mercredi 30 novembre 2011

Un monde inégal.

En mettant provisoirement de côté des idées comme: Moralité, Respect, Droit, Ethique, et je ne sais quoi d'autre encore, il est très difficile de trouver, sur cette Terre, quelqu'un ou quelque chose qui ait son "égal".
Nous sommes absolument tous différent. Même si les briques qui ont servi à notre "fabrication" sont les mêmes, les dosages sont différents pour chacun d'entre nous.
Hommes, Femmes, Noirs, Blancs, Arabes, Inuits, grands, petits, dormeurs, sportifs, manuels, intellos, etc...: Tous inégaux!

Si les premières "inégalités" sont liées à nos origines naturelles par la différenciation de nos environnements respectifs, par la qualités de nos premiers soins reçus, par l'intensité des premières émotions assimilées, par notre biologie, notre acculturation, notre socialisation, etc...
Les "injustices", quant à elles, naissent dans et par les "choix" des hommes, et découlent uniquement de l'arbitraire.

Alors, à défaut de pouvoir combattre toutes les injustices, nous nous sommes mis en tête de vouloir faire disparaître toutes les inégalités.
Peut-être parce qu'il nous est apparu plus facile d'"égaliser" que de faire "juste"; peut-être parce qu'il est plus facile d'augmenter des "salaires", que de restituer leurs terres aux peuples d'Afrique, par exemple.

Aujourd'hui, au XXIè siècle, dans les sociétés civilisées les principes d'égalités semblent plus s'être assujettis aux revenus personnels et au pouvoir d'achat qu'à l'intégration sociale.
L'un ne va plus sans l'autre, et la préservation de notre "pouvoir" de consommer est devenue notre vitrine "pub" que nous exhibons à la face de nos pairs, pour preuve de notre "réussite".

L'argent, puis le capitalisme, sont parvenus au fil des siècles à niveler les inégalités naturelles et biologiques, à faire taire les différences sociales et culturelles. Cependant, je continue de penser que de se servir de la monnaie comme outil de mesure d'égalité humaine est décadent.
Même si, à l'heure actuelle, cet "argent" est la dernière référence permettant aux hommes, aux femmes, aux peuples et civilisations d'obtenir une "pseudo" égalité de traitement.
Parce qu'à mon sens, cette "mesure" ne fait qu'appécier, juger et récompenser une prestation préalablement commandée, ordonnée, programmée; une récompense pour un travail rendu, et plus forcément pour le travail fourni. Ce faisant, d'autres "inégalités" sont apparues et sont très vite devenues des "injustices"...

L'Afrique du Sud. Trois siècles de ségrégations raciale, et l'apartheid qui aura duré de 1948 à 1991.
Vers 1990-91, la grande question qui taraudait l'esprit des penseurs neolibéraux était:
"Comment faire accepter aux Noirs d'être pauvre, et que cela soit perçu comme étant d'origine non plus "humaine", mais "naturelle"?"
Un début de réponse:
La nouvelle administration du président De Klerk, en plus de la suppression de plusieurs éléments constitutifs de l'apartheid, désengagea l'Etat de plusieurs secteurs de l'économie, et réduisit les dépenses publiques dans des secteurs clé.
Pour éviter la ruine de l'Etat qu'aurait occasionné l'accès par la majorité Noire aux services de santé, d'éducation et sociaux, la mise en place d'une société duale économiquement stable passait, entre autre, par la privatisation de plusieurs corporations publiques: Ecole privée, hôpital privé, régime d'assurance collective privé. Ces "services publics" devinrent accessibles à quiconque "pouvait" payer, sans considération de race.

La fin de l'apartheid et des discriminations raciales n'effaçait pas l'injustice de la colonisation mais initiait une ère de discriminations et d'inégalités sociales. Le conflit se "délocalisait". Le pauvre Noir devait dès lors lutter contre le pauvre Noir pour le partage du Grand Capital, constitué sur la base des ressources "nationales", et dont les bénéfices des "ventes" finissaient toujours dans la poche des Blancs...

Nous pourrions également parler de ces pêcheurs d'un autre pays d'Afrique, sur la façade atlantique du continent, qui ne peuvent pas vendre le produit de leur "travail" parce que les mêmes poissons, pris dans les filets des bateaux-usine portuguais, sont vendus moins chers sur l'étal voisin; nous pouvons aussi parler de ces femmes qui font des heures sup, non payées, à la maison devant leur ordi portable; ou encore de la petite Laureta qui abat un boulot considérable pour son exposé sur le jaguar, et qui ramène un 3,5 à cause d'une présentation "désordonnée"...

Nous avons transformé un Monde inégalitaire en quelque chose d'Injuste. Et depuis le début de l'article je me demande comment y remédier... Mais il semblerait qu'il n'y ait pas de solution miracle.
Du coup je me dis que soit nous acceptons une fois pour toute de n'être que de grands singes nus, et nous laissons faire notre cervau reptilien pour tout ce qui concerne notre "survie" et la gestion des conflits; ou alors, nous assumons notre volonté d'être: "Humain", et nous tordons le coup de manière définitive à toutes les Injustices. Perso? J'préfère la seconde solution.
Donc, j'ai cherché, et retrouvé, dans un de mes vieux bouquins qui parlait de "mythologie" le terme grec "Aïdos" qui, selon l'auteur est: " un mot difficile à traduire mais communément employé par les Grecs, il signifie le respect religieux et la honte qui retiennent les hommes de faire le mal et aussi le sentiment qu'un homme prospère doit éprouver en présence des infortunés - sentiment qui n'est pas fait de compassion mais de la conscience que cette différence entre lui-même et ces malheureux n'est pas méritée."
"Le pauvre devient riche, le riche devient généreux."

C'est permis de rêver...
NEMo

lundi 28 novembre 2011

CHez nous, et autour.

Il s'en passe des zarbs en Valais.
Ca flingue à tous va; des mécréants veulent faire crâmer une église; des mordus de p'tis trains piquent deux mini-locomotives au "Swiss vapeur parc", et la direction engage une "voyante" pour retrouver les malfrats; les castors sont expulsés des rives du Rhône; et,
?! YODA joue au foot !? A Sion, en plus...!*
Mais, mais pourquoi a-t-il revêtu le déguisement de Vador!? Est-ce qu'il va enfin nous débarasser du délirant succube Constantin, ou des Aristos-Vampires et autres Toutous-Garous?
(*cela montre à quel point je me tiens informé de ce qu'il se passe dans le monde footballistique.)

J'ai aussi découvert en lisant les quotidiens que, dans une Suisse aussi jolie-proprette de son image qui voit sa pyramide des âges s'inverser irrémédiablement, les enfants DERANGENT?!?
Que cela soit dans les quartiers résidentiel, les gares ou même les parcs (!), les marmots sont priés de dégager!
C'est vrai bon sang...! Qu'est-ce que foutent les gosses dehors au lieu d'être scotchés devant leur télé à parfaire leur éducation avec les "Simpson", "Call of Duty", Pitbull ou Rihanna?
Ne sortez pas les enfants! C'est plein de voleurs, de violeurs, de pédophiles, de bonbons, de MacDo, de gaz d'échappements...
L'autre soir, j'ai été contraint de véhiculé quatres jeunes ados qui allaient à la P... Un billet de 200 dans la poche, 4 mini-bandeurs, 1 demi-heure par tête de pipe.
Où va le monde?!?

Il y a cela plus de trente ans en Suisse, la police procédait à des arrestations arbitraires. De jeunes personnes disparaîssaient des rues simplement parce que des magistrats de l'époque les trouvaient socialement inadaptés.
Aujourd'hui, c'est une autre jeunesse qui s'en prend aux forces de l'Ordre: injures, insultes, crachats, voire agressions physique envers les policiers.
"Le respect de l'autorité ne va plus de soi."
dixit le commandant de la police cantonale vaudoise, qui aurait même tendance à comparer les comportements d'une certaine tranche de la jeune population à celle des banlieues françaises, et parisiennes, dans lesquelles on "tire" sur tout ce qui porte un uniforme.
Faut pas pousser mémé dans les orties! Comme y disaient chez nous...
Les policiers manifestent leurs mécontentements. Incompris par la population, molesté par les jeunes, lâchés par leurs "supérieurs".
Heureusement qu'ils ne sont sur la côte Nord de l'Afrique, sinon ils nous craqueraient les slips...
Et puis si un jour sur deux, un policier lausannois est agressé, faites-les bosser à 50%...
Mais où va le monde...?

Internet faciliterait l'achat d'alcool pour les jeunes. Pourquoi se gêneraient-ils? Il n'y a personne pour contrôler que le client à bien l'âge qu'il prétend avoir. Les fournisseurs d'accès, qui pourraient facilement mettre en place un système de "restriction", se défendent en nous disant que nous sommes assez grands pour savoir si ce que nous faisons est "Bien" ou "Mal".
Bref, ce n'est pas de leur faute si nous sommes des "Snoopy 50 ct Dog" dès notre plus jeune âge.

Pépettes en moins:
La lutte contre l'euro a un coût très élevé. A la fin septembre le placement des devises de la BNS a atteint le niveau record de 305,3 milliards de francs... Du coup, les cantons toucheront moins d'argent. Ce n'est pas une nouvelle, mais ils en remettent une couche pour être sûr que le petit peuple a bien compris que dès le premier janvier de l'an prochain, il devra faire un trou supplémentaire à sa ceinture.
Et Monsieur Broulis de rajouter:
"L'argent utilisé pour revaloriser le franc a été perdu."
On ne pourrait pas interdire le patron de la BNS de casino...?
Nestlé investit dans la pizza surgelée en Allemagne, renforce une position en Angleterre et achète Oscar, en Scandinavie, pour se renforcer dans le secteur des ingrédients culinaire Maggi et autres. "Maggi" qui nous vantait, par l'intermédiaire d'un clone hybride de Marie-Thérèse et Amanda Lear, les saveurs montagnardes des potages du Grisons. La soupe bien de chez nous à l'huile de palme.
Avec tous ces investissements par-ci par-là, je comprends mieux pourquoi Nestlé ne peut pas aider la Ville de Vevey à combler son "trou" budgétaire, et ne peut que participer au "financement" d'un patinoire énergivore. Ils n'ont plus de sous... peut-être.

Pépettes en plus:
L'association Suisse des jouets prévoit un "pluss" de 6 million de francs, par rapport à l'année dernière, sur les ventes de jouets, pour atteindre 434 millions de franccs. Les petites mains du  "Made in pas de chez nous" ont bien travaillé...

Pépettes en rêve:
"La marge de distribution des médicaments remboursés par les caisses maladie est en moyenne 25% plus élevée en Suisse que dans les pays européens de références."
Economie possible: 300millions de francs... 1,5% de la prime de base. DOnc 6 francs par mois, soit 72 francs l'an. Chouette! Dans dix ans je prends des vacances, m'en vais réserver un billet chez Easy Jet de suite.

Pépettes en stock:
Le bas de laine des Suisses grossit encore. Alors, et à en croire le "24 heures", le patrimoine des ménages helvétiques s'établit à 2'691 milliards de francs pour 2010. Soit: 341'300 de patrimoine net/ habitant.
J'en profite pour passer une petite annonce:
Que celui qui détient mes placements bancaire, le petit chalet à Anémone et les parts de gâteau de Norrin, veuille bien me contacter par l'intermédiaire de ce blog, afin que nous puissions nous rencontrer...
D'avance Merci.

Une bonne nouvelle qui devrait PLaiRe aux politiciens qui n'aiment pas que l'Etat gaspille sont fric pour ceux, et celles, qui ne sont pas rentables, ou ne peuvent pas concevoir qu'un homme valide puisse recevoir du fric en restant à la maison. Exception faite aux "actionnaires", PDG d'entreprises, traders et autres salopards de la finance...
"Des chômeurs âgés se réorientent dans le recyclage de déchets!"
House apprécierait aussi.

C'est (re)officiel: la Suisse Romande est en sécheresse.
Dans le 24 heures on découvre, entre autre, que si la neige ne tombe pas de façon conséquente cet hiver nous pourrions avoir de gros soucis "alimentaire" dès le prochain printemps; Le Matin veut nous rassurer en nous montrant des images de 1921 et en nous disant que notre sécheresse est moins grave que celle de l'époque (sans omettre de rappeler qu'en ex-URSS, ce sont 5 millions de Russes qui sont morts à cause de la famine engendrée par le manque d'eau)
Les pro-nucléaires ont le sourire en coin: certaines centrales hydro-électriques ne pouvant plus fonctionner au régime normal, l'atome compense...
Un directeur de station (de ski) réfléchit à la possibilité de faire fonctionner les canons à neige pour créer des réserves d'eau pour le printemps (????), et la patinoire sera de retour prochainement aux Jardins du Rivage de Vevey (350'000 francs pour trois mois de location...).
Les nappes phréatiques se portent plutôt mal, mais "Ya pas l'feu au lac..."

