jeudi 30 janvier 2014

Culte au mortel, idole virtuelle et mercredi

Bonne nouvelle pour toutes celles et ceux que le règne de Federer avait laissé patriotiquement indifférent : Stan Wawrinka a remporté l’Open d’Australie, permettant au Suisse timide de faire enfin son ‘’coming out’’ et de crier fièrement sur les réseaux sociaux d’être maintenant fier d’être Suisse.
Du coup on nous vend le Stan comme la représentation de la persévérance, de la réussite par le travail acharné, pas comme le ‘’Rodge’’ qui avait le talent ‘’inné’’ du tennis. En gros Stan c’est le samouraï du tennis, le ‘’warrior’’ des courts, avec 14 pages spéciales personnellement dédiées dans le quotidien orange national au lendemain de sa victoire, ET le poster détachable, attention !!! Et on rajoute trois pages de plus le mercredi suivant pour célébrer le retour de notre héros avec, en prime, la remise du trophée de « Personnalité Suisse de l’année 2013 ».
Bien sûr, certains politicards, fidèles apôtres de l’excellence, ne pouvaient pas rater l’événement. Le très à droite Mister Leuba voit en Wawrinka l’ambassadeur romand de la jeunesse romande, comme son copain de PLR de Derder qui voulait donner à Federer un titre helvétique d’ambassadeur.
Même mon pompiste de restoroute m’avoue, avec un petit éclat de fierté dans le coin de l’œil, le voir de temps en temps au volant de sa Mercedes GL 500. Help wanted…………………………………
Bon je reconnais que question chauvinisme et culte voué à un mortel, le Suisse n’est pas encore au stade du Portugais, qui idolâtre un joueur de foot dans un pays en crise qui voit de plus en plus de mère de famille abandonner leur nouveau-né à l’hôpital, ou recourir à l’IVG. Mais le Suisse est sur la bonne voie.

Dans tout ça, y a un truc qui m’interpelle : Il est de moins en moins question de remettre le talent du, ou des vainqueur-s en question. On zappe la blessure au dos de Nadal ; on relève à peine que la victoire de Stan ait pu être facilitée par la fatigue accumulée par Nadal lors du match qui l’opposait à Federer (selon les journalistes sportifs amateurs de FB) ; ou encore ce consultant sportif  de je ne sais plus quelle chaîne télé, qui faisait l’éloge des handballeurs français. Pour qui il était hors de propos que l’on parle de la forme physique, des misères, des contretemps, des absences de joueurs ou même un blessure de l’adversaire. « Ils étaient sur le terrain, nous étions les plus fort ». En gros : « Ils » sont venus, « ils » nous ont vu, « « ils » l’ont eu dans l’cul. Point barre.
Dans 15 ans ce sera quoi ?!? Les vainqueurs urineront sur les perdants et dans 20 ans ceux qui resteront ‘’debout’’ extermineront à coup de glaive les vaincus, à la demande du public ?

Le lendemain, soit mardi, on nous a bassiné avec le paiement électronique. Parce que c’est moderne, parce que l’argent physique c’est médiéval et que pour le bien de l’économie il faut arrêter de perdre son temps avec la ‘’friction’’ que représente le fait de sortir son crapaud pour payer en pièces et billets vos emplettes.
Le truc est pas nouveau, mais il nous en remette une couche régulièrement pour nous encourager à utiliser nos smartphones ou autres cartes de paiements sans contacts. Parce que ça fait gagner du temps à tous le monde, parce que c’est moderne, parce que l’argent c’est médiéval et bientôt parce qu’avoir du ‘’cash’’ sur soi signifiera que cet argent provient d’une activité douteuse ou pas forcément légale. Y sont retors c't'équipe de picsous….
Alors Google sera la banque du futur et FB ou Twitter seront nos conseillés en petite consommation de masse. Il y a même un système qui peut se passer de votre carte de crédit : Vous la présentez une fois au terminal, et après le système vous localise, vous reconnaît quand vous êtes dans la bonne boutique, le bon magasin, le bon tea-room ou tout bêtement dans le taxi. La prestation consommée est directement prélevée sur votre compte, sans vous que n’ayez à faire quoi que ce soit. C’est pas magnifique ?!?
Comme ceux qui pensent, à ces moyens de prendre notre argent, savent très bien que nous avons, pour une forte majorité des consommateurs, une mémoire de poisson rouge, les surprises et grimaces seront nombreuses lors des décomptes mensuels.
Plus fort : Comme le moindre de vos déplacements, le moindre de vos achats sera compilé, analysé, décrypté et stocké, quand vous rentrerez dans un ‘’Starbuck’’ (exemple au hasard), l’informatique saura que vous avez poussé la porte de l’établissement pour la 34ème fois du mois, alors que vous l’aurez certainement oublié, et l’informatique vous fera une ristourne sur votre boisson.
Sans en avoir conscience vous en êtes à presque 350 balles de café caramel longo macchiatto avec pastèque de chocolat, mais comme les suivants sont moins chers, pourquoi se priver ???

Les CFF rêvent de gares sans guichets et la Poste impose de plus en plus les paiements avec l’appareillage électronique.
Il y a déjà des bureaux de Poste, dans le canton de Genève, qui n’acceptent plus les paiements en ‘’liquide’’. Pour des raisons de sécurité ! Alors la pauvre grand-mère de 80 balais, qui n’a aucune idée du fonctionnement d’un ordinateur, donc encore moins de l’internet, se retrouve coincée dans son bled pourri à ne plus pouvoir faire ses paiements…
Tandis que dans mon patelin, la Poste de quartier ferme ses portes et transfère une partie de ses activités dans la pharmacie du même quartier. Et là aussi, pas de paiements en cash. L’avis du consommateur ? On s’en fout puisqu’il sera obligé d’avoir recourt aux prestations de la Poste, un jour ou l’autre.

