jeudi 31 janvier 2013

Banalités

Une fin d’après-midi, alors que j’attendais à l’entrée du supermarché Coop local que ma mère qui boîte finisse ses emplettes, j’ai jeté un œil distrait sur les couvertures des magazines biens alignés dans leur jolis présentoirs. A première vue, le début d’année 2013 s’annonce hot. Comme 2012 avant, et 2011, et 2010, etc…

Cosmopolitan propose à ses lectrices les « Résolutions plaisir ! » Plaisir au singulier, parce qu’il n’y a qu’une seule manière de se faire du bien. Et ce n’est ni la masturbation féminine, ni le recours à divers gadgets électriques ou aliments phalliques qui est suggéré dans les pages de Cosmo. La consigne du mois, faite à vous mesdames : « Réglez votre radar à mecs bien. »
C’est bientôt la Saint-Valentin, la chasse est ouverte. Des deux côtés puisqu’il paraît que la Valentine serait la compagne d’une année (sais plus où j’ai entendu ça).
BIBA, le N° 396, y va franco :
« 22 idées inattendues (et qui marchent) pour être plus heureuse au lit. »
Pour les mecs, on sait pas. De toutes façon la créativité masculine en matière de sexe est assez restreinte. C’est bien connu que l’afflux de sang dans le bas ventre, utilisé pour raidir la quequette manque dans le cerveau.
Donc vous l’aurez compris messieurs les célibataires, les infidèles et autres obsédés de la chose, en début d’année il faut traîner devant la rédac de Biba, histoire de faciliter le travaille de recherche des journalistes/enquêtrices de la revue.

La RTS de son côté a même fait appel à une sexologue, il y a peu, pour expliquer la baisse de la libido dans les couples qui durent, et comment faire pour palier au manque, pour raviver la flamme, péter les lattes et refaire le crépis. Marie Claire le fait plus soft et dévoile « les nouvelles façons d’aimer » pour vous aider à « réinventer votre couple ». Marie Claire qui a mis Sophie en couverture. Elle vieillit bien la Marceau, entre nous soit dit.
Pour celles qui veulent se donner une deuxième fraîcheur et retrouver le goût du bonheur, L’essentiel de la psycho et Femme majuscule vous révèlent la voie pour se libérer de ses démons ou comment « savoir se (re)faire un nid ». Sans y laisser des plumes, bien entendu. Plume qui doit être en spectacle quelque part en Romandie ces jours.

Mais avant tout ça, et si vous avez éliminé toutes les traces des excès caloriques récents, gommé les petites traces adipeuses, rendu à vos gambettes leur fuselage et leur peau de banane d’antan, Femme actuelle vous révèle les formules culinaires magiques qui vous permettront d’affirmer fièrement, comme tous les pêcheurs au bord de la rivière : « Je veux garder ma ligne ». Et pour cela, le F.A. N° 1478 vous offre en lecture ses « 7 menus anti-stockage ».
J’en connais deux, de menus anti-stockages. Le premier se nomme le "menu David". Rien à voir avec le menu des sables de la Mer Rouge. David, c’est la solution anti-stockage dans les armoires et le frigo. Chez sa mère, rien n’est Data. Maintenant comme je suis pour l’égalité de traitement entre sexe, il y a le régime «3 ‘’O’’» de Vanessa : "Chamallow", "Haribo", "Choco". J’aurais bien dit : « 4’’O’’ », mais je ne suis pas sûr que la glace vienne de chez "Lusso".
Chez elle aussi, le stockage est difficile… à dissimuler.
L’année 2013 est donc une énième année de changement, et la fin de l’hiver se consacrera à mettre en pratique tout plein de techniques ressorties des placards pour être différente de celle que vous étiez en 2012. Des recettes mystiques, parfois compliquées, qui demandent quand même un petit investissement personnel. Alors, si vous voulez le faire short et économe, lisez le N° 131 de BE qui a LA solution : « De brune à blonde : Ma couleur a changé ma vie ».
 
Retour au mini kiosque du supermarché. J’ai entrevu, au fond de l’allée "papeterie" une femme qui, accrochée à son caddie, me faisait de grands signes. Celle que j’attendais a pris en ligne de mire la caisse N° 5, ce qui a sonné le glas de mon enrichissement intellectuel du moment.
J’aurais juste le temps d’apercevoir que l'irascible "Tchoupi" a sa revue et que le Bieber va faire une tournée européenne. O.M.G (comme l’écrirait S.M.), la cata.

Même si le Justin semble illuminer chez ses groupies des zones du cerveau reptilien que la neuroscience n’a pas encore identifié, il est moins dangereux pour la pérennité de l’espèce humaine que son concurrent direct Connor M.
Un journaliste a recueilli les impressions de la basse-cour après un concert du canadien. Résultat : Une miss au bord de l’hystérie criait, au milieu d’un groupe d’autres fans en apnée :

« !!! IL M’A EXPLOSE LES OVAIRES !!! »

« Ooh my Gode… ! ». Sera la complainte suave après une intervention en gynécologie reconstructive.

Soyons sérieux. Vous imaginez toutes les applications militaires que pourrait avoir l’utilisation de Justin Connor ! Le premier crétinise une moitié de la population féminine tandis que le second stérilise le reste. Tout ça sans avoir recourt à de coûteuses recherches scientifiques et sans nuire à la biosphères.
Allez, je vais me faire une petite séance de lobotoMinaj et m’asséché les cacahuètes avec Shy’m.

Ca vous choque ? Et Alors…

NEMo.

mardi 29 janvier 2013

Ph-neutre

Nous avons un truc un peu particulier, qui ferait partie d’une de nos nombreuses marques de fabrique, qui nous pousse vers toutes sortes d’exagérations, voire même jusqu’à l’addiction. Ou la haine.

Avant tous ces trucs électroniques qui illuminent de leurs petites diodes luminescentes notre quotidien, je pense que nous vivions dans une certaine ignorance. Une ignorance qui pouvait être saine et apaisante. Avec l’explosion des médias, nous pouvons accéder à n’importe quelle info en tout lieu et à tout instant. Le résultat est que réclamons encore plus d’infos, plus de communications, plus de transparence, tout en dénonçant, pour certains, une sorte de complot du silence, de la désinformation, de la part de ceux qui doivent nous informer.
C’est possible. Mais nous savons bien que nos vérités du moment sont les mensonges de demain.

Mais honnêtement, croyez-vous qu’il soit vraiment possible, en buvant son café le matin, d’accéder à ABSOLUMENT toutes les infos quotidiennes du moment ? J’en doute.
Et s’il existait ZE quotidien qui publiait toutes les news du jour, quel volume aurait-il ?
Je crois, naïvement peut-être, que tout est publié. Du manière ou d’une autre, électroniquement ou physiquement ; tout ce qui n’est pas du ressort du secret d’état est lâché en pâture aux journalistes ou simplement publié sur le Net via les sites spécialisés ou des multiples organismes existant tout autour de notre globe.
Les médias nous donnent, en 160 caractères sur nos smartphones, les infos que nous leurs réclamons, et dès qu’une personne plus fouineuse que les autres déniche un article spécifiques sur un sujet X ou Y, nous râlons parce que nous n’y avons pas eu accès automatiquement, ou que les médias n’ont pas jugé pertinent de nous le diffuser à grande échelle.

