vendredi 27 avril 2012

82,21...

...A battre…!

Le vrai travail serait, selon l'explication qu'en donne le petit Nicolas:
"Avoir trimé toute sa vie pour se constituer un patrimoine, et ne pas avoir l'intention de s'en excuser". Alors, pour remercier toutes ces personnes qui ont sué "sang et eaux" pour être proprio, une grosse bastringue sera organisée pour le Premier Mai, en marge des défilés des faux-travaill… pardon, des ouvriers.

Nous pourrions y voir une petite invitation au 57% de proprios que compte la France, à venir renforcer les rangs du candidat UMP.
En 2010, la moitié des ménages français déclaraient posséder plus de 155'200 euros de patrimoine (un patrimoine composé à 62% par de l'immobilier), et détenaient ainsi 93% des avoirs. Parmi eux, le 10% des ménages les mieux dotés possédaient 48% du patrimoine français et au minimum 552'300 euros contre 2'700 euros pour le 10% des contribuables les plus modestes.

Maintenant, celui qui a "trimé toute sa vie" risque fort d'être aussi celui qui a dû se battre contre l'avarice des banquiers. Et ils sont pas mal à y avoir laissé des plumes, dans la crise à rallonge; et à s'être offusquer des ponts d'or qui ont été faits aux banques. Ce qui pourrait expliquer pourquoi le taux de propriétaires français n'a quasiment pas bougé ces dernières années.

Du coup, je me dis que cette petite phrase, un poil assassine, ne s'adresse pas vraiment aux "trimeurs", mais pourrait bien servir de "prétexte" à Sarko pour offrir à ses potes une méga-sauterie sur le Champs de Mars.
N'étant pas sûr de pouvoir (ré)inviter tous ses amis pour la célébration d'un second mandat présidentiel, et s'étant grillé pour le "Fouquet's", le Président convie au brunch du Printemps aux pieds de la Tour Eiffel…

Mathilde Agostinelli (responsable communication PRADA-France) et son époux Robert (Capital Rhône; Friends of Israel Initiative);
Bernard Arnault (première fortune de France);
Antoine Berheim (Générali assurances);
Vincent Bolloré (PDG Havas) et Martin Bouyges;
Serge Dassault (les avions);
Paul Desmarais Sr (milliardaire canadien);
Dominique Desseigne (PDG du groupe Lucien Barrière, les casinos…);
Patrick Kron (Alstom, le nucléaire);
Alain Minc (AM Conseil, conseil de grands dirigeants);
Henri Proglio (Véolia, ex Compagnie Générale des Eaux);
Albert Frère (seconde fortune de Belgique);
Pierre Giacometti (dir. Gén. d'Ipsos);
Stéphane Courbit (ex-président d'Endemol);
Arthur, Jean Reno et madame, Christian Clavier, Johnny Hallyday et sa groupie.
Qui furent invités, avec quelques autres, le 6 mai 2007 au "Fouquet's" seront-ils de la partie mardi prochain?
Une belle brochette de personnalités, dont une bonne partie n'a pas vraiment "trimé", pour arriver au poste qu'ils occupent.

En 2002, Jacques Chirac devenait certainement le premier président de tout un Peuple occidental élu démocratiquement. Plébiscité à plus de 80% des suffrages, il était beaucoup plus que le premier dirigeant d'un Etat. Il faut dire aussi que son adversaire de l'époque n'était autre que Jean-Marie Le Pen, et que les Français, dans un sursaut de dignité, ont fait barrage au représentant du Front National.
Jacques Chirac remportait donc la course à l'Elysée avec 82,21% des voix.
Ce n'est certainement pas l'un des épisodes les plus glorieux des Républiques Françaises, tant le score obtenu peut faire penser à toutes ces élections truquées dans les démocraties bananières…
Même Poutine est loin derrière avec ses presque 64% de voix obtenues en mars dernier.

Là, je me surprends à rêver que Sarko se fait étriller par Hollande, et que se dernier ferait un score de 84%...
Et dire qu'en Suisse, grâce à l'activation de la clause de "sauvegarde", nous pourrions ne pas lui renouveler son permis de travail, au p'ti Hongrois…

NEMo

mercredi 25 avril 2012

Melting pot, pourris

Pour faire simple, la Satom, c'est la Société qui s'occupe d'incinérer les déchets des communes de la Riviera vaudoise. 35 communes valaisannes et 38 vaudoises sont actionnaires de la Satom.
Le rapport annuel de la Satom, disponible en pdf sur le site de la société, annonce que pour l'année 2010, 84'264 tonnes de déchets ont été incinérés dans les fours de l'entreprise, dont 71'992 tonnes de déchets ménagers; et que la masse des déchets incinérables a augmenté de 1,5%.
Grâce à de nombreux "tableaux", édité dans le rapport annuel, nous apprenons que chaque veveysan a produit 310 kilos de déchets ménagers incinérables (moyenne annuelle).
Pour la commune de Montreux ce chiffre est de 322 kilos/habitant/an.
"L'eau, la Vie, Lavey". C'est un pub affichée au cul des trolleybus de la Riviera qui vante les bains thermaux de Lavey-les-Bains. Petite commune située à deux pas et demi de St-Maurice.
Lavey c'est aussi 419 kilos/habitant/an d'incinérables. La première place. A l'autre bout du "classement", il y a la commune de Vulliens avec 42kg/hab/an (!).
Quarante-deux kilos de déchets incinérables produits en une année, soit 115 grammes par jour contre 1,148 kilo journalier pour Lavey.
Je comprends que la taxe au sac poubelle en irrite plus d'un. La parade: Petits bocaux, tupperware et autres contenants lavables. Et le suremballage reste dans les poubelles des grands distributeurs.

Merck-Serono, un grand dans le monde de l'industrie chimico-pharmaceutique, annonce son intention de quitter Genève, où est inscrit son siège social, est de virer plus de la moitié de ses employés.
Une baisse de 2% de son bénéfice net en serait la raison.
Sur les 1'000 emplois que le groupe envisage de garder, 800 seront "stationnés" en Pays de Vaud. Tant mieux, ce serait con que l'usine qu'ils viennent de terminer à Fenil/Corsier sur Vevey sur le Léman reste vide.
Serions-nous confrontés à une tentative d'extorsion de fonds, et d'exonération d'impôts de la part du groupe Allemand?
Cela avait plutôt bien marché pour Novartis, quelques temps avant les élections cantonales. Grâce à l'intervention courageuse, déterminée et généreuse de quelques personnalités réélues par la suite, Novartis peut continuer d'agrandir ses usines en Suisse. Dernier projet en date: un investissement de 500 millions  de francs forts pour de nouvelles installations sur son site de Stein (Argovie) ainsi que plusieurs nouvelles constructions à Bâle.

            Ce mardi à 19 heures, ma petite sœur qui venait de rentrer de l'hôpital après une petite opération, m'appelle pour me demander si je peux passer à la pharmacie de service pour prendre des antidouleurs que son doc lui a prescrit. Etant, par chance à Montreux (elle crèche à Vevey), je lui rends ce service.
Depuis je ne sais quelle révision de la LAMAl, il n'y a plus une pharmacie de service par ville, mais une pour la région Vevey-Riviera. Chose très pratique pour les mères célibataires, sans moyen de locomotion, quand le petit dernier fait une forte poussée de fièvre un dimanche après-midi…
            Armé d'un "MMS" de l'ordonnance de ma tite sœur, je pénètre donc dans la pharmacie du "Palace". Très compréhensive, la pharmacienne-remplaçante me remet les médocs en m'informant que je devrais les payer et montrer la Vraie ordonnance pour le remboursement. J'acquiesce.
La facture:
1x Irfen Lactabs 400 mg 20 pce        :             7.95 frs
1x Dafalgan CPR 500 mg 16 pce      :             3.00 frs
FORFAIT d'URGENCE                  :           17.30 frs
1x 24.04.12 validation medic.           :             4.30 frs
1x 24.04.12 validation trait.              :             3.25 frs
Montant de la "facture": 35,80 frs; Coûts des médicaments: 10.95 frs
24 francs et 85 centimes envolés, emballés pour les beaux yeux de la pharmacienne. Remboursés par l'assurance maladie, bien évidemment.
On ne dérange pas le corps médical, et ses auxiliaires, gratuitement en dehors des heures de bureau.