CNN déconseille les touristes américains de venir passer les fêtes en Suisse, en pointant du doigt le manque d'enneigement, alors que la presse britannique mettait en garde ses lecteurs-auditeurs contre la cherté du franc. Mais au pays de la fondue et du coucou on ne se laisse pas déstabiliser aussi facilement. Et même si le Secrétariat à l'économie confirme, grâce à de secrets savants calculs, que la saison d'hiver devrait enregistrer un recul de 2,6% des nuitées à cause du franc costaud, le directeur de l'office du tourisme de Verbier se la joue pèpère:
"Tout le monde sait que la météo peut changer d'un jour à l'autre."
Ouaip... Même que la météo ça change tous les jours... La flotte c'est pour mercredi, si tout va bien. Quant à la neige...

Petite réflexion vaudoise avec, en trame de fond, Novartis:
L'acteur:
Daniel Rosselat, syndic de Nyon et responsable du développement économique pour le Conseil régional. Une grosse tête quoi, avec plein de casquettes.
La phrase:
"Je reçois régulièrement des chefs d'entreprises qui souhaitent s'implanter dans le district. Je ne peux tout de même pas défiler avec un drapeau Unia (un syndicat). Je dois rester neutre pour être crédible. J'ai un devoir de retenue."
Y aurait-il un fossé entre ceux qui élisent et ceux qui financent...?
La pensée philo:
"Chacun doit jouer sa partition. Certains ont la grosse caisse et font du bruit, d'autres jouent du violon."
Pouvons-nous comprendre: "Les chiens aboient, la caravane passe"?
En parlant de violon, cela me rappelle deux interventions télévisées de Dame Micheline adressées aux gouvernements limitrophes, l'Allemagne d'abord puis la France.
"Nous sommes de gentils voisins.", pour les Teutons;
"On ne parle pas comme cela à un pays ami", pour les Gaulois.
J'adore la politique à l'accalmy. "Free hogs" et "câlinours" au programme du Violon rouge.

On fait une tournée express en UE.
Selon une étude française, les Noirs ont en gros 10x plus de chance qu'un blanc de se faire contrôler par la police, et les "Arabes" jusqu'à 14 x.
La méthode Sarko pour combattre l'immigration massive et le terrorisme international?
Gad nous avait proposé du scotch "Double-face"...
De son côté Marine LePen voudrait bien ressortir les guillotines pour les violeurs d'enfants.

Sans illusions l'Espagne a viré à droite et redonné le pouvoir à ceux qui l'on foutue dans la mouise.
"Avec ce vote s'achèvera, selon Le Matin, un processus non écrit et non planifié de remplacement de tous les gouvernements des économies européennes considérées comme périphériques."
En tout cas, Mariano Rajoy doit économiser 15 à 30 milliards d'euros. Pour cela, le nouvel homme fort de la politique ibérique, se prépare à couper partout. Sauf dans les retraites, il l'a promis.
C'est bien gentil, mais il veut couper quoi?!? Et couper où?!? Bon nombres d'espagnol(e)s ont tout perdu et n'ont plus de revenus.
A moins que les pratiques, dont furent soupçonnés les Albanais, lors du dernier conflit dans les Balkans n'aient donné des idées à Senor Rajoy. Celui-ci pourrait alors proposer aux pauvres en bonne santé de rembourser l'argent donné aux banques en vendant un rein, un bout de foie, une cornée, un poumon et, pour les plus démunis, un coeur...
A moins que la tonne de drogue saisie en Méditérannée...

Pendant ce temps, en Angleterre, 9'000 familles ont été expulsée de leur domicile en trois mois pour n'avoir pas pu rembourser leur crédit, principalement en raison de la récession provoquée par les banques.

Et d'ici 40 ans la moitié de la populations des grenouilles, crapauds, salamandres et autres tritons, aura disparue d'Europe.
Tout comme les riches Grecs auront disparu de la Grèce.

vendredi 25 novembre 2011

Un air de Taxi.

C'est un joli job. On se promène toute la journée avec des clients sympas, parfois jolies, parfois les deux.
Des gens riches, qui ne se la pètent pas (Excepté le Nescafard), des gens d'une toute autre richesse avec lesquels on découvre le Monde au travers de leurs souvenirs (me souviens d'un vieil homme de 80 ans qui parlait de Constantinople...), ceux qui voyagent et qui ramènent parfois des billets, des cartes postales, des bibelots des pays qu'ils ont visité (c'était le dada du pater...).
Vraiment un chouette Job, jusqu'en 2002-2003.

Après, le côté vénal de relation a pris le dessus.

Les vieux chauffeurs sont partis, les nouveaux ont tout foutu en l'air.
La clientèle Russe a remplacé les conférenciers du Mt-Pélerin, les Nescafards se sont encore plus emparés de la ville, les vieux-bons clients sont morts et les nouveaux-vieux sont enfermés en EMS.
Les femmes viennent chercher leur maris à la Gare, ou vice-versa; les jeunes ont de la thune qu'en fin de semaine, et les "ouvriers" sont de moins en moins en retard ou s'achètent leur propre véhicule (inéluctable).
Le volume de travail baisse, les compagnies pleurent pour une augmentation de tarif (pas justifiable) et, aujourd'hui, la méfiance et la "prostitution" l'emportent.

Le taxi est devenu cher en Suisse (à condition qu'il ait été une fois bon marché...)
D'ailleurs il arrive fréquemment que des clients se fassent déposer à quelques dizaines de mètres de leur destination. Pour ne pas montrer qu'ils ont pris le taxi. Comme si le fait de se faire véhiculer par un professionnel était un luxe...
Faut bien reconnaître qu'à quelque part, s'en est un.

Mais pourquoi est-ce cher?
Parce que dans ce job, c'est chacun pour sa pomme. Libre concurrence oblige. Et qu'aucun indépendant n'a jugé bon de se regrouper avec d'autres indépendants pour demander, ne serait-ce que, une baisse des primes d'assurance.
Sous prétexte que le véhicule est continuellement sur les routes, et que cela augmente considérablement les risques d'accident, les assureurs gonflent les primes RC (Responsabilité Civile) de 100% et proposent des "complémentaires" trop souvent "inutiles". Le second argument est que la voiture devient un outil de travail avec lequel nous allons "gagner" du fric.
Ce qui, au final donne une prime de base annuelle qui oscille entre 5'000 et 6'000 francs pour un banal véhicule de 2.4l de cylindrée au prix catalogue d'environ 70 tickets.
A cela s'ajoute (ou se déduit) aucune remise sur les carburants et l'entretien.
Deux trains de pneus l'an et une expertise également annuelle. Et, cerise sur le gâteau, un contrôle médical chez un toubib agrée SAN (le service des autos cantonal) payé 230 balles cash, sans possibilité de remboursement par l'assurance-maladie.
Pour couronner le tout, le TCS rechigne à avoir des "taxis" comme membre...

Soutien étatique ou communal: zéro dans notre partie du pays. La dernière demande d'aide envoyée à la municipalité de Vevey a été descendue en flamme et, toujours dans la même ville, c'est à cause d'un cadre Nescafard coincé dans un taxi, dans les embouteillages, que l'accès à UNE piste de bus fut ouverte aux taxis.
Celle entre Nestlé et la Gare...
Pour les autres "pistes de bus", une vieille querelle entre le commandant de police et un concessionnaire-conseiller communal bloque toutes les discussions. Tandis que Montreux et La Tour-de-Peilz ont accepté sans hésiter.
C'est comme ça sur Vevey: la police a, pour certaines choses, une mémoire d'éléphant et le carnet à PV facile.

Grâce aux nouveaux, le chauffeur de taxi a une mauvaise réputation, la concurrence est devenue autant méchante que malhonnête (quand il y a du fric à la clé, éthique et amitiés sont renvoyées aux catacombes)
et, allez profitons-en..., à cause du franc fort le volume de travail est, jour après jour, à la baisse.
Les clients négocient, les hôtels réclament des "commissions" sur les longs trajets.
Certains chauffeurs n'hésitent plus à utiliser leur propre véhicule privé pour transporter des clients qu'ils connaissent, ou faire des "Genève" parce qu'ils sont des "compatriotes" du concierge... Quand ils ne piquent pas des courses, ou font carrément des prix jusqu'à 30% meilleur marché que le tarif officiel.
Ils s'en foutent, ils font de la "caisse" et ce ne sont pas eux qui payent les charges d'entretien.
Sur le sujet la police du commerce, en charge également des "taxis", répond en trois mots:
"Liberté du travail"
Sauf qu'à ce niveau là, la liberté du travail tue le travail...

A Vevey et à La Tour-de-Peilz les employés chauffeurs sont payés au pourcentage de leur caisse uniquement.
40% brut en général pour un temps de travail hebdomadaire minimum de 53 heures. Je dis minimum parce que c'est plus souvent 55heures, 60 heures quand on ne dépasse pas les 72 heures pour un certain chauffeur...

Les entreprises montreusiennes proposent, de leur côté, un salaire mensuel fixe minimum de 3'600 francs (avec possibilité de bonus), et un salaire horaire-cacahuète pour les auxiliaires.
Une misère compte tenu des singes-gorets qu'ils doivent majoritairement transporter, et des déprédations occasionnées dans les véhicules (vomissures, abandons de bouteilles vides ou de capote usagée...). Sans parler des prises de tête avec une jeune clientèle over-alcoolisée.

Pour la profession il n'existe aucun syndicat, ni aucune Convention collective de travail. Et les communes concernées n'envisagent pas d'en réclamer, de la part des employeurs pour les employés.
Le nouveau règlement de police concernant les taxis effleure juste le sujet des CCT, et au conditionnel encore.

Pour ma part, et j'ai été patron un temps, j'avais espéré, et voté pour, que le "salaire minimum" soit accepté par le peuple. Il s'en est fallu de peu...

C'est vrai que le salaire minimum n'aurait pas soigné les "Picsou" et autres "addictés" du pognon. Mais cela en aurait bien aidé d'autres, qui restent plantés, à se les peler, sur la place de la Gare pendant que son collègue se tapent toutes les bonnes courses. Ou encore ceux qui comptent les fouines et les renards, toujours sur la place de la Gare, entre 0100 et 0500 en semaine...

Un salaire minimum aurait déstressé bon nombre d'employés que l'incertitude salariale mensuelle maintien sous pression.
Bosser comme un con six jours sur sept en augmentant le facteur risque d'accident à mesure que notre capital repos-sommeil s'amenuise, c'est aussi faire partager ce risque avec ceux que nous côtoyons, et du temps perdu avec notre famille.

Savoir au début de chaque mois que nous avons le même pécule en poche, n'empêche pas, de temps à autre, de se taper un petit "extra". Un extra "réfléchi" et librement consenti.

Savoir qu'à la fin de chaque mois nous aurons le même montant "X" permet de "clarifier" le budget ménage, de savoir vers "quoi" on va, et comment nous y allons.

N'est-ce pas ce qu'il y a de mieux pour l'homme et son économie?
Ou alors j'ai rien compris... En tout cas, vivement la prochaine votation...

NEMo

lundi 21 novembre 2011

Quelques heures plus loin...

Les journaux nous apprenaient que Barack Obama s'était fait assurer, gratuitement, contre les morsures de crocodile, en Australie. Il fait un tournée à l'autre bout du monde pour faire la nique au chinois, et montrer que c'est encore lui le "Boss of ze World".
Il a aussi envoyé Hilary en Birmanie pour voir si la "volonté de concrétiser son processus d'ouverture" n'était pas du pipeau (la Birmanie, pas Hilary).
A moins que Barack ne cherche à se débarrasser d'une future candidate aux prochaines élections. Du coup, si Mme Clinton revient de Rangoon avec l'autographe d'Aung San Suu Kyi, elle risque de se faire réexpédier à Bangkok. Depuis les inondations, la chasse aux crocodiles y est intensive.

Angela Merkel, de son côté, ne voit pas d'avenir à l'Allemagne sans l'Europe. Elle pense aussi que son pays "doit lui imposer ses valeurs". Penser "allemand", boire et manger "allemand", pisser et ch... "allemand"... La dernière fois que nous avons vu cela, les States ont dû intervenir (en fait s'ils ont débarqué, n'était-ce pas plutôt pour empêcher la Russie de trop s'étendre en Europe?). Et depuis: On boit du "Coca", on bouffe du "Mac Do", on fantasme "Hollywood" et nous subissons la grosse nike par une finance "anglo-saxonne"...

