mercredi 25 décembre 2013

Râler à Noël...?

...ça se fait pas. Mais comme il me reste 30 minutes avant de retrouver le sourire, autant en profiter.

Noël en famille...
...enfin presque vu k’y avait pas un seul enfant. Mais comme on est tous l’enfant de quelqu’un ça donne une soirée ‘’Chinoise’’ avec Reichmann en bruit de fond et la psychanalyse du chat qui pisse sur la jambe de sa patronne.
On a évité les discussions sur le taf, l’immigration et la religion. Ouf… Par contre on a gratté sur l’infanticide chez les animaux.
Le ti Nono, qui doit revenir un demi cadran avant le midi du 25, n’aura pas vu sa famille côté paternel.
Comme on est en Suisse, le choix de savoir où sera le ti Nono pour Noël devient quelque chose de ‘’démocratique’’, et la KGb veille au grain pour que la minorité ferme sa gueule.

Le suspense continue.
Le 21.12.13 une manchette d’un quotidien romand titrait :
« De la neige à Noël ? Suspense en station. »
Wouah ! Les mecs sont restés scotchés pendant 4 jours sur le beau ciel bleu à la recherche du moindre nuage salvateur ; y sont restés connectés non-stop sur « Météosuisse ». Les employés des remontées mécaniques étaient dans les starting-blocks,  les voitures étaient chargées prêtes à rouler et les ‘’clients’’ dormaient dans le garage dans l’attente du premier flocon qui donnerait le top départ de la ruée vers l’or blanc.
Ben crotte de biquette, c’est raté pour le 25. Mais le suspense continue, intense, mythique, hitchcockien…
Tiens… on pourrait envoyer des skis aux syriens qui eux ont dépassé le stade du ‘’suspense’’ depuis des dizaines de mois ; on pourrait aussi avoir une pensée pour les Philippins, les Soudanais et les Africains qui retombent officieusement sous le joug des Français.
C’est comme ça : D’un côté du monde des femmes et des hommes s’angoissent pour leur survie, de l’autre ça s’angoisse de ne pas pouvoir skier et polluer les montagnes.
Elle est pas belle la vie !?

Nemo.

samedi 21 décembre 2013

L'improbable Noël.

Les programmes préférés du ti Nono en cette fin d’année sont les histoires de Père Noël et les pubs diffusées, sur les chaînes réservées aux enfants, entre les histoires de papa Noël. Donc, et très modestement, il aimerait que le vieux barbu lui ramène cinq jouets avec son traîneau ‘’tuné’’ Coca-Cola.
Bien que je sois ni banquiers ni nescafard, l’improbabilité de son p’tit bonheur se dissimule ailleurs : Il demande « papa et maman » pour Noël, comme la plupart des enfants de familles explosées. Et là, ça coince grave. Parce que si dans l’absolu sa famille nucléaire se compose de deux adultes responsables et solidairement unis autour, et par, l’amour voué à l’enfant innocent, deux adultes auxquels la Vie à accédé à leur désir de fonder famille, la réalité d’aujourd’hui est devenue quelque peu différente.
L’un des deux foutrait des baffes à l’autre qui rêve secrètement d’extirper le patrimoine génétique pourri de son ex partenaire du corps de son fils.

Le ti Nono n’en a que faire de toutes ces querelles. Il est tout aussi content de voir ses demi-sœurs que de partager du temps avec ses tatas ou Pumba. Donc pour qu’il passe un Noël vraiment joyeux me dit qu’il faudrait parvenir à réunir tout se petit monde, adultes inclus, dans un seul et même lieu, ce qui ferait un rassemblement d’un trentaine de personnes, au minimum.
Des adultes séctarisés qui ne savent pas mettre en pratique toutes ces belles paroles prêchées sur les réseaux sociaux ; qui montrent de l’empathie et de la solidarité pour les démunis sur d’autres continents, qui veulent se battre contre les discriminations et pour l’égalité sous toutes ses formes ou encore rêvent de la Paix universelle, mais incapable de réunir une famille dans son entier.

Tout ces gens réunis autour d’un repas de Noël genre dinde canadienne, avec un Père Noël qui distribuerait tous les cadeaux à tous les enfants présents, avec des clans formés à chaque table qui critiqueraient la table d’à côté et qui avant de se dépêcher de partir viendrait vous dire, le plus hypocritement du monde, que c’était une jolie idée. Pour les enfants. Au final, c’est ce qui compte vraiment.

Joli rêve ou belle utopie ? M’en tape. Mais cette idée est une petite luciole qui éclaire la case ‘’onirique’’ dans ma boîte à réfléchir, et comme c’est permis de rêver, jusqu’au 25 à 23h59 du moins, pourquoi s’en priver ?

Nemo.

mardi 17 décembre 2013

La personne la plus importante...

« La personne la plus importante dans votre vie, c’est vous-même », paroles de senseï.
Au-delà de toutes expressions égoïstement égocentrique, c’est pas tout faux. Ne devrions-nous pas prendre soin de nous même afin d’être présent aux côtés de celles et ceux que nous aimons et apprécions ?
Le hic, c’est que cela demande un comportement respectueux, responsable voire courageux au quotidien.
Un jeune père de famille et ses potes en vadrouille. Voiture, alcool, fatigue. A quel moment va-t-il mettre le ‘’Oh là !’’, lâcher une soirée qui dégénère et (se) dire : « J’ai une famille que je veux rejoindre en un seul morceau » ?
Qu’est-ce qui sera le plus décourageant : les brimades des potes honteusement abandonnés ou les commentaires peu flatteurs de Madame sur ces potes qu’elle n’appréciera de toute manière jamais ?
Le plus drôle c’est que si l’on choisi de se confronter aux brimades de nos potes, il y a de fortes chances qu’une fois arrivé à la maison l’on réponde, si Madame s’inquiète de notre retour prématuré, que l’on est fatigué, que l’on a mangé un truc qui ne passe pas très bien ou que la soirée était naze. La juste décision n’existe plus.

Autre mise en scène :
Imaginez-vous dans une sombre ruelle en cul-de-sac. Vous faites demi-tour pour en ressortir. Passe deux gros gaillards qui, dès qu’ils vous voient, viennent à votre rencontre, l’air menaçant. Première pensée ?
« Et merde… » ; « Bon, ben c’est parti pour une petite baston… !» ; vous vous transformez en tigre, en souris, en moineau ; vous jaugez vos futurs probable adversaires, vous la jouez décontracté, ou vous demandez à Scotty de vous téléporter… Sauf que ça finit en une vulgaire bagarre de rue.
Maintenant imaginez que vous passez devant cette même ruelle et que vous voyez ces mêmes brutes épaisses s’en prendre à votre enfant ou votre femme. Première pensée ?
Il n’y a pas vraiment de première pensée, vous intervenez ! Vous intervenez, non pas en vous demandant lequel des deux est le plus costaud ou quelle technique vous allez utiliser en premier, mais simplement pour sortir cette personne qui vous tient à cœur de cette mauvaise posture. Vous intervenez avec une énergie qui vous rend quasi invulnérable, et vous mettez en fuite les deux agresseurs.

Dans la seconde situation vous mettez votre vie en jeu pour en sauver une autre, pour rejoindre cette personne que vous aimez. Dans le premier exercice, la personne que vous aimez n’existe pas, elle n’est pas là. Pourtant, les deux brutes sont un obstacle entre vous et cette personne, elles sont ceux qui vont vous empêcher de retrouver cette personne, mais à aucun moment cela ne se dévoilera à votre esprit. Vous ne mettrez pas vos agresseurs en fuite parce que vous devez rentrer à la maison.
Autre supposition : Dans la deuxième situation, il y a un témoin. La femme que vous aimez et que vous sauvez devient le témoin vivant de votre acte héroïque. Et elle en parlera autour d’elle, à ses amies, ses parents, sur Twitter ou FB faisant de vous un héros planétaire. Alors que dans le premier cas, excepté vos agresseurs, il n’y a personne.
Pourtant si vous parvenez, dans le premier exercice, à mettre de côté cet ‘’esprit’’ qui pense et analyse, vous pourriez arriver à considérer vos deux agresseurs comme une simple ‘’porte’’ qu’il faudrait ouvrir pour reprendre le chemin qui vous ramène vers ceux que vous aimez et qui attendent votre retour ; cette énergie qui vous accompagne dans la réalisation de faits ‘’incroyables’’ devient votre alliée parce que vous devez rentrer à la maison. Et pour ce faire, vous devez rester debout, vous devez rester Vivant.