Depuis quelques mois les termes "Trader" et "Spéculateur" sont plutôt mal perçus par la population en général. Qu'à cela ne tienne, on change de vocabulaire, et ces charmantes personnes, qui ruinent le monde le cigare aux lèvres, ou regardent crever de faim des populations entière en grignotant des Sushis, deviennent des "Négociants".
La vue y étant plus jolie qu'à Londres, l'Arc Lémanique devient gentiment, mais surement, ZE pôle d'attraction pour les métiers du "Négoce".
            "Des millions de tonnes de pétrole, de coton, de café, de sucre, d'huiles végétales, de soja, ou de maïs, s'échangent chaque jour via les bureaux de sociétés établies entre Lausanne et Genève." pouvait-on lire dans les pages du "24 heures" du mardi 24 avril. Avec à la clé un tableau du Top 20 des sociétés de négoce, classé en fonction du nombre d'employés y travaillant.
Et comme en Suisse RIEN n'est plus important qu'une place de travail, le sort de millions d'êtres humains auxquels ces "richesses" sont subtilisées, importe peu.

            Alors, avec un score de 18,9%, Marine Le Pen constitue la surprise du premier tour des présidentielles françaises?
Quelle "surprise" ?!? Cela fait des semaines que des journalistes, un tantinet intelligents et observateurs, la voyaient promener sa blonde chevelure au vent des multiples sondages.
Avec son presque 19%, Marine fait mieux de 8,5 points que papa en 2007 (10,4%). Faut dire aussi, qu'en 2007, le petit Nicolas avait fait passablement de promesses et ratissé large, du côté de la Droite extrême. Ce qui lui avait permis, à l'époque, de finir premier de la primaire avec un score de 31% des voix.
            Cette année, l'arrogant petit lutin l'a moins facile. Il a "perdu" 4 points par rapport à il y a 5 ans (premier tour); Les Socialistes grignotent 2,5% en plus; Tandis que le FN récupère son électorat de 2002 avec, au passage, un petit boni de 1%.
Et la Marine ne compte pas en rester là. Elle parle ouvertement de devenir la principale force d'opposition aux Socialistes, en misant sur la défaite de Sarko qui pourrait entraîner l'implosion de l'UMP, et en faisant les yeux doux aux extrémistes de Gauche.. Ce qui en soi n'est pas si mauvaise réflexion: le "Cultiver local", "Manger local" et "Travailler local" ne se distancie d'un "Donner du travail aux Français" que par le sort qui est réservé aux étrangers.
Cela pourrait rejoindre le discours d'un Mauro Poggia (Mouvement Citoyen Genevois) quand il défend que les places de travail sur Genève doivent d'abord profiter aux personnes qui vivent dans le canton.
Ainsi disparaîtrait Le Front National pour laisser la place à quelque chose de plus "populiste".
Si la xénophobie disparaît des discours, pourquoi ne pas écouter ce qu'elle aurait à proposer…
Mais je ne voterai quand même pas pour elle.

Ah, au fait… le taux de participation au premier tour… 80% !!!
Deux fois plus qu'en Suisse, le pays de la démocratie directe

Pour lutter contre l'abstentionnisme, nos élus semblent vouloir encourager et promouvoir le "e-voting".
[En 2011, il était recensé en Suisse 2'983'281 abonnés à l'internet haut débit. Ce qui donne, selon le BFS 38,3 abonnés sur 100 habitants.]
Lors du dernier épisode de votation populaire, la commune de Vevey a informé ses concitoyens que le bureau de vote en place depuis des années, que dis-je… des décennies, serait déplacé et les horaires d'ouverture modifiés. L'abstentionnisme étant clairement mis en cause dans cette décision.
Du coup, le bureau de vote était ouvert le dimanche de 10 heures à 11 heures, contre 12 heures lors des précédentes séances de votations. Combattre l'abstentionnisme en fermant prématurément les bureaux de vote, fallait y penser!
De mon côté je me dis que:
D'abord il faudrait peut-être cesser de nous bourrer le crâne avec cette démocratie à deux balles.
Quelle crédibilité peut-elle encore avoir quand le choix du Peuple et ouvertement bafoué par une bande de promoteurs frustrés qui parlent ensuite d'indépendance pour UN canton.
Mais avant l'épisode "Weber", il y avait eu les cafetiers-restaurateurs qui étaient montés aux barricades pour réclamer des modifications, des passe-droits et autres contournements légaux du choix des électeurs. Et ce n'est pas fini.
Certains établissements sont entrain de pleurnicher, chiffres à l'appui, que leurs affaires sont à la baisse. En argumentant que depuis l'entrée en vigueur de "l'interdiction de fumer dans les lieux publics", ce sont "X" millions qui ont été perdu par la Société Untel, donc "X%" de ces "X" millions qui ne finiront pas dans les caisses de l'AVS. Voyez l'embrouille…
Et avant ça, tous ceux qui n'avaient pas rempli leur bulletin de vote rêvaient de faire invalider le choix du Peuple concernant l'interdiction des Minarets…
Si le Peuple est souverain, le choix du Peuple n'est pas soumis à tergiversation point barre.
Ensuite, des milliers de francs sont investis en affichages parfois mensongers, en placards la plupart du temps tagués, en flyers qui garnissent les poubelles, en croissants-cafés-petites-fleurs, etc, offerts par les différents partis politiques pendant les multiples campagnes précédant le jour du choix "souverain" , et  chacun "regrette" le faible taux de participation du peuple Suisse, une fois les résultats connus.
Pourquoi ces Partis ne se réuniraient-ils pas le jour du "vote", et n'organiseraient-ils pas des festivités locales? Les classes politiques pourraient inviter leurs électeurs au "Brunch des votations". Un vote- un ballon de "Dézaley"… Ou autre, suivant la région.
Mais sincèrement… Quand on voit que le taux de participation aux votations ne varie pas vraiment, sauf exception "émotionnelle", nous pouvons penser que ce sont des habitués des p'tites croix qui remplissent leur bulletin de vote. Et que ces habitués arrangent passablement les affaires des principales formations politiques, bien cimentées dans le paysage gouvernemental helvétique…

NEMo

lundi 23 avril 2012

Une menace durable. (2)

Mes remerciements à titre posthume vont à Monsieur Jérôme Deshusses qui a, dans son livre "Délivrez Prométhée" (Flammarion, 1978), recensé dans un chapitre dédié à la menace nucléaire, une série "d'incidents" survenus entre 1950 et 1978.

Après l'effroyable, l'effrayant…
"Il suffit de respirer 13 millionièmes de grammes de plutonium pour avoir à coup sûr un cancer pulmonaire.
Le rapport de Brookhaven estimait (en 1957) les suites d'une avarie technique à: 3'400 morts, 43'000 blessés -cancérisés -, 500'000 personnes évacuées, et il ne s'agissait que d'une centrale de 150 MW laissant fuir la moitié de ses produits et, dans les années 1980, les centrales étaient sept fois plus puissantes et la zone dangereuse qui les entoure n'est plus de 500 kilomètres carrés, mais de 400'000. Ce n'est rien: si un centième des matériaux de l'usine de retraitement de La Hague, à côté de Cherbourg, fuyait et que le vent souffle en direction de Paris, plus de 10 millions de Parisiens et toute la population comprise entre Cherbourg et Paris seraient obligés à l'exode immédiat. Une seule usine du même genre, dans le nord de l'Allemagne, peut, en cas d'accident majeur, tuer d'un coup 30 millions d'Allemands, quelques 10 millions de Français et toute la population suisse.
Ces utopies noires pourraient être négligées si l'accident nucléaire était une sorte de légende, ainsi que le silence de la presse et des gouvernements le donne à penser. Or les accidents, dans les centrales comme dans toute l'industrie atomique, sont légion; ils augmentent en nombre et en gravité avec le nombre et la puissance des réacteurs, qui augmente l'un et l'autre. Entre 1945 et 1963 déjà, on en a dénombré plus d'un millier. Et ce chiffre néglige les accidents "mineurs" qui n'ont qu'un inconvénient: leurs effets s'accumulent. On en compte rien qu'en France, plus de six par an. Encore faut-il qu'on parvienne à les compter car Pluton n'est pas bavard.

