mardi 27 mars 2012

"Fodèche".

[Sur ce coup là, je risque de ne pas me faire beaucoup d'amis...]
En tant qu'humble et modeste Helvète, je confesse ma totale perplexité quand j'entends les termes suivants: "Fodèche" et "Caraillou". Mon "Microsoft" aussi d'ailleurs.
Pourtant ces deux mot semblent être la "base" du vocabulaire lusitanien et doivent avoir une importance toute particulière dans la Culture et l'éducation portugaise, vu l'utilisation plus qu'abusive qu'il en est fait.

Afin d'en savoir plus, sans pour autant passer pour un ignare aux yeux de la communauté ibère du coin, je me suis rendu, en douce, dans une église qui faisait un culte "Spécial Portougal", afin de savoir si ces deux mots étaient d'une pieuse "origine".
Rien! Pas un seul "Fodèche, caraillou" ne fut prononcé pendant le sermon. Même durant le passage sur "Sodome et Gomorrhe".

La fibre nationaliste n'arrivant pas à la cheville de l'orgueil d'un peuple qui voit dans son pays le visage de l'Europe, peut-être que les fameux "termes" font référence à un événement remontant à la fin du XIème siècle.
Epoque pendant laquelle une dynastie de "Karaï" aurait pactisé avec le clan des "Fernandes Oliveira Domingo Estoril Silva" du côté de Guimarães, faisant que, depuis, les Lusitaniens "appartiennent", soit à l'une, soit à l'autre, des deux familles. Mais cela n'est pas le cas… Même en 893 après J.-C.

Je poursuis mes investigations un peu moins loin dans le "Temps", en élargissant le champ de mes réflexions. Le foot est quasiment une religion au Portugal. Sauf que "Fodes Caralho de Porto", "Gil Vincente Fodes Caralho" ou encore "Caralho de Fodes os Belenenses" ça le fait définitivement pas. Même en mirandais.

Là, je sèche un peu. Mais j'abandonne pas. S'il y en a une page sur Facebook, c'est que le "truc" est plus que vachement important.

Du coup je me dis que j'ai à faire avec une traduction approximative d'une expression, d'une phrase type, bien de chez nous. Un peu comme ces six lettres que chaque femme portugaise doit apprendre en arrivant dans un pays francophone:
"G-F-L-M-N-H."
Quelques lettres qui lui permettront de répondre à la personne qui lui demandera ce qu'elle fait là?
"J'ai fait le ménage…"
Sauf que le truc qui se rapprocherait le plus de mon "Fodèche Caraillou" ressemble à quelque chose comme: "Faut des crayons", et que je vois pas trop à quoi cela peut servir à part d'écrire son nom sur les valises en carton, noter la dimensions des carrelages sur le sol de la cuisine, ou encore indiquer l'emplacement des tuyaux de chauffage sur les murs.

Bref, c'est toujours pas ça. D'autant plus que ces mots fusent un peu en ping-pong, comme dans l'ancien "Pyramide" ou le récent "Mot de passe". Vous savez, ce jeu télévisé dans lequel un concurrent doit faire deviner un "mot" à son coéquipier en n'utilisant que des synonymes:
"En deux mots"
Champignon… - Pizza…?
Brésil… - euh..., prostituée?
OUI..!
En "1":
Fodes…- Caralho?
"Ouiiiii bravo, vous remportez la finale et vous gagnez un abonnement gratuit d'une année à "Télé-Loisir".
(France 2 n'a pas le même budget "débilités" que TF1)

Avec tout ça j'en oublie que les Ibère du Sud sont de sacrés bosseurs, et qu'ils savent être chaleureux là-bas. Même s'ils passent leur temps à s'insulter entre deux rasades de "Sagres" ou de "Super Bock".
"Sagres" la bière des "Fodes", pas mal comme pub, non?
Me souviens aussi que lors de mon premier séjour dans le centre de leur pays, j'ai fait ma première expérience du partage. La famille qui m'accueillait gardait deux moutons pour un ami qui n'avait pas de place chez lui. Un jour il fut décidé d'abattre les moutons. Cela c'est fait pendant que je visitais Tomar et ses environs (J'avoue que depuis que j'ai vu du mouton partout dans la cuisine dans tout ce qui pouvait servir de récipient, l'envie d'en manger m'a passé).
Bref. Il y avait un mouton en pièces détachées pour la famille qui s'en était occupé; l'autre bestiole est repartie en kit chez leur proprio; quant à la personne qui s'est chargée de dépecer les bêtes, elle s'est payée avec les peaux. Aucun échange d'argent… A méditer, non?

"Casper", une amie, m'a fait remarquer que je finissais "doucement" cette publication, comparé au début.
Ben oui ma tite Casper. Si je veux pouvoir continuer à vivre "tranquille" où j'habite en ce moment, ou dans n'importe quel autre futur immeuble, il serait préférable de ne pas se mettre à dos tous les concierges du canton…

NEMo

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