Mercredi :
Journée d’anniversaires. Donc Zappage de masse. Me fous de savoir que Dieudo sera surveillé pendant ses spectacles nyonnais (des représentations en salle comble !) ; me fous de savoir que les poulets sont exterminés en masse pour enrayer une épidémie de grippe aviaire, que le salaire minimum américain sera un chouillas plus élevé que le minimum allemand. Oubliés les soucis submersibles des Français, la glaciation des Etats-Unis, les 50 milliards de Sotchi, les orgies alimentaires des Sud-coréens (pour l’instant) et que sais-je encore que j’ai déjà oublié… Mercredi c’est gonflage de ballons, décoration de l’apparte, paillettes et p’tites serviettes « Happy birthday » pour mon ti gaillard de 6 ans.
Un grand moment de plaisir et d’intenses nettoyages après…

P’tite suggestion entre potes parents : Si vous invitez Guillaume, attachez-lui les jambes ou bourrez-le de Valium.

Nemo.

samedi 25 janvier 2014

Un choix, parmi d'autres, à faire.

Dans ma période ado, il y avait une personne qui me scotchait à chaque fois que je traînais dans son magasin. C’était le disquaire.
Un ti bonhomme, juste pas rouquin, d’une trentaine d’années, sympa, serviable, patient, mais surtout incollable dans son domaine.
De Haydn à Samantha Fox, en passant par Iron Maiden, Mezzoforte, ou Chaz Jankel, il connaissait pratiquement tout ce qu’il y avait à savoir pour trouver le bon disque, quasiment du premier coup. Le Google Man du vinyle. Tu lui donnais un titre original anglo-saxon dans un anglais des Alpes bernoise, il te donnait la bonne galette ; tu lui fredonnais timidement un refrain approximatif, il te trouvait le bon morceau…
Mais comme rien ne dure vraiment…
City Disc est arrivé dans le centre comm’ et Disco Panorama a fini par fermer la porte.

Les premiers vendeurs City Disc avaient quelques connaissances liées aux produits qu’ils vendaient, mais ils n’avaient plus grand-chose de mélomane. Et le peu de savoir qui subsistait derrière le desk s’est vite évaporé, au rythme des engagements des nouvelles ‘’vendeuses’’.
Orange a racheté City Disc, puis City Disc a disparu du centre comm’ en même temps que le revendeur de musiques ou de films ouvrait son site internet pour les commandes ‘’en ligne’’.
Il reste encore la FNAC à Lausanne, plus gros, plus monstrueux, plus commercial, plus impersonnel…
Comme la FNAC vend aussi des livres manuscrits et imagés, je peux parler de la petite librairie ‘’C’est écrit’’, encrée sur la Place de la Gare, qui se bat depuis une décennie contre les ogres de la distribution postale sous 48 heures.

Simple, souriante et bourrée de charisme la proprio s’investit beaucoup pour maintenir sa boutique à flot. Normal me direz-vous. Ses connaissances en matière de bouquin sont également impressionnantes, sauf si vous cherchez une édition ‘’collector’’ des Schtroumpfs éditée en Mongolie.
Quand chez Payot, le mini géant concurrent local, une gentille vendeuse (ou gentil vendeur) vous indique dans quel rayonnage trouver un ouvrage, la tite libraire vous le sort. Et si elle n’a pas le livre sous la main, elle vous le commande. Le délai de livraison peut dépasser les 48 heures, mais ce n’est qu’un détail parce que si par hasard le livre ne correspondrait pas à vos attentes, elle se charge des formalités ‘’retour’’, ou l’intègre dans sa vitrine sans rechigner.
On pourrait aussi penser que les prix sont plus chers dans la petite boutique. Et bien, comparé à la FNAC Lausanne, elle peut allègrement majorer ses prix de 10% au moins. Main tenant c’est clair que si vous êtes l’heureux possesseur de la carte fidélité FNAC, les prix deviennent sans concurrences, aucune.
Par contre, et c’est là une différence plus qu’importante, au bout d’un certain nombre de visites, c’est la proprio qui vous fera d’elle-même un ti rabais, genre 10 % arrondi vers le bas.
Et là, si vous n’êtes pas trop coincé du citron, vous comprenez la générosité du geste, vous comprenez que c’est une partie de son beurre, qu’elle ne mettra pas dans ses épinards, qu’elle vient de vous offrir.
A la FNAC, les offres de prix, rabais et autres remises ne lèsent en rien le Big Boss du groupe, ce seront plutôt des ouvriers, suant dans la chaîne de distribution, qui devront se mettre au régime.
Et il n’y a pas que le FNAC qui menace les petits travailleurs indépendants du livre, ou de la musique, locaux. Il y a Amazon, par exemple. Là ce n’est plus David contre Goliath mais un truc genre la puce contre un Titan en armure.

Un Titan qui a fait 62 milliards de dollars de chiffre d’affaire depuis son entrée en bourse en 1997 ; un employeur qui fait passer au portique de sécurité et à la fouille corporelle tout son personnel sortant de ses dépôts, parce qu’il voit en chacun de ses ouvriers un voleur potentiel, et bien sûr les ‘’vigiles’’ sont placées entre la timbreuse et la sortie (ou le réfectoire ! ce qui fait perdre un temps considérable de ‘’pause’’ aux ouvriers) ; une société qui sous-paye ouvertement sa main d’œuvre et la conditionne scandaleusement pour augmenter le ‘’rendement’’.
Au Japon, Amazon a recruté des chèvres pour brouter le gazon aux abords d’un entrepôt. Des chèvres qui portent à leur cou un badge avec photo, nom et code barre, comme n’importe quel ouvrier humain.
On pourrait essayer de défendre Amazon en se disant qu’il fournit du boulot dans une Europe en crise ; que les habitants de Bad Hersfeld (Land de Hesse) ont de la chance qu’Amazon ait choisi l’Allemagne comme tête de pont européenne (huit usines logistiques implantées, plus une neuvième en construction). On pourrait...

Lors de la période des Fêtes, des équipes de nuits sont constituées et des intérimaires engagés. Dans les dépôts de Bad Hersfeld, le nombre d’employés est presque triplé ! Mais ce ne sont pas des ouvriers allemands qui sont engagés. « Chômeurs espagnols, grecs, polonais, ukrainiens, portugais convergent en autocar des quatre coins de l’Europe, enrôlés par des agences d’intérim. »
Si Amazon n’a pas encore remplacé sa main d’œuvre ‘’low cost’’ par des robots, c’est que les robots coûtent encore plus cher que les ‘’Hands’’ trieuses, empaqueteuses.
Pour pallier à ce problème, Amazon aurait déboursé 775 millions de dollars en 2012 pour racheter la société de robotique Kiva Systems.

