mardi 31 juillet 2012

la chimie du sport.

Nous n'échapperons pas aux J.O.
Après une magistrale cérémonie d'ouverture de près de quatre heures qui aurait été suivie par près d'un milliard de téléspectateurs, le décompte quotidien du nombre de médailles gagnées par Nation peut commencer.
Du 25 juillet au 12 Août de cette année Londres est devenue la capitale mondiale du sport international.
204 délégations, 10'565 athlètes, pour presque autant de larmes, de déceptions, mais aussi de joies, de sourires  et de surprenantes surprises.
Les J.O. c'est l'occasion déroutante pour l'armée de Sa Majesté de présenter au monde ses meilleures athlètes: Harold Mitchell S. OCEAN pour l'aviron sur la Tamise, Hilary M. Susan BULWARK  pour le canoë en eau libre, RAPIER et STARSTREAK au lancer du javelot et quelques uns des meilleurs tireurs d'élites du monde.
Les J.O., c'est aussi une couverture surmédiatisée mondiale.
Bon, tout le monde connaît les Jeux Olympiques, tout le monde sait où se trouve Londres, mais j'ignorais que la "Flamme olympique" était un symbole créé pour l'esprit des Jeux qui a brûlé, pour la première fois, en 1928 à Amsterdam (Jeux d'été), et 1952 en Norvège pour les J.O. d'hiver. Alors que les premières Olympiades remonteraient à -776.

Savez-vous où se trouve Bhopal?
Comme son nom laisse à supposer, cette ville est située presque au centre de l'Inde.
C'est aussi le lieu où se produisit un terrible accident chimique le 3 décembre 1984 quand l'usine de pesticides projeta dans l'atmosphère, et sur la ville toute proche, 40 tonnes d'isocyanate de méthyle (MIC en anglais), une saloperie aussi toxique que le chlore.
Il y aurait eu, parce que les chiffres varient toujours en fonction de qui les fournis, plus de 10'000 morts directs et indirectes, et un total de 362'540 victimes à des degrés divers.
Ils seront près de 80'000 a tenter une action en justice contre Union Carbide. Ils toucheront 500 dollars par tête, à titre de dédommagement.

Mais cela ne s'arrête pas là: " Du temps de l'activité de l'usine, des déchets (produits chimiques et cancérigènes, plastiques) avaient été enfouis dans le sol sans protections, (…)  empoisonnant la nappe phréatique et l'eau puisée par les habitants alentours. (…) Environ 30 personnes meurent chaque mois de cette toxicité, mais rien n'est fait pour nettoyer l'usine, où les déchets traînent parfois à ciel ouvert, et que les enfants des bidonvilles utilisent comme terrain de jeu".

Quel lien avec les J.O.?
En 2001, Union Carbide, propriétaire de l'usine au moment des faits, a été rachetée par une autre industrie américaine tout aussi polluante, une industrie qui fut l'un des producteurs du fameux "Agent Orange": Dow Chemical.
En fait, Dow Chemical qui a racheté le capital d'Union Carbide, mais pas l'usine en tant que telle, ne se sent pas responsable des malheurs des enfants de Bhopal, et refuse d'entrer en matière quant à la décontamination du site. Site sur lequel serait encore entreposés 25'000 tonnes de déchets toxiques. Selon Rfi.
Des déchets qui continuent d'empoisonner les habitants et les enfants  vivant aux alentours de l'usine maudite (paralysie cérébrale, atrophie des membres).
Où cela coince vraiment, c'est Dow Chemical est aussi l'un des sponsors officiels des Jeux de Londres, et des jeux Paralympiques…

A Bhopal, 120 enfants handicapés ont fait leurs Jeux Olympiques, avec un budget final nettement inférieur aux 11 milliards d'euros londonniens, en espérant que la Communauté internationale daignera leur porter un peu d'attention…

NEMo.

lundi 30 juillet 2012

L'Homme rêve d'éternité...

… Mais s'emmerde comme un rat mort dès qu'il pleut un dimanche après-midi.

Le dernier bulletin d'alerte de "Météo France", en prémisse d'un temps qui s'annonçait exécrable, mentionnait: De fortes rafales de vents; de fortes pluies avec possibilité de grêle et des "phénomènes électriques atmosphériques". De bons gros zOrages, quoi!
Des "Phénomènes électriques…" c'est que la prévision météo est devenue une science que l'on souhaite de plus en plus précise, depuis que les stations de surveillances atmosphériques se sont fait avoir par la dernière grosse tempête du siècle (passé, le siècle) et quelques vagues de chaleurs.
Depuis, et grâce à je ne sais combien de capteurs barométriques, de radars, de lasers phosphorants de satellites satellisés et d'autres gadgets lâchés au-dessus de nos têtes, les météorologues peuvent nous informer de l'orientation et la vitesses des vents qui vont nous décoiffer et faire s'écraser les scènes des festivals "plein air"; ils peuvent nous informer, région par région, de la quantité d'eau qui va se déverser sur la terre ferme; ils peuvent modéliser les marées ainsi que le futur débordement de la Seine dans la capitale française, l'organisation des prochains combats de boue féminin, etc…

Connaître le temps qu'il fera dans une semaine, ou dans quelques mois, a toujours occupé l'esprit des hommes qui travaillaient avec la terre. Aujourd'hui, mais pour d'autres raisons moins productives, la prévision "météo" est certainement devenue le second article le plus lu dans les médias écrits quotidiens, et peut-être l'un des rares moments de silence devant le poste de télévision.
Donc pas question pour nos jolies speakerines de résumer la météo de fin de semaine en 6 mots:
"Temps pourri ces quatre prochains jours."
Et c'est fou comme la perspective d'un week-end pluvieux peut foutre en l'air la fin de semaine, dès le mardi.

Les prévisions météos sont ce qu'elles sont depuis toujours: incertaines. D'ailleurs, les annonceurs de pluies nous gratifient depuis quelques temps déjà de "l'indice de fiabilité".
Mais en Suisse nous avons mieux que tous ces indices de fiabilités; nous avons plus efficaces en matière de prédictions de caprices météorologiques: nous avons Martin Horat le Prophète de la météo, comme le présentait "Le Matin" dans son édition du 24 avril de cette année.
Pour celles et ceux qui zappaient temps à autre sur les anciennes TSR, Monsieur Horat est celui qui goûtait la neige sur nos monts en faux-direct-live, et qui encourageait chaque téléspectateur à partir en vacances sur les reliefs immaculés; c'est l'homme qui invitait les touristes à venir profiter d'un manteau neigeux épais, soyeux, de qualité et durable (le temps d'une saison).
Ils sont venus, et quand la neige a fondu, "Bonjour" les détritus.

Ce fameux 24 Avril l'expert mystique nous annonçait un "Été beau et chaud", rajoutant même que "Les dames pourront se balader en bikini jour et nuit". Au final, il me semble que jusqu'à présent, et ce depuis mars, nous n'avons pas enchaîné six jours consécutifs de beau temps sur le bassin lémanique.
N'ayant pas archivé les journées de soleil, je peux me tromper…

Quelques jours plus tôt, le 18 avril, c'était le patron de "Suisse Tourisme" qui s'exprimait en prédisant que la saison estivale serait rude. Mais bon, cela fait depuis la fin de l'automne de l'année passée que M. Jürg Schmid, le patron en question, se plaint des difficultés auxquelles le tourisme helvétique est confronté.
C'est à peu près à la même époque que les relations diplomatiques entre la Suisse et Israël se sont détendues. Facilitant l'accès au "Mur des lamentations".
Par contre, Monsieur Schmid a eu "fin nez" de miser les actions promotionnelles faites à l'étranger sur le thème de l'eau…

Revenons à nos conditions météos assez bizarres de cette année (là, je pense en Suisse). Après un printemps gris et pluvieux, "Météo Suisse" nous avait rassurés en nous disant que les conditions climatiques que nous supportions étaient tout à fait normales pour la saison… Ca c'était les semaines paires. Parce que les semaines impaires, nous étions confrontés occasionnellement à des événements naturels que la Suisse n'avait pas connu depuis 30 ans (je pense essentiellement aux avalanches de fin de saison et à quelques torrents en "furies").