Une manif franco-germano-suisse demande la fermeture de la centrale nucléaire de  Fessenheim, dans le Haut-Rhin. Ils ont raison, la-dite centrale tombe en ruine et le nombre d'incidents (de peu de gravité, selon EDF) qui s'y sont produits, a presque triplé ces dix dernières années.
Au passage, tout le parc nucléaire français est vétuste et plus très sécure... En admettant bien sûr que les diverses centrales étaient "sûres" au moment de leur inauguration. Mais franchement, au vu de TOUS les incidents que nous connaissons, plus ceux passés sous silence, peuvent-ils nous garantir qu'ils SAVENT construire des centrales nucléaires sûres?!?
A Michel Rocard, ex-premier ministre français qui dit: "Vouloir attenter au nucléaire est une folie", nous pouvons lui répondre: "Non, c'est de la Sagesse."
A moins qu'il ait dit cela par rapport aux tentatives de sabotages du gouvernement israëlien qui veut absolument voir les centrales iraniennes rayées de la carte.

DSK a avoué être un accroc du sexe. Comme une bonne partie des mâles de cette planète. Bon lui s'est fait pincé, et du coup il "paie" pour tous ses potes politiciens. Un peu comme Berlu...
Un mec c'est comme ça, sitôt qu'il se retrouve "bite au vent" il ne réfléchit plus. Peut-être que le volume de sang nécessaire au "gonflement" de l'engin est prélevé dans une zone du cerveau, dont le manque d'irrigation prive l'animal de jugeotte et de bon sens moral.
Ce qui pourrait expliquer pourquoi le Parquet de Paris a conclut que Franck Ribèry ne pouvait pas connaître l'âge de Zahia, la jeune femme qui s'est fait payer pour des faveurs sexuelles...
Et puis faut les comprendre tous ces gros bandeurs: Ce n'est pas aussi facile que cela de "déterminer" l'âge d'une femme. Si on estime trop "haut", elle se vexe; avec tous ces artifices esthétiques il est devenu quasi impossible de savoir, sans toucher, qu'une poitrine de 27 est posée sur un corps de 16, alors que souvent à 16 elles en ont plus qu'à 35. Cela se complique encore quand elle arrive "nue": elle n'a plus ses papiers sur elle...
De toute manière, cela ne se fait pas de demander l'âge à une femme.

A Paris encore: Les sans abris sont enfermés dans la rue; un bébé meurt sous une tente de SDF.
Le FMI se dit préoccupé par les répercussions de la crise. Dans un rapport publié le 14 novembre, il craint que 23 millions de personnes de plus ne soient poussées sous le seuil de pauvreté dans le Monde.
"Poussés sous", jolie expression pour ne pas dire: virés, ruinés, trahis, délaissés, abandonnés et j'en passe...

En Afrique la campagne de lutte anti-polio a repris cette année au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, au Mali, au Niger et Nigéria, au Togo et au Ghana. 5,5 millions d'enfants irakiens, âgés de moins de cinq ans, vont également être vaccinés dans le cadre d'une campagne nationale d'éradication de la maladie.
Une campagne similaire qui s'est déroulée entre 1957 et 1960 au Congo, au Rwanda et au Burundi, est parfois montrée du doigt comme étant le point de départ de cette saloperie de SIDA.
Qu'est-ce que nous réserve l'OMS cette fois...?

Là, je suis un peu dans le doute. Moi qui râle souvent que l'on n'en fait pas assez pour aider les populations en détresse de tout. Alors un soutien sanitaire par l'intermédiaire d'un programme d'éradication d'une maladie, pourquoi pas... Mais il me semble que tout cela ne se fait pas du mauvais côté de l'Afrique...
J'en profite pour dire un mot sur le montant de l'aide humanitaire versé par la Confédération:
422 millions de nos francs forts. Ce qui fait en gros, et par tête de mouton: 54 francs/suisse sur l'année, soit 4,50 frs par mois.
C'est vrai que c'est hyper généreux quand on sait que les PéLaRiens et les UDéCiste ne voulaient même pas que la Confédération paie un café par mois aux chômeurs en Suisse.
Bon, 422 millions c'est: 112 pour l'aide alimentaire, 310 pour le maintien de la paix. Un quart pour les nourrir, trois-quart pour s'assurer qu'ils ne quittent pas leur pays. Ou encore 1/4 pour l'Afrique et 3/4 pour l'U.E. et son programme "Frontex"...

Le Caire connait de nouvelles manifestations, contre les militaires cette fois. Ceux-ci tarderaient à transférer le pouvoir aux civils.
Assad reste sourd aux injonctions de la Ligue Arabe, tandis que la Turquie deviendrait le pire ennemi de la Syrie

Un général du nucléaire iranien tué dans une mystérieuse explosion. Aucune revendication. Cet "accident" n'est pas le premier et s'inscrit dans un (longue) série d'incidents ayant pour objectif de ralentir, voire "stopper", le programme nucléaire iranien. Depuis qu'Ahmadinejad est fortement suspecté de vouloir fournir à son pays l'arme atomique, ils sont nombreux ceux qui déclarent ouvertement souhaiter que cela n'arrive jamais.
C'est qu'il est méchant le président iranien, à en croire les traductions de ses discours... Donc les gentils (ça c'est nous) doivent absolument tout faire pour que cet "Hitler du désert" ne puisse nuire à personne...
Alors, qui est à l'origine de cette mystérieuse explosion? Pas beaucoup de volontaire jusqu'à présent pour dire: "Oui, c'est moi qui a fait ça!"
On parle bien d'un groupe de dissidents iraniens qui en ont marre de la méchanceté de leur président, et qui serait "soutenu" officieusement par Israël et la CIA. Israël mènerait même une guerre "secrète" (qui ne l'est plus maintenant), une guerre de l'ombre, contre l'Iran depuis quelques mois: assassinats ou enlèvements de scientifiques, sabotages, virus informatique "Stuxnet" semant le désordre dans les programmes informatique du méchant président.
Mais toujours pas de volontaire officiel pour endosser la responsabilité de l'attentat..!
Même pas le gouvernement israëlien qui aime assez bien annoncer qu'ils ont flingué le "Leader de tel groupe", "le numéro 4 des forces anticolonisatrices", un peu comme ces méchants terroristes barbus qui font péter des bombes partout sauf chez nous, et qui, une fois leurs méfaits accomplis, le revendique.
Par contre nous, en Occident civilisé bien pensant et démocratiquement juste, et sauf quand un Ben Laden, ou l'un de ses lieutenant est assassiné, c'est silence radio total.
Les gouvernements états-uniens, anglais ou français sont blanc comme neige....
En fait la différence entre le terroriste Moyen-Orient ou plus loin, et le technoterroriste Occidental est bien simple: le premier se salit les mains là ou le second "sous-traite".

Israël lance son opération de rétorsion suite à l'entrée de la Palestine à l'UNESCO:
Un appel d'offre pour construire 800 logements à Jérusalem-Est.
Je doute que Bernard Nicod réponde à l'appel, c'est vachement dur de construire "durable" par là-bas...

Une pensée profonde de réflexion pour finir...
"L'éternité n'est que le commencement."
Bella t'as intérêt avoir choisi le bon...

NEMo

samedi 19 novembre 2011

120 heures, chez nous...

Commençons par la fin:
Un peu de stratus en plaine, 14,5 degrés à 1'000 mètres, ciel dégagé et vue imprenable. Le "zéro" flirtait avec les 3'000 en début de semaine. Cela a changé mercredi: les températures ont un peu baissé.
Mais, pour nous, toujours pas de flotte à l'horizon.
Tandis que le Sud de l'Europe écope: Italie, France, Espagne ont droit à leurs inondations.
Si ça se trouve, nous devrons aller passer les vacances d'hivers à Malaga. Le hic, c'est qu'ils ont tellement bétonné les montagnes qu'il sera difficile de trouver de la place pour faire des pistes de ski.

Niveau gaspillage de surface et volume, on s'défend pas mal en Suisse... Je ne parlerais pas des bureaux des PDG, des banquiers ni même de la taille des infrastructures des compagnies d'assurances, mais juste des dizaines de milliers de mètres carrés exploités pour le stockage de données externalisées. Ou de l'informatique gérée depuis les nuages (Cloud computing), qui est une dynamique en plein essor... et qui prend quand même beaucoup de place au sol.

Occupation de surface = les "Indignés". A Zurich, Ils ont fini par plier leurs tentes. Bon avec un peu d'aide de la part des gentils policiers venus gentiment leur demander de partir gentiment. C'est bon enfant aujourd'hui les manifs en Suisse: fini les lacrymos et les pavés balancés de part et d'autre de la gare de Zurich.
Par contre, outre-atlantique, ça négocie pas. Et puis avec les nouvelles directives du gouvernement concernant "l'élargissement" de la lutte anti-terrorisme et sa redéfinition aux individus, en plus des "groupes", chaque "Indignés" états-uniens risque de se voir étiqueté de "terroriste individuel".
Ils ont fait de même avec les groupements "écolos".

A Nyon, il y a aussi eu une "occupation" de surface. Les employés de Novartis ont fait une grève d'avertissement. Attention ça plaisante pas! Ils doivent bien se marrer, les français... Armin Zust aussi (c'est le boss de Novartis Suisse).
Les grévistes appelant le D.G. de Novartis:
"Nous voulons négocier avec Joe Jimenez... YiiehAa, Ouaaiiis!"
Armin Zust: "Il n'y a aucune raison que Joe Jimenez s'asseye à la table des négociations." Et de rajouter:
Désolé... de na pas bon français parler;
Désolé,
Mais pourquoi serais-je désolé?
Dans le confort de ma Vie, bien installé,
voyant vos "Indignés" j'ai bien rigolé;
Maintenant on vous a tous vous baiser,
on finira par tout délocaliser;
On va pas s'gêner de tous les virer,
ces employés trop chers payés;
Manifester ne va rien changer,
devant nos benefs on sera tout, sauf: Désolé
Il y a quand même une vérité, physique je dirais, que les politiciens-négociateurs devrait avoir en tête, en allant affronter ces odieuses entreprises manipulatrices: "La Nature a horreur du Vide."
D'ailleurs les élus nyonnais se demandent si la ville ne pourrait pas se profiler en capitale des assurances.
Vous me direz: "Pharma, Assurances, même Vautours.." Oui, mais les Assurances ont déjà délocalisé depuis belle lurette. Alors autant prendre ce qui reste.

Santé:
Les SMS font mal à la nuque. Et l'envoi abusif de texto créerait le "i-Elbow", l'inflammation du tendon du pouce.
La lutte vaudoise contre le diabète se durcit tandis que la prévention du suicide est à la traîne.
Les diabètiques ont besoin de "médicament", les suivants de soutien "humain". Nous pourrons toujours bourrer d’anxiolytiques les suicidaires, mais cela ne résoudra pas grand chose. Et si la personne "saute", qui paiera la facture...?
C'est cru. Mais si le sort de ces futures victimes collatérales de la société inquiétait vraiment nos politiciens, peut-être auraient-ils entrepris quelque chose autre que de surélever des barrières.

Tiens, en parlant des politiciens. Il y avait "second tour" dimanche dernier. Du "Gauche-gauche" contre des "droite-Droite". Les "Rose-Verts" ont gagné. Géraldine "Cat's eye" Savary et Luc "Fouras" Recordon ont raflé la mise. "Les villes sauvent Luc Recordon"; "L'effet Savary une onde irradiante".
Quelques jours plus tard j'ai vu et lu que Scarlett Johanson "les aimante tous."
Vous imaginez une affiche du PS avec ces deux canons?!? Une onde magnétique irradiante... Quelqu'un a le numéro de Scarlett?

Un élu PDC votera avec son pieds droit. Il a une bonne raison et on ne se moque pas des handicapés. On est pas chez Ruquier. Et au Conseil d'Etat, les échanges entre candidats sont nourris... (???) EUh... Souper canadien ou aliment régurgité...?
Vous avez déjà invité un Canadien, fraîchement débarqué, à un souper canadien? Il ne saura pas avec quoi il doit venir...
Un ti détour dans un supermarché épinglé la semaine passé... Des contrôles du genre: "Coucou, c'est un contrôle surprise..." seront menés chez Coop. Histoire de s'assurer qu'ils ne refilent plus de la viande périmée. Pour Toi.