En 1967, à Humblodt Bay (Californie) les dégagements de cet iode dépassent de 11% la quantité dite tolérable, et en 1968, après d'importants travaux de réparation, ils la dépassent toujours de 8%.
Dans le Nevada, à la suite d'un accident banal, 65'000 hectares de terre sont condamnés pour des siècles ou des millénaires.
En Suisse, le réacteur de Lucens (1969) doit être emmuré à jamais, en toute hâte, après 13 heures de fonctionnement continu. Et aujourd'hui du matériau radioactif s'échappe de son tombeau de béton, mais ne contamine pas la source d'eau voisine. Pour le plus grand soulagement d'Henniez et de Nestlé…
En 1968, la centrale belge de Chooz, après un accident sans gravité (comme toujours) annonçait plus de deux ans de réparations, tandis que la centrale des Monts d'Arrée (France) en prévoyait 3.
En 1969, une centrale en Bavière fermait définitivement après 3 ans d'activités modérées.
Un accident à Oak Ridge (1958) fit douze victimes immédiates, sans compter les autres, indirectes et non contrôlées. Une explosion à Idaho Falls (1961) fit trois morts et des centaines de victimes également indirectes. Idem dans une autre centrale américaine (Wood River, 1964): un mort et de nombreuses contaminations.
En 1966, à Mol (Belgique), un physicien fut irradié apparemment sans raison.

1966 encore, à Palomares (Espagne) 4 bombes "H" américaines tombent, les unes dans la mer les autres sur le sol. Le travail de récupération dure 80 jours, il y a du plutonium sur 226 hectares, et toute la presse ne cesse de mentir pour se taire.
L'incendie d'une centrale à Rocky Flats (USA) rejette du plutonium; des comités de citoyens prouvent que la radioactivité dégagée est mille fois supérieure à ce qu'avouaient l'industrie (Dow Chemical) et l'Etat.
Dans l'état de New-York, 230'000 litres de liquides radioactifs condamnent à jamais le sol et les nappes phréatiques, et en Arkansas, le réacteur Sefor (1969) accuse un déficit de "quelques kilos" de plutonium, tandis qu'une usine de retraitement d'Apollo (Pennsylvanie) découvre que 6% de son matériel radioactif n'est pas enregistré depuis 6 ans. 200 tonnes d'uranium disparaissent, en 1968, entre Anvers et Gênes, de même que 100 kilos de plutonium (1970) en Angleterre. La centrale de Saint-Laurent-des-Eaux (France, 1969) avoue la perte de plusieurs kilos d'uranium enrichi, ce qui n'est rien: Washington, en 1977, admet avoir "égaré" 3'822 kilos de plutonium depuis 1945. Où sont aujourd'hui ces centaines de milliards de cancers pulmonaires?

Un accident de la circulation à Spingfield (USA, 1977) répand 19 tonnes d'uranium en poudre sur la chaussée.
1968: Un ouvrier argentin ramasse un boulon brillant et meurt après 10 mois d'atroces souffrances, c'était du césium 137;
1970: Des produits radioactifs sont trouvés le long d'une route départementale française.
Dans le Colorado, 12 millions de tonnes de sables radioactifs sont abandonnés sans protection; et aux USA seulement, 30 millions de tonnes de déchets, abandonnés de même, se trouvent dans des mines désaffectées. Les déchets d'Europe sont enfouis dans des mines de sel, quand ce n'est pas dans la mer. Outre qu'il est un fort conducteur de chaleur, le sel est ultra-corrosif; les céramiques et les aciers résistent mal à la triple attaque de l'énergie active qu'ils contiennent, de la chaleur qui les entoure et du sel réchauffé qui les ronge.
1971:
Dans le Kansas, il fallut improviser un stockage en surface  pour empêcher une mine de sel remplie de déchets de provoquer une catastrophe. Les radioactivités se comptent en millénaires et les meilleurs réservoirs sont tout juste aptes à durer un demi-siècle. On a déjà vu la découverte accidentelle des 500 fûts fissurés de Saclay.
Le physicien Van Waas fut congédié "sur le champs" après avoir révélé que de nombreuses fuites avaient eu lieu à la centrale de Dodewaard (Hollande).
Une fuite de molybdenum 99 dans un avion est décelée qu'après 9 vols, elle provenait d'un colis postal;
1972:
Du matériel radioactif est trouvé, par hasard, à la consigne d'Orly;
450 fûts de déchets radioactifs, carrément lézardés, s'alignaient en plein air à quelques mètres d'une autoroute, à Grenoble;
Au Mexique, toute une famille meurt de quelques minuscules pastilles de cobalt 60 qu'un enfant avait trouvé.
Une camionnette contenant des éléments radioactifs est volée à Marseille, tandis qu'à Perpignan des enfants jouent avec des boîtes contenant du strontium 90, trouvées dans un terrain vague;
En juin, des pêcheurs hollandais ramènent dans leurs filets un tonneau portant mention "hautement radioactif".
1973:
Une boîte d'iridium tombe d'un camion à Montréal;
Un tonneau rempli de cobalt 60 tombe d'une plate-forme de forage en mer du Nord et se dirige vers l'Angleterre;
Des terroristes s'emparent de la centrale argentine d'Atucha et y lancent des bombes qui, par chance, n'atteignent pas les installations. Travail d'amateurs: une grande centrale convenablement sabotée libérerait une radioactivité 192'000 fois supérieure à celle de la bombe d'Hiroshima;
Après une alerte étouffée à Visé (Belgique) l'eau potable de la région, pendant 6 mois, est 23'000 fois plus radioactive qu'ailleurs, comme celle de Lake Elliott (Canada) à cause de déchets d'uranium rejetés normalement dans les lacs;
Aux USA, 7 réacteurs importants et 77 réacteurs expérimentaux sont arrêtés, sans parler d'un cargo nucléaire hors d'usage et de 4 sous-marins peut-être perdus;
Un peu d'iode radioactif déchargé à Windscale, en Angleterre, irradie 40 personnes malgré leurs vêtements de protection et fait interdire la pâture sur 500 km carrés.

1974: Des fûts "hautement toxiques" sont rejetés sur deux plages françaises par une tempête. Les autorités n'acceptent pas d'en révéler le contenu.
En 1975, les centrales japonaises furent fermées à la chaîne sans que l'on en connaisse les motivations.

S'il est déjà difficile d'obtenir des informations sérieuses et fiables en "Occident", il est quasiment impossible de savoir ce qu'il se passe, ou s'est passé en ex-URSS et en Chine. Sauf à l'aide sismographe et de relevés fait par satellite. Et il faut que cela soit de véritable catastrophe: telle l'explosion en 1976 de bombes qui équipaient les sous-marins soviétiques.
En 1978 la CIA révélait que deux catastrophes nucléaires s'étaient produites en URSS; l'une à Khystym (Oural) a fait des milliers de victimes et contaminé plus de 15'000 hectares en 1958, et l'autre, en 1961, aurait été "plus terrifiante" encore. En 1978 il existait 14 documents du même genre que la CIA se refusait de communiquer pour des raisons de "sécurité".
Toujours en 1978 un satellite russe chargé de 50 kg d'uranium 235 déclenche l'alarme atomique dans tout l'Occident, se désintègre au Canada et émet une radioactivité que le gouvernement canadien avoue "très dangereuse", le jour où on apprend, avec distraction, que plus de 30 personnes ont été hospitalisées autour de la centrale belge de Tihange."

