mardi 27 mars 2012

"Fodèche".

[Sur ce coup là, je risque de ne pas me faire beaucoup d'amis...]
En tant qu'humble et modeste Helvète, je confesse ma totale perplexité quand j'entends les termes suivants: "Fodèche" et "Caraillou". Mon "Microsoft" aussi d'ailleurs.
Pourtant ces deux mot semblent être la "base" du vocabulaire lusitanien et doivent avoir une importance toute particulière dans la Culture et l'éducation portugaise, vu l'utilisation plus qu'abusive qu'il en est fait.

Afin d'en savoir plus, sans pour autant passer pour un ignare aux yeux de la communauté ibère du coin, je me suis rendu, en douce, dans une église qui faisait un culte "Spécial Portougal", afin de savoir si ces deux mots étaient d'une pieuse "origine".
Rien! Pas un seul "Fodèche, caraillou" ne fut prononcé pendant le sermon. Même durant le passage sur "Sodome et Gomorrhe".

La fibre nationaliste n'arrivant pas à la cheville de l'orgueil d'un peuple qui voit dans son pays le visage de l'Europe, peut-être que les fameux "termes" font référence à un événement remontant à la fin du XIème siècle.
Epoque pendant laquelle une dynastie de "Karaï" aurait pactisé avec le clan des "Fernandes Oliveira Domingo Estoril Silva" du côté de Guimarães, faisant que, depuis, les Lusitaniens "appartiennent", soit à l'une, soit à l'autre, des deux familles. Mais cela n'est pas le cas… Même en 893 après J.-C.

Je poursuis mes investigations un peu moins loin dans le "Temps", en élargissant le champ de mes réflexions. Le foot est quasiment une religion au Portugal. Sauf que "Fodes Caralho de Porto", "Gil Vincente Fodes Caralho" ou encore "Caralho de Fodes os Belenenses" ça le fait définitivement pas. Même en mirandais.

Là, je sèche un peu. Mais j'abandonne pas. S'il y en a une page sur Facebook, c'est que le "truc" est plus que vachement important.

Du coup je me dis que j'ai à faire avec une traduction approximative d'une expression, d'une phrase type, bien de chez nous. Un peu comme ces six lettres que chaque femme portugaise doit apprendre en arrivant dans un pays francophone:
"G-F-L-M-N-H."
Quelques lettres qui lui permettront de répondre à la personne qui lui demandera ce qu'elle fait là?
"J'ai fait le ménage…"
Sauf que le truc qui se rapprocherait le plus de mon "Fodèche Caraillou" ressemble à quelque chose comme: "Faut des crayons", et que je vois pas trop à quoi cela peut servir à part d'écrire son nom sur les valises en carton, noter la dimensions des carrelages sur le sol de la cuisine, ou encore indiquer l'emplacement des tuyaux de chauffage sur les murs.

Bref, c'est toujours pas ça. D'autant plus que ces mots fusent un peu en ping-pong, comme dans l'ancien "Pyramide" ou le récent "Mot de passe". Vous savez, ce jeu télévisé dans lequel un concurrent doit faire deviner un "mot" à son coéquipier en n'utilisant que des synonymes:
"En deux mots"
Champignon… - Pizza…?
Brésil… - euh..., prostituée?
OUI..!
En "1":
Fodes…- Caralho?
"Ouiiiii bravo, vous remportez la finale et vous gagnez un abonnement gratuit d'une année à "Télé-Loisir".
(France 2 n'a pas le même budget "débilités" que TF1)

Avec tout ça j'en oublie que les Ibère du Sud sont de sacrés bosseurs, et qu'ils savent être chaleureux là-bas. Même s'ils passent leur temps à s'insulter entre deux rasades de "Sagres" ou de "Super Bock".
"Sagres" la bière des "Fodes", pas mal comme pub, non?
Me souviens aussi que lors de mon premier séjour dans le centre de leur pays, j'ai fait ma première expérience du partage. La famille qui m'accueillait gardait deux moutons pour un ami qui n'avait pas de place chez lui. Un jour il fut décidé d'abattre les moutons. Cela c'est fait pendant que je visitais Tomar et ses environs (J'avoue que depuis que j'ai vu du mouton partout dans la cuisine dans tout ce qui pouvait servir de récipient, l'envie d'en manger m'a passé).
Bref. Il y avait un mouton en pièces détachées pour la famille qui s'en était occupé; l'autre bestiole est repartie en kit chez leur proprio; quant à la personne qui s'est chargée de dépecer les bêtes, elle s'est payée avec les peaux. Aucun échange d'argent… A méditer, non?

"Casper", une amie, m'a fait remarquer que je finissais "doucement" cette publication, comparé au début.
Ben oui ma tite Casper. Si je veux pouvoir continuer à vivre "tranquille" où j'habite en ce moment, ou dans n'importe quel autre futur immeuble, il serait préférable de ne pas se mettre à dos tous les concierges du canton…

NEMo

Policier? Ce n'est qu'un job.

Un "discount" dans un centre-ville de la Riviera vaudoise.
Une gérante (M), une caissière et un type qui s'était confectionné une sorte de gilet multi-poches pour sortir des bouteilles d'alcool en douce.
Les employées ont vite cerné l'indélicat monsieur, et elles ont tout tenté pour l'empêcher de quitter le magasin avec neuf bouteilles d'alcool dans les poches.
Il n'y a pas eu de violences physiques à proprement parler, juste deux femmes qui retenaient un homme par la veste. Celui-ci se débattait assez vigoureusement, avant de perdre l'équilibre…

Témoin de la scène, comme tous les clients présents lors des faits, un homme, que nous allons appeler "Paul", s'est proposer d'apporter son aide aux deux femmes… en appelant la Police via son portable.
Ce qui fut fait.
Le voleur parvint à se libérer et à prendre la fuite en abandonnant ses précieuses boissons, Paul paya ses achats, et la Police arriva… trop tard. Rien de surprenant jusque là.

La gérante, qui m'a raconté l'histoire, m'a aussi dit que Paul était revenu faire d'autres emplettes quelques jours plus tard.
Quand il a croisé la gérante, il lui demanda si la Police était venue. Ce que confirma la responsable de l'enseigne. Elle en profita pour le remercier de son aide.
Ce à quoi Paul rétorqua: "C'est normal, je suis de la maison…"
Surprise, "M" demanda: "Vous êtes de la Police…?!"
Paul acquiesça et tenta de reprendre la discussion sur la tentative de vol. En vain.

La gérante n'en revenait pas. Un agent de Police, certes en civil au moment des faits, témoin des efforts faits par deux femmes pour empêcher un vol, s'est contenté d'appeler ses collègues. On pourrait comprendre qu'un retraité refuse de prendre des risques. Mais là, qu'un homme entraîné aux arts-martiaux, rémunéré pour maintenir l'Ordre, et qui en plus s'était fait mâcher le travail par deux petits gabarits féminins, n'intervienne pas à de quoi laisser perplexe plus d'une personne…

Et ce n'est pas un cas isolé. Quelques années plus tôt, toujours dans la même enseigne mais dans une autre ville, c'est le Commandant de Police himself, qui a détourné le regard quand une caissière s'est fait violemment prendre à parti par un client méchamment pas content. Une tierce personne est parvenue à calmer l'excité, et tout est rentré dans l'Ordre.

Comme quoi, il n'y a que chez les "Reagan" que la police est une vocation.

NEMo

lundi 26 mars 2012

Ville Rose, Etat Noir et lac Blanc

Fin de semaine agitée en Occitanie: le RIS, le RAID et Baygon viennent à bout d'un dangereux cafard de la colonie "Al Qaïda". Un dangereux "fou de Dieu" qui a fait des cartons sur des militaires français et de jeunes enfants. Si une personne qui flingue, délibérément, des enfants mériterait une émasculation à l'éplucheur de patates, imaginez ce que Dieu peut lui réserver si les enfants abattus sont "juifs"…
Bref, "terrorisme individuel" et "Al Qaïda" font leur grand retour sur le devant de la scène médiatique, à quelques semaines des "présidentielles". La Garonne n'étant pas assez profonde pour y "perdre" le corps, Sarko tient le cadavre de son mini-Ben Laden.
Tout le monde s'est empressé de présenter ses hommages aux familles des victimes, en oubliant volontairement une mère: celle du jeune Merah.
A ceux pour qui cela ferait grincer les dents de montrer un poil de compassion pour la femme qui enfanté de Mohamed Merah, je demanderais:
Croyez-vous vraiment que Madame Merah a dit à son fils, tout juste arrivé dans notre monde: "Tu seras terroriste mon fils"?
Pensez-vous sincèrement que cette femme n'a rien tenté pour offrir à ses enfants une vie meilleure? J'en doute.