Alors posons-nous la question de savoir QUI voulons-nous enrichir lors de nos achats ? Une humble travailleuse qui ouvre sa boutique tous les matins, et la referme tous les soirs, ou un arrogant personnage qui s’est retrouvé catapulté au 19e rang des milliardaires de la planète (Jeffrey Preston BEZOS, en l’occurrence) ?
Qui voulons-nous soutenir ? Le patron indépendant qui réinvestit la presque totalité de ses bénefs dans le recrutement d’un-e employé-e pour faire tourner sa boutique et lui permettre de prendre un peu de repos ou de grands distributeurs, qui font miroiter le spectre du chômage à leurs employé-e-s, pour les transformer en esclaves ?

Les grandes multinationales sont organisées « selon une idéologie bien définie », pour reprendre le journaliste allemand Günter Wallraf, qui clôt l’article de Jean-Baptiste Malet « Amazon, l’envers de l’écran », dans lequel j’ai pioché les passages concernant l’expéditeur international de marchandises, ainsi :
« Son système ne nous pose pas la simple question, neutre, de savoir si nous voulons ou non consommer sur son site internet ; il nous pose des questions politiques : celles de notre choix de société.»

Nemo.
 

jeudi 23 janvier 2014

Distraire notre esprit.

Le 9 février prochain on va voter sur des sujets hautement émotionnels comme l’IVG et l’immigration ; des sujets qui vont occuper l’esprit de toutes les citoyennes et tous les citoyens ; des sujets qui vont générer de vifs débats, remplir les pages de nos médias nationalement locaux et détourner notre attention du troisième objet présenté. A savoir le financement et la modernisation à long terme du rail.
Dans les pages du 24 Heures du 24 août 2012 Philippe Gauderon, directeur de la division infrastructure des CFF, annonçait, après une longue série d’incidents et d’accidents, que la dégradation des voies s’était arrêtée, mais qu’il restait encore pour 1,8 milliard de francs de travaux. « Ce que nous avons cumulé comme retard dans l’entretien pendant dix ans, il faudra vingt ans pour le rattraper ».
Alors posons-nous la question : D’où vient ce retard cumulé ? Parce que les sous, eux, ils étaient là. Ils étaient là pour le Big Boss qui se déplace uniquement « en cas de crise », pour les actionnaires et les petits cadeaux ; peut-être aussi parce que pendant dix ans l’organisme financier des CFF s’en est royalement foutu du confort des voyageurs. Les CFF ont gaspillé leur fric pendant que les automobilistes remplissaient leur caisse sans fond et aujourd’hui, c’est 6 milliards que la Confédération vient quémander pour les CFF. 6 milliards qui deviendront peut-être 10 dans trois ans.
Pour que le 9 février prochain soit le second Noël de Monsieur Andreas Meyer, le boss des CFF, les ‘’Prince Jean’’ de la Confédération nous promettent une petite augmentation de la TVA, une petite surtaxe sur les huiles minérales et une petite augmentation du prix du billet. Ya quand même un truc qui va baisser dans toutes ces augmentations : Notre déduction fiscale liée à nos déplacements professionnels.
Tous ça pour avoir des trains de 400 mètres dans des gares adaptées, des ponts surélevés pour laisser passer les wagons à deux étages et une augmentation (encore) de la cadence des trains.
Dans notre petite gare veveysanne on a déjà un train  toutes les 6-7 minutes en moyenne.

On nous embrouille l’esprit avec des infos, des études comportementales et des statistiques à la noix.
Les Suisses aiment le sexe, les Suissesses préfèrent le chocolat… La sensation est plus profonde, c’est ça ?Les Suisses parlent de leur problème au lit… Monsieur disserte sur son trouble érectile tandis que Madame s’empiffre de pralines. Du coup le saucisson vaudois est en péril parce que l’entretien du cochon coûte trop cher. Fallait accepter l’initiative 1 :12.
Ca, c’était pour l’orangeade matinale.
Mais le Suisse nage littéralement dans le bonheur. Même après avoir fait cadeau de 2,5 milliards de francs, sur un mensonge d’Etat, aux industriels nationaux.

Chez nos voisins Gaulois ce n’est guère mieux : Le ‘’socialiste’’ de campagne baise à gauche pour l’élection et va se faire démouler le flanby à droite. Vive la social-pornocratie.
La France focalise sur Dieudonné, le harem élyséen, le titre de ‘’première dame’’ ou encore l’IVG en oubliant que les ¾ des travailleurs français n’ont pas de contrats de travail fixes. Le peuple Français galère et fait cadeau, contre sa volonté, de plus de 30 milliards d’euros aux patrons en échange de la promesse que ceux-ci créeront de l’emploi… plus tard.
Plus tard… c’est aussi la réponse faite concernant la baisse promise d’un certain impôt.
« Les promesses rendent les fous joyeux », disait une vieille dame et n’« engagent que ceux qui les reçoivent », complèterait Chirac.

Dans le royaume de sa gracieuse majesté, les sujets britanniques ont vu une augmentation d’impôts s’accompagner d’une baisse de la taxe sur la bière. Buvez pour oublier votre situation de m…..

Les médias distraient notre attention en nous parlant de comportements moralement inadmissibles, en stigmatisant un bout de bras, en nous faisant croire que Bagdad est à 10 kilomètres de notre domicile. Pendant ce temps, une vieille dame se fait agresser par un voleur. Un voleur qui repartira avec le sac à commissions de sa victime ! Pendant ce temps, les vigiles d’hypermarchés coincent des voleuses qui ont dérobé de quoi faire manger leur famille ; pendant ce temps des ‘’Casino’’ se font soulager de leurs denrées alimentaires.
Pourquoi? Peut-être parce que pour une part grandissante de la population française, une fois les factures payées, il ne reste plus grand chose pour le budget "frigo". Et pendant ce temps, l’autre bandeur bouffi néo social-démocrate cocufie sa régulière et offre plus de 30 milliards d'euros aux patrons…

Nemo.

Un bon citoyen.

