dimanche 2 juin 2013

Un doute.

Les gouvernements du monde libre aiment-ils leurs électeurs ? Ces élus qui revendiquent la démocratie par eux et pour tous la pratiquent-ils vraiment ?
Vous souvenez-vous du vote du 24 avril 2013 sur une loi approuvée par moins de 60 % des sénateurs présents à l’Assemblée nationale ?
Vous souvenez-vous de cette phrase mythique lâchée par le président de cette assemblée : « Les ennemis de la démocratie n’ont pas leur place dans l’hémicycle… » ?
Eh bien la démocratie, celle de la rue, désapprouvait cette loi à 66%.
Mais on ne va pas relancer le débat.

Tous les Peuples de tous les Etats élisent leur gouvernement, de la base au sommet de la pyramide ; tous élisent un président. Mis à part ceux qui sont dirigés par une junte militaire, un dictateur, un régime communiste et en Suisse…
Une Suisse qui est LA référence en matière de démocratie directe, de liberté individuelle.
En Suisse pratiquement personne ne manifeste et ne s’oppose à la police ; chaque citoyen suisse est avant tout un travailleur qui n’hésite pas à sacrifier de son temps de repos pour son patron ou son entreprise ; chaque citoyen Suisse est d’accord de payer plus d’impôts, plus de TVA, plus de taxes pour que survive la Confédération Helvétique. De là à comparer la Suisse à la Chine, jamais je n’oserais.
Un Etat néocommuniste libéral ? Pourquoi pas.
Affabulations ? Certainement.
La Suisse est la championne des libertés individuelles depuis une trentaine d’années. Mais les citoyens sont toujours sous contrôle de l’Etat. Comme dans tous ses Etats voisins, comme Outre-manche ou de l’autre côté de l’Atlantique. Comme en Birmanie, en Corée du Nord ou en Chine.

Les différences ? Les chinois savent que l’œil de Pékin les regarde ; chez nous et autour, nous ne savons pas qui jette un œil sur nos déplacements via nos GPS portablement intégré, qui se cache derrière l’œil de Samsung ou de la Xbox One. Et quand une manifestation devient trop bruyante, prend trop d’ampleur, le CRS Français, les agents d’intervention Allemands, Anglais, Italiens et tous les autres expriment l’amour qu’ils portent à leurs concitoyens mécontents, avec la même compassion qu’un soldat de la garde impériale.
Mais bon faut pas cracher dans la soupe. J’ai un toit pour accueillir mon fils, un job et presque toujours de l’eau chaude en hiver. Cependant, ce dire que c’est pire ailleurs n’est pas une bonne chose non plus.
Parce que nous les Vaudois, nous aurions pu être Savoyards, il y a fort longtemps…
Et quand je vois la galère que c’est en ce moment chez nos voisins Français, je me dis que la moustache d’un syndic qui promène des effluves du calebard à Brabeck est un moindre mal.

Mes chers amis Français, qu’avez-vous donc bien fait au Ciel, quel personnage influent des Illuminatis avez-vous contrarié pour hériter d’un Président pareil… ?
Si Sarko vous avait mis au bord du précipice, avec Hollande vous avez fait un grand pas en avant.
La seule chose que votre gouvernement ait réussi à faire en douze mois de travail, c’est baisser la cote de son Président. Notez que Monsieur Hollande n’a besoin de personne pour se discréditer et se tirer une rafale de kalach dans le pied.
Vous écoutez ses discours des fois ? Qu’est-ce qu’il est soporifique avec toutes ces ‘’pauses’’ en milieu de phrases. Est-ce pour nous laisser le temps de commander la pizza, d’aller chercher la bière dans le frigo ou nous donner le temps de couler un bronze sans qu’on perde une lettre des mots de ses monologues?
A FranceInfo, l’info en continu, ils n’ont pas de temps à perdre. Donc les ingénieurs du son de la radio coupent fréquemment les ‘’blancs’’ du président. Le résultat final est assez… effrayant, un peu schizo.

