Bonne
nouvelle pour toutes celles et ceux que le règne de Federer avait laissé
patriotiquement indifférent : Stan Wawrinka a remporté l’Open
d’Australie, permettant au Suisse timide de faire enfin son ‘’coming out’’ et
de crier fièrement sur les réseaux sociaux d’être maintenant fier d’être Suisse.
Du coup on
nous vend le Stan comme la représentation de la persévérance, de la réussite
par le travail acharné, pas comme le ‘’Rodge’’ qui avait le talent ‘’inné’’ du
tennis. En gros Stan c’est le samouraï du tennis, le ‘’warrior’’ des courts,
avec 14 pages spéciales personnellement dédiées dans le quotidien orange
national au lendemain de sa victoire, ET le poster détachable,
attention !!! Et on rajoute trois pages de plus le mercredi suivant pour
célébrer le retour de notre héros
avec, en prime, la remise du trophée de « Personnalité Suisse de l’année 2013 ».
Bien sûr,
certains politicards, fidèles apôtres de l’excellence, ne pouvaient pas rater
l’événement. Le très à droite Mister Leuba voit en Wawrinka l’ambassadeur
romand de la jeunesse romande, comme son copain de PLR de Derder qui voulait
donner à Federer un titre helvétique d’ambassadeur.
Même mon
pompiste de restoroute m’avoue, avec un petit éclat de fierté dans le coin de l’œil,
le voir de temps en temps au volant de sa Mercedes GL 500. Help wanted…………………………………
Bon je
reconnais que question chauvinisme et culte voué à un mortel, le Suisse n’est
pas encore au stade du Portugais, qui idolâtre un joueur de foot dans un pays
en crise qui voit de plus en plus de mère de famille abandonner leur nouveau-né
à l’hôpital, ou recourir à l’IVG. Mais le Suisse est sur la bonne voie.
Dans tout
ça, y a un truc qui m’interpelle : Il est de moins en moins question de
remettre le talent du, ou des vainqueur-s en question. On zappe la blessure au
dos de Nadal ; on relève à peine que la victoire de Stan ait pu être
facilitée par la fatigue accumulée par Nadal lors du match qui l’opposait à
Federer (selon les journalistes sportifs amateurs de FB) ; ou encore ce
consultant sportif de je ne sais plus
quelle chaîne télé, qui faisait l’éloge des handballeurs français. Pour qui il
était hors de propos que l’on parle de la forme physique, des misères, des
contretemps, des absences de joueurs ou même un blessure de l’adversaire.
« Ils étaient sur le terrain, nous
étions les plus fort ». En gros : « Ils » sont venus, « ils »
nous ont vu, « « ils »
l’ont eu dans l’cul. Point barre.
Dans 15 ans
ce sera quoi ?!? Les vainqueurs urineront sur les perdants et dans 20 ans
ceux qui resteront ‘’debout’’ extermineront à coup de glaive les vaincus, à la
demande du public ?
Le lendemain, soit mardi, on nous a
bassiné avec le paiement électronique. Parce que c’est moderne, parce que
l’argent physique c’est médiéval et que pour le bien de l’économie il faut
arrêter de perdre son temps avec la ‘’friction’’ que représente le fait de
sortir son crapaud pour payer en pièces et billets vos emplettes.
Le truc est
pas nouveau, mais il nous en remette une couche régulièrement pour nous
encourager à utiliser nos smartphones ou autres cartes de paiements sans
contacts. Parce que ça fait gagner du temps à tous le monde, parce que c’est
moderne, parce que l’argent c’est médiéval et bientôt parce qu’avoir du
‘’cash’’ sur soi signifiera que cet argent provient d’une activité douteuse ou
pas forcément légale. Y sont
retors c't'équipe de picsous….
Alors
Google sera la banque du futur et FB ou Twitter seront nos conseillés en petite
consommation de masse. Il y a même un système qui peut se passer de votre carte
de crédit : Vous la présentez une fois au terminal, et après le système
vous localise, vous reconnaît quand vous êtes dans la bonne boutique, le bon
magasin, le bon tea-room ou tout bêtement dans le taxi. La prestation consommée
est directement prélevée sur votre compte, sans vous que n’ayez à faire quoi
que ce soit. C’est pas magnifique ?!?
Comme ceux
qui pensent, à ces moyens de prendre notre argent, savent très bien que nous
avons, pour une forte majorité des consommateurs, une mémoire de poisson rouge,
les surprises et grimaces seront nombreuses lors des décomptes mensuels.
Plus
fort : Comme le moindre de vos déplacements, le moindre de vos achats sera
compilé, analysé, décrypté et stocké, quand vous rentrerez dans un ‘’Starbuck’’
(exemple au hasard), l’informatique saura que vous avez poussé la porte de
l’établissement pour la 34ème fois du mois, alors que vous l’aurez certainement
oublié, et l’informatique vous fera une ristourne sur votre boisson.
Sans en
avoir conscience vous en êtes à presque 350 balles de café caramel longo
macchiatto avec pastèque de chocolat, mais comme les suivants sont moins chers,
pourquoi se priver ???
Les CFF
rêvent de gares sans guichets et la
Poste impose de plus en plus les paiements avec
l’appareillage électronique.
Il y a déjà
des bureaux de Poste, dans le canton de Genève, qui n’acceptent plus les
paiements en ‘’liquide’’. Pour des raisons de sécurité ! Alors la pauvre
grand-mère de 80 balais, qui n’a aucune idée du fonctionnement d’un ordinateur,
donc encore moins de l’internet, se retrouve coincée dans son bled pourri à ne
plus pouvoir faire ses paiements…
Tandis que
dans mon patelin, la Poste
de quartier ferme ses portes et transfère une partie de ses activités dans la
pharmacie du même quartier. Et là aussi, pas de paiements en cash. L’avis du
consommateur ? On s’en fout puisqu’il sera obligé d’avoir recourt aux prestations de la Poste, un jour ou l’autre.
Mercredi :
Journée
d’anniversaires. Donc Zappage de masse. Me fous de savoir que Dieudo sera
surveillé pendant ses spectacles nyonnais (des représentations en salle
comble !) ; me fous de savoir que les poulets sont exterminés en masse
pour enrayer une épidémie de grippe aviaire, que le salaire minimum américain
sera un chouillas plus élevé que le minimum allemand. Oubliés les soucis submersibles
des Français, la glaciation des Etats-Unis, les 50 milliards de Sotchi, les
orgies alimentaires des Sud-coréens (pour l’instant) et que sais-je encore que
j’ai déjà oublié… Mercredi c’est gonflage de ballons, décoration de l’apparte,
paillettes et p’tites serviettes « Happy
birthday » pour mon ti gaillard de 6 ans.