Mais comment être Vivant de nos jours, dans nos contrées civilisées, quand tout un système est parvenu à nous faire accepter que : « Ma foi… il faut bien mourir de quelque chose... » ; que : « C’est ma santé et je suis libre de faire ce que je veux de mon corps » ?
Comment pourrions-nous prendre soin de nous quand tout un système nous encourage à enfreindre les règles de bonne conduite, à vivre dans les excès, à croire que le bonheur se trouve dans la surconsommation de biens ou d’expériences éphémères ?
N’y a-t-il quand frôlant la Mort que l’on peut se sentir Vivant ? J’en suis pas convaincu.
Chaque prise de risque ne finit pas en accident. Nous le savons. Est-ce une raison pour multiplier les risques ? Est-ce une raison pour donner plus de vie aux inquiétudes qui pourraient occuper l’esprit de nos proches ? Je pense que non, définitivement.
Pourtant, si vous additionnez la démocratisation des liberté individuelle, l’expansion de l’industrie des loisirs,  les rentes de veuves, les assurances vie et la creuse promesse d’une médecine moderne qui prétend nous soigner demain de nos maux et bobos quotidiens, vous transformez les humains que nous sommes en pauvres singes nus crétinisés qui expriment leur joie de vivre par des comportements d’une absurdité totale.

Entre la télé et le cinéma qui nous vendent des héros à tour de bras, ce brave J.-C. dont on ne cesse de nous dire qu’il est monté sur la croix pour racheter nos péchés et une élite manipulatrice spécialisée dans l’assujettissement des masses, je pense que nous sommes devenu, pour la plupart, des héros de série « Z », des moutons décérébrés qui courent après une gloire provisoire en parlant d’abnégation et de sacrifices. Nous voulons être le héros de cette meuf, le pilier central de la famille, la référence de la société, l’exemple pour la Société. Pour y parvenir nous sacrifions de notre temps, de notre relation avec l’être aimé, de notre lien avec nos enfants ; nous nous tuons au travail pour être un modèle pour nos descendants. Nous faisons la publicité de notre réussite, nous voulons de la gratitude et de la reconnaissance pour notre abnégation et nos sacrifices. Sauf que du coup cela ne revient à rien d’autre qu’une banale survalorisation de notre ego.
C’est là que nous en sommes aujourd’hui.
Ma santé ? J’m’en tape, et je meurs pour ta survie !
Le petit pactole au-x survivant-s en cas de décès est le petit plus qui nous convainc de signer pour une assurance-vie. Pour le reste : « On se fout de nous ».

Prenez la route, cette éternelle zone de conflit sur laquelle nous nous croyons plus fort que le Destin. Les flics et pouvoirs publics connaissent très bien notre désintéressement à notre propre sort.
La ceinture de sécurité, qui est toujours bien pour attacher enfants et passagers, nous a été vendue à l’aide de vidéos de crash-tests très impressionnantes, d’accidents de la route assez spectaculaire et de passagères défigurées.
On a ralenti le trafic, sécurisé les véhicules, posé des airbags partout et comme « Je suis libre de faire ce que je veux... », les conducteurs omettaient de s’attacher « à la vie ».
Les keufs modernes, dans leur argumentation justifiant le petit ‘’clic’’, ne font que très rarement appel à notre instinct de conservation. Et si finalement nous attachons notre ceinture de sécurité, c’est plus pour ne pas avoir à renflouer les caisses communales, et pour éviter aux éventuels secouristes, ainsi qu’aux passagers de notre véhicule, le spectacle de notre cervelle étalée sur le tableau de bord, que pour prendre soin de notre petite santé.
(La SUVA tape dans le même registre dans sa campagne de sensibilisation aux accidents professionnels : Le mannequin qui tombe du toit d’un bâtiment en construction, s’écrase sur la table du jardin familial, sous le regard horrifié de sa femme.)
La prévention routière ‘’Made in France’’ est plus directe, plus percutante et implique plus le conducteur dans sa responsabilité vis-à-vis des gens qu’il transporte, des tiers qu’il croise sur sa route ; A rouler trop vite, ou bourré, il tue des gens qu’il aime.

Chez nous, sur la route et au travail, nous devons faire attention à nos comportements pour préserver nos proches de la vision de nos corps accidentés, ou de nos cadavres, mais nous serions d’accord de modifier nos comportements seulement à condition que nous touchions une petite récompense financière : AXA, une compagnie d’assurance, propose de payer un certain montant pour des trajets en taxi à celles et ceux qui ne franchiraient pas la ‘’ligne rouge’’ après une soirée/ nuit festivement arrosée ; certaines assurances auto proposeraient une remise de primes aux conducteurs qui installeraient une ‘’boîte noire’’ dans leur voiture.

Quand ça touche à nos loisirs le message se personnifie un peu : Dans sa campagne de pub pour la vaccination contre la rougeole, la maladie nous fait rater des événements liés majoritairement au divertissement ; les amazones, de je ne sais plus quelle assurance maladie, protègent la famille non pas dans son quotidien, mais sur une plage légèrement paradisiaque.
Pour pouvoir profiter de nos loisirs, que nous estimons amplement mérités, et parce que les courtiers en assurances sont d’excellents vendeurs, il semblerait que nous acceptions de nous protéger, nous même, contre les autres et leurs maladies.
Si je suis malade, mais pas cloué au lit, je sors avec mes microbes et je les distribue sans grand remord parce que je vis dans un monde où ‘’Moi’’ passe avant ‘’toi’’, où Moi se sacrifie pour une cause rendue ‘’noble’’. Donc c’est aux autres à se protéger de moi.
Si j’étais malade, au Japon par exemple, ou ailleurs en Asie, je porterai un de ces fameux masque blanc (qui ne servent pas uniquement en cas de forte pollution…) sur le visage pour protéger les autres de mes microbes. Parce que l’autre est respecté en tant qu’ami, collègue ou simplement en tant que personne vivante. Question d’éducation.

NEMo.

lundi 9 décembre 2013

Promenade du dimanche matin.

Le dimanche matin, il y a ceux qui dorment parce que c’est dimanche ou parce qu’ils sont rentrés à des heures pas possible ; il y a ceux qui partent se péter les genoux ou se tasser les vertèbres en courant le long des quais ; il y a ceux qui promènent leur chien et il y a moi.
Moi avec mes deux sacs pleins de bouteilles vides en PET dont la présence sur mon balcon commençait  grave à m’irriter la rétine.

Arrivé aux emplacements prévus pour le ramassage de ces cadavres plastifiés, j’ai été surpris de voir que les poubelles à PET avaient disparu. J’ai d’abord pensé qu’une bande de crétins alcoolisée les avaient subtilisées durant la nuit, puis je suis tombé sur une affichette qui nous informait, nous brave citoyens veveysans, que depuis le premier novembre 2k13 les PET étaient à ramener au magasin. Ce grâce au nouveau concept de gestion des déchets de la Riviera qui nous introduira, dès le premier janvier prochain, la taxe au sac.
J’ai donc ramené mes PET sur mon balcon en ronchonnant. Puis j’ai fini d’ouvrir cette grosse enveloppe A4, distribuée récemment aux habitants de Vevey, sur et dans laquelle Castor malin nous donne toutes les informations nécessaires pour « valoriser » nos poubelles. Parce que « Trier, c’est valoriser ».
J’attends de voir quelle valorisation ils vont nous facturer pour la récupération de nos récipients vides. Déjà qu’ils nous ont « valorisé » nos sacs poubelles, et qu’ils vont certainement nous « valoriser » une taxe communale pour les déchets incinérables...