En tendance schizo, il y a notre ministre du Département fédéral des transports de l’énergie et de la communication (DETEC) qui se défend pas trop mal.
Dans un souci environnemental il est demandé de moins consommer d’énergies fossiles. Là on parle essentiellement des voitures. Donc les constructeurs font des efforts conséquents pour faire baisser le volume de CO2 rejeté par leurs engins et ils innovent sans cesse en technologies nouvelles pour réussir à faire baisser la consommation d’essence de nos voitures. Cela pour s’accorder aux normes décidées et approuvées par les gouvernements européens. La Confédération y va aussi de l’application de ces normes, eurocompatibilité oblige.
Aujourd’hui la ministre qui a la charge de faire appliquer ces réglementations est la même que celle qui ne se bat pas des masse pour faire baisser le prix des transports publics, qui est la même personne qui réclame une augmentation de la surtaxe sur les huiles minérales parce que :
« Les véhicules consomment moins, ce qui entraîne une diminution des fonds affectés à la route ».
Avec quelques chiffres à la clé : La dite surtaxe n’a augmenté depuis 1974 ; la ministre (Doris Leuthard) estime qu’il faudrait investir entre 1 et 1,3 milliard de francs annuellement pour les routes nationales ; que le revenu sur les huiles minérales baisse alors que les coûts de maintenance ont doublé depuis 1990 ; qu’enfin cette taxe a rapporté 2 milliards de francs en 2012. Pourquoi augmenter alors ?!?
Juste comme ça : C’est la même personne qui avait annoncé la fin du nucléaire en Suisse pour 2035…
Bref, les tournesol ne poussent pas que dans les champs.

Revenons chez mes voisins Gaulois et leur charismatique Président. C’est triste à dire mais Sarko était plus rigolo sur scène et devant les médias. Hollande a autant de présence face aux caméras qu’une poupée de ventriloque emmanchée jusqu’à la garde par les pontes du Medef.
A moins qu’il nous ait tous enfumé vu que l’an II du règne socialiste est placé sous le signe de l’offensive…
Parce qu’il a quand même parler de « nouvelle gouvernance mondiale » avec les chinois, auxquels il a refilé quelques Airbus, deux usines Danone et certainement d’autres trucs tenus encore ‘’secrets’’, mais pas les saucisses du terroir Français. Il a aussi parler, à son retour, d’instaurer des « cours sur l’esprit d’entreprise » dans toutes bonnes écoles qui se respectent, tandis que ces derniers jours il semblait plus préoccupé par les chômage des moins de 25 ans européens que par celui qui touche ceux de son propre pays.

Chuis pas politologue et encore moins économiste ce qui n’empêche pas d’écouter, de m’poser des questions. Comme par exemple : les politiciens de gauche sont-ils meilleurs que ceux de droite ? Et vice-versa, sans omettre les centralisés et les extrémistes.
J’aime assez bien le début de réponse piqué à Gil Delannoi, politologue Français:
« Le seul choix des électeurs, c’est de voter pour les partis du centre, en sachant qu’ils ne changeront rien, ou de voter pour les extrêmes, en sachant qu’ils ne gouverneront pas (…). Ce n’est pas très motivant ».
Monsieur Montebourg, un homme qui se présentait comme plus à gauche que son président actuel, se targue d’avoir sauvé des dizaines de milliers d’emplois en France. L’homme fut certainement pétri de bonnes volontés lorsqu’il débuta son mandat, mais dans un univers qui demande d’abord l’avis des banquiers avant de prendre une décision politique, en admettant qu’un politicien puisse encore prendre une décision, la partie est loin d’être gagnée. Ce brave homme a dévoilé, il y a quelques mois, son plan pour soutenir ses PME robotiques, le plan « France Robots Initiative » (c’est du lourd…) et le montant que le gouvernement souhaite y investir : 100 millions d’euros.
100 millions d’euros pour emboîter le pas à certains constructeurs français qui disent « avoir misé sur ces machines qu’on a pas besoin de rémunérer, pour ne pas délocaliser en Chine ». Tout est dit !
Des robots pour ne pas donner du taf aux chinois. Tout le monde se lève pour une « standing ovation » en oubliant, dans l’euphorie du moment, que ces places de travail refusées aux chinois ne sont, et de loin, pas garanties aux français. Et Paris entend faire de ce scénario une nouvelle norme.
Le redressement productif n’implique pas les négociations des contrats de travail des employé-e-s et ouvriers  Françaises et les Français.
Mais Môsieur Montebourg reste positif. Petits indices qui vont dans ce sens… :
a : « La robotique doit créer des postes [de travail] mais aussi en préserver » ;
b : « L’air rejeté par les moteurs diesel de dernière génération est parfaitement propre » ;
c : « Le nucléaire est une filière d’avenir ». Laquelle de ces trois affirmations paraît la plus crédible ?
Dans 20 ans le petit-fils de Christine s’arrêtera dans une des dernière station d’essence qui pourrait être Total et, en voyant une vieille photo d’Arnaud, il s’écriera : « Ooh… It’s my robot ! »

J’ai entendu une histoire qui parlait d’un salopard de scientifique psy nazi. L’homme était rentré dans une salle où se trouvait un groupe d’enfants assez jeune et, froidement, il en a tué un. Un seul. Au hasard. Une fois remis de leurs émotions, les enfants ont vraiment aimé leur tortionnaire.
La pratique est moins sanguinaire, mais l’idée perdure. Les scientifiques allemands avaient la cote au sortir du second conflit mondial. La cote chez les vainqueurs.
Vous voulez faire peur aux populations : Criez : « TERRORISTES !» en rajoutant « low cost » ;
Vous souhaitez inquiéter les jeunes adultes et leurs parents: Parlez chômage ;
Vous voulez leur reconnaissance : Créez des emplois. Même pour six mois.

