lundi 9 décembre 2013

Promenade du dimanche matin.

Le dimanche matin, il y a ceux qui dorment parce que c’est dimanche ou parce qu’ils sont rentrés à des heures pas possible ; il y a ceux qui partent se péter les genoux ou se tasser les vertèbres en courant le long des quais ; il y a ceux qui promènent leur chien et il y a moi.
Moi avec mes deux sacs pleins de bouteilles vides en PET dont la présence sur mon balcon commençait  grave à m’irriter la rétine.

Arrivé aux emplacements prévus pour le ramassage de ces cadavres plastifiés, j’ai été surpris de voir que les poubelles à PET avaient disparu. J’ai d’abord pensé qu’une bande de crétins alcoolisée les avaient subtilisées durant la nuit, puis je suis tombé sur une affichette qui nous informait, nous brave citoyens veveysans, que depuis le premier novembre 2k13 les PET étaient à ramener au magasin. Ce grâce au nouveau concept de gestion des déchets de la Riviera qui nous introduira, dès le premier janvier prochain, la taxe au sac.
J’ai donc ramené mes PET sur mon balcon en ronchonnant. Puis j’ai fini d’ouvrir cette grosse enveloppe A4, distribuée récemment aux habitants de Vevey, sur et dans laquelle Castor malin nous donne toutes les informations nécessaires pour « valoriser » nos poubelles. Parce que « Trier, c’est valoriser ».
J’attends de voir quelle valorisation ils vont nous facturer pour la récupération de nos récipients vides. Déjà qu’ils nous ont « valorisé » nos sacs poubelles, et qu’ils vont certainement nous « valoriser » une taxe communale pour les déchets incinérables...

Me souviens, quand j’étais haut comme 13 ‘’Golden’’, que je trouvais rigolo de transbahuter les caisses de boissons vides de la maison au coffre de la voiture, puis de la voiture au dépôt (quand elles étaient pleines, c’était au tour du père de les porter). Des bouteilles en verre, consignées, avec une thune de dépôt pour la caisse, que l’on posait à l’arrière du magasin Sudi Collet.
Un p’tit magasin de quartier, sympa, facile d’accès, laminé et coulé par les grandes enseignes, comme l’EPA…

Puis sont apparues les fameuses bouteilles en PET que l’on jetait partout ; ensuite la consigne sur les PET, pour qu’on vienne les jeter au magasin ; puis les automates de récupération des vides ont fait leur apparition (parce qu’un employé qui écrase les bouteilles et donne de ‘’l’argent’’ au client, ça le fait pas), et un jour les distributeurs ont cessé de reprendre les bouteilles en PET…
Pendant je ne sais combien d’années, nous nous rendions aux points de collecte des déchets (pour celles et ceux qui n’ont pas la chance d’avoir une poubelle ‘’PET’’ dans leur local aux containers).
Aujourd’hui, dans une pensée néo-post-moderne de valorisation des déchets, nos élus locaux nous renvoient aux magasins, avec nos PET sous le bras.
Du coup, vu qu’on ramène les bouteilles vides, je me demande si je vais pas prendre tout plein de bocaux en verre quand j’irais au supermarché… Histoire de leur laisser les emballages.

Point positif de l’affaire ? A Vevey nous serons tous égaux face à nos déchets : qu’ils soient de riches, de pauvres ou de cas sociaux, qu’ils arrivent à pieds, à bicyclette ou en Mercos, il n’y aura pas de discrimination de différence de traitement entre les pets.

NEMo.

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