Me souviens, quand j’étais haut comme 13 ‘’Golden’’, que je trouvais rigolo de transbahuter les caisses de boissons vides de la maison au coffre de la voiture, puis de la voiture au dépôt (quand elles étaient pleines, c’était au tour du père de les porter). Des bouteilles en verre, consignées, avec une thune de dépôt pour la caisse, que l’on posait à l’arrière du magasin Sudi Collet.
Un p’tit magasin de quartier, sympa, facile d’accès, laminé et coulé par les grandes enseignes, comme l’EPA…

Puis sont apparues les fameuses bouteilles en PET que l’on jetait partout ; ensuite la consigne sur les PET, pour qu’on vienne les jeter au magasin ; puis les automates de récupération des vides ont fait leur apparition (parce qu’un employé qui écrase les bouteilles et donne de ‘’l’argent’’ au client, ça le fait pas), et un jour les distributeurs ont cessé de reprendre les bouteilles en PET…
Pendant je ne sais combien d’années, nous nous rendions aux points de collecte des déchets (pour celles et ceux qui n’ont pas la chance d’avoir une poubelle ‘’PET’’ dans leur local aux containers).
Aujourd’hui, dans une pensée néo-post-moderne de valorisation des déchets, nos élus locaux nous renvoient aux magasins, avec nos PET sous le bras.
Du coup, vu qu’on ramène les bouteilles vides, je me demande si je vais pas prendre tout plein de bocaux en verre quand j’irais au supermarché… Histoire de leur laisser les emballages.

Point positif de l’affaire ? A Vevey nous serons tous égaux face à nos déchets : qu’ils soient de riches, de pauvres ou de cas sociaux, qu’ils arrivent à pieds, à bicyclette ou en Mercos, il n’y aura pas de discrimination de différence de traitement entre les pets.

NEMo.

Un samedi à l'hosto.

« Hôpital Riviera », tout un programme.
L’hôpital de Vevey (Samaritain) ; celui de La Tour-de-Peilz (La Providence) ; celui de Montreux, la maison de convalescence de Mottex et je crois celui de Cully sont tous réunis sous l’appellation « Hôpital Riviera ». Et il est possible que j’en omette un.
Et dans un avenir éloigné, mais proche, ils vont nous construire un nouvel hôpital du côté de Rennaz (15-16 kil à l’Est de Vevey) avec une grande réorganisation du système hospitalier à la clé.
Pour les ‘’Urgences’’, c’est pas plus simple non plus.
Pour les soucis liés à la ‘’maladie’’ vous allez au Sama, puis à la ‘’Providence’’ pour les cancéreux et ‘’Mottex’’ pour le rétablissement ou l’attente du croque-mort ; si vous vous pété un genou en tant qu’adulte, c’est direction Montreux. Tout ce qui touche aux enfants et ados, c’est le Sama qui prend en charge.
Mais évitez les Urgences pédiatrie un samedi après-midi. Si vous êtes tout seul, ça peut aller. Mais sitôt qu’il y a engorgement, le personnel est vite dépassé.
Mon p’tit bonhomme s’est fait une petite gastro. Dit comme ça, c’est vrai que ça impressionne pas trop, mais quand même. Quand votre gosse éjecte du liquide à chaque extrémité, difficile de rester zen et serein.
Donc je vise une période d’accalmie et on file aux urgences, parce qu’un samedi il n’y a pas des masses de toubibs qui ont leur cabinet ouvert (sans mauvais jeu de mot).

L’accueil se passe toujours très bien. Des gentilles fermières qui s’occupent bien de nous avant de nous lâcher dans une salle de consultation perdue au fond d’un couloir.
A partir de là, il faut s’armer de patience et avoir beaucoup d’imagination pour occuper l’esprit du petit malade qui lui s’impatiente assez rapidement.
Au bout de 45 minutes je jette un coup d’œil dans les corridors et me demande si je ne suis pas entrain de faire le remake de « 28 jours plus tard ».
Encore une petite demi heure et arrive une dresse, visiblement débordée, avec laquelle il sera impossible de communiquer. Déjà parce qu’elle ne saisira pas que mon ex m’a lâché le petit dans cet état, tout en ne comprenant pas que je n’ai pas pu soumettre cette même ex à un interrogatoire ‘’made in Gestapo’’ parce qu’elle avait de la route à faire, et ensuite parce que je parlerais la plupart du temps à son dos (celui de la dresse).
La nouvelle pratique au Sama exige que toutes les infos soient directement compilées dans l’ordinateur.
Elle me pose ses questions (en regardant son écran) et tape mes réponses.
Je la verrais de face juste le temps nécessaire pour lui dire « Bonjour », pour qu’elle m’explique la teneur de l’ordonnance que je suis prié d’aller chercher au bureau d’accueil parce qu’une petite attend qu’on lui remette le coude en place et pour lui dire « Au revoir… ».

Après ça il nous restait juste le temps d’aller faire un petit coucou à Simone, un copain de mon ti bonhomme qui est hospitalisé pour une réaction allergique violente toujours inexpliquée à l’heure où j’écris, et de foncer à la pharmacie la plus proche pour évité d’avoir à chercher celle de garde.
Bref, un après-midi offert au corps médical sans que quoi que ce soit de concret, ou d’utile, n’en ressorte.
Pas de médication pour le petit, si ce n’est une sorte de poudre au goût légèrement bizarre qui ne calme pas ses douleurs stomacales, un conseil pour l’utilisation du sirop ‘’Algifor junior’’ déjà en ma possession et une recommandation maintes fois entendue pour son alimentation.
Le seul truc positif dans cette perte de temps sera la dispense scolaire du p’tiot pour le lundi suivant.

Le pire dans tout ça, c’est que le lundi j’ai quand même téléphoné au pédiatre de mon ti bonhomme et j’ai eu, en 6 minutes 42 secondes de conversation, plus de renseignements utiles pour mon fiston qu’en un après-midi aux urgences du Samaritain. Et pour gratuit, grâce aux nouveaux abonnements Sw******.

NEMo.

jeudi 5 décembre 2013

Aaah, l'amour inconditionnel...

… que l’on voue à nos enfants.

J’aime ces parents qui mettent tout en oeuvre pour leur progéniture pour récolter la notoriété d’avoir été la maman de… ; J’aime ces parents qui mettent leurs enfants en compétition pour savoir lequel pissera debout le plus vite et le plus loin ;
J’aime ces parents qui affirment, la main sur le cœur, qu’ils feraient tout pour leur chérubin, mais qui sont incapable de répondre favorablement aux besoins élémentaires et basiques de l’enfant.
Cet enfant innocent qui se développe tant bien que mal est à protéger, mais on le promène sans remords dans toutes sortes de pollutions.

Nous sommes contre toutes sortes de manipulations et le travail des enfants, mais nous monnayons le rangement de la chambre, l’aspirateur, le coup de balai dans le jardin du grand-père, les bonnes notes à l’école…
Nous voulons qu’il soit le plus beau, le plus fort, le plus intelligent, sans forcément lui expliquer qu’il n’y aura toujours qu’une seule et unique première place.

J’aime ces adultes qui revendiquent haut et fort leur autodétermination en expliquant à leur mouflet que l’on ne fait pas toujours ce que l’on veut dans la vie. Et que s’il veut pouvoir ‘’choisir’’ dans sa vie, il doit bien travailler à l’école. Magnifique manip’ ou merdique chantage ?
J’aime ces parents qui sont fiers de leurs enfants, les trois premières années, avant de les confier à une nounou rarement d’enfer, parce que la maternité était une expérience enrichissante mais qu’à présent il faut retrouver son indépendance chérie.

Pour les gosses de familles aisées il n’y a pas trop de soucis à se faire (en apparence). Ils seront dorlotés, choyés, pour devenir les dignes héritiers de leurs augustes géniteurs.
Pour les autres, et parce que notre société ne finance pas les parents à domicile, ils se lèverons à 6 heures du mat’ pour aller à la crèche, ou chez la maman de jour et nous les laisserons une journée entière à l’école ou entre les mains de parfaites inconnues. Mais c’est bon pour leur socialisation. Tellement bon que ce seront les parents qui deviendront de parfaits inconnus. Des parents qui jureront les aimer en parlant divorce ou séparation.
 