En mars de cette année, le géant de l’alimentation, notre géant germano-helvétique, Nestlé, a viré avec effet immédiat, 22 de ses employés à Vers-Chez-Les-Blancs. Licenciés exactement comme cela se fait dans les grandes banques.
Monsieur Thomas Beck, directeur du centre de recherche de Nestlé, expliquera :
« Certaines compétences ne sont plus nécessaires. C’est le cas de certains secteurs de la microbiologie cellulaire. » Tu sers plus à rien le matin, tu dégages le soir. L’article en question nous rappelait que Nestlé voulait maintenant renforcer certains programmes de recherche touchant à la santé des enfants ou aux personnes âgées et Mister Beck de continuer : « Pour ce faire, on pourrait embaucher une dizaine de personnes dans les prochains mois ». Cela ferait toujours douze emplois de moins, douze salaires économisés. Et comme les fameux programmes à renforcer sont essentiellement centralisés à l’EPFL, le gros de la main-d’œuvre est généreusement offerte par l’Etat de Vaud.
Un cas isolé ? Bien sûr. Jusqu’à ce que quelqu’un, ex-Nescafard, fasse des confidences…

Création d’entreprise ? En 2011 2'692'526 procédures de faillites ont été enregistrées en Suisse.
Un million d’actes de poursuites provenait de la Suisse Romande. Selon Christophe Pommaz, préposé aux faillites du canton de Genève:
« 50 % des entreprises créées dans le pays sont condamnées après 5 ans d’existence ».
Sur les quatre premiers mois de 2012, les procédures de faillites prononcées à Genève ont plus que doublé par rapport à la même période 2010. Les faillites définitives, elles, ont été multipliées par 2,3.
La Suisse affiche un taux de chômage outrageusement bas ! La droite y voit la qualité des employés et employeurs helvétique, ce que confirment à demi mot les rapports de l’OCDE sur la rentabilité Suisse et le bonheur de vivre en Suisse.
Sauf qu’un patron qui ferme sa boîte, qu’un indépendant qui met la clé sous la porte, tous ceux qui se sont laissés bercer par l’illusion de la réussite indépendante n’ont pas le droit au chômage. C’est directement aux sociaux, sans passer par le ‘’START’’. Les chiffres sont donc faussés.
C’est pas la Grèce ou l’Espagne, loin de là, mais les apparences sont trompeuses. Un peu comme en Allemagne où le type qui bosse une heure par semaine n’est pas considéré comme un chômeur.
De mauvaises langues disent que "si tu vois un banquier sauter par la fenêtre suis le. Il y a peut-être du profit à se faire".
Depuis 2008 tout a été entrepris pour sauver les banques et le sacro-saint euro. Au détriment des populations concernées, de tous les acquis sociaux et de l’emploi.
Maintenant que de nombreux européens ont touché le fond, l’emploi, essentiellement chez les jeunes, est une priorité !? Maintenant que l’UE sociale formate les chômeurs en leur donnant 3 euros par jour pour vivre, l’UE néolibérale peut préparer sa prosélyte mission et généreusement proposer à toutes ces personnes, qui recherchent et rechercheront du travail, un salaire décent payé quoi ? 20 euros par jour… !
Et ils diront merci, ils aimeront leurs tortionnaires.

La prochaine étape c’est quoi ? Les pauvres diables iront mettre leurs jambes sous le train pour avoir le droit de rouler en fauteuil roulant et faire comme les handicapés américains ? Soit de se proposer d’accompagner, contre modeste rémunération, les familles aisées dans les parcs d’attractions ; parcs dans lesquels ils entrent plus rapidement et accèdent plus facilement aux attractions par le simple fait d’accompagner un handicapé.

Comme je le disais plus haut, prendre le ‘’pauvre’’ en référence n’est pas une bonne idée. Sauf si vous prenez, si nous prenons, conscience de la chance que nous avons et que nous partageons un peu de nos ‘’richesses’’ avec lui.
Malheureusement l’idée qui prédomine dans l’esprit néolibéral c’est que si lui, le pauvre, réussit à vivre avec, par exemple, 5 francs par jour, nous en sommes capable aussi. Cela fera toujours ça de plus sur le chèque des actionnaires et le compte du président du conseil d’administration.

NEMo.

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