Mais il n'y a pas encore trop à se plaindre dans nos contrées. Nous sommes encore loin des glissements de terrain brésiliens ou des inondations africaines et asiatiques. D'ailleurs les Pékinois ont de l'eau jusqu'à la taille dans certains quartiers de la capitale. Et c'est au tour des Coréens du Nord de goûter aux joies de la montée des eaux, des évacuations massives, des noyés, des disparus et de la destruction de milliers d'hectares de terres cultivables. Et ce après avoir traversé la pire "sécheresse que la péninsule coréenne n'ait jamais enregistré".

Dans le registre du trop chaud: L'Iran a accusé, il y a une quinzaine de jours, l'Occident d'être responsable de la sécheresse qui a sévit dans le pays. Selon M. Hassan Moussavi, le vice-président iranien, "L'Occident influence la situation météorologique avec des moyens technologiques".
Intentionnel ou pas, une vague de chaleur fait suffoquer l'Iran du Sud.

Pas plus tard qu'en début de soirée (du 29.07), des touristes revenant de Turquie m'ont parlé de pic de chaleur atteignant les 51°C du côté de Marmaris.

Autres pics de chaleurs, mais beaucoup plus au Nord cette fois. En Arctique, pendant une période de quatre jours allant du 8 au 12 juillet, la NASA a observé que la fonte des glaces sur la calotte du Groenland était passée de 40 à 97 %.
Rien d'alarmant, de toute façon la disparition des glaces est programmée. Elle arrive juste un peu trop tôt. Mais avant de tirer des conclusions alarmistes, il faut laisser revenir l'hiver. Histoire de voir si ce phénomène est exceptionnel, ou pas. Bref, on est en retard de plusieurs métros et nous ne pouvons plus y faire quoi que cela soit.

Dans le registre "Catastrophe naturelle contrôlable par l'homme", il y a les incendies.
Comme chaque année le Portugal, la France, les Etats-Unis et les autres se relayent pour illuminer les caméras des médias audiovisuels. Des centaines de dizaines de milliers d'hectares partent en fumée à cause de la négligence de l'homme ou l'avarice des promoteurs immobiliers.
Même la Suisse a eu droit à ces phénomènes de "combustions spontanées". Il y en a eu quatre en moins d'une semaine. Le dernier remontant au 26 juillet. Mais rien de comparable avec l'incendie qui a frappé la Catalogne et mobilisé autant de pompiers Français qu'Espagnols. Sauf que les Espagnols avaient une surface à éteindre deux fois plus vaste que leurs homologues, restrictions budgétaires obligent, et que sans l'aide des soldats de feu de la République ils n'y seraient pas parvenus aussi "vite".

Aaaah, si les politiciens avaient le courage, l'abnégation et je ne sais quelles autres qualités des Sapeurs pompiers… Il y aurait eu moins de chance que la crise financière de 2008 devienne la crise sociale de 2012. Vous imaginez Georges Bush, en 2008, allant foutre un pied au cul des dirigeants de "Goldman Sachs" pour qu'ils cessent de foutre le bordel?
Vous imaginez Ospel contraint et forcé de bosser au guichet "Service client" de l'UBS, par la Confédération? Et de même dans chaque pays en difficulté financière:
"T'as foutu la M….?! Eh bien nettoie maintenant!"
Bien sur que non.

Les Etats sont dirigés dans la pénombre par les institutions financières mondiales qui dictent leurs Lois, "élisent" les marionnettes qui siègeront à la plus haute place du pouvoir politique et s'en foutent royalement des miséreux qui sont renvoyés dans les caniveaux.
Les premiers ministres n'ont plus qu'à obéir à la BCE et au FMI pour espérer voir leurs banques nationales renflouées dans le sang des travailleurs, et leur pays rebondir sur le chemin de la croissance.
Les hommes élus par le peuple n'ont pas le pouvoir, ils ne sont que des intermédiaires chargés d'expliquer au peuple "Pourquoi" le vieil homme n'aura plus de retraite, pourquoi la nouveau papa se retrouve au chômage avec des indemnités ridicules, pourquoi les familles verront les aides sociales diminuer, pourquoi le service publique est absent, pourquoi les provinces manquent de pompiers, etc…
Mais la récompense à tous ces sacrifices imposés peut venir d'une simple phrase, comme celle-ci par exemple:
"Il y a une probabilité nulle de défaut de paiement de l'Espagne".
Dixit Madame Myriam Fernandez de Heredia, Directrice des notations souveraines chez S&P, et lue dans le "24 Heures" du  28.04.12.
Les banques auront leurs milliards, le Peuples ses manifestations, les Province appelleront à l'aide, et les futurs nouveaux propriétaires pourront se payer des villas, maisons et appartements à prix bradés.

L'incendie à peine éteint les "pompiers" s'en vont malgré les braseros. Oh, il en reste bien un pour surveiller le site, auquel le chef à laisser un téléphone portable pour donner l'alarme, au cas où…
Au cas où, il réussirait à trouver du "réseau"…

NEMo.

mardi 24 juillet 2012

"Lou solen me fait canta."

Voilà ce qui est écrit sur les ailes de la cigale en céramique que le petit Nono a voulu offrir à sa maman, en souvenir des vacances. Pour se souvenir de cette période loin de tous nos petits, et grands, appareils électroniques; un temps qui nous a emmené dans l'ignorance de tous ces "tracas" internationaux qui nous oppressent; un temps qui nous a permis de profiter de la "Vie dans chaque soupir" et demeurer dans l'illusion que tout va pour le mieux.

Les premières news du retour furent en gros: "Les gros sont fiers de l'être", Mac Do approuve; "un adepte de la varappe s'aplatit mortellement dans une carrière"; "Une imprimerie Lausannoise met à terre la carrière de ses employés": Super Leuba ne laissera pas faire; "Un iceberg de plus de 120 kilomètres carrés a décidé de fuguer du Groenland": Les scientifiques s'inquiètent du réchauffement climatique qui n'existe officiellement pas, tandis que les oligarques du pétrole se frottent les mains (moins il y aura de glace là-haut, plus facile sera le futur forage et la navigation des supertankers), et se réjouissent de pouvoir achever notre planète qui agonise officieusement; "Un étudiant en neuroscience fait un carnage pas loin de Columbine lors de la première du dernier Batman".
Et le "Messie techno", David Guetta, était au Paléo de Nyon ce dimanche passé (le 22.07). C'est con… J'étais à Nîmes le 19, lui le 20, il aurait pu me dire de l'attendre et faire le voyage avec nous. Il aurait économisé un billet de train.

Et puis il y a la Syrie qui, au rythme des massacres qui se succèdent, plonge chaque jour un peu plus dans la guerre civile, rendant inéluctable départ de Bachar.
Un pote/collègue qui a de la famille là-bas, et qui retourne chaque année au pays pour plusieurs mois, me confiait qu'il n'avait aucune idée de ce qui se passait réellement chez lui. Que oui, il y avait bien une rébellion, mais que toutes les infos qui nous parvenaient n'étaient peut-être pas l'exacte vérité sur les événements qui se produisent en Syrie. Il m'a même confié que certaines "images" n'avaient pas pu être filmées en Syrie, et que nous étions les témoins passifs d'une guerre médiatique. Info ou intox?
Et que penser lorsque c'est l'Armée syrienne libre qui force les commerçants à fermer boutique..?
Impossible, pour moi, de répondre alors que les morts sont bien réels, et que la capitale commence à brûler..?
Cependant, tous les ingrédients de la manip de l'opinion publique sont, à nouveau, réunis.
Un méchant, très méchant, qui dispose de salles de tortures pour faire mourir lentement, et dans d'horribles souffrances, les opposants de son régime;
Un méchant qui m'éprise les libertés individuelles et toutes formes de démocratie;
Un méchant qui dispose d'une armée plus "puissante" que celle d'un feu Saddam par exemple, une armée techniquement moderne capable de résister aux forces des "gentils" avec plus d'efficacité et de précision que celle de feu Mouamar, une armée capable d'exporter le conflit au-delà des frontières du pays grâce aux récentes acquisitions de matériels Russes. Les nostalgiques de la "Guerre froide" apprécieront, à moins que cela ne soit qu'une manière détournée pour amadouer Poutine…
Un méchant qui aurait dans son terrifiant arsenal des armes décrites comme "non-conventionnelles", pour ne pas dire: chimiques, et qu'il menacerait de les utiliser contre tout soldat étranger.
Des armes qui risqueraient de tomber entre de mauvaises mains si les "gentils" renversaient le régime du "méchant". Que faut-il comprendre? Que BeA serait moins dangereux qu'Al Qaïda?
Malgré tout, les choses bougent là-bas. Dans quel sens ? Les spécialistes du Moyen-Orient recensent les possibilités de fuite pour BeA, alors que les grands "marionnettistes" de l'ONU ont certainement déjà prévu depuis longtemps l'après Bachar.
BeA a perdu la guerre médiatique. Mais il perdra beaucoup plus quand les victimes civiles (re)deviendront les femmes et les enfants de Syrie. L'opinion publique et internationale versera une larme de crocodile et acceptera tacitement l'assaut final.