Six mois après la sortie du livre de J. Deshusses, le réacteur N°2 de "Three Mile Island" (28 mars 1979) fusionnera partiellement…

Six ans plus tard, c'est Tchernoyl…

NEMo
(A suivre...)

Une menace durable. (1)

La décision a été prise d'en sortir, et c'est une bonne chose. L'Allemagne, qui est une grosse consommatrice d'électricité, semble motivée à se passer de ses centrales nucléaires plus rapidement que nous. Du moins, c'est que j'ai cru comprendre au travers des articles et reportages en relation avec ce sujet.
Chez nous, l'opinion publique reste divisée sur la question et les pronucléaires mettent en balance les places de travail et la sécurité sanitaire. Beznau, la plus vieille centrale atomique du monde encore en fonction (43 ans de services) située dans le canton d'Argovie, sera le prochain site helvétique à être débranché.
Mais les réacteurs de Beznau, et celui de Leibstadt plus tard, auront fourni électricité et des milliers d'emplois aux habitants et entreprises de la région. Ce qui explique pourquoi les voisins ne sont pas vraiment "chauds" pour sortir du nucléaire. L'un d'entre eux dira aux journalistes, venus sur place pour enquêter sur l'impact de la fermeture prochaine:
"Les Verts arrivent toujours avec leurs arguments sur la sécurité, mais la vraie sécurité pour nous c'est celle du travail."

Cela fait 43 ans que ces réacteurs fonctionnent sans qu'il y ait eu de gros problèmes, ils peuvent bien fonctionner 43 ans de plus. J'ai 43 ans de vie en bonne santé derrière moi, les 43 prochaines seront donc merveilleuses.
Et puis qui sait…! Peut-être que demain la Science trouvera le remède miracle qui éliminera tous les problèmes liés au nucléaire, des émissions radioactives à l'entreposage des déchets dans des caissons étanches et inaltérables qui seront conçus pour "vivre" des millénaires.
Cependant, en attendant que demain arrive, la menace est bien réelle aujourd'hui. Même si les principaux acteurs des lobbies concernés se veulent rassurant et nous promettent que rien de ce qui c'est produit à l'étranger ne peut arriver chez nous….
Les années passent, les techniques de communications s'améliorent, les mensonges restent. Des mensonges vieux de 73 ans.

Les prémices de ce qui allait devenir le "Projet Manhattan" sont arrivées en Août 1939.
Le président des Etats-Unis, Franklin D. Roosevelt, signa le 28 juin 1941 l'ordre exécutif créant le "Bureau de recherches et développements scientifiques" (O.S.R.D.); et le 9 octobre 1941, le programme atomique fut approuvé.
Deux mois plus tard, le 7 décembre 1941, Pearl Harbor était en flamme.

L'expression "l'Age atomique" fut inventée par William L. Laurence, un journaliste du New-York Times, qui fut le correspondant officiel pour le "Projet Manhattan". Il assista à l'essai Trinity: "Gadget", le nom de la bombe conçue pour ce test fut, le 16 juillet 1945, la première bombe atomique à exploser sur Terre. La réussite de ce "test" offrit aux Etats-Unis la suprématie militaire recherchée, et allait leur permettre de la révéler au monde entier.
Ce 16 juillet fut aussi la fin "officieuse" de l'alliance contre-nature qui voyait la collaboration des USA et de l'URSS, et scella le sort des Japonais.
M. Laurence assista également au bombardement sur Nagasaki, et rédigea une série d'article louant les vertus de la nouvelle arme. Ses reportages avant et après les bombardements aidèrent à la prise de conscience du potentiel de la technologie nucléaire par le public et motiva son développement aux Etats-Unis et en Union Soviétique.

Les 6 et 9 Août 1945, le monde en guerre acheva sa chute dans l'horreur. Hiroshima et Nagasaki furent transformés en chaleur et lumière.
Le 2 septembre 1945 le Japon capitule, et les scientifiques de l'époque accèdent aux plus grands des laboratoires terrestres… avec des cobayes humains.

En dollars US 2012, le "Projet Manhattan" aura coûté, au 31 décembre 1945, la bagatelle de 24'400'000'000 $.

Dans l'immédiat après-guerre, de nouveaux réacteurs "nucléaires" furent construits et fournirent de grandes quantités d'isotopes radioactifs (Iode 131 et Phosphore 32) et entraîna la révolution de la médecine nucléaire avant d'être utilisé dans la recherche industrielle, biologique et agricole. Monsanto, qu'il n'est plus besoin de présenter, a participer à l'élaboration du "Projet Manhattan".

Les voix qui tentèrent de révéler les dangers potentiels liés à l'utilisation de l'énergie atomique et les horribles souffrances que cela pouvaient entraîner n'eurent quasiment aucuns impacts auprès des Américains.
John Hersey, qui fut également journaliste au "Times" édita un livre en 1946,"Hiroshima", qui rapportait ce que les Japonais avaient enduré juste après le bombardement de leur ville. Il devint par la suite un antinucléaire convaincu.
[Extraits trouvés dans "Manière de voir" N° 105/ juillet 2009 "Le Japon méconnu".]
" Un nuage de poussière commença à s'élever au-dessus de la ville, noircissant le ciel comme une sorte de crépuscule. Des soldats sortirent d'une tranchée, du sang ruisselant de leurs têtes, de leurs poitrines, et de leurs dos. Ils étaient silencieux et étourdis. Leurs visages étaient complètement brûlés, leurs orbites vides, et le fluide de leurs yeux fondus coulait sur leurs joues. Ils devaient sans doute regarder vers le ciel au moment de l'explosion. Leurs bouches n'étaient plus que blessures enflées et couvertes de pus…

Sur les 245'000 habitants, près de 100'000 étaient morts ou avaient reçu des blessures mortelles à l'instant de l'explosion. Cent mille autres étaient blessés. Au moins 10'000 de ces blessés, qui pouvaient encore se déplacer, s'acheminèrent vers l'hôpital principal de la ville. Mais celui-ci n'était pas en état d'accueillir une telle invasion. Sur les 150 médecins d'Hiroshima, 65 étaient morts sur le coup, tous les autres étaient blessés. Et, sur les 1'780 infirmières, 1'654 avaient trouvé la mort ou étaient trop blessées pour travailler. Les patients arrivaient en se traînant et s'installaient un peu partout. Ils étaient accroupis ou couchés à même le sol dans les salles d'attente, les couloirs, les laboratoires, les chambres, les escaliers, le porche d'entrée et sous la porte cochère, et dehors à perte de vue, dans les rues en ruines… Les moins atteints secouraient les mutilés.
Quelques blessés pleuraient. La plupart vomissaient. Certains avaient les sourcils brûlés, et la peau pendait de leur visage et de leurs mains. D'autres, à cause de la douleur, avaient les bras levés comme s'ils soutenaient une charge avec leurs mains. Si on prenait un blessé par la main, la peau se détachait à grands morceaux, comme un gant…

Beaucoup étaient nus ou vêtus de haillons. Jaunes d'abord, les brûlures devenaient rouges, gonflées et la peau se décollait. Puis elles se mettaient à suppurer et à exhaler une odeur nauséabonde. Sur quelques corps nus, les brûlures avaient dessiné la silhouette de leurs vêtements disparus. Sur la peau de certaines femmes – parce que le blanc reflétait la chaleur de la bombe, et le noir l'absorbait et la conduisait vers la peau -, on voyait le dessin des fleurs de leurs kimonos. Presque tous les blessés avançaient comme des somnambules, la tête dressée, en silence, le regard vide.