D’un autre côté, et parce nous voulons surprofiter de cette civilisation hédoniste qui encourage l’orientation de l’industrie des loisirs vers les plaisirs et le vice, le nombre de filles mères augmente. Des gamines adolescentes qui ne fonderont jamais une famille avec leur amant d’un soir ; des gamines à peine pubère qui se retrouvent précocement ‘’en cloque’’ en trouvant ça ‘’Top délire’’ les six premiers mois, avant de refourguer le boulet à une famille d’accueil (au pire) aux grands-parents (au mieux).
Et on ne parle pas des grossesses non-désirées qui couvrent de honte ces jeunes filles, les forçant à abandonner le nouveau-né dans des wc publics (au pire), ou dans ces boîtes à bébés qui deviennent fort utiles dans une civilisation qui veut protéger ses enfants.
 
Pour protéger nos enfants, il faudrait d’abord les aimer, les écouter et leur consacrer le temps auquel ils ont le droit ; pour protéger nos enfants, il serait temps que les adultes (les deux adultes) assument les responsabilités qui sont liées à leur rôle de parent avec sincérité, parce que tous ces petits bouts qui piaillent dans les maternités n’ont pas choisi d’être ici.
 
NEMo.

jeudi 28 novembre 2013

Ouff.... Y z'ont compris.

Le peuple Suisse a bien compris le message de tous ces patrons qui sont descendus souiller leurs semelles dans les ateliers et autres lieux de productions;
L'ouvrier a parfaitement saisi où était son intérêt en refusant l'initiative 1:12, le 24 novembre dernier.
Nous avons bien compris que de limiter les hauts salaires pouvait nuire au secteur immobilier en laissant vacantes ces somptueuses villas à plus de deux millions;
Nous avons bien compris que la limitation des hauts revenus porterait préjudice au secteur automobile, en limitant les nouvelles immatriculations de Mercedes, Audi, BMW, Maserati, Ferrari, Range Rover et des Volvo XC pour mesdames (ou une Harley Davidson). Je parle des gros modèles récents, pas des bagnoles négociées en seconde ou troisième main par d'arrogants jeunes crétins qui ne payent même pas un pseudo loyer pour squatter une chambre dans l'apparte du daron.
Heureusement que l'ouvrier apeuré a sauvé l'économie Helvétique de la luxure.

Sauvées les séjours en Palace dans les stations chics de nos montagnes miraculeusement sauvée du bétonnage; Sauvées les nuitées adultères dans ces mêmes Palaces bardés de décorations en compagnie d'une escort-girl à 1'500 balles la nuit, et qui font le bonheur des joailliers qui revendent leurs rivières de diamants certifiés mine de Jupiter Max Havelaar.
Sauvées les breloques à Vacheron et à Bloblot, sauvé le commerce hallal des fourrures;
Sauvé le financement de ces politiciens démocratiquement corrompus et leurs petits cadeaux...

Peut-on espérer que pour remercier ces braves ouvriers, qui se font marcher sur la gueule à longueur de journée avec le sourire, ces messires de notre économie si florissante daignent leurs accorder le salaire minimum de 4'000 francs?
Vous n'y songez tout de même pas! Cela serait mauvais pour notre compétitivité, notre économie et le chômage...

Bref. D'un point de vue Helvétique, cette initiative 1:12 c'est pris une claque. Refus national de 65,3%. D'un point de vue Vaudois, les Velsches ont plus rejeté les deux autres objets que cette initiative.
Et, petite mèche brune sur la tête à Claudia, il y a dans le canton de Vaud trois bleds que Goscinny aurait pu qualifier d'irréductibles; trois patelins perdus sur le Google map entre Daillens et Payerne qui ont dit "OUI" à l'initiative des jeunes socialistes:
CHAMPTAUROZ; VALBROYE et BETTENS.
 
Les nouveaux héros de la lutte contre l'hyperlibéralisme, la ploutocratie et l'oligarchie?
A moins que cela ne soit la proximité de Lucens (et sa fameuse central nucléaire hâtivement bétonnée mais qui fuit) qui rendrait les gens du coin déraisonnable?
J'irais enquêter ce week-end. S'il n'y a pas trop de neige...

NEMo.

mardi 26 novembre 2013

La paix du travail.

[Si vous n’êtes pas « contente de vos conditions de travail, il y a 3 % de chômeurs qui attendent pour prendre votre place. »
Réponse made in Denner (récemment repris par la Migros) à une employée qui parlait de la pénibilité de son travail... ¨]

J’ai beaucoup aimé le laïus de Mister Darbellay, au soir du rejet de l’initiative 1 :12, quand il parlait de Paix du Travail et flexibilité des employés ; j’aime beaucoup ces politiciens qui défendent le modèle économique du moment (notez qu’ils sont soudoyés pour ça).
La Suisse a de hautes écoles spécialisées performantes et l’économie doit importer l’ingénieur qui lui manque de l’étranger.
La Suisse est le modèle que le monde entier voudrait suivre ; les employés y sont heureux grâce au partenariat social qui garanti la Paix du travail et les cervelas aux ouvriers les plus démunis.
Mais ne croyez pas tout ce que l’on vous raconte.

La semaine 47 aura certainement été la pire semaine du personnel d’un magasin Denner en plein déménagement.
Nous avons tous déménagé un fois ou l’autre. Certains d’entres nous ont même eu la chance d’investir un appartement alors que le bâtiment et les alentours étaient encore en chantier. Le pied géant, n’est-ce pas...
Le personnel du magasin en question a du faire toute une mise en place au milieu des ouvriers qui étaient stressés par la date d’ouverture approchant au grand galop. Ben oui, un chantier cela se passe très rarement comme prévu sur les plans et sans contretemps, donc le chef de chantier s’est tapé des semaines de huitante heures pour livrer le magase en état de marche (ou presque).

J’étais de passage dans les parages un après-midi de cette fumeuse semaine. Et je n’ai jamais entendu un chef de vente être aussi grossier et proférer autant de d’injures et d’insultes envers son personnel féminin en si peu de temps, et selon une connaissance bossant en vis-à-vis les humiliations étaient quasi permanentes quand le chef en question était présent.
« Personnel de merde » ; « travail de merde » ; « une équipe d’incapable » avec menace d’en référer au supérieur pour qu’il vienne voir « ce chantier de merde ». Désolé pour le vocabulaire, mais ce sont les termes qui ont été utilisés devant tout le monde, des paroles qu’ont pu entendre une bonne partie des personnes présente dans ce nouveau mini centre de Clarens. Et je n’ai aucune idée de ce qui a bien pu se dire en coulisse.
Des femmes humiliées se cachant pour pleurer ; une autre très légèrement blessée au visage par l’objet que l’hystérique grisonnant lui a violemment arraché des mains, et pas un mot d’excuse, rien, nada, zéro. Même une semaine plus tard.
Voilà une manière efficace d’obtenir la Paix du travail en Suisse.

Un doute? Je vous ai déjà parlé de ce scientifique nazi qui avait abattu froidement une enfant devant ses camarades pour obtenir amour et soumission de tous les autres ? Ca a marché et ça fonctionne toujours. Ok, on ne tue plus de sang-froid, mais on humilie en public. Pour certain, c’est pire.
Quant à poser plainte ou en en référé au syndicat, vous ni songez pas. Vous ni songez pas parce que chacune des femmes présentes dans cette enseigne a quelque chose à perdre, chacune des femmes ne peut se permettre de perdre son taf parce que le ménage qu’elle entretien ne peut se passer de ce salaire de la peur.
Et, kleine kirsch sur la forêt noire, les syndicats ont accepté, lors de l’élaboration de certaines conventions collectives qu’une partie du personnel offrent quelques heures de travail hebdomadaire à leur boss (par exemple vous commenceriez officieusement vers 0630 et votre rémunération débuterait une heure plus tard). Imaginez alors si une de ces personnes offrent 5 heures à (au bol) 22 francs par semaine, que vous multipliez ce chiffre par 47 (ça équivaudrait au 13ème salaire), puis par le nombre de magasin Denner ouverts en Suisse. On doit pas être loin des 5'000'000 de francs économies. Une certaine vision syndicale de l’égalité.

A la fin du siècle passé, les transports publics de la Riviera (VMCV) engageaient des pères divorcés ayant une ou des pensions alimentaires et d’entretiens à honorer. Aujourd’hui avec la fuite et la démission des pères ce sont les femmes qui doivent se débrouiller pour compenser la lâcheté masculine. Et dans certaines boîtes, les directoires savent pertinemment en abuser.