"Le soleil me fait chanter", dit le message de la cigale sur ses ailes de céramique. C'est presque beau et cela fait rêver aux vacances.
Sauf que, techniquement, elle "cymbalise", la cigale. Mais cela aurait fait moins joli dans la fameuse fable, et  plus difficile à imager:
"Ayant percuté l'un contre l'autre les petits disques métalliques qu'elle tenait dans ses petites papattes tout l'été…"
Vous connaissez la suite.
Alors admettons sur quelques lignes qu'il chante… "Il", parce que c'est le mâle qui fait tout ce ramdam. Comme la plupart de tous les mâles de la planète dès qu'il s'agit de s'attirer les faveurs du sexe opposé.
Ou alors, comme il commence sa sérénade à partir de 25° C, en faisant "claquer" une petite membrane de forme convexe en tirant dessus. Ce mouvement, répété jusqu'à 900 fois/ minute, pourrait agir comme un système de refroidissement interne.
L'attrait exercé sur les "femelles" ne serait qu'un effet secondaire qui trouverait son explication dans l'insatiable curiosité de la gente féminine.
Pouvez me dire que si le bruit que font les cigales n'était que la manifestation sonore d'un simple climatiseur interne, on en trouverait sur les cigales femelles. Ma foi, oui. Mais nous savons à peu près tous que les femmes savent supporter beaucoup mieux que les mâles les rigueurs de l'existence… Et en silence.

Bref, la cigale ne chante pas, et ne cymbalisera pas tout l'été, tout au plus sera-t-il l'insecte le plus bruyant de la planète pendant 4 à 6 semaines, de sa métamorphose à sa mort. N'en déplaise à Monsieur Lafontaine.
Donc elle ne passera pas l'hiver non plus une fois l'âge "adulte" atteint, mais elle aura quand même vécu à l'état larvaire entre 10 mois et 8 ans dans la terre, accrochée aux racines des arbres dont elle sucera la sève. La sève étant son seul et unique repas.

Le lien entre une cicadidae et tout le reste? Aucun, a priori.
Si ce n'est que l'ensemble nous berce d'illusions. La première par ce que nous traduisons par un chant rythmant notre "farniente", ou nous accompagnant lors de nos promenades dans le Midi.
Le reste en nous faisant entrevoir les heures sombres à venir pour que nous demeurions une population amorphe. La première est la compagne de notre liberté, le reste cherche à nous la reprendre.

Nous nous extasions devant l'auguste puissance de la Nature, nous la filmons et la photographions sous tous les angles, les peintres et les artistes tentent de la reproduire aux travers de leurs œuvres. Il n'est pas un poète qui n'ait usé de néologisme en son époque pour louer la miraculeuse beauté du monde qui l'entourait.
Aujourd'hui quand nous sortons de l'ombre des villes, des trains, des métros, des voitures, de notre boulot, de nos vénales prisons pour éclore à la Vie de notre biosphère, nous découvrons que la beauté de notre Mère n'est plus qu'une agonisante illusion, et qu'Elle n'a plus de richesses à nous offrir.
120'000 ans de vies souterraines pour être accroché durant deux siècles aux "branches" de Gaïa, qui nous mène vers la promesse d'un âge d'or qui ne durera pas plus longtemps que les trente glorieuses.

Après huit années passées sur sa racine à philosopher avec les vers et Madame la Taupe sur la beauté du monde supérieur, la cigale se transformera, une fois à l'air libre, en un insecte parfait, puis mourra sous le soleil qui la faisait "chanter". Et cela durait depuis 265 millions d'années…
Tandis que nous arrivons péniblement au bout de nos six semaines.

NEMo.

samedi 21 juillet 2012

Quelques jours de vacances...

... dans le Sud de la France, pour se retrouver "Face à la mer", à "Le Grau du Roi". Deuxième port de pêche de la Méditerranée blabla….
Oublier de "confirmer" la recherche de réseau; oublier ses "mots de passes"; profiter du beau et du chaud-chaud pendant quelques jours…
Le Nord de l'Europe ce sera pour la prochaine fois.

A droite les constructions bizzaro-pyramidales de "La Grande-Motte" qui, peuvent se laisser confondre de loin avec les silhouettes de gigantesques bateaux de croisières, en cales sèches; et à gauche la Marina des SDF de "Port-Camargue" avec tout plein de petits bateaux pas chers.

Des coins où il y a tout plein de touristes qui se font griller sur le sable chaud, alpaguer devant les restos-brasseries par de mignonnes alpagueuses qui vendent des assiettes "Moules-frites à 6 euros 50", ou encore qui se font pigeonner sur les pavés des petites rues fermées à la circulation dès 11.00.
Des boutiques de fringues, de sacs, d'affaires de plage et autres babioles en veux-tu en voilà; des pizze au fromage chewing-gum, des frites fraîchement réchauffées et des tonnes de fruits de mer consommés qui finiront sur le bord des assiettes. Surconso à donf.
Mais "Pas de violence, c'est les vacances…". Tiens…! Varin devrait l'essayer ce slogan… avec un glace "Schtroumpf" dans la main droite et une granita au "Red Bull" dans l'autre.
Surprise…! "Microsoft" ne me souligne pas "Schtroumpf" en rouge… Essayons: Clooney? Oui; Brad Pitt? Non; Rihanna? Oui…
Passons… Le Tabac du coin, après m'avoir indiqué où je pouvais faire du change, m'a vendu un paquet de clopes à 7 euros 60. Le jour d'après, il me l'a vendu à 6 euros 10. Mémoire de poisson rouge…
Ah oui, faire du "change" en France. Ne cherchez pas une banque, à moins d'y avoir un compte, allez directement à la "Poste". Vous gagnerez un temps précieux et 5 euros en moins. Ou alors, changez "Avant de partir"…

Le p'tit Nono et ses sœurs ont voulu visiter le "Sea, Shark & Fun", comprenez le zoo aquatique qui vous fait passer, via un tunnel, sous le ventre de prédateurs aquatiques.
Les enfants ont pu voir tout plein d'aquariums remplis de tout plein d'espèces de poissons différentes.
Des multicolores, des hippocampes, des tortues, des phoques et des otaries, des murènes, des poissons agonisants et, bien entendu, les requins.
Il y avait même un grand bassin dans lequel on pouvait caresser des requins, tout petit. Un bac à flotte de 3 mètres sur 8 et profond de 30 centimètres. Bien sur il y a quelques consignes d'usages à suivre avant de mettre les mains dans l'eau, comme: "Ne pas griffer", et "Ne pas attraper les requins"… Il pourrait ne pas aimer la manœuvre.

Après cela, les filles n'ont pas pu s'empêcher d'aller faire trempette des pieds au "Fish Massage". Un truc qui devrait plaire aux frustrés de la décomposition post-mortem.
"Vous désirez ressentir l'effet des vers vous grignotant les chairs sans être obligez de passer par le suicide assisté? Essayez le Fish massage".
Des dizaines de minis poissons qui viennent vous bouffer les peaux mortes de votre vivant. Ce truc, c'est la mort annoncée du Peeling.
A quand la liposuccion par le ver solitaire…?