Pour rester dans l'alimentaire...
Les allemands nous envoient chaque années 4'000 tonnes de poulets aux antibiotiques. Bon, des contrôles sont faits, par les grandes surfaces qui revendent la marchandise. Autant dire, après l'histoire Coop, pas de VRAIS contrôles.
Toutefois, l'Office du truc de la santé publique se veut rassurant en nous disant que les "taux" d'antibiotiques mesurés sont très en-dessous du minima autorisé. Du coup, il est soupçonné que les poulets pourraient avoir développé une résistance aux antibiotiques. Mais comme il n'y a pas vraiment eu d'étude sur le sujet, il n'y a pas de soucis à se ffaire.

En contrôle sécurité, il y avait aussi: "La commission de la politique de sécurité refuse de prendre des mesures immédiates pour ôter leur arme aux soldats violents." Voilà. C'est dit!
Un soldat c'est violent, et il n'est pas programmé pour vivre en société civile. Souvenez-vous "Rambo".
Et puis, comme la plupart des entraînements, et exercices, militaires portaient sur le "contrôle" des frontières face à un afflux massif d'immigrés, on est, depuis quelques jours en situation de "combat"... Sans parler de tous ces manifestants qui squattent nos parcs et ces gauchos-populistes qui manifestent et Osent même faire une grève...
Pas question, dès lors, de retirer son arme aux trouffions au cas où on ferait une petite commémoration du 9.11.1932...
Et puis il paraît qu'il y aurait des criminels néonazis en Suisse. Dans le centre du pays, vous croyez?
Sur Vevey il y a même un nostalgique de l'époque hitlérienne. Ouh lala...

A force de parler criminalité, insécurité et autre Salon de "T", les p'tits vieux commencent à perdre la boule grave. Déjà qu'alzheimer ne facilite pas les relations familiales, voilà qu'on apprend que les Suisses riches en sont arrivés à se méfier de leurs enfants. Seule la moitié des personnes fortunées fait confiance à la nouvelle génération. Les testaments sont souvent révisés.
J'ai une petite assoce qui aurait besoin de fonds pour monter une maison de quartier. Si ça vous tente, laissez moi un mess et je vous fais parvenir mon numéro CCP. Merci.

CFF: Les pannes s'accumulent sur le tronçon Lausanne-Genève, et Olivier Français parle "d'infrastructures asphyxiées". Une pétition leur est également remise pour maintenir les arrêts de Romont et Palézieux en service. Et Doris Leuthard promet 1 milliards de francs pour moderniser le noeud ferroviaire de Lausanne.
Quand Berne fait une promesse, les fous sont joyeux.

Kaspar Villiger quitte la présidence d'UBS (très bientôt); Sergio Ermotti demeure le directeur de la banque.
Ermotti est arrivé il y a quelques mois de chez l'italien UniCredit. La banque italienne a récemment annoncé une perte de 10 milliards... C'est pas forcément bon signe.
Lors des entretiens d'embauche de gaillard comme Super-Serge, ceux-ci négocient leur "prime" de départ, qu'ils toucheront quoi qu'il arrive. C'est écrit dans le contrat.
Cela pourrait donner une idée aux politiciens communaux, cantonaux ou plus haut:
Imposer, aux entreprises qui s'implantent, une prime de départ qui couvriraient le salaire des employés sacrifiés sur deux ans, plus un ti chouillas de compensation pour le manque à gagner dans la caisse communale.

Trois bonnes pour finir:
L'Europe part en vrille (c'est pas nouveau): plus de Feta, de Tortillas et des menaces sur les Barillas. Pas grave, la Suisse à la situation bien en main et veut agrandir sa zone de libre-échange. Pour cela elle a entamé des négociations avec le Costa-Rica, le Honduras et le Panama (nous allons boire encore plus de café ces prochaines années, Nestlé faire encore plus de bénefs et bouffer des bananes).
Si la crise persiste, ce qu'elle va faire, la Confédération autorise les Romands a cultiver 4 plants de cannabis sur son balcon. Si cela devait s'avérer insuffisant, c'est le fromage d'alpage qui nous sauvera de la crise: "Les fromages d'alpages ont des vertus alpestres et médicinales qui nous sauveraient en périodes de vaches maigres".
Complètement Stone, nous pisterons les brebis sauvages pour les traires, fumer les chèvres et faire de gros câlins aux vaches.

Les pères devraient en principe obtenir l'autorité parentale conjointe de leur(s) enfant(s), quel que soit leur état-civil. Fini la subordination des pères aux bon vouloir des mères. Enfin une vraie égalité des sexes...

L'employé des Pompes Funèbres qui sert d'entraîneur à la Nati tient, avec Eren Derdiyok, LE vrai buteur Suisse. Quatre buts en 37 matches.

Et pour vraiment conclure, le retour de celui que tout le monde attend:
HOUSE REVIENT LE 24 NOVEMBRE sur la TS euh RS-RTS.

NEMo

mercredi 16 novembre 2011

Que mettons-nous dans nos poubelles?

Selon un article paru dans le "Matin dimanche" du 13.11, qui reprenait une étude faite par l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture, un tiers des produits alimentaire (du producteur au consommateur) finit à la poubelle. Venant de l'ONU, je pense que cette étude est à considérer sur un point de vue mondial.
Une étude allemande, quant à elle, évalue ce même chiffre à 50% dans les pays industrialisés.

Rien qu'en mettant dans un congélo cette "moitié" superflue, et en la faisant parvenir à ceux et celles qui en ont besoin, tous les problèmes liés à la malnutrition pourraient disparaître en une année.

En Suisse, c'est 250'000 tonnes de denrées alimentaires qui finissent à la poubelle chaque année. Soit environ 32 kg de nourriture par tête de suisse.

Grâce à la magie des chiffres et à l'illusion des équivalences, nous pourrions dire que 266 steaks (120gr) ou 160 entrecôtes (200gr), de boeuf naturellement, sont détruits sans être consommés.
Nous pourrions aussi avancer que 7,8 millions de suisses pourraient offrir un steak par jour à 7,8 millions de crèves la faim, pendant 9 mois.
Mais comme de bien entendu, les choses ne marchent pas "comme ça"!

Faire parvenir de la nourriture en Afrique, ou en Asie, est BEAUCOUP plus compliqué que de faire venir des dizaines, si ce n'est des centaines, de tonnes de glace d'eau pure, extraite d'un lac canadien perdu l'on ne sait où, pour en faire une expo de sculptures sur les Champs-Elysées.
Le tout sans briser la fameuse "chaîne du froid".

250 millions de kilos de denrées alimentaire qui finissent dans des sacs poubelle; 250'000 tonnes qui finissent dans des containers "cadenassés" dans l'enceinte des centres-commerciaux et autres "Supermarchés".
Pourquoi...? Pour éviter tous risques de vols de nourriture périmées par soucis de "santé publique"?
Belle hypocrisie! Surtout quand nous savons que certaines enseignes ne se gênent pas de "javeliser" la nourriture qui pourraient, sans problème, encore être consommée.

Rien que la quantité de pains "frais" sortis, le jour même, des fours Manor qui remplissent les sac pavag dès la fermeture, est "écoeurante".  Après tout cela, on ne peut que penser:
"Ils ne nous veulent pas du Bien, ces gens là...!"

Il y a un autre aspect moins "humanitaire", mais tout aussi négatif, de cette destruction massive volontairement recommandée qui est liée au gaspillage de ressources naturelles, d'énergies, de temps, de travail et de "savoir-faire" humain nécessaire à la production de cette nourriture.

Pour revenir sur mes "équivalences" foireuses, continuons d'imaginer que ce faramineux tonnage de déchets alimentaire provienne de notre cheptel national et européens, et reprenons notre chère viande de boeuf.
Un boeuf ça pèse bien dans les 700 kilos au moment de passer par l'abattoir.
250'000 tonnes de déchets représenteraient la mort, comme ça, juste pour le plaisir, de 357'142 bêtes.
Plus fort:
Dans un boeuf, ou même une vache, la "part" de viande commestible qui finit dans les divers présentoirs, ou sur les étals, est le 30 à 40% du poids de l'animal.
Un boeuf de 700 kilos donne, en le faisant à 35%: 245 kilos de steaks, d'entrecôtes, et autres "spécialités" du Chef. Alors en faisant corréler la part "commestible" de l'animal avec la quantité de nos déchets, on sacrifierait inutilement plus d'un million de boeufs.
Cela n'a plus rien à voir avec une "hécatombe"...

Pour aller plus loin dans l'absurde, mais sans vous donnez le détail:
Pour "faire" un kilo de boeuf on utilise 15'340 litres d'eau. Multipliez par 250'000'000 et vous aurez le volume de flotte gaspillé qui finit au container.

Plus sérieusement, le gaspillage est bien réel. Il est quotidien et nous y apportons notre contribution au moins tout autant que nous en sommes les témoins passifs.

Il y a un "fait" tout aussi dramatique que celui de ne pas vouloir nourrir des peuplades qui n'ont pas de quoi se procurer, elles-même, de la nourriture qui est que nous regardons la destruction de notre travail, l'annihilation de notre oeuvre et la négation du temps que nous y avons consacré sans réagir. Tant notre main se satisfait du plaisir que lui procure le "contact" de la liasse de billets, au fond de notre poche.

Alors finalement, quand nous mettons à la poubelle nourriture, ou même autre chose, que jettons-nous vraiment?

NEMo

lundi 14 novembre 2011

Suisse comm.

"Psychologie, neuro-imagerie, éthologie, ethnologie, sociologie, aucune branche des sciences humaines et médicales n'est dispensée d'apporter son obole à la Cause mercantile.
Depuis quelques années le neuro-marketing s'érige en nouveau graal manipulatoire. Son crédo: aller chercher les failles les plus intimes de notre cerveau pour asservir à notre insu nos comportements, nos désirs, nos peurs, nos pulsions, nos décisions.
Les neurosciences ont appris aux entreprises les âges idéaux auxquels un apprentissage donné se fait le plus facilement."(1)
"Visez le petit. Préparez votre cible. Marquez le au front le plus tôt possible. Seul l'enfant apprend bien..."(1)

Ces méthodes se pratiquent sournoisement par le biais du matraquage audiovisuel permanent, auquel nous sommes soumis quotidiennement, en plus du démarchage téléphonique. A la longue, nous autres adultes, avons plus ou moins trouver le moyen de leur résister, un peu.
Donc, quand la "porte" coince chez les grands: contourner le problème et passer par les enfants...

J'ai lu récemment, avec une certaine inquiétude, que Swisscom s'invitait en pédagogue dans les classes d'école. Tout comme le fait "Microsoft" pour présenter ses produits et leurs utilisations.
Ce n'est pas un loup qui est entré dans la bergerie, mais un Monstre qu'il faut urgemment virer de là!

Swisscom a donc décidé d'aller faire sa propre campagne de pub, et son raccolage, dans les préaux... Bien sur celle-ci s'en défend catégoriquement, et justifie sa présence dans les classes pour "sensibiliser les plus jeunes aux nouveaux médias." Sensibiliser: le terme est clair, tout est dit.
Cette "sensibilisation" est programmée à l'aide de "cours pour former les enfants et les jeunes à une utilisation sûre et responsable du mobile et de l'internet."

Dès leur plus jeune âge, nos enfants voient, entendent et observent cet objet qui fait de la lumière et de drôles de bruits. Ils en ont même eu un, une fois, dans les mains: un téléphone portable en plastique, vert, jaune ou rose fluo, qui fait tout plein de "jingles" différents suivant la "touche" sur laquelle bébé appuie et qui, comble du bonheur, est rempli de bonbons.

Pour le moment si le petit Norrin (bientôt 4 ans) pique nos portables, c'est pour regarder les photos ou: "Jouer au jeux...". Sa préférence est pour le fixe. Et il veut répondre chaque fois que le téléphone sonne, ou veut parler avec la dame qui dit:
"Ce numéro n'est pas valable. Veuillez consulter la liste des abonnés ou (...)"
En quatre langues...

Toujours est-il que nos petits bouts ont un vrai portable de plus en plus tôt entre les mains. Heureusement pour nous, ils ne pensent pas tous à en abuser en appelant leurs copains-copines toutes les cinq minutes.
Swisscom le sait aussi bien que nous, si ce n'est mieux. Est-ce cette lacune que notre opérateur national tient à combler..?
Monsieur Neuhaus, porte-parole de Swisscom, et en parfaite continuité avec ses propos précédent, préfère dire que: "C'est de la responsabilité sociale de Swisscom."

"Responsabilité sociale", cela vous rappelle quelque chose..?
Cela ressemble plus à un écran de fumée, une justification "fourre tout" qui sert à nous rassurer, à mieux endormir le pigeon...

