jeudi 5 décembre 2013

Aaah, l'amour inconditionnel...

… que l’on voue à nos enfants.

J’aime ces parents qui mettent tout en oeuvre pour leur progéniture pour récolter la notoriété d’avoir été la maman de… ; J’aime ces parents qui mettent leurs enfants en compétition pour savoir lequel pissera debout le plus vite et le plus loin ;
J’aime ces parents qui affirment, la main sur le cœur, qu’ils feraient tout pour leur chérubin, mais qui sont incapable de répondre favorablement aux besoins élémentaires et basiques de l’enfant.
Cet enfant innocent qui se développe tant bien que mal est à protéger, mais on le promène sans remords dans toutes sortes de pollutions.

Nous sommes contre toutes sortes de manipulations et le travail des enfants, mais nous monnayons le rangement de la chambre, l’aspirateur, le coup de balai dans le jardin du grand-père, les bonnes notes à l’école…
Nous voulons qu’il soit le plus beau, le plus fort, le plus intelligent, sans forcément lui expliquer qu’il n’y aura toujours qu’une seule et unique première place.

J’aime ces adultes qui revendiquent haut et fort leur autodétermination en expliquant à leur mouflet que l’on ne fait pas toujours ce que l’on veut dans la vie. Et que s’il veut pouvoir ‘’choisir’’ dans sa vie, il doit bien travailler à l’école. Magnifique manip’ ou merdique chantage ?
J’aime ces parents qui sont fiers de leurs enfants, les trois premières années, avant de les confier à une nounou rarement d’enfer, parce que la maternité était une expérience enrichissante mais qu’à présent il faut retrouver son indépendance chérie.

Pour les gosses de familles aisées il n’y a pas trop de soucis à se faire (en apparence). Ils seront dorlotés, choyés, pour devenir les dignes héritiers de leurs augustes géniteurs.
Pour les autres, et parce que notre société ne finance pas les parents à domicile, ils se lèverons à 6 heures du mat’ pour aller à la crèche, ou chez la maman de jour et nous les laisserons une journée entière à l’école ou entre les mains de parfaites inconnues. Mais c’est bon pour leur socialisation. Tellement bon que ce seront les parents qui deviendront de parfaits inconnus. Des parents qui jureront les aimer en parlant divorce ou séparation.
 
D’un autre côté, et parce nous voulons surprofiter de cette civilisation hédoniste qui encourage l’orientation de l’industrie des loisirs vers les plaisirs et le vice, le nombre de filles mères augmente. Des gamines adolescentes qui ne fonderont jamais une famille avec leur amant d’un soir ; des gamines à peine pubère qui se retrouvent précocement ‘’en cloque’’ en trouvant ça ‘’Top délire’’ les six premiers mois, avant de refourguer le boulet à une famille d’accueil (au pire) aux grands-parents (au mieux).
Et on ne parle pas des grossesses non-désirées qui couvrent de honte ces jeunes filles, les forçant à abandonner le nouveau-né dans des wc publics (au pire), ou dans ces boîtes à bébés qui deviennent fort utiles dans une civilisation qui veut protéger ses enfants.
 
Pour protéger nos enfants, il faudrait d’abord les aimer, les écouter et leur consacrer le temps auquel ils ont le droit ; pour protéger nos enfants, il serait temps que les adultes (les deux adultes) assument les responsabilités qui sont liées à leur rôle de parent avec sincérité, parce que tous ces petits bouts qui piaillent dans les maternités n’ont pas choisi d’être ici.
 
NEMo.

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