complications supplémentaires : Subsides pour les primes d’assurances-maladie revus à la baisse ; suppression de l’aide locale au logement ; augmentation des frais de garderie pour les enfants (calculer en fonction du revenu) sans compter l’incontournable augmentation des impôts. 677 x 12 égale quand même 8'124 francs à rajouter dans la case des revenus.... Ce qui peut représenter une petite baffe fiscale.
Allons-y pour une petite bêtise : Pour 7 à 8 dixième de la population active plus d’argent équivaudrait à plus d’emmerdes.

Pourquoi cet acharnement à vouloir proposer une égalité salariale ?
Pour augmenter le pouvoir d’achat des femmes, pour affirmer et renforcer leur place dans l’économie.
Le titre accrocheur de la manchette annonçait que le manque à gagner des femmes était de 7,7 milliards de francs par an et une journaliste de qualifier cet état de fait comme un vol.
7,7 milliards de francs ! Ca impressionne et ça fait baver beaucoup de monde.
L’AVS pourrait se laisser tenter par quelques 600 millions de cotisations supplémentaires ; les caisses de pensions ne seraient pas contre un petit supplément non plus ; Les PLR verraient bien 7 milliards venir s’ajouter au PIB Helvétique, via une croissance de la consommation des ménages, etc…
Si ma mémoire est bonne, la dernière croissance du PIB annoncée fièrement par notre secrétariat à l’économie serait due, à quelque chose comme les deux-tiers, aux dépenses des ménages et aux travaux entrepris par les communes.

A défaut de suggérer aux femmes de prendre trois jours de congés supplémentaires par mois pour compenser le salaire inférieur, je signerai sans trop réfléchir une pétition syndicale, visant l’égalité salariale, en croyant à l’honnête motivation de la personne qui me tend la feuille ; mais que le sujet vienne sur le tapis via un Bureau fédéral de l’égalité ou un syndicat, au final, le résultat est le même.

L’article en question rapportait une conviction de Mme Durrer, du fameux Bureau fédéral de l’égalité, en guise de conclusion : « Une politique salariale plus équitable profiterait non seulement aux femmes seules mais aussi aux couples, aux familles et aux assurances sociales ».

Le but d’un syndicat est de défendre les travailleuses et les travailleurs ; un des objectifs du patronat est de réduire ses frais liés au coût du travail ; une volonté des pontes du néolibéralisme est de nous pousser à consommer de plus en plus et une des missions d’un gouvernement est d’assurer son financement par le peuple…

Les femmes ne pourront qu’obtenir leur égalité salariale.

NEMo.

samedi 15 juin 2013

Mon beau pays

Quel beau pays que la Suisse. Quiconque vient y séjourner tombe immanquablement sous le charme de ses magnifiques paysages. Un peu comme ce vieux, très vieux sage Chinois qui disait :
« Pourquoi combattre nos envahisseurs ? Dès qu’ils contempleront la beauté et les richesses de notre Empire, ils voudront devenir Chinois. »
Si le Suisse peut paraître, au premier abord, un peu ronchon, une fois qu’il se décrispe c’est un ami fidèle.
Le Suisse est aussi un travailleur acharné qui défend son patron, ses banques, ses multinationales importées et sa Patrie au détriment de sa famille.
Il fait ce qu’on lui dit et vote comme on le lui conseille.
Le Suisse ne veut pas choisir ses présidents, il fait confiance à l’arbitraire des puissants lobbies. De temps à autre il râle contre une augmentation, histoire d’épaissir une conversation de bistrot autour d’un ballon de blanc, mais il finit toujours par payer.
C’est qu’en Suisse il y a une mémoire historique qui nous rappelle que les Bernois ont pété la gueule des romands il y a bien longtemps, que ces mêmes Romands n’ont jamais reçu de réponse à leur requête pour devenir Savoyards, puis que l’armée Suisse qui a tiré sur une foule de manifestants du côté de Genève.
A cela nous ajoutons le scandale des fiches de polices, les arrestations arbitraires et les internés administratifs…
Donc en Suisse, on ferme son clapet et on obéit… Pour la révolution, faut peut-être attendre la prochaine génération. Et encore…