Au début du XXème siècle quand l’ennemi public se faisait coincer par les forces de l’ordre, qui n’hésitaient pas à détruire une maison pour mettre fin à la confrontation, la foule s’amassait pour venir vivre les dernières heures du criminel, allant même jusqu’à mettre des coups de pieds au cadavre, le dépecer ou à le brûler sur place.
De ce comportement extrême, qui n’a pas totalement disparu de la surface de notre globe, nous passons à l’opposé en donnant aux ‘’agresseurs’’ autant de droits qu’à leurs ‘’victimes’’. Parfois plus…
Les gérantes de magasins le savent très bien : Interdiction de tenter de retenir un voleur qui décide de ne pas l’écouter et de s’enfuir. Bikoze 1° : Si l’individu est blessé dans la manœuvre, il peut poser plainte contre la gérante ; 2° : Si la gérante est blessée dans l’aventure, son boss sera fortement contrarié pour des raisons qui n’ont rien à voir avec l’humanisme. Et pas question non plus de tirer sur ton cambrioleur qui prend la poudre d’escampette.
D’ailleurs le commandant de police le rappelle, dans ses communiqués de presse : « N’intervenez pas ! Appelez nous et laissez faire la police ». Parce que nos cerbères locaux de l’ordre ont horreur que l’on fasse le boulot à leur place.

Donc si vous croisez un inconnu qui sort de chez vous, vous lui tenez la porte et lui commandez un taxi s’il n’est pas véhiculé ; si vous voyez une vieille dame se faire agresser, vous annoncez à voix haute que vous avez prévenu la Police et vous attendez que l’agresseur soit parti pour vous occuper de la vieille dame en l’installant confortablement par terre, en lui proposant quelques ‘’Tempo’’ pour éponger le sang qui coule de son arcade et, pourquoi pas, une petite tasse de thé.
Si vous appelez la Police pour signaler un délit sortez vos papiers d’identité, vous serez le premier contrôlé ; si vous rentrez dans un apparte, qui vient d’être visité par des cambrioleurs, après l’avoir ouvert avec votre clé et des sacs pleins de commissions (sic), vous devrez prouver que c’est bien votre frigo que vous allez remplir.
Si pour un quelconque motif, la passivité des forces de l’ordre vous exaspère, ne dite JAMAIS aux keufs que vos impôts font une partie de leurs salaires et ne renchérissez JAMAIS en soulignant que cette participation, aussi modeste soit-elle, fait de vous leur patron. Ou préparez-vous à de sérieuses, mais légales, représailles.
Mais cette ‘’passivité’’ à laquelle on nous contraint ne s’arrête pas là.

On vit dans un pays défini comme ‘’libre’’. Nous nous déplaçons où nous voulons et comme nous le voulons en fonction de nos moyens ; nous pouvons faire quasiment tout ce que bon nous semble, mais il y a des limites à ne pas dépasser, même si on n’assassine pas les blogueurs. Les lois et les règles peuvent être contournées, mais pas question de les enfreindre. Ou si tu les enfreints, fais gaffe de ne pas les violer.
Nous pouvons jacasser sur tout et commenter tous les sujets. Sauf que là aussi il y a des règles. Déjà il faut prouver que ce que nous disons est vrai, et sans doctorats ou diplômes HES en la matière les références deviennent vite ‘’contestables’’.
Alors tu peux amuser la galerie un moment, mais quand ça devient trop ‘’sérieux’’ on te rappelle que « Tu ferais mieux de jouer au foot », où on te balance des réplique du genre : « Pas d’utérus, pas d’avis sur l’IVG ».

Si malgré tout cela tu veux être autre chose qu’un stupide Man-droïde, tu peux toujours faire du bénévolat, faire des dons à Terre des Hommes et payer tes sacs poubelles.
En gros, si tu veux être un bon citoyen dans ton pays, tu dois contribuer au PIB national, suivre les liberticides séminaires d’entreprises, sucer ton boss, t’agenouiller devant les oligarques, fermer ton clapet en suivant les « recommandations de votes » du Conseil fédéral, faire un don à l’assoce « Stop à la violence contre les policiers », encore fermer ton clapet et allumer tes phares pour qu’on te trouve plus facilement pour t’entuber.

Mais bon, ça pourrait être pire. On pourrait vivre en Birmanie ou pire: avoir Hollande comme président.

Nemo.

jeudi 16 janvier 2014

Le marché aux esclaves.

En début février prochain ça repart pour un tour de votation contre les étrangers, parce qu’à cause d’eux il y a trop de monde sur les routes, pas assez de logements vides, trop de chômage, trop de violences, trop de cas sociaux, trop d’insécurité. Il y a trop de tout... bref.
Alors pour éviter que les jeunes enfants Suisses, qui grandissent entre nos belles montagnes recouvertes d’un doux manteau blanc, ne se retrouvent à la rue sous le joug de ces maudits étrangers une fois l’âge adulte atteint, il faut rationner, contingenter, limiter l’accès de nos vertes contrées à de parfaits inconnus barbus et barbares, ignares et incultes.
Mais où va-t-on ?!?

Donc une fois de plus nous allons voter, en Suisse, contre une immigration, dite massive. Comme si de contingenter l’afflux des Bulgares allait libérer les routes ; comme si de gérer les Roms allait nous pondre des appartements vides (à des loyers abordables) ; comme si de refouler les Polonais pouvait libérer des places assises dans les trains ; parce que comme d’habitude quand les choses vont mal on s’en prend automatiquement aux étrangers.
Mais pas n’importe quel ‘’étranger’’…

Malgré sa philosophie discriminatoire, il y a des ‘’étranger’’ que l’UDC (l'extrême droite nationale)aime à choyer. Ils sont riches, parfois beaux, intelligents et amènent de la valeur ajoutée dans leur fonction professionnelle. Ils habitent généralement dans un apparte trop grand pour eux et leur famille ou une villa ; ils roulent dans des berlines de luxe ou dans un coupé sport qui en jette et leurs bourgeoises font les emplettes dans les boutiques chics au volant d’un SUV allemand ou suédois. Leurs ‘’patrons’’ sont une des multinationales qui rackettent les matières premières à travers le monde ou des organismes financiers qui exproprient les pauvres diables à tout de bras. Leurs enfants vont dans des écoles privées qui appliquent les horaires scolaires anglo-saxon, donnent leurs cours dans la langue de Shakespeare et qui affichent, sur les grands panneaux pub électroniquement lumineux de la ville, les performances scolaires de ces petits prince de demain.
Ceux-là, sont de bons étrangers aux yeux de l’UDC. Mais comme l’UDC n’aime pas les étrangers, on les renomme : Les Expatriés.
Et c’est en grande partie à cause d’eux que nos loyers prennent l’ascenseur, dans certaines régions helvétiques, que les routes sont surchargées (en partie) ou encore que les biens de consommations courants deviennent inabordables dans quelques grandes villes.
L’expatrié est le bienvenu, tandis que le migrant est prié de rester chez lui ou alors, avoir quelques connaissances et aptitudes qui pourraient être utiles à l’économie Helvétique.