Un grand
moment de plaisir et d’intenses nettoyages après…
P’tite
suggestion entre potes parents : Si vous invitez Guillaume, attachez-lui
les jambes ou bourrez-le de Valium.
Nemo.
Dans ma
période ado, il y avait une personne qui me scotchait à chaque fois que je
traînais dans son magasin. C’était le disquaire.
Un ti
bonhomme, juste pas rouquin, d’une trentaine d’années, sympa, serviable,
patient, mais surtout incollable dans son domaine.
De Haydn à Samantha Fox, en passant par Iron
Maiden, Mezzoforte, ou Chaz Jankel,
il connaissait pratiquement tout ce qu’il y avait à savoir pour trouver le bon
disque, quasiment du premier coup. Le Google Man du vinyle. Tu lui donnais un
titre original anglo-saxon dans un anglais des Alpes bernoise, il te donnait la
bonne galette ; tu lui fredonnais timidement un refrain approximatif, il
te trouvait le bon morceau…
Mais comme
rien ne dure vraiment…
City Disc est arrivé dans le centre comm’ et Disco Panorama a fini par fermer la
porte.
Les
premiers vendeurs City Disc avaient
quelques connaissances liées aux produits qu’ils vendaient, mais ils n’avaient
plus grand-chose de mélomane. Et le peu de savoir qui subsistait derrière le
desk s’est vite évaporé, au rythme des engagements des nouvelles ‘’vendeuses’’.
Orange a racheté City
Disc, puis City Disc a disparu du
centre comm’ en même temps que le revendeur de musiques ou de films ouvrait son
site internet pour les commandes ‘’en ligne’’.
Il reste
encore la FNAC à Lausanne, plus gros, plus monstrueux, plus
commercial, plus impersonnel…
Comme la FNAC
vend aussi des livres manuscrits et imagés, je peux parler de la petite
librairie ‘’C’est écrit’’, encrée sur
la Place de la Gare, qui se bat depuis une
décennie contre les ogres de la distribution postale sous 48 heures.
Simple,
souriante et bourrée de charisme la proprio s’investit beaucoup pour maintenir
sa boutique à flot. Normal me direz-vous. Ses connaissances en matière de
bouquin sont également impressionnantes, sauf si vous cherchez une édition
‘’collector’’ des Schtroumpfs éditée
en Mongolie.
Quand chez Payot, le mini géant concurrent local,
une gentille vendeuse (ou gentil vendeur) vous indique dans quel rayonnage
trouver un ouvrage, la tite libraire vous le sort. Et si elle n’a pas le livre
sous la main, elle vous le commande. Le délai de livraison peut dépasser les 48
heures, mais ce n’est qu’un détail parce que si par hasard le livre ne
correspondrait pas à vos attentes, elle se charge des formalités ‘’retour’’, ou
l’intègre dans sa vitrine sans rechigner.
On pourrait
aussi penser que les prix sont plus chers dans la petite boutique. Et bien,
comparé à la FNAC
Lausanne, elle peut allègrement majorer ses prix de 10% au
moins. Main tenant c’est clair que si vous êtes l’heureux possesseur de la
carte fidélité FNAC, les prix deviennent sans concurrences, aucune.
Par contre,
et c’est là une différence plus qu’importante, au bout d’un certain nombre de
visites, c’est la proprio qui vous fera d’elle-même un ti rabais, genre 10 %
arrondi vers le bas.
Et là, si
vous n’êtes pas trop coincé du citron, vous comprenez la générosité du geste, vous comprenez que c’est une partie de son beurre, qu’elle ne mettra pas
dans ses épinards, qu’elle vient de vous offrir.
A la FNAC,
les offres de prix, rabais et autres remises ne lèsent en rien le Big Boss du
groupe, ce seront plutôt des ouvriers, suant dans la chaîne de distribution,
qui devront se mettre au régime.
Et il n’y a
pas que le FNAC qui menace les petits
travailleurs indépendants du livre, ou de la musique, locaux. Il y a Amazon, par exemple. Là ce n’est plus
David contre Goliath mais un truc genre la puce contre un Titan en armure.
Un Titan
qui a fait 62 milliards de dollars de chiffre d’affaire depuis son entrée en
bourse en 1997 ; un employeur qui fait passer au portique de sécurité et à
la fouille corporelle tout son personnel sortant de ses dépôts, parce qu’il
voit en chacun de ses ouvriers un voleur potentiel, et bien sûr les ‘’vigiles’’
sont placées entre la timbreuse et
la sortie (ou le réfectoire ! ce qui fait perdre un temps considérable de
‘’pause’’ aux ouvriers) ; une société qui sous-paye ouvertement sa main
d’œuvre et la conditionne scandaleusement pour augmenter le ‘’rendement’’.
Au Japon, Amazon a recruté des chèvres pour
brouter le gazon aux abords d’un entrepôt. Des chèvres qui portent à leur cou
un badge avec photo, nom et code barre, comme n’importe quel ouvrier humain.
On pourrait
essayer de défendre Amazon en se
disant qu’il fournit du boulot dans une Europe en crise ; que les
habitants de Bad Hersfeld (Land de Hesse) ont de la chance qu’Amazon ait choisi
l’Allemagne comme tête de pont européenne (huit usines logistiques implantées,
plus une neuvième en construction). On pourrait...
Lors de la
période des Fêtes, des équipes de nuits sont constituées et des intérimaires
engagés. Dans les dépôts de Bad Hersfeld, le nombre d’employés est presque
triplé ! Mais ce ne sont pas des ouvriers allemands qui sont engagés. « Chômeurs espagnols, grecs, polonais,
ukrainiens, portugais convergent en autocar des quatre coins de l’Europe, enrôlés
par des agences d’intérim. »
Si Amazon n’a pas encore remplacé sa main
d’œuvre ‘’low cost’’ par des robots, c’est que les robots coûtent encore plus
cher que les ‘’Hands’’ trieuses, empaqueteuses.
Pour
pallier à ce problème, Amazon aurait
déboursé 775 millions de dollars en 2012 pour racheter la société de robotique Kiva Systems.