Les Sodas et autres produit "importés" sont au prix Suisse, mais en euros, et il y a minimum 12 centimes d'euro de différence au prix du litre d'essence entre le bord de mer et Nîmes, par exemple.
De plus, il n'y a pas vraiment d'entente entre les groupes pétroliers: AGIP, BP, ESSO, TOTAL & Co ont chacun leurs prix de vente à la pompe. Pas comme en Suisse, et ses prix uniques.
Mis à part ça, c'était super sympa. Hôtel sympa, un canari chantant dans sa cage, un labrador devant la porte le matin, personnel agréable et pas lèche-cul pour deux sous, et des "P'tits dèje" plus traditionnels que les "Œufs au Bacon" de Malaga.
De plus la Camargue c'est beau. Déprimant comme c'est plat, mais beau.
Faut reconnaître qu'entre les centrales nucléaires hyper-sécurisées (lol), les sites hyper-pollués soit par le recyclage de déchets de Véolia, soit par l'épandage agro-alimentaire de produits chimiques et toxiques ou encore par les poubelles plein air de résidus radioactifs (qui, officiellement, ne le sont pas), la France recèle quand même de forts beaux paysages…

Le dernier jour arrive et tout le monde s'embarque, dans la voiture, pour une tite visite de Nîmes et de ses vieilles pierres. Son arène, en fait. Une arène cernée de barrières, harnachée de gradins et revêtue d'une surface goudronnée à l'occasion de "Festival de Nîmes" qui recevait, entre autre, David Guetta.
Site historique, site protégé, site à rentabiliser.

En quittant Vevey nous nous étions dits que nous laisserions derrière nous ceux qui n'ont pas d'argent pour "Donner manger enfants…". Ben, devinez quoi… Devant la caisse rouge du parc des arènes, elle était là. Quand j'ai voulu lui donner un peu de monnaie elle a refusé:
"Pas donner argent, plus marcher, trop longtemps assis. Allez chercher manger Monoprix."
Puis devant le "Quick": elles étaient encore là pour faire signer la feuille d'inscription à une association inconnue qui viendrait en aide aux malentendants. J'ai refusé.
Puis j'ai vu une affiche sur la porte du "Quick" qui nous encourage à passer l'été "en mode crétin".
Du coup j'ai couru derrière les bénévoles de l'association pour essayer de m'inscrire, mais elles ont fait la sourde oreille…

Le retour c'est pas trop mal passé. Le premier vrai ralentissement s'est manifesté à quoi… 530 kils de Le Grau du Roi, vers Coppet, puis à Nyon à cause d'un rassemblement de "Gens du voyage" qui plient leur logement pour le transporter sur leur dos. Des campeurs, quoi. Il y en avait tout plein dans un champ le long de l'autoroute, visiblement moins riche que leurs compères qui "logent" du côté de Rennaz…

Descente de la corniche depuis Chexbres sur Vevey. Route étroite, des virages, le Léman, les montagnes, de la verdure, des nuages et du frais. C'est beau la Suisse.
Les mêmes gens aux mêmes endroits qui se font la gueule sans même se connaître; les micros caïds devant le Mac Do et l'Aperto; le même giratoire qui bouchonne toujours aux mêmes heures…
Bref, "Non, non rien n'a changé".
Ou si peu.

NEMo

dimanche 15 juillet 2012

Des jeux.

Jeu de dupes:
Jeudi (le 12.07), les françaises et les français se sont réveillé-e-s avec la promesse de voir disparaître des dizaines de milliers d'emplois:
PSA, constructeur automobile, moins 8'000 emplois (sans compter les dommages collatéraux engendrés par la fermeture de l'usine d'Aulnay qui promet 3'000 familles au caniveau);
Sanofi, groupe pharma qui a fait 5,7 milliards d'euros de bénefs l'an passé: Entre 1'200 et 2'500 emplois menacés (Libération);
FNTP (Fédération nationale des travaux publics) annonce une destruction de 6'000 emplois pour 2012.
La fédération qui vient de revoir ses prévisions d'activités à la baisse (-3%), parle d'un "risque accru pour 10'000 à 15'000 autres travailleurs si le gouvernement ne prend pas des mesures urgentes" concernant: La concurrence déloyale en provenance des pays du sud de la zone euro, le financement des collectivités locales et une prise de position claire sur le schéma national des infrastructures de transport.

Pour revenir au premier groupe cité, la rumeur courait depuis quelques mois déjà, agitant les esprits syndicalistes. A coup de sombres nouvelles annonçant des baisses de ventes, suivies par d'autres baisses de ventes, entremêlés de crise Européenne et suivies par l'échéance des aides gouvernementales, les ouvriers de la Société concernée pouvaient imaginer, sans trop de problèmes, par quel conduit ils allaient être évacués…
Ce qui faisait la fierté d'un mini-Sarko soit: Une voiture française, construite sur sol Français avec l'argent des contribuables Français, devient le premier cauchemar d'un Hollande pas beaucoup plus grand.
De leur côté,  les salariés attendaient avec anxiété le début des vacances, période propice pendant laquelle les différents groupes de Direction balancent les (très) mauvaises nouvelles.

Les défilés des Syndicats n'y changeront pas grand-chose, car les délesteurs de vies humaines ont déjà anticipé tout ce qui pouvait l'être. L'appel à la solidarité entrepreneuriale fut décidé, et accordé, bien avant que Monsieur Varin ne perturbe le monde social Français. Comprenez par là que des entreprises comme EADS, Safran Engineering, ou encore la SNCF, qui aujourd'hui se présentent en chevaliers sauveurs de l'emploi, en reprenant des employés indésirables chez PSA (employés spécialisés, il faut le préciser), furent contactées avant ce sombre jeudi de juillet (entendu sur France Info).
Au final, les tergiversations futures n'auront comme autres objectifs réels que de préserver les finances de PSA (inclus les 200 millions de dividendes pour les actionnaires), et de ne pas faire perdre la face aux acteurs politiques et sociaux. Une sorte de "Win-win" odieux qui "scellera" le destin de milliers de familles françaises.

Jeu, set et match. Pour PSA en dessus, pour R.F. en dessous

Un peu plus de légèreté...
Quatre jours plus tôt (le 08.07), c'est un autre personnage qui provoque un séisme. Mais dans le monde du tennis cette fois.
Roger Federer a gagné son septième tournoi de Wimbledon, et redevient le numéro UN mondial du tennis. Pour 75 petits points…
"Le Maître est de retour". Dès à présent, chers amis tennismen, devenez humble car vous vous battrez pour deuxième place…
L'"histoire du tennis se réécrit". Avant vous n'étiez qu'une bande de "pongistes" debout sur la table. Grâce à Rodgeur le tennis prend une autre dimension. Tiens… si, en son honneur nous reprenions la première lettre de son patronyme pour décrire l'art qu'il pratique. Le tennis deviendrait le Fennis, et toutes celles et tous ceux qui voudraient copier le Maître, devront s'appliquer au Fennistyle.
Sir Federer, ze King of Wimbledon, le seul homme qui sait, qui peut remettre son survête AVANT que les officiels ne décident d'interrompre la rencontre (demi-finale contre Djokovic)…
Federer, l'ultra-samouraï moderne qui lamine ses adversaires par des coups nets, tranchants et imparables; le guerrier ultime qui transcende la douleur, avec l'aide de son "Guérisseur", pour (re)venir se défaire de son adversaire (1/4 finale contre Malisse).
Un Guérisseur mystique qui requinque le démiurge en trois minutes, avant qu'il ne devienne un dieu 20 minutes plus tard.
Si tous nos praticiens n'avaient que la moitié du talent de ce "Doc", nos assureurs-maladies feraient faillites…

Roger de Bâle, icône des balles jaunes, régnant sur son Univers.
Le Héros que tout le monde tutoie, dans le journal; celui qui d'un revers exploserait les pommes de "Guillaume Tell", le porte-drapeau des valeurs Suisses et de l'assurance Nationale.

Bon… Il est vrai que le personnage joue bien au Tennis. Mais de là à allumer un cierge à chaque jeu gagné, et foutre le feu à l'église en cas de victoire… Un peu d'humilité quand même, on n'est pas au Portugal...
Ceci d'autant plus que Serena Williams, qui a gagné Wimbledon de son côté, finit le tournoi avec un joli record en poche: 102 aces passés pendant la compète, soit un moyenne de 17 aces par rencontres! Ce qui en fait la meilleure du tournoi, hommes femmes confondus.

Ah oui, encore une petite question: Comment fait-on pour que des enfants de trois ans se tiennent tranquilles pendant plus de trois heures sans "velcro" ni "valium"?

