mercredi 25 décembre 2013

Râler à Noël...?

...ça se fait pas. Mais comme il me reste 30 minutes avant de retrouver le sourire, autant en profiter.

Noël en famille...
...enfin presque vu k’y avait pas un seul enfant. Mais comme on est tous l’enfant de quelqu’un ça donne une soirée ‘’Chinoise’’ avec Reichmann en bruit de fond et la psychanalyse du chat qui pisse sur la jambe de sa patronne.
On a évité les discussions sur le taf, l’immigration et la religion. Ouf… Par contre on a gratté sur l’infanticide chez les animaux.
Le ti Nono, qui doit revenir un demi cadran avant le midi du 25, n’aura pas vu sa famille côté paternel.
Comme on est en Suisse, le choix de savoir où sera le ti Nono pour Noël devient quelque chose de ‘’démocratique’’, et la KGb veille au grain pour que la minorité ferme sa gueule.

Le suspense continue.
Le 21.12.13 une manchette d’un quotidien romand titrait :
« De la neige à Noël ? Suspense en station. »
Wouah ! Les mecs sont restés scotchés pendant 4 jours sur le beau ciel bleu à la recherche du moindre nuage salvateur ; y sont restés connectés non-stop sur « Météosuisse ». Les employés des remontées mécaniques étaient dans les starting-blocks,  les voitures étaient chargées prêtes à rouler et les ‘’clients’’ dormaient dans le garage dans l’attente du premier flocon qui donnerait le top départ de la ruée vers l’or blanc.
Ben crotte de biquette, c’est raté pour le 25. Mais le suspense continue, intense, mythique, hitchcockien…
Tiens… on pourrait envoyer des skis aux syriens qui eux ont dépassé le stade du ‘’suspense’’ depuis des dizaines de mois ; on pourrait aussi avoir une pensée pour les Philippins, les Soudanais et les Africains qui retombent officieusement sous le joug des Français.
C’est comme ça : D’un côté du monde des femmes et des hommes s’angoissent pour leur survie, de l’autre ça s’angoisse de ne pas pouvoir skier et polluer les montagnes.
Elle est pas belle la vie !?

Nemo.

samedi 21 décembre 2013

L'improbable Noël.

Les programmes préférés du ti Nono en cette fin d’année sont les histoires de Père Noël et les pubs diffusées, sur les chaînes réservées aux enfants, entre les histoires de papa Noël. Donc, et très modestement, il aimerait que le vieux barbu lui ramène cinq jouets avec son traîneau ‘’tuné’’ Coca-Cola.
Bien que je sois ni banquiers ni nescafard, l’improbabilité de son p’tit bonheur se dissimule ailleurs : Il demande « papa et maman » pour Noël, comme la plupart des enfants de familles explosées. Et là, ça coince grave. Parce que si dans l’absolu sa famille nucléaire se compose de deux adultes responsables et solidairement unis autour, et par, l’amour voué à l’enfant innocent, deux adultes auxquels la Vie à accédé à leur désir de fonder famille, la réalité d’aujourd’hui est devenue quelque peu différente.
L’un des deux foutrait des baffes à l’autre qui rêve secrètement d’extirper le patrimoine génétique pourri de son ex partenaire du corps de son fils.

Le ti Nono n’en a que faire de toutes ces querelles. Il est tout aussi content de voir ses demi-sœurs que de partager du temps avec ses tatas ou Pumba. Donc pour qu’il passe un Noël vraiment joyeux me dit qu’il faudrait parvenir à réunir tout se petit monde, adultes inclus, dans un seul et même lieu, ce qui ferait un rassemblement d’un trentaine de personnes, au minimum.
Des adultes séctarisés qui ne savent pas mettre en pratique toutes ces belles paroles prêchées sur les réseaux sociaux ; qui montrent de l’empathie et de la solidarité pour les démunis sur d’autres continents, qui veulent se battre contre les discriminations et pour l’égalité sous toutes ses formes ou encore rêvent de la Paix universelle, mais incapable de réunir une famille dans son entier.

Tout ces gens réunis autour d’un repas de Noël genre dinde canadienne, avec un Père Noël qui distribuerait tous les cadeaux à tous les enfants présents, avec des clans formés à chaque table qui critiqueraient la table d’à côté et qui avant de se dépêcher de partir viendrait vous dire, le plus hypocritement du monde, que c’était une jolie idée. Pour les enfants. Au final, c’est ce qui compte vraiment.