Pour ma part, je commencerai à envisager de croire leurs belles paroles lorsque Swisscom informera immédiatement ses clients, dès que ceux-ci auront dépassé les limites de leurs divers forfaits; quand ils arrêteront de nous taxer des frais de "roaming" internationaux alors que l'on n'a pas bougé du territoire Suisse; quand l'accès aux sites porno fera l'objet d'une clause spéciale spécifiée au moment de la signature des contrats; ou encore lorsque SIRI sera vraiment un outils pédagogique du style correcteur de français.
Exemple:
Coco la Fouine veut envoyer un SMS à son pote. SIRI sait que Coco la Fouine est encore un écolier. DOnc SIRI demande à Coco d'écrire le message:
"Slt sava ez ke tu vien 2main apr midi si nn prk se srai con de pa vnir mai si te con se pa ma faute bon a 2main"
SIRI intervient et dirait:
" Ton.me.ssage.n'a.aucun.sens.Ré.écrit.le."
Ou encore:
"Coco.Jerémy.est.à.cinq.metres.de.toi.Ouvre.les.yeux.et.bouge.ton.cul.feignasse."

On peut rêver... Le téléphone portable est devenu un objet incontournable qui nous accompagne partout où nous allons. Pour certaine personne il est devenu indispensable car en plus de nous garder en contact les uns avec les autres, ces diverses fonctions peuvent en faire un outils de travail et de recherches scientifiques.

Isabelle Chevalley nous l'a confirmé dans un récent édito publié dans les colonnes du "24Heures". Un article dans lequel elle défendait les éoliennes, et les projets qui leurs sont liés, avec un enthousiasme certain mais une argumentation usée.
Jusqu'à ce qu'elle nous dévoile son "arme" absolue qui prouvera au monde entier qu'une éolienne n'est pas plus bruyante qu'une fontaine: son iPhone et l'application "dB Volume Meter".
"La fontaine dans ton jardin sous la fenêtre de ta chambre t'empêche de dormir...?
Tu trouves que les vagues de la mer font trop de bruit...?
Tu souhaites les comparer avec une autoroute ou une éolienne?
Notre nouvelle application "dB Volume Meter" est faite pour toi.
Tape 83'830 pour la télécharger sur ton iPhone"
+++++++++++++++++
"Tu veux savoir si tes collègues sont Strong en politique?
L'application "Bisounours Volume Power" est faite pour toi"

Là j'm'éloigne du sujet principal qui est de garder le contrôle, le bon contrôle, sur ce que font nos gosses, et d'empêcher la Cause mercantile de mettre, trop vite et trop tôt, ses grappins dessus.
Pour moi, Swisscom n'a rien à faire dans les écoles, et les administrations scolaires devraient tout faire pour leur barrer l'accès à nos enfants.
 
NEMo
(1) extraits piqués à Michel Desmurget dans son bouquin "TV lobotomie".

dimanche 13 novembre 2011

120 heures, encore.

Par quoi commencer? Un truc inuile, peut-être...?
Hublot devient le chronométreur officiel de Ferrari? Bof. Tant mieux pour Biver.
Que la plus chère des Ferrari vaut environ sept "Hublot" haut de gamme? Sept montres pour une voiture, il y en a un des deux qui exagère sur les prix. De toute façon je ne suis pas concerné, trop riche pour eux...

Ou une fausse bonnes nouvelles? Voyons voir...
HSBC (une banque) a vu son bénéfice net grimper de +66% au troisième trimestre 2011, les revenus se sont élevés à 21,5 milliards de dollars, tandis que son ratio de fonds propres atteignait 10,6% en septembre.
Pour fêter ça les étudiants londonniens sont descendus dans la rue pour manifester leur joie. Ah non.. Me trompe: c'était pour "gueuler" contre la hausse des frais universitaires...

Une vraie bonne news qui va régler d'un coup tous les problèmes de logements sur l'arc lémanique: les caravanes et mobiles home seront désormais assimilés à des logements principaux. Tous les pauvres et les réfugiers européens pourront s'acheter leur "maison" pas cher (un beau mobile home faut quand même compter 100'000 balles) en bossant pour 6 francs fort de l'heure. Economiquement, c'est tout bénef  pour les patrons et les pouvoirs publics de droite: Mobilité des ouvriers pour les uns, et pas besoin de construire de logements sociaux subventionnés pour les autres. Campings et terrains vagues feront l'affaire... Les prochains Roms seront "Swiss Made". La sagesse de l'escargot, l'homme et son domicile mobile, fallait y penser...

Tiens, en parlant de réfugiers, me souviens que l'UDC nous promettait des invasions "Barbares", un déferlement d'étrangers venus du dehors, enturbannés, barbus et voulant tous faire péter dans nos verts pâturages... Eh bien OUI! Ils sont là! Ils nous arrivent tout droit de Grèce, d'Espagne, du Portugal; Ils sont européens, ils ont leurs "papiers"... Mais que va faire l'UDC..? Les embarquer de force sur un vol "Low Cost" d'Easy Jet, ou les foutre sur une vieille barque pourrie pour leur offrir une descente du Rhône en "rafting", jusqu'à la Méditerranée?

Madame Angela Merkel estime qu'il faudra une décennie pour sortir l'Europe du merdier financier actuel. Bon ça va, dix ans c'est pas trop long. Sauf que, les islandais l'ont fait en trois ans!
Comment ?!? C'est pas possible!!!
Ben oui. Déjà, et c'est là toute la différence, ils ont pu voter! Ils ont pu choisir démocratiquement de ne pas rembourser les banques. Ils ont obligé leur gouvernement à trouver d'autres solutions que de faire supporter le coût de la crise financière par le contribuable et par les finances du gouvernement. Les islandais ont laissé leurs trois grosses banques partir en faillite et, aujourd'hui, l'Islande est sortie du gouffre.
Cela fait réfléchir, non ? De toute façon, c'est trop tard. Nous avons déjà signé les chèques en blancs...

Restons à l'étranger:
Berlu, c'est fini. ENfin. L'homme, le clown, que "The economist" décrivait comme: "L'homme qui a niqué un pays entier", a démissionné. L'intéressé a enfin répondu au journal anglais en disant: "L'important, c'est de faire le bien du pays." Pas prétentieux le gars. Là j'ai un soucis étymologique:
Un vieux bandeur qui se retire, c'est ça être dé-missionnaire?
Le successeur est un certain Mario Monti (encore un Super Mario...), un homme qui serait dans les petits papiers de Bruxelles... Saura-t-il convaincre les italiens de casser leurs tire-lires pour ramener l'endettement de leur beau pays à des altitudes moins stratosphériques? Parce que l'italien est le peuple terrien qui fait le plus d'économies. 8'600 milliards d'euros d'épargne. Reste plus qu'à espérer, pour eux, que cet argent est bel et bien sur les comptes en banques...

La valse des Papas s'achèvent en Grèce:
Papandréou démissionne, Papadémos arrive. Un Démos qui a fait études et une partie de sa carrière aux States (perfectionnement de la vision anglo-saxonne de l'économie), avant d'être gouverneur de la Banque de Grèce qu'il quittera, en 2002, pour devenir vice-président de la BCE et bras droit d'un certain Jean-Claude Trichet...
La BCE fournit des dirigeants européens comme Goldman Sachs influence le gouvenement américain... C'est pas forcément bon pour les peuples...

Exemple, comme ça par hasard, en Espagne...
Des villages et des communes font leurs Adieux à ... l'éclairage public, à la police municipale, à l'aide aux personnes dépendantes, aux transports scolaires, à la cantine et à la garderie, ou ne peuvent même plus s'acheter des timbres...
C'est le début d'une autogestion forcée, sans ressources et imposées par les chacals, ceux de la Santander inclus. Aux XXIè siècle la crise alimentaire, la famine, frappe à la porte de l'Europe.
J'exagère?!? Pendant que vous patientez, pensez à faire quelques provisions de conserves. Nutritivement nous ferions mieux de bouffer les boîtes, c'est clair. Mais cela se "conserve" plus longtemps... et n'oubliez pas l'ouvre-boîte.
Et il n'y a pas qu'en Espagne que, faute d'argent, un homme se retrouve coupé du monde. Dans les EMS romands aussi.
Les Pays-Bas rogne des sous sur la Culture. François Fillon prône un plan de rigueur pour sauver la France de la faillite (100 milliards d'euros d'économies en quatre ans, les syndicalistes impriment déjà leurs banderoles).
Même l'U.S. Army fait des économies, selon un ancien commandant: "Notre mission n'était pas de tuer Ben Laden, sinon nous aurions tiré plus que douze balles." Alors il n'est peut-être pas au fond de l'eau...

Une autre info pas très encourageante nous vient de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique).
L'agence a de forts soupçons que le programme nucléaire iranien aie une "possible dimension militaire".
Il n'en fallait pas moins pour faire "bomber" le torse au gendarme U.S. et à ses fidèles laquais, qui profèrent menaces et sanctions avant d'envisager de bomber Téhéran...
Le feu d'artifice du prochain Réveillon aura-t-il lieu sur des "sites nucléaires" iraniens? Si cela rendrait le Noel de Peres joyeux, Russes et Chinois s'y opposent...
Cependant il ne faudrait pas oublier que les iraniens provoquent une forte sympathie populaire dans le monde musulman. Les peuples "libérés" d'Egypte et de Libye, entre autres, ne cachent pas leurs soutiens au gouvernement de Téhéran, seul contre les puissances occidentales.
Sans compter que le choix "stratégique" de s'abstenir de soutenir la Palestine à l'ONU, et de sanctionner l'UNESCO ne va pas améliorer les choses par là-bas, non plus.

Tout le monde veut la Paix, mais tout le monde s'ingénie à créer des situations conflictuelles inextricables.
Cela doit être le propre de Sapiens que de trouver "héroïque" et "glorifiant" le fait de se sortir, sans trop de casse, d'un merdier qu'il a lui-même organisé. C'est Con, ça nuit à des populations entière et c'est un gâchis de gaspillage de ressources, d'énergies et de Vies. Vivement le suivant...

Chez nous, en Suisse romande, ça va guère mieux. Le consommateur est pris en tenaille entre le marteau et l'enclume. Et la main du capitaliste lui tape dessus encore et encore...
Le Suisse consommateur continue de payer trop cher ses produits, un élu veut renforcer les contrôles à la frontière pour nous décourager d'aller chercher nos biftecks en Europe, et la Coop recyclent ses vieilles bidoches périmées, vendues sous vide, dans ses étals de boucherie.
Bien sur elle (la Coop) nie tout en bloc. D'ailleurs 53 employés peut regardant ont déjà été licenciés, et nous pourront profiter prochainement de journées "portes ouvertes" dans les boucheries Coop. Prochainement..? Et pourquoi pas tout de suite!!?

Les "Indignés" zurichois ont jusqu'à aujourd'hui dimanche pour "vider les lieux; les poulets grillés sont chassés de la Gare de Payerne, Ted Robert est viré du comptoir dans la même ville. Le hangar illégal d'un ancien syndic a été vidé de force.

80% des changements de caisse-maladie viseraient des modèles alternatifs qui permettent des économies de primes entre 5 et 25%, en échange d'une renoncement à certaines libertés; faute d'argent un malade sur cinq ne vas pas chez le médecin, ou ne prend pas les médicemants préscrit. Une taspé de droite à eu le culot de dire: "S'il ne va pas chez le médecin, c'est que le patient sait qu'un avis médical n'est pas nécessaire."
(Ce n'est pas retranscrit mots pour mots, mais la pensée elle, est respectée.)


Economiquement ça vire et délocalise à tour de bras, même les déléguée syndicaux ne sont plus à l'abri. L'Etat de Vaud ainsi que le Confédération allongent les biftons pour remercier les entreprises innovantes, créatrices d'emplois et reflétant l'image d'une région prospère où il fait bon vivre de ne pas trop, et trop vite, lâcher les chômeurs dans la nature.
Pour Philippe Leuba il faut saluer l'effort: "Bobst a accepté d'assumer une nouvelle responsabilité sociale". "Repsonsabilité sociale": on n'a pas fini de l'entendre celle-là. Cette "responsabilité sociale" s'applique-t-elle également aux ouvriers chinois ou indiens auxquelles, ces entreprises aux prises avec un franc trop fort pour elles, ont confié une part sans cesse grandissante de leurs productions? Bien avant que n'éclate la crise
Pour M. Voiblet, secr. gén. UDCVaud:
"(...) on doit faire confiance aux entrepreneurs (...) qui ont créé de nombreuse places de travail ces dernières années, et qui licencient à contrecoeur." J'ai presque envie de lui porter un "Tempo".
Mais il est parfaitement dans le ton des "patrons suisses" qui réclament les coudées franches pour agir, des conditions-cadres et une flexibilité adaptée aux besoins du marché.
Quant à la tristesse d'un patron qui licencie, elle est résumée dans ces quelques mots de Mr Kudelski quand il parle de "l'efficacité par emploi supprimé."

