dimanche 18 mars 2012

Petit rappel à l'ordre (histoire de foot)

Orgasmique. C'était la première idée de titre que j'ai eue pour ces quelques lignes.
Je me suis avisé en me souvenant qu'il y a certaines défaites qui laissent un goût amer...

Donc, mardi soir passé (le 13 mars), le Bayern de Munich s'entrainait à domicile contre le FC Bâle.

Nos journalistes sportifs, qui deviennent gentiment plus chauvins que les Français, imaginaient déjà le FC Bâle éliminer le grand Bayern en huitième de finale de la "Champion's League". Le club rhénan ayant gagné 1-0 à domicile quelques semaines plus tôt. Avant que le match "aller" ne débute, Shaqiri a même demandé à son futur coach (il s'est muté à Munich) s'il pouvait marquer un but au Bayern.
Chose qu'il n'a pas faite, malgré l'approbation de Jupp Heynckes.

Au "retour", les futurs coéquipiers du petit prodige kosovar, ne se sont pas gênés de lui montrer qu'une équipe de foot, eh bien ça marche en équipe, qu'un match dure 90 minutes plus les arrêts de jeu, et que l'on ne snobe pas le Bayern de Munich. Une équipe qui a forcé le gardien adverse à retourner sept fois dans son but.
Débordements, centres et goals. Les futurs-ex équipiers de Shaqiri n'y ont rien compris.
7 – 0. Score sans appel.

Plus fort même que la déculotté prise par "Swiss Tennis" dans une coupe Davis que nos journalistes mettaient déjà entre les mains de Federer. Un Federer quand même plus efficace quand il ne traîne pas derrière lui la relève du tennis Suisse…

Tout ça m'a fait me souvenir d'un "courrier" de M. Rothenbühler (rédacteur en chef du "Matin") adressé à M. Broulis, lui témoignant sa reconnaissance pour avoir remis le canton de Vaud sur les rails de la croissance, grâce aux multiples cadeaux fiscaux octroyés en faveur de richissimes multinationales, permettant ainsi au canton de "Vaud et celui qu'on a appelé ''le petit Broulis'' de jouer dorénavant dans la Ligue des champions", pour reprendre les mots de monsieur Rothenbühler.

Tiens, et si nous osions un petit parallèle avec des clubs "phares" du foot Suisse…?
D'un point de vue purement sportif, Bâle s'est donc fait étrillé par un grand nom du foot européen, une valeur sure de la Ligue des champions; Sion, qui croyait pouvoir imposer ses manigances aux instances mondiales du foot, s'est fait assez sévèrement sanctionner par les dirigeants de la FIFA qui a obtenu de l'ASF (Association Suisse de Football) qu'elle retire un certain nombre de points au club de Constantin; Servette est au plus mal financièrement, Lausanne et GC sont aux abonnés absents; En ce qui concerne le Neuchâtel Xamax, qui dans ses années de gloires avait éliminé le Real Madrid de la compétition européenne par 3 buts à zéro, il a été rétrogradé dans les ligues inférieures du championnat Suisse. Problèmes de "Présidence" et de trésoreries…
Atteindre les sommets n'est pas forcément difficile. Y rester est une autre paire de manche.

Vous me direz que "Economie" et  "Sport" sont deux univers différents. Possible, mais pas certain. Ce qui est certain par contre c'est que la prétention et la presque arrogance Suisse pourrait en froisser plus d'un. Les élites, sportives ou économiques, peuvent se complaire à jouer les Prophètes dans leur pays. Toujours est-il qu'au niveau international quand un "Grand" accélère le rythme, ou hausse le ton (au bol…les USA), les petits Suisses serrent les fesses, cèdent et prient pour que l'orage finisse vite.

NEMo

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