Joli rêve ou belle utopie ? M’en tape. Mais cette idée est une petite luciole qui éclaire la case ‘’onirique’’ dans ma boîte à réfléchir, et comme c’est permis de rêver, jusqu’au 25 à 23h59 du moins, pourquoi s’en priver ?

Nemo.

mardi 17 décembre 2013

La personne la plus importante...

« La personne la plus importante dans votre vie, c’est vous-même », paroles de senseï.
Au-delà de toutes expressions égoïstement égocentrique, c’est pas tout faux. Ne devrions-nous pas prendre soin de nous même afin d’être présent aux côtés de celles et ceux que nous aimons et apprécions ?
Le hic, c’est que cela demande un comportement respectueux, responsable voire courageux au quotidien.
Un jeune père de famille et ses potes en vadrouille. Voiture, alcool, fatigue. A quel moment va-t-il mettre le ‘’Oh là !’’, lâcher une soirée qui dégénère et (se) dire : « J’ai une famille que je veux rejoindre en un seul morceau » ?
Qu’est-ce qui sera le plus décourageant : les brimades des potes honteusement abandonnés ou les commentaires peu flatteurs de Madame sur ces potes qu’elle n’appréciera de toute manière jamais ?
Le plus drôle c’est que si l’on choisi de se confronter aux brimades de nos potes, il y a de fortes chances qu’une fois arrivé à la maison l’on réponde, si Madame s’inquiète de notre retour prématuré, que l’on est fatigué, que l’on a mangé un truc qui ne passe pas très bien ou que la soirée était naze. La juste décision n’existe plus.

Autre mise en scène :
Imaginez-vous dans une sombre ruelle en cul-de-sac. Vous faites demi-tour pour en ressortir. Passe deux gros gaillards qui, dès qu’ils vous voient, viennent à votre rencontre, l’air menaçant. Première pensée ?
« Et merde… » ; « Bon, ben c’est parti pour une petite baston… !» ; vous vous transformez en tigre, en souris, en moineau ; vous jaugez vos futurs probable adversaires, vous la jouez décontracté, ou vous demandez à Scotty de vous téléporter… Sauf que ça finit en une vulgaire bagarre de rue.
Maintenant imaginez que vous passez devant cette même ruelle et que vous voyez ces mêmes brutes épaisses s’en prendre à votre enfant ou votre femme. Première pensée ?
Il n’y a pas vraiment de première pensée, vous intervenez ! Vous intervenez, non pas en vous demandant lequel des deux est le plus costaud ou quelle technique vous allez utiliser en premier, mais simplement pour sortir cette personne qui vous tient à cœur de cette mauvaise posture. Vous intervenez avec une énergie qui vous rend quasi invulnérable, et vous mettez en fuite les deux agresseurs.

Dans la seconde situation vous mettez votre vie en jeu pour en sauver une autre, pour rejoindre cette personne que vous aimez. Dans le premier exercice, la personne que vous aimez n’existe pas, elle n’est pas là. Pourtant, les deux brutes sont un obstacle entre vous et cette personne, elles sont ceux qui vont vous empêcher de retrouver cette personne, mais à aucun moment cela ne se dévoilera à votre esprit. Vous ne mettrez pas vos agresseurs en fuite parce que vous devez rentrer à la maison.
Autre supposition : Dans la deuxième situation, il y a un témoin. La femme que vous aimez et que vous sauvez devient le témoin vivant de votre acte héroïque. Et elle en parlera autour d’elle, à ses amies, ses parents, sur Twitter ou FB faisant de vous un héros planétaire. Alors que dans le premier cas, excepté vos agresseurs, il n’y a personne.
Pourtant si vous parvenez, dans le premier exercice, à mettre de côté cet ‘’esprit’’ qui pense et analyse, vous pourriez arriver à considérer vos deux agresseurs comme une simple ‘’porte’’ qu’il faudrait ouvrir pour reprendre le chemin qui vous ramène vers ceux que vous aimez et qui attendent votre retour ; cette énergie qui vous accompagne dans la réalisation de faits ‘’incroyables’’ devient votre alliée parce que vous devez rentrer à la maison. Et pour ce faire, vous devez rester debout, vous devez rester Vivant.