Changeons-nous les idées...
"En tant que chef de l'Etat je ne reviendrai jamais sur le nucléaire, qui nous donne un avantage compétitif considérable." Parole de Sarko. F. Hollande ne semble pas très pressé non plus de sortir du nucléaire.
(Ben ils doivent bien financer leur campagne, tous les deux.) Tandis que le nouveau président de l'institution de l'EPFZ fait une croix sur une promesse écolo, et renoue, pour des questions de rendement, avec l'énergie produite par des centrales nucléaires. A mon humble avis, on en a pas fini avec cette saloperie!

L'EPFL a mis au point une "Supersouris". Une souris génétiquement modifiée pouvant courir plus vite et plus longtemps que les autres... Les test humains ne sont pas à l'ordre du jour. Il paraît. Dommage, nous ne verrons jamais le Super-soldat "Caporal Switzerland" combattre le Super-Androïde "ASIMO" ayant échappéau contrôle de ses créateurs.

Bref tout cela est bien déprimant. Heureusement, et grâce à "24 Heures" je peux contrer cette déprime saisonnière, le "Blues hivernal" comme ils disent, en me bourrant d'Oméga 3, en m'oxygénant bien, grâce à la "luminothérapie" et en lisant le dernier livre de Pascal Broulis. "L'impôt heureux".
Y Parle pas de sex..? C'est bizarre. Mais non, suis con! Y a pas de fesses dans le 24 heures...

NEMo

jeudi 10 novembre 2011

Autogestation /2

Tout est là, à portée de main... Certes. Mais faut s'bouger!

Depuis la nuit des temps l'homme s'arrange pour chiper les bonnes idées de ses voisins, et les "améliorer".
Une bonne partie des pensées "humanistes" qui ont germé dans l'esprit des gauchistes, et qui y germent encore, ont alimenté le verbiage des persifleurs capitalistes avant que ceux-ci ne les reprennent, les modifient et nous les appliquent à la sauce néo-libérale. Ce qui me laissent penser qu'une bonne partie des "coopératives", à l'occidentale, ont transformé une idée d'autogestion en actionnariat-partenariat.
Ce qui en soi pourrait bien être identique, jusqu'au moment de la redistribution des bénéfices. Parce que l'actionnaire est trop souvent celui qui ne se salit pas les mains.

Alors si la "Droite" chipe des idées populistes à la "Gauche", pourquoi la "Gauche, gauche" ne se servirait-elle pas des outils du capitaliste pour arriver à ses fins? Et évitons de parler des Socialistes au pouvoir. C'est une cata jusqu'à présent.

L'OCDE, la BCE, Sarko & Co, Myrette et nos chers banquiers rêvent de nous voir tous proprios.
Pourquoi les décevoir...!?
Achetons terrains et bâtisses, mais en groupes, en collectivités en communautés. Ils nous ont déjà fait le coup avec le "Time sharing" (plus sur de l'appellation), quand ils voulaient nous envoyer à Djemillah-Bourg-en-Bresse, partager des appartes de vacances jamais libres à nos dates...
Sauf que là, nous pourrions en faire des trucs vachement plus "humain".
Les banquiers font tous pour que nous leur confions notre argent. OK! Un groupe, un ti compte pour les quelques petites affaires courantes. Tous le reste, tous le fric sur tous les comptes de tous les "participants" de la communauté: dans un coffre, à la banque. Comme ça, quand la banque fera faillite, ou une grosse connerie qui ruinera tous ses épargnants, le blé de la communauté sera "Safe".

Bon au risque de me répéter et de paraître "lourd", cela serait bien si ce changement pouvait survenir volontairement et rapidement, pendant qu'il reste un ti peu de stabilité économique autour de nous.
Dès aujourd'hui nous devrions encourager la métamorphose de notre société, pendant que les ressources financières, et alimentaires, nous "autorisent" quelques petits tâtonnements dans le démarrage et la mise en place de ces communautés d'autogestions.
Je ne dis pas qu'il y a "urgence", mais presque.
Parce que tous bons manifestants qu'ils soient, les "Indigné(e)s" semblent oublier que, pendant qu'ils pique-niquent dans le parc des Bastions sous le regard amusé des banquiers et autres traders, les super-ordinateurs de ces mêmes banquiers ou autres traders s'accapparent les richesses de la Terre, causent des faillites ou ruinent des populations entières...

Vous n'y croyez que modérément, exemple boursier:
"Le 6 mai 2010, aux States, l'indice Dow Jones a plongé de plus de 9% en une seule séance, les actions de Procter & Gamble et du cabinet de conseil Accenture, notamment, s'effondrant en quelques minutes. Au terme de cinq mois d'investigation, les deux régulateurs boursiers américains ont retracé l'enchaînement des événements. L'algorithme d'un opérateur du Kansas a automatiquement généré 75'000 contrats à terme sur les variations d'un indice boursier. Leur exécution automatique, sans limite de prix, a ensuite semé la panique parmi les autres ordinateurs surpuissants des banques et des fonds d'investissements: en 14 secondes, les contrats ont changé de mains 27'000 fois, précipitant l'effondrement des cours."*

Alors oui c'est beau de rêver démocratie consensuelle. Sauf que pour un trader, un banquiers ou un fonds d'investissement, le "consensus" porte sur le résultat. Et non sur la manière de l'obtenir.
Quelle est la dernière décision que vous avez prise, le dernier choix que vous ayez fait en groupe (au moins 10 personnes) et à l'unanimité? A quatre on a déjà de la peine à se mettre d'accord sur un resto..! Alors imaginez 100, 200 personnes devant décider de la meilleure stratégie pour contrer le néo-libéralisme et ses financiers...

D'un autre côté, je doute que la finalité du message de Stéphane Hessel soit de nous pousse à faire du camping sauvage. D'ailleurs, ce que je pourrais qualifier de "suite" au petit livret "Indignez-vous!", ne se nomme-t-elle pas: "Engagez-vous!"

Relevez-vous les "Indignés". Tous le monde sait où vous trouver, surtout l'Etat policier. Et tant que vous êtes assis devant, ou sous vos tentes, à attendre de savoir si l'hivers aura raison de votre détermination, rien ne se passe.

Pour nous autre, bien au chaud mais qui voulons aussi voir le monde changer, faisons un pas de côté, écartons-nous de cette folle course vers l'abîme et prenons le risque d'être Libres.

NEMo
*extrait de l'article "Pour quelques milliards de plus.", paru dans "Manière de voir" N°119

Tragédie en Valais.

La double-page du Matin du 8 novembre 2011 n'a pas été sans me rappeler celle de l'édition du 25 juillet de la même année.
Témoignages, photo du tireur derrière son fusil, analyse socio-psychologique du meurtrier, et pas assez de mots pour les victimes.
Les ressemblances s'arrêtent pourtant là. L'un est norvégien et à tuer plus d'une centaine de personnes, l'autre est un valaisan qui a assassiné sa petite-amie, âgée de 21 ans. Le premier aura son portrait affiché en grand dans les pages de tous les journaux, le second aura droit à une "bande noire" sur ses yeux. Peut-être y-a-t'il des visages que l'on montre pas.

Comme le visage d'un meurtrier suisse en terre valaisanne, devenue fief UDC, qui s'est servi de son fusil d'assaut de l'armée suisse. Cela cadre assez mal... D'ailleurs il ne me semble pas que Mister Freysinger se soit déjà exprimé sur cette tragédie humaine et sociétale.
Pratiquement tous ses confrères, et consoeurs, politicien(ne)s mettront en gros cinq jours, pour affuter leurs commentaires, et pour nous faire part de leur avis sur ce drame, en mettant l'accent sur le fait que:
"Anthony (le meurtrier présumé) n'aurait jamais dû être, au vu de son passé de délinquant, en possession de son arme de service."
La polémique est lancée, et tant l'armée que la police risquent de jouer au ping-pong en se renvoyant la "responsabilité" de la possession de l'arme, pendant que des parents vont souffrir au plus profond de leur chair...

Tous les politiciens, sauf un, éviteront de parler de la votation du 13 février 2011. Votation qui demandait au peuple de se prononcer sur une initiative visant à interdire l'entreposage des armes de service "à la maison". Une intiative qui fut rejetée par un poils plus de 56% des votants. Avec un "Non" à 61,8% en...Valais.

L'élu PDC valaisan qui s'est exprimé, 3 ou 4 jours après le drame, dans les colonnes du "Nouvelliste" a dit:
"Au moment où le peuple s'est prononcé, il connaissait l'existence de tels faits d'hivers. Et depuis, des mesures ont été prises. Mais il faudra en analyser l'efficacité."

L'efficacité est toute prouvée: C'est le quatrième cas d'homicide par FASS (en fait trois morts, un blessé et un suicidé) depuis le 13 février 2011...

Sans être membre du fan-club du "Groupement pour une Suisse sans armée", je m'interroge sur l'efficacité de cette Armée. Et j'aimerais bien savoir si l'Armée Suisse a une fois fait des victimes ailleurs que dans ses propres rangs?; Je voudrais bien savoir si des "militaires" suisses ont, ne serait-ce qu'une fois, fait feu avec leur arme d'ordonnance sur d'autres "cibles" (pardonnez-moi l'expression) que des civils, Suisses et innocents?
Et quelle est la mission d'une armée en temps de paix dans un pays neutre..? Fournir à tous les dingos, psychopathes, maris éconduits et autres apprentis racaille armes et munitions gratuites!? Anéantir des familles entières, alors que sa mission est justement de les préserver?
Là je tape sur l'Armée parce qu'elle est, au final, la détentrice de l'arme des crimes.

Cependant, il y a toute une société derrière qui, en prêtant un peu plus d'attention à ses "enfants", pourrait éviter le pire et surtout, il y a plus de 1,395 millions de citoyens suisses qui par leur choix, la veille de la Saint-Valentin, sont devenus les co-responsables du drame de Riaz, de Neuchâtel, de Schafhausen (BE)...

A Saint-Léonard, ce premier week-end de novembre un père a renier son fils devenu meurtrier;
Anthony pourra pleurer autant qu'il le peut, sa partie de "Call of Duty- GTA" est définitivement "Game Over"; Et si Christina n'aura passé que 21 ans sur notre Terre avant de retrouver un "monde meilleur", pour ses parents ce sont bien des heures sombres remplies de larmes, de tristesses et de souffrances qui leurs tendent les bras...

Oui Monsieur Perrin. Une arme à feu, ça tue.

NEMo

mardi 8 novembre 2011

Autogestation.

Il paraît que l'équivalent de trois terrains de foot de terres cultivables sont déclassés et subissent, chaque jour en Suisse, les outrages des pelles mécaniques et des bétonneuses.
D'un point de vue purement "alimentaire", cela revient à dire:
"Moins de productions, plus de consommations."

S'en inquiète-t-on, hors paysannerie...? Pas trop... Et à ceux qui pourraient s'intéresser au "problème", des experts, qui se veulent rassurants, répondent que: " La Terre peut nourrir jusqu'à 10 milliards d'êtres humains."
O.K.! Mais pendant combien de temps? Combien de temps avant que les terres arables deviennent stériles à force de monocultures intensives, d'OGMs expérimentaux, et autres super-trouvaille-homicides?

Economiquement, c'est la recentralisation des moyens de productions agro-alimentaires, le renforcement des monopoles de distributions et l'absurdité des quotas qui prévalent. Il y a bien la tendance "Bio" qui gagne du terrain dans nos habitudes de consommateurs, mais avec l'apparition des "Bourgeons", un bon nombre de saines petites exploitations "bio-dynamiques" sont passées au tamis financier des "labels" imposés.
Pour les plus "tenaces", elles n'ont peut-être plus les moyens de suivre le matraquage publicitaire des grands distributeurs, qui décident depuis bien longtemps de ce que nous allons manger.
Quant aux médias officiels, ils sont un peu trop souvent les complices de ces grands cartels alimentaires.

Si l'on va plus loin que les risques encourus par nos ressources alimentaires lors de leurs transports, nous pouvons nous interroger sur la "perspicacité" de confier la production, et la gestion, d'une bonne partie de nos denrées alimentaires aux bons soins d'exploitations agro-alimentaires transcontinentales, et/ou localisées dans des Etats parfois instables économiquement et politiquement, et bien souvent soumis à des aléas climatiques devenus bien dévastateurs.