Toutes les victimes ayant subi des brûlures et les effets de l'impact avaient absorbé des radiations mortelles. Les rayons radioactifs détruisaient les cellules, provoquaient la dégénération de leur noyau et brisaient leurs membranes. Ceux qui n'étaient pas morts sur le coup, ni même blessés, tombaient très vite malade. Ils avaient des nausées, de violents maux de tête, des diarrhées, de la fièvre. Symptômes qui duraient plusieurs jours. La seconde phase commença dix ou quinze jours après la bombe. Les cheveux se mirent à tomber. Puis vinrent la diarrhée et une fièvre pouvant atteindre 41 degrés.

Vingt-cinq à trente jours après l'explosion survenaient les premiers désordres sanguins: les gencives saignaient, le nombre de globules blancs s'effondrait dramatiquement tandis qu'éclataient les vaisseaux de la peau et des muqueuses. La diminution des globules blancs réduisait la résistance aux infections; la moindre blessure mettait des semaines à guérir; les patients développaient des infections durables de la gorge et de la bouche. A la fin de la deuxième étape – si le patient avait survécu – apparaissait l'anémie, soit la baisse des globules rouges. Au cours de cette phase, beaucoup de malade mouraient d'infections dans la cavité pulmonaire.

Les systèmes de reproduction furent affectés durablement: les hommes devinrent stériles, toutes les femmes enceintes avortèrent, et toutes les femmes en âge de procréer constatèrent que leur cycle menstruel s'était arrêté…"

L'avantage avec une petite bombe "A", si j'ose le dire ainsi, c'est que vous êtes exposé une seule fois à un fort taux de radiations. Un taux qui décline assez rapidement les jours qui suivent, et permet une sorte de retour à la "normale", même si rien ne sera plus comme avant.
Avec un accident dans une centrale, ou des déchets radioactifs trop actifs pour leur "tombeau", la source qui nous empoisonne ne se tarira jamais, du moins pas de notre vivant.

Contre cet héritage maudit, nous ne pouvons rien faire. Si ce n'est le transmettre à nos enfants et leurs descendants.
(A suivre…)

NEMo

jeudi 19 avril 2012

Boulot, métro, tombeau.

Comme d'habitude la Suisse est l'élève parfaite de l'Europe, géographique, en matière de chômage.
Alors que le nombre de personnes sans emploi ne cesse d'exploser en Espagne, en Grèce, en Italie, au Portugal, en Irlande ou augmente timidement en France et en Allemagne, la Suisse affiche fièrement la baisse de son taux de chômage.
De 3,4%, nous sommes passés à 3,2%. Toujours mieux que l'Autriche qui affiche le taux le plus bas de l'UE avec son 4%.
"L'économie Suisse a surmonté tous les tsunamis de 2011", disaient en substance une majorité des éditorialistes, ce qui laisse augurer d'une "bonne" année 2012. On verra…

Le job de l'assurance chômage, via les ORPs régionaux, est de remettre le plus vite possible les gens au travail. A des conditions qui commencent sérieusement à ressembler à ce que nous pourrions trouver dans les pays en crises qui nous entourent (une connaissance s'est vue proposer, par l'ORP, un job à temps plein pour un salaire de chf 1'400.-).
Plans foireux à deux balles, missions à l'autre bout du canton, etc… Un temps, une tendance à encourager l'indépendance des "chercheurs d'emploi" se dégageait même, quand l'Etat faisait "cadeau" de quelques mois de cotisations sociales aux chômeurs décidant de créer de nouvelles entreprises. Le coup de pouce d'un nain de jardin pour aider à démarrer une nouvelle carrière.
Ces personnes pleines d'énergies et de motivations gonflent le chiffre statistique de la "Création d'entreprise" dont nos élus locaux se réjouissent. Normal.
"En 2010 se sont pas moins de 37'682 nouvelles entreprises qui se sont inscrites au registre du commerce. Soit une augmentation de 7% par rapport à l'année précédente. Pour relativiser un peu, le chiffre net des nouvelles entreprises (nouvelles inscriptions moins radiations d'anciennes entreprises) est de: 12'188 sociétés.
Toujours pour 2010, 6'204 entreprises ont fait faillite (+ 23%); et 1'873 autres étaient en procédure de faillite sans ouverture de faillite. Et là, l'augmentation était de 75%."

"Le Matin" du 11 avril nous dévoilait que, sur une période allant de Mars 2011 à Mars 2012, le nombre de Sociétés ayant fait faillite en Suisse avait progressé de 28% et correspondait, ramené au premier trimestre de l'année en cours, à une augmentation de 10,1%.
Mais où passent donc toutes ces personnes qui se retrouvent sans emploi? Dans quelles statistiques sont-elles cachées? Sont-elles absorbées par les entreprises nouvelles qui se créent, ou bien finissent-elles dans les chiffres de l'Aide Sociale?
Un employé qui se fait virer s'inscrit au chômage. Ayant acquis une certaine expérience, il décide de monter sa propre boîte. Si tout va bien, tant mieux. Si tout va mal et qu'il part en faillite, il ne peut réintégrer l'Assurance chômage. Et nous avons une personne qui vient de perdre son travail qui ne rentre pas dans la stat' "Chômeur". Ne me demandez pas pourquoi…? C'est comme ça.

On nous annonce de temps en temps qu'il y aurait 10% de la population Suisse que nous pouvons considérer comme "pauvre". Nous avons donc 3,2% de chômeurs, et en fin d'année passée les journaux lâchaient que 3% de la population Suisse aurait eu recourt à l'aide sociale en 2010, soit 231'046 personnes selon l'Office Fédéral de la statistique (Dans le canton de Vaud, ce taux s'élevait à 5% de la population).
La Confédération faisant bien les choses en classant, triant, comptant et séparant les multiples bureaux administratifs, nous pourrions bêtement nous dire qu'un peu plus de 16% des Suisses sont dans une situation financière précaire.

Même si 16% paraît beaucoup dans un pays "riche" comme la Suisse, ce chiffre est relativement faible, et nous pouvons toujours nous laisser convaincre par des PLR que ce chiffre correspond à tous ces SDF drogués, bourrés qui vivent grâce à nos salaires.
En fait, nous sommes un petit plus nombreux, en Suisse, à avoir de la peine à boucler les fins de mois, et à prier pour qu'une tuile ne vienne amputer notre petit budget familial, à ne pas squatter les salles d'attente des toubibs devenu trop chers ou parce que nous ne pouvons assumer l'exorbitante "franchise" qui nous maintient à un niveau de "prime", à ras la ligne de flottaison.
Toujours le 11 avril, et toujours dans "Le Matin", mais en tout juste quatre lignes, une info "SMS" informait qu'en "2010, 30% des assurés ont obtenu une subvention pour leurs primes maladie".

En France, il semblerait que les PME (contrairement aux Très Petites Entreprises et aux Grandes Entreprises) résistent mieux à la "défaillance" (un peu l'équivalent des faillites en Suisse).
Chez nos voisins Gaulois, comme partout ailleurs d'ailleurs, ce sont les T.P.E qui payent le plus lourd tribut social quand s'instaure l'austérité. Sur la masse totale des entreprises rencontrant de GROSSES difficultés de paiement, la proportion concernant les TPE a passé de 87% des entreprises en "défaillance" en 2010, à 92% pour 2011.
Si les "jeunes" entreprises (moins de trois ans depuis leur création) ont payé les pots cassés durant les années  2007 à 2010, la répartition des défaillances les concernant à passé de 33,7% en 2008 à 28,1% pour 2011. A l'inverse, la proportion touchant les sociétés de plus de 20 ans a augmenté de 3,2% en quatre ans, frisant actuellement la barre des 10%.