Alors posons-nous la question de savoir QUI voulons-nous enrichir lors de nos
achats ? Une humble travailleuse qui ouvre sa boutique tous les matins, et
la referme tous les soirs, ou un arrogant personnage qui s’est retrouvé
catapulté au 19e rang des milliardaires de la planète (Jeffrey
Preston BEZOS, en l’occurrence) ?
Qui
voulons-nous soutenir ? Le patron indépendant qui réinvestit la presque
totalité de ses bénefs dans le recrutement d’un-e employé-e pour faire tourner
sa boutique et lui permettre de prendre un peu de repos ou de grands
distributeurs, qui font miroiter le spectre du chômage à leurs employé-e-s,
pour les transformer en esclaves ?
Les grandes
multinationales sont organisées « selon
une idéologie bien définie », pour reprendre le journaliste allemand Günter
Wallraf, qui clôt l’article de Jean-Baptiste Malet « Amazon, l’envers de l’écran », dans lequel j’ai pioché les
passages concernant l’expéditeur international de marchandises, ainsi :
« Son système ne nous pose pas la simple
question, neutre, de savoir si nous voulons ou non consommer sur son site
internet ; il nous pose des questions politiques : celles de notre
choix de société.»
Nemo.
Le 9
février prochain on va voter sur des sujets hautement émotionnels comme l’IVG
et l’immigration ; des sujets qui vont occuper l’esprit de toutes les
citoyennes et tous les citoyens ; des sujets qui vont générer de vifs
débats, remplir les pages de nos médias nationalement locaux et détourner notre
attention du troisième objet présenté. A savoir le financement et la
modernisation à long terme du rail.
Dans les
pages du 24 Heures du 24 août 2012 Philippe
Gauderon, directeur de la division infrastructure des CFF, annonçait, après une
longue série d’incidents et d’accidents, que la dégradation des voies s’était
arrêtée, mais qu’il restait encore pour 1,8 milliard de francs de travaux. « Ce que nous avons cumulé comme retard
dans l’entretien pendant dix ans, il faudra vingt ans pour le rattraper ».
Alors
posons-nous la question : D’où vient ce retard cumulé ? Parce que les
sous, eux, ils étaient là. Ils étaient là pour le Big Boss qui se déplace
uniquement « en cas de crise »,
pour les actionnaires et les petits cadeaux ; peut-être aussi parce que
pendant dix ans l’organisme financier des CFF s’en est royalement foutu du
confort des voyageurs. Les CFF ont gaspillé leur fric pendant que les
automobilistes remplissaient leur caisse sans fond et aujourd’hui, c’est 6
milliards que la
Confédération vient quémander pour les CFF. 6 milliards qui
deviendront peut-être 10 dans trois ans.
Pour que le
9 février prochain soit le second Noël de Monsieur Andreas Meyer, le boss des
CFF, les ‘’Prince Jean’’ de la Confédération nous
promettent une petite augmentation de la
TVA, une petite surtaxe sur les huiles minérales et une
petite augmentation du prix du billet. Ya quand même un truc qui va baisser dans
toutes ces augmentations : Notre déduction fiscale liée à nos déplacements
professionnels.
Tous ça
pour avoir des trains de 400
mètres dans des gares adaptées, des ponts surélevés pour
laisser passer les wagons à deux étages et une augmentation (encore) de la
cadence des trains.
Dans notre
petite gare veveysanne on a déjà un train
toutes les 6-7 minutes en moyenne.
On nous
embrouille l’esprit avec des infos, des études comportementales et des
statistiques à la noix.
Les Suisses
aiment le sexe, les Suissesses préfèrent le chocolat… La sensation est plus
profonde, c’est ça ?Les Suisses
parlent de leur problème au lit… Monsieur disserte sur son trouble érectile
tandis que Madame s’empiffre de pralines. Du coup le saucisson vaudois est en
péril parce que l’entretien du cochon coûte trop cher. Fallait accepter
l’initiative 1 :12.
Ca, c’était pour l’orangeade matinale.
Mais le
Suisse nage littéralement dans le bonheur. Même après avoir fait cadeau de 2,5
milliards de francs, sur un mensonge d’Etat, aux industriels nationaux.
Chez nos
voisins Gaulois ce n’est guère mieux : Le ‘’socialiste’’ de campagne baise
à gauche pour l’élection et va se faire démouler le flanby à droite. Vive la
social-pornocratie.
La France
focalise sur Dieudonné, le harem élyséen, le titre de ‘’première dame’’ ou encore l’IVG en oubliant que les ¾ des
travailleurs français n’ont pas de contrats de travail fixes. Le peuple
Français galère et fait cadeau, contre sa volonté, de plus de 30 milliards
d’euros aux patrons en échange de la promesse que ceux-ci créeront de l’emploi…
plus tard.
Plus tard…
c’est aussi la réponse faite concernant la baisse promise d’un certain impôt.
« Les promesses rendent les fous joyeux »,
disait une vieille dame et n’« engagent
que ceux qui les reçoivent », complèterait Chirac.
Dans le
royaume de sa gracieuse majesté, les sujets britanniques ont vu une
augmentation d’impôts s’accompagner d’une baisse de la taxe sur la bière. Buvez
pour oublier votre situation de m…..
Les médias
distraient notre attention en nous parlant de comportements moralement inadmissibles,
en stigmatisant un bout de bras, en nous faisant croire que Bagdad est à 10 kilomètres de
notre domicile. Pendant ce temps, une vieille dame se fait agresser par un
voleur. Un voleur qui repartira avec le sac à commissions de sa victime ! Pendant ce
temps, les vigiles d’hypermarchés coincent des voleuses qui ont dérobé de quoi
faire manger leur famille ; pendant ce temps des ‘’Casino’’ se font
soulager de leurs denrées alimentaires.
Pourquoi? Peut-être parce que pour une part grandissante de la population française, une fois les factures payées, il ne reste plus grand chose pour le budget "frigo". Et
pendant ce temps, l’autre bandeur bouffi néo social-démocrate cocufie sa régulière et offre plus de 30
milliards d'euros aux patrons…
Nemo.
Au début du
XXème siècle quand l’ennemi public se faisait coincer par les forces de
l’ordre, qui n’hésitaient pas à détruire une maison pour mettre fin à la
confrontation, la foule s’amassait pour venir vivre les dernières heures du
criminel, allant même jusqu’à mettre des coups de pieds au cadavre, le dépecer
ou à le brûler sur place.