Beaucoup d’humain-e-s transforment leur hobby en passion. Ils découvrent un nouveau truc, une nouvelle activité, une nouvelle philosophie de vie, et du coup les voilà entrain de rechercher le plus de renseignements possibles sur leur nouveau passe-temps.
L’humain est généreux. Il aime partager ce qui lui plaît, partager ses nouvelles connaissances. Quitte à en devenir pédant.
Tant que cela reste dans le domaine des connaissances générales, les accrocs de la néo-découverte-post-future qui restent béatement plantés devant leur bibliothèque, tel l’eunuque en roi du harem, ne font pas de mal aux mouches.

Dès que l’on touche aux religions principales, ça se corse. Il n’y a pas plus carré d’esprit qu’un néo-converti, comme si le fait de devenir Théophile rendait scientophobe.
J’ai lu, il n’y a pas très longtemps, sur une affiche de pub religieuse placardée en ville, qu’il fallait remettre sa vie entre les mains de Jésus-Christ parce que l’homme n’était pas digne de confiance.
J’ai aussi entendu une pseudo connaissance, qui venait de se découvrir un amour sans faille pour Bouddha, chier verbalement sur les adeptes du Bouddhisme moderne, parce qu’ils ne pratiquaient pas le vrai Bouddhisme, l’ancien, celui des origines. Comme lui.
Sympa, non !?

Quand l’émotionnel est aux commandes, l’aspect de notre personnalité qui me surprend le plus, est celui qui nous permet de passer d’un extrême à l’autre. Vous avez de gentils politiciens qui débutent leur carrière chez les socialistes, avant de devenir de farouches représentants de l’extrême droite ; vous avez une femme qui trouvera toutes les qualités requises chez homme pour décider de faire un enfant avec et qui, quatre ans plus tard, ne voudra surtout pas qu’il lui ressemble. Ne nous méprenons pas, la réciproque est vérifiée. Les petites biches deviennent de grosses vaches, et les anges des sales p…..

Quand la sociopolitique joue les ascenseurs émotionnels, c’est l’hypocrisie qui prend les rennes. Du coup nous avons droit au défilé des discriminations positives qui ouvrent le bal à la dictature des minorités (parfois) opprimées. Quelques politiciens signent la convention des droits de l’homme, mettent fin aux arrestations arbitraires dans le pays, et un gosse peut déposer une plainte contre son père parce qu’il s’est ramassé une main après avoir traité son géniteur de vieux con ; nous n’avons pas su vous écouter ? On vous donne une Gay Pride ; tes ancêtres ont galérés dans le désert ? On te refile un état avec, petit bonus, la possibilité d’écrire ton histoire, de l’éditer et de mettre le chiffre que tu veux sur le nombre de victime d’un dramatique épisode historique passé…

Retire ta cagoule, la mode avance masquée.
Vous vous souvenez certainement de la polémique/scandale qui fut fait autour du port du voile et de la burqa ? Une offense faite aux femmes qui a provoqué un tollé quasi général, dans la partie du monde prétendue civilisée.
Je vous propose de jeter un œil dans le magazine "Edelweiss" de janv-fév 2013, qui fait découvrir les collections 2012-2013 de certains stylistes comme Pierre Cardin, Gareth Pugh, Alexander McQueen, Alexander Wang, Rick Owens ou encore la Maison Martin Mangiela, qui ont dessiné des accessoires de mode qui pourraient trouver leur place sur la planète "Naboo", dans le décor post-apocalyptique de "Judge Dredd" ou encore amener une touche d’esthétisme finale au délire d’"Hannibal Lecter".

Porter le voile ? Jamais !!! Sauf si c’est swag, hip, cool et que cela suit la tendance actuelle.

Je concède qu’il y a un fossé entre porter ‘’volontairement’’ un accessoire de mode qui va recouvrir le visage, et la greffe forcée d’un bout de nappe épaisse, unicolore, moche et foncée sur la tête.
Mais en coupant à travers champs :
Que vous preniez des extrémistes fanatiques qui inventent des codes vestimentaires dans les saintes écritures pour transmettre une fausse volonté d’une entité imaginaire, ou des extrémistes fanatiques de l’autosatisfaction transcendantale qui, en se définissant comme Créateur de mode, se prennent pour cette entité imaginaire, au final c’est bien le visage de la femme que l’on recouvre. La différence entre chez eux et chez nous ? Dans le monde occidentalement capitalisé, elles paient pour ça !

Z’ont rien compris les muslims. Mettez de la couleur, des paillettes, des calligraphies brodées or. Variez la qualité, les couches et l’épaisseur des tissus ; étoffez, froufroutez, stringez. Mais surtout, vendez vos tenues religieuses, bon sang. Inspirez-vous chez Pierre Cardin qui a déjà créé la burqa des plages.

Bref. Sans forcément mettre tout le monde dans la même nasse, et avec un chouillas d’exagération, nous passons de la –philie au mode phobique avec une aisance parfois déconcertante.
C'est pourquoi m’en vais me détendre et oublier tout ça dans la mousse de mon gel de bain au Ph-neutre.

NEMo.

dimanche 27 janvier 2013

Ed. SWAG

[Un anglicisme qui signifierait : Qui a du style, qui est charismatique.
On est cool (ou hip, ou swag) par ses vêtements, par ses comportements, par ses goûts…]
Le terme est repris par le milieu homosexuel pour exprimer que: Secrètement ils sont gays (Secretly We Are Gays). Secrètement comme un secret honteux et lourd à porter, ou "secret" comme une société secrète qui veut gouverner le monde dans l'ombre, et réécrire les annales de l'homme annus après annus?

Ils sont partout. Dans les conseils d’administrations des grandes sociétés ou patron de petites PME ; dans le monde politique, dans celui du spectacle et du show-biz ; au volant d’un camion, d’un bus ou d’un taxi ; derrière une caisse enregistreuse ou à faire l’appoint dans les rayons. On en trouve même qui font la manche devant les gares. Certains sont même passés à la postérité en étant statufiés.
Ils payent leurs impôts et participent, sans discriminations, à la bonne marche de notre société ultra capitaliste de compères.
Par contre, il semblerait qu’en France les homosexuel-le-s subiraient une discrimination salariale plus forte que celle faite aux femmes, et que les plans de carrière de celles et ceux qui sortiraient du placard soient rangés dans les tiroirs (selon une enquête faite dans le milieu…).

Ils/elles ont leurs revues spécialisées, leurs films X et leurs parades. Les homosexuel-le-s peuvent ouvrir un compte dans n’importe quelle banque, accéder à n’importe quel appartement en vente ou en location, tout le tertiaire est à leur disposition. Aucune discrimination ne leur est faite dans les espaces publics. Jardins, parcs, musées, w.-c., restos, cinés, trains, bus, taxi, boutique, etc, etc…tous leur est ouvert (enfin presque…).
S’ils désirent forniquer dans une voiture, ou dans un jardin public, une fois la nuit venue, ils le font pudiquement à l’abri des regards indiscrets. Comme tout le monde.
Ils sont tellement bien fondus dans le décor, que le seul problème d’intégration se situe à l’entrée du sphincter d’un hétéro.