La Paix du travail n’existe que par la peur qu’ont les employés de perdre leur travail, la peur de se retrouver au chômage, la peur de ne plus être socialement intégré via leur chèque de paye. Des peurs que le système néolibéral a bien su ancrer dans le conscient collectif des travailleurs.

NEMo.

vendredi 15 novembre 2013

Cochons de payeurs.

Me souviens quand j’ai commencé à tenir un volant tout seul, comme un grand. Ca fait un bail. L’essence se vendait quoi ? 1,10 frs- 1,20 frs, et déjà la rumeur populaire accusait la Berne Fédérale de piquer du fric aux automobilistes pour renflouer les caisses des CFF (nos chemins de fer nationaux) en éternel déficit.
En écoutant les plus vieux, on apprend que quand la Suisse a posé ses autoroutes en long et en large au travers du pays, le gouvernement a aussi décidé de renchérir le prix de l’essence de quelques centimes pour l’entretien des chemins de bitumes.

Cela ne suffisant plus, la première vignette annuelle à 30 francs apparaît en 1985, après que le peuple ait accepté à 53% son introduction une année plus tôt.
En 1994, le peuple accepte à 68,5% que le prix de la vignette passe à 40 francs ; et le 24 novembre 2013 les Suisses sont appelés aux urnes pour accepter que le prix de cette vignette passe, non pas à 60 francs selon une logique mathématique, mais à 100 francs !
Dix francs d’augmentation après une décennie ; soixante pour les deux suivantes. Elle a faim madame Leuthard, notre ministre des transports. Elle est tellement affamée qu’elle nous prédit aussi, et en plus de l’augmentation de la vignette, une hausse du prix de l’essence et ce, quel que soit le résultat de la prochaine votation.

Dame Doris, qui monte au front pour récolter ses petits sous a dit beaucoup de choses. La première étant, la bouche en croix, que chaque automobilistes est avant tout un Suisse. Un Suisse pété de thune qui sait ce qu’il y a de mieux pour sa patrie. Les chinois aussi savent ce qu’il y a de mieux pour leur nation. Rassurons-nous, la Suisse n’est pas communiste.
Ensuite, elle parle bouchon, de goulets d’étranglements, de route inadaptées (parce que nos sages élus n’ont pas su anticiper les besoins de mobilité qui sont liés la croissance démographique), puis elle marchande : La Confédération reprendra à sa charge d’entretien 400 kilomètres de routes cantonales ; puis Dame Doris se livre à un petit chantage à l’attention des vaudois: « La hausse de la vignette permettra de financer la planification du contournement de Morges » (attention : Planification de rime pas forcément avec réalisation) et, histoire d’être plus claire : « Il faut voir qu’en cas de refus, ce projet tombe. Il n’y aura pas de solution pour ces 400 kilomètres de routes. Tous ces projets seront bloqués. On perdra quatre ans. Le contournement de Morges sera bloqués aussi.» (Le Matin du 28.10.13).
Pour la vignette c’est clair : le cochon payeur de Suisse paiera.

Pour l’augmentation de l’essence Mme Leuthard aime à balancer, depuis presque le début de cette année, cette fausse vérité à chaque entretien avec un journaliste : « Il faut des milliards et nos recettes baissent chaque année. Il y a moins de recettes parce que les véhicules consomment moins. »
Mais nous la savons tous, et Mme Leuthard la première : Si nous achetons un véhicule qui consomme moins, nous roulerons plus en croyant faire des économies. Ce qui est faux. Mais l’Humain moderne est devenu bête à manger du foin…
Le renchérissement du prix de l’essence est lié à l’augmentation de la surtaxe sur les huiles minérales, une surtaxe de 30 centimes par litre qui n’a pas bougé depuis 1974, selon notre belle ministre.
En mai 2013, Dame Doris estimait qu’il faudrait investir entre 1 et 1,3 milliard de francs annuellement pour les routes nationales. Dans un même temps elle séchait une larme sur le revenu sur les huiles minérales qui baisse alors que les coûts de maintenance ont doublé depuis 1990. En fin d’article, paru dans le 24 Heures du 21 mai, le journaliste écrivait que cette taxe avait rapporté 2 milliards de francs en 2012. Il resterait donc à disposition de Mme Leuthard, et des CFF, entre 700 millions et un milliard de nos francs.

Là je précise que les deux sujets (Vignettes/ essence) sont débattus dans les mêmes articles, lors des mêmes entretiens.
En début d’entretien elle expose les problèmes quotidiens de la circulation : "La hausse est indispensable car la circulation a doublé sur le réseau en 20 ans" ; " On a chaque année plus de personnes mobiles, plus de pendulaires, plus de distances parcourue par personne." Et les recettes baissent chaque année ?!!? Il semblerait qu’il n’y a qu’à Berne que l’on sache faire du moins avec du plus.
Depuis 1960 il y a cinq fois plus de trafic sur les routes et la surtaxe est inchangée depuis quarante ans. Et Madame Leuthard veut nous faire croire que le trafic autoroutier en 2013 rapporte moins à la Confédération que celui de 1974 !
Selon les chiffres de l’Office fédéral des routes, il y avait 5,8 millions de véhicules à moteur sur les routes suisses en 2012 (contre 3,8 millions en 1990).
Allez, un petit calcul d’amateur.
En ayant fouiné sur différents sites répertoriant les caractéristiques des voitures de tourismes de toutes les époques, j’arrive à ces observations : En 25 ans nos voitures ont pris entre 250 et 300 kilos de plus, et la consommation mixte affichée montre une baisse moyenne de deux à trois litres par 100 km.
Donc si j’ai 3,8 millions Renault Clio I qui consommaient en mixte 7,5 litres/ 100 km en 1990, elles engloutissaient 28,5 millions de litres d’essence, rapportant au prédécesseur de Mme Leuthard : 8'550'000 francs de surtaxe pour chaque 100 kilomètres parcourus.
En 2012, mes 5,8 millions de Renault Clio IV affichent une conso mixte à 5,5 litres. Elles ont donc brûlé 31,9 millions de litres d’essence, qui ont mis dans l’escarcelle à Doris quelques 9'570'000 francs. Soit un boni de : 1'020'000 francs pour chaque 100 km parcourus.
D’accord, tout le monde ne roule pas en Clio. Mais vous pouvez passer la nuit à faire les comparatifs que vous voudrez entre les véhicules de 1990 et ceux d’aujourd’hui, le calcul se tient quel que soit le modèle de voiture. Mais c’est vrai : les voitures modernes consomment moins.

Cela n’a certainement rien à voir, mais…
Dans le 24 Heures du 24 août 2012 on pouvait lire les propos de Monsieur Philippe Gauderon, directeur de la division infrastructure des CFF, s’exprimant sur la vétusté du réseau CFF :
« Ce que nous avons cumulé comme retard dans l’entretien pendant dix ans, il faudra vingt ans pour le rattraper ». Et ce rattrapage a un coût : 1,8 milliard de francs de travaux.
Ensuite il y a ces 230 millions à donner à Rome pour finir la ligne du Gothard, versant Italien, et le big boss des CFF qui pleure misère pour pouvoir moderniser son réseau :
« Si vous plaît automobilistes gentils. Donner moi sous pour mettre nouveau rail. 50 millions par année.»
 
Alors roulez braves cochons d’automobilistes, scooteristes et courageux motards. Les CFF et Dame Doris ont besoin de vous.
 
NEMo.

lundi 11 novembre 2013

Y veulent tous les piquer.

Ca vaccine à tour de bras.