L'Espagne a vu sont nombre de faillite exploser pour progresser de 187% en 2009
Alors qu'en Allemagne, les faillites ont reculé de 5,9% en 2011.
En Italie, depuis l'avènement Monti, ce sont 11'600 entreprises qui ont fait faillite, mettant au chômage près de 50'000 personnes. Et depuis le premier janvier de cette année, ce sont 23 entrepreneurs italiens qui se sont suicidés.
Selon une amie qui a fouiné sur les sites italiens, il y aurait eu 4'000 suicides en Italie depuis le début de la crise (de 2008 à 2010), et ce chiffre serait en augmentation depuis que Monti à pris les rênes du pays.
Le taux de suicide en Grèce, depuis le début de la crise (2008-2010) est passé de 2,8 à 6 pour 100'000 habitants, et à augmenté de 40% au premier semestre 2011 par rapport à la même période en 2010.
Tandis qu'au sommet de la pyramide des gains, les oligarques se brûlent les mains avec leurs millions de millions, l'ouvrier de la "base" s'immole parce qu'il a tout perdu, et que l'Etat, qui le rendait si fier, n'a plus la capacité de "protéger" dignement son Peuple.

Cela n'est certainement pas "approprié" du tout, mais il y a bien une profession qui ne connaîtra jamais la crise: Les Pompes Funèbres.

Je vais essayer un parallèle avec un accident de la circulation impliquant de nombreuses voitures.
Si les secouristes s'occupent de tout le monde sans discrimination, ils savent que tant qu'un "blessé" crie, appelle ou hurle, c'est qu'il est conscient et que sa survie n'est pas fortement menacée. Ce qui n'est pas le cas des "blessés" ayant perdu connaissance…
Là, nous avons les proprios des belles et puissantes Mercedes, Audi, BMW, Ferrari et les autres qui s'époumonent pour que les "Premiers secours" s'occupent des épaules démises, des "traces" d'airbag sur les visages, de coupures sans gravités, des fractures d'orteil, de chocs psychologiques et de l'ongle retourné de la maîtresse.
Ils repartiront, lui et ses amis, dans les premières ambulances disponibles, alors que compressé entre les luxueuses berlines, le conducteur de la "Logan" se bat pour ne pas sombrer dans l'inconscience, pour trouver une solution qui lui permettra d'attirer l'attention des pompiers, et délivrer sa famille de la carcasse de sa voiture…
Quand les véhicules de secours reviendront, les ambulanciers expliqueront aux autres victimes qu'ils doivent payer l'essence pour se rendre à l'hôpital le plus proche.
Quand l'ambulance arrivera enfin à l'hôpital, Monsieur "Logan" pourra voir Monsieur "Mercedes" repartir pour une clinique privée dans une Bentley avec chauffeur…

NEMo.

mardi 17 avril 2012

Infante d'Eon

[L'autre jour j'écoutais du bout de l'oreille une discussion de "femme", entre jeunes femmes. Tout y a passé, du "machisme" aux inégalités salariales, avec un crochet chez les "Muslims".
Quand elles ont parlés famille et enfants, la plus virulente d'entre-elles s'est empressée de préciser que son premier enfant "Devra être un garçon (…) il aura tout ce qu'il voudra, il sera mon petit Prince".]

Si sortir des "inégalités" et des dominations parfois violentes est un juste combat, échanger la prison-foyer contre un travail-prison, sans totalement se départir des corvées domestiques, en vaut-il vraiment la peine? Est-ce la bonne réponse à une discussion qui dure depuis des millénaires?
Troquer le balai contre une carte de crédit, l'entretien "physique" du foyer contre une participation pécuniaire au budget familial n'a pu que réjouir les dirigeants des organismes régissant le monde financier. Les économistes avares de "croissance" ne s'y sont pas trompés. Une femme dépensera autant son fric qu'un mec. Faut juste trouver les "bons" produits…

Même si les femmes seraient plus regardantes aux dépenses que les mecs, et auraient le sens des "priorités" au moment d'ouvrir le compte en banque, cette Vérité ne s'applique plus qu'en période… de crise. Et face à la démocratisation intensive des cartes de crédits, des remboursements échelonnés et des leasings en tous genres, il n'y a plus aucune inégalité.
Face au questionnaire de la déclaration d'impôt non plus d'ailleurs…

Dans la folle course de la grande libéralisation, les femmes ont également eu leurs petites victoires et, comme leurs cousines Africaines, elles occupent de plus en plus le devant de la scène.
La libéralisation des mœurs aura au moins permis aux femmes d'anticiper de quelques années Monsieur Berset, et son "Managed care", en leur permettant de pratiquer le "libre choix" de celui qui fera le "docteur".
A part cela, elles parlent "Steak" et "Bite d'âne" avec autant d'élégance que leurs partenaires masculins et, en fin de soirée, bien souvent toute la sensualité féminine se résume dans une éruction de houblon, la restitution liquide et orale d'un trop plein d'alcool, la douceur parfumée d'une haleine froide en nicotine, l'augmentation des comportements à risques. Tout plein de petites choses qui faisaient parties des irréductibles défauts masculins, des comportements maints et maintes fois reprochés, des défauts qui occasionnèrent bien des séparations et des divorces, des défauts que les femmes se sont, volontairement, (ré) appropriés.

Une société qui se transforme pour permettre aux femmes d'accéder tant au monde du travail qu'à celui des distractions et des loisirs, nous permet-il de penser que cette société, notre monde actuel, serait en voie de "féminisation"?
Elles seraient démographiquement supérieures en nombre, le nombre de familles monoparentales qui ont un "chef" féminin ne cesse d'augmenter, tout comme augmente les activités qui leurs sont "spécialement" réservées, "Elles" confirment leur présence dans des activités sportives plus "physique"; "Un dîner à la ferme" ou "Top Chef" renvoient les mecs derrière les fourneaux; La gent masculine se soucie de plus en plus de son apparence (je ne parle pas des mecs qui, devant les miroirs des fitness, se découvrent des muscles dont ils ignoraient l'existence).
Des activités nouvelles, ou "modernisées", qui permettent et augmentent la confusion des genres. Ou alors, notre monde est devenu un "jeans" unisexe.

L'égalité entre sexe sur un plan professionnel sous-entend une juste répartition des travaux domestiques qui libèrerait les femmes du cumul des tâches auxquelles elles sont confrontées.
Ce partage doit se faire dans l'intimité sociale du foyer. Un foyer qui, s'il est devenu le fief des revendications des libertés individuelles, reste aussi le dernier bastion officiel de la domination masculine.
Pourtant ils lâchent la zapette pour le tablier, échangent leur bière contre le biberon du bébé, déchargent "Madame" des harassantes tâches quotidiennes. Est-ce pour autant une victoire de plus à accréditer aux Front des Féministes, ou une prise de conscience qu'en mettant la main à la pâte c'est tout le "bien-être" familial qui en ressort vainqueur?

Une proportion sans cesse croissante d'hommes accepte donc de participer au maintien de l'ordre et de la propreté dans le foyer conjugal, accepte que "Madame" ait un emploi du temps professionnel ainsi qu'une vie sociale.
Si les femmes y voient une avancée sur le long et tortueux chemin de l'égalité, les hommes y trouvent peut-être, de leur côté, une certaine récompense: Plus de temps à disposition pour les enfants, pour leur vie sociale, pour de la détente et, si ça se trouve, une augmentation de la fréquence des moments "hot" pour le couple. Tient, en me relisant, je trouve que j'ai un peu trop enjolivé la chose…

Le combat des femmes portait aussi sur la façon dont leurs patrons les percevaient. Après des années de lutte, ont-elles vraiment obtenu que la reconnaissance de leurs compétences professionnelles ne soit évaluée que sur des critères autres que "physique"? Alors que dans un même temps les tenues vestimentaires se libéralisaient.
L'exaspération de n'être considérée que comme une proie sexuelle potentielle se retrouve ainsi confronté au désir de ne plus être l'objet d'un seul homme et de pouvoir dévoiler sa féminité aux yeux de la "société". Une reprise de "confiance" qu'à encouragé les push-up-wonderbra-string et autres culottes "invisibles".