NEMo.

vendredi 13 juillet 2012

"Pi-Rates!"

Petites pensées en retardataire.

La "Loi Création et internet" qui vise principalement à mettre un terme aux partage de fichiers sur internet (peer to peer), en infraction avec les "Droits d'auteur", fut mise sous "coupole" française à la mi-2009.
Pour le plaisir d'un gouvernement Français qui ne cherchait qu'à préserver les revenus de l'industrie du loisir.
Dès lors, l'Etat devait se doter d'un "bureau" pour gérer les dénonciations, la répression et les plaintes; ce fut chose faite le 31 décembre 2009 avec la "Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet", Hadopi, et un budget initial annuel annoncé à 12 millions d'euros.
A un niveau plus global cela par la suite donne un truc du genre "ACTA" (Anti-Counterfeiting Trade Agreement, Accord commercial anti contrefaçon pour les francophones). Un traité dont la Suisse, que Washington considère comme un refuge de à "Pirates du net", a contribué à l'élaboration, et que 22 pays de l'UE auraient déjà signé.
Avec la décision prise au début juillet par le Parlement européen, et après trois ans de lutte, les détracteurs du traité "ACTA" ont gagné une bataille contre la Commission européenne, et certaines multinationales, qui voulait signer le dit traité "au nom de la défense des intérêts économiques des entreprises victimes du piratage et de la contrefaçon".
Mais il ne faut pas se leurrer. Vous virez le contrôle "officiel" du Net par la porte, il reviendra par la fenêtre…

Petit "Flashback":
Un des nombreux sujets de discorde fut (l'absence) de crise économique du secteur du divertissement.
Les ventes de CDs étaient en chute libre (on parle de -50% dur dix ans) et il fallait absolument garantir les revenus des grands Managers.
Accuser et criminaliser une jeunesse adolescente qui téléchargeait illégalement ses hits favoris sur le Net était facile et permettait surtout de ne pas balayer devant sa porte.

Le secteur du disque n'a jamais vraiment évolué dans le choix des supports qu'il présentait à ses clients.
Si le CD a carrément supplanté le vinyl et la bonne vieille cassette à bande magnétique il y a presque 30 ans (la première commercialisation du CD remontant à 1983), on ne peut pas dire que depuis nous avons été les témoins d'une franche évolution dans les supports "musicaux".
Mais le nœud du problème est à chercher ailleurs: Dans le porte-monnaie de cette jeune et critiquée clientèle, ainsi que dans la multiplication des spectacles et des festivals.
Sur la multiplication des festivals, le "24 Heures" du 22 juin y consacrait une page entière:
"Victimes de leur succès, les festivals jouent leur avenir", et de nous faire partager quelques chiffres comparatifs qui nous apprenaient que si entre 2005 et 2011 l'augmentation (en%) du nombre de festivals et de concerts suivait la même courbe ascendante que l'augmentation du prix du billet (respectivement +25,3% et +24,5%), le nombre de billets vendus ne variait que de +8,44%.
En regardant mieux le mini tableau* publié par le même quotidien chiffrant "l'offre et la demande" en matière de spectacles musicaux, avec une escale en 2009, on constate que l'offre musical prend l'ascenseur depuis 2 ans (+19% de 2005 à 2009 et +12% de 2009 à 2011); par contre, le prix moyen du billet qui a connu une explosion entre 2005- 2009 (+32%), n'augmente que de 30 centimes les deux années suivantes.
Quant au nombre de billets vendus, l'augmentation peine à faire les trois pourcent sur les quatre premières années de calculs, tandis que la stabilisation des prix par billet pourrait expliquer l'évolution des ventes de +6% entre 2009 et 2011.
Concernant les chiffres d'affaires totaux bruts, la tendance est à la baisse depuis 2009 (-10% environs), malgré l'augmentation globale de 38,3% sur les six dernières années.

Ajoutez à cela les chaînes musicales sur l'écran du salon et les stations radios qui se concurrence à coup de "Hits" en exclusivités sur Débile FM et des Hits qui tournent en boucle de la chambre d'ado au WC du centre commercial, en passant par les transports publics.

Grâce au mini lecteur MP3-4, 18 ou 24, les Smart-i-Phones, etc… cette jeunesse n'a plus besoin de débourser une petite trentaine de franc pour avoir les trois minutes et quelques du dernier tube de son iDole.
Et il peut emmener avec lui TOUTES ses idoles, pour les faire "chanter" quand ses potes et potesses l'appellent sur son natel.
Grâce aux multiples events de concert, la jeunesse peut accéder à son artiste favori en direct Live; grâce à la nuée de festivals en tous genres les jeunes peuvent accéder à leurs artistes favoris en direct Live…
Mais tout cela a un prix.
Une soirée banale au "Montreux Jazz Festival" vous coûte pas loin de trois entrées dans d'autres festivals; et si l'artiste de la soirée est une "Légende", c'est votre budget de la saison qui est grillé pour "payer" tous les petits cadeaux gratuits que Monsieur Claude offre à ses invités…
Tout cela mis bout à bout nuira forcément à l'industrie qui fabrique les disques.
Mais c'est plus facile de taper sur les internautes que de mettre un frein à cette surenchère de spectacles copiés-collés.

De l'autre côté, l'industrie cinématographique ne s'est pas endormie sur ses lauriers.
Pour faire simple: le "VHS" était en concurrence avec entre autre le Betamax et les systèmes de lecture étaient aussi variés que les continents.
La rumeur prétend que si le "VHS" c'est imposé comme support vidéo mondial, c'est grâce à l'industrie du porno. Léger, petit, maniable, utilisable dans toutes les positions…
Le VHS fut en concurrence avec le "Laser Disc", sans que ce dernier parvienne vraiment à s'imposer.
Puis le DVD est arrivé en 1995.
Un film, des bonus, un choix de langage, choix des scènes, des bandes annonces… Et des sous-titres en Croate, en Arabe, ou accessible à tous les pays européens… Le cinéma à la maison quoi.

Le tout premier "Le Roi lion" vendu sous ce format proposait une bonne douzaine de langages différent pour deux fois plus de sous-titrages… La Bande-son chantée en Hébreux était impressionnante.
La succession du Disque optique sera une lutte acharnée entre Toshiba allié à Microsoft qui voulaient commercialiser le HD-DVD, et Sony avec son Blu-Ray.
Toshiba abandonnera au début 2008 et Sony présente son premier lecteur B.D. en 2009.

Les systèmes de projections/lectures d'images ont aussi évolué: B&O, le Match Line de Philips, l'écran Trinitron de Sony, les rétroprojecteurs, les écrans plats, la H.D., le "Home Cinéma" en 5.1 puis en 7.1, j'en pase et j'en oublie…
Et on (re)plonge gentiment dans la 3D.
Depuis quelques temps qui durent, et pour encourager la clientèle à se mettre au Blu-Ray, les distributeurs se la jouent "Père Noël": Avec un coffret Blu-Ray acheté vous recevez, suivant le film commandé, une version DVD sur un deuxième disque, et un code alphanumérique pour le téléchargement du film acheté. Trois possibilités de voir le dernier film de Mort Cuise pour une quarantaine de francs…
On peut difficilement faire mieux, et les copies DVD légales offertes sont du pain béni pour un second marché en sous-main.
Je n'ai plus de lecteur DVD, et il est hors de question que j'en installe un dans la voiture ou dans la chambre du petit.
Donc que faire de ce deuxième disque…? Le jeter?!? Vous n'y pensez pas…

En omettant volontairement l'avarice des gros producteurs, le monde du disque est en péril à cause d'une surenchère de production "Live" et de possibilités miniaturisées, sélectives et officielles de téléchargement; tandis que le monde de l'image, en se servant de ces nouveaux supports technologiques pour promouvoir ses productions, peut continuer à s'enrichir aux détriments des petites salles de cinéma qui tirent la langue parce qu'elles n'ont pas forcément le budget nécessaire pour rénover, transformer et passer à la 3D. C'est un poil paradoxal.