Notre société moderne semble s’homogénéiser autour de la différenciation, autour des êtres humains qui cherchent à marquer leur individualité (selon des normes fictives et commerciales fixées par quelques élus, c’est un comble), tout en cherchant une valorisation dans la défense des minorités visibles opprimées. Les Noirs, les Palestiniens, les obèses, les handicapés, les rouquins, les Nescafards,  les téléspectateurs d’ARTE, les fans de Mickael Vendetta et de Lorie, et ceux qui sont tout ça en même temps, font partie des minorités visibles.
Un homosexuel n’est pas visible, tout comme une allure efféminée peut juste être le fait d’un problème hormonal. Si on peut avoir de légers doutes pour un homme, comment le remarquer du premier coup d’œil chez une femme ? Tant que la manifestation de cette différence n’est pas visible, verbale et bruyante, c’est impossible. Ou presque.
Et si c’était ça qui était dur à avaler ?

J’ai entendu quelques psys parler de la souffrance que pouvait ressentir les jeunes ados qui se découvraient une homosexualité. Une souffrance induite par une différence qui les poussent vers une vie autre que ce qu’ils, ou elles, ont pu observer tout au long de leur croissance, de leur développement. Dans une telle situation la première mission, le premier devoir, qui incombe aux parents, ainsi qu’à celles et ceux qui sont proches de ce/cette jeune ado, est bien d’offrir un lieu dans lequel il/elle se sente en sécurité, afin de lui permettre de découvrir le chemin qui mène vers l’acceptation de cette différence.
Parce que différence il y a bel est bien.
Si ce n’était pas le cas, le jeune ado ne souffrirait pas ; il n’y aurait pas besoin qu’il se regroupe avec des personnes qui lui sont semblables pour évacuer cette souffrance et se trouver une identité, encourager en cela par d’autres personnes qui peut-être se culpabilisent, se recherchent aussi une identité, qui souhaitent satisfaire leur ego, ou encore se valoriser dans une action de charité sociale.

Il me paraît nécessaire, à ce point de cette écriture, de clarifier deux choses :
La première étant que ma fille semble être attirée par… les filles.
La seconde : C’est que durant la période de mon apprentissage, qui a duré trois ans, j’allais très régulièrement à la petite épicerie du coin chercher un sandwich jambon-fromage fait maison, et que cette épicerie était tenue par un couple d’homosexuels. Des hommes gentils comme tout. Jamais un geste déplacé. Aucunes allusions. Serviables et toujours une oreille disponible.
Dix ans plus tôt, nous avions un autre couple d’homos dans le bâtiment de mon enfance. Idem. Ils vivaient leur truc discrètement, comme les voisins hétéros d’en-face, ou les concierges.
Des gens presque comme tout le monde quoi, et moins chiant que les bourges du bâtiment d’à-côté.
Il n’y a jamais eu de manifs anti-pédés dans la petite rue de mon épicerie, pas plus que dans le quartier de mon enfance. Les gens vivaient, nous vivions ensemble, simplement.

Alors qu’est-ce qu’un adoubement politico-sociétal va bien pouvoir changer à leurs habitudes dans l’intimité de leur relation ? Pas grand-chose, si ce n’est rien.
De plus, il y a une bonne majorité de la population qui ne cesse de s’en prendre aux institutions sociales, aux surveillances de l’Etat ; des personnes qui se lanceraient bien dans un système libertaire loin de toutes ingérences gouvernementales, qui re-décideraient des fondements de la famille post-moderne ; d’autres qui souhaitent nous emmener dans des communions spirituelles afin d’unir nos Moi au Grand Lui, d’unifier nos âmes en perditions à l’Esprit du Vent du Nord, ou à Gaïa tout simplement.
Et là-dedans vous avez un groupe, certainement dissident, qui veut tout faire, et manifeste en ce sens, pour obtenir le droit de se marier selon les anciens dogmes sociétaux de notre civilisation actuelle !
Le PACS ne suffit-il plus !? Ils/elles veulent pouvoir recourir aux honoraires d’un avocat en cas de séparation pour réclamer une pension d’entretien, et du notaire pour des histoires de partage de patrimoine ou d’héritage, alors que la famille entière est au courant des préférences sexuelles du père, de la fille, du cousin et du labrador qui se fait le canard en peluche ?
Tout cela tournerait autour d’une vulgaire histoire de fric, pour pouvoir continuer à profiter des biens de son ex, alors que tout un chacun s’empresse de dire que l’Amour est quelque chose de profond et, bla-bla-bla..?

Lequel d’entre nous n’a pas dit, au moins une fois dans sa vie, que pour vivre heureux en couple, il ne fallait pas taper www.Hotelplan.ch,  mais vivre éloigné des autres ?
Et là, Mario hurle dans la rue :
"Laissez-moi aimer le petit Toad jaune !"
Mais qui t’en empêche !??

C’est quoi la frustration ? De ne pas pouvoir mater librement le cul des minets et lui dire "Bonjour mad’moizeau…", et se faire insulter après !?
C’en est à se demander si, au final, tout ce ramdam n’est pas qu’une simple affaire d’ego ?

Maintenant, si des adultes responsables choisissent de se faire le direct live de "Silence, ça pousse" dans leur rectum, c’est leur choix. Là-contre, rien à redire. Et je ne vais pas ignorer une personne parce qu’elle joue à pousse-caca, que son régime alimentaire est principalement composé de riz ou qu’elle préfère la moule.
Par contre, je suis opposé à la possibilité qu’ils/elles puissent recourir à l’adoption, ou une forme quelconque de procréation artisanale médicalement assistée.
Les raisons ? Elles vont de la pérennité de notre espèce qui se développe depuis plus de 2 millions d’années, selon un rituel précis, au souci du bon développement émotionnel et psychologique de nos enfants. Tout comme je me dis qu’il y a peut-être une certaine limite à ne pas dépasser. N’en déplaise à certains, il ne faut pas pousser le bouchon trop loin…

Cela fait-il de moi un vieux plouc rétrograde, sectaire et homophobe ?
J’en doute. L’uniformité ne me dérange pas et pourrait même avoir quelque chose d’apaisant. Ce qui ne m’empêche pas d’apprécier la diversité, de porter un regard curieux sur toutes les nouvelles choses de la vie, et d’aimer l’autre (ce qui pourrait faire de moi un altérophile).
Quant à la peur des représentants du genre homo (cet abruti de singe), elle est le fait des grenouilles, des bébés phoques, de Bambi, du monde animal en général, ou encore d’E.T.

NEMo.

mardi 22 janvier 2013

e. Discrimination. s


Le racisme ne pouvant plus se justifier biologiquement, le mot en lui-même a logiquement disparu pour laisser la place, dans nos médias et  notre vocabulaire quotidien, a des termes comme : "Apartheid", "ségrégation", "discrimination", "antisémitisme", "xénophobie" et même "homophobie".
Malheureusement, les comportements qu’il encourageait, eux, non pas disparus. Fortement atténués par la menace du jugement de l’opinion publique, mais persistant quand même sous des formes plus insidieuses, pernicieuses, perverses. Dans nos contrées civilisées s’entend.
Nous participons, volontairement ou non, à la naissance et au développement de ces discriminations. Chez nous.
Ailleurs, pour le maintien de notre confort, nous cautionnons l’esclavagisme moderne et la paupérisation des populations lointaines.