De ce
comportement extrême, qui n’a pas totalement disparu de la surface de notre
globe, nous passons à l’opposé en donnant aux ‘’agresseurs’’ autant de
droits qu’à leurs ‘’victimes’’. Parfois plus…
Les
gérantes de magasins le savent très bien : Interdiction de tenter de
retenir un voleur qui décide de ne pas l’écouter et de s’enfuir. Bikoze 1° :
Si l’individu est blessé dans la manœuvre, il peut poser plainte contre la
gérante ; 2° : Si la gérante est blessée dans l’aventure, son boss
sera fortement contrarié pour des raisons qui n’ont rien à voir avec
l’humanisme. Et pas question non plus de tirer sur ton cambrioleur qui prend la
poudre d’escampette.
D’ailleurs
le commandant de police le rappelle, dans ses communiqués de presse :
« N’intervenez pas ! Appelez
nous et laissez faire la police ». Parce que nos cerbères locaux de
l’ordre ont horreur que l’on fasse le boulot à leur place.
Donc si
vous croisez un inconnu qui sort de chez vous, vous lui tenez la porte et lui
commandez un taxi s’il n’est pas véhiculé ; si vous voyez une vieille dame
se faire agresser, vous annoncez à voix haute que vous avez prévenu la Police et vous attendez que
l’agresseur soit parti pour vous occuper de la vieille dame en l’installant
confortablement par terre, en lui proposant quelques ‘’Tempo’’ pour éponger le
sang qui coule de son arcade et, pourquoi pas, une petite tasse de thé.
Si vous
appelez la Police
pour signaler un délit sortez vos papiers d’identité, vous serez le premier
contrôlé ; si vous rentrez dans un apparte, qui vient d’être visité par
des cambrioleurs, après l’avoir ouvert avec votre clé et des sacs pleins de
commissions (sic), vous devrez prouver que c’est bien votre frigo que vous
allez remplir.
Si pour un
quelconque motif, la passivité des forces de l’ordre vous exaspère, ne dite
JAMAIS aux keufs que vos impôts font une partie de leurs salaires et ne
renchérissez JAMAIS en soulignant que cette participation, aussi modeste
soit-elle, fait de vous leur patron. Ou préparez-vous à de sérieuses, mais
légales, représailles.
Mais cette
‘’passivité’’ à laquelle on nous contraint ne s’arrête pas là.
On vit dans
un pays défini comme ‘’libre’’. Nous nous déplaçons où nous voulons et comme
nous le voulons en fonction de nos moyens ; nous pouvons faire quasiment
tout ce que bon nous semble, mais il y a des limites à ne pas dépasser, même si
on n’assassine pas les blogueurs. Les lois et les règles peuvent être
contournées, mais pas question de les enfreindre. Ou si tu les enfreints, fais
gaffe de ne pas les violer.
Nous
pouvons jacasser sur tout et commenter tous les sujets. Sauf que là aussi il y
a des règles. Déjà il faut prouver que ce que nous disons est vrai, et sans
doctorats ou diplômes HES en la matière les références deviennent vite
‘’contestables’’.
Alors tu
peux amuser la galerie un moment, mais quand ça devient trop ‘’sérieux’’ on te
rappelle que « Tu ferais mieux de
jouer au foot », où on te balance des réplique du genre : « Pas d’utérus, pas d’avis sur l’IVG ».
Si malgré
tout cela tu veux être autre chose qu’un stupide Man-droïde, tu peux toujours
faire du bénévolat, faire des dons à Terre
des Hommes et payer tes sacs poubelles.
En gros, si
tu veux être un bon citoyen dans ton pays, tu dois contribuer au PIB national, suivre
les liberticides séminaires d’entreprises, sucer ton boss, t’agenouiller devant
les oligarques, fermer ton clapet en suivant les « recommandations de votes » du Conseil fédéral, faire un don à
l’assoce « Stop à la violence contre
les policiers », encore fermer ton clapet et allumer tes phares pour qu’on te
trouve plus facilement pour t’entuber.
Mais bon,
ça pourrait être pire. On pourrait vivre en Birmanie ou pire: avoir Hollande comme président.
Nemo.
En début février prochain ça repart pour un tour de votation contre les étrangers, parce qu’à cause d’eux il
y a trop de monde sur les routes, pas assez de logements vides, trop de
chômage, trop de violences, trop de cas sociaux, trop d’insécurité. Il y a trop
de tout... bref.
Alors pour
éviter que les jeunes enfants Suisses, qui grandissent entre nos belles
montagnes recouvertes d’un doux manteau blanc, ne se retrouvent à la rue sous
le joug de ces maudits étrangers une fois l’âge adulte atteint, il faut
rationner, contingenter, limiter l’accès de nos vertes contrées à de parfaits
inconnus barbus et barbares, ignares et incultes.
Mais où
va-t-on ?!?
Donc une
fois de plus nous allons voter, en Suisse, contre une immigration, dite
massive. Comme si de contingenter l’afflux des Bulgares allait libérer les
routes ; comme si de gérer les Roms allait nous pondre des appartements
vides (à des loyers abordables) ; comme si de refouler les Polonais
pouvait libérer des places assises dans les trains ; parce que comme
d’habitude quand les choses vont mal on s’en prend automatiquement aux
étrangers.
Mais pas
n’importe quel ‘’étranger’’…
Malgré sa
philosophie discriminatoire, il y a des ‘’étranger’’ que l’UDC (l'extrême droite nationale)aime à choyer.
Ils sont riches, parfois beaux, intelligents et amènent de la valeur ajoutée
dans leur fonction professionnelle. Ils habitent généralement dans un apparte
trop grand pour eux et leur famille ou une villa ; ils roulent dans des
berlines de luxe ou dans un coupé sport qui en jette et leurs bourgeoises font
les emplettes dans les boutiques chics au volant d’un SUV allemand ou suédois.
Leurs ‘’patrons’’ sont une des multinationales qui rackettent les matières
premières à travers le monde ou des organismes financiers qui exproprient les
pauvres diables à tout de bras. Leurs enfants vont dans des écoles privées qui
appliquent les horaires scolaires anglo-saxon, donnent leurs cours dans la
langue de Shakespeare et qui affichent, sur les grands panneaux pub électroniquement lumineux
de la ville, les performances scolaires de ces petits prince de demain.
Ceux-là,
sont de bons étrangers aux yeux de l’UDC. Mais comme l’UDC n’aime pas les
étrangers, on les renomme : Les Expatriés.