L'encouragement à une production locale confiée à une main-d'oeuvre locale, défendu dans un article précédent, pourrait être les prémices d'une civilisation de l'autogestion, une civilisation qui rendrait à l'homme sa maîtrise de la terre. L'idée n'est ni nouvelle, ni révolutionnaire, et l'expérience fut maintes fois tentées, avec plus ou moins de réussites...
En faisant abstractions des visions utopiques d'un Thomas More, ou d'un Jean-baptiste Godin, nous pouvons trouver, dans un proche passé des expemples que l'"autogestion" fonctionne:
Le Chili et le Pérou dans les années 1970-1980 ont mis en oeuvre la "participation populaire", deux expériences uniques dans le contexte latino-américain, qui disparaîtront avec le coup d'Etat du général Augusto Pinochet en 1973, et la destitution, en 1975, du président péruvien Juan Velasco Alvarado.
Ou encore Longo Maï qui nait, à la même époque en France, de la volonté d'un groupe de jeunes gauchistes au caractère bien trempé.
La communauté connaîtra des débuts difficiles, et sera accusée de bien des maux.
Mais Longo Maï saura résister, s'adapter et se développer: Elle possèdera, fin des années 1990, des coopératives agricoles en France, en Allemagne, en Autriche, en Suisse (le châlet Le Montois, sur les pentes du Jura), une radio, etc... Elles sera reconnue d'utilité publique en 1995 par le canton de Bâle-ville.

Les monts et les campagnes regorgent d'initiatives communautaires et sociales qui, malgré une reconnaissance des pouvoirs publics, doivent se contenter d'agir à l'écart des grandes villes, et surtout de leur "Centre". Un centre dévolu à un tout autre secteur professionnel: le tertiaire, et à la bourgeoisie qui l'accompagne.

Pourtant cette idée d'auto gestion, appliquée dès maintenant pourrait nous offrir une voie alternative, une issue de secours à des population urbaines, régionales, voire nationale; l'autogestion pourrait être l'échappatoire à la situation actuelle qui n'a qu'un seul choix à nous proposer: les crocs des chacals capitalisés néo-libéralistes ou les griffes du Dragon chinois.

Pourtant les emplacements propices au développement de telles initiatives en périphérie de la ville existent. Ne manque que des volontaires. Il y a bon nombre de petites "affaires" familiales qui disparaîssent faute de repreneurs motivés et/ou acceptant de se laver les mains après une journée de travail.
L'épicerie au centre du village de Saint-Légier, sur les hauts de Vevey, est devenue un traiteur thaï...; qu'est devenue la laiterie de Cully qui, aux dernières nouvelles, intéressait plus un bureau de gestion immobilière qu'un laitier-fromager?
Quand un paysan est devenu trop vieux pour exploiter personnellement sa ferme, et sa terre, à la sortie du village de Jongny (toujours sur les hauts de Vevey), les pouvoirs publics en ont vite profiter pour "déclasser" son terrain.
La perpétuation d'une tradition serait-elle devenue un commerce rentable qui doit s'exhiber, ponctuellement au gré d'un calendrier festif, devant les objectifs des touristes russo-sino-japonais?

Selon plusieurs dire, les paysans subissent des pressions pour qu'ils bradent leurs efforts et les prix de leurs produits. Et, en plus de cela, ils doivent bien souvent passer au compost une partie de leurs productions.
Dès lors, pourquoi ne pas mettre en place des vrais programmes de "participation populaire" dans lesquels chacun participerait, en fonction de ses aptitudes, à la vie de la communauté?
La plus grosse part de la production serait pour la consommation endogène; un pourcentage serait réservé pour des échanges avec d'autres communautés, ou pour du commerce avec la ville.
La technologie actuelle permet la captation, la transformation et le stockage de toutes les énergies "naturelles" à des rendements élevés; les connaissances scientifiques nous permettent de conaître "intimement" le vivant sous toutes ses représentations, et de mieux comprendre la biodiversité qui nous entoure ainsi que les principes de "biodynamique" qui la régissent.
Les villes et communes pourraient également prévoir de mettre généreusement à disposition des Hommes de la Terre un bâtiment, genre hangar, pour qu'ils puissent quotidiennement venir y distribuer leurs marchandises, sans devoir se soumettre au racket des grands cartels alimentaire.

Tout est là, à portée de main...
(à suivre...)
NEMo

120 heures et plus.

On a appris la semaine dernière que tout plein de denrées avariées passaient la frontière du côté de Genève parce que, semble-t-il, les  transporteurs faisaient des économies sur l'entretien des frigos de leur véhicule. Si faire cuire le saumon est nettement moins grave que de faire exploser un apparte du côté d'Yverdon, la conscience professionnelle se perd. Irrémédiablement.
Toutes les prestations sont revues à la "baisse", entraînant dans son sillage la "Qualité" du service. Il y a même certains horodateurs des CFF qui n'ont pas suivi le passage à l'heure d'hivers.

Mais nos politiciens veillent aux grains.
Mme De Quattro part en croisade contre les dealers des rues, la lutte contre la fraude au bancomat se renforce, tous se mobilisent pour garder une pharma en terre vaudoise, et la bataille est lancée à Berne.
"Dans l'intérêt du pays", c'est la ruée sur la truffe: Mme E.W.-S se battra pour rester au Conseil fédéral, et elle prépare une nouvelle taxe sur l'énergie pour la sortie du nucléaire.
Cette attirance pour la Berne fédérale est-elle motivée par la gourmandise du caviar produit localement ou pour soutenir les Indignés persistant à Berne, Zurich et Genève?

La bataille est bien lancée et fait rage autour de la tête de nos enfants. Faut-il légiférer sur le port du casque de nos petits enfants à vélo? Il n'y a que des politiciens pour créer une polémique sur ce sujet. Les parents, eux, n'y réfléchissent pas à deux fois quand il s'agit de la sécurité de leurs bébés chéris gouzi-gouzi.
Quoique... en voyant certaines mamans faire descendre de leur 4X4, côté route, leur enfant qu'elles mènent en garderie, je me pose des questions.

Toujours chez nous, mais en campagne. La passion paysanne, en plus d'être mal rémunérée, est dangereuse: Un paysan de 20 ans meurt au volant de son tracteur, après en avoir perdu le contrôle (?!), un autre de 25 ans péri écrasé par son engin, et un sexagénaire fait des tonneaux avec le sien. Le séxagénaire souffle dans le ballon, et les assureurs paient la remise en état des véhicules. Un autre paysan, de 58 ans, se fait tuer par un taureau. La bête a été immédiatement abattue.
Réglement de compte entre Kosovars dans la Broye, et entre jeunes amants dans le Valais.

Encore chez nous, mais dans quatrième dimension économique:
Le franc fort toujours en tête du Hit-parade des motifs de licenciements et autres restrictions budgétaires.
Ruag licencie et le Lausanne-Palace dégraisse. L'UBS a giclé 600 emplois, le Crédit Suisse plus de 500.
Novartis mais la pression sur 1'100 têtes, Kudelski s'est séparé de 90 collaborateurs et la liste de Schindler comportait un trentaine de noms. Le groupe zougois Petroplus perd 129,6 millions de francs, et les guichets rapportent moins à la Poste. Pas étonnant: en sachant que le temps que passe chaque "client" devant le guichet est chronométré, le pauvre buraliste a vraiment très très peu de temps pour faire son travail d'épicier.
On nous annonce également que les ventes des détaillants chuteront de 25%l lors des fêtes de fin d'année.
Cependant la Migroche, qui a profité de la cherté du franc pour alléger son personnel, nous propose, entre autres:
30% de rabais sur les framboises et les courgettes d'Espagne, et les tortellinis M-classic; 40% sur le ragoût de boeuf Suisse et 50% sur le civet de chevreuil...
Allons-nous apprendre à acheter "lucide"?
Ah j'oubliais: un demi-point de baisse sur les rentes du deuxième pilier...

Vevey va appliquer une politique de rigueur:
Avec un budget 2012 déficitaire estimé à 5 millions de francs, la ville doit faire des sacrifices, et prendre des décisions "qui vont indéniablement entraîner une relative diminution des prestations à la population". Parole de Groucho.
Je ne sais plus combien d'années de majorité socialiste pour en arriver là...
Et si leur cher syndic allait tout simplement "sonner" chez Nestlé pour qu'ils paient, une fois, leurs impôts...?

Comme si cela ne suffisait pas, on nous en remet une couche quelques jours plus tard:
"2012: l'année de tous les dangers pour l'économie suisse", tandis que la "une" du cahier emplois de 24 heures nous propose en lecture: "Bien réussir son départ, sachez démissionner", sur la gauche de la page et sur la droite: "L'incertitude gagne le marché de l'emploi." Ca fait bizarre...
Et à quand une rubrique: "Débauche"?

Cependant, la morosité des marchés n'atteint pas les futurs blancs sommets qui nous cernent. Torgon s'offre trois canons à neige de plus, et toutes les stations de moyenne altitude rêvent de canons à neige obligatoires, en plus d'un soutien financier de la part de la Confédération...
Réchauffement climatique? Cela ne les concerne pas. Les montagnes c'est fait pour être blanc! Quitte à vider des nappes phréatiques qui ne se sont toujours pas remises de la sécheresse 2003..!

Hors frontières: Papandréou s'est transformé en morpion, pendant quelques jours, en irritant les Bourses avec son annonce d'un référendum sur le plan de sauvetage de son pays. Un seisme politico-financier disaient certains... En tous cas, Papandréou est passé au "grill" en "before" du G20 à Cannes. Nicoela Merkozy n'appréciant que très modérément tout ce qui pourrait ressembler, de près ou de loin, à de la démocratie.
Acculée, avant d'être "en", la Grèce finit par renoncer au vote... Et les participants du G20 applaudissent !?!?

Heureusement que chez nous, en Suisse, les valeurs démocratiques sont farouchement défendues: "Qu'une autorité fasse pression sur des citoyens pour empêcher une autre autorité de remplir son rôle n'est pas admissible en démocratie." Parole d'élu valaisan s'exprimant sur l'ordre/conseil donné par un chef de service, à l'un de ses subordonnés, pour lui conseiller de taire une erreur médicale survenue à l'Hôpital du valais.... ET non pas en commentaire sur le comportement des participants du G20 (Un G20 qui n'a pas d'autorité légitime, soit dit en passant).
Ce genre de magouille n'existe pas chez nous. Souvenez-vous d'UBS...

Les fausses bonnes nouvelles:
"Super Mario" a pris les rênes de la BCE, et revu le taux directeur à la baise tandis qu'une petite erreur de calcul allègeait la dette irlandaise de 3,6 milliards. Aucuns liens, mais ça s'enchaîne bien. (Succinctement, le Taux directeur désigne les taux d'intérêts des opérations que pratiquent les banques centrales pour orienter le marché monétaire.)
Remontée extraordinaire de Caterpillar qui a augmenté son bénéfice de +44%. Tant mieux, ils ont pu utiliser les chasses-la-neige pour affronter le tempête de neige précoce qui s'est abattue sur les States.
Et Xamax échappe à la faillite...

En Orient: Le président syrien promet un séisme régional si l'on touche à son pays; Washington et Londres seraient entrain de préparer un raid sur l'Iran et, pendant que la question du bombardement sur l'Iran divise le gouvernement israëlien (dans le doute abstenez-vous), "Charlie Hebdo" explose...

Le président afghan lance un appel à la solidarité et la ministre de l'information pakistanaise annonce:
"Notre gouvernement a approuvé le projet de faire de l'Inde la nation la plus favorisée."
Même en le ré-écrivant, j'ai de la peine à saisir... ou peut-être qu'il faut investir dans l'immobilier en Inde. Vais demander à Myrette ce qu'elle en pense...

Un petit moment d'indignation en apprenant que les "Liquidateurs" de Tchernobyl, enfin ceux qui ont survécu, ont violemment manifesté contre une loi visant à supprimer leurs avantages sociaux. Ils seront bientôt rejoints par leurs homologues japonais : un réacteur de Fukushima serait entré en fission.

Croisement d'infos: "Trop de porno rendrait impuissant" et entre 2005 et 2010 un jurassien a vendu 12'000 pilules contre l'impuissance. Ceci expliquant peut-être cela, les cabinets de chirurgie esthétique se recyclent: Bistouri pour chiens coquets et implants en silicone pour les testicules de Médor. Benoît, tu sais ce qu'il te reste à faire...

Confidence: Un boeing sur le ventre: "J'ai eu très peur." Je suis perplexe...