Dans notre génome, nous avons 98,4% de gènes en commun avec le chimpanzé. Dans ce moins de 2% de différences nous sommes tous semblable à 99,99%. Cependant, il est hors de question que nous nous considérions comme des singes et que nous acceptions de ressembler à notre voisin. Ce qui est paradoxal vu que l’humain, s’il quitte un cercle d’appartenance, le fait pour rejoindre un autre groupe d’influence, pour s’intégrer à une autre sphère composée de membres qui lui ressemblent et/ou partagent une forme de pensée similaire à la sienne.
Nous quittons une famille pour rejoindre un clan, un gang, un groupe d’amis ou de quartier ; pour former le club des employés de l’étage 23, un club sportif ; se convertir à une religion différente de celle de notre baptême, rejoindre les adeptes de la spiritualité du grand Barbidou, et que sais-je encore. Tout ce qui peut servir à se différencier des autres est bon à prendre de nos jours.
Je peux imaginer qu’une trop grande uniformité, qu’un conformisme généralisé, qu’une égalité réalisée  strictement parfaite, puisse porter atteinte au bon développement psychologique de nos personnalités et finir par nuire à une saine compétitivité. Mais trop de différences ne finissent-elles pas par tuer la différence ?

En oubliant l’aspect eugéniste du marquage des Juifs durant une triste période du siècle précédent, et en fouinant un peu dans notre Histoire, on peut y découvrir que le marquage de certain peuple n’est pas une idée dont l’origine se trouve dans la folie germanique du IIIe Reich.
A l’époque médiévale, le port d’un signe distinctif servant à signaler les israélites à la population juive a été instauré par les représentants de l’église catholique. C’est lors du quatrième concile de Latran, qui se déroula à la fin de l’an 1215, et convoqué par le Pape Innocent III, que l’idée d’imposer un détail vestimentaire stigmatisant fut imposé aux héritiers de la loi mosaïque.
Une mesure qui, après l’Italie, sera suivie les années suivantes par l’Allemagne, l’Angleterre, la France et l’Espagne. Il y aurait même, selon certains auteurs, un parallèle entre les conclusions du concile et le texte du Pacte d’Oumar adopté en 717 par le calife ben Abd el-Aziz.
Si l’idée de base est de bien pouvoir se différencier dans la foule et de pouvoir éviter, entre autre, de malencontreuses relations sexuelles interconfessionnelles, on retrouve ce précepte (distinction vestimentaire publique par rapport aux autres peuples) dans la bouche de Moïse (Lévitique 19.19 Lévitique 19 ; Deutéronome 22.5.11 Deutéronome 22).
Selon un article trouvé dans Le Point, Historia, Hors-série, juillet-août 2009.

La distinction vestimentaire par le port d’un uniforme est bien ce qui est en vigueur dans les écoles privées et autres universités de renommée internationale. Au sein d’une école privée de notre région, les élèves sont même séparés en 4 groupes de couleurs différentes, avant de mettre ces groupes en compétition entre eux. Ensuite viendront, peut-être, les confréries, antichambre des discriminations sociales. Sans en faire une généralité, l’élite snobe la classe moyenne qui dénigre les pauvres.
Après avoir mis fin, en théorie, à l’esclavage et déifié l’argent, les gouvernements démocratiques n’ont plus besoin de mettre en place des systèmes discriminatoires, nos banquiers et le "miroir social" s’en chargent. Entre autre.
La fin de l’apartheid en Afrique du Sud n’a pas ouvert la porte aux institutions publiques pour toute la population noire. Le système de santé était certes devenu accessible à toutes et à tous, mais à condition de pouvoir profiter d’une assurance-maladie, devenue payante suite la disparition officielle de la discrimination raciale.
Le gouvernement Sud-Africain de l’époque a rempli son contrat, et si aujourd’hui il subsiste de profondes disparités sociales au sein d’une population de couleur, il n’en est plus responsable.

L’opinion publique sanctionne les inégalités frappantes et visibles, mais se référant à la sociobiologie qui veut qu’un pauvre donne naissance à un enfant pauvre, elle semble peu loquace en ce qui concerne les discriminations sociales. Dans tous les pays dits développés, chaque citoyen peut, contre monnaie, accéder à un logement. Si par la suite le, ou la, chef-fe de famille se retrouve dans une situation financièrement déplaisante ce sera à lui seul de trouver une solution s’il désire garder son logement. Ce qui est logique. Chacun de nous recherche, avant tout, la solution à son problème dans la sphère qu’il connaît. Et ce n’est qu’en dernier ressort que nous faisons appel aux institutions publiques. Sauf que la société actuelle ne veut pas être responsable des malheurs d’une partie minoritaire de sa population. Même si de dramatiques dommages collatéraux peuvent être imputé à la fuite en avant d’un système ultra libéral, encouragé par la fonction publique. Des familles entières Espagnoles, Portugaise, Italiennes, Grecques, Anglaises, Irlandaises en savent quelque chose.

La gentrification, procédé qui veut rendre les centres-villes aux riches, est en marche depuis quelques années déjà. Les populations citées plus-haut ont eu la possibilité d’accéder à des logements neufs, mais de plus en plus éloignés des commodités urbaines, tandis que le tertiaire et les riches porte-monnaies se réappropriaient le centre-ville.
La densification urbaine mise en place dans les grandes villes européennes suit le même processus. Vevey, qui n’a rien d’une grande ville, est divisée en quatre quartiers. Une séparation Est-Ouest est symbolisée par la rivière locale, tandis que la voie de chemin de fer se charge de la distinction Nord-Sud.
Les projets immobiliers se concentrent plus du côté ouest de la ville, là où se trouve les bâtiments Nestlé, et il y a plus d’appartements à vendre qu’à louer, au prix du marché évidemment. Quant aux loyers abordables ils se situent dans des rues, ou quartiers, qui ont un taux d’étrangers près de 100%. Des étrangers qui n’ont rien à voir avec des expatriés Nestlé. Avec les soucis de scolarisation que cela peut entraîner.
Dans le quartier Sud-Ouest de la ville, il y a des classes la fameuse école privée citée bien plus haut.
La police du coin traîne assez souvent autour des écoles publiques pour réguler le stationnement sauvage des parents d’enfants cul-de-jatte. Pour une question de sécurité, paraît-il. Par contre, les pandores sont systématiquement absents à l’heure de sortie des petits élèves verts, alors que les 4X4 encombrent la Rue des Jardins. Mais que votre vieux véhicule traîne, hors des cases, à minuit-une heure du mat’, et là vous avez droit à la bûche, alors qu’il n’y a absolument personne (à 2-3 exceptions près) qui circule dans cette rue. Il se pratique dans ma commune une répression financière de laquelle sont exclus tous les véhicules neufs, ou récents, excédant 70'000 francs à l’achat, conduits par bobos AOC ou adoubés Tribu de Brabeck!
Vevey, qui se souvient qu’elle a une majorité socialiste au conseil communal, a délié les cordons de sa bourse pour acquérir des logements subventionnés dans le massif projet immobilier ‘’Les Moulins de la Veveyse’’. Les appartements en questions sont situés dans le dernier bloc construit, celui le plus éloigné du centre-ville, au nord.