Je m'offre quelques instants de délire parano. Il y a des voix qui s'élèvent pour demander comment les tragédies de Toulouse ont-elles pu se produire, alors que l'homme était connu et surveiller par ceux sensés protéger la population civile.
Est-il possible qu'il n'ait été qu'un pion servant les intérêts d'un homme plus petit que lui (en taille)?
Est-il possible que l'insécurité qu'à fait naître les deux premières agressions, ait été programmées par de secrètes, mais très influentes, personnalités françaises?
Peut-être que les actes de violences à l'encontre des militaires français étaient "sous contrôle", et qu'en s'attaquant aux membres de la communauté juive, M. Merah serait devenu incontrôlable et devait, de ce fait, être mis hors d'état de nuire, dans les plus bref délais.
Ou peut-être pas…

Le Mali connaît aussi sa petite révolution. Un coup d'état mené par la junte militaire aurait renversé le gouvernement du président Amadou Toumani Touré en place depuis 9 ans. Mais il paraît que les Touaregs ne sont pas vraiment d'accord avec ce qui se passe du côté de Bamako et, avec l'aide d'une branche régionale d'Al Qaïda, ils mèneraient la vie dure aux putschistes.
Un peu surprenant vu que le Mali est un peu le "bon élève" de l'Afrique de l'Ouest auprès des institutions financières internationales, et bénéficie d'un solide volume d'aides.
Mais d'abord, c'est où le Mali? C'est un pays de l'Afrique de l'Ouest coincé entre l'Algérie, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Niger, la Guinée et le Sénégal. Un peu plus de 13 millions d'habitants pour une surface 309 fois plus vaste que l'aire urbaine de Toulouse.
La République du Mali c'est aussi l'ancien Soudan français qui a repris (sur le papier) son indépendance en 1960, mais qui a gardé, inscrit sur ses armoiries, la devise: "Un peuple, un but, une foi.". La version africaine de "Liberté, égalité, choucroute".
Comme un peu partout en Afrique, les inégalités sociales sont très élevées. Malgré le fait que la proportion de Maliens vivant en-dessous du seuil de pauvreté soit passée de 71% (en 2000) à 51% en 2010.
Le pays qui est un grand exportateur d'or, de coton, de bétail et de mangues, envisage d'ajouter très prochainement de l'uranium à sa liste de produits à disposition des gentils blancs (ou jaunes) qui remplissent généreusement les caisses de l'Etat. Enfin, quand le calme sera revenu…

L'hiver fini comme il a débuté, ou presque.
Si j'ai bonne mémoire, les premières intempéries de l'hiver accompagnaient un article du "24 heures" qui relatait les péripéties d'un paysan du Nord-Vaudois qui pour se procurer de l'eau pour son exploitation et son bétail, devait se rendre à la fontaine du village avec sa citerne. Son puits était à sec.
En montagne, les directeurs des offices du tourisme ainsi que les responsables des remontées mécaniques ont fait jouer les violons (en sachant philosopher quand les médias étrangers pointaient du doigt le manque d'enneigement des monts helvétiques), appelé le gouvernement cantonal et fédéral à la rescousse, et sorti les canons à neige, en puisant dans les réserves d'eau "potable". Une dizaine de jours avant que les flocons ne commencent à tomber.
La suite: Entre avalanches et une météo parfois exécrable la saison s'est passée en demi-teinte et va certainement s'achever sur un couac.

Le printemps 2012 débute par un déficit pluviométrique important, et une annonce de sécheresse. Comme 2011. Ce qui n'est pas pour rassurer les agriculteurs qui espéraient un peu plus d'eau pour "hydrater" leurs terres et démarrer les cultures.
Les organismes officiels en charge de la gestion des eaux parlent déjà de mettre en place des restrictions d'utilisation sur le réseau public et de pompages dans les rivières. Les femmes et les hommes de la plaines devront faire les "cruches mexicaines" pour se rafraîchir cet été, faire attention à leur consommation d'eau d'avril à novembre, pour que cette même eau soit gaspillée sur les flans des montagnes le reste du temps.
Du bétail partira prématurément à l'abattoir pour que la bourgeoisie puisse nous snober sur les pistes de ski.

Le château d'eau de l'Europe est bientôt à sec. Heureusement il nous reste les lacs, et il y en a beaucoup en Suisse. Donc quand les nappes phréatiques seront à sec, le réseau hydrique des villes et villages situés sur les rives d'un lac seront alimentés par le… lac. Bientôt, l'eau du Léman coulera à mon robinet.
Le Léman c'est 89 milliards de mètres cubes d'eau qui, au rythme actuel, mettent 11,4 années pour se renouveler, théoriquement. Son principal affluent est le Rhône, qui contribue au remplissage du lac à 68%.
De 1970 à 2000 la concentration de chlorure dans les eaux lémaniques (provenant de l'industrie, de l'artisanat, du sel de déneigement, de l'agriculture, du sel alimentaire, régénérant et adoucissant, et enfin de l'épuration et la potabilisation des eaux) a plus que triplé (2 mg/litre au milieu des années 60 contre 7,2 mg/litre en 1999). http://www.cipel.org/sp/IMG/pdf/chlorure_camp-00.pdf
En plus des incontournables phosphates, nitrates, et sulfate de cuivre.

Si la santé du Léman inquiétait dans les années 1980, il faut admettre qu'un effort   b gn   nconsidérable a été fourni par les politiques concernées et les riverains du lac. Cela n'a certes pas permis de retrouver la qualité de l'eau que l'on vantait en 1904 du côté de Genève, mais de connaître une seconde "post-adolescence" au début de ce siècle. Malheureusement il est bien possible que ce regain de "vitalité" ne soit qu'un leurre. Enfin, cela dépend des organismes… Des germes multirésistants seraient entrain d'élire domicile dans notre lac. L'annonce est faite par le "20 minutes" de vendredi dernier (le 23 mars).
Certaines sources de contaminations sont pointées du doigt par le média, une explication est fournie, une solution (future) est trouvée. Quant à savoir depuis combien de temps cela dure… Motus, Nada, rien.

Je rigolais il y a quelques temps quand je disais à une amie marocaine en visite chez nous:
"En Suisse, nous pouvons boire l'eau des toilettes…"
Il semblerait que cette époque soit bientôt révolue.

J'ai l'impression d'entendre, porté par un vent d'Ouest, le rire gras de l'autrichien;
Entre sécheresse et pollution, de l'eau en bouteille nous devrons consommer. Comme l'africain;
Entre sécheresse et pollution Peter Brabeck se frotte les mains…

NEMo

samedi 24 mars 2012

Et après...?

Le plus grand malheur pour une majorité de citadins, c'est qu'ils ne savent plus chasser, ils ne savent plus cultiver ou lever les bras pour cueillir ne serait-ce qu'une pomme.
A force de voir, et d'avoir, une surenchère quotidienne de produits  prétendument frais à portée de bras ballants; A force d'avoir accès à des magasins ouverts 7 jours sur 7, ils n'ont plus la moindre conscience du temps, de l'énergie et de l'attention nécessaire qu'il faut pour qu'une graine devienne un chou-fleur; Pour que de l'herbe devienne du lait.

Dimanche dernier, de braves gens bien embourgeoisés se prenaient de bec pour le seul taxi libre du moment, et avaient de la peine à comprendre qu'il n'y avait pas de véhicules disponibles.
"Je ne comprends pas! D'habitude il y a toujours des taxis à cette heure là…"
J'ose à peine imaginer ce que cela sera quand la nourriture viendra à manquer, ou bien sera rationnée.

La dernière grande pénurie alimentaire, pour les "civilisés", date de la seconde guerre mondiale. Le "Plus jamais cela…" qui s'ensuivit, et qui sous-entendait: Plus de rafles, de carnages, et de génocides; Plus de camps de concentration, et de guerres; Plus de populations déplacées et confrontées à la famine, est un échec sur quasiment toute la ligne.

Le monde est en guerre permanente depuis 40-50 ans, les camps de concentrations sont devenus des camps de réfugiés ou d'immigrés; discrimination ségrégation et xénophobie sont toujours d'actualité, et les famines chroniques sont toujours leader dans le funèbre classement des causes de la mortalité infantile dans le monde.

Nous pourrions nous rassurer en nous disant que ce sont les pays "pauvres", et "sous-développés", qui sont essentiellement touchés par les dangers menaçant la sécurité sanitaire et alimentaire, ou la sécurité tout court de leurs populations. Je pense que cela serait oublier que la pauvreté est déjà dans nos rues, qu'elle est présente dans l'Est et le Sud de l'Europe, qu'elle menace 25% de la population de l'UE, et que la pénurie des ressources alimentaires, ainsi que des matières premières, nous guette depuis un moment.