Les sorties détentes (passées):
Il y avait soirée celtique à Bercher, course en forêt du côté d'Echallens, des effeuilleuse au "Rocking Chair" de Vevey (restrictions budgétaires, petites tenues) et spectacle de marionnettes à Monthey.
Par contre sur La Côte c'était: Récolte de cacahuètes à Bursins ou manif de soutien aux ouvriers de Novartis, avec quatre ministres en "Guests-stars"...

Deux bons conseils:
Allez voir "Intouchables" et écouter Linda Lemay, son concert est magnifique (parole d'Anémone).

Sur ce, j'vais m'coucher.
NEMo

samedi 5 novembre 2011

Le Slow down du Fair Play.

Le "Fair-Play": un joli slogan utilisé par les milieux sportifs pour tenter de calmer les esprits des "joueurs" et des supporters, puis repris par divers organes de sécurité routière qui ont placardés ce message "pacificateur" le long des chemins de goudron.
Ca, c'était quand j'étais jeune...
De nos jours, la mission visant à modérer nos ardeurs motorisées a été confiée à un clone de Zucchero et son équipe de Grass band.

Je souhaite que le message "Slown down, ticket assis" passe bien en zone péri-urbaine parce qu'en ville, c'est quand même un peu loupé!

Mais avant de taper sur les automobilistes, tous ce a qui deux roues, motorisé ou non, et au passage: les piétons, je dis un grand "MERCI" à tous ceux, et celles bien entendu, qui arrêtent leur moteur au feu rouge, et qui ne confondent pas circulation routière avec un lâché de taureaux en Estremadura.
Si,si, cela existe...

Pour les autres, je ne sais vraiment pas par quel bout commencer. Jeunes, vieux, riches, moins riches, pâles, brunis, rosés ou verdâtres, Nescafards ou RMistes, hommes ou femmes, c'est le même combat:
Tracer le plus rapidement possible du point "A" au point "B".
(Nestlé a provisoirement installé un de ces radars "passif" dans son enceinte privée... Le radar qui vous informe à quelle vitesse vous roulez.)

La route semble être devenue l'arêne dans laquelle s'affrontent les "classes" sociales. Et dans cette confrontation quotidienne, la plus grosse carrosserie, et cylindrée, l'emporte...
Excepté pour les cyclistes qui eux misent justement sur leur "faiblesse" pour forcer le passage, et faire toutes les crasses possibles aux automobilistes et aux piétons...

Comme il faut bien commencer par quelqus uns, prenons notre jeunesse.
Tant qu'ils ne se seront pas fait ZE grosse frayeur (sans suites graves), que les lois incontournables de la physique ne les auront pas rappelé à l'ordre, et que papa continue de payer essence et pneus, c'est franchement pas Top. Le pire de la jeunesse..? Elle n'est pas autochtone (n'en déplaise à mes convictions), et roule "Allemande". Avec une mention spéciale, sur la Riviera vaudoise, pour les étudiants des Ecoles hôtelière sise sur les hauts de Montreux.

Nos retraités? Ils sont quasiment tous dépassés par l'intensité et la folie de la circulation. Et certains ne se rendent même plus compte quand leur véhicule heurte un obstacle...

Entre deux: c'est la gabegie presque totale et l'on foule de l'accélérateur pratiquement l'intégralité du Code de la route sans se soucier de la gêne, ou des risques encourus par les autres usagers qui utilisent le domaine public. Le partage sur les artères d'un centre-ville? Il est forcé!
Chaque automobiliste a les yeux rivés sur le capot de sa voiture. Normal me direz-vous.
Celui qui forcera sa priorité pour se retrouver coincé, au beau milieu d'un carrefour, sortira de sa poche revolver une paire d'oeillères invisibles, tandis que la nescafarde, du haut de son SUV 4X4, relèvera son menton. Klaxons, énervements, insultes et prises de mains.

Les scooters sont des catas ambulantes (dépassements bilatéraux et slalom spécial traffic), la qualité des motards est quand même à la baisse, et trop de piétons abusent de leur priorité absolue, en croyant qu'il suffit d'appuyer sur "Pause" pour stopper un véhicule d'une tonne et demi minimum, ou n'importe quels autres engins motorisés ou non.

Quant à espérer que les forces de l'ordre viennent mettre un peu d'ordre dans ce tohu-bohu, autant attendre de voir le reflet de la Vierge sur le miroir de la salle d'eau.
Quand les "Bleus" débarquent à la Gare de Vevey, ce n'est pas pour disperser les voitures stationnées sur les trottoirs, sur la piste cyclable ou encore sur le passage à piéton, mais pour se la péter pouces au ceinturon et aller faire les "jolis-coeurs" auprès des vendeuses de sandwiches dans le hall principal...

Non. Là j'éxagère un peu. Hier soir un agent de police a demandé à une voiture mal stationnée de se déplacer, pour pouvoir sortir la voiture de patrouille.
La dame a mis sa voiture sur le trottoir-terrasse de l'Astra, sous les yeux du flic, qui est parti sans rien dire...

Welcome to Nestlé-City, ville d'image.

NEMo
(qui va encore prendre des bûches pour avoir râlé...)

jeudi 3 novembre 2011

Un réseau serré d'amitiés haut placées.

"Ex-directeur de Goldman Sachs, M. Robert Rubin dirigea le conseil économique national créé par M. William Clinton (1993-1995), avant de devenir son ministre des finances (1995-1999). Il a contribuer à "rassurer" les milieux financiers ens e faisant notamment l'apôtre fervent de la déréglementation.

Sous la présidence de M. George W. Bush, deux autres ex-patrons de la banque d'affaires ont joué un rôle politique important, dans différentes branches du gouvernement et, pragmatisme oblige, au sein des deux grands partis.
M. Henry Paulson fut de 2006 à 2009 ministre des finances (et principal architecte du sauvetage du système bancaire), tandis que M. Jon Corzine fur élu sénateur (démocrate) du New Jersey en 2000 - après avoir dépensé 62 millions de dollars de ses propres deniers dans ce qui constitua alors la campagne sénatoriale la plus coûteuse de l'histoire américaine -, puis gouverneur de cet Etat entre 2006 et 2010.

D'autres hauts responsables de Goldman Sachs, moins en vue, ont exercé une influence politique non moins considérable, en particulier lors de la récente débâcle financière. M. Neel Kashkari fut un protégé de M. Paulson chez Goldman Sachs avant de le suivre au Trésor, où il devint, à 35 ans, le grand ordonnateur du programme TARP (Troubled Asset Relief Program), qui lui permit de distribuer 700 milliards de dollars aux institutions financières en quête de recapitalisation.
Quant à M. Stephen Friedman, ancien patron de la banque, il arborait au moment de la crise financière trois casquettes: administrateur de Goldman Sachs, président de la Commission présidentielle sur le renseignement et président de la Réserve fédérale de New-York, l'organisme de tutelle de Goldman Sachs.

Au vu de ce système d'influence, les médias ont souvent surnommé la banque d'affaires "la Firme", voire "Government Sachs". Toutefois, il n'y apas qu'aux Etats-Unis que l'entreprise fait office d'antichambre du pouvoir. Les italiens Romano Prodi (ancien premier ministre) et Mario Draghi (président de la banque centrale italienne, et désigné pour gouverner la Banque centrale européenne à la suite de M. Jean-Claude Trichet, à partir de ce mois de novembre 2011) avaient été auparavant conseiller et vice-président pour l'Europe de Goldman Sachs.

Naquère directeur général de la banque à Londres, le Nigérian Olusegun Aganga est aujourd'hui "tsar économique" de son pays. Parfois de belles carrières politiques sont couronnées par un pantouflage. C'est le cas de M. Peter Sutherland: ministre de la justice d'Irlande, puis commissaire européen à la concurrence et directeur général de l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), il préside à Londres Goldman Sachs international.

De Ibrahim Warde.
N.

mercredi 2 novembre 2011

Bâtisseurs de ruines.

Article de Pierre Rimbert, Manière de voir N° 119,
en partage avec vous.

Avec trois décennies de recul, l'assujettissement des économies au pouvoir des banquiers paraît limpide. Il procède d'une triple automutilation des Etats. La première intervient à partir des années 1970 lorsque les puissances publiques s'interdisent d'emprunter directement à leur banque centrale; il leur faudra donc se tourner, à grands frais, vers les marchés. La deuxième découle de l'amputation des recettes fiscales. La troisième dérive de la déréglementaion du commerce de l'argent. Dès lors, les institutions de crédits prennent la barre. Au début des années 1990, les profits des banques américaines dépassent ceux de l'industrie manufacturière.

Ce mouvement n'est pas inédit. Analysant la financiarisation de l'économie britannique à la fin du XIXè siècle, l'économiste John Hobson notait que l'univers de la banque et de la Bourse "forme le ganglion central du capitalisme international". La City prenait le pas sur l'industrie. Mais cette évolution annoncait l'automne de la domination anglaise: le centre du capitalisme se déplacait vers l'Amérique. Pour le sociologue Giovanni Arrighi, chacun des cycles d'accumulation qui se succèdent depuis la fin du Moyen-Age se compose ainsi de deux phases d'expansion, l'une matérielle et l'autre financière. Cette dernière prélude au déclin et au basculement d'un centre vers un autre: de Gênes (XVè-XVIè siècles) aux Pays-Bas (XVIIè-XVIIIè), à la Grande-Bretagne (XIXè), aux Etats-Unis (XXè). Et, cette fois, de Wall Street à Shangaï?

En attendant, les gouvernements occidentaux héritent d'une même équation: moins de recettes, plus de besoins, une dépendance accrue vis-à-vis des créanciers. La plupart acceptent comme une fatalité que le système fonctionne à l'envers. En théorie, les banques conçues comme des pompes à crédit financent l'économie; en pratique, l'économie finance des conglomérats bancaires actifs dans tous les métiers du capital: dépôt, investissement, ingénierie financière, assurance. L'emprise qu'ils excercent sur notre quotidien - vivre sans compte en banque, chose courante il y a seulement quarante ans, n'est plus guère envisageable - se transpose à chaque échelon de l'activité économique. Ce renversement ne fut pas immédiatement perceptible. Longtemps on mit sur le compte des "excès" de l'innovation le surgissement de crises apparemment sans lien: faillite des caisses d'épargne américaines à la fin des années 1980, naufrage de la banque Barings en 1995, effondrement frauduleux en 2001 de l'électricien Enron devenu courtier en produits dérivés. Par son ampleur et sa violence, la crise des subprime a fait apparaître depuis 2007 le fil rouge qui relie ces jalons. Elle révèle à l'échelle planétaire l'état du système financier: "Un pur et colossal système de jeu et de tripotages", d'après le mot de Marx.

Aux Etats-Unis, en Espagne, en Irlande, les banques avaient spéculé sur la hausse infinie de l'immobilier. Elles ont perdu. Lestées par leurs dettes irrécouvrables, mais jugées trop centrales pour couler sans entraîner avec elles l'ensemble de l'économie, elles ont transféré leurs pertes aux Etats. Lesquels, plombés à leur tour, présentent la note aux populations sous la forme de plans d'austérité. C'est que la spéculation n'est pas un jeu d'esprit. A la base des montages les plus entortillés se trouve toujours un actif réel (un "sous-jacent", disent les courtiers): une valeur, c'est-à-dire du travail humain. Quand la pyramide s'écroule, quelqu'un doit payer. Faire travailler les peuples pour rembourser les banques, tel est le sens de la rigueur décrétée par les gouvernements.

En Août dernier, la Banque centrale européenne (BCE) détaille les conditions de son aide à l'Italie. "En premier lieu, raconte Le Figaro, elle demande à M. Silvio Berlusconi de procéder par décret, d'application immédiate, et non par projet de loi, que le Parlement met toujours du temps à approuver." Court-circuiter les Parlements ne suffit pas. "S'agissant du code du travail en vigueur depuis 1970, la BCE  demande de rendre plus flexibles les procédures de licenciement et de privilégier les accords au sein des entreprises aux conventions sectorielles négociées à l'échelon national. C'est un point capital: M. Sergio Marchionne, le patron de Fiat, ne cesse de dénoncer la rigidité de l'embauche et des licenciements." Que des banquiers centraux somment M. Berlusconi, troisième fortune d'Italie, d'accéder aux requête du patronat ne comporte au fond rien de très surprenant. Les classes dirigeantes de Dublin, Athènes, Madrid, Lisbonne ont elles aussi accepté sans trop rechigner leur mise sous tutelle. Leurs intérêts n'en pâtiront pas... Aussi, l'erreur serait de considérer la puissance dévastatrice des banques hors de la configuration sociale qui l'engendre.

Comme l'alchimie, le commerce débridé de l'argent repose sur le mythe de la création de richesse ex nihilo. Il ne s'amende pas, il ne se régule pas. Il s'effondre.

N.