Pour les cas devenus sociaux et les soi-disant dangereux étrangers, l’intégration déborde rarement les limites d’un quartier ; les presque laissés pour compte peuvent participer au développement de leur quartier au travers de petites associations qui animent la petite place fichée au milieu de quelques pâtés de maisons ; des assoces qui proposent un lieu de rencontre pour les étrangers du coin et une possibilité pour les enfants de faire leurs devoirs, au mieux, dans la maison de quartier. Au-delà des limites invisibles du quartier, l’assimilation devient nécessaire pour essayer de paraître autochtone aux yeux de la bourgeoisie locale.

NEMo.

dimanche 20 janvier 2013

Eugénisme d.s.


Biologiquement nous sommes tous identiques, et nos différences physionomiques, observables chez les Noirs, les Japonais, les Lapons ou encore chez les Papous d’Ushuaïa, ne sont que l’expression visible de la programmation de quelques gènes, sans que cela ne permette d’affirmer que le Chinois appartienne à une race différente de l’homme Suisse, Français, Italien ou Allemand.
La séparation d’un groupe par rapport à une population donnée ne pourrait s’obtenir que par un isolement absolu et rigoureux durant un nombre de générations équivalant à l’effectif du groupe. Si ce genre de scénario fut probable dans l’histoire de l’Humanité, il y a 20'000 ans, les migrations successives et les découvertes de nouveaux horizons ont permis l’échange de gènes entre les populations. Tant est si bien que le "biologique" comme fondement du racisme n’a aucun sens [Albert Jacquard- L’Avenir n’est pas écrit].
Or le racisme existe encore. Ce sentiment, qui semble nous accompagner depuis la nuit des temps, a donné naissance à l’esclavagisme, puis des idées aux eugénistes.

L’eugénisme, c’est le projet d’améliorer l’espèce humaine de génération en génération, non pas tant par l’éducation ou la santé publique que par la procréation. En encourageant la reproduction des élites supposées, individus, lignées ou races – c’est l’eugénisme positif- et en limitant parallèlement celle des personnes aux caractères jugés défavorables, au prix de la stérilisation, de l’avortement, de l’infanticide – c’est l’eugénisme négatif.
Trier les individus par la naissance, l’idée est de toujours. A Sparte, une commission de sages condamnait à mort les nouveau-nés ne correspondant pas à leurs canons. Le fait de sélectionner les enfants en favorisant le mariage des meilleurs fait partie des bases sur lesquelles se fondent les concepteurs d’une cité idéale, depuis Platon jusqu’aux utopistes de la Renaissance.
Mais ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que l’eugénisme (du grec eu : bien ; gennân : engendrer) est théorisé par le statisticien britannique Francis Galton, qui le définit comme une science de l’amélioration des lignées, sur le modèle des pratiques validées expérimentalement déjà dans la culture et l’élevage. Charles Darwin vient de mettre en avant le concept de sélection naturelle comme clé de l’évolution (développement et transformation) des espèces. Pour Galton, il faut refaire droit à ce mécanisme, que la vie a enrayé, et opérer une sélection artificielle pour «produire une race humaine supérieure».
En 1912 se tient à Londres le Ier congrès international d’eugénisme. Développée par les médecins et les psychiatres, l’idéologie eugéniste se pense en termes scientifiques et scientistes. C’est une «hygiène de la reproduction ». Alfred Ploetz, le fondateur de «l’hygiène raciale » en Allemagne, le définit dès 1895 comme « la tentative de maintenir l’espèce en bonne santé et de perfectionner ses dispositions héréditaires ». En pratique, la connaissance de l’hérédité est balbutiante ; et l’eugénisme vient soutenir un système de valeurs, notamment la vision d’une société faite de classes sociales et de races, aux valeurs inégales.
L’idéologie va devenir une pratique avec le support de la loi, car les Etats vont bientôt se faire de l’eugénisme un programme. A la veille de la première guerre mondiale, Winston Churchill ou Théodore Roosevelt, qui affirme qu’il faudrait empêcher « les gens de catégories inférieures de se reproduire », sont préoccupés par la dégénérescence. Dans un contexte d’urbanisation et de précarisation, on craint l’affaiblissement biologique d’une population où l’on voit se développer divers fléaux sociaux. Le mouvement eugéniste biologise les problèmes sociaux, en les attribuant à des (in)capacités héréditaires. De la criminalité à la démence en passant par l’alcoolisme.
Les Etats-Unis sont le premier pays à mettre en place, dès 1907, la stérilisation des récidivistes, des violeurs, des épileptiques, des malades mentaux, voire des alcooliques et des toxicomanes. Puis viendront l’interdiction des mariages interraciaux et une série de lois contre l’immigration visant à préserver la race blanche dans sa pureté. Pendant l’entre-deux-guerres, de nombreux pays protestants (l’Eglise catholique a condamné l’eugénisme en 1935) adopteront des programmes de stérilisations contraintes. Le Canada et le canton de Vaud, en Suisse, en 1928 ; le Danemark en 1929 ; l’Allemagne, 1933 ; la Norvège et la Suède en 1934 ; la Finlande en 1935 ; l’Estonie en 1937 ; le Japon en 1940. Sans oublier l’URSS de l’époque.
Du contrôle de la natalité à l’élimination des personnes considérées comme indésirables, il y avait un pas décisif que le régime nazi, dans la folie de son projet de sélection raciale, allait franchir. Tandis que la fécondité de la race aryenne était encouragée et mise en œuvre par la rencontre des SS et des femmes d’élites dans des maternités spéciales, les Lebensborn, le IIIe Reich allait concevoir et organiser méthodiquement le génocide des Juifs et des Tsiganes. Les handicapés mentaux et physiques firent l’objet d’un programme spécial d’euthanasie, et environ 400'000 personnes aux maladies considérées comme héréditaires, mais essentiellement psychiatriques, ont été stérilisées entre 1934 et 1945 en Allemagne. Les homosexuels, eux, avaient le choix entre la castration ou la détention en camp de concentration. Une œuvre de l’épuration de l’espèce reposant sur "la médecine de l’hérédité", avec l’implication massive des nouveaux tenants de la "psychiatrie génétique".
Profondément marqué par l’apocalypse de sa dérive totalitaire, l’eugénisme ne relève plus d’une ambition collective assumée en démocratie. Et il est condamné dans la Charte européenne des droits fondamentaux. On sait d’ailleurs aujourd’hui qu’il est illusoire de croire pouvoir déterminer quels sont les gènes réellement favorables à l’homme et d’imaginer les stabiliser à l’échelle d’un peuple. Pourtant, en 1995, un plan de stérilisation des Amérindiennes était mis en place par Fujimori, dictateur du Pérou. Des mesures similaires visent les Tibétaines, et la Chine interdit la procréation aux handicapés. A Singapour il y a peu, le gouvernement incitait financièrement les femmes des classes populaires à se faire stériliser.
La maîtrise progressive de l’univers du gène ouvre par ailleurs le champ de nouvelles tentations. Francis H. Crick, découvreur de l’ADN, déclarait en 1978 : « Aucun nouveau-né ne devrait être déclaré humain jusqu’à ce qu’il ait passé avec succès certains tests quant à son patrimoine génétique. » De fait, la technique rend possible une sélection qui n’opère plus sur un couple, mais sur un patrimoine génétique. Le dépistage des pathologies lourdes, avec une acceptation plus ou moins large selon les pays, permet de décider d’une interruption médicale de grossesse ou d’orienter l’implantation d’embryons. Le don de sperme génère aussi un tri rigoureux.
La sélection relève désormais du libre choix du couple, qui ne statue pas au regard du destin de l’espèce, mais de l’intérêt supposé de l’enfant à naître et de son propre désir parental. Ces pratiques ont pour effet de favoriser la naissance d’individus jugés les meilleurs possibles, au regard des normes du bonheur et de la dignité humaine qui sont celles aujourd’hui de la société.
Un nouveau visage de l’eugénisme ?