La bonne surprise dans tout cela, c'est le retour en grâce du vinyl et des pochettes oniriques d'une beauté approchant parfois le sublime. La tendance serait, pour celui qui est accroc à ce support, de trouver une sorte de petit cadeau "bonux" à l'achat de certains disques. Un petit cadeau qui ne serait rien d'autre qu'une clé d'accès alphanumérique permettant de télécharger, officiellement, un titre supplémentaire qui n'est gravé dans le microsillon…

A malin, malin et demi.

NEMo
* source: Swiss music promoters association

lundi 9 juillet 2012

Rumeur de ville...

Alors si j'ai bien tout retenu ce que me disait dernièrement un pote-client-ex-Nescafard, les têtes pensantes de la multinationale ne connaissent pas vraiment le montant total de leurs achats faits par-ci par-là. Il ne parlait pas des rachats de Sociétés concurrentes ou de fabriques à couvercles pour yaourts, mais des petites emplettes plus… courantes je dirais.
Donc, et pour mettre un peu d'ordre dans les tickets de caisses, le "Club de Brabeck" mandate une société extérieure pour trier, inventorier et classifier toutes les "quittances" estampillées "Master Card", ou autres.

Il y aurait plus de cinq ans, la société des petits papiers, que j'appellerais au bol "Harry Potter", a commis une "petite" erreur de calcul qui fit perdre à son mandataire un "petit" montant ridicule de: 20 millions de francs. A moins que cela ne soit en dollars…
Deux fois rien, en somme, pour une Société qui annonce des milliards de bénefs annuels en rackettant l'Humanité.
Bien sur l'erreur a été repérée et le Grande Maison ne fut pas trop contente. Cela peut se comprendre.
Du coup, "H.P." s'est proposé de corriger le tir sur les "comptes" suivants, et de "gommer" l'ardoise à coup de petits sortilèges. Le tout en étant, au passage, "rémunéré" par le 50% du montant ainsi sauvé du monde des limbes.
Le deal fut accepté.

A ce niveau là, nous pouvons nous dire qu'il n'y a vraiment pas de quoi fouetter un chat. 20 millions c'est une broutille, et ces grandes Sociétés qui brassent des milliards de millions nous ont habitués à leurs petites magouilles fiduciaires.
Nous pouvons aussi être un poil naïf et penser que malgré leur statut et "stature", elles doivent rendre des comptes clairs, nets et précis aux cantons qui les hébergent, à la confédération qui les protège, et payer des impôts.
J'm'arrête 5, une crise de fou rire…

Donc, et ce de manière régulière, nous devons toutes et tous nous soumettre au petit exercice de la déclaration fiscale. Pour cela, certains utilisent "Vaud Tax", d'autres vont voir la "Fiduciaire", tandis que les gros de chez gros appellent une société d'audit.
Pour être "cru" et pour bien différencier les catégories: c'est la "Veuve poignet" devant un site porno, une visite chez "Irma la douce", ou inviter Zahia à la maison.

Encore au bol je tape 4 lettres sur mon clavier: "K", "P", "M", et une consonne: "G", pour ne pas citer la société d'audit pour richissimes multinationales, ou des banquiers, qui va venir éplucher les comptes de son mandataire.
Les experts des finances viendront prélever toutes les données nécessaires, que la Société expertisée lui remettra, pour ensuite compiler tout cela sur tout plein de feuilles qui garniront le dossier du bilan de je ne sais quoi, et faire signer le tout au Monsieur compta du commanditaire et au "Chief".
Et pour obtenir les fameuses signatures, et le droit de revenir la fois prochaine, il faut que les "chiffres" de l'audit correspondent à ce que le mandataire veut bien montrer de sa Société.

...Echo (de) quartier.
Pas très loin de chez moi Nicod, Bernard de prénom, fait construire, sur un terrain racheter à un horticulteur indigène, une floppée d'apparts pas bon marchés. Nom du site: "Le domaine du parc".
Un truc prétendu environnementalement durable.
Paraîtrait, qu'en plus du joli pactole qui s'annonce une fois tous les appartements vendus, que ce Môsssieur toucherait de la part des entreprises et maîtres d'état œuvrant sur le grand chantier, une petite ristourne de 15% sur les montants facturés.
Le genre de truc qui dirait: "OH merci sublime promoteur de me permettre de travailler sur ton magnifique chantier, et de faire venir le cousin germain de la tante de ma sœur, et de le faire bosser pour des cacahuètes afin que tu puisses toucher ta commission."
Bien sur je ne parle pas des "rois" de la région dans le secteur construction que sont les Guex, Rimella, Grisoni et autre Mérinat dont les ouvriers-employés se croisent à longueur de chantier.
Un temps, l'entrepreneur qui participait à la construction d'apparts en PPE "devait" se porter acquéreur d'un logement, ou deux, ou trois, dans le bâtiment…
Bien sur, c'est une rumeur officieuse, un chuchotement dans le "Petit-Bois", le truc invérifiable qui demandera au comptable officiel de faire disparaître un peu d'argent en jouant avec les erreurs tolérables.

L'erreur tolérable c'est un montant plancher en dessous du quel une dépense n'a pas besoin de "justificatif". Pour une Société comme Nestlé, il paraîtrait que ce montant se situerait entre 15'000 et 20'000 francs. Il leur suffit d'écrire achat de dix nouveaux ordinateurs portables pour je ne sais quelle utilisation, sans qu'il leur soit nécessaire de produire la facture.

Cela ne sert à rien de râler, parce que tout le monde peut en profiter de cette erreur tolérable.
Sur une échelle proportionnelle et raisonnable, bien sur.

Comme je ne sais pas comment conclure, je vais en rester là.
Tout simplement.

NEMo.

Ah oui... FFFinalement c'est quand même D.D. qui gèrera les sautes d'humeurs des "Bleus" pour les deux prochaines années.
Didier Deschamps bien sur, pas Daredevil.

samedi 7 juillet 2012

Cambo, Compa et coquelets.

Il arrive de plus en plus souvent que l'on retrouve les cadavres d'un groupe de représentant d'une même espèce gisant au milieu de nulle part, le long des côtes ou sur les plages tout simplement.
Baleines, poissons, dauphins (quand ils ne sont pas massacrés), tortues, volatiles et insectes meurent pour des raisons qui demeurent, bien souvent, mystérieuses.
Les scientifiques n'ayant la plupart du temps aucunes idées sur les interactions possibles entre les multiples polluant qui sont rejetés dans notre biosphère, on râle un coup contre la pollution et on oublie.
Au Cambodge, une soixantaine d'enfants (63) âgés de 0 à 7 ans ont péri ces trois derniers mois d'une maladie inconnue, dont les symptômes raviraient un scénariste de thriller pandémique hollywoodien.
L'OMS met en garde et tout Phnom Penh s'inquiète. Ce qui est normal, mais prématuré selon Denis Laurent, biologiste pour la Fondation Kantha Bopha, qui aurait préféré avoir plus d'infos sur la mystérieuse maladie avant d'en parler.

En 1998, le Cambodge a fait face à une épidémie de dengue (une maladie virale transmise par les moustiques qui provoque fièvre, maux de tête et douleurs musculaires) une mauvaise grippe tropicale, quoi. 16'000 cas recensés pour 424 décès annoncés, dont beaucoup d'enfants.
Presque dix ans plus tard, en 2007, la maladie (re)fait parler d'elle: 40'000 personnes affectées, pour 407 décès.
Il ne faut pas croire qu'entre deux les méchants petits moustiques sont partis se nourrir ailleurs, les cas devaient sans doute rester dans des limites "tolérables", même avec l'apparition du version "hémorragique" ces dernières années…
Comme il n'existerait actuellement aucun vaccin préventif, ou de traitement curatif efficace, le seul moyen de lutter contre cette maladie c'est de se protéger des moustiques.
Donc fort de ce constat, la Banque mondiale l'OMS et la Croix-Rouge ont fourni des pesticides pour éradiquer les méchants moustiques. Sans succès bien sur.
Le pesticide en question serait le DEET, un insecticide synthétisé en 1955 par des scientifiques et utilisé par les Ricains pendant la guerre du Viet-Nam.
Maintenant, si le moustique fait plus de 1,70 m, on lui fout une capote.