Il y a plus de deux millénaires, un homme a voulu abolir l’esclavagisme pour l’argent : Au vu de la démocratisation de l’endettement, il s’est planté ; il y a deux siècles d’autres rois ont trouvé judicieux de mettre l’homme en concurrence avec son prochain pour de l’argent, pardon, du travail : Il semblerait qu’ils aient cartonné.
Nous sommes libres, Youpiiie. Mais sans thunes nous ne pouvons aller nulle part rapidement, nous ne pouvons avoir un toit au-dessus de nos têtes pour dormir, nous ne pouvons nous alimenter correctement et encore moins nous vêtir. Donc si tu veux avoir un minimum de ces choses généreusement offertes par la Nature, tu dois les mériter en travaillant. Et comme nous sommes plusieurs, mais beaucoup de plusieurs à vouloir le même taf, le patron peut se permettre le luxe de choisir et de poser ses conditions.
Alors que, avant-hier, tu ne devais faire que l’étalage de ton passé professionnel pour justifier tes compétences censées te rendre meilleur que l’autre couillon qui attends l’heure de son rendez-vous dans une pièce proche de la sortie ; alors que hier tu devais parler de tes ‘’hobbies’’, de ton compte FB, donner les mots de passes correspondants, et faire le grand déballage de ta vie privée, aujourd’hui tu mets tout ça sur un CV, avec photo, et tu croises les doigts en espérant une réponse favorable.
On juge tes compétences, ta ''belle gueule'' et tes atouts physiques (suivant le sexe du "demandeur") comme autrefois on tâtait du nègre pour savoir s’il ferait un bon bestiau dans les champs.
Ca vous choque !? Le principe n’a pas changé, c’est la manière de faire qui s’est modernisée. Un pile de dossiers de candidature ça demande moins de place pour ‘’étudier’’ les sujets dans un bureau.
Quand l’UDC dit qu’il faut limiter l’afflux d’étranger selon les besoins de l’économie suisse, on réouvre bien les marchés aux esclaves.
La Suisse a besoin de 14'987 femmes de ménages colombiennes, 3'543 camerounaises et 1'452 chiliennes, 245 toubibs généralistes, 23'087 plombiers et autant de maçons… Ah… et vous me mettrez la fausse blonde à l’opulente poitrine en rab, pour remplacer la Bulgare morte aux Pâquis la semaine dernière, en plus de la cargaison de travestis brésiliens.
Bien sûr qu’il n’y aura pas de zones franches du côté de Genève, Bâle ou dans le Tessin, des lieux de honte dans lesquelles seront parqués les candidats à l’assimilation Swiss Made. Il n’y aura pas non plus de pareils endroits aux portes de l’Europe, parce que les recruteurs, les chasseurs de têtes, voyagent, se déplacent et engagent au cœur des pays qui fournissent la main d’œuvre gratuite pas chère, payée au cours de livre de pain local.

Donc quand l’UDC nous proposera des conseils d’administrations 100% Suisse dans les multinationales nationales ou les piliers bancaires et virera à coups de lattes dans le cul ces expatriés, peut-être envisagerais-je de jeter un œil sur leurs initiatives. Un œil distrait.

Autre chose… Sans la rencontre avec des étrangers, sans la découverte de manière de penser différente, pas d’évolution, pas d’enrichissement, pas de développement personnel, pas de routes ni de maisons ou encore de plomberie. Sans l’autre venu nous interpeller sur ce qu’il y a ‘’là-bas’’, les Suisses seraient peut-être encore cloisonnés dans leurs montagnes, pérennisant des familles consanguines carencées en iode.
Ca peut paraître rude de voc, mais sam vénère quand on ‘’illumine’’ les mauvaises ‘’cibles’’.

Nemo.

lundi 13 janvier 2014

La jaune, l'orange et le Vert.

Depuis qu’il a eu, avec sa classe, la ‘’leçon’’ plein air de sensibilisation routière, mon ti Nono ne veut plus traverser la route ailleurs que sur un passage pour piétons.
L’autre jour en début de soirée, c’est tout juste s’il ne m’a pas arraché le bras quand j’ai voulu faire ‘’au plus court’’ pour me rendre à la pharmacie, de l’autre côté de la strasse.
Je me dis que si tous les adultes avaient gardé le même amour pour les larges bandes jaunes, nous ne serions peut-être pas obligés d’allumer nos phares en plein jour et par grand beau temps.
Maintenant c’est mignon de voir un p’tit loupiot sautiller d’une bande jaune à l’autre ; un adulte qui ferait de même se ferait regarder de travers, traiter de ‘’Monk’’ ou, au pire, directement interner.
C’est peut-être pour éviter de sautiller par-dessus les bandes jaunes que l’adulte traverse entre les passages pour piétons.

Sur la route y a un autre truc devenu étrange qui concerne les automobilistes cette fois : Indiquer sa sortie d’un giratoire.
Le père Cottier, l’un des meilleurs moniteurs de conduite que l’on ait eu sur la Riviera vaudoise, disait qu’il fallait indiquer tout changement de direction de manière intelligible. Ce qui, ma fi, est encore l’une des meilleures choses pour fluidifier un trafic routier...
Avec la giratomania est venue cette fameuse obligation d’indiquer notre sortie. Les keufs s’en sont donnés à cœur joie en se cachant derrière des buissons, des bâtiments ou dans des cabines téléphoniques pour attendre et sanctionner les bandits hors-la-loi du clignotant.
A force d’amendes, l’humain est devenu une sorte d’automate dès qu’il s’installe derrière un volant, un bipède vaguement intelligent qui indique à trois heures du mat’, perdu au milieu de nulle part, son intention de sortir d’un giratoire… A moins que ce soit pour attirer l’attention des hérissons, qu’est devenu l’intelligible dans tout cela ?