Article de Joséphine Bataille, journaliste à La Vie / Le Monde Hors-série, ‘’Atlas des utopies’’.

N.

mercredi 16 janvier 2013

(Non-) violence


Une résistance active, collective et militante.

          [Décalque de l’expression anglaise nonviolence, le mot apparaît en France au début des années 1920 à l’occasion des reportages que l’on commence à publier sur Gandhi. On y découvre une philosophie, un art de vivre, et une méthode d’action collective : utilisation des médias, manifestations, marches et défilés pacifiques, grève, boycott, non-coopération collective, désobéissance civile.]

La violence n’est pas la seule réaction possible de l’humilié. Telle est la conviction de ceux qui, à travers la planète, défendent la non-violence comme une arme de résistance à l’oppression et comme un levier de transformation du monde. Avec pour objectif de construire une société plus apaisée et plus humaine. En étant le premier à prôner la non-violence comme réponse à l’injustice et en la théorisant, Gandhi (1869-1948) passe aux yeux de ses admirateurs pour un visionnaire, pour un prophète des temps modernes. Mais pour d’autres, il n’est qu’un doux illuminé, dont le message inspiré des religions orientales appartiendrait au passé et perdrait toute pertinence hors des frontières de l’Inde. Il n’empêche ! En faisant du refus de la violence à la fois une philosophie et un mode d’action, le Mahatma pouvait-il imaginer qu’il donnerait naissance à une utopie qui continue à porter ses fruits 90 ans après ?
            De la « marche du sel » en 1930 en Inde, au mouvement des étudiants de la place Tian’anmen, en 1989, de la lutte pour les droits civiques dans les années 1960 aux Etats-Unis avec Martin Luther King à la résistance albanaise d’un Ibrahim Rugova face à la répression serbe, à la fin des années 1990, du combat pour les droits de l’homme de la Birmane Aung San Suu Kyi (dès 1988) à la chute de l’apartheid en Afrique du Sud avec Nelson Mandela en passant par la défense des paysans sans terre en Amérique latine, ou encore la Confédération paysanne syndicat alternatif de José Bové, les Déboulonneurs dénonçant l’invasion de la publicité dans les rues des villes françaises, les multiples groupes d’Indignés ou les Cercles de silence protestant dans les centres urbains contre le sort réservé aux sans-papiers.
Des actions pacifistes contre les dictatures ont été menées au Guatemala et au Salvador en 1944 ;
en Bolivie en 1978, puis l’Uruguay en 1981 ;
en Pologne en 1980 ;
le renversement du Président Marcos aux Philippines en 1986 ;
1989 : la Tchécoslovaquie a connu une "Révolution de velours", tandis que le Mur de Berlin tombait ;
Madagascar en 1991 ;
la RDC en 1992.
Des actions contre la ségrégation ont eu lieu :
Aux Etats-Unis (1955 et 1963) ;
au Danemark en 1943 ; en Afrique du Sud (1906, 1950-1960, 1974) ;
et en Australie en 1988.
D’autres contre la guerre, contre l’occupation ou pour l’indépendance :
1967 aux States, contre la guerre du Vietnam ;
le mouvement "Peace people" irlandais de 1975 ;
la chaîne humaine pour la paix entre Israël et la Palestine en 1989.
Résistance contre l’occupation franco-belge en Allemagne en 1923 ;
contre l’armée soviétique en 1968 en Tchécoslovaquie, et bien sur le Tibet en 1987.
Le Ghana, la Zambie ou le Congo ont connu des mouvements de contestation non violente (respectivement 1948 ; 1953 ; 1958).
Une manif contre la torture fut organisée en France et en Algérie en 1957, en 1977 le "Mouvement des Mères de la place de Mai" dénonçait les mêmes pratiques en Argentines.
En 1974 l’Equateur manifestait pour des droits économiques et sociaux ; en 1984 le Brésil était témoin d’une action contre la déforestation de la forêt amazonienne.
En 1958 et 1973, les essais nucléaires français furent dénoncés dans le Pacifique et en 1981, en Allemagne, les manifestants désapprouvaient l’installation de fusées Pershing.

Bien que le XXe siècle fut le témoin d’environ 140 conflits, dont deux mondiaux, et quinze faisant plus d’un million de morts (on peut recenser 25 conflits avant 1939, et 115 depuis 1945), il est possible de dire que c’est l’action non violente, qui a marqué le siècle passé de son empreinte. Cette tendance pacifiste aurait, selon certains observateurs socio-politiques, quitté la sphère politique pour se répandre dans nos rues et se manifester au travers de nos habitudes. La création d’organisme de médiation sociale, les grands-frères qui arpentent les rues des quartiers sensibles, une petite brigade d’intervenants sociaux chargée de désamorcer d’éventuels conflits avant que ceux-ci ne dégénèrent en affrontements violents ; La volonté de ralentissement, du retour à la nature, du commerce équitable ou encore du manger bio, en serait également une expression. De même que la multiplication des veillées funèbres collectives et des marches blanches organisées en hommage à des victimes de la violence, sous toutes ses formes, pourraient bien être le témoignage d’une volonté sociétale de paix universelle.

Pourtant, et sauf erreur de ma part, il y aurait une quinzaine de conflits ouverts actuellement sans que l’opinion publique ne s’y intéresse plus vraiment. Il y a bien de temps en temps une petite poussée le système parasympathique qui réclame un arrêt des hostilités, mais dans les grandes lignes ce qui se passe loin de chez nous ne semble plus vraiment nous affecter. Plusieurs raisons me viennent à l’esprit : La visualisation de la violence qui est devenue, grâce à nos médias et à Hollywood, tout aussi banale que le découpage à la machette dans les jungles africaines ou asiatiques ; La soi-disant diminution des dommages collatéraux ajouté aux discours des chefs d’Etats qui nous décrivent leurs adversaires comme des agresseurs, des ennemis, des terroristes, des méchants personnages toujours fortement armés méritant de mourir sous des frappes chirurgicales ; ou encore parce que ce qui est Juste ne prévaut plus sur les choix du plus fort.