Et c’est en
grande partie à cause d’eux que nos loyers prennent l’ascenseur, dans certaines
régions helvétiques, que les routes sont surchargées (en partie) ou encore que
les biens de consommations courants deviennent inabordables dans quelques
grandes villes.
L’expatrié
est le bienvenu, tandis que le migrant est prié de rester chez lui ou alors, avoir
quelques connaissances et aptitudes qui pourraient être utiles à l’économie
Helvétique.
Il y a plus
de deux millénaires, un homme a voulu abolir l’esclavagisme pour l’argent :
Au vu de la démocratisation de l’endettement, il s’est planté ; il y a
deux siècles d’autres rois ont trouvé judicieux de mettre l’homme en
concurrence avec son prochain pour de l’argent, pardon, du travail : Il
semblerait qu’ils aient cartonné.
Nous sommes
libres, Youpiiie. Mais sans thunes nous ne pouvons aller nulle part rapidement,
nous ne pouvons avoir un toit au-dessus de nos têtes pour dormir, nous ne
pouvons nous alimenter correctement et encore moins nous vêtir. Donc si tu veux
avoir un minimum de ces choses généreusement offertes par la Nature, tu dois les mériter
en travaillant. Et comme nous sommes plusieurs, mais beaucoup de plusieurs à
vouloir le même taf, le patron peut se permettre le luxe de choisir et de poser
ses conditions.
Alors que,
avant-hier, tu ne devais faire que l’étalage de ton passé professionnel pour
justifier tes compétences censées te rendre meilleur que l’autre couillon qui
attends l’heure de son rendez-vous dans une pièce proche de la sortie ;
alors que hier tu devais parler de tes ‘’hobbies’’, de ton compte FB,
donner les mots de passes correspondants, et faire le grand déballage de ta vie
privée, aujourd’hui tu mets tout ça sur un CV, avec photo, et tu croises
les doigts en espérant une réponse favorable.
On juge tes
compétences, ta ''belle gueule'' et tes atouts physiques (suivant le sexe du "demandeur") comme autrefois on tâtait du nègre pour savoir s’il ferait un bon
bestiau dans les champs.
Ca vous
choque !? Le principe n’a pas changé, c’est la manière de faire qui s’est
modernisée. Un pile de dossiers de candidature ça demande moins de place pour
‘’étudier’’ les sujets dans un bureau.
Quand
l’UDC dit qu’il faut limiter l’afflux
d’étranger selon les besoins de l’économie suisse, on réouvre bien les marchés
aux esclaves.
La Suisse a besoin de 14'987 femmes de
ménages colombiennes, 3'543 camerounaises et 1'452 chiliennes, 245 toubibs
généralistes, 23'087 plombiers et autant de maçons… Ah… et vous me mettrez la
fausse blonde à l’opulente poitrine en rab, pour remplacer la Bulgare morte aux Pâquis la semaine dernière, en plus de
la cargaison de travestis brésiliens.
Bien sûr qu’il
n’y aura pas de zones franches du côté de Genève, Bâle ou dans le Tessin, des
lieux de honte dans lesquelles seront parqués les candidats à l’assimilation
Swiss Made. Il n’y aura pas non plus de pareils endroits aux portes de
l’Europe, parce que les recruteurs, les chasseurs de têtes, voyagent, se déplacent
et engagent au cœur des pays qui fournissent la main d’œuvre gratuite pas
chère, payée au cours de livre de pain local.
Donc quand
l’UDC nous proposera des conseils d’administrations 100% Suisse dans les
multinationales nationales ou les piliers bancaires et virera à coups de lattes
dans le cul ces expatriés, peut-être envisagerais-je de jeter un œil sur leurs
initiatives. Un œil distrait.
Autre
chose… Sans la rencontre avec des étrangers, sans la découverte de manière de
penser différente, pas d’évolution, pas d’enrichissement, pas de développement
personnel, pas de routes ni de maisons ou encore de plomberie. Sans l’autre
venu nous interpeller sur ce qu’il y a ‘’là-bas’’, les Suisses seraient
peut-être encore cloisonnés dans leurs montagnes, pérennisant des familles
consanguines carencées en iode.
Ca peut
paraître rude de voc, mais sam vénère quand on ‘’illumine’’ les mauvaises ‘’cibles’’.
Nemo.
Depuis
qu’il a eu, avec sa classe, la ‘’leçon’’ plein air de sensibilisation routière,
mon ti Nono ne veut plus traverser la route ailleurs que sur un passage pour
piétons.
L’autre
jour en début de soirée, c’est tout juste s’il ne m’a pas arraché le bras quand j’ai voulu faire
‘’au plus court’’ pour me rendre à la pharmacie, de l’autre côté de la strasse.
Je me dis
que si tous les adultes avaient gardé le même amour pour les larges bandes
jaunes, nous ne serions peut-être pas obligés d’allumer nos phares en plein
jour et par grand beau temps.
Maintenant
c’est mignon de voir un p’tit loupiot sautiller d’une bande jaune à
l’autre ; un adulte qui ferait de même se ferait regarder de travers,
traiter de ‘’Monk’’ ou, au pire,
directement interner.
C’est peut-être
pour éviter de sautiller par-dessus les bandes jaunes que l’adulte traverse
entre les passages pour piétons.
Sur la
route y a un autre truc devenu étrange qui concerne les automobilistes cette
fois : Indiquer sa sortie d’un giratoire.
Le père
Cottier, l’un des meilleurs moniteurs de conduite que l’on ait eu sur la Riviera vaudoise, disait
qu’il fallait indiquer tout changement de direction de manière intelligible. Ce
qui, ma fi, est encore l’une des meilleures choses pour fluidifier un trafic
routier...
Avec la
giratomania est venue cette fameuse obligation d’indiquer notre sortie. Les
keufs s’en sont donnés à cœur joie en se cachant derrière des buissons, des
bâtiments ou dans des cabines téléphoniques pour attendre et sanctionner les
bandits hors-la-loi du clignotant.
A force
d’amendes, l’humain est devenu une sorte d’automate dès qu’il s’installe
derrière un volant, un bipède vaguement intelligent qui indique à trois heures
du mat’, perdu au milieu de nulle part, son intention de sortir d’un giratoire…
A moins que ce soit pour attirer l’attention des hérissons, qu’est
devenu l’intelligible dans tout cela ?
Dès que
quelque chose touche à notre porte-monnaie, nous sommes capables d’intelligence
et de réflexion. Autrement, nous sommes une bande de crétins finis.