En attendant les Suisses ne roulent pas trop vite, attachent leur ceinture et n’hésitent pas à faire du ‘’présentéisme’’ sur leur lieu de travail pour rattraper les 19'000 heures qu’il passent annuellement dans les bouchons helvétiques.
Même nos hooligans sont gentils. Ils cassent ce que la police leur autorise de casser ou s’acharnent sur des sièges vides au milieu de gradins absolument déserts ; Il peut arriver qu’une bande de gosses de riches parvenus vandalisent leur propre école privée, du côté de Genève, parce que l’assistant du directeur ne les a pas laissé faire leur teuf annuelle dans la cour de l’établissement, mais jamais rien de bien méchant.
Alors imaginez l’émoi quand, à la fin mai 2013, le Matin fait son scoop en annonçant 22 victimes d’homicides en 20 semaines, dont sept rien que pour le seul mois de mai.
Le printemps calendaire qui se pointe, la sève qui monte, les nuages et la pluie qui persiste, toute cette énergie accumulée qu’il faut bien exprimer. Alors à défaut de tirer un coup, on flingue ceux qui nous entourent. Mais quand il se passe quelque chose de criminel en Suisse, c’est obligatoirement la faute des étrangers et des requérants d’asile. Donc la Confédération va renforcer la loi sur l’asile, ça été voté tout dernièrement. Mais même là, on le fait avec amour pour son prochain. D’ailleurs Mme Sommaruga avait dit :
« Le durcissement de la loi sur l’asile protégera les requérants. » Je veux bien, mais de quoi allons-nous les protéger ? De dormir sur un matelas à même le sol en cellule, d’être maltraité par nos gentils policiers et de se retrouver dans un ‘’vol spécial’’… ?
Et l’on a fêté ces jours le centenaire de l’arrivée des premiers immigrés italiens.
Nos xénos locaux, l’UDC, ne sont pas si méchant que cela. Ils râlent contre les étrangers qui viennent piquer du boulot aux Suisses qui, de toutes façons, ne veulent pas le faire et sont les premiers à ensemencer leurs terres agricoles de travailleurs importés et payés au lance-pierre. Une catapulte, plutôt. On trouve même un poète-écrivain de l’extrême droite, un poil schizo, qui rêve de décrocher un pulitzer. ‘’Janus’’, qu’il s’appellerait…
Pays de paradoxes…

On ne jure que par la sacro-sainte liberté individuelle mais le gouvernement veut une nouvelle loi sur la surveillance afin que le SRC (Service de renseignement de la Confédération) obtienne autant d’infos sur ses concitoyens que n’en dispose les States, ou l’UE et redonner de la vigueur à l’érection de M. Maurer, notre chef des armées ; On veut notre liberté individuelle en gardant notre secret bancaire qu’on offre en pâture à la justice américaine ; On réclame l’égalité pour tous, mais je ne peux déduire aux impôts une amende de parking, eue avec mon véhicule professionnel, alors que les banques pourront déduire dans leurs comptes annuels les frais de justice qui seront versé à l’Oncle Sam pour réparation de leur saloperie de comportement, une égalité que les parlementaires réclament aussi pour leurs petites fesses douillettes en exigeant un meilleur papier de toilette. Sans dèc’… la qualité du PQ a été débattue en session de printemps des Chambres fédérales à Berne. Les parlementaires se plaignant de ne pas pouvoir bénéficier d’un papier wc triple couche et en pure cellulose comme leurs supérieurs politiques, soit les conseillers fédéraux et la chancelière C’était dans le 20 minutes du 10 juin 2013, sauf erreur de date.
Chez nous la responsabilisation individuelle est prônée unilatéralement par nos politiciens. Des bureaux et des chefs sont formés presque à tour de bras, mais vous ne serez jamais au bon endroit, du premier coup lorsque vous aurez à résoudre une situation litigieuse… ; les prestations des services publics augmentent proportionnellement au restrictions budgétaires et aux licenciements des employés ; les administrations communales font des horaires non-stop, mais ne sont joignables téléphoniquement que le matin avant 11 heures…
On vante la beauté de nos paysages, la richesse de nos traditions et la sauvegarde de notre patrimoine, mais on s’insurge contre une Lex Weber, on se dit que ‘’Stress’’ pourrait revisiter notre hymne national et on programme la disparition de la paysannerie.
« Heureux pays où les gens n’ont pas faim et où l’agriculture est presque de trop ! »
Disait André Bugnon, conseiller national UDC/ Vaud, dans le 24 Heures du 20 septembre 2012.