Dès que quelque chose touche à notre porte-monnaie, nous sommes capables d’intelligence et de réflexion. Autrement, nous sommes une bande de crétins finis. Majoritairement.
Nous réfléchissons au triage de nos déchets parce que nous payons une taxe au sac. Mais est-ce vraiment le cas ?
Prenez les parcomètres qui ont fleuris dans pratiquement toute la ville de Vevey. Ils font leur effet les premiers six mois en chassant les voitures des zones concernées. Ne s’y parquant que celles et ceux qui n’ont pas d’autres moyens de déplacement à leur disposition. Mais petit à petit, les voitures font leur retour.
La taxe au sac. Ça râle, ça trie, ça râle et ça triera de moins en moins dès que les rouleaux de sacs seront intégrés dans les budgets.
Je pense qu’en fait nos élus communaux se foutent bien de ce que nous mettons dans nos sacs blancs. Du moment que nous les payons.
Mettez dans un vieux sac poubelle noir rien d’autre que ce que ‘’Castor malin’’ réserve à l’incinération, les employés de la voirie, pardon du Swiss Recycling Service (ça fait plus ‘’classe’’) ouvriront le sac illicite pour savoir à qui il appartient et infliger, si possible, l’amende conséquente. Même si le triage est respecté à la lettre.
Si j’achète en vitesse des sacs poubelles à Aigle, Villeneuve ou Blonay (communes vaudoises qui utilisent des sacs de couleurs différentes), le SRS de Vevey Riviera collectera-t-il ces sacs sans rechigner ou les jugera-t-il ‘’non-conformes’’ ?
La ‘’conformité’’ étant de payer un supplément à la commune pour l’enlèvement de nos déchets incinérables. Facture dont nous nous acquittions déjà via nos impôts.

Autre souci, dévoilé par un employé qui collecte justement des sacs poubelles.
Les centres de tris sont devenus de plus en gros, les fours idem, parce que réfléchis, planifiés et construits quand la surenchère de déchets à détruire était programmée.
La tendance actuelle est aux économies d’énergie et à l’optimisation des rendements.
Le volume et le poids des ‘’incinérables’’ sont à la baisse. Si les volumes régionaux de déchets à griller baissent, il y a trois moyens de compenser la ‘’perte’’ : Eteindre les fours de temps en temps, sauf qu’un ‘’incinérateur’’ ne se met en route aussi rapidement qu’un four domestique et prend tout autant de temps pour se refroidir (on peut donc envisager qu’il fonctionne 24/24, à des cadences différentes certes, mais non-stop) ; ou encore : Importer des déchets d’autres coins de la Suisse ou de l’étranger ; ou alors : mélanger aux ‘’incinérables’’ d’autres déchets plus "inflammables", pour remplir les fours et les ‘’aider’’ à fonctionner…
Cela me rappelle le triage des verres vides : Trois containers différents, un pour les verres blancs, un autre pour les verres bruns et le derniers pour les verts. Un unique camion qui ramasse tout, d’un coup…
L’écologie, en vision gouvernementale, ne serait-elle devenue qu’un gigantesque piège à cons destiné à nous piquer encore plus de fric ?
La réponse est claire, logique, limpide…
Si nous consommons moins de tout, que nous faisons attention à la provenance de nos marchandises, que nous marchons un peu plus et que nous nous contentions de contempler la Nature lors de nos temps libres, les revenus liés aux diverses taxes et surtaxes seraient à la baisse. Sans oublier l’économie mondiale qui ne veut pas d’une clientèle qui fait dans l’économie.
Notre gouvernement nous demande de faire des économies. Supposons qu’en les faisant un gros industriel ou un gros distributeur voit ses bénéfices ou les dividendes de ses actionnaires fléchir. Il pleure misère, demande une exonération fiscale ou la création d’un nouveau subside qui sera finalement compensé ou financé par les consommateurs.
On nous a demandé de faire attention aux rejets atmosphériques de CO2. Les techniques de chauffage des bâtiments ont été modernisées ou confiées aux énergies renouvelables. Nous faisons de sorte que notre dépendance au mazout soit tirée vers le bas. Récompense pour les efforts réfléchis et fournis ? Augmentation de la surtaxe sur les huiles minérales.
Merci, Mesdames et Messieurs les ministres.
Et ce n’est pas un ‘’Merci’’ témoignant de ma gratitude. Peut-être une boîte de chocolat pourris, mais pas plus…

Nemo.

jeudi 9 janvier 2014

Tendance ? Archaïque.

Après avoir été Hyppies, New Wave, Golden Retriever, Metrosexuel, Fashion, Grunge, Metal Hard-core et je ne sais quel autre genre influencé post-new-millénaire, 2014 sera, selon les prédictions de ceux qui font les tendances : Archaïque.
Ni ‘’Pattes d’Ef’’, ni bustier ‘’taille de guêpe’’, on passe carrément au pagne en peau d’ours de Tunguska tandis que la ceinture ‘’antiviol’’ se démocratisera de ‘’chasteté’’.
Les visons, les zibelines, les bébés phoques et autres renards des neiges seront encore plus menacés ; nous mettrons plus de bois de frêne rouge, importé directement du Canada, dans nos logements ; nous porterons des vêtements couleur champignon sauvage, des toges teintées en brun, en beige ou à base de bouze de Yak ou encore de gris style ‘’Silex in the city’’.
Les carni-carnassier revendiqueront, haut et fort, leur droit à bouffer du steack directement prélevé, en direct-live, sur le bestiau (question de traçabilité), quant aux ‘’cueilleurs’’ ils iront brouter les champs de pâquerettes dans l’arrière pays ou de narcisses à flan de colline.
On traînera les ‘’femelles’’ par  leur tignasses soyeuses et elles nous foutrons des coups de massues quand notre haleine sera chargée d’hydromel.
Tout ça parce que l’’’entertainment’’ nous le présente comme révolutionnaire, audacieux, anticonformiste.  Par entertainment, comprenons divertissement et dans le divertissement ceux qui nous influencent le plus sont du côté d’Hollywood.