Mais comment être Vivant de nos jours, dans nos contrées civilisées, quand tout un système est parvenu à nous faire accepter que : « Ma foi… il faut bien mourir de quelque chose... » ; que : « C’est ma santé et je suis libre de faire ce que je veux de mon corps » ?
Comment pourrions-nous prendre soin de nous quand tout un système nous encourage à enfreindre les règles de bonne conduite, à vivre dans les excès, à croire que le bonheur se trouve dans la surconsommation de biens ou d’expériences éphémères ?
N’y a-t-il quand frôlant la Mort que l’on peut se sentir Vivant ? J’en suis pas convaincu.
Chaque prise de risque ne finit pas en accident. Nous le savons. Est-ce une raison pour multiplier les risques ? Est-ce une raison pour donner plus de vie aux inquiétudes qui pourraient occuper l’esprit de nos proches ? Je pense que non, définitivement.
Pourtant, si vous additionnez la démocratisation des liberté individuelle, l’expansion de l’industrie des loisirs,  les rentes de veuves, les assurances vie et la creuse promesse d’une médecine moderne qui prétend nous soigner demain de nos maux et bobos quotidiens, vous transformez les humains que nous sommes en pauvres singes nus crétinisés qui expriment leur joie de vivre par des comportements d’une absurdité totale.

Entre la télé et le cinéma qui nous vendent des héros à tour de bras, ce brave J.-C. dont on ne cesse de nous dire qu’il est monté sur la croix pour racheter nos péchés et une élite manipulatrice spécialisée dans l’assujettissement des masses, je pense que nous sommes devenu, pour la plupart, des héros de série « Z », des moutons décérébrés qui courent après une gloire provisoire en parlant d’abnégation et de sacrifices. Nous voulons être le héros de cette meuf, le pilier central de la famille, la référence de la société, l’exemple pour la Société. Pour y parvenir nous sacrifions de notre temps, de notre relation avec l’être aimé, de notre lien avec nos enfants ; nous nous tuons au travail pour être un modèle pour nos descendants. Nous faisons la publicité de notre réussite, nous voulons de la gratitude et de la reconnaissance pour notre abnégation et nos sacrifices. Sauf que du coup cela ne revient à rien d’autre qu’une banale survalorisation de notre ego.
C’est là que nous en sommes aujourd’hui.
Ma santé ? J’m’en tape, et je meurs pour ta survie !
Le petit pactole au-x survivant-s en cas de décès est le petit plus qui nous convainc de signer pour une assurance-vie. Pour le reste : « On se fout de nous ».

Prenez la route, cette éternelle zone de conflit sur laquelle nous nous croyons plus fort que le Destin. Les flics et pouvoirs publics connaissent très bien notre désintéressement à notre propre sort.
La ceinture de sécurité, qui est toujours bien pour attacher enfants et passagers, nous a été vendue à l’aide de vidéos de crash-tests très impressionnantes, d’accidents de la route assez spectaculaire et de passagères défigurées.
On a ralenti le trafic, sécurisé les véhicules, posé des airbags partout et comme « Je suis libre de faire ce que je veux... », les conducteurs omettaient de s’attacher « à la vie ».
Les keufs modernes, dans leur argumentation justifiant le petit ‘’clic’’, ne font que très rarement appel à notre instinct de conservation. Et si finalement nous attachons notre ceinture de sécurité, c’est plus pour ne pas avoir à renflouer les caisses communales, et pour éviter aux éventuels secouristes, ainsi qu’aux passagers de notre véhicule, le spectacle de notre cervelle étalée sur le tableau de bord, que pour prendre soin de notre petite santé.
(La SUVA tape dans le même registre dans sa campagne de sensibilisation aux accidents professionnels : Le mannequin qui tombe du toit d’un bâtiment en construction, s’écrase sur la table du jardin familial, sous le regard horrifié de sa femme.)
La prévention routière ‘’Made in France’’ est plus directe, plus percutante et implique plus le conducteur dans sa responsabilité vis-à-vis des gens qu’il transporte, des tiers qu’il croise sur sa route ; A rouler trop vite, ou bourré, il tue des gens qu’il aime.