Si en 2005 et en 2008 la hausse généralisée des cours des matières premières agricoles, industrielles ou énergétiques furent suscités par des spéculateurs peu scrupuleux, la hausse de 2010 a été initiée par un phénomène "de prise de conscience mondiale que la planète ne pourrait peut-être pas répondre à la demande." Les investisseurs sachant tirer rapidement profit du décalage entre une demande dynamique et une offre qui ne l'est pas, c'est donc l'explosion des prix du cuivre, du blé ou encore du sucre qui a déclenché l'engouement des chacals en cravate;

Les accords de Libre-échange mis en place au sortir de la seconde guerre mondiale, et sans cesse réactualisés depuis, ont amenés les Etats-nations à importer des ressources alimentaires qu'ils pouvaient, bien souvent, produire eux-même.
J'adapte les cultures pour en faire du "fourrage" pour les bêtes de rente que je vends aux paysans autrichiens, et j'achète de la farine polonaise pour faire mes biscuits, ou française pour faire du pain;
Je consacre des hectares entiers à mes vaches laitières et je transforme des hectolitres de lait en yoghourts pour les petites cuillères chinoises, et j'achète mes flans chez "Danone". Les exemples ne sont peut-être pas très appropriés, mais c'est "l'idée" qu'il faut retenir.
Ce qui fait me demander si un pays comme le notre, la Suisse, aura les moyens, et les ressources alimentaires nécessaires, pour subvenir aux besoins alimentaire de bases de toute sa population, le jour où elle n'aura plus accès aux ressources "étrangères"? La question peut aussi se poser pour tous les pays industrialisés.

Nos modes de consommations, de fabrications et d'approvisionnements ne reposent que sur une seule chose: le pétrole. Que celui-ci vienne à disparaître, et c'est le chaos.
Il est partout. De notre brosse à dents au tracteur qui laboure les champs; de notre sweat-shirt au camion qui livre "Manor", "Coop", "Denner" ou "Migros". La pétrochimie fabrique une quantité gigantesque de produits dérivés du pétrole. Tous plus utiles les uns que les autres.
Il est l'élément indispensable qui a permis plus de sept millions de déplacements automobile quotidiens en Suisse en 2010, et fait avancer le milliard de véhicule recensés dans le monde pour la même période.
Il a permis au trafic aérien de mettre 80'000 vols commerciaux journaliers dans notre atmosphère, ou encore à la flotte marchande mondiale d'avoir transporté plus de 8 milliards de tonnes de fret en 2011, et d'être le principal transporteur de marchandises en tous genres (90% du transport de marchandises se ferait par voie maritime).
Le pétrole disparaît et nos magasins d'alimentations sont vides en 4 jours (1). Le scénario est le même en cas de catastrophe naturelle majeure.

Même si la réserve mondiale réelle de pétrole  est une information "confidentielle" difficilement accessible au commun des consommateurs, on peut s'amuser avec les chiffres que l'on a sous la main…
"Les réserves conventionnelles totales de pétroles, pour 2010, étaient estimées par l'OPEP à:
200 milliards de tonnes.
Pour la même période, l'estimation du WEC (World Economic Council) était de:
170 milliards de tonnes.
Quant aux sables bitumeux, le total mondial est estimé à:
208 milliards de tonnes."(2)
En 2010, la consommation journalière de pétrole était chiffrée à:
92 millions de barils/jour (l'estimation pour 2020 se situe à 112 millions de barils/jour).
[Pour ceux que cela amuse, un baril contient 159 litres (arrondi) de pétrole.]
Il faut en moyenne 7,6 barils de pétrole pour faire 1 tonne. Ce qui donne la consommation annuelle de 4'418,4 Mt d'Or noir.

Donc: Selon l'OPEP il nous resterait, au rythme actuel (2010) de consommation, de quoi tenir 45 ans; et selon le WEC: 38 ans et 5 mois.
Et nous en aurions pour 47 ans du précieux liquide extirpé des sables bitumeux. Toujours en maintenant la même allure de gaspillage.
Certaines personnalités estiment que la fin du pétrole interviendra vers 2050.
Si cela se confirme, nos enfants sont au pied du mur et nos petits-enfants sont dedans, et pourrait éclairer d'un angle différent la décision de "Sortie du nucléaire en 2034". Parce que, à vue de nez, si 2050 est la "Fin du Pétrole", 2034 pourrait être la date approximative du début de la dernière crise pétrolière de la planète. Ce qui, du coup, pourrait redonner une certaine "utilité" à ces vieilles centrales nucléaires…

La fin de cette énergie fossile nous renverra presque au Moyen-âge, quand les seules sources énergétiques étaient produites par des éléments "naturels" (vent, eau, soleil), et va nous obliger à revoir, dans un premier temps, tous nos modes de transports. Les voitures hybrides électricité ou gaz…? J'y crois modérément, et temps qu'un moteur au fumier n'aura pas gagné un championnat F1 ou WRC, le moteur thermique restera solidement ancré sous le capot des voitures.
De toute façon, les usines de montage de tous les constructeurs automobiles actuels vont connaître un puissant ralentissement, si ce n'est un arrêt définitif des chaînes d'assemblages. Faute de pièces à assembler. Plus de gaines pour le câblage électrique, plus de matériau pour les garnitures intérieures… Sans oublier que la pétrochimie c'est aussi sa participation dans la fabrication de près de 300 milliards de…pneus par année.
A moins que "Solar impulse" ne puisse ouvrir des liaisons aériennes avec différentes villes européennes, les voyages en avion sont fortement compromis, et des cargos à "voiles", ça le fait pas trop.

Tout cela ne sont que des détails "techniques", aurais-je envie de dire. Parce que le gros problème pour la majorité des populations si bien développée, et tirant leur revenu de leur job de bureau, sera bien un gros souci alimentaire… Et démolir des quartiers "résidentiels" pour faire repousser des céréales, risque d'être très compliqué.
D'autant plus que nous l'avons passablement saccagée notre Terre. Entre des engrais et des pesticides chimiques, des OGMs destructeurs de la biodiversité sans oublier, bien sur, les multiples et diverses pollutions que nous avons occasionnées. Tant et si bien que par endroit, la Terre ne sert plus que de "support" pour des cultures "hors sols".
Alors comment rendre à la Terre sa fertilité d'antan? Est-ce encore possible? Et, surtout, comment cultiver ces gigantesques surfaces agricoles dans les délais "naturels" impartis…?
Tout cela en tenant compte des changements climatiques qui s'opèrent, et en sachant que nous n'aurons peut-être pas les moyens d'ensemencer trois fois la même terre dans l'année, avant d'en voir sortir quelque chose.

Le film de Nils Aguilar "Culture en transition", projeté récemment dans une petite salle veveysane, est un peu mon fil rouge pour ces quelques lignes.  Le film-documentaire souligne notre dépendance au pétrole, et nous emmène dans un voyage, quelque peu déprimant, sur l'état des lieus de notre agriculture au niveau mondial, avant de s'achever dans un pays qui vit (presque) d'une seule "importation" économique ": le tourisme.
Même s'il n'est pas la première destination proposée par les voyagistes "occidentaux", ce pays d'Amérique Centrale est aussi la plus grande île des Grandes Antilles.  Etat socialiste depuis 1959, et sous embargo depuis 1962.
La chute de l'URSS en 1989, qui lui assurait une aide annuelle de 4 à 6 milliards de dollars US, fit passé un sale quart d'heure au Peuple cubain. Par manque de pétrole, et de matériel, l'agriculture insulaire fut décimée.
Recentralisation et redimensionnement des zones de productions, une légère libéralisation, l'ouverture au tourisme ont permis à l'état communiste de subsister.
Sans rentré dans les détails, Cuba importerait en gros un-tiers de ses ressources alimentaires, tandis que le reste est fourni par une production régionale qui fonctionne  en entreprise "autogérée" et, point non négligeable, ferait tout en "bio".

Alors c'est vrai que d'un point de vue purement "occidental" et "capitaliste", Cuba est dans un merdier économique. Il est vrai aussi que chaque touriste revenant d'un voyage à Cuba, ramène de très… bons souvenirs de son séjour sur l'île. Et je connais bon nombre de "bons" Suisses qui rêveraient de s'installer chez Fidel.

Ce que j'ai retenu de ce doc, c'est qu'il serait possible de se passer de la technologie moderne ainsi que du pétrole qui la fait "bouger", dans le monde agricole; mais que pour y arriver une réadaptation, un partage  et une relocalisation des systèmes de "productions" existants est nécessaire.
L'exemple Cubain montre aussi que même si le pays est (toujours) coupé du monde économique, il lui est possible d'accéder à une aide, certes sous contrôle et modeste, de l'extérieur. "Chance" qui nous sera refusée si nous attendons le dernier moment, et la consommation de la dernière goutte de pétrole, pour initier le changement salvateur pour notre civilisation, pour l'Avenir de nos enfants, celui de nos petits-enfants, et de ceux qui viendront encore après.
Une dernière goutte de pétrole qui sera certainement "brûlée" par le réacteur d'un avion de l'US Air Force…

Pour finir sur une note positive, je parlerais d'un article paru dans "Le matin" du 13 mars dernier, et qui parlait de régime alimentaire. Ben oui, à chaque retour du printemps, des gens bien intentionnés nous ressortent des recettes pour nous faire perdre les kilos emmagasinés durant l'hiver.
Cette année, chose peut courante, ce sont des anthropologues qui ouvrent le bal des régimes en nous proposant une alimentation qui évite: les produits céréaliers, les produits laitiers, les produits transformés, les aliments salés, les viandes grasses et les légumes riches en amidon.
Le nom du régime qui nous fera maigrir en 2012: Le "PALEO".
Aucun lien avec le festival estival éponyme qui vend de la bière, mais plutôt à mettre en relation avec l'idée de nous faire manger comme l'homme de Cro-magnon. Comme il mangeait il y a 40'000 ans de cela.
Un homme de Cro-magnon qui était svelte et robuste, selon les spécialistes concernés.
Je confirme! Devoir courir pour attraper son repas, cela maintient en forme; et de courir pour éviter d'être le repas d'une grosse bestiole agressive, cela aide à éliminer les calories superflues.