Quant à la Fondation Kantha Bopha, elle existe depuis 1992, et regroupe 5 hôpitaux dans lesquels peuvent venir se faire soigner gratuitement tous les enfants issus de familles pauvres.
A la tête de cette Fondation on trouve Monsieur Beat Richner pédiatre Suisse.
Un docteur "Swiss made" qui soigne gratos? Celui-là ne doit pas figurer dans les petits carnets des lobbyistes pharmaceutiques.
******
Au terme d'un épisode judiciaire qui opposait "Comparis.ch" (un sith de comparaison en ligne pour les primes des assurances maladie) à l'OFSP (Office Fédéral de la Santé Publique).
"Comparis" a décidé de retirer sa plainte déposée contre notre gouvernement pour "concurrence déloyale" suite à l'ouverture par l'OFSP d'un comparateur de prime gratuit, et sans frais, en ligne, baptisé "priminfo.ch".
Parlant de la gratuité de "priminfo.ch", les mauvaises langues disaient que de toute manière, ce site ne pouvait pas être gratuit vu qu'il est financé par nos impôts. Soit… Alors il faut être un peu "con" pour payer un service "officiel" et courir chez le concurrent lorsque nous avons besoin de certains renseignements, et de le payer!
Cette décision survient après que l'Office Fédéral de la Santé Publique, et le Département Fédéral de l'Intérieur, aient annoncé que:
"Le DFI et l'OFSP s'abstiennent de mentionner que "priminfo.ch" est gratuit pour les assureurs et pour les assurés."
"Le DFI et l'OFSP estiment qu'il ne leur appartient pas d'offrir un soutien technique ou de conseiller les assurés dans leur démarche dans changement d'assureur ou de modèle d'assurance (…)";
"Le DFI et l'OFSP (…) renoncent à communiquer que l'interdiction du courtage et démarchage téléphonique par l'organe faîtier des assureurs-maladie santésuisse et par priminfo.ch permet d'économiser 60 – 100 millions de francs".
Le document sur:
Les assureurs "outsource" leurs racolages vers Comparis; un Comparis qui, au passage, "trie" officieusement l'ivraie du bon grain, le tout avec l'approbation du pouvoir politique.
Mais pourquoi diable élisons-nous encore des hommes politiques?!?
Certainement pas pour qu'"ils" prennent soin de nous avec tout le romantisme d'un DSK au Sofitel.

"Les lois ne font plus les Hommes, mais quelques hommes font la loi", chantait il y a quelques dizaines d'années Daniel Balavoine…
******
Les "Bleus" sans primes.
Chez nos voisins hexagonaux, l'équipe nationale se retrouve momentanément sans entraîneur, Didier Deschamps ayant décliné la proposition récemment. On se demande bien pourquoi d'ailleurs…
On s'était dit, qu'après la déconfiture de leur désastreuse campagne lors du Mondial 2010 en Afrique du Sud, "ils", les joueurs de l'équipe de France de foot, redresseraient la tête, aidé en cela par un entraîneur qui l'avait sur les épaules.
Après une série de plus d'une vingtaine de matches sans échec, l'avenir des "Bleus" semblait assez prometteur, et l'Euro 2012 aurait pu être une sorte de consécration.
Dommage qu'à la première contre-performance les vieux démons, et les insultes, aient refaits surface plus vite qu'il ne faut de temps pour le dire…
Du coup la F.F.F., malgré l'objectif atteint des quarts de finale, a décidé de sanctionner, encore une fois, les joueurs pour leurs calamiteuses prestations sur le terrain et hors du stade: Aucun des sélectionnés ne touchera sa prime pour son déplacement en Ukraine (ou en Pologne, sais plus). Pour le moment.
Un peu dommage pour des gaillards comme Ribery ou Lloris qui ont combattus jusqu'au bout.
Mais bon… De toute façon, depuis juin, la prime à la casse, en France, c'est fini…

Aux dernières rumeurs, le nom de Zidane semble s'imposer sur toutes les lèvres. Du coup, au moindre écart de conduite, les explications risquent d'être plus "chaudes" dans les vestiaires, et les péripatéticiennes remarques seront sanctionnées par un coup de boule.
S'il n'y a que cela pour mater l'arrogance et l'insubordination des coquelets, why not…

Ce qui m'amène à penser que le job d'entraîneur de l'équipe Suisse de foot, c'est vraiment un boulot pèpère. Quoi qu'il arrive de mauvais, votre job et votre salaire sont assurés jusqu'à la fin du contrat.
Là où d'autres coaches auraient retrouvé leurs valises à la sortie des vestiaires Mr Hirzfeld peut continuer à patauger dans le yaourt en toute tranquillité jusqu'en 2016…
…et la qualification de la Nati pour le prochain Euro. La liste des finalistes passant de 16 équipes (actuellement) à 24, si les Suisses ratent le coche, y aura vraiment pas de quoi pavoiser.

NEMo.

jeudi 5 juillet 2012

Du "MENA" à Smiljan

Le concept "DESERTEC":
L'objectif avoué, par l'intermédiaire d'une phase de ce "projet" qui est en cours de réalisation, est de créer un gigantesque marché des énergies renouvelables issues des déserts de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, et dont le principal bénéficiaire serait l'UE.

L'idée d'un tel projet a germé dans l'esprit des fondateurs de la "Coopération Trans-Méditerranéenne pour les Energies Renouvelables" (TREC), qui s'est créée en 2003 sous l'impulsion du "Club de Rome".
Ce "Club" serait une sorte d'anti-WEF, à tendance philanthropique, réunissant des scientifiques, des économistes, des fonctionnaires nationaux et internationaux et des industriels de plusieurs pays, qui seraient préoccupés par les multiples problèmes que rencontre notre Humanité.
Le Club de Rome, qui a tenu sa première réunion à… Rome en 1968, prévoit l'effondrement de notre civilisation d'ici une vingtaine d'années et serait le précurseur des notions de "développement durable", et de l'"empreinte écologique". Enfin…, c'est ce qui se dit sur le "papier".
Donc, et pour nous préserver de nous même et du chaos qui nous guette, ce fameux "Club" s'est acoquiné avec la "Fondation Hambourgeoise pour la protection du Climat", le "National Energy Research Center" de Jordanie (NERC), et le "Centre aérospatial allemand", pour développer, ensemble, le concept "Desertec" qui deviendra, après une recherche intensive de partenaires financiers publics-privés, une Fondation de droit allemand le 31 octobre 2009 (Dii).

Parmi les premiers signataires de ce vaste projet on trouvait entre autres:
ABB: Entreprise suisse leader des technologies de l'énergie et de l'automation;
ABENGOA Solar: Installateur de centrales solaires espagnol;
CEVITAL: Une entreprise algérienne;
Une société agroalimentaire spécialisée dans l'huile et la margarine;
La DEUTSCHE Bank;
ENEL: Société nationale Italienne d'électricité et le plus important producteur d'énergie géothermique au monde;
E.ON et RWE: Deux géants allemands de l'énergie;
HSH Nordbank: Une autre banque allemande;
MAN Solar Millennium: Spécialiste allemand du solaire;
M+W Zander: Société allemande d'ingénierie;
Münchener Rück: Réassureur;
Saint-Gobain: France
SCHOTT Solar: Autre groupe allemand du solaire;
SIEMENS.

Le projet de base, nommé "Desert Power 2050" repose sur plus d'une trentaine de centrales thermiques solaires à concentrations, et six parcs éoliens, implantées dans la zone "MENA" (Middle East et North Africa). Les pays concernés, pour les "CSP" (centrales solaires), seraient les suivants:
La Mauritanie, le Mali, le Niger, le Soudan, le Maroc et "son" Sahara Occidental, l'Algérie, la Tunisie, la Libye, l'Egypte, du côté de Gaza, la Syrie, l'Arabie saoudite, le Yémen, Oman, les Emirats arabes units, l'Iran, sans oublier la Turquie.
Tandis que les parcs éoliens seraient partagés, c'est un bien grand mot, entre le Maroc (5) et l'Egypte (1).
L'Egypte qui, sauf erreur, accueillerait également un projet d'hydro-électrique.
Coût du projet: environ 400 milliards d'euros sur 40 ans pour une couverture de 15 à 20% des besoins européens en électricité d'ici à 2050 (en tenant compte de la croissance de notre demande).
Avec, à la clé, une baisse significative du prix du KW/h, une réduction massive des émissions de CO2 liées à la production actuelle d'électricité (Charbon, pétrole, gaz), et une économie sur les dites réserves de combustibles fossiles.

