Un Brunch à la montagne dans un chalet d'alpage, ou presque. "Presque" parce que la famille de paysan-producteur qui tient une petite exploitation sur le bord du col du Pillon, à un jet de pierre de la télécabine "Glacier 3000" aux Diablerets, a loué un chalet 200 mètres plus haut pour recevoir leurs convives, et leur offrir un brunch-diner-dégustation des produits du terroir de fabrications artisanales, tout ça dans un panorama simple et juste beau.
Des vaches minuscules sur l'alpage d'en-face au sommet d'une montagne verdoyante parsemée de roches blanches; tandis qu'une Nature plus rude plus, abrupte, plus puissante nous surplombe. Pas un nuage à l'horizon. Le vent qui semble remonter de la vallée amène une fraîcheur bienvenue atténuant la chaleur d'un soleil qui nous éclaire de toute sa générosité.
Alors que nous passons à "table", des planeurs surgissent par-dessus les reliefs qui nous entourent, faisant parfois disparaître leur fuselage effilé dans le bleu de ce ciel d'été.
Pour la mise en bouche des premiers arrivés: Lard, viande séchée, bâton de berger régional, beurre, miel, confitures, fromages, tome, bircher, et bien sur le pain, le tout à discrétion et accompagné d'un petit apéro léger assuré par un petit blanc de Savièse.
Pour ceux qui auront un peu de "retard": Saucisson, saucisse au chou, jambonneau, salade de pommes-de-terre ou de carottes pour le plat principal, à gogo cela va de soi, et meringues à la crème en dessert.
Pas de château gonflable pour les enfants, juste une marelle représentée sur un tapis estampillé "Thomy", une musique de la "montagne" en ambiance, et une toile bleue pliable qui nous protège de l'insolation, le seul "élément" qui, en plus des iPhones immortalisant le panorama, nous rappelle la modernité que nous avons laissé dans la vallée.
Un petit groupe, de Blonay ou St-Légier, fièrement uniformisé par leur T-Shirt rouge à croix blanche portant un logo d'une assoce sportive Suisse derrière nous; du Suisse-Allemand plus loin; un couple anglo-russe avec leur fille accompagné d'une "guide" et de son copain à notre table.
Il est surprenant d'entendre avec quelle aisance les femmes Slaves jonglent avec les idiomes.
Trois femmes et deux hommes parlant très bien l'anglais pour que le mari, et le copain, puissent suivre et participer aux discussions. Eloignez les "hommes", le Russes s'installe aussitôt. Dès que ceux-ci se retrouvent à trois mètres du groupe, le langage change. Le sujet de discussion aussi.
Les derniers achats en Russes deviennent la beauté du paysage en anglais, sans reprendre la respiration.
Bref, c'est un détail. Parce que le plus important étant quand même de passer un bon moment presque loin de tout, dans une ambiance presque traditionnelle, pour la fête presque Nationale du premier Août.
Dommage de redescendre et de retrouver l'arrangement commercial des marchands ambulants qui squattent les quais de Vevey; les saucisses industrielles accompagnées des boissons sous pression, ou en PET; une dame restée trop longtemps au soleil engueule le pauvre D.J. amateur pour ses goûts musicaux…
C'était pas la Fête pour tout le monde… D'ailleurs quelques uns de nos sportifs Suisses ont connu la débandade outre-manche. Nos Loxley nationaux n'ont pas vraiment fait mouche; l'escrime rate ses brochettes; Cancellara ne connaîtra pas la "Roue de la fortune".
Je continue à me demander encore à quoi cela peut bien servir d'envoyer une équipe de foot Suisse dans un quelconque tournoi? Pour faire de la propagande à Freysinger, peut-être…
Et à part Sir Rodgeur (normal c'est le numéro UN mondial du multivers tennistique intergalactique), "Swiss Tennis" prend quand même la volée.
Dommage. Surtout pour M. Wawrinka qui à quand même l'air "Super sympa".
Est-ce que la "Presse" porte la poisse à Stan..?
Parce qu'il a occupé pas mal de double-page au rayon "Sport" du quotidien Romand de référence en matière de journalisme qu'est "Le Matin"…(lol), et qu'il n'a pas fait long feu en compète…
Désigné comme "porte drapeau" de la délégation Suisse, un rôle qu'il a décrit comme "une immense fierté, le plus grand des honneurs", Stan ne passera pas le premier tour face à Andy Murray. "A chaque fois qu'on s'est joués, ça a toujours donné des matches très accrochés." Score: 6-3, 6-3 en faveur du British.
En "simple" c'est raté, reste le "double".
"Wawrinka se remet en couple" (avec Federer), titrait le quotidien orange, avec en prime le mode d'emploi pour "former un beau couple":
Beaucoup parler, surtout en période de crise: "On ne peut pas cacher ses doutes à l'autre. En double la promiscuité est étroite. Il est impossible de tricher sur ses sentiments". Ca sent le vécu, M. Wawrinka.