Majoritairement.
Nous
réfléchissons au triage de nos déchets parce que nous payons une taxe au sac.
Mais est-ce vraiment le cas ?
Prenez les
parcomètres qui ont fleuris dans pratiquement toute la ville de Vevey. Ils font
leur effet les premiers six mois en chassant les voitures des zones concernées.
Ne s’y parquant que celles et ceux qui n’ont pas d’autres moyens de déplacement
à leur disposition. Mais petit à petit, les voitures font leur retour.
La taxe au
sac. Ça râle, ça trie, ça râle et ça triera de moins en moins dès que les
rouleaux de sacs seront intégrés dans les budgets.
Je pense
qu’en fait nos élus communaux se foutent bien de ce que nous mettons dans nos
sacs blancs. Du moment que nous les payons.
Mettez dans
un vieux sac poubelle noir rien d’autre que ce que ‘’Castor malin’’ réserve à l’incinération, les employés de la voirie,
pardon du Swiss Recycling Service (ça
fait plus ‘’classe’’) ouvriront le sac illicite pour savoir à qui il appartient
et infliger, si possible, l’amende conséquente. Même si le triage est respecté
à la lettre.
Si j’achète
en vitesse des sacs poubelles à Aigle, Villeneuve ou Blonay (communes vaudoises qui utilisent des sacs de couleurs différentes), le SRS de Vevey Riviera
collectera-t-il ces sacs sans rechigner ou les jugera-t-il ‘’non-conformes’’ ?
La ‘’conformité’’ étant de payer un
supplément à la commune pour l’enlèvement de nos déchets incinérables. Facture
dont nous nous acquittions déjà via nos impôts.
Autre
souci, dévoilé par un employé qui collecte justement des sacs poubelles.
Les centres
de tris sont devenus de plus en gros, les fours idem, parce que réfléchis,
planifiés et construits quand la surenchère de déchets à détruire était
programmée.
La tendance
actuelle est aux économies d’énergie et à l’optimisation des rendements.
Le volume
et le poids des ‘’incinérables’’ sont à la baisse. Si les volumes régionaux de
déchets à griller baissent, il y a trois moyens de compenser la
‘’perte’’ : Eteindre les fours de temps en temps, sauf qu’un
‘’incinérateur’’ ne se met en route aussi rapidement qu’un four domestique et
prend tout autant de temps pour se refroidir (on peut donc envisager qu’il
fonctionne 24/24, à des cadences différentes certes, mais non-stop) ; ou
encore : Importer des déchets d’autres coins de la Suisse ou de
l’étranger ; ou alors : mélanger aux ‘’incinérables’’ d’autres
déchets plus "inflammables", pour remplir les fours et les ‘’aider’’ à
fonctionner…
Cela me
rappelle le triage des verres vides : Trois containers différents, un pour
les verres blancs, un autre pour les verres bruns et le derniers pour les
verts. Un unique camion qui ramasse tout, d’un coup…
L’écologie,
en vision gouvernementale, ne serait-elle devenue qu’un gigantesque piège à cons
destiné à nous piquer encore plus de fric ?
La réponse
est claire, logique, limpide…
Si nous
consommons moins de tout, que nous faisons attention à la provenance de nos
marchandises, que nous marchons un peu plus et que nous nous contentions de
contempler la Nature
lors de nos temps libres, les revenus liés aux diverses taxes et surtaxes
seraient à la baisse. Sans oublier l’économie mondiale qui ne veut pas d’une
clientèle qui fait dans l’économie.
Notre
gouvernement nous demande de faire des économies. Supposons qu’en les faisant
un gros industriel ou un gros distributeur voit ses bénéfices ou les dividendes
de ses actionnaires fléchir. Il pleure misère, demande une exonération fiscale
ou la création d’un nouveau subside qui sera finalement compensé ou financé par
les consommateurs.
On nous a
demandé de faire attention aux rejets atmosphériques de CO2. Les techniques de
chauffage des bâtiments ont été modernisées ou confiées aux énergies
renouvelables. Nous faisons de sorte que notre dépendance au mazout soit tirée vers le bas. Récompense pour
les efforts réfléchis et fournis ? Augmentation de la surtaxe sur les
huiles minérales.
Merci,
Mesdames et Messieurs les ministres.
Et ce n’est
pas un ‘’Merci’’ témoignant de ma gratitude. Peut-être une boîte de chocolat
pourris, mais pas plus…
Nemo.
Après avoir
été Hyppies, New Wave, Golden Retriever, Metrosexuel, Fashion, Grunge, Metal Hard-core et je ne sais quel autre
genre influencé post-new-millénaire, 2014 sera, selon les prédictions de ceux
qui font les tendances : Archaïque.
Ni ‘’Pattes d’Ef’’, ni bustier ‘’taille de guêpe’’, on passe carrément au
pagne en peau d’ours de Tunguska tandis que la ceinture ‘’antiviol’’ se
démocratisera de ‘’chasteté’’.
Les visons,
les zibelines, les bébés phoques et autres renards des neiges seront encore
plus menacés ; nous mettrons plus de bois de frêne rouge, importé directement
du Canada, dans nos logements ; nous porterons des vêtements couleur
champignon sauvage, des toges teintées en brun, en beige ou à base de bouze de
Yak ou encore de gris style ‘’Silex in
the city’’.
Les carni-carnassier
revendiqueront, haut et fort, leur droit à bouffer du steack directement
prélevé, en direct-live, sur le bestiau (question de traçabilité), quant aux
‘’cueilleurs’’ ils iront brouter les champs de pâquerettes dans l’arrière pays
ou de narcisses à flan de colline.
On traînera
les ‘’femelles’’ par leur tignasses soyeuses et
elles nous foutrons des coups de massues quand notre haleine sera chargée
d’hydromel.
Tout ça
parce que l’’’entertainment’’ nous le
présente comme révolutionnaire, audacieux, anticonformiste. Par entertainment, comprenons divertissement
et dans le divertissement ceux qui nous influencent le plus sont du côté
d’Hollywood.
Il n’y a
pas très longtemps encore, j’expliquais au ti Nono que trop de télévision ou de
console de jeux pouvait brider sa créativité, alors quand j’entends sur les
ondes radios que : « L’entertainment
est en avance sur le ‘’Lifestyle’’ », je me dis qu’il n’y plus
d’espoir pour nos esprits. Avant, la télé, le cinéma, pouvait créer des
fictions à partir de faits réels. Mais si la fiction commence à influer sur
notre réalité quotidienne, c’est que la
lobotomie est complète, achevée.