Il demeure quand même que le monde du travail est moins perméable à ces changements "égalitaires". Certes les femmes y ont gagné en visibilité et en responsabilités, et même si des "adaptations" sont concédées pour faciliter leur "intégration" (c'est peut-être pas le bon terme) ce sont, au final, bien "Elles" qui doivent se conformer aux règles (masculines) régissant un monde professionnel resté masculin.

Ce qu'il y a d'amusant, c'est de constater qu'en matière de discrimination… je dirais "féminine", les Femmes n'ont rien à envier aux mecs.
Pendant que la blonde, voire la brune, pulpeuse sera en première ligne, la boutonneuse à lunette pourra mettre en valeur son aptitude à l'archivage des données d'entreprises; les salons de coiffure "franchisés" continuent d'engager leurs personnels féminin en fonction de critères "officieux" et, toujours dans la coiffure, la jeune femme gérante de son salon n'engagera jamais une employée plus qualifiée qu'elle, et surtout plus jolie.
Une discrimination des femmes trop séduisantes qui serait confirmée par une étude israélienne menée dans les entreprises.
"Si la beauté est connue pour être un facteur de réussite dans la vie professionnelle, elle est aussi un obstacle pour décrocher un job. Deux économistes israéliens ont mené une étude sur la beauté en entreprise. Ils ont répondu à des annonces d'offre d'emploi en envoyant deux types de CV semblables, dont la seule différence portait sur la présence ou non d'une photo. Résultat, les dossiers qui ne comportaient pas de photo ont reçu 22% de plus de réponse que ceux qui avaient la photo d'une femme au physique ordinaire et 30% de plus que ceux des femmes séduisantes.
Seules les directions du personnel internes aux entreprises semblaient plus réticentes vis-à-vis des postulantes séduisantes. Après enquête, ils se sont aperçus que 93% des services de recrutement d'entreprises étaient gérés par des femmes ayant souvent moins de trente ans.
Ils en ont conclu que la jalousie était à l'origine de cette discrimination. Beaucoup se méfient d'un physique avantageux qui représente une concurrence déloyale et trompeuse. A l'inverse, les hommes au physique agréable sont mieux accueillis que les candidats moins bien gâtés par la nature ou d'apparence banale."
Sans que les "Féministes" y trouvent quelque chose à redire…

Plus haut dans les sphères du pouvoir, aucune femme élue au gouvernement n'a remis en cause la pertinence des défilés militaires lors des Fêtes Nationales, d'un hymne national martial ou remodelé un gouvernement en vue d'un changement radical des priorités.
Les rêves ou promesses de "changements" de toutes les candidates s'évaporent dès leur entrée en fonction. Aussi vite que celles de leurs collègues masculins.
Penser "Consensus", préserver la "Collégialité", poursuivre le travail des prédécesseurs.
Qu'il soit "homme" ou "femme" le président du Brésil contraint Raoni au déménagement de sa tribu; A peine cicatrisée, Rachida a quitté la "Maternité" pour retourner au TAF, Condoleeza aurait pu être un immonde salopard, Jacqueline se serait bien acheté un fusil, Merkel ou Thatcher n'ont pas été des modèles de "solidarité". L'Allemande peut encore changer…

Un déploiement intense de temps et d'énergie pour finalement ressembler aux mecs! Vous croyez que j'exagère?! Mesdames essayez de donner des conseils de conduite à celui qui est derrière le volant, et enregistrez les "réponses". A ces messieurs qui font les papas-poules, essayez de donner des conseils à Madame sur la manière de faire la vaisselle ou de s'occuper de l'enfant, et enregistrez les "réponses".
Quand vous aurez vos magnétos, comparez…

Il y a quelques semaines des représentantes de groupe féministe ont descendu en flammes les hommes qui se vantaient de participer aux tâches ménagères, ou ceux qui revendiquaient leur vie d'homme au foyer.
"Ce n'est pas parce qu'ils passent l'aspirateur qu'ils savent faire le ménage";
"Il veut faire le ménage. Mais je dois tout refaire derrière lui parce qu'il ne le fait pas comme moi je le fais";
"C'est bien gentil de faire la lessive, mais ils nous laissent le repassage";
"Ils ne savent même pas quelle pointure chausse leur enfant, et pour acheter des habits c'est pire…"

Ben oui... Les mecs n'ont pas des années de cabines d'essayages derrière eux. Et pour les tailles "enfants", les femmes aussi ont demandé, à leur mère.  
Les femmes confient leur appartement à leur conjoint avec le même état esprit qu'un homme prêtant sa voiture à sa femme.

Mais ce qu'il y a de triste dans cette quête absurde d'égalité, c'est qu'une bonne partie de ces femmes qui auront tout fait pour obtenir leur indépendance, en cassant parfois les pieds à leur conjoint pour qu'il comprenne ce besoin vital de se réaliser par soi-même, pour qu'il accepte les décisions qui réclament de vouloir se débrouiller seule face à l'adversité, et bien ces même femmes seront parmi les premières à quitter leur "homme" parce que ce dernier est devenu mou du genou, et ne s'impose plus en tant que "mâle" dans le foyer.

Je ne crois pas qu'une femme puisse s'émanciper et se révéler dans sa nature féminine en adoptant un comportement masculin. Dans cet "exercice", elle risquerait d'y perdre son identité de femme parce que le rôle qu'elle veut endosser est contre-nature.

Si le monde se féminise, ce n'est qu'en apparence, car en fait c'est bien une domination masculine qui se renforce. Malheureusement.

NEMo.

samedi 14 avril 2012

Le Guide et la Coccinelle.

Les J.T., les reportages, les docus, les pubs ou les films nous en foutent plein la vue, nous imposent des images qui n'ont qu'un objectif: nous arracher une émotion quasi immédiate.
Même si le neuroscientifique, qui a vendu son âme et son savoir aux industriels et aux publicitaires, serait capable de nous faire prendre de la m…. en boîte pour du chocolat, l'empreinte de ce mensonge, ou de cette vérité, reste quand même moins profonde que celle que nous laisse la lecture.
On peut raconter un film, répéter quelques dialogues, mais moins souvent en capter la pensée profonde (s'il y en a une) et en débattre.
Un livre nous imprègne de l'histoire qu'il raconte. Nous ne subissons pas les images imposées par un réalisateur, mais la description et la narration de tel événement ou telle situation nous permet de nous créer notre propre vision, notre propre image de ce que l'auteur souhaite nous faire partager.

Donc, la "bible" d'Hitler est/sera disponible dans toutes les bonnes crèmeries.
Je pourrais éventuellement comprendre que "Mein Kampf", l'œuvre d'un petit bonhomme moustachu mal dans sa peau qui, à défaut de péter un câble, s'est court-circuité tout son réseau neuronal, puisse faire l'objet d'une étude, éventuellement approfondie, dans le cadre d'un "travail" universitaire.
Mais là, offrir au "tout public" les réflexions, les pensées et les idées du type le plus "dérangé" du XXè siècle, révèle quand même un manque de responsabilité, de conscience et de morale de la part de nos éditeurs-distributeurs-vendeurs de bouquins.