‘’SuisseTourisme’’ vante les valeurs traditionnelles du pays dans ses pubs, mais pour Philippe Leuba, conseiller d’Etat vaudois (PLR) « La nation Suisse n’existe pas ! » Du moins pas le 29 mai 2013.
« Nation », selon mon vieux petit Larousse de ’99 qui ne saura jamais ce qu’est une bombasse :
« Grande communauté humaine, le plus souvent installée sur un même territoire et qui possède une unité historique, linguistique, culturelle, économique plus ou moins forte. »
Il est vrai que notre petit pays possède quatre langues nationales, sans l’anglais et un nombre incalculable de verbiages montagnards ; il est également vrai qu’une sorte de frontière invisible nord-sud, nommée ‘’Röstigraben’’, sépare notre pays ; que les ‘’Totos’’ n’aiment guère les ‘’Welsches’’ et que la réciproque est juste ; que Zoug et Vaud pourraient se livrer une sorte de bataille fiscale secrète pour savoir lequel des deux cantons offre les meilleurs forfaits, que l’EPFZ est en concurrence permanente avec l’EPFL, etc…
Alors, à moins que Mr Leuba n’envisage de faire sécession et d’opposer ‘’Solar Impulse’’ aux futurs ‘’Grippen’’ de Maurer, la Suisse reste une nation.

Bref la Suisse c’est un petit coin de paradis douillet et sécurisé. Un pays dans lequel l’intégration se réussi via le compte en banque qui définit votre position sociale…
Si vous avez la malchance d’avoir été un jour mauvais payeur, cette situation vous poursuivra à vie par le biais de l’extrait de l’’’Office des poursuites’’ qui doit être absolument plus vierge que la Marie et sans tâches pour obtenir un bail à loyer décent, un petit crédit pour une voiture et que sais-je encore…
Une ardoise vieille de 13 ans auprès de Swisscom, dont il n’est pas à l’origine mais quand même responsable, empêche un pote de pouvoir bénéficier de ces abonnements qui offrent toutes les communications gratuites, ce qui lui permettrait d’économiser une centaine de francs par mois en téléphonie. C’est compréhensible et défendable, d’autant plus que Swisscom n’a aucune obligation de faire affaire avec nous et que si Swisscom le fait, c’est uniquement dans l’intérêt de ses actionnaires.
Par contre et en allant dans les extrêmes, vous pouvez être un chauffard multirécidiviste, récupérer cinq fois votre permis après autant de retraits, être à nouveau sous l’emprise de l’alcool et tuer une personne en contresens sur l’autoroute pour 18 mois d’emprisonnement et reprendre le volant une fois sorti ; vous pouvez être un pédophile psychopathe et trouver un bon psy pour vous remettre en liberté et trucider une ado.
Mais dans ce pays et les économies avancées (comme on les appellent maintenant), qui ont fait de l’argent l’étalon Or des valeurs sociales, le moindre non-paiement d’une facture quelconque est un outrage magistral qui mérite une sanction à vie.

NEMo.

lundi 10 juin 2013

Pleure Marianne...

Le p’tit Nono s’est tapé une méga crise d’asthme en tout début de semaine. Hospitalisé le lundi aux alentours de 5 heures du mat’, il est resté entre les mains du corps médical jusqu’à mercredi soir.
Pas grand-chose d’intéressant durant trois jours, si ce n’est d’être avec mon fiston.
La visite matinale du pédiatre ressemble à un colloques : 1 pédiatre et 4 femmes en blouse blanche derrières qui, chacune leur tour, veulent écouter les poumons du p’tit Nono.
Ce que j’ai appris pendant ce séjour ? que la perf’ est devenue une ‘’VVP’’, une Voie veinale périphérique et qu’à présent l’hôpital peut fournir un certificat médical aux parents d’enfant hospitalisé à présenter à l’employeur. Autrement, rien que nous ne sachions déjà.

Du coup, j’ai pu suivre quelques échanges sur la terre battue de Roland-Garros, entre deux dessins animés débilitants de Cartoon Network et les quatorze parties de toupies quotidiennes. Nadal ? Géant ! Le type mène 6-2, 6-3 et 5-0 dans le dernier set avant le service à suivre de Stan’’bison’’ Wawrinka. Nadal laisse filé le jeu pour conclure le match sur jeu blanc et 6-1.
L’ado qui arrivera plus tard essaiera de convaincre les toubibs que les médocs qu’il a avalé en forte dose ont été ingurgité juste pour vaincre son insomnie et la petite Marie, qui s’est fait opérer de l’appendicite, sera toute triste de ne pouvoir partir en camp avec sa classe dans une dizaine de jours.
Si c’était pénible au début pour le ti Norrin, le mercredi il appuyait un peu trop souvent sur la sonnette qui pendouillait au-dessus de sa tête. Je lui disais que ce n’était pas un jouet, il me répondait : « J’aime bien quand les fermières s’occupent de moi ».
Imparable.