Il n’y a pas très longtemps encore, j’expliquais au ti Nono que trop de télévision ou de console de jeux pouvait brider sa créativité, alors quand j’entends sur les ondes radios que : « L’entertainment est en avance sur le ‘’Lifestyle’’ », je me dis qu’il n’y plus d’espoir pour nos esprits. Avant, la télé, le cinéma, pouvait créer des fictions à partir de faits réels. Mais si la fiction commence à influer sur notre réalité quotidienne, c’est que  la lobotomie est complète, achevée.
L’autre aspect de la chose c’est, comme je l’avais déjà écrit, l’utilisation des médias de divertissement pour nous présenter, pour nous préparer aux changements à venir. Nous avons tous (ou presque) ‘’vu’’ des surhommes sauver le monde ; nous avons tous (ou presque) été impressionné par des ‘’effets spéciaux’’ présentant la robotique, la domotique et les exosquelettes de demain.

Les effets du réchauffement climatique ont été concentré et accéléré pour nous tenir en haleine plus de deux heures, tandis les productions TV du nord de l’Europe s’éclatent en nous menaçant d’extinctions avec l’aide de volcans et de poches de méthane enfouies dans les entrailles de notre Terre. Et voilà que ces mêmes supports de communication nous préparent à l’archaïsme…

Manger, cultiver et vivre local : Le rêve de tout bon altermondialiste qui se respecte, mais qui pourrait virer au cauchemar si les cours de développement perso liés à des stages d’autodéfenses (pour nous apprendre à faire face et à tenir bon contre toutes les ‘’complications’’) préconisés par les annonceurs de tendances n’étaient pas là pour nous préparer à un futur merdier apocalyptique.
Notre paysannerie décline proportionnellement à l’éclosion des quartiers résidentiels, sa production couvre à peine les 70% des besoins de la population helvétique et l’UDC trouverait les agriculteurs superflus dans un pays qui ne connaît pas de problèmes d’alimentaires. Pas encore.
Le climat change. Les inondations sont de plus en plus fréquentes en Europe de chez nous, submergeant souvent des terres arables ; et quand ce n’est pas la flotte qui rend certaines terres stériles pour une décennie, ce sont les incendies qui font partir d’autres récoltes en fumée.
Le niveau des océans va monter, rendant problématique l’accostage de ces géants des mers qui transportent pétrole et matières premières ; les tempêtes immobilisent, par les coupures d’électricité, des régions entières et coupent les voies de communications terrestres. Immobilisant ainsi le trafic routier et les camions censés nous ravitailler. Des tempêtes de neiges obligent, quand ce n’est pas un volcan, de gros aéroports à la fermeture (temporaire, certes) en clouant au sol passagers et fret. Du fret qui souvent pourris dans les caisses.

Alors je souhaite que cette tendance ‘’Archaïque’’ ne soit qu’une invention de créateurs de ‘’modes’’ exaltés du lobe pariétal et que l’avenir des petits enfants de mon fils ne se lise pas dans les chroniques du trône de fer.
On peut toujours rêver, n'est-il pas?

Nemo.

dimanche 5 janvier 2014

Les rois et le trône.

Comme le monde entier, j’ai appris l’accident de ski de Monsieur Schumacher. Ca m’a fait de la peine pour sa famille et depuis, il ne se passe pas deux jours sans que l’on reparle de son état de santé, que l’on parle de sa blessure, de son casque, de son éventuel excès de vitesse, de la caméra qu’il portait sur son casque ou des possibles suites judiciaire de l’accident si la famille Schumacher décidait de porter plainte pour, satisfaire ses assureurs.

J’ai aussi vu que le microcosme du tennis helvétique, qui ne sait plus trop quel tennisman suisse il faut aduler, retenait son souffle pour l’énième retour de Federer.
Maintenant qu'il a un nouveau coach et une nouvelle raquette, tout est au poil pour aborder la saison 2014 avec un esprit positif.
Un Federer que le petit furet du Palais fédéral voulait nommer ambassadeur Suisse de je ne sais plus quoi, un truc lié à l’excellence me semble…
Fort heureusement, Rodgeur n’a pas été décoré de l’Ordre du Mérite des Chevaliers de Sprunz.

Mais ce que n’a pas fait la Suisse, les portugais le font. Le 7 janvier ’14, ronaldo recevra de la main de son président lusitanien, Cavaco Silva, une médaille pour sa contribution au rayonnement du Portugal.
Sorte de concrétisation d'une adoration populaire proche de l’adoubement, pour un mec qui tape dans un ballon, pour un egomaniac qui a son propre réseau social et son propre musée, ça fait peur pour l’équilibre mental de ses gens.
Une médaille pour un couard qui envoie ses laquais se débarrasser de toutes adversités, qui paie une mère pour qu’elle abandonne son enfant !?
Une mère qui décédera dans un accident de voiture après avoir manifesté des remords et la volonté de récupérer son enfant. Elles sont belles les valeurs portugaises…
C’est quoi la prochaine étape ? Ronaldo président !? CR7 aux Nations-Unies ?
Et pourquoi pas un Pape qui fait une prière publique en juillet prochain pour Messi, tant qu’on y est ?
De la jalousie ? Surtout pas ! Mais c’est vrai que ça m’hérisse le poil quand je vois, lis ou entend toute cette publicité faite autour d’un vulgaire être humain. Sauf si l’être humain en question a vraiment contribué à changer quelque chose dans ce monde de vermines nécrophages.
Comme Nelson Mandela par exemple.

Au matin du dernier samedi de 2013 la Police veveysanne a découvert, après avoir forcer  une porte des chiottes publique sur le quai « 1 » de la gare CFF, le corps sans vie d’un SDF.
J’ai appris la chose par le « 24 Heures » trois jours plus tard, et encore 4 jours supplémentaires pour savoir de qui il s’agissait.
Personne ne semblait connaître la malheureuse victime, décédée de mort naturelle, pourtant le SDF n’était pas un étranger dans la ville, il a passé tout l’été à dormir aux alentours de la Place du Marché et à venir faire sa toilette sur le quai numéro un. Quand la Police ne lui demandait pas de dégager ou de se rendre au centre d’accueil. Ben oui, un clodo dans les rues de Nestlé-City, la ville du numéro un mondial de l’alimentation, ça le fait pas.
Mais revenons à ce personnage que l’on sentait passer grâce à son parfum de sanglier sauvage mais que personne ne voulait voir, un personnage sans intérêt médiatique parce que l’article relatant la macabre découverte investira plus d’encre pour les propos du syndic local répertoriant les prestations à dispositions des sans-abris dans les villes de Vevey et… d’Yverdon.