"Les discussions ne sortent jamais du couple, alors on se met la main devant la bouche". Une certaine personne devrait apprécier la conclusion…
Il est aussi question de "Répartition des tâches", de "Routine", "d'accorder sa confiance", et de "Faire son travail, mais rester disponible"…
Le premier tour passera sans encombre contre des adversaires nippons qui "ne sont pas des spécialistes".
"Plus rien ne semble s'opposer aux retrouvailles du couple Federer-Wawrinka", concluait l'envoyé spécial du "Le Matin" dans l'édition du 30 juillet, excepté le tandem Israëlien…
Au stade actuel de ces Jeux, il semblerait que le seul espoir de médaille pour la Suisse repose sur la raquette de Federer. Dommage. Parce que Stan a ce côté honnête, humble et accessible qui le rend "Super sympa", des qualités qui manquent parfois aux "Superstars" du système.
Flashback…
Si la Fête Nationale fut fatale pour quelques sportifs Suisses, le premier Août lémanique finira en eau de boudin sur les quais veveysans grâce à l'orage qui s'est imposé en fin de soirée, après un splendide "coucher de soleil" aux couleurs pastelles contrastant avec le gris sombre des nuages d'orages.
Le feu d'artifice de Vevey sera "tiré" en toute hâte avec une heure d'avance, juste avant la manifestation locale des "phénomènes électriques atmosphériques", et notre soirée s'achèvera en comptant les éclairs, à l'abri sur un petit banc de bois à côté du Tea-Room "Le Marina".
L'odeur de la pluie; le bruit de la pluie tombant dans le feuillage des arbres alentours ou sur la toile de balcon au-dessus de nos tête; le flash des éclairs, le grondement du tonnerre; Et le lampion Suisse du petit Nono trahissant timidement notre présence…
Retour à Londres…
Ce qu'il y a de vraiment bien dans le sport en général, c'est que tout peut arriver.
Certes il y a des journalistes pros qui font tout pour décortiquer la future rencontre en jaugeant, analysant et en passant au spectromètre de masse les prestations des participants, mais il n'empêche que rien n'est joué d'avance, et que dans chaque partie qui se joue, il y a une invitée à ne pas négliger: La Chance.
Je ne dis pas pour autant que chaque rencontre sportive est une loterie, et que pour certains "Maîtres à jouer" la Chance est un Art, mais qu'une rencontre, quelle qu'elle soit, doit attendre le verdict final de l'arbitre pour connaître son vainqueur.
Tiens… En parlant de loterie,
La Française des Jeux, c'est 31 millions de joueurs pour 11,455 milliards d'euros de mises collectées en 2011. Un chiffre en progression de plus de 8% par rapport à 2010. Et une redistribution des gains à hauteur de 7,4 milliards d'euros pour 2011.
Le PMU français a réalisé de son côté un chiffre d'affaire de 10,236 milliards d'euros pour 2011;
En Suisse, le chiffre d'affaire enregistré en 2011 par les organisateurs de loteries et de paris se monte à: 2,792 milliards de francs forts, et quelque chose comme 351 francs pariés par tête de Suisse pour la même année.
Et tout le monde connaît ce slogan: "100% des gagnants ont tenté leur chance".
Bialet Massé, petit village Argentin d'à peine 5'000 âmes, situé à 750 km au nord-ouest de Buenos Aires dans la province de Cordoba, a organisé une petite loterie AOC.
Le but de ce tirage au sort était de déterminer l'ordre de paiement des fonctionnaires du coin…
"Super sympa", trouvez pas? Un budget communal en chute libre, un maire qui ne veut pas être accusé de favoritisme et qui s'en remet au "hasard" pour savoir quelles familles pourront nourrir correctement leurs enfants… C'était dans le journal du 24 juillet.
L'Argentine cela peut paraître loin, très loin de chez nous. Certes.
Il y a quelques jours, la Province de Catalogne a décidé de ne plus "alimenter" les caisses de son Service social. Et ce n'est pas un cas isolé, comme nous le savons tous.
Le Sud de l'Europe s'enfonce dans la misère sous le regard indifférent des Nordistes qui, de toutes façons, n'ont plus vraiment les moyens de maintenir le navire à flot à force de renflouer les banques, les banques, les fonds d'investissements, les banques et encore des banques.
Le peuple n'a plus d'argent pour vivre dignement; le Peuple ne peut plus acheter, ne peut plus consommer. Les commerces ferment faute de client. Les distributeurs râlent que les commerçants ne commandent plus. Les banquiers pleurent que plus personne ne rembourse les emprunts, les crédits, etc… Alors on sauve les banquiers.
Je l'ai déjà dit: Donnez 100 francs, ou 100 euros, à l'homme du Peuple et il court acheter ce qui lui manque pour nourrir sa famille, l'argent retourne dans le circuit financier. Donnez la même somme à un riche, l'argent disparaît du circuit pour alimenter des comptes en banques virtuels. Et l'on nous fait croire que c'est la seconde solution la plus viable!
Ce vendredi (le 3 Août), il n'y a pas eu de gagnant à l'euromillion. Donc un jackpot de 190 millions sera remis en jeu pour mardi prochain.
Grand bien leur fasse
NEMo.