Chez nous, sur la route et au travail, nous devons faire attention à nos comportements pour préserver nos proches de la vision de nos corps accidentés, ou de nos cadavres, mais nous serions d’accord de modifier nos comportements seulement à condition que nous touchions une petite récompense financière : AXA, une compagnie d’assurance, propose de payer un certain montant pour des trajets en taxi à celles et ceux qui ne franchiraient pas la ‘’ligne rouge’’ après une soirée/ nuit festivement arrosée ; certaines assurances auto proposeraient une remise de primes aux conducteurs qui installeraient une ‘’boîte noire’’ dans leur voiture.

Quand ça touche à nos loisirs le message se personnifie un peu : Dans sa campagne de pub pour la vaccination contre la rougeole, la maladie nous fait rater des événements liés majoritairement au divertissement ; les amazones, de je ne sais plus quelle assurance maladie, protègent la famille non pas dans son quotidien, mais sur une plage légèrement paradisiaque.
Pour pouvoir profiter de nos loisirs, que nous estimons amplement mérités, et parce que les courtiers en assurances sont d’excellents vendeurs, il semblerait que nous acceptions de nous protéger, nous même, contre les autres et leurs maladies.
Si je suis malade, mais pas cloué au lit, je sors avec mes microbes et je les distribue sans grand remord parce que je vis dans un monde où ‘’Moi’’ passe avant ‘’toi’’, où Moi se sacrifie pour une cause rendue ‘’noble’’. Donc c’est aux autres à se protéger de moi.
Si j’étais malade, au Japon par exemple, ou ailleurs en Asie, je porterai un de ces fameux masque blanc (qui ne servent pas uniquement en cas de forte pollution…) sur le visage pour protéger les autres de mes microbes. Parce que l’autre est respecté en tant qu’ami, collègue ou simplement en tant que personne vivante. Question d’éducation.

NEMo.

lundi 9 décembre 2013

Promenade du dimanche matin.

Le dimanche matin, il y a ceux qui dorment parce que c’est dimanche ou parce qu’ils sont rentrés à des heures pas possible ; il y a ceux qui partent se péter les genoux ou se tasser les vertèbres en courant le long des quais ; il y a ceux qui promènent leur chien et il y a moi.
Moi avec mes deux sacs pleins de bouteilles vides en PET dont la présence sur mon balcon commençait  grave à m’irriter la rétine.

Arrivé aux emplacements prévus pour le ramassage de ces cadavres plastifiés, j’ai été surpris de voir que les poubelles à PET avaient disparu. J’ai d’abord pensé qu’une bande de crétins alcoolisée les avaient subtilisées durant la nuit, puis je suis tombé sur une affichette qui nous informait, nous brave citoyens veveysans, que depuis le premier novembre 2k13 les PET étaient à ramener au magasin. Ce grâce au nouveau concept de gestion des déchets de la Riviera qui nous introduira, dès le premier janvier prochain, la taxe au sac.
J’ai donc ramené mes PET sur mon balcon en ronchonnant. Puis j’ai fini d’ouvrir cette grosse enveloppe A4, distribuée récemment aux habitants de Vevey, sur et dans laquelle Castor malin nous donne toutes les informations nécessaires pour « valoriser » nos poubelles. Parce que « Trier, c’est valoriser ».
J’attends de voir quelle valorisation ils vont nous facturer pour la récupération de nos récipients vides. Déjà qu’ils nous ont « valorisé » nos sacs poubelles, et qu’ils vont certainement nous « valoriser » une taxe communale pour les déchets incinérables...

Me souviens, quand j’étais haut comme 13 ‘’Golden’’, que je trouvais rigolo de transbahuter les caisses de boissons vides de la maison au coffre de la voiture, puis de la voiture au dépôt (quand elles étaient pleines, c’était au tour du père de les porter). Des bouteilles en verre, consignées, avec une thune de dépôt pour la caisse, que l’on posait à l’arrière du magasin Sudi Collet.
Un p’tit magasin de quartier, sympa, facile d’accès, laminé et coulé par les grandes enseignes, comme l’EPA…

Puis sont apparues les fameuses bouteilles en PET que l’on jetait partout ; ensuite la consigne sur les PET, pour qu’on vienne les jeter au magasin ; puis les automates de récupération des vides ont fait leur apparition (parce qu’un employé qui écrase les bouteilles et donne de ‘’l’argent’’ au client, ça le fait pas), et un jour les distributeurs ont cessé de reprendre les bouteilles en PET…
Pendant je ne sais combien d’années, nous nous rendions aux points de collecte des déchets (pour celles et ceux qui n’ont pas la chance d’avoir une poubelle ‘’PET’’ dans leur local aux containers).
Aujourd’hui, dans une pensée néo-post-moderne de valorisation des déchets, nos élus locaux nous renvoient aux magasins, avec nos PET sous le bras.
Du coup, vu qu’on ramène les bouteilles vides, je me demande si je vais pas prendre tout plein de bocaux en verre quand j’irais au supermarché… Histoire de leur laisser les emballages.