Il n'y a pas eu de caméra le week-end passé sur la Place de la Gare de Vevey, ni de personnes venues se recueillir et encore moins de fleurs déposées à l'entrée de la Gare. De toutes façon, les CFF ne le permettraient pas.
Les rois de l'illusion sont encensés, portés aux nues, idolâtrés, canonisés et pour le SDF, mort sur le trône, que pouick, nada.

Un SDF ça ne manquera à personne, sauf Rachid.
Rachid c’est un de ces musulmans qui lisent le Coran et qui vont prier à la Mosquée ;
Rachid, c’est un de ces ressortissants islamique barbu qui foutent des bombes partout et maltraitent les femmes ;
Rachid, c’est de ces marocains qui se fait regarder de travers par la Police à chaque  fois qu’il sort de chez lui.
Mais Rachid allait s’asseoir à côté de ce SDF, il discutait avec lui et souvent il lui achetait de quoi se nourrir. Avec toutes les étiquettes rivetées sur ses épaules, Rachid parvient à nous montrer ce que c’est d’être ‘’Humain’’.

Nemo.

Finie, la fête..

Voilà c’est derrière. On déguirlande le conifère, on range les boules, on plie le sapin et on rend à notre balcon sa grise mine quotidienne.
Le monde s’est souhaité une « Bonne et heureuse année », pleine de bonheur, de réussite et autres guimauveries ; tandis que les laissés pour comptes ont souhaité les puces d’un chien galleux et des hémorroïdes à leur banquier, leur agent d'assurance ou autres politicards véreux.

Pour pas mal d’entre nous, 2014 débute dans la solitude et la tristesse. Fort heureusement l’an nouveau commence par cette douce intension, cette délicate promesse qui nous garanti, à nous les pauvres, de payer encore plus de taxes, de consommer encore plus de carburants, de payer encore plus d’amendes (pour les plus récalcitrants).

D’abord il y a, pour les habitants de la Riviera vaudoise, l’entrée en vigueur de la ‘’Taxe au sac’’ et le tri des déchets. J’ai rien contre, mais l’organisation communale veveysanne ne suit pas vraiment le rythme. Sauf pour la suppression des poubelles publiques.
Reste bien les indications de ‘’Castor malin’’, qui nous indique sur un microplan que même ‘’Oeil de faucon’’ observe à l’aide d’une loupe, où se trouvent les points de collectes. Et encore, parce que les ‘’Points de collectes’’ sont différenciés par une petite dizaine de lettre : Le point « A » ne récupérant pas la même chose que le point « E ».
Mais la question qui subsiste est : Comment dois-je me débarrasser de mon vieux Camembert data de trois mois ?
Pour toutes celles et tous ceux qui n’ont pas la chance de vivre dans un lotissement de constructions récentes (les non-riches), le problème du stockage des déchets risque de causer de petits soucis. Ne serait-ce que pour le compost. Le balcon en hivers, ça va. Mais pour ceux qui n’ont pas de balcon, qu’est-ce que ça va donner en été ?

L’autre joyeuserie estivale qui s’annonce est, pour les automobilistes, l’obligation d’allumer les phares « H » 24, dès le premier de l'an. Ces jours, avec la grisaille, ça peut se comprendre, mais en plein mois de juillet – août ?
On nous dit que c’est pour être « Visible ». Dans un circulation urbaine où les voitures s’enqueutent les unes derrière les autres, je vois pas trop l’intérêt.
Histoire de jouer au bobet : Si un flic me saute sur le capot pour me dire que je dois allumer mes phares, c’est bien qu’il m’a vu, non ?
Ce qui me vénère, c’est que dans cette foutue p***** de cohabitation douce, que nous imposent nos dirigeants assis, c’est toujours l’automobiliste qui trinque. Les cyclistes peuvent circuler sur les trottoirs, rouler n’importe où et griller les feux rouges sans soucis ; Les piétons peuvent se jeter sur la route en croyant qu’une masse de plus d’une tonne s’arrête instantanément et les ados peuvent traîner et se lancer sur les passages ‘’protégés’’, le nez planter sur leur iTruc et la musique à donf dans les écouteurs, sous le regard vide de toute intelligence de nos policiers municipaux.

Mais l’embrouille dissimulée de cette mesure est bien de piquer encore plus de fric aux automobilistes.
La première cause de panne sur une voiture, c’est la batterie. C’est pas moi qui le dit, c’est le TCS.
La durée de vie des ampoules n’est pas adaptée à la durée de vie des véhicules. C’est prévu pour faire de la lumière un certain nombre d’heures, ensuite vous faite une halte à la première station sur votre route et vous achetez de nouvelles ampoules.
Si vous roulez avec un vieux cageot, vous pouvez vous amusez à changer les ampoules vous-même, il y a la place sous le capot. Si votre voiture est un dernier modèle français, vous prenez rendez-vous chez votre garagiste.
Les spécialistes de la mécanique sont d’accord sur le fait que de rouler phares allumés, augmentera la consommation d’essence de 2%.
2% !?! Mais c’est rien du tout… C’est vrai, c’est pas grand-chose : Pour une conso moyenne de 10 l/ 100 km ça représente, pour une voiture qui roule 40'000 kil/an, une vingtaine de litre d’essence, soit juste 35 francs au prix actuel dans ma région et 38 francs quand Mme Leuthard nous introduira sa sursurtaxe sur les huiles minérales.

Traitez moi de pingre si vous le voulez, mais la magie du système, la mystification finale, tient dans deux choses d’une étourdissante simplicité.
La première : le nombre de véhicules qui roulent sur les routes ;
la seconde : Le fait que nous acceptons, sans broncher, TOUTES les petites augmentations.
Pourquoi ? Parce que nous vivons dans un pays riche, ce qu’aime à nous rappeler tous les grands patrons des grandes sociétés qui nous pourrissent la vie ; parce que nous vivons dans un pays qui innove, qui invente et qui est confortable; parce que le peuple Suisse est bien dressé.
Et, histoire de mieux faire passer la pilule, le torchon orange qui nous sert de quotidien imprimait sur une de ses manchettes du début de l’an que « Le Suisse nage littéralement dans le bonheur ». Si j’étais un sophiste, je dirais que les taxes et les augmentations rendent les Suisses heureux…
Alors Bonne année les Suisses. Celle là, et les suivantes---

Nemo.