Il y a aussi les places de jeux pour enfants qui subissent de légères "modifications", dirais-je. J'ai l'impression qu'elles sont devenues un peu plus "exigeantes", physiquement parlant. Beaucoup plus d'obstacles à gravir et à franchir, les murs de grimpe font une apparition remarquée, les filets-échelles de corde également. J'hésite… Est-ce que cela servirait à préparer nos petits bouts aux difficultés urbaines qui s'annoncent? Est-ce qu'il faut y voir une sorte de "baby parcours du combattant", ou une tentative pour faire ressurgir nos vieux reflexes simiens enfouis dans nos gènes?
Ou tout simplement rien de tout cela…

NEMo
(1): "Culture en transition", film documentaire de Nils Aguilar;
(2): "L'Atlas du monde diplomatique 2011";

jeudi 22 mars 2012

A chaud...? Une envie de sécession

Dans une profonde réflexion sur l'état de santé politico-économique du gouvernement Belge et de sa société, qu'elle n'hésite pas à comparer à un pays non développé, Madame R. Stämpfli défend l'idée que la tragédie survenue il y a quelques jours dans le Valais est "normale". Qu'au vu du foutoir qu'il règnerait en Belgique, il est "normal" que 6 adultes et 22 enfants meurent dans un tunnel autoroutier Suisse.
Madame S. qui verrait bien qu'un système soit "responsabilisé" pour les dommages collatéraux qu'il engendre, est née et passe une partie de son temps pour son travail dans une Suisse, devenue championne d'Europe des accidents sur les passages pour piétons, et dont le gouvernement Fédéral fait tout pour "responsabiliser" les conducteurs d'automobile.

La Suisse (alémanique surtout) étant un modèle de perfection, tandis que toutes les décisions prisent dans une Berne Fédérale (qui a vu naître dame Regula) sont le reflet de la sagesse ultime, il est inconcevable qu'il y ait le moindre défaut de conception dans nos tracés autoroutiers. Même si ceux-ci ne sont plus adaptés aux exigences réelles de la circulation "moderne", et recèlent de nombreux "pièges" définitivement mortels… Mais il est plus facile de critiquer les défauts de nos voisins.

Je ne serais pas surpris d'apprendre que Madame Regula Stämplfi ait rapporté un exemplaire de "Mein Kampf" de son séjour universitaire berlinois. Parce que dans sa pensée de responsabilité "globale", tonton Adolf pourrait très bien n'être qu'une victime du système économique de l'époque, une pauvre victime des lobbies anti-juifs qui sévissaient en Autriche et en Allemagne au début du siècle passé, résumant les heures sombres du second conflit mondial par un: "Évidemment le nazisme."

Ayant lu dernièrement que la Confédération envisageait de faire payer les touristes inconscients qui s'aventurent dans des "zones" à risques les divers frais de "sauvetage", Madame S. devrait demander que cette même Confédération, ainsi que l'état valaisan, envoient la facture relative à l'intervention des ambulances et des hélicoptères, plus les frais de déblayement et de remise en état de la chaussée, les frais d'hospitalisation et de rapatriement au gouvernement de la Belgique. C'est con, Madame S. a raté l'occasion de présenter la facture à Monsieur Di Rupo lors de son récent passage en Valais. Va falloir ajouter les frais de port à la facture…

Bref, Madame Regula Stamplfi n'a pas de cœur. Enfin si, mais il a été purgé de toutes émotions humaines. "Evidemment, une fille de boucher…" Et qui vit à… Bruxelles (selon wikipédia).

Mais la Suisse, ce n'est pas cela!

La Suisse est partagée en quatre régions linguistiques qui ne se comprennent qu'au travers de l'anglais!
Il y a des Romands (français), des Tessinois (italiens), des romanches et des Suisses allemands. C'est vrai que les "casques à boulons" sont majoritaires, mais leur mode de pensée n'est pas le notre.
La Suisse qui parle avec son cœur n'a qu'un lien forcé avec les Barbares du Nord qui fabriquent des criminels recherché par "Interpol".
Nous, les autres, nous savons nous émouvoir quand un drame survient; nous savons faire preuve de solidarité.
Même si parfois nous avons la mémoire d'un poisson rouge quand nous plébiscitons au Grand Conseil vaudois ceux qui nous taxent nos impôts tout en allégeant ceux des super-riches. Le bassin lémanique est de toute beauté, surtout du côté Est depuis Lausanne; En Valais il y a de merveilleux domaines skiables, les Valaisans sont accueillants (sauf avec Franz Weber) et arrosent tout avec leur "Fendant".
Le Tessin est un canton magnifique. Bon, ses lacs débordent de temps à autre, mais cela n'enlève rien au charme sans pareils de la Nature sauvage qui cerne Lugano, Locarno ou remplit d'un léger mystère le "Centovalli"… Les gens y sont accueillants et respirent la joie de vivre.

Les Suisses Totos sont à l'image de La présidente de la Confédération, Madame Eveline Widmer-Schlumpf qui montre autant d'émotion en écoutant son vieil ennemi Christoph Blocher débattre sur l'indépendance de la BNS:


Que pendant une bien triste conférence de presse sédunoise, en présence du Premier ministre Belge Elio Di Rupo.



Ca fout les jetons...

C'est vrai que nous aimons bien l'argent des fortunés étrangers. Mais nous, les Romands, ne prenons que l'argent des riches encore vivant. Nous n'avons pas spolié la mémoire, et les comptes, des victimes du nazisme.
C'est vrai aussi que le Suisse Romand est un peu méfiant. Mais une fois qu'il a appris à faire confiance, c'est un ami sincère qui sait faire preuve de compassion...

NEMo

lundi 19 mars 2012

Les larmes de Kimberley.

Les sources de conflits, en Afrique, sont nombreuses et variées. Les machettes sortent de leur fourreau pour un "oui" pour un "non", pour des histoires de vengeance, des conflits civils, idéologiques, territoriaux, ou coloniaux et surviennent généralement dans des zones "riches" en ressources naturelles.
Des matières premières que convoitent bien évidemment les grandes sociétés industrielles et commerciales internationales, appuyés par les Etats-Nations… L'exemple le plus simple fut l'Angola: Le pouvoir central était soutenu par l'URSS, qui monnayait ses armes à coup de barils de pétrole, tandis que les Révolutionnaires étaient sponsorisés par les Etats-Unis et l'Afrique du Sud qui eux, étaient payés en diamants

Le Monde n'étant plus bipolaire depuis 23 ans, les financements occultes se sont malgré tout multipliés au gré des besoins, en matières premières, des grandes nations. Des grandes nations qui, sous les feux des projecteurs, signent des "Résolutions anusiennes" condamnant des comportements "inacceptables" et "inhumains" de certains Etats sauvages mais qui, dans l'ombre, leur "laissent" livrer du matériel de guerre, afin d'entretenir les relations de "bon voisinage" entre dictateurs et rebelles, nourrissant ainsi les économies mafieuses et parallèles des pays en guerre. Des pays qui, en retour, entretiennent la croissance de certaines multinationales.

Il y a plus d'une dizaine d'années, les vocalises de quelques mannequins ont attiré l'attention de l'opinion politique sur les diamants de "guerre", et peut-être permis d'initier le "Processus de Kimberley". Un processus qui engageait ses différents protagonistes à spécifier, détailler, contrôler la provenance de ces petits cailloux brillants, bref de tout faire pour que les diamants de sang ne finissent plus à l'annulaire des futures promises, ou pendus aux oreilles des belles femmes civilisées.
Malheureusement, et cela vaut pour tous les conflits du Monde, tant que les caméras du "20 heures" ne se focalisent pas sur un quelconque massacre, des viols, des mutilations, des génocides et de l'anthropophagie inter-ethnique, la Communauté internationale regarde très poliment ailleurs.