Mercredi soir 19h50, le petit Norrin repart avec sa mère ; 20h 30 je vais voir les collègues : premier regret et jeudi matin, 6 heures du mat’, la manchette du ‘’Matin’’ enfonce le clou :
« La taille du pénis a diminué de 2,45 cm»
L’info du jour affichée au regard de tous se fige au-dessous de la ceinture ! C’est loin d’être une première, je vous l’accorde, mais quand même. Pas étonnant que Tamedia veuille taper dans les effectifs.
Bon, fini l’intro.
Après plusieurs heures de réflexion…

Pleure Marianne…
…de voir tes enfants, abandonnés par leur Patrie, se déchirer, s’entretuer…

Le 19:45, sur M6, conclut son quart d’heure d’information par la question du jour. Le 6 juin, la chaîne demandait si vous (les Français-es) craigniez que la droite se radicalise ? Réponse : Oui, à 51%.
Rien de bien vraiment méchant. Si cela se trouve les extrémistes de droite étaient considérés comme une bande de gastéropodes vaguement cérébralisés, parfois bruyants quand ils pensent avoir des motifs pour  manifester.
Le lendemain, la question portait sur la dissolution des partis d’extrême droite. Là, ce fut 71% des spectateurs qui ont répondu en faveur d’une intervention gouvernementale pour faire disparaître ces groupuscules. Comme l’a réclamé Jean-Marc Héros, un jour après le tragique affrontement qui a entraîner la mort de Clément Meric. C’est qu’entre deux, ces mouvements nationalistes sont devenus un danger pour la sécurité de l’Etat. Les médias ont bien travaillé.

Quand un pote m’a raconté l’événement mercredi soir, j’ai hoché négativement la tête en lâchant un soupir et en me disant : « Font chier ses extrémistes ! » C’est tout.
Je me suis désintéressé du drame jusqu’au lendemain, 19 heures 51.
Jeudi soir je tombe par hasard sur le 19:45 d’M6. L’info à la une était bien sûr le décès de Clément MERIC.
J’apprends qu’il faisait du shopping avant d’être battu à mort par des skinheads suite à une bagarre.
Aurélia témoin de la scène raconte devant les micros et face à la caméra ce qu’elle a vu, décrivant les tenues vestimentaires de certains des belligérants. La journaliste pose une question, qui s’affiche en même temps sur l’écran :
« Du coup, il n’y a pas de doute, c’était bien des skinheads ? »
Premier tilt. Réponse d’Aurélie :
« Euh j’pense, ouais »

Pendant le premier hommage à Clément il y avait, parmi ses amis, des militants anti-fascisme, qui scandaient « Clément, Clément antifa ! » à sa mémoire. Parmi eux on pouvait voir quelques personnes au crâne rasé, dont une avec un joli piercing en boucle d’oreille et vêtu d’un t-shirt noir portant des inscriptions en gothique. Il y avait même un iroquois… Mais pas de blouson en cuir, donc pas de skins.
De mon modeste point de vue, les extrêmes latéraux finissent toujours par se rejoindre dans leurs comportements. Si les motivations changent, les gestes se ressemblent pour détruire ceux qui sont considérés comme les ennemis d’une Nation.
Au soir de l’annonce du décès de Clément, ce seront bien des militants de l’extrême gauche qui tenteront, timidement il faut le reconnaître, de s’en prendre à une élue UMP après avoir fait battre en retraite une autre élue, mais Socialiste cette fois. Cela mérite réflexion, non ? Hitler, modèle d’adoration pour une bande de militants néo-nazis lobotomisés, affichait un rejet du capitalisme qui n’avait rien à envier à son mépris du marxisme.