Pour ne l’avoir jamais connue, nous avons oublié ce qu’est la guerre. Je ne vais pas m’en plaindre. Mais une guerre, qu’elle se fasse dans des rues lointaines l’arme à l’épaule, ou derrière un joystick, reste une catastrophe humanitaire qui force des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants à fuir leur domicile, leur maison, à tout quitter en emportant le strict nécessaire.
La première guerre du Golfe a poussé vers les frontières voisines près de 2 millions de Kurdes;
En 1994, au Rwanda, l’"Opération Turquoise" a provoqué l’exode de près de 3 millions de Rwandais ;
En 1999 ce sont 800'000 Albanais qui sont expulsés du Kosovo ;
2003 : L’opération "Liberté de l’Irak" a forcé au déménagement pas loin de 4 millions d’Irakiens dont plus de 2 millions qui ont fui le pays ;
Et près de 3 millions d’Afghans se sont réfugiés chez leurs voisins en 2011.
Combien de Libyens ou de Syriens, pour ne parler que d'eux, viennent s’ajouter au triste recensement des migrations forcées ?
Ce fait est accepté parce qu’il est vital, pour notre confort, que quelques barbus, fous de dieu, se fassent zigouiller ; parce qu’il est impératif, pour un Etat occidental, qu’un lointain pays maintienne ses frontières et ses institutions politiques, mises en place lors d’une époque colonialiste vieille de 50 ans.
Il y a quelques jours, tandis que les Rafales s’envolaient occire le méchant terroriste islamiste, entre 500’000 et 1 million de Français-es (suivant qui a fait les calculs) investissaient les rues de Paris pour manifester paisiblement contre le mariage pour tous.

NEMo.
Source :
Atlas des utopies, Laurent Grzybowski, journaliste  La Vie ;
Manière de voir 126, "L’Armée dans tous ses états".

samedi 12 janvier 2013

Sans titre.


Si tout s’achète, c’est donc que tout se vend. Et moins il y en a, plus cela vaut cher. Il paraît que c’est la magie de l’offre et de la demande, un truc que tout le monde a compris depuis que le fric est passé aux commandes de nos vies.
En attendant, c’est le monde animal qui fait les frais de notre connerie. Rhinocéros, éléphants, bêtes à fourrures, dauphins, requins, baleines. Combien d’espèces sont condamnées juste parce qu’elles portent sur leur corps ou cachent dans leur organisme une substance que la fantasmagorie humaine décrit comme miraculeuse ?
Combien d’espèces sont dépecées vivantes, ébouillantées, menacées d’extinction simplement pour satisfaire un caprice culinaire ?

En 2011, il s’est vendu aux enchères un thon rouge 342 kilos de thon rouge pour 325'000 euros ;
En 2012, un restaurateur japonais a déboursé 565'000 euros pour 269 kilos de thon rouge ;
En 2013, le chèque était de 1'380'000 euros pour un thon de 222 kilos.
Le kilo est passé de 950 à 6’216 euros en deux ans, soit une augmentation de 654 % !
Et toujours pas un centime pour la famille Thunnus.
Le thon, en plus d’être en voie de disparition, est une des espèces commercialisée qui accumule le plus de mercure dans sa chair. L’un des poissons le plus dangereux pour notre santé est également celui qui se vend le plus cher sur le marché nippon.
Je doute que cela interpelle plus le consommateur que l’empoisonnement, par les phtalates, de nos braves petites fourmis, la disparition annoncée de nos réserves halieutiques, l’état général de notre biosphère, les presque 800 tonnes annuelles de déchets indésirables en tous genres qui bouchent les grilles de filtrage des stations d’épurations lausannoises (vive le recyclage par les w.-c), ou encore les 1,2 milliards de tonnes de déchets alimentaires jetés chaque année dans le monde.
Ce dernier chiffre représenterait, selon les dires d’un journaliste de France Info, la moitié des denrées produites annuellement, et mondialement, pour notre alimentation, à nous autres stupides petits humanoïdes.
1’200’000’000'000 kilos (si j’ai bien compté les zéros) d’aliments trop souvent envoyés dans les incinérateurs encore avec leur emballage d’origine juste parce qu’ils sont data, alors que de l’autre côté de la chaîne alimentaire, si j’ose dire, il y a presque 900 millions de personnes qui crèvent la dalle, et finissent par mourir de faim chaque année.

En parlant de chaîne alimentaire… L’homme, pour des raisons "X", "Y", s’est placé de lui-même au sommet de cette pyramide de prédation. Pourtant notre corps recèle des millions de millions, si ce n’est de milliards, d’organismes qui se reproduisent et se nourrissent en nous et de nous. Champignons, virus, bactéries, protozoaires, etc…, des organismes qui finiront par nous bouffer dès notre mort, et qui nous survivront.
Alors c’est qui le plus fort ?

NEMo.

mardi 8 janvier 2013

D.A.N.I.

Début d’Année Non Identifiée.
Pour sa première manchette du premier jour de l’an, notre quotidien romand orange informait qu’une soucoupe volante, un OVNI, avait été observé dans le ciel genevois flottant au-dessus de la vieille ville  plus précisément.
Quelques jours plus tard c’est Bernard Stamm, concurrent solitaire romand du "Vendée Globe", qui rencontrait un OFNI cette fois (Objet Flottant non-identifié), le forçant à l’abandon. Vraiment pas de bol, parce que sur plus de 11 milliards de déchets disséminés dans nos océans, il a fallut qu'il percute le mauvais. Bon, rien de vraiment tragique vu que notre navigateur national s’est vu disqualifié de la course quelques temps plus tôt (enfin peut-être, vu que son cas est réexaminé) pour s’être amarré à un bateau Russe. Ca ne s’invente pas, la maison Russie attirant beaucoup de monde ces derniers temps.
Entre deux, un client des VMCV (notre transporteur routier public régional entre Vevey et Villeneuve) fut confronté à un ASDeNI (Arrêt Sur Demande Non Identifié), dont le conducteur du bus ignorait s'il se trouvait sur son circuit, ou pas. C'est rassurant de savoir que des chauffeurs de bus ne connaissent pas leur trajet dans une petite ville de Romandie (Vevey=2,38 km carré de superficie).
En fait depuis la mi-décembre, quand la commune a payé les VMCV pour (re)mettre en service une ligne de bus supprimée bien des années auparavant, la ligne 202 est la ligne du voyage "surprise".
J'vais essayé d'être simple. Le 202 d'avant c'était un bus qui faisait le tour quasi géographique de la ville.
Du temps de ma jeunesse, il y avait deux bus qui faisaient ce parcours et tournaient en sens inverse (un commençait sa virée par l'Ouest de la ville, l'autre par l'Est, et ils se croisaient du côté de Charmontey).
Le 202 moderne version 2013, c'est deux bus qui ne font pas du tout le même trajet et qui ne se croiseront jamais. L'un des deux grimpe par l'Ouest et va se perdre dans la zone industrielle aux portes de St-Légier, avant redescendre par le même chemin en sens inverse; tandis que l'autre entame son parcours par l'Est de la ville, va s'enfiler dans un quartier des hauts de Vevey dans lequel la mune a tout mis à 30 km/h, et foutu du stationnement alterné sur toute la longueur des rues.
Bref. Pour les autochtones vieillissants, auxquels il ne faut rien changer dans leurs habitudes, qui montent dans le bus 202, ils ont une chance sur deux d'arriver à destination.