La médiatisation de certains conflits a-t-elle pour autant fait cesser les hostilités? Peu probable. Certes les gouvernements hypocrites occidentaux ont du repenser leurs liens avec des groupes de tyrans-tortionnaires-terroristes, parfois "suggéré" l'élimination de quelques chefs-dictateurs devenus trop encombrants en périodes de campagnes électorales, une présidentielle par exemple.
Mais tant qu'il restera des matières premières à extraire et à soustraire aux peuplades sauvages, tant qu'il restera des ressources naturelles pouvant générer profits et bénéfices, les conflits demeureront patents.

Si Kimberley n'aura en tout cas pas réussi à syndicaliser les petites mains noires (mais le voulaient-ils seulement…?), elle sera parvenue, en quelque sorte, à libéraliser le "marché" des diamants de guerre en imposants des intermédiaires supplémentaires aux trafiquants de gemmes.
"L'arsenal de sanctions international menaçant le commerce illicite des diamants de sang aura mis en place, et activé, un vaste réseau de complicité dépassant les frontières nationales des pays visés.
Ainsi les pays voisins se chargent de "blanchir" les précieuses pierres venant des zones "sensibles", leurs donnant au passage une nouvelle, et fausse, identité.
Le maillon suivant est formé par les intermédiaires traditionnels d'Afrique occidentale, des libanais en majorité, qui servent de relais auprès des diamantaires belges, israéliens et sud-africains.
D'Afrique de l'Ouest, les diamants munis d'un certificat d'authenticité falsifié rejoignent les centres de taille agréés d'Europe. La provenance d'origine a disparu au profit d'un label plus "propre"" (1).

Et sincèrement, qui va se donner la peine de contrôler? Dans les heures les plus sombres du continent africain, quand les Noirs s'affrontent en territoire politiquement "Gris", bien malin est celui qui pourra prétendre lequel des multiples protagonistes s'est sali les mains. Même une chatte n'y retrouverait pas ses petits.
Alors quand la pouffe blonde demande au vendeur si le carat, qui orne la bague que son amant lui a offert, ne provient pas d'une zone de guerre, celui-ci n'aura simplement qu'à lui répondre que le boss de la bijouterie ne travaille qu'avec des intermédiaires sérieux qui garantissent la provenance des pierres qu'ils vendent. Tout le monde sera content, même si le vendeur a commencé ce job il y a une semaine.

Il arrive aussi qu'un gisement soit découvert dans une zone "paisible", dans une réserve naturelle protégée et qu'une tribu vive sur le terrain devenu subitement convoité.
En Afrique, la terre appartient à l'Etat. Donc, et par extension, au chef de l'état en question. Et ce dernier vendra ses terres au plus offrant.
Sous prétexte que l'état en a assez de dédommager les vaches des paysans qui servent à nourrir les lions du coin, la tribu sera déplacée (de gré ou de force?) en des lieus moins fréquenté par les grands prédateurs. Sans possibilité de recours. Tandis que les journalistes seront formellement interdits d'accès (2).

Et tout cela pour quoi? Pour qu'un sexagénaire dégarni se tape une transe orgasmique derrière une banale tocante dont la seule qualité est d'être la plus chère du monde?
Les employés de l'horloger Hublot ont fabriqués la montre la plus chère du monde. Une montre sur laquelle 1'200 diamants ont été sertis; Une montre qui obligerait presque son proprio à porter des lunettes noires pour lire l'heure, s'il arrivait à en discerner les aiguilles… Une montre vendue 5 millions de dollars à un richissime Singapourien qui, si ça se trouve, est une éminente personnalité du Fond Souverain éponyme, le principal actionnaire d'une UBS qui nous a causé bien des soucis.

En adoration derrière une montre qu'il a pensé, rêvé mais pas créé, Monsieur J.-C. veut peut-être nous faire croire que dans un dialecte perdu de l'Europe du nord-nord-est "Biver" signifie "Dieu". En oubliant que l'Originel ne fait pas payer ses Créations, et n'a jamais enfermé leur beauté dans quelconque coffre.

Mais parler ainsi c'est oublier bien vite que le bonhomme est un magicien du marketing, et qu'il a remis sur pied une horlogerie parfois titubante. Ce qui lui évite clairement la psychanalyse, mais pas la visite chez un bon exorciste.


 
Si du Temps, Chronos en fut le Dieu, l'homme en serait le Roi
Devant son rêve de grandeur, Kimberley s'est inclinée.
Elle déchira le ventre de la Mère, et montra ce que l'enfant devait ramener de ses entrailles.
L'enfant de la misère souffrant du rêve de ceux qu'il ne verrait jamais, les Richesses de Gaïa devinrent la malédiction de ceux qui vénéraient leurs ancêtres.
Kimberley était là et sur son visage se dessinait une larme:
Une larme de joie.

NEMo

dimanche 18 mars 2012

Petit rappel à l'ordre (histoire de foot)

Orgasmique. C'était la première idée de titre que j'ai eue pour ces quelques lignes.
Je me suis avisé en me souvenant qu'il y a certaines défaites qui laissent un goût amer...

Donc, mardi soir passé (le 13 mars), le Bayern de Munich s'entrainait à domicile contre le FC Bâle.

Nos journalistes sportifs, qui deviennent gentiment plus chauvins que les Français, imaginaient déjà le FC Bâle éliminer le grand Bayern en huitième de finale de la "Champion's League". Le club rhénan ayant gagné 1-0 à domicile quelques semaines plus tôt. Avant que le match "aller" ne débute, Shaqiri a même demandé à son futur coach (il s'est muté à Munich) s'il pouvait marquer un but au Bayern.
Chose qu'il n'a pas faite, malgré l'approbation de Jupp Heynckes.

Au "retour", les futurs coéquipiers du petit prodige kosovar, ne se sont pas gênés de lui montrer qu'une équipe de foot, eh bien ça marche en équipe, qu'un match dure 90 minutes plus les arrêts de jeu, et que l'on ne snobe pas le Bayern de Munich. Une équipe qui a forcé le gardien adverse à retourner sept fois dans son but.
Débordements, centres et goals. Les futurs-ex équipiers de Shaqiri n'y ont rien compris.
7 – 0. Score sans appel.

Plus fort même que la déculotté prise par "Swiss Tennis" dans une coupe Davis que nos journalistes mettaient déjà entre les mains de Federer. Un Federer quand même plus efficace quand il ne traîne pas derrière lui la relève du tennis Suisse…

Tout ça m'a fait me souvenir d'un "courrier" de M. Rothenbühler (rédacteur en chef du "Matin") adressé à M. Broulis, lui témoignant sa reconnaissance pour avoir remis le canton de Vaud sur les rails de la croissance, grâce aux multiples cadeaux fiscaux octroyés en faveur de richissimes multinationales, permettant ainsi au canton de "Vaud et celui qu'on a appelé ''le petit Broulis'' de jouer dorénavant dans la Ligue des champions", pour reprendre les mots de monsieur Rothenbühler.

Tiens, et si nous osions un petit parallèle avec des clubs "phares" du foot Suisse…?
D'un point de vue purement sportif, Bâle s'est donc fait étrillé par un grand nom du foot européen, une valeur sure de la Ligue des champions; Sion, qui croyait pouvoir imposer ses manigances aux instances mondiales du foot, s'est fait assez sévèrement sanctionner par les dirigeants de la FIFA qui a obtenu de l'ASF (Association Suisse de Football) qu'elle retire un certain nombre de points au club de Constantin; Servette est au plus mal financièrement, Lausanne et GC sont aux abonnés absents; En ce qui concerne le Neuchâtel Xamax, qui dans ses années de gloires avait éliminé le Real Madrid de la compétition européenne par 3 buts à zéro, il a été rétrogradé dans les ligues inférieures du championnat Suisse. Problèmes de "Présidence" et de trésoreries…
Atteindre les sommets n'est pas forcément difficile. Y rester est une autre paire de manche.

Vous me direz que "Economie" et  "Sport" sont deux univers différents. Possible, mais pas certain. Ce qui est certain par contre c'est que la prétention et la presque arrogance Suisse pourrait en froisser plus d'un. Les élites, sportives ou économiques, peuvent se complaire à jouer les Prophètes dans leur pays. Toujours est-il qu'au niveau international quand un "Grand" accélère le rythme, ou hausse le ton (au bol…les USA), les petits Suisses serrent les fesses, cèdent et prient pour que l'orage finisse vite.

NEMo

jeudi 15 mars 2012

Quelques mots d'un père.

(Un couple de parents en pleurs, cernés par des journalistes et leur camera, un logo TF1 sur l'une d'elle.)
Voilà la "Une", populaire et proche des gens, du "Matin" qui consacrait 13 pages au drame de Sierre.
J'ai toujours de la peine à accepter que les médias s'immiscent ainsi dans les souffrances des femmes, des hommes, des parents.
Le "24 Heures" étant plus pudique, c'est dans ses pages que j'y ai découvert l'ampleur de l'accident.

Mais là je n'ai pas envie de râler. Pas aujourd'hui.