Ou alors, les marionnettistes du "Pouvoir" estiment qu'il y aurait trop de femmes et de "gauchos" installés aux commandes des gouvernements cantonaux et Fédéral en action dans notre pays et, afin de déstabiliser se pouvoir des petites fleurs qui s'installe, "Ils" sèmeraient dans les populations les germes de la discorde, de la haine, de l'ultranationalisme et, pourquoi pas les racines d'un prochain conflit planétaire.
Il est probable que j'affabule, que certains acteurs dans le monde du "livre" ne recherchent, avant tout, qu'à se faire du fric… Quitte à mettre entre les mains d'UDC pro-actifs, des hooligans, des fractions néo-nazies en activités sur le sol Helvétique, l'œuvre écrite du Maître en matière de d'ultranationalisme et de racisme; quitte à rendre les honneurs perdus à l'un des fondateurs du National-Socialisme, celui qui est le père spirituel d'un véhicule mythique du siècle passé (vendu à 21'529'464 exemplaires de 1936 à la fin de sa fabrication): la "Coccinelle"; A rendre hommage à celui qui, en demandant à Ferdinand Porsche de créer la "La voiture du peuple", allait permettre à "Volkswagen", au sortir de la deuxième guerre, d'être l'une des figures de proue du "Miracle économique Allemand" et d'être aujourd'hui le premier constructeur Européen.

Il y a une dizaine d'années un ado de 14-15 ans me montrait sur le net la vidéo des prisonniers occidentaux décapités par des extrémistes islamistes. Des vidéos qui avaient provoqué un véritable tollé dans notre société bien-pensante. Il n'y a pas si longtemps de cela, les acteurs-penseurs de l'univers passablement pourris des médias se chamaillaient pour savoir si les images des tueries de Toulouse, filmées par Monsieur Merah, devaient être diffusées au grand public, ou pas. Certains y voyant une opportunité de se mettre dans l'oeil du tueur…
Personnellement, je pense que ce sont Des Malades! qui auraient droit à un chapitre dans le "kampf".

NEMo.

jeudi 12 avril 2012

Les VIP du foot.

Alors comme ça, "Hublot" a décidé de s'immiscer dans le monde du football international en signant avec quelques grands clubs européens et en devenant le chronométreur officiel de l'Euro 2012. Pour fêter ce partenariat, l'horloger a déjà programmé le lancement de montres aux couleurs des pays-hôtes de la manifestation (Ukraine et Pologne). Deux marchés respectivement "petit" et "important".
Mister Biver prévoit de se déplacer en Europe de l'Est pendant une dizaine de jours. "Mais pour travailler! Dans ces moments-là, le seul instant de répit dure 90 minutes, pendant le match…"
Le répit noyé dans les grands Crus régionaux et les copieux buffets, servis dans les loges "VIP" des stades, en compagnie des potentiels acheteurs et de leurs Escort-girls locales juste pas dépucelées, pas encore; le "travail", c'est dans les salons d'exposition et les Suites des hôtels cinq étoiles, des villes organisatrices. Le tout mis à dispositions par la généreuse UEFA.

Selon les confidences faites aux journalistes (vf Le Temps du 22 mars dernier, entre autre), le but ultime du grand Manitou de Nyon est bel et bien de faire du fric, encore du fric et toujours plus de fric:
"Bien sur que j'adore le foot. Mais ce n'est par pour ça que Hublot s'y est engagé."
L'idée étant plutôt de refourguer ses tocantes aux oligarques qui, ces dernières années, se sont offerts de prestigieux Clubs de foot.
"Nous avons la FIFA, l'UEFA, Diego Maradona, Manchester United, le Bayern de Munich et la Juventus de Turin. L'horloger qui essaierait serait considéré comme un suiveur ou un copieur."
Comme si le monde du football avait attendu monsieur Biver pour sortir de la préhistoire et remplacer ses bons vieux sabliers. C'en est à se demander si le seul Suisse capable de lui gratter les fesses ne serait pas Bertrand Piccard…

A titre de comparaison Ernesto Bertarelli, richissime industriel Italien qui fut à la tête de la société familiale "Serono" installée sur les rives du Léman, transcenda sa passion pour la voile et la compétition (passion qu'il se découvrit en naviguant sur le lac franco-suisse) en finançant la construction du mondialement célèbre voilier Suisse: "Alinghi". Alors qu'il aurait certainement pu concevoir le médicament le "plus cher du monde"…
"Alinghi" permettra, en 2003, à l'équipage Helvétique de ramener l'"Aiguière d'Argent" en Suisse et en Europe. La première fois depuis la création de la "Coupe de l'America" en 1851. Un exploit qui sera réédité en 2007.

Donc Hublot espère, grâce au Bayern, dynamiser ses ventes dans le sud de l'Allemagne, région industrielle à fort potentiel, accéder, par le biais de la popularité Bavaroise, au marché asiatique et profiter de la renommée mondiale de la "Vieille Dame" du foot Italiens. Tout en vendant des montres aux richissimes Italiens du Nord.
Ainsi les Italiens pourront s'extasier devant le mouvement parfaitement circulaire de la "trotteuse" en attendant que les pharmaciens locaux lèvent leur embargo sur le "Viagra".

Avec la FIFA, Hublot n'est pas en reste non plus: Brésil, Russie et Qatar pour les prochains "Mundial de Futebol", sont "Trois marchés émergents prometteurs – déjà porteurs – pour la marque et pour le luxe en général."
Pour le dernier cité, si cela se trouve, et à force de se payer tous les beaux-gros bâtiments et les Palaces dans l'UE, les Qataris seront fauchés en 2022…
Mais le plus important est que grâce à une FIFA qui dicte sa loi, tous les sponsors officiels du rendez-vous mondial de foot pourront faire tout ce que bon leur semble dans un périmètre qui leur sera entièrement dévolu.
La FIFA se charge d'obtenir pour elle et ses sponsors auprès des pays organisateurs une "exonération fiscale et de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour l'instance fédérale, ses employés et ses prestataires; liberté totale d'exportation et de conversion des devises, accès gratuit aux télécommunications, suspension des obligations de visas pendant la compétition, etc. La FIFA se réserve également le droit de choisir quelles publicités peuvent être déployées dans un rayon de deux kilomètres autour des stades – l'aire ainsi délimitée devenant, selon la terminologie de la fédération, une "zone commerciale exclusive" dont sont bannis les marques concurrentes de ses partenaires ainsi que les vendeurs ambulants. La fédération exige, par ailleurs, l'installation d'un "village de sponsors" d'au moins 35'000 mètres carrés."

Plus loin. Pour le Mondial 2014 qui se déroulera au Brésil, la FIFA réclame, "outre ses exigences habituelles, l'inscription de nouveaux délits dans le code pénal brésilien, la possibilité de vendre des boissons alcoolisées dans les stades – ce que les autorités interdisent pourtant depuis dix ans -, la révision de la loi garantissant des billets à moitié prix pour les Brésiliens de plus de 60 ans et les étudiants, ainsi que la possibilité de poursuivre de deux ans de prison toute personne portant atteinte à l'image des sponsors."
[extrait d'un article de M. Olivier Pironet/ "La FIFA dicte sa loi"- Manière de voir N°122, "Où se cachent les pouvoirs?"]
Sans oublier de préciser que le pays organisateur prend entièrement à se charge les frais de sécurité liés à la compétition.
Alors vous m'excuserez de trouver quelque peu "indécent", de la part de Monsieur Hublot, de qualifier de "Pain bénis" son alliance avec une fédération qui se présente, dans ses statuts, comme une association à but non lucratif, mais qui a fait un chiffre d'affaire de 1,3 milliards de dollars en 2010, qui brasse davantage de richesses que certains Etats et qui a des "pratiques" limites "mafieuses" pour vendre, aux plus offrants, son "Mondial".

Bref. Malgré tout cela, je continue à m'en faire pour Mister B. Il se colle des trucs bizarre sur le front, se la joue DragonBall Z pour les 100 ans des HEC Unil de Lausanne ou, encore, essaie de se transformer en Bivernator.

Un gène "Belge"? Inhalation excessive de méthane? Les deux…? Et quels seront les synergies de ces éléments au contact des résidus radioactifs Ukrainien?
Vraiment, je me fais du souci…

NEMo