Cette électricité propre ainsi produite sera ensuite "ramenée" sur le vieux continent via des lignes de transmission en Courant Continu Haute Tension (CCHT, ou HVCD pour les anglophones) "sous-marines", via l'Espagne, la France et l'Italie par le trio d'îles que sont la Sardaigne la Corse et la Sicile, l'Albanie et…la Grèce, pour ensuite se connecter au réseau CCHT continental.

L'énergie en provenance de la zone "MENA" pourra également servir de "soutien" aux actuelles, et futures, centrales photovoltaïques, de pompages-turbinages, voire les parcs éoliens et compenser les baisses de productions.
"Futures": Parce que le concept "Desertec" prévoit également la mise en service de plusieurs zones de captation des énergies renouvelables.
14 champs d'éoliennes (dont certains en "offshore" en Europe du Nord); 5 zones photovoltaïques; 5 sites géothermiques; encore 5 autres travaillant avec la biomasse et pour finir encore 5 emplacement dédiés aux forces hydrauliques.
Tout cela réparti en zone périphérique de l'UE du Portugal à la Grèce en passant par les Etats du Royaume-Uni et les rives de la mer Baltique.

Le projet "Desert Power 2050", démarre cette année au Maroc avec l'implantation de 12 km2 de panneaux solaires pour une production électrique de 500 MW, disponible en 2014; En Tunisie le consortium Allemand a déjà approuvé la réalisation du projet TuNur (élaboré en partenariat égal entre Anglais et Tunisiens), qui n'attend plus que la fin des tergiversations bureaucratiques et judiciaires au sein du gouvernement Tunisien pour démarrer la construction. L'Algérie et l'Egypte sont également dans les starting-blocks pour la construction de centrale solaire, tandis que la Jordanie et la Libye sont les prochains Etats sur la liste d'attente pour la mise en service de pareilles centrales.
De l'autre côté de Gibraltar, les Espagnols ont aussi commencé la construction des centrales CSP avec "Andasol 1 & 2" et "Solar tres".

Bien que les initiants de ce gigantesque projet se défendent de vouloir une nouvelle fois exploiter le continent africain, en argumentant sur l'accès à une électricité gratuite-pas chère pour des populations, ma foi, pas vraiment favorisées, ainsi que la création d'emplois (construction des centrales et des réseaux, entretiens, etc.) dans des pays en voie de développement et connaissant de forts taux de chômage, nous pouvons quand même nous demander dans quelles proportions sera redistribuée l'électricité? Et par quels consommateurs seront assumés les 15% de pertes d'électricité qui sont "prévues" lors du transfert Nord-Afrique- Europe?

L'aspect "humaniste" de cet ambitieux projet est soutenu par deux autres réalisations imaginées par le "TREC". Soit:
"Sana'a Solar Water Project, qui vise la construction d'une centrale de dessalement de l'eau de mer au bord de la Mer Rouge ainsi que la construction d'une canalisation vers la capitale Yéménite qui devra faire face faire face à l'épuisement de ses réserves d'eau potable d'ici 15 ans" (compté depuis 2008); et le "Gaza Solar & Water Project" qui, pour environ 5 milliards d'euros, construirait" une CSP pour la cogénération d'électricité et d'eau potable dont pourrait profiter les 2 à 3 millions" de Palestiniens. Source: http://www.DESERTEC.org

Pour le second de ces projets, vous l'aurez bien devinez, il y a un problème politique assez conséquent à surmonter. D'autant plus que l'on ne vire pas les membres de la Knesset aussi aisément qu'un Ben Ali...

Cela fait plusieurs décennies que quelques "amis" de la Terre tirent la sonnette d'alarme concernant le réchauffement climatique; Cela fait plusieurs décennies que les "amis" de ces amis nous alertent sur la finitude des matières premières de notre Monde.
Aujourd'hui il devient évident, même pour les psychos-rigides du scepticisme, que nos civilisations sont face à de grandes perturbations sociales, économiques et surtout environnementales. La dernière citée étant un bon moteur pour les deux autres.

En 2004 un rapport émis par le Pentagone, à l'intention de son Président Georges W. Bush, l'aurait averti que: "Le changement climatique nous détruira". Sans que cela n'influe d'un iota la vision et la réflexion de Mr Bush Jr.
En français sur:

En 2007, c'est le "Programme des Nations-Unies pour l'Environnement" qui publie un rapport similaire, en version moins "apocalyptique", attirant l'attention sur les risques de conflits que pourraient générer le réchauffement climatique dans des régions déjà trop… "surchauffées" par tout plein de misère, de famines et de guerres. Engendrant du coup, des flux migratoires quasiment incontrôlables

A peu près à la même période un autre rapport, à l'intention du gouvernement Helvétique, est rédigé pour souligner les risques pour la Sécurité intérieure des pays dits "civilisés" qu'entraîneraient de telles migrations. Mais ce serait faire preuve de naïveté que de croire que tous les gouvernements européens n'aient pas "anticipé", ce petit problème depuis quelques temps déjà.

Je me souviens d'avoir imprimé, et lu, un rapport qui aurait été remis à la Maison-Blanche, et qui disait à peu près ceci:
"L'important n'est pas de savoir QUAND, ces événements vont se produire, parce qu'ils vont se produire; Mais bel et bien de prendre des mesures adéquates afin de préserver notre souveraineté, notre sécurité et notre approvisionnement en matière première."
Et de préciser ces mesures:
Fermeture des frontières afin de juguler l'afflux massif de personnes migrantes;
Tout mettre en œuvre pour protéger nos ressources énergétiques et alimentaires, et s'accaparer le plus possible celles des autres…
Etant dans l'incapacité de fournir un lien en référence, ce dernier paragraphe est à prendre au conditionnel.
Cependant… L'Union européenne a créé, en 2004, une "Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures  des Etats membres de l'union", mais plus communément appelée: "Frontex". Avec un budget de 3,2 millions d'euros, la "Patrouille européenne contre l'immigration clandestine" peut, dès 2006, voguer sur les flots bleus de la Méditerranée, et opposer de la technologie militaire aux dangereux boat-peoples.
Tandis que des femmes et des enfants disparaissent définitivement au large des "Clubs Med", parfois avec l'"aide" de l'OTAN ou de FRONTEX, de monstrueuses multinationales continuent de s'accapare les matières premières du continent Africain…

Pour revenir au sujet principal, il est difficile d'affirmer que l'UE veut s'accaparer, par le biais du concept "Desertec", les ressources énergétiques des pays de l'Afrique du Nord. Le Soleil n'étant définitivement pas "privatisable".
Il est également difficile de prétendre que les projets humanistes du TREC pour Sanaa et Gaza, et le partage annoncé de l'électricité avec les pays futurs producteurs d'énergie "gratuite", ne sert pas les intérêts des 27 qui, en améliorant passablement le confort des populations défavorisées, ne feraient plus des dites populations des candidates à l'émigration.
Tout comme il est difficile de relier "Desert Power 2050" aux événements du "Printemps arabe". Quand bien même la réalisation d'un tel projet et, surtout, la sécurité d'une partie de notre approvisionnement futur en électricité dépendrait de la stabilité politique des États concernés.

A quelque part, j'ai envie de croire que notre "générosité" envers les plus défavorisés ne se résumera pas par l'offrande de simple "Socckets". Tu veux de l'électricité petit Noir? Alors Shoote dans le ballon…
A quelque part j'ai envie de croire que tout cela se réalisera dans la sincérité et le partage, dans l'union de tous les Hommes pour aller vers quelque chose de plus grand, aller vers quelque chose qui ressemblerait au rêve de Tesla: Une énergie gratuite et disponible pour tout le monde.

"Dans quelques générations nos machines seront propulsées par cette énergie disponible à tout endroit de l'univers (…) Dans l'espace il y a une forme d'énergie. Est-elle statique ou cinétique? Si elle est statique, toutes nos recherches auront été vaines. Si elle est cinétique – et nous savons qu'elle l'est -, ce n'est qu'une question de temps, et l'humanité aura mis en harmonie ses techniques énergétiques avec les grands rouages de la Nature."
Nikola TESLA / 20 mai 1891, Université de Columbia, New-York.

NEMo.