Puissent les parents et les proches des victimes avoir dans leurs entourages des personnes sincères et patientes qui les aideront à trouver la Force de surmonter le pire cauchemar de chaque parent, que le "Monde" leur accorde le temps nécessaire pour faire leur deuil et surtout que les médias les laissent tranquilles.
Je souhaite aux enfants qui ont vécu cette horreur de l'intérieur de trouver la Force et le soutient nécessaire auprès d'adultes sensibles et compréhensibles, pour surmonter la souffrance de ce souvenir.
J'espère aussi que les secouristes pourront "faire avec" les cris des enfants survivants et prisonniers dans la carcasse du car.

J.-François

mercredi 14 mars 2012

Les vacances capotent.

Si les discussions de bistrot reflètent pour la plupart d'un niveau culturel au niveau du tabouret, elles témoignent souvent d'un état d'esprit assez désagréable, et irrespectueux envers les étrangers, les politiciens et, dernièrement, ceux qui étaient en faveur des six semaines de vacances.
La version économique "soft": "Mais qu'est-ce que tu veux foutre en vacances? Tu veux allez donner du fric aux bougnoules…?"; "T'as les moyens de partir 6 semaines en vacances, toi?! Faudra que ch'touche un mot à ta patronne…"; la version culpabilisante "soft": "Tu nous abandonnerais 6 semaines?!?"; et l'agressive "soft": "Tu fous déjà rien toute l'année, et tu voudrais 2 semaines de vacances en plus???"
Quand aux employés "importés", ils viennent ici pour travailler! Pas pour se faire payer des vacances. "Déjà qu'ils nous piquent nos femmes pour avoir le permis…".

Chose étonnante, nous pouvons découvrir en creusant un peu, et avec l'aide d'un ballon de "blanc", que les vieux-bosseurs-pas-encore-à-la-retraites n'ont pas voté pas en faveur des 6 semaines simplement parce qu'ils ne veulent pas que les "jeunes" travailleurs puissent avoir des avantages qu'eux-mêmes n'ont pu avoir. Et de finir par d'héroïques tirades grâce auxquelles "ils" nous racontent comment le labeur a occupé leur prime jeunesse. Ma foi il est vrai qu'il n'y a qu'un seul endroit où l'argent arrive avant le travail: c'est dans le dictionnaire.

Autre constante mais qui s'exprime, cette fois dans un environnement clos et privé, est le conditionnement infantile par le biais de l'école. "Tu dois travailler si tu veux réussir dans la Vie"; "Si tu ne fais pas plus d'effort que cela, tu finiras balayeur de rue (ou vendeuse à la Migros)." Alors, et afin de bien motiver l'enfant-écolier, les bonnes notes sont soumises à récompenses. L'argent de poches devenant le premier objet de chantage, après le cadeau, auquel les jeunes pousses sont confrontés. Ce qui doit faire de la Suisse l'un des pays le plus corrompu de la planète

Bref l'amour inconditionnel du travail, le truc biogénétique et hormonal que les chinois nous envient, à nous les Suisses, c'est que du chiqué:
Une bonne partie des "votants" actuels ont connu la période des "arrestations arbitraires" qui se produisaient en Suisse avant la fin des années 1980. Un gosse ne cadrait pas dans le paysage, ou n'avait pas les faveurs d'un syndic, et celui-ci partait en vacances forcées quelque part en Suisse Alémanique. Ce n'était pas systématique, mais la menace était présente.
De plus, tout les "anciens" parents ont, une fois ou l'autre menacé leurs enfants d'en appeler à la police si ce(s) dernier(s) n'obéissai(en)t pas.
En 1998, la Suva (l'assureur accident des employés) diffusa une campagne dans les médias qui demandait aux employés malades, ou accidentés, de reprendre leur place dans leur entreprise le plus rapidement possible. Comme le suggérait le "clip", qui montrait le concierge du théâtre remplacer une ballerine au pied levé dans "Le lac des cygnes", chaque employé avait des compétences que personne d'autre ne pouvait remplacer. Sans oublier que trop de frais médicaux liés aux multiples convalescences, nuisaient à la bonne santé des assureurs. "Il est très important que les personnes victimes d'un accident puissent réintégrer le monde du travail". Ce message est encore d'actualité.
Chers travailleurs, votre patron a besoin de vous; l'économie de votre pays à besoin de vous… Du JFK 30 ans plus tard…

En vérité, le Suisse souffre dans son travail: Le Burn out est en constante augmentation et touche 34% des travailleurs en Suisse (http://www.travailsuisse.ch/fr/node/2883 ); L'absentéisme, même s'il concerne un pourcentage moins élevé de travailleurs, coûte cher aux patrons (+ de 4 milliards par année). A tel point que la Suva, encore elle, a développé la "Médecine du travail". Un programme qui consiste à promouvoir, et maintenir, le bien-être physique, mental et social de tous les travailleurs de toutes les professions.
Ce qui me permet de douter que la majorité des Suissesses et des Suisses aiment leur travail. Mais elles/ils le préfèrent certainement à la peur du chômage, à la honte d'être un assisté. Nous avons le taux de chômage le plus bas d'Europe, ce qui n'empêche pas les D.G. de faire remarquer à leurs troupes que, dehors, il y a des personnes qui aimeraient bien être à la place des râleurs présents au séminaire. Et vu que dans notre beau pays où tout est en vitrine, même les prostituées officiellement reconnues, que tout peut s'acheter, il n'est nul besoin de présenter un C.V. à la Société, puisque celle-ci "juge" de notre intégration sociale par le biais de nos acquisitions compulsives…

 "(…) Il existe encore des personnes confrontées à des situations précaires. On regroupe sous ce terme celles qui ne peuvent pas influer sur l’aménagement de leur travail (elles sont 52% dans ce cas) ou tout au moins à qui l’on ne demande pas leur avis sur cette question (48%) (…)" ( http://www.business-leader.ch/dossiers/15/36-la-satisfaction-des-suisses-masque-quelques-zones-dombre.html )

Donc, pour tous ces Suisses qui aiment avoir peur de leurs patrons et préfèrent sacrifier leur santé à la gloire de leur boss plutôt que de profiter de leurs descendances, je les informe que les
15; 16; 17; 18: 20; 22; 23 et 24 mars prochain, à 12h30,
décolle de Kloten le vol LX 196 à destination de Pékin.
Prix du billet: dès 899 frs.
Le 25 mars, le vol partira à 13h25.
Toujours depuis Zurich. Prévoyez quelques heures en sup. pour visiter les nouveaux boxes de la ville, avant de quitter le territoire Suisse.

Ceylor de venir schätzeli…
Alors il y aura des Drive-in du sex à Zurich… Cool. Des belles filles peu vêtues, des belles voitures alignées, "le Salon de l'auto toute l'année"… Pour reprendre l'expression de Sir Thierry. Meury.
Je dois dire qu'ils me font de la peine ces pauvres Suisses Allemands: être obligé de payer une femme pour s'entendre dire qu'ils sont les meilleurs…
EN tout cas, cette initiative aura de l'influence sur le commerce intérieur de capote, de tempo, de poppers et autres petites gâteries. Sans oublier les bouquets de fleurs de ces messieurs, pour excuser leur retard.:
"Tu n'imagines pas la queue qu'il y avait en ville, schätzi…"

Les UDC, qui sont à donf pour la famille traditionnelle (Homme au boulot, femme au fourneau), devraient aussi voire l'ouverture de ces Boxes à P…. d'un bon œil. Ben oui, la femme zurichoise sera prisonnière à domicile, vu qu'elle ne passera plus la porte de chez elle, avec ses bois d'élan sur le crâne.
Johnny, qui n'a pu ouvrir son resto à Gueux-Stad, envisage de revenir en banlieue zurichoise pour inaugurer son premier resto à la "Chick", baptisé: "Mes Couilles Mickey". Ne soyez pas surpris. Selon ce bon vieux Johnny, qui a du se faire retendre la peau du cul pour avoir une telle face d'alien, veut faire concurrence directe à "Maqueue Donald".

NEMo

lundi 12 mars 2012

Longue vie au conformisme.

Aux alentours de 1960, Monsieur Walt W. Rostow publia un livre qui fit sensation dans les milieux économiques et politiques de l'époque. Dans "Les étapes de la croissance économique" il fait passer, en cinq points, la société traditionnelle de la "révolution industrielle", qui saigne les populations, à une société de "loisirs" qui soigne ses membres par l'entremise du développement des industries de biens de consommation, des activités de services, de l'entrée dans une ère de consommation de masse (le cinquième point)... Sans omettre la création des organismes de prévoyance, et de sécurité sociale.
Je pense que cette société là nous a accompagné les 20 ou 30 dernières années du siècle passé et, que depuis son déclin a commencé.