L’autre
aspect de la chose c’est, comme je l’avais déjà écrit, l’utilisation des médias
de divertissement pour nous présenter, pour nous préparer aux changements à
venir. Nous avons tous (ou presque) ‘’vu’’ des surhommes sauver le monde ;
nous avons tous (ou presque) été impressionné par des ‘’effets spéciaux’’
présentant la robotique, la domotique et les exosquelettes de demain.
Les effets
du réchauffement climatique ont été concentré et accéléré pour nous tenir en
haleine plus de deux heures, tandis les productions TV du nord de l’Europe
s’éclatent en nous menaçant d’extinctions avec l’aide de volcans et de poches
de méthane enfouies dans les entrailles de notre Terre. Et voilà
que ces mêmes supports de communication nous préparent à l’archaïsme…
Manger,
cultiver et vivre local : Le rêve de tout bon altermondialiste qui se
respecte, mais qui pourrait virer au cauchemar si les cours de développement
perso liés à des stages d’autodéfenses (pour nous apprendre à faire face et à
tenir bon contre toutes les ‘’complications’’) préconisés par les annonceurs de
tendances n’étaient pas là pour nous préparer à un futur merdier apocalyptique.
Notre paysannerie
décline proportionnellement à l’éclosion des quartiers résidentiels, sa
production couvre à peine les 70% des besoins de la population helvétique et
l’UDC trouverait les agriculteurs superflus dans un pays qui ne connaît pas de
problèmes d’alimentaires. Pas encore.
Le climat
change. Les inondations sont de plus en plus fréquentes en Europe de chez nous,
submergeant souvent des terres arables ; et quand ce n’est pas la flotte
qui rend certaines terres stériles pour une décennie, ce sont les incendies qui
font partir d’autres récoltes en fumée.
Le niveau
des océans va monter, rendant problématique l’accostage de ces géants des mers
qui transportent pétrole et matières premières ; les tempêtes
immobilisent, par les coupures d’électricité, des régions entières et coupent
les voies de communications terrestres. Immobilisant ainsi le trafic routier et
les camions censés nous ravitailler. Des tempêtes de neiges obligent, quand ce
n’est pas un volcan, de gros aéroports à la fermeture (temporaire, certes) en
clouant au sol passagers et fret. Du fret qui souvent pourris dans les caisses.
Alors je
souhaite que cette tendance ‘’Archaïque’’ ne soit qu’une invention de créateurs
de ‘’modes’’ exaltés du lobe pariétal et que l’avenir des petits enfants de mon
fils ne se lise pas dans les chroniques du trône de fer.
On peut toujours rêver, n'est-il pas?
Nemo.
Comme le
monde entier, j’ai appris l’accident de ski de Monsieur Schumacher. Ca m’a fait
de la peine pour sa famille et depuis, il ne se passe pas deux jours sans que
l’on reparle de son état de santé, que l’on parle de sa blessure, de son
casque, de son éventuel excès de vitesse, de la caméra qu’il portait sur son
casque ou des possibles suites judiciaire de l’accident si la famille
Schumacher décidait de porter plainte pour, satisfaire ses assureurs.
J’ai aussi
vu que le microcosme du tennis helvétique, qui ne sait plus trop quel tennisman
suisse il faut aduler, retenait son souffle pour l’énième retour de Federer.
Maintenant qu'il
a un nouveau coach et une nouvelle raquette, tout est au poil pour aborder la
saison 2014 avec un esprit positif.
Un Federer que le petit furet du Palais
fédéral voulait nommer ambassadeur Suisse de je ne sais plus quoi, un truc lié
à l’excellence me semble…
Fort
heureusement, Rodgeur n’a pas été décoré de l’Ordre du Mérite des Chevaliers de
Sprunz.
Mais ce que
n’a pas fait la Suisse,
les portugais le font. Le 7 janvier ’14, ronaldo recevra de la main de son
président lusitanien, Cavaco Silva, une médaille pour sa contribution au
rayonnement du Portugal.
Sorte de concrétisation d'une adoration populaire proche de l’adoubement, pour un
mec qui tape dans un ballon, pour un egomaniac qui a son propre réseau social
et son propre musée, ça fait peur pour l’équilibre mental de ses gens.
Une
médaille pour un couard qui envoie ses laquais se débarrasser de toutes
adversités, qui paie une mère pour qu’elle abandonne son enfant !?
Une
mère qui décédera dans un accident de voiture après avoir manifesté des remords
et la volonté de récupérer son enfant. Elles sont belles les valeurs
portugaises…
C’est quoi
la prochaine étape ? Ronaldo président !? CR7 aux
Nations-Unies ?
Et pourquoi
pas un Pape qui fait une prière publique en juillet prochain pour Messi, tant
qu’on y est ?
De la
jalousie ? Surtout pas ! Mais c’est vrai que ça m’hérisse le poil
quand je vois, lis ou entend toute cette publicité faite autour d’un vulgaire
être humain. Sauf si l’être humain en question a vraiment contribué à changer
quelque chose dans ce monde de vermines nécrophages.
Comme Nelson Mandela par
exemple.
Au matin du
dernier samedi de 2013 la
Police veveysanne a découvert, après avoir forcer une porte des chiottes publique sur le quai
« 1 » de la gare CFF, le corps sans vie d’un SDF.
J’ai appris
la chose par le « 24 Heures » trois jours plus tard, et encore 4
jours supplémentaires pour savoir de qui il s’agissait.
Personne ne semblait connaître la malheureuse victime, décédée de mort naturelle, pourtant le
SDF n’était pas un étranger dans la ville, il a passé tout l’été à dormir aux
alentours de la Place
du Marché et à venir faire sa toilette sur le quai numéro un. Quand la Police ne lui demandait pas
de dégager ou de se rendre au centre d’accueil. Ben oui, un clodo dans les rues
de Nestlé-City, la ville du numéro un mondial de l’alimentation, ça le fait
pas.
Mais
revenons à ce personnage que l’on sentait passer grâce à son parfum de sanglier
sauvage mais que personne ne voulait voir, un personnage sans intérêt
médiatique parce que l’article relatant la macabre découverte investira plus
d’encre pour les propos du syndic local répertoriant les prestations à
dispositions des sans-abris dans les villes de Vevey et… d’Yverdon.