A 19 h 49 : Jonathan Duron, journaliste, raconte que Clément aurait provoqué la bagarre en voyant les skins et qu’après avoir reçu un violent coup de poing en plein visage, le jeune homme s’est écroulé. « Dans sa chute, la tête de Clément percute ‘’ce’’ plot en fer ».
Clément est transporté à l’hôpital dans un état de mort cérébrale...
Toujours sur M6, 19 h51, Pauline Buisson :
« Voici la photo (floutée) de celui qui est sans doute l’auteur présumé du coup de couteau mortel reçu par Clément MERIC (…) ». La journaliste donnera même son prénom : « Esteban ».
Laurie Milliat-Desorgher affirmera, quelques minutes plus tard, que Clément MERIC a été victime d’un assassinat politique et reliera ce drame aux manifestations qui ont suivi l’adoption de la loi pour le mariage des personnes de même sexe.
Même en Suisse, les médias y sont allés de leurs phrases chocs :
« Cet étudiant de 18 ans a été tabassé mercredi par des skinheads », 20 minutes du 7 juin 2013 ;
« Un jeune homme (…) a été sauvagement agressé à mort mercredi soir » et de conclure le gros titre par : « Les auteurs présumés de l’agression, trois skinheads, ont réussi à prendre la fuite », que l’on pouvait lire sur une édition du Matin ‘’on line’’
Pourtant, au 20 Heures de TF1 du 6 juin, le reportage sera moins catégorique. Une femme racontera avoir vu quatre jeunes hommes se battre à deux contre deux et que Clément aurait voulu s’interposer. La suite est connue, ne change pas : coup de poing, chute, fascisme, nazisme, ‘’Jeunesses nationalistes révolutionnaires’’, ‘’Printemps Français’’ et maintenant ‘’Troisième voie’’…

Ce qui suivait dans le brouillon, parlait de tristesse, de rage, de révolte contre toutes formes de violences gratuites ; je parlais aussi de défiance envers ceux transforment une dramatiquement simple bagarre en un assassinat politique, envers ceux qui voient des profits dans l’hémoglobine et encore plus envers ce gouvernement Français de beaux parleurs dont le seul objectif semblerait être de foutre un plus gros bordel en France que ne l’avait déjà fait Sarkozy.
En écoutant les faits tels qu’ils étaient relatés jeudi, j’ai cru un moment que le verdict futur de la Justice calmerait les esprits. Sauf que l’homme-tronc de la République, François Hollande, demande, depuis le Japon, une « condamnation la plus ferme qui soit  », et super Ayrault veut « tailler en pièces » tous ces partis militants de l’extrême droite, bien sûr. Soit renvoyer dans la nature un petit millier de personnes, selon un journaliste TF1, qui ont autant de conscience qu’un mollusque. Un mollusque musclé.

J’ai presque changé d’avis sur la Justice. Ma perplexité est née en apprenant, par France info, que le poteau en fer avait été retiré de l’équation qui a entraîné le décès de Clément. ‘’L’homicide volontaire’’ en chef d’inculpation semblait se profiler pour Esteban, mais le juge d’instruction en charge du dossier est revenu sur l’intention première en reconnaissant que le prévenu n’avait pas eu ‘’l’intention de tuer’’. Cela permettra-t-il à  Esteban d’échapper à un procès politique ?
Ne concluez pas que je le défende, cela serait faux. Ce jeune doit payer pour le crime qu’il a commis. Je défends juste l’idée que la Justice doit être Humaine et non pas Sociale et encore moins pour l’Etat.
Marianne se noie-t-elle…?

Dans cette plus que tragique histoire, mon pote, Gaspard Hannault, se demanderait comment les deux extrêmes ont pu se retrouver au même endroit, au même étage d’un même bâtiment et ont touché les mêmes invitations pour assister à une vente privée ?
« Assassinat politique !», se sont empressés de clamer les élus de gauche. Et s’ils avaient raison…?
Et si la gauche avait machiavéliquement orchestré depuis des mois la rencontre fortuite de ces extrêmes qui se détestent tant en espérant qu’un jour, pas trop lointain, cela pète grave ?
Et pourquoi !? Peut-être pour canaliser le désespoir d’une jeunesse sans avenir ; pour canaliser la colère d’un peuple qui souffre de perdre ses emplois ; pour oublier de chercher les véritables instigateurs de la misère qui s’installe et réorienter toutes les rancœurs silencieuses, qui s’expriment contre l’Allemagne, sur un ennemi de l’intérieur.
Petite kirsch sur la tartiflette, cela permet au gouvernement de dissoudre, de surveiller, d’interdire ; cela peut aussi entraîner une autocensure chez ceux qui, sans être ‘’homophobe’’, ne veulent pas du mariage homosexuel ; cela peut modérer les propos chez ceux qui, sans être xénophobe, réclament une priorité à l’embauche pour les Française et les Français. La crainte de l’amalgame.

Jeff.

dimanche 2 juin 2013

Un doute.

Les gouvernements du monde libre aiment-ils leurs électeurs ? Ces élus qui revendiquent la démocratie par eux et pour tous la pratiquent-ils vraiment ?
Vous souvenez-vous du vote du 24 avril 2013 sur une loi approuvée par moins de 60 % des sénateurs présents à l’Assemblée nationale ?
Vous souvenez-vous de cette phrase mythique lâchée par le président de cette assemblée : « Les ennemis de la démocratie n’ont pas leur place dans l’hémicycle… » ?
Eh bien la démocratie, celle de la rue, désapprouvait cette loi à 66%.
Mais on ne va pas relancer le débat.