Pourtant nous continuons à partir en vacances chaque année et de consommer à outrance…. En fait, nous partons moins loin qu'avant, souvent pour une durée plus courte et nos vacances sont budgétisées.
Nous profitons également de la multiplication des offres/forfaits qui surfent sur les dettes extérieures des Etats Club-Med, dans lesquels un taux de change favorable nous transforme en Nabab…
Les caristes sont toujours extrêmement bon marchés, "Easy Jet" répercute un max de frais sur le dos du voyageur pour encaisser un max de cash, tandis les paquebots se surchargent de passagers pour limiter les frais de "gestion". Faisant, au passage, courir un risque évident aux vacanciers (l'évacuation d'un paquebot de mille personnes, entrain de sombrer en pleine mer, est un risque réel qui n'est pas forcément maîtrisé et maîtrisable).
La baisse des prix chez les voyagistes permet à plus de personnes de s'offrir des vacances de "rêves", et d'offrir à ces mêmes fournisseurs de vacances une augmentation de leur chiffre d'affaire. Cependant, cette hausse du C.A. n'est due qu'à l'adaptation des tarifs au porte-monnaie des clients potentiels, ainsi que par une diminution des frais "d'exploitation".
Du côté du consommateur, "budgétiser" des vacances va certainement nécessiter des restrictions dans d'autres "postes" de dépenses; des économies que l'éplucheur de frites électrique, reçu grâce aux "Superpoints" Coop, gagné en montrant votre "Supercard" chez votre voyagiste, ne compenseront pas.


Au XVIIIè siècle en Angleterre, vers les débuts de la révolution industrielle, la science libérale applique une loi sur les pauvres selon la réflexion qui dit que "La faim apprivoisera les animaux les plus féroces, elle apprendra la décence et la civilité, l'obéissance et la sujétion aux plus pervers". [D'ailleurs ne dit-on pas de nos jours: "On ne mord pas la main qui nous nourrit"?]
Quelques famines et crises plus tard, cette pensée pouvait se confirmer par l'écoute de la principale réclamation des pauvres et des miséreux, ceux qui furent les premiers touchés par les années de récession et de vaches maigres. Ils ne réclamaient pas de l'argent, mais bel et bien de la nourriture.

Le Libéraliste, qui a tout autant besoin de l'argent de l'Etat-nation que les pauvres pour pouvoir mener à bien, et à moindres frais, ses petites combines, a réussi à modifier la donne.
Si le Peuple veut manger, qu'il travaille!
Bon la chose fut certainement présentée de manière plus douce et plus encourageante, mais le but, en plus de recruter de la main-d'œuvre soumise et bon marché, était quand même d'obtenir que le "pauvre" déresponsabilise l'Etat de sa misère.
Mettre les membres d'un même quartier, d'une même ville en compétition "interne", fut une trouvaille géniale qui a grandement simplifié la vie des élites dirigeantes. Depuis, elle s'applique sans scrupules, et à tour de bras.
Le Libéralisme qui a marqué la fin de bien des régimes d'apartheid, de racisme, de discriminations de toutes sortes, n'a jamais réellement régler les problèmes socioculturels. Il n'a fait que le déplacer…
Ce qui compte c'est que la population, trop contente de pouvoir accéder aux "outils" qui lui permettent d'acheter de sa nourriture, soit reconnaissante et dévouée à son gouvernement.
L'Empereur est heureux quand le Peuple l'est aussi, disait, en substance, Confucius.

En une petite trentaine d'années, l'humanité est confrontée à une grande dépression et deux guerres mondiales. L'occasion idéale pour virer les anciens pôles économico-financiers de la planète et repenser la géopolitique dans sa globalité.
"Il faut éviter de recourir aux méthodes pernicieuses du passé telles que la courses aux dévaluations, l'élévation des barrières douanières, les accords de troc, le contrôle des changes par lesquelles les gouvernements ont essayé vainement de maintenir l'activité économique à  l'intérieur de leurs frontières.
En définitive, ces procédés ont été des facteurs de dépression économique, sinon de guerre."
Ces paroles prononcées en 1944 à Bretton Woods par M. Henry Morgenthau (Secrétaire au Trésor sous la présidence de Franklin D. Roosevelt) annonce la venue d'une société de libre-échange en remplacement d'" accords de troc" devenu caduques…

Les années 1950 à 1980 ont certainement consolidé la mainmise des Etats-Unis sur le reste du Monde: Les accords de Bretton Woods (dont la réflexion a débuté en 1941), les bombes "A", le Plan Marschall, le dollar érigé en monnaie de référence, le controversé premier homme sur la Lune, plus toutes les autres magouilles qui s'en suivirent n'ont fait qu'asseoir la suprématie de la patrie de l'Oncle Sam.
L'argent a commencé à couler par flots presque continus, la croissance démographique était jusque là "raisonnable", et les connaissances du monde de l'époque permettaient de croire que nos ressources seraient inépuisables…

Au fil des siècles et des événements qui ont contribués au développement de l'Humanité, nous avons constaté que les grands changements ne sont pas le fait d'un seul homme. Les récentes "actualités" nous le prouvent. Certes il y aura toujours UN élément déclencheur, mais ce seront toujours les Peuples qui renverseront les gouvernements. Qu'ils soient totalitaires, ou pas. Cela sera toujours sous l'impulsion populaire que les sociétés s'humaniseront; que les efforts de guerres pourront se réaliser, ou qu'une course aux étoiles pourra être gagnée.
"(…) Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire pour votre pays(…)." Une simple phrase, prononcée lors du discours d'investiture de John F. Kennedy, réveillera les passions patriotiques, et mettra toute une nation au "travail" pour la seule gloire de la bannière étoilées. L'élément déclencheur.

Témoin de cet engouement collectif, de cette abnégation populaire, le défi qui se présente dès lors aux cartels économico-financiers qui succèderont à cette époque sera de parvenir à reproduire et entretenir ce "communisme" volontaire, et de faire accepter aux élites politiques les "moyens" d'y parvenir, ainsi que de créer et faire voter les lois nécessaires à sa pérennisation.
Le financement de certaines campagnes électorales, les généreuses donations à quelques Fondations particulièrement bien ciblées, et d'autres faveurs accordées aux élus sortants achèveront de sceller une sorte de "Pacte de Prospérité".

Dès lors, et toujours dans l'idée que le Peuple doit foutre la paix à son gouvernement, ce dernier se doit 1°: De faire profiter tout l'électorat de la prospérité nationale en exacerbant la cupidité de l'homme; 2°: Faire naître et entretenir un climat d'insécurité, de méfiance pour diviser les populations, voire les familles; 3°: Encourager la compétitivité entre les individus et la valorisation de l'excellence.
Armstrong laissera une douteuse empreinte sur la lune, l'invincible Chuck Norris exorcisera la conscience américaine, les Golden Boys et l'argent facile feront leur apparition…
Les crises de la fin du XXè siècle feront plus que fissurer l'édifice du libéralisme. Elles rappelleront aux grands de ce monde qu'aucune ressource n'est inépuisable, donc qu'une croissance infinie est matériellement impossible.   

Si nous pouvions accorder le bénéfice du doute sur les intentions des gouvernements il y a deux siècles en croyant que leur marche en avant était motivée par la prospérité des Nations et des Peuples la constituant, que la Révolution industrielle mènerait l'Humanité vers la prospérité, aujourd'hui, les gouvernements font ce qu'ils peuvent pour maintenir un "Statut quo" destructeurs tant pour l'Humanité que pour l'environnement. (D'un point de vue "Humain" et de notre biosphère) La qualité de vie, le bien-être, la solidarité et l'environnement ne font toujours pas le consensus, l'unanimité.

"On ne mord pas la main qui nous nourrit", ai-je mentionné plus haut. Les Partis politiques, et leurs membres les plus "visibles", n'ont donc pas intérêt à décevoir les puissants lobbies qui remplissent les caisses. Et pour que ce joli petit monde puisse continuer à dormir sur leurs rentes, la population doit continuer de se satisfaire de sa connexion "internet", de la télécommande "Bluewin machin-truc" et du numéro du livreur de pizza.

Les élus peuvent s'en défendre en arguant qu'ils accomplissent la volonté du Peuple. Soit.
Mais qu'il soit de Droite ou de Gauche, Républicain ou Démocrate, multicolore ou monochromatique, la composition de ces gouvernements, soi-disant antagonistes, ne changent pas grand-chose à la vie d'Areva, d'EDF, de l'UBS ou du C.S., de Vale, Novartis, Monsanto, Glencore, Goldman Sachs, Nestlé, Veolia, Roche, Rhône Poulenc, la liste est longue…
Le seul souci d'un Collège, est de maintenir la "collégialité" en évitant d'étaler au grand jour les sujets qui fâchent; le souci des candidats Français est de ne pas trop froisser les costumes des corrupteurs dirigeants les Cartels de la République. Et les différents qui opposent les candidats et Partis rivaux ne sont que de la distraction de galerie; les "attaques politiciennes" n'existent que pour aiguiser l'esprit des partisans et justifier les chèques encaissés.
Les différents candidats qui se présentent actuellement, ou se présenteront bientôt, ne font que défendre des valeurs qui nous mènent vers la ruine planétaire. A quoi servira à une nation d'être forte dans un univers irradié? Comment défendre le sacro-saint "Pouvoir" d'achat dans un monde où tout vient à manquer? Comment parler d'Avenir alors que les solutions nouvelles reposent sur un sol stérile, une terre contaminée?