Point positif de l’affaire ? A Vevey nous serons tous égaux face à nos déchets : qu’ils soient de riches, de pauvres ou de cas sociaux, qu’ils arrivent à pieds, à bicyclette ou en Mercos, il n’y aura pas de discrimination de différence de traitement entre les pets.

NEMo.

Un samedi à l'hosto.

« Hôpital Riviera », tout un programme.
L’hôpital de Vevey (Samaritain) ; celui de La Tour-de-Peilz (La Providence) ; celui de Montreux, la maison de convalescence de Mottex et je crois celui de Cully sont tous réunis sous l’appellation « Hôpital Riviera ». Et il est possible que j’en omette un.
Et dans un avenir éloigné, mais proche, ils vont nous construire un nouvel hôpital du côté de Rennaz (15-16 kil à l’Est de Vevey) avec une grande réorganisation du système hospitalier à la clé.
Pour les ‘’Urgences’’, c’est pas plus simple non plus.
Pour les soucis liés à la ‘’maladie’’ vous allez au Sama, puis à la ‘’Providence’’ pour les cancéreux et ‘’Mottex’’ pour le rétablissement ou l’attente du croque-mort ; si vous vous pété un genou en tant qu’adulte, c’est direction Montreux. Tout ce qui touche aux enfants et ados, c’est le Sama qui prend en charge.
Mais évitez les Urgences pédiatrie un samedi après-midi. Si vous êtes tout seul, ça peut aller. Mais sitôt qu’il y a engorgement, le personnel est vite dépassé.
Mon p’tit bonhomme s’est fait une petite gastro. Dit comme ça, c’est vrai que ça impressionne pas trop, mais quand même. Quand votre gosse éjecte du liquide à chaque extrémité, difficile de rester zen et serein.
Donc je vise une période d’accalmie et on file aux urgences, parce qu’un samedi il n’y a pas des masses de toubibs qui ont leur cabinet ouvert (sans mauvais jeu de mot).

L’accueil se passe toujours très bien. Des gentilles fermières qui s’occupent bien de nous avant de nous lâcher dans une salle de consultation perdue au fond d’un couloir.
A partir de là, il faut s’armer de patience et avoir beaucoup d’imagination pour occuper l’esprit du petit malade qui lui s’impatiente assez rapidement.
Au bout de 45 minutes je jette un coup d’œil dans les corridors et me demande si je ne suis pas entrain de faire le remake de « 28 jours plus tard ».
Encore une petite demi heure et arrive une dresse, visiblement débordée, avec laquelle il sera impossible de communiquer. Déjà parce qu’elle ne saisira pas que mon ex m’a lâché le petit dans cet état, tout en ne comprenant pas que je n’ai pas pu soumettre cette même ex à un interrogatoire ‘’made in Gestapo’’ parce qu’elle avait de la route à faire, et ensuite parce que je parlerais la plupart du temps à son dos (celui de la dresse).
La nouvelle pratique au Sama exige que toutes les infos soient directement compilées dans l’ordinateur.
Elle me pose ses questions (en regardant son écran) et tape mes réponses.
Je la verrais de face juste le temps nécessaire pour lui dire « Bonjour », pour qu’elle m’explique la teneur de l’ordonnance que je suis prié d’aller chercher au bureau d’accueil parce qu’une petite attend qu’on lui remette le coude en place et pour lui dire « Au revoir… ».