Tous les Peuples de tous les Etats élisent leur gouvernement, de la base au sommet de la pyramide ; tous élisent un président. Mis à part ceux qui sont dirigés par une junte militaire, un dictateur, un régime communiste et en Suisse…
Une Suisse qui est LA référence en matière de démocratie directe, de liberté individuelle.
En Suisse pratiquement personne ne manifeste et ne s’oppose à la police ; chaque citoyen suisse est avant tout un travailleur qui n’hésite pas à sacrifier de son temps de repos pour son patron ou son entreprise ; chaque citoyen Suisse est d’accord de payer plus d’impôts, plus de TVA, plus de taxes pour que survive la Confédération Helvétique. De là à comparer la Suisse à la Chine, jamais je n’oserais.
Un Etat néocommuniste libéral ? Pourquoi pas.
Affabulations ? Certainement.
La Suisse est la championne des libertés individuelles depuis une trentaine d’années. Mais les citoyens sont toujours sous contrôle de l’Etat. Comme dans tous ses Etats voisins, comme Outre-manche ou de l’autre côté de l’Atlantique. Comme en Birmanie, en Corée du Nord ou en Chine.

Les différences ? Les chinois savent que l’œil de Pékin les regarde ; chez nous et autour, nous ne savons pas qui jette un œil sur nos déplacements via nos GPS portablement intégré, qui se cache derrière l’œil de Samsung ou de la Xbox One. Et quand une manifestation devient trop bruyante, prend trop d’ampleur, le CRS Français, les agents d’intervention Allemands, Anglais, Italiens et tous les autres expriment l’amour qu’ils portent à leurs concitoyens mécontents, avec la même compassion qu’un soldat de la garde impériale.
Mais bon faut pas cracher dans la soupe. J’ai un toit pour accueillir mon fils, un job et presque toujours de l’eau chaude en hiver. Cependant, ce dire que c’est pire ailleurs n’est pas une bonne chose non plus.
Parce que nous les Vaudois, nous aurions pu être Savoyards, il y a fort longtemps…
Et quand je vois la galère que c’est en ce moment chez nos voisins Français, je me dis que la moustache d’un syndic qui promène des effluves du calebard à Brabeck est un moindre mal.

Mes chers amis Français, qu’avez-vous donc bien fait au Ciel, quel personnage influent des Illuminatis avez-vous contrarié pour hériter d’un Président pareil… ?
Si Sarko vous avait mis au bord du précipice, avec Hollande vous avez fait un grand pas en avant.
La seule chose que votre gouvernement ait réussi à faire en douze mois de travail, c’est baisser la cote de son Président. Notez que Monsieur Hollande n’a besoin de personne pour se discréditer et se tirer une rafale de kalach dans le pied.
Vous écoutez ses discours des fois ? Qu’est-ce qu’il est soporifique avec toutes ces ‘’pauses’’ en milieu de phrases. Est-ce pour nous laisser le temps de commander la pizza, d’aller chercher la bière dans le frigo ou nous donner le temps de couler un bronze sans qu’on perde une lettre des mots de ses monologues?
A FranceInfo, l’info en continu, ils n’ont pas de temps à perdre. Donc les ingénieurs du son de la radio coupent fréquemment les ‘’blancs’’ du président. Le résultat final est assez… effrayant, un peu schizo.

En tendance schizo, il y a notre ministre du Département fédéral des transports de l’énergie et de la communication (DETEC) qui se défend pas trop mal.
Dans un souci environnemental il est demandé de moins consommer d’énergies fossiles. Là on parle essentiellement des voitures. Donc les constructeurs font des efforts conséquents pour faire baisser le volume de CO2 rejeté par leurs engins et ils innovent sans cesse en technologies nouvelles pour réussir à faire baisser la consommation d’essence de nos voitures. Cela pour s’accorder aux normes décidées et approuvées par les gouvernements européens. La Confédération y va aussi de l’application de ces normes, eurocompatibilité oblige.
Aujourd’hui la ministre qui a la charge de faire appliquer ces réglementations est la même que celle qui ne se bat pas des masse pour faire baisser le prix des transports publics, qui est la même personne qui réclame une augmentation de la surtaxe sur les huiles minérales parce que :
« Les véhicules consomment moins, ce qui entraîne une diminution des fonds affectés à la route ».
Avec quelques chiffres à la clé : La dite surtaxe n’a augmenté depuis 1974 ; la ministre (Doris Leuthard) estime qu’il faudrait investir entre 1 et 1,3 milliard de francs annuellement pour les routes nationales ; que le revenu sur les huiles minérales baisse alors que les coûts de maintenance ont doublé depuis 1990 ; qu’enfin cette taxe a rapporté 2 milliards de francs en 2012. Pourquoi augmenter alors ?!?
Juste comme ça : C’est la même personne qui avait annoncé la fin du nucléaire en Suisse pour 2035…
Bref, les tournesol ne poussent pas que dans les champs.

