En Suisse, on importe même des sociétés qui maltraitent leurs employé-e-s sur d’autres continents. Du moment que cela génère une renommée internationale, on regarde ailleurs…
A part piquer des ressources naturelles au reste du monde pour les transformer en d’autres produits qui seront revendus des prix de dingues,
Alors
y-a-t-il une production qui peut se vanter d’être reconnue et exportable dans
l’Europe tout en étant à 200% made in Switzerland ?
(J’ai lu un
vieil article de l’an passé daté de août 2012. Ca peut paraître périmé, mais
grâce à la cryogénisation c’est encore d’actualité.) Ce même procédé a permis à
« Nelgor », « Sascha », « Red-Boy » ou encore « Rudolf », d’être connus, et
appréciés, en Pologne, en Autriche, en Roumanie, en Turquie, dans l’ensemble de
l’Europe de l’Est et en Amérique latine.Leur qualité ? Leur « potentiel à produire des filles robustes et fonctionnelles et remplissant parfaitement la double aptitude ».
Pour éviter
toutes querelles avec les Femen et de les voir débouler dans ma rue, il me
semble utile de préciser deux choses. La première étant de spécifier la « double aptitude », soit :
Lait et viande ; la seconde : on parle de sperme de taureau. Une
semence qui : s’arrache, selon le quotidien de l’époque.
Alors le
taureau de race brune produit un sperme de qualité supérieur. Voilà une info
qui va changer ma vie…On a même eu droit, dans l’article, à une photo d’un bon mâle massif au travail sur un truc qui pourrait ressembler à un engin de gym : le cheval d’arçon. En un plus gros, vu la taille du bestiau.
La séance se passait à Müllingen, dans le centre de récupération de Swissgenetics, qui serait propriétaire de 592 mâles.
Il paraît que les taureaux s’acquittent volontiers de leur tâche et que leur travail a lieu deux fois par semaine. Le guide du moment précise aussi que :
« S’il a été excité à la vue de congénère en action avant de monter le leurre, le taureau produit du meilleur sperme ».
Y a pas
grande différence avec nous autres finalement. Un grand pervers qui défonce sa
pépée intégralement siliconée et surgonflée devant la fenêtre, en matant je ne
sais qui, ou quoi, dans la chambre d’en-face et qui se fait tirer le portrait
en pleine action.
Les photos
finissent sur les pages Facebull avec les petits commentaires adéquats :« Yo la génisse ! Vois comment Nelgor va te défoncer… »
J’exagère un peu. D’autant plus qu’à Swissgenetics on aime ses bêtes : Les taureaux qui souffriraient de rhumatismes ont même droit à des séances de solarium.
Une fois à
leurs aises, c’est ActionnaireSuisse qui se charge de les chouchouter.
Prenons
bêtement les deux plus grosses SwissBank, UBS et Crédit Suisse. Elles ont mis
je ne sais combien de leurs employés au chômage, elles ont balancé grand nombre
de leurs collaborateurs au gouvernement US pour sauver leurs misérables fesses,
elles coûtent des millions à la SwissPopul et elles ont enchaîné les scandales
financiers.Il n’empêche que leurs actionnaires respectifs ont accepté, à une majorité soviétique (pour reprendre l’expression d’un journaliste), de re-donner des salaires mirobolants à leur président…
C’en est à se demander si Alzheimer ne serait pas une maladie psychosomatique qui servirait à justifier notre profonde couardise.
Après les
banquiers, il y a les assureurs maladie qui nous tondent sur la place publique.
Exemple parmi tant d’autres :
Malgré les
scandales des sites privés de calcul des primes d’assurance maladie (tri des
risques, commissions versées par les assurances pour être davantage mise en
valeur, piratage du site de « Ce n’est pas à l’Etat de créer un site très coûteux avec l’argent du contribuable », dixit Isabelle Moret, conseillère nationale PLR.
La droite refuse une opportunité de faire baisser les frais de courtage que les assureurs répercutent dans leurs primes en maintenant un marché de plusieurs millions entre les mains du privé.
A l’UDC (Guy Parmelin) on va même plus loin en parlant de « responsabilité individuelle » dans l’utilisation d’un site comme comparis.ch (sic). « Chacun peut donc déjà se faire un avis. Et si un calculateur ne donne pas satisfaction, les citoyens ne l’utiliseront plus.»
