jeudi 10 novembre 2011

Tragédie en Valais.

La double-page du Matin du 8 novembre 2011 n'a pas été sans me rappeler celle de l'édition du 25 juillet de la même année.
Témoignages, photo du tireur derrière son fusil, analyse socio-psychologique du meurtrier, et pas assez de mots pour les victimes.
Les ressemblances s'arrêtent pourtant là. L'un est norvégien et à tuer plus d'une centaine de personnes, l'autre est un valaisan qui a assassiné sa petite-amie, âgée de 21 ans. Le premier aura son portrait affiché en grand dans les pages de tous les journaux, le second aura droit à une "bande noire" sur ses yeux. Peut-être y-a-t'il des visages que l'on montre pas.

Comme le visage d'un meurtrier suisse en terre valaisanne, devenue fief UDC, qui s'est servi de son fusil d'assaut de l'armée suisse. Cela cadre assez mal... D'ailleurs il ne me semble pas que Mister Freysinger se soit déjà exprimé sur cette tragédie humaine et sociétale.
Pratiquement tous ses confrères, et consoeurs, politicien(ne)s mettront en gros cinq jours, pour affuter leurs commentaires, et pour nous faire part de leur avis sur ce drame, en mettant l'accent sur le fait que:
"Anthony (le meurtrier présumé) n'aurait jamais dû être, au vu de son passé de délinquant, en possession de son arme de service."
La polémique est lancée, et tant l'armée que la police risquent de jouer au ping-pong en se renvoyant la "responsabilité" de la possession de l'arme, pendant que des parents vont souffrir au plus profond de leur chair...

Tous les politiciens, sauf un, éviteront de parler de la votation du 13 février 2011. Votation qui demandait au peuple de se prononcer sur une initiative visant à interdire l'entreposage des armes de service "à la maison". Une intiative qui fut rejetée par un poils plus de 56% des votants. Avec un "Non" à 61,8% en...Valais.

L'élu PDC valaisan qui s'est exprimé, 3 ou 4 jours après le drame, dans les colonnes du "Nouvelliste" a dit:
"Au moment où le peuple s'est prononcé, il connaissait l'existence de tels faits d'hivers. Et depuis, des mesures ont été prises. Mais il faudra en analyser l'efficacité."

L'efficacité est toute prouvée: C'est le quatrième cas d'homicide par FASS (en fait trois morts, un blessé et un suicidé) depuis le 13 février 2011...

Sans être membre du fan-club du "Groupement pour une Suisse sans armée", je m'interroge sur l'efficacité de cette Armée. Et j'aimerais bien savoir si l'Armée Suisse a une fois fait des victimes ailleurs que dans ses propres rangs?; Je voudrais bien savoir si des "militaires" suisses ont, ne serait-ce qu'une fois, fait feu avec leur arme d'ordonnance sur d'autres "cibles" (pardonnez-moi l'expression) que des civils, Suisses et innocents?
Et quelle est la mission d'une armée en temps de paix dans un pays neutre..? Fournir à tous les dingos, psychopathes, maris éconduits et autres apprentis racaille armes et munitions gratuites!? Anéantir des familles entières, alors que sa mission est justement de les préserver?
Là je tape sur l'Armée parce qu'elle est, au final, la détentrice de l'arme des crimes.

Cependant, il y a toute une société derrière qui, en prêtant un peu plus d'attention à ses "enfants", pourrait éviter le pire et surtout, il y a plus de 1,395 millions de citoyens suisses qui par leur choix, la veille de la Saint-Valentin, sont devenus les co-responsables du drame de Riaz, de Neuchâtel, de Schafhausen (BE)...

A Saint-Léonard, ce premier week-end de novembre un père a renier son fils devenu meurtrier;
Anthony pourra pleurer autant qu'il le peut, sa partie de "Call of Duty- GTA" est définitivement "Game Over"; Et si Christina n'aura passé que 21 ans sur notre Terre avant de retrouver un "monde meilleur", pour ses parents ce sont bien des heures sombres remplies de larmes, de tristesses et de souffrances qui leurs tendent les bras...

Oui Monsieur Perrin. Une arme à feu, ça tue.

NEMo

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