Revenons chez mes voisins Gaulois et leur charismatique Président. C’est triste à dire mais Sarko était plus rigolo sur scène et devant les médias. Hollande a autant de présence face aux caméras qu’une poupée de ventriloque emmanchée jusqu’à la garde par les pontes du Medef.
A moins qu’il nous ait tous enfumé vu que l’an II du règne socialiste est placé sous le signe de l’offensive…
Parce qu’il a quand même parler de « nouvelle gouvernance mondiale » avec les chinois, auxquels il a refilé quelques Airbus, deux usines Danone et certainement d’autres trucs tenus encore ‘’secrets’’, mais pas les saucisses du terroir Français. Il a aussi parler, à son retour, d’instaurer des « cours sur l’esprit d’entreprise » dans toutes bonnes écoles qui se respectent, tandis que ces derniers jours il semblait plus préoccupé par les chômage des moins de 25 ans européens que par celui qui touche ceux de son propre pays.

Chuis pas politologue et encore moins économiste ce qui n’empêche pas d’écouter, de m’poser des questions. Comme par exemple : les politiciens de gauche sont-ils meilleurs que ceux de droite ? Et vice-versa, sans omettre les centralisés et les extrémistes.
J’aime assez bien le début de réponse piqué à Gil Delannoi, politologue Français:
« Le seul choix des électeurs, c’est de voter pour les partis du centre, en sachant qu’ils ne changeront rien, ou de voter pour les extrêmes, en sachant qu’ils ne gouverneront pas (…). Ce n’est pas très motivant ».
Monsieur Montebourg, un homme qui se présentait comme plus à gauche que son président actuel, se targue d’avoir sauvé des dizaines de milliers d’emplois en France. L’homme fut certainement pétri de bonnes volontés lorsqu’il débuta son mandat, mais dans un univers qui demande d’abord l’avis des banquiers avant de prendre une décision politique, en admettant qu’un politicien puisse encore prendre une décision, la partie est loin d’être gagnée. Ce brave homme a dévoilé, il y a quelques mois, son plan pour soutenir ses PME robotiques, le plan « France Robots Initiative » (c’est du lourd…) et le montant que le gouvernement souhaite y investir : 100 millions d’euros.
100 millions d’euros pour emboîter le pas à certains constructeurs français qui disent « avoir misé sur ces machines qu’on a pas besoin de rémunérer, pour ne pas délocaliser en Chine ». Tout est dit !
Des robots pour ne pas donner du taf aux chinois. Tout le monde se lève pour une « standing ovation » en oubliant, dans l’euphorie du moment, que ces places de travail refusées aux chinois ne sont, et de loin, pas garanties aux français. Et Paris entend faire de ce scénario une nouvelle norme.
Le redressement productif n’implique pas les négociations des contrats de travail des employé-e-s et ouvriers  Françaises et les Français.
Mais Môsieur Montebourg reste positif. Petits indices qui vont dans ce sens… :
a : « La robotique doit créer des postes [de travail] mais aussi en préserver » ;
b : « L’air rejeté par les moteurs diesel de dernière génération est parfaitement propre » ;
c : « Le nucléaire est une filière d’avenir ». Laquelle de ces trois affirmations paraît la plus crédible ?
Dans 20 ans le petit-fils de Christine s’arrêtera dans une des dernière station d’essence qui pourrait être Total et, en voyant une vieille photo d’Arnaud, il s’écriera : « Ooh… It’s my robot ! »

J’ai entendu une histoire qui parlait d’un salopard de scientifique psy nazi. L’homme était rentré dans une salle où se trouvait un groupe d’enfants assez jeune et, froidement, il en a tué un. Un seul. Au hasard. Une fois remis de leurs émotions, les enfants ont vraiment aimé leur tortionnaire.
La pratique est moins sanguinaire, mais l’idée perdure. Les scientifiques allemands avaient la cote au sortir du second conflit mondial. La cote chez les vainqueurs.
Vous voulez faire peur aux populations : Criez : « TERRORISTES !» en rajoutant « low cost » ;
Vous souhaitez inquiéter les jeunes adultes et leurs parents: Parlez chômage ;
Vous voulez leur reconnaissance : Créez des emplois. Même pour six mois.