Mais seront élus, les candidats les plus "conformes" aux petites boîtes gouvernementales; L'homme qui connaîtra la gloire sera celui dont l'individualité se conformera le mieux aux exigences des véritables dirigeants de la Nation.

En fait, les Peuples n'ont plus grand-chose à attendre de leur gouvernement, d'ailleurs en attendait-il quelque chose ensardiné au "Salon de l'Auto", enqueuté devant le remonte pente, entassé dans la tribune d'un stade, scotché devant son écran plat ou amassé au bord du lac…?
Il y a cent ans, des femmes et des hommes réclamaient de la nourriture pour leurs enfants. Aujourd'hui, ébloui par le "strass" de sa quincaillerie, les reflets métallisés d'une carrosserie, l'homme, et la femme moderne réclament plus de fric pour leur personnelle satisfaction.

L'Humanité est morte il y a 44 ans et nous attendons nos funérailles.

NEMo

jeudi 8 mars 2012

Réalité et fiction.

Les maîtres-chanteurs:
Cela doit bien faire une quinzaine de jours que la masse patronale, et la classe dirigeante (une minorité), avec l'aide de certains médias (qui n'hésitent pas à nous expliquer "pourquoi" une certaine initiative sera refusée ce dimanche 11 mars, ou à traiter les Romands de fainéants), nous font part de leurs représailles contre les travailleurs (une majorité) si le Peuple accepte, en votation populaire, les 6 semaines de vacances.
Comme à chaque fois que leurs profits, leurs intérêts et leurs bénéfices sont remis en questions par une initiative "humaine" et solidaire, ils font planer sur nos têtes les spectres du chômage et de la hausse des impôts (des impôts qu'ils sont prêts à diminuer si le Peuple se soumet au diktat hypothécaire des institutions financières de notre pays).
Comment choisir librement, si les "opposant" menacent de mettre en danger le fragile équilibre financier d'un budget familial?
Alors soit les parents lambda acceptent de renoncer à deux semaines de vacances supplémentaires avec leur(s) enfant(s), ou ils verront leurs revenus baisser de 20% minimum…
N'y-a-t-il donc personne qui ait la "carrure" nécessaire pour venir déloger ces néo-dictateurs..?
[Ovgfbldmnv nxcnxhcbc< fbv vbfklfghv nb, c'est la réponse-contribution de Norrin]

Les destructeurs: 
"Une plainte pénale a été déposée contre la multinationale Nestlé par des ONG et un syndicat pour avoir laissé faire un meurtre." (Le rêve éveillé...)
L'affaire remonte à 2005 et aurait eu lieu en Colombie. Mais comme la justice colombienne ne semble pas très motivée pour faire avancer la procédure, l'ONG European Center for Constitutional and Human Rights (ECCHR) et un syndicat local (Sinaltrainal) ont décidé de porté l'affaire devant les tribunaux suisses.
Une première qui pourrait encourager d'autres "plaignants" à saisir la justice pour qu'enfin les multiples multinationales AOC, ou celles qui ont demandé l'asile fiscal dans notre pays, puissent enfin être rendues responsables des méfaits, et autres saloperies, qu'elles commettent à l'étranger.
Ne reste plus qu'à trouver un Tribunal assez couillus pour s'attaquer à ces Titans de l'économie mondiale… et des populations autochtones "Responsables" qui cesseraient d'en être les complices en achetant de leurs produits.

Le Guerrier:
Les hasards du calendrier donnent parfois lieu à de jolies petites coïncidences…
Après m'être délecté de cette lueur d'espoir qui assombrit le ciel au-dessus de la Tribu de Brabeck et consœurs, un autre quotidien romand annonce la venue en terre genevoise de celui qui, après être devenu Mister Olympia, est redescendu sur la Terre des mortels sous les traits d'Hercule; Celui qui dans un lointain passé a décapité le Dieu serpent; Le héros musculeux qui a débarrassé un micro-état d'un dictateur déchu, Chicago de sa mafia locale, la jungle d'Amérique du Sud d'un super-prédateur extra-terrestre, et la colonie terrienne installée sur Mars d'un consortium qui voulait donner à l'oxygène une valeur marchande.
Bref, Arnold Schwarzenegger est à Genève.
Celui qui annonçait pour notre monde un Avenir pour le moins tourmenté, fait de fureurs métalliques et de sang, a déposé la winchester 1887 Shotgun, le M60, les  lanceurs de grenades MM1 et M79, et autres colts Berettas ou Magnums pour se consacrer à sa nouvelle croisade en faveur de l'écologie.
Et dire qu'un moment je l'avais imaginé faisant exploser quelques bâtisses à Brabeck avant de le choper par le revers de son costard, lui dire "T'as pas une gueule de porte-bonheur" et le balancer dans une prison pourrie Sud-Américaine…

Donc le "Chêne Autrichien", qui a fait partie des 100 personnalités les plus influentes dans le monde entre 2004 et 2007, est devenu l'une des figures de proue mondiales du développement durable. Intéressant…
Peut-être va-t-il transformer nos rues, et jardins d'enfants, en salle de fitness grandeur nature, nous proposer des séances d'Urban Training, ou des stages de survie pour les plus téméraires.
Pumping Iron aux Bastions, jardinage biodynamique, chasse aux PLR(s) et dépeçage du lapin.
Nous pourrions peut-être aussi profiter de sa présence pour l'envoyer secouer un Monsieur Broulis qui préfère très nettement souhaiter la "Bienvenue aux 100 contribuables les plus importants de la région", plutôt que de répondre aux questions que pourraient se poser les PME (Petits et Moyens Electeurs), au sujet de l'avalanche des exonérations fiscales accordées cette dernière décennie. D'autant plus qu'un certain "Monsanto" vient de faire son apparition dans la liste des bénéficiaires…

Après cela nous pourrions aussi lui demander de faire un saut du côté de Gryon, charmant petit village à quelques virages de Villars s/ Ollon, pour tanner le cuir d'un proprio, limite criminel, qui attendait le résultat du vote portant sur les résidences secondaires, pour savoir s'il annonçait, ou pas, une contamination des sous-sols par des hydrocarbures.
(Info de pompier) En janvier de cette année, le brave monsieur a commandé 5'000 litres de mazout pour le remplissage de sa citerne. Sur place le chauffeur-livreur n'a pas pris le temps de vérifier la jauge de la citerne, il a branché la tuyauterie et, tandis que la citerne se remplissait, il est retourné dans son camion pour remplir le bordereau de livraison et rester un peu au chaud. Une puissante odeur de mazout le fera bondir hors de la cabine et constater les dégâts.
Mon informateur ignore comment cette pollution a été passée sous silence, mais toujours est-il que c'est la propriétaire d'un chalet situé quelques centaines de mètres en contrebas qui a donné l'alerte, après avoir constaté qu'il se passait des choses bizarre dans son jardin.
En Suisse, il paraît que ce sont les propriétaires des terrains pollués qui doivent prendre à leur charge la décontamination des sols, si le responsable est introuvable.
La gentille dame a donc fait appel aux enquêteurs de l'ECA, qui sont remontés jusqu'à la source du problème. Près de deux mois plus tard, les travaux d'assainissement ont commencé…

Bref. Schwarzy, en néo-sauveur de la planète, aura bien du boulot face à l'irresponsabilité croissante, et l'aveuglement volontaire, des populations civilisées.
Mais l'homme a de la ressource, une volonté inoxydable et il a, semble-t-il, gardé la gaule de ses jeunes années. Tout cela sera-t-il suffisant…? Parce qu'une telle entreprise se ne réalisera pas en 120 minutes.
On ne se débarrasse pas des habitudes consuméristes des hommes aussi facilement que de Satan.

Après la présentation de sa fondation baptisée "R20", regroupant des villes ayant décidé de prendre le problème environnemental à bras le corps, le "Hulot de Styrie" s'envolera ce vendredi pour reprendre les armes contre un trafiquant d'armes corrompu. "I'll be back", n'arrêtait-il pas de répéter. Eh bien, par Crom, le revoilà…
D'ailleurs nous avions pu l'apercevoir dans "Expendable" au milieu de tous ses anciens potes flingueurs. Willis, Stallone, Rourke, Lundgren, Norris, The Rock, et ceux que j'oublie pour le moment. Une sorte de promenade des contemporains, qui en se répétant montre que les vieux papys hollywoodiens du cinéma d'action font leur résistance.

NEMo