Les Haïtiens, qui attendent encore de voir les effets concrets de l’aide internationale sur leurs terres ravagées par le tremblement de terre de janvier 2010 (si seulement ils avaient eu un peu de pétrole dans leurs sous-sols…) vont participer au programme de l’OMS pour l’éradication du tétanos, un fléau qui touche mortellement 500'000 personnes/an.
En Syrie, dans la partie Nord du pays, c’est la polio qui repointe le bout de son nez, et qui encourage l’OMS, à laquelle s’est jointe l’UNICEF, à mettre sur pied une vaste campagne de vaccination qui ‘’profitera’’ à quelques 20 millions d’enfants du Proche- Orient.
La polio semble affoler tout notre petit monde diplomatique, sanitaire et médiatique.
« Plan d’urgence contre la polio en Syrie et chez ses voisins » (Les échos) et « L’épidémie syrienne de polio pourrait menacer l’Europe » (Le Monde).
Envoyez les toubibs ; envoyez les vaccins et bouclez les frontières. Rien de telle qu’une menace d’épidémie pour empêcher toutes sortes de migrations des populations, sans que les bonnes consciences n’y trouvent quelque chose à redire.
Les plans de vaccination contre la polio ce n’est pas qu’au Moyen- Orient. Le Togo, le Soudan, le Sénégal (?)  ou le  Mali sont aussi sur la sellette…
Ah l’Afrique ! Terre bénie des pharmas où ils peuvent expérimenter toutes sortes de petits sérums biochimiques à avaler ou à injecter ; L’Afrique le cobaye préféré de Big Pharma, avant l’Asie du Sud-Est. http://www.monde-diplomatique.fr/2005/06/CHIPPAUX/12513
 
Les miséreux, les camps de réfugiés, les bidonvilles, un terrain d’expérimentations grandeur nature inespéré pour tous les épidémiologistes, et leurs mandataires, pour tout connaître, de la propagation à la mortalité, d’un virus. Des tests sur le vivant gratuits pas chers, parmi une population qui se dédommage d’une poignée de ferraille locale en cas de rouspétances sur d’indésirables effets secondaires.
La logique voudrait que nous nous vaccinions aujourd’hui pour nous prémunir des risques sanitaires de demain. Mais cela marche-t-il vraiment ? Les milliards qui sont injectés dans la recherche médicale d’aujourd’hui sont-ils garants de notre immunité de demain ?
 
Entre 1957 et 1960 une trentaine de campagne de vaccination contre la polio, effectuées de la République Démocratique du Congo au Burundi, seraient, selon certaines pensées à l’origine de l’apparition du SIDA ; en Israël un virus sauvage de la polio et inconnu jusque là, a été découvert dans les eaux usées de plusieurs villes du Sud du pays ; en juin 2013, à Montevidéo, la mort de deux marins chinois d’une maladie inconnue a déclenché une alerte sanitaire.
Coronavirus, norovirus, dengue et H7N9 ont fait parler d’eux durant le premier semestre de cette année sans que nos experts médicaux n’y puissent quelque chose :
Le doc P. Cherpillod, responsable du centre national des virus émergents à Genève, s’exprimant sur le coronavirus MERS en mai 2013 :
« Il y a beaucoup d’inconnues et son évolution est impossible à prédire. Par conséquent, il est très important de la tracer. Toutefois, il n’y a pas lieu, pour le moment, de céder à la panique », « On ne dispose d’aucun traitement permettant de l’éliminer ».
En mai toujours, Margaret CHAN, la directrice de l’OMS demandait d’être très vigilant face à la propagation du nouveau coronavirus et de la grippe H7N9, dont personne ne pouvait prédire l’évolution. De plus, H7N9 résisterait aux traitements connus, tel le Tamiflu (France info le 28 mai 2013).
C’est sûrement pour cela que des chercheurs internationaux veulent créer un virus mutant pour contrer le H7N9. Faut-il s’en inquiéter ? Dans 15- 20 ans sûrement.
 
En attendant les campagnes de vaccinations servent encore et toujours à nous préserver de toutes les contaminations barbares, et si certains pays semblent être préférés aux autres, c’est que le monde civilisé a une relation économique, un lien particulier, avec le gouvernement concerné.
Je vois de la conspiration partout ? Peut-être bien…
Mais je me dis à quoi bon vouloir sauver ces petites vies humaines, si c’est pour les regarder mourir de faim dans quelques mois ? C’est notre petit côté sadique qui veut fournir aux plus démunis une résistance supplémentairement peu utile à la famine? C’est notre voyeurisme qui demande à se satisfaire de l’agonie des miséreux ? Et encore, parce que ce n’est même pas sûr que les journalistes soient encore présents le moment venu.
 
Une crise alimentaire décime en quelques mois la moitié du nombre des victimes du tétanos, sans que nous intervenions avec autant d’efficacité qu’une campagne de vaccination.
Vivement que Nestlé aille tester secrètement ses alicaments en Afrique. Ces pauvres Africains auront de terribles nausées, accompagnées de céphalées, mais au moins ils auront reçu une barre chocolatée. Et une poignée de ferraille locale en guise de dédommagement.
 
NEMo.

Y veulent nous piquer.

Quand la Suva, un assureur qui couvre les accidents professionnels fait sa pub, c’est clair. Un accident du travail coûte tant, donc faites attention. Et grâce à une bonne prévention, cet assureur peut faire baisser ses primes de cotisations.
Quand la Confédération veut nous envoyer chez le toubib pour une séance de vaccination, elle utilise des moyens détournés : Elle chatouille notre fibre hédoniste, titille le rockeur, le footballeur ou l’Indiana Jones qui sommeille en nous et veut nous faire croire qu’une simple maladie nous ferait manquer LE moment le plus grandiose de notre banale existence…

Le 28 du mois passé on nous présentait, via l’émission radio ‘’On en parle’’ de la RTS, la campagne de vaccination menée par notre confédération pour éradiquer la rougeole. Nos élus siégeant à Berne ont dernièrement décidé de joindre leurs efforts à ceux de l’OMS dans une lutte mondiale, pour combattre cette maladie qui peut entraîner de sévères complications. La chose était présentée comme d’une brûlante actualité, car la rougeole tue 158'000 personnes par année (!), alors que la croisade de l’OMS a débuté en 2007.
Donc, et d’ici à 2015, 95% des enfants de 0- 2 ans devront être vaccinés contre ce dangereux tueur, et un taux d’immunité égal devra être obtenu au sein de la population helvétique adulte.
Hasard calendaire cette décision est tombée un mois et quelques jours après la dernière votation du 22 septembre, qui a vu l’acceptation par le peuple de « la loi sur les épidémies ». Un mois et une semaine en gros, le temps nécessaire, peut-être,  pour peinturlurer, déguiser, organiser le shooting des acteurs devant se faire passer pour malade sur les affiches, tourner les spots télévisés et trouver le petit slogan choc qui nous motivera tous à aller nous faire piquer.
« La rougeole oblige à rester à la maison » alors, « pour ne rien manquer, faites vous vacciner
Sauf qu'en connaissant la rapidité d'exécution helvétique, la Confédération a du anticiper le coup...

Quant au message d’une représentante de l’Office Fédéral de la Santé publique, lors de l’émission radio mentionnée plus haut, et repris par l’animatrice radio du moment, il se résumait ainsi :
« Vaccinez vous et vous sauverez 158'000 vies… »
Lourde responsabilité, n’est-il pas ?
 
Et pour bien nous inciter à cet acte philanthropique qui sauvera le monde civilisé de la rougeole tout en nous réservant des moments de vie inoubliables, les assureurs maladie ont consenti à prendre intégralement les frais de cette vaccination à leur charge.
La vaccination contre la rougeole c’est plus fort que de donner dix balles aux pantins de chez Corris pour sauver les chiens errants.
 
Je me demande si le pékin de Boéland (le résidant de la petite ville de La Tour-de-Peilz), qui se vaccine aujourd’hui, va vraiment sauver la vie d’un inconnu qui vit au Gabon, au Laos, en Malaisie, au Pakistan ou encore au Népal !? Nous prennent vraiment pour des crétins alpins à Berne, parce que ces mesures de précautions sanitaires ne servent qu’à nous préserver nous et notre ‘’précieuse’’ santé des méchantes maladies que ceux qui migrent pourraient (r)apporter dans leurs bagages. OH ma santé, ma‘’Précieeeeeuse’’ pour l’économie helvétique qui accepte de moins en moins l’absentéisme au boulot ; ‘’précieuse’’ pour les patrons qui grincent de plus en plus des dents quand une maman doit s’occuper de son mouflet malade parce que la contamination ne passera pas par la garderie. Sans oublier, au passage, de gonfler les bénéfices des pharmas qui produisent les petites potions nécessaires.
Aux dernières nouvelles, le virus semblait résister au traitement antibiotique de base en Russie et en Europe de l’Est.
 
