samedi 12 janvier 2013

Sans titre.


Si tout s’achète, c’est donc que tout se vend. Et moins il y en a, plus cela vaut cher. Il paraît que c’est la magie de l’offre et de la demande, un truc que tout le monde a compris depuis que le fric est passé aux commandes de nos vies.
En attendant, c’est le monde animal qui fait les frais de notre connerie. Rhinocéros, éléphants, bêtes à fourrures, dauphins, requins, baleines. Combien d’espèces sont condamnées juste parce qu’elles portent sur leur corps ou cachent dans leur organisme une substance que la fantasmagorie humaine décrit comme miraculeuse ?
Combien d’espèces sont dépecées vivantes, ébouillantées, menacées d’extinction simplement pour satisfaire un caprice culinaire ?

En 2011, il s’est vendu aux enchères un thon rouge 342 kilos de thon rouge pour 325'000 euros ;
En 2012, un restaurateur japonais a déboursé 565'000 euros pour 269 kilos de thon rouge ;
En 2013, le chèque était de 1'380'000 euros pour un thon de 222 kilos.
Le kilo est passé de 950 à 6’216 euros en deux ans, soit une augmentation de 654 % !
Et toujours pas un centime pour la famille Thunnus.
Le thon, en plus d’être en voie de disparition, est une des espèces commercialisée qui accumule le plus de mercure dans sa chair. L’un des poissons le plus dangereux pour notre santé est également celui qui se vend le plus cher sur le marché nippon.
Je doute que cela interpelle plus le consommateur que l’empoisonnement, par les phtalates, de nos braves petites fourmis, la disparition annoncée de nos réserves halieutiques, l’état général de notre biosphère, les presque 800 tonnes annuelles de déchets indésirables en tous genres qui bouchent les grilles de filtrage des stations d’épurations lausannoises (vive le recyclage par les w.-c), ou encore les 1,2 milliards de tonnes de déchets alimentaires jetés chaque année dans le monde.
Ce dernier chiffre représenterait, selon les dires d’un journaliste de France Info, la moitié des denrées produites annuellement, et mondialement, pour notre alimentation, à nous autres stupides petits humanoïdes.
1’200’000’000'000 kilos (si j’ai bien compté les zéros) d’aliments trop souvent envoyés dans les incinérateurs encore avec leur emballage d’origine juste parce qu’ils sont data, alors que de l’autre côté de la chaîne alimentaire, si j’ose dire, il y a presque 900 millions de personnes qui crèvent la dalle, et finissent par mourir de faim chaque année.

En parlant de chaîne alimentaire… L’homme, pour des raisons "X", "Y", s’est placé de lui-même au sommet de cette pyramide de prédation. Pourtant notre corps recèle des millions de millions, si ce n’est de milliards, d’organismes qui se reproduisent et se nourrissent en nous et de nous. Champignons, virus, bactéries, protozoaires, etc…, des organismes qui finiront par nous bouffer dès notre mort, et qui nous survivront.
Alors c’est qui le plus fort ?

NEMo.

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