Après ça il nous restait juste le temps d’aller faire un petit coucou à Simone, un copain de mon ti bonhomme qui est hospitalisé pour une réaction allergique violente toujours inexpliquée à l’heure où j’écris, et de foncer à la pharmacie la plus proche pour évité d’avoir à chercher celle de garde.
Bref, un après-midi offert au corps médical sans que quoi que ce soit de concret, ou d’utile, n’en ressorte.
Pas de médication pour le petit, si ce n’est une sorte de poudre au goût légèrement bizarre qui ne calme pas ses douleurs stomacales, un conseil pour l’utilisation du sirop ‘’Algifor junior’’ déjà en ma possession et une recommandation maintes fois entendue pour son alimentation.
Le seul truc positif dans cette perte de temps sera la dispense scolaire du p’tiot pour le lundi suivant.

Le pire dans tout ça, c’est que le lundi j’ai quand même téléphoné au pédiatre de mon ti bonhomme et j’ai eu, en 6 minutes 42 secondes de conversation, plus de renseignements utiles pour mon fiston qu’en un après-midi aux urgences du Samaritain. Et pour gratuit, grâce aux nouveaux abonnements Sw******.

NEMo.

jeudi 5 décembre 2013

Aaah, l'amour inconditionnel...

… que l’on voue à nos enfants.

J’aime ces parents qui mettent tout en oeuvre pour leur progéniture pour récolter la notoriété d’avoir été la maman de… ; J’aime ces parents qui mettent leurs enfants en compétition pour savoir lequel pissera debout le plus vite et le plus loin ;
J’aime ces parents qui affirment, la main sur le cœur, qu’ils feraient tout pour leur chérubin, mais qui sont incapable de répondre favorablement aux besoins élémentaires et basiques de l’enfant.
Cet enfant innocent qui se développe tant bien que mal est à protéger, mais on le promène sans remords dans toutes sortes de pollutions.

Nous sommes contre toutes sortes de manipulations et le travail des enfants, mais nous monnayons le rangement de la chambre, l’aspirateur, le coup de balai dans le jardin du grand-père, les bonnes notes à l’école…
Nous voulons qu’il soit le plus beau, le plus fort, le plus intelligent, sans forcément lui expliquer qu’il n’y aura toujours qu’une seule et unique première place.

J’aime ces adultes qui revendiquent haut et fort leur autodétermination en expliquant à leur mouflet que l’on ne fait pas toujours ce que l’on veut dans la vie. Et que s’il veut pouvoir ‘’choisir’’ dans sa vie, il doit bien travailler à l’école. Magnifique manip’ ou merdique chantage ?
J’aime ces parents qui sont fiers de leurs enfants, les trois premières années, avant de les confier à une nounou rarement d’enfer, parce que la maternité était une expérience enrichissante mais qu’à présent il faut retrouver son indépendance chérie.

Pour les gosses de familles aisées il n’y a pas trop de soucis à se faire (en apparence). Ils seront dorlotés, choyés, pour devenir les dignes héritiers de leurs augustes géniteurs.
Pour les autres, et parce que notre société ne finance pas les parents à domicile, ils se lèverons à 6 heures du mat’ pour aller à la crèche, ou chez la maman de jour et nous les laisserons une journée entière à l’école ou entre les mains de parfaites inconnues. Mais c’est bon pour leur socialisation. Tellement bon que ce seront les parents qui deviendront de parfaits inconnus. Des parents qui jureront les aimer en parlant divorce ou séparation.
 
D’un autre côté, et parce nous voulons surprofiter de cette civilisation hédoniste qui encourage l’orientation de l’industrie des loisirs vers les plaisirs et le vice, le nombre de filles mères augmente. Des gamines adolescentes qui ne fonderont jamais une famille avec leur amant d’un soir ; des gamines à peine pubère qui se retrouvent précocement ‘’en cloque’’ en trouvant ça ‘’Top délire’’ les six premiers mois, avant de refourguer le boulet à une famille d’accueil (au pire) aux grands-parents (au mieux).
Et on ne parle pas des grossesses non-désirées qui couvrent de honte ces jeunes filles, les forçant à abandonner le nouveau-né dans des wc publics (au pire), ou dans ces boîtes à bébés qui deviennent fort utiles dans une civilisation qui veut protéger ses enfants.
 
Pour protéger nos enfants, il faudrait d’abord les aimer, les écouter et leur consacrer le temps auquel ils ont le droit ; pour protéger nos enfants, il serait temps que les adultes (les deux adultes) assument les responsabilités qui sont liées à leur rôle de parent avec sincérité, parce que tous ces petits bouts qui piaillent dans les maternités n’ont pas choisi d’être ici.
 
NEMo.