Ca vaccine
à tour de bras.
Les
Haïtiens, qui attendent encore de voir les effets concrets de l’aide
internationale sur leurs terres ravagées par le tremblement de terre de janvier
2010 (si seulement ils avaient eu un peu de pétrole dans leurs sous-sols…) vont participer au programme de l’OMS pour l’éradication du tétanos, un
fléau qui touche mortellement 500'000 personnes/an.
En Syrie,
dans la partie Nord du pays, c’est la polio qui repointe le bout de son nez, et
qui encourage l’OMS, à laquelle s’est jointe l’UNICEF, à mettre sur pied une
vaste campagne de vaccination qui ‘’profitera’’ à quelques 20 millions
d’enfants du Proche- Orient.
La polio
semble affoler tout notre petit monde diplomatique, sanitaire et médiatique.
« Plan d’urgence contre la polio en
Syrie et chez ses voisins » (Les échos) et « L’épidémie syrienne de polio pourrait menacer l’Europe » (Le
Monde).
Envoyez les
toubibs ; envoyez les vaccins et bouclez les frontières. Rien de telle
qu’une menace d’épidémie pour empêcher toutes sortes de migrations des
populations, sans que les bonnes consciences n’y trouvent quelque chose à
redire.
Les plans
de vaccination contre la polio ce n’est pas qu’au Moyen- Orient. Le Togo, le
Soudan, le Sénégal (?) ou le Mali sont aussi sur la sellette…
Les
miséreux, les camps de réfugiés, les bidonvilles, un terrain d’expérimentations
grandeur nature inespéré pour tous les épidémiologistes, et leurs mandataires,
pour tout connaître, de la propagation à la mortalité, d’un virus. Des tests
sur le vivant gratuits pas chers, parmi une population qui se dédommage d’une
poignée de ferraille locale en cas de rouspétances sur d’indésirables effets
secondaires.
La logique
voudrait que nous nous vaccinions aujourd’hui pour nous prémunir des risques
sanitaires de demain. Mais cela marche-t-il vraiment ? Les milliards qui
sont injectés dans la recherche médicale d’aujourd’hui sont-ils garants de
notre immunité de demain ?
Entre 1957
et 1960 une trentaine de campagne de vaccination contre la polio, effectuées de
la République
Démocratique du Congo au Burundi, seraient, selon certaines pensées
à l’origine de l’apparition du SIDA ; en Israël un virus sauvage de la
polio et inconnu jusque là, a été découvert dans les eaux usées de plusieurs
villes du Sud du pays ; en juin 2013, à Montevidéo, la mort de deux marins
chinois d’une maladie inconnue a déclenché une alerte sanitaire.
Coronavirus,
norovirus, dengue et H7N9 ont fait parler d’eux durant le premier semestre de
cette année sans que nos experts médicaux n’y puissent quelque chose :
Le doc P.
Cherpillod, responsable du centre national des virus émergents à Genève,
s’exprimant sur le coronavirus MERS en mai 2013 :
« Il y a beaucoup d’inconnues et son évolution
est impossible à prédire. Par conséquent, il est très important de la tracer.
Toutefois, il n’y a pas lieu, pour le moment, de céder à la panique »,
« On ne dispose d’aucun traitement
permettant de l’éliminer ».
En mai
toujours, Margaret CHAN, la directrice de l’OMS demandait d’être très vigilant
face à la propagation du nouveau coronavirus et de la grippe H7N9, dont personne
ne pouvait prédire l’évolution. De plus, H7N9 résisterait aux traitements
connus, tel le Tamiflu (France info le 28 mai 2013).
C’est
sûrement pour cela que des chercheurs internationaux veulent créer un virus
mutant pour contrer le H7N9. Faut-il s’en inquiéter ? Dans 15- 20 ans
sûrement.
En
attendant les campagnes de vaccinations servent encore et toujours à nous
préserver de toutes les contaminations barbares, et si certains pays semblent
être préférés aux autres, c’est que le monde civilisé a une relation économique,
un lien particulier, avec le gouvernement concerné.
Je vois de
la conspiration partout ? Peut-être bien…
Mais je me
dis à quoi bon vouloir sauver ces petites vies humaines, si c’est pour les
regarder mourir de faim dans quelques mois ? C’est notre petit côté
sadique qui veut fournir aux plus démunis une résistance
supplémentairement peu utile à la famine? C’est notre voyeurisme qui demande à
se satisfaire de l’agonie des miséreux ? Et encore, parce que ce n’est
même pas sûr que les journalistes soient encore présents le moment venu.
Une crise
alimentaire décime en quelques mois la moitié du nombre des victimes du
tétanos, sans que nous intervenions avec autant d’efficacité qu’une campagne de
vaccination.
Vivement
que Nestlé aille tester secrètement ses alicaments en Afrique. Ces pauvres
Africains auront de terribles nausées, accompagnées de céphalées, mais au moins
ils auront reçu une barre chocolatée. Et une poignée de ferraille locale en guise
de dédommagement.
NEMo.