Il n'y a pas eu de caméra le week-end passé sur la Place de la Gare de Vevey, ni de personnes venues se recueillir et encore moins de fleurs déposées à l'entrée de la Gare. De toutes façon, les CFF ne le permettraient pas.
Les rois de l'illusion sont encensés, portés aux nues, idolâtrés, canonisés et pour le SDF, mort sur le trône, que pouick, nada.
Un SDF ça ne manquera à personne, sauf Rachid.
Rachid c’est un de ces musulmans
qui lisent le Coran et qui vont prier à la Mosquée ;
Rachid, c’est un de ces
ressortissants islamique barbu qui foutent des bombes partout et maltraitent
les femmes ;
Rachid, c’est de ces marocains qui se fait regarder de
travers par la Police
à chaque fois qu’il sort de chez lui.
Mais Rachid
allait s’asseoir à côté de ce SDF, il discutait avec lui et souvent il lui achetait
de quoi se nourrir. Avec toutes les étiquettes rivetées sur ses épaules, Rachid
parvient à nous montrer ce que c’est d’être ‘’Humain’’.
Nemo.
Voilà c’est
derrière. On déguirlande le conifère, on range les boules, on plie le sapin et on
rend à notre balcon sa grise mine quotidienne.
Le monde
s’est souhaité une « Bonne et
heureuse année », pleine de bonheur, de réussite et autres
guimauveries ; tandis que les laissés pour comptes ont souhaité les puces
d’un chien galleux et des hémorroïdes à leur banquier, leur agent d'assurance ou autres politicards
véreux.
Pour pas
mal d’entre nous, 2014 débute dans la solitude et la tristesse.
Fort heureusement l’an nouveau commence par cette douce intension, cette
délicate promesse qui nous garanti, à nous les pauvres, de payer encore plus de
taxes, de consommer encore plus de carburants, de payer encore plus d’amendes
(pour les plus récalcitrants).
D’abord il
y a, pour les habitants de la
Riviera vaudoise, l’entrée en vigueur de la ‘’Taxe au sac’’
et le tri des déchets. J’ai rien contre, mais l’organisation communale veveysanne ne suit
pas vraiment le rythme. Sauf pour la suppression des poubelles publiques.
Reste
bien les indications de ‘’Castor malin’’, qui nous indique sur un microplan que
même ‘’Oeil de faucon’’ observe à l’aide d’une loupe, où se trouvent les
points de collectes. Et encore, parce que les ‘’Points de collectes’’ sont
différenciés par une petite dizaine de lettre : Le point « A »
ne récupérant pas la même chose que le point « E ».
Mais la question qui subsiste est : Comment dois-je me débarrasser de mon
vieux Camembert data de trois mois ?
Pour toutes
celles et tous ceux qui n’ont pas la chance de vivre dans un lotissement de
constructions récentes (les non-riches), le problème du stockage des déchets
risque de causer de petits soucis. Ne serait-ce que pour le compost. Le balcon
en hivers, ça va. Mais pour ceux qui n’ont pas de balcon, qu’est-ce que ça va
donner en été ?
L’autre
joyeuserie estivale qui s’annonce est, pour les automobilistes, l’obligation
d’allumer les phares « H » 24, dès le premier de l'an. Ces jours, avec la grisaille, ça peut
se comprendre, mais en plein mois de juillet – août ?
On nous dit
que c’est pour être « Visible ».
Dans un circulation urbaine où les voitures s’enqueutent les unes derrière les
autres, je vois pas trop l’intérêt.
Histoire de
jouer au bobet : Si un flic me saute sur le capot pour me dire que je dois
allumer mes phares, c’est bien qu’il m’a vu, non ?
Ce qui me
vénère, c’est que dans cette foutue p***** de cohabitation douce, que nous
imposent nos dirigeants assis, c’est toujours l’automobiliste qui trinque. Les
cyclistes peuvent circuler sur les trottoirs, rouler n’importe où et griller
les feux rouges sans soucis ; Les piétons peuvent se jeter sur la route en
croyant qu’une masse de plus d’une tonne s’arrête instantanément et les ados
peuvent traîner et se lancer sur les passages ‘’protégés’’, le nez planter sur
leur iTruc et la musique à donf dans les écouteurs, sous le regard vide de
toute intelligence de nos policiers municipaux.
Mais
l’embrouille dissimulée de cette mesure est bien de piquer encore plus de fric
aux automobilistes.
La première
cause de panne sur une voiture, c’est la batterie. C’est pas moi qui le dit, c’est
le TCS.
La durée de
vie des ampoules n’est pas adaptée à la durée de vie des véhicules. C’est prévu
pour faire de la lumière un certain nombre d’heures, ensuite vous faite une
halte à la première station sur votre route et vous achetez de nouvelles ampoules.
Si vous
roulez avec un vieux cageot, vous pouvez vous amusez à changer les ampoules
vous-même, il y a la place sous le capot. Si votre voiture est un dernier
modèle français, vous prenez rendez-vous chez votre garagiste.
Les
spécialistes de la mécanique sont d’accord sur le fait que de rouler phares
allumés, augmentera la consommation d’essence de 2%.
2% !?!
Mais c’est rien du tout… C’est vrai, c’est pas grand-chose : Pour une
conso moyenne de 10 l/ 100 km
ça représente, pour une voiture qui roule 40'000 kil/an, une vingtaine de litre
d’essence, soit juste 35 francs au prix actuel dans ma région et 38 francs
quand Mme Leuthard nous introduira sa sursurtaxe sur les huiles minérales.
Traitez moi
de pingre si vous le voulez, mais la magie du système, la mystification finale,
tient dans deux choses d’une étourdissante simplicité.
La première : le
nombre de véhicules qui roulent sur les routes ;
la seconde : Le fait
que nous acceptons, sans broncher, TOUTES les petites augmentations.
Pourquoi ?
Parce que nous vivons dans un pays riche, ce qu’aime à nous rappeler tous les
grands patrons des grandes sociétés qui nous pourrissent la vie ; parce
que nous vivons dans un pays qui innove, qui invente et qui est confortable; parce que le peuple Suisse est bien dressé.
Et,
histoire de mieux faire passer la pilule, le torchon orange qui nous sert de
quotidien imprimait sur une de ses manchettes du début de l’an que « Le Suisse nage littéralement dans le
bonheur ». Si j’étais un sophiste, je dirais que les taxes et les
augmentations rendent les Suisses heureux…
Alors Bonne
année les Suisses. Celle là, et les suivantes---
Nemo.