L’Autriche s’est trouvé un John Doe ces dernières semaines. Un OBNI (Organisme Biologique Non Identifié) a été découvert, errant, sur la rive du lac de Constance. L’organisme en question serait, semble-t-il, frappé d’amnésie. Sans les connaissances universelles qui vont avec.
Autre EnBiPExMeToMeNI (Entité Biologique Pas Extra-terrestre Mais Tout de Même Non Identifiée), le responsable Français à l’origine de la décision de  la révision unilatérale de la convention sur l’accord fiscal concernant les ressortissants de l’hexagone vivant en territoire helvétique.
Ne me demandez pas en quoi consiste cet arrangement, j’en ai aucune idée. Je sais seulement que Monsieur Broulis n’est pas content (c’est notre Monsieur impôts romand), quand bien même les comptes Vaudois, avec une amélioration du déficit et un petit boni de près de 500 millions de francs, seraient moins mauvais que prévu. Là aussi j’y comprends que dalle. Pour bibi, si on cause déficit c’est que les comptes cantonaux sont dans le rouge. Alors même si le rouge s’obscurcit un peu comment on peut avoir du bénef ? Il n’y a quand compta qu’un "plus" par "moins" donne du "plus" au final. Un plus qui ne finira pas dans les pauvres foyers romands puisque on est toujours dans le rouge. Mais ça passe bien en effet d’annonce.

Une autre annonce, qui va avoir de l’effet sur la santé physique de certaines femmes exploitées par un boss ingrat, est relayée par la manchette du torchon orange du jour :
"Baisse mammouth [des prix] chez Denner."
Voilà que le pléistocénien pachyderme, qui avait déjà, en son temps, écrasé les prix français, vient poser son gros cul poilu sur les étagères du totalitaire distributeur helvétique.
Grâce à une politique qui n’a rien à envier aux glorieuses heures du communisme Stalinien, aux restrictions budgétaires sur le personnel et aux heures sups offertes de leur plein gré par les gérantes :
Chez Denner, tout est gratuit pas cher.
Ce qui est un tantinet ironique dans l’histoire, c’est quand les patrons de restos ou de boîte à cul, aidés en cela par les bourges du coin, répondent par leur gras chéquiers aux appels promotionnels du Rouge distributeur, vont vider les stocks de champagnes, de vins ou autres en ne laissant pratiquement rien à ceux à qui cela pourrait vraiment profiter. Premier arrivé, premier servi. Et une Porsche roule plus vite qu'une Panda.
Ceci n’est pas sans me rappeler cette confidence d’une employée Migros, du côté de Blonay, qui voyait les nouveaux-riches-proprios du nouveau quartier résidentiel fouiner dans les produits M-Budget.
Ben oui on se sert la ceinture, grâce aux nouveaux trous fait par UBS et Monsieur Broulis, pendant 364 jours et, pour le bien-paraître, on invite le voisinage le dernier jour après avoir fait péter la crousille du petit.
N’est pas Russe qui veut, en Suisse. Je dis Russe en pensant à l’ancien, et vaste Empire Soviétique d’antan. C’est plus court.

En gros, on prend les même et on recommence pour cette année durant laquelle tous les superstitieux vont rester le plus possible à la maison.

NEMo.

mercredi 2 janvier 2013

Mini défaut.


Nous sommes tous parfait dans notre tête, et bourrés de petits défauts dans notre corps.
Des crottes de nez sur le canapé ou sous le lit ; des pieds sur la table du salon ; des bouteilles vides remises au frigo et des PET qui sommeillent dans la chambre de l’ado au milieu d’emballages de bonbons et autres biscuits ; les assiettes qui squattent l’évier en attendant une greffe de jambes pour rejoindre le lave-vaisselle ; les doigts que l’on met dans la sauce pour goûter, en sortant des WC ; les robinets qui coulent pour personne ; les clopes qui fument toutes seules dans le cendrier ;les boutons d’ascenseurs sur lesquels on appuie juste pour voir la petite lumière ou entendre la tonalité du Bip ; les vestes qui tombent là où elles s’enlèvent, les chaussettes qui traînent, les tas d’habits qui se chiffonnent tranquillement ; Les pieds puants du soir et l’haleine de chacal au réveil ; le brin de possessivité qui se mêle au zeste de jalousie, etc,etc…
La liste de nos petits défauts est interminable.
Mais ne sont-ce pas ces imperfections qui font notre charme, à nous autres humain-e-s ?

Atomic Dzina, par exemple. Elle enclenche une centrale nucléaire quand elle fait le ménage : LumièreS dans toutes les pièces, télés enclenchées au salon, dans sa chambre et Youtube qui passe un clip sur l’ordi dans une autre pièce. Le tout en faisant l’aspirateur. Mais c’est une personne au cœur gros comme ça, à l’amitié indéfectible, qui voterait définitivement à gauche si elle le pouvait. La maman du p’tit Norrin me courrait derrière pour fermer les robinets, mais ne retrouvait jamais l’interrupteur quand elle quittait une pièce. Cette autre personne encore qui voulait sauver le monde de la pollution humaine en prenant l’avion pour aller faire les boutiques en Espagne.
Et ce gaillard qui vous écrit… Cet indécrottable râleur, qui bave souvent sur le néolibéralisme et la surconsommation outrancière, adepte de la marche, du covoiturage et fan de l’éclairage à la bougie, il se désaltère au Coca huit fois sur dix, fume et quand il ouvre son frigo : le lait végétal à l’avoine côtoie les sauces Burger et Barbecue d’Amora achetées chez Cora. Il y a aussi les adeptes modernes des Toltèques qui gèrent assez mal la franchise, les bouddhistes xénophobes, les néo-croyants totalitaires, le parano philanthropique et le schizo psycho-rigide…
Tout plein de petites contr-addictions qui encouragent nos interlocuteurs à nous dire de balayer devant notre porte quand nous ouvrons trop grand notre clapet.
Mais la Vie ne serait-elle pas d’une affligeante monotonie si nous n’avions pas de petits reproches à formuler à celles et ceux qui nous entourent ?
Ces petits énervements, ces coups de sang, ces poussées d’adrénaline et autre bouffées de chaleur sont également là pour nous rappeler que nous sommes vivants parmi les vivants, que le moteur de notre existence est émotionnel, et que nous sommes en constante relation avec celles et ceux qui nous entourent. Une relation qui nous aide à grandir.

En y intégrant notre propre développement personnel, serait-il totalement faux de penser que nous puissions rechercher l’appréciation de notre reflet dans le regard des autres, de juger par nous-même de notre effet sur notre environnement social et de le modifier en conséquence, sans virer dans le sado-maso ?
Nous voulons nous améliorer pour plaire. C’est compréhensible, c’est le rôle du miroir social.
Cette pensée légitime de perfection (que je différencie de la quête de l’excellence prônée par les politicards de droite) qui occupe notre esprit pourrait avoir comme but, en plus de nous porter vers une vision idéalisée de nous-mêmes, celui de nous calmer dans nos excès (ce qui nous amènerait, peut-être, vers un monde meilleur).
Parce que je me demande si, au final, et sans en faire une marque de fabrique, nous n’avons pas besoin d’avoir des défauts (nous ne sommes que des humain-e-s, après tout). Je ne vais pas me perdre encore plus dans des pensées de boîte à réfléchir, en me questionnant sur l’absence de but, ou pas, dans notre existence quotidiennement moderne, ce qui nous pousserait à une auto-flagellation égocentrique, mais juste remarquer, en coupant à travers champs, que : La Vie est un judicieux mélange de tout et de son contraire.
Alors pourquoi prendre trop de bonnes résolutions qui pourraient nous malmener, en sachant qu’il y a une très forte probabilité que nous remplacions un vice par un autre ?
Ralentir, suffirait à tout le monde, non ?

NEMo.