Et après… ? Eh bien cela sera au tour du saisonnier vaccin contre la grippe de faire sa pub, avant de nous attaquer aux véritables sérial killer, comme par exemple le VIH qui fait près de 3 millions de victimes ; le paludisme qui cause entre 1 et 3 millions de morts ; ou encore la pneumonie qui règle leur cas à 2 millions de personnes, le tout annuellement of course. Les maladies transmissibles flinguent 16 millions de personnes par année. Et pourquoi pas encore le cancer qui balaye 8 millions de personnes annuellement.
Et que dire de la tuberculose qui, selon l’OMS aurait atteint 8,8 millions de personnes en 2010 pour 1,4 millions de décès ?
Une étude récente de l’OMS a montré que le nombre de tuberculeux en Afrique à triplé ces dernières années.
En Europe de l’Est (encore), une recrudescence de la maladie semble être due à la résistance aux médicaments utilisés (encore et encore) pour combattre la tuberculose et la maladie sévit surtout en Afrique, en Asie du Sud-Est et dans les pays en crise (malnutrition, affaiblissement du système immunitaire).
Ce qui n’a pas empêché la maladie de faire une petite apparition dans une crèche genevoise en juin 2013.
Quand le petit David, devenu grand depuis, est tombé malade, son toubib l’a expédié faire une radio des poumons juste pour s’assurer que ce descendant Portugais n’était pas atteint de tuberculose. Comme cela fut demandé à son grand-père bien avant lui, et à tous les autres expatriés Lusitaniens…
Pourtant, la vaccination prophylactique de la tuberculose n’est plus recommandée par l’OMS…
 
Ca en ferait des piqûres pour sauver le monde. Mais comme sauver le monde ne semble pas être à l’ordre du jour, nous nous contenterons d’éradiquer ce qui est à notre portée, ce qui est à la portée de nos sciences si coûteuses, si modernes, si révolutionnaires.
Nous allons éradiquer la rougeole et sauver 158'000 vies, Yeesssssss.
 
Les autres attendront.
 
NEMo.

dimanche 10 novembre 2013

24.11 c'est 1:12

Tout le monde se souvient des sacrifices que nous avons été forcés de consentir pour sauver nos si précieuses banques. C’est qu’il était question de survie des économies Nationales, voire mondiale, parce que si nos banques tombaient, elles auraient entraîner dans leurs chutes toutes les PME débitrices ; elles auraient fait perdre un nombre non-défini d’emplois, ruiné un nombre incalculable de petits épargnants. Alors, et à coups de milliers de milliards, nous les avons sauvée.
Résultat : pas loin d’un tiers des effectifs ‘’banquiers’’ sont passés à la trappe (l’épuration continue toujours) ; les sursis concordataires et autres mises en faillites se succèdent à rythme si soutenu que la divine création d’entreprise peine à compenser pour maintenir les chiffres de l’emplois dans le noir, chez nous en tout cas. Au final, les top managers des banques ont pu garder leurs gros salaires et quand même virer les petites gens peu rentables qui leurs coûtaient trop cher.
Les banques étant dans la mouise, les entreprises ont fini par se retrouver dans la M. Et tandis que les institutions financières se refaisaient une virginité sur notre dos, le milieu entrepreneurial et industriel buvait le calice jusqu’à la lie.

Pendant que la petite entreprise, celle qui a son bureau au fond de l’atelier, voit son personnel sacrifier sa vie familial pour faire des heures sup’ gratos pour sauver la boîte, que son petit patron fait des semaines de huit jour pour sauver son investissement, que ce même patron se démène pour éviter d’avoir à licencier ce personnel qu’il voit par la fenêtre de son bureau ; pendant de temps là, les conseils d’administration des grandes sociétés multinationales qui projettent des fins de mois un peu plus difficiles qui pourraient éventuellement, mais très éventuellement, nuire au salaire de son élites et aux dividendes des actionnaires parce que rendement et bénéfices sont à la baisse, ils menacent. Ils menacent de licencier, de délocaliser, de faire perdre l’argent qu’ils ne donnent pas au fisc de la région et d’impacter négativement sur l’économie locale.
Accourent alors nos braves politiciens de tous bords qui se prosternent devant leurs démiurges, comme ils ont offert leur croupion à leurs déités financières, avant d’aller faire les louanges de ces élites qui ont choisi de s’installer ‘’ici’’ auprès des ânes qui vivent alentours. Et ça marche encore une fois.

Le ‘’Suisse’’ qui a peur de perdre son job parce que son leasing est loin d’être fini, parce qu’il n’en est qu’au début du remboursement de son hypothèque, parce que son ami de banquier le tient à la gorge ; l’employé qui serait incapable de surmonter la honte du chômage, la mère célibataire à laquelle la nation des libertés individuelles ne laisse guère d’autres choix que de se saigner au taf pour nourrir sa famille, tous acceptent de travailler plus pour gagner moins, tous acceptent de voir leurs heures hebdomadaires augmenter sans que leur salaire ne suive la même courbe.
Les employés de Novartis, eux parmi tant d’autres, ont d’eux-mêmes proposé d’être moins bien payés pour garder leur job et permettre à leur site de production de s’agrandir.
Belle victoire pour le patronat et les politiques néolibérales, auxquelles s'allient les vieux socialistes modernes, qui veulent absolument faire baisser les coûts du travail (comprenez salaires et cotisations sociales).

Mais voilà que se pointe l’initiative 1 :12 qui veut que le salaire d’un boss ne soit pas supérieur à 12 fois celui de l’employé le moins bien rémunéré. Alors ces patrons, les mêmes qui sous-payent leurs employés pour le bien de l’entreprise, nous font croire que si eux-mêmes devaient revoir leurs salaires à la baisse cela nuirait au bon fonctionnement, à la compétitivité et à la renommée de l’entreprise. Ya comme un schisme…
Alors pour préserver leurs indécents salaires ils font ce qu’ils savent faire de mieux : Ils menacent de baisser les salaires, de licencier et/ou de délocaliser si l’initiative venait à être acceptée par le peuple souverain. Ils vont même plus loin. Ils sortent de leurs bureaux pour descendre, non pas dans la rue, mais dans les ateliers pour expliquer en ‘’huis clos’’ à leurs braves employés POURQUOI ils voteront ‘’non’’ le 24 novembre prochain.
Ces chers patrons si généreux, si représentatifs de l’image Helvétique à travers le monde, bafouent joyeusement le principe de la démocratie que nos politiciens vantent à chaque fois qu’ils en ont l’occasion.
Un jour j’ai vu, en période électorale, un politicien local organiser une ‘’séance’’ de votation ‘’privée’’, pendant laquelle il aidait ses compatriotes à remplir leur bulletin de vote. Au décompte final, quelques jours plus tard, il s’en était pas trop mal sorti, le bougre.

Combien de patrons feront de même ces prochains jours en promettant une prime, deux jours de congés, une promotion ou simplement de garder leur job à celles et ceux qui rejetteront l’initiative ?

NEMo.

samedi 2 novembre 2013

Pas que lampedusa

Après le choc des images de ces malheureux migrants qui ont servi d’engrais au milieu halieutique Méditerranéen, la bien pensante Union Européenne soigne notre conscience à l’aide d’images de quelques centaines de réfugiés sauvés des eaux diffusées par nos intègres médias.
Jusqu’au jour, que j’espère ne jamais vivre, où sera découvert, dérivant au milieu de nulle part, un bateau errant occupé par quelques dizaines de passagers et parmi lesquels il n’y aura plus de femme, ni d’enfants.

D’ici là, d’autres tragédies se seront déroulées dans le silence de la Méditerranée, du Pacific ou de l’océan Indien ; comme d’autres drames se produisent aux frontières terrestres, hyper sécurisées, d’une Europe en état de guerre contre les miséreux.
Entre l’Espagne et le monde musulman c’est une longue histoire. Il y a bien longtemps l’Islam avait des ancrages en territoire Ibère et aujourd’hui l’Espagne a des enclaves en terre marocaine.
Les grillages de Ceuta et de Melilla, qui sont les seules voies d’accès terrestres directes vers l’Espagne, donc vers l’Europe, sont régulièrement prises d’assaut par d’impressionnants flux de migrants qui se heurtent à des ripostes autrement plus musclées qu’un simple silence radio en pleine mer.
Jet d’eau et gaz lacrymos avant les échanges de coups de feu. ‘’Echange’’ est un bien joli mot, vu qu’en face aucun migrant ne dispose d’arme à feu.