En mars de cette année, le géant de l’alimentation, notre géant germano-helvétique, Nestlé, a viré avec effet immédiat, 22 de ses employés à Vers-Chez-Les-Blancs. Licenciés exactement comme cela se fait dans les grandes banques.
Monsieur Thomas Beck, directeur du centre de recherche de Nestlé, expliquera :
« Certaines compétences ne sont plus nécessaires. C’est le cas de certains secteurs de la microbiologie cellulaire. » Tu sers plus à rien le matin, tu dégages le soir. L’article en question nous rappelait que Nestlé voulait maintenant renforcer certains programmes de recherche touchant à la santé des enfants ou aux personnes âgées et Mister Beck de continuer : « Pour ce faire, on pourrait embaucher une dizaine de personnes dans les prochains mois ». Cela ferait toujours douze emplois de moins, douze salaires économisés. Et comme les fameux programmes à renforcer sont essentiellement centralisés à l’EPFL, le gros de la main-d’œuvre est généreusement offerte par l’Etat de Vaud.
Un cas isolé ? Bien sûr. Jusqu’à ce que quelqu’un, ex-Nescafard, fasse des confidences…

Création d’entreprise ? En 2011 2'692'526 procédures de faillites ont été enregistrées en Suisse.
Un million d’actes de poursuites provenait de la Suisse Romande. Selon Christophe Pommaz, préposé aux faillites du canton de Genève:
« 50 % des entreprises créées dans le pays sont condamnées après 5 ans d’existence ».
Sur les quatre premiers mois de 2012, les procédures de faillites prononcées à Genève ont plus que doublé par rapport à la même période 2010. Les faillites définitives, elles, ont été multipliées par 2,3.
La Suisse affiche un taux de chômage outrageusement bas ! La droite y voit la qualité des employés et employeurs helvétique, ce que confirment à demi mot les rapports de l’OCDE sur la rentabilité Suisse et le bonheur de vivre en Suisse.
Sauf qu’un patron qui ferme sa boîte, qu’un indépendant qui met la clé sous la porte, tous ceux qui se sont laissés bercer par l’illusion de la réussite indépendante n’ont pas le droit au chômage. C’est directement aux sociaux, sans passer par le ‘’START’’. Les chiffres sont donc faussés.
C’est pas la Grèce ou l’Espagne, loin de là, mais les apparences sont trompeuses. Un peu comme en Allemagne où le type qui bosse une heure par semaine n’est pas considéré comme un chômeur.
De mauvaises langues disent que "si tu vois un banquier sauter par la fenêtre suis le. Il y a peut-être du profit à se faire".
Depuis 2008 tout a été entrepris pour sauver les banques et le sacro-saint euro. Au détriment des populations concernées, de tous les acquis sociaux et de l’emploi.
Maintenant que de nombreux européens ont touché le fond, l’emploi, essentiellement chez les jeunes, est une priorité !? Maintenant que l’UE sociale formate les chômeurs en leur donnant 3 euros par jour pour vivre, l’UE néolibérale peut préparer sa prosélyte mission et généreusement proposer à toutes ces personnes, qui recherchent et rechercheront du travail, un salaire décent payé quoi ? 20 euros par jour… !
Et ils diront merci, ils aimeront leurs tortionnaires.

La prochaine étape c’est quoi ? Les pauvres diables iront mettre leurs jambes sous le train pour avoir le droit de rouler en fauteuil roulant et faire comme les handicapés américains ? Soit de se proposer d’accompagner, contre modeste rémunération, les familles aisées dans les parcs d’attractions ; parcs dans lesquels ils entrent plus rapidement et accèdent plus facilement aux attractions par le simple fait d’accompagner un handicapé.

Comme je le disais plus haut, prendre le ‘’pauvre’’ en référence n’est pas une bonne idée. Sauf si vous prenez, si nous prenons, conscience de la chance que nous avons et que nous partageons un peu de nos ‘’richesses’’ avec lui.
Malheureusement l’idée qui prédomine dans l’esprit néolibéral c’est que si lui, le pauvre, réussit à vivre avec, par exemple, 5 francs par jour, nous en sommes capable aussi. Cela fera toujours ça de plus sur le chèque des actionnaires et le compte du président du conseil d’administration.

NEMo.