Aujourd’hui, au nom de la concurrence commerciale invoquée par les sites privés, le calculateur fédéral ne permet notamment pas d’obtenir en un seul clic une offre directe. L’internaute est redirigé vers le site de l’assurance souhaitée et doit à nouveau remplir un formulaire de demande d’offre, une tâche fastidieuse. Vive le lobby des assurances-maladie.
Autre cas.
Peut-être
pour paraître moins méchants vis-à-vis de l’électorat qu’ils ne le sont
vraiment, les sénateurs acceptent enfin de rembourser les primes.
Virage à
180 degrés donc. Faut pas exagérer non plus parce que, de toute façon, le fric encaissé en trop a déjà été dépensé.
Un indice qui va dans ce sens:
Les assureurs émettent un bémol : « Il faut trouver une solution politique, mais l’idée d’utiliser les réserves des assurances-maladie paraît problématique. Cela engendrerait un mouvement de compensation les années suivantes, prévient Anne Durrer, porte-parole de SantéSuisse. Nous préférons la solution du Conseil fédéral de passer par la taxe CO2. »
Le remboursement de l’argent encaissé en trop engendrerait une hausse des primes les années suivantes !?! Si c’est pas du foutage de gueule en direct live, moi je suis professeur de tango !
Donc, pour ne pas rendre l’argent aux contribuables les assureurs-maladie demande à la Confédération de ristourner pour eux. Maintenant comment fera un assuré, qui a été blousé par son assurance-maladie, pour être remboursé s'il est un écolo confirmé qui se déplace à vélo et bosse dans une petite entreprise établie dans son quartier? Ou alors j’ai rien compris.
(Il paraît que les entreprises qui utilisent beaucoup d'énergie ont la possibilité de se faire exempter de la taxe CO2, pour une durée limitée.)
Et si j’essayais de payer ma franchise ou la quote-part de 10% sur mes frais médicaux en rajoutant 20 centimes de plus par litre d’essence que je mets dans mon véhicule… ?
Autre
embrouille, mais carnée.
Vous
souvenez-vous du tollé général qu’a engendré la découverte de viande de cheval
dans les lasagnes ?Tout le monde est monté au créneau pour demandé la traçabilité des produits parce que blablabla…
Eh bien
Le consommateur suisse ne devrait pas savoir de si tôt ce que contiennent exactement ses lasagnes préfabriquées.
Pourtant, à l’époque des faits, certain gros distributeur, dont Nestlé, nous avait fait la leçon en prétendant pouvoir donner la provenance exacte de la viande et le prénom de chaque animal abattu.
Je vous ai dit que j’étais prof de Flamenco aussi… ?
Petit détail anodin :
En Suisse Romande, l’appellation ‘’viande de bœuf’’ ne renvoie pas à l’animal en question, mais englobe toutes les espèces de bovidés. La ‘’viande de bœuf’’ correspond donc à de la viande bovine (bœuf, vache, génisse…).
Comme finalement le consommateur est un con avertit qui paie pour deux, il n’est pas impossible qu’un bon morceau de viande de ‘’bœuf’’, qui peut être vendu jusqu’à 90 balles le kilo, ne soit qu’en fait la même pièce de viande prélevée sur une vache qui se vend, au poids mort, à 5,40 francs le kilo…
C’est et cela restera incontrôlable.
Mais comme ils le disent si bien à droite, toutes les relations entre êtres humains sont, en Suisse, basées sur la confiance et il ne serait pas dans l’intérêt d’un quelconque commerçant d’induire sa clientèle en erreur.
Me voilà rassuré, je fais partie des meilleurs… moutons.
NEMonito, Ooolé!
Moi j'ai mangé des cornettes à la viande ce midi. Acheté en plat tout préparé à la COOP. C'est bien marqué dessus que c'est fabriqué avec de la viande suisse. Et de la viande de boeuf.
RépondreSupprimerPeut-être que c'était de la queue de boeuf, ou alors de la langue. Mais le résultat, c'est que c'était dégueulasse. N'en déplaise à la COOP. Quant à la commission de la santé, et bien ce sont des empafés mais moi, plus rien ne m'étonne dans ce bas-monde.
De ce pas, je vais continuer à trimer cet après-midi. Comme un parfait petit mouton.
Et oui, j'ai de la laine frisée...qui pousse sous les bras. :-))