Il y a régulièrement des blessés aux frontières de l’Espagne et souvent des morts (parole de Marocain). La révolte pourrait gronder, mais étonnement le pays reste assez calme. L’UE a-t-elle soudoyé le gouvernement du Maroc pour qu’il fasse le nécessaire afin de maintenir le calme sur son territoire, pour que l’armée marocaine s’oppose aux marocains voulant partir à la recherche d’une vie physique meilleure ?
La réponse se trouve dans les couloirs d’un palais présidentiel et le silence radio, presque permanent, des médias.
http://www.romandie.com/news/n/_Maroc__plus_de_700_migrants_tentent_de_rejoindre_l_Espagne_en_moins_de_48_heures_94171020132244.asp

Le monde civilisé ne veut pas de pauvres à entretenir. Déjà qu’elle ne sait pas trop comment se débarrasser officiellement de ses citoyens peu rentables, alors imaginez ce que Bruxelles peut bien penser  de cette misère qui veut s’exporter.

Malgré tout il y a quand même une petite chance pour ceux qui accepteraient de faire baisser les charges du travail en bossant pour une poignée d’euros la journée ; malgré tout il y a une anémique lueur d’espoir pour celles qui accepteraient de vendre leur corps contre un ridicule billet de 20 euros.

Les fourrés longeant les routes principales italiennes servaient de bordel naturel aux prostituées africaines avant de trouver des points de baise dans de miteux motels sur les aires de repos des autoroutes ; les fausses cicciolina nubiennes se faisaient racler la gorge dans les topolinos roses avant que ne se pointent les filles de l’Est. Les prostituées Bulgares ou Roumaines travaillent moins cher que les Espagnoles qui s’exportent vers la Suisse et les départementale françaises accueillent les Roumaines et quête de richesse.
Pas de convention collective dans le monde du gang band. Mais l’homme civilisé, dans sa grande compassion, consent à renchérir pour que cette pauvre mère de famille accepte de se faire dilater le sphincter, pour qu’elle accepte de subir les assauts simultanés des collègues de bureau qui sont présent dans la chambre ou d’une bande de copains.

Parmi toutes les créatures qui ont arpenté cette Terre et qui chemineront encore dessus bien après nous, la seule qui a choisi de vendre ses aptitudes, ses connaissances et son corps est celle qui a acquis l’intelligence.
Parmi tout ce qui est vivant dans la création terrestre, la seule vie qui discrimine et humilie ses semblables est celle qui a acquis l’intelligence.
Nous l’avons parfaitement assimilé, et accepté.

NEMo.

mardi 22 octobre 2013

Tais-toi et nage!

Le 3 octobre 2013 un bateau de migrants coule au large de Lampedusa. 374 victimes mortes noyées.En une bonne dizaine de jour Lampedusa se retrouve sous le feu des projecteurs médiatiques internationaux, Lampedusa devient « le mouroir de l’Europe, le miroir de l’Europe » (http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/lampedusa-mouroir-de-l-europe-miroir-de-l-europe_1289103.html)
Selon l’article le gouvernement italien considère que «1'500 personnes essaient d’accoster chaque semaine sur les rivages du Sud de la Botte» et que près de 25'000 migrants auraient déjà trouvé refuge en Italie depuis le début de l’année (quatre fois plus qu’en 2012 à la même époque); chiffre auquel Frontex additionne quelques 37'220 migrants qui ont franchi la frontière gréco-turque.
Frontex l’agence de surveillance des frontières européennes a décidé de râcler les fonds de tiroirs pour donner «deux millions d’euros de [son] budget à l’Italie, lui donnant la priorité sur d’autres missions, afin de prolonger l’opération Hermès jusqu’à novembre.» La Marine italienne pourra envoyer plus de matériel pour l’interception des migrants en pleine mer et faire en sorte que leurs cadavres ne viennent plus s’entasser sur les contreforts de la forteresse européenne.
Une semaine plus tard, c’est un autre bateau transportant quelques 250 migrants qui se retourne entre Malte et la Sicile. 50 personnes trouveront la mort, dont une dizaine d’enfants. Les survivants ont été accompagnés à Malte. Après? Ils seront certainement réexpédiés chez eux.

Le récent drame de Lampedusa fut titré, par certain quotidien, comme étant le drame qui faisait «honte à l’Europe». Sauf que ce n’est pas la première embarcation qui sombre dans la Méditerranée avec des miséreux auxquels d’ignobles passeurs ont séquestrés leurs dernières économies.
La honte se révèle quand les cadavres se découvrent sur des plages européennes, parce que dans le silence de la Méditerranée, il n’y a personne pour vous voir mourir.
Les marins s’entraident et il y a un honneur certain à ne pas laisser une personne en détresse au milieu de ces vastes étendues d’eau qui recouvrent une bonne partie de notre globe. Mais un migrant est-il un marin? Un migrant est-il un touriste en perdition?

Il y a quelques jours ce sont plus de 250 migrants qui furent recueillis en pleine mer. La cause de ces personnes fuyant la misère et les conflits de leur pays étant, pour l’instant, médiatisée, le sauvetage est filmé avant d’être diffusé par nos journaux télévisés. Il faut faire croire à l’opinion publique que le sort de ces migrants importe à nos dirigeants si bien costumés. Dans un mois, tout cela sera oublié et nous commencerons à songer aux cadeaux inutiles que nous offrirons à Noël.

Un article paru dans le 24 Heures du mardi 10 mai 2011 nous révélait une grave accusation lancée par le journal britannique The Guardian : L’OTAN et des effectifs militaires européens non identifiés auraient laissé une soixante de migrants mourir de faim et de soif en Méditerranée.
Suite à son enquête, le Guardian estimait que le porte-avions pouvait être le navire français Charles-de-Gaulle, «qui opérait en Méditerranée à ces dates».
L’Alliance et le commandement Français démentirent toutes accusations :
«Nous n’avons pas croisé ce type d’embarcation. Nous nous serions évidemment portés à son secours», a affirmé un porte-parole de l’état-major au site Rue 89.
«Un seul porte-avions était sous commandement de l’OTAN à cette date, le navire italien Garibaldi, et il se trouvait à plus de 100 milles nautiques au large», a affirmé Carmen Romero, porte-parole de l’organisation. «Par conséquent, toute déclaration affirmant qu’un porte-avion de l’OTAN a repéré puis ignoré le navire en détresse est fausse.»
Cela a-t-il amené plus de sécurité pour celles et ceux qui tentent la traversée sauvage de la Méditerranée?
Non...

Mai 2007, en Méditerranée à 150 kilomètres au sud de Malte. Un avion d’observation de l’organisation Frontex repère un zodiac surchargé de cinquante-trois passagers qui- probablement à la suite d’une panne moteur- dérive sur les flots agités. Abord du zodiac, les caméras de l’avion identifient des enfants en bas-âge et des femmes. Revenu à sa base, à La Valette, le pilote en informe les autorités maltaises (la radio de l’avion était en panne…), qui refusent d’agir, prétextant que les naufragés dérivent dans la « zone de secours libyenne ». La déléguée du Haut-commissariat des Réfugiés des Nations-Unies Laura Boldini intervient, demandant aux maltais de dépêcher un bateau de secours. Rien n’y fait. L’Europe ne bouge pas. On perd toutes traces des naufragés.
[Article de Jean Ziegler Lu dans Manière de voir N° 108/ Indispensable Afrique.]

Moi ce que j’aimerais savoir, c’est comment l’officier qui retient l’information qui condamne à la noyade des dizaines, des centaines d’êtres humains justifie son silence ? Comment ces gros pontes de l’UE qui se pavanent dans leurs belles limousines de service, se rencontrent dans les plus beaux palaces d’Europe et bouffe en un week-end l’équivalent de la consommation mensuelle d’un village somalien justifient leur inaction qui envoie à la mort hommes, femmes et enfants?

NEMo.