mardi 27 mai 2014

Et pendant ce temps...

Tout le monde, ou presque, crie au loup en voyant le résultat du FN et des autres partis de la droite extrême aux dernières élections européennes.
En France 24,95%, disons 25%, des électeurs ont choisi le grand programme national de Marine Le Pen.
Ce ‘’25%’’ correspond à 4,71 millions de Françaises et Français qui ont coché ‘’FN’’ sur leur bulletins de vote.
Ce ‘’4,71’’ correctement multiplié donne un chiffre de l’ordre de 18,84 millions qui, lui, représente le nombre d’électeurs qui se sont rendus aux urnes.
En sachant que le taux d’abstentions en France, ce dernier week-end de mai, tournait autour de 56,5%, le corps électoral français si situe aux environs de 43'310'345 électeurs.
Ce qui fait, qu’en fait, 10,87% des Français ont suivi Marine Le Pen, alors que certain média n’hésitait pas à avancer qu’un tiers des Français partageait les idées du FN. Soit plus de 14,3 millions !
Dommage pour la Marine que presque 10 millions d’entres eux n’aient pas trouvé le chemin des urnes…

Pendant que les commentaires acerbes et les comportements discriminatoires fleurissent un peu partout pour saluer la victoire, démocratique il faut bien le dire, de Marine Le Pen, nous oublions les près de 24,5 millions d’abstentionnistes françaises et français. Des électeurs certainement lassés d’entendre que l’Elysée ne sait faire autre chose que de « tirer les leçons » des échecs consécutifs, qui s’enfilent comme des perles sur un collier d’austérité ; un peuple abandonné par son président qui, au lendemain de la défaite du PS lors des Municipales 2014, disait en direct sur BFMTV : « (…) 2012, si j’ai gagné, ce n’est pas parce que j’avais un programme étincelant. C’est sans doute parce que mon prédécesseur avait échoué. »
Rassurez-vous Monsieur Hollande, vous êtes sur le bon chemin. Surtout en assurant que les résultats de ce week-end ne changeront en rien votre programme politique.
Des Français qui en ont peut-être marre des promesses non tenues, des annonces contradictoires, des affaires de financements douteux de campagne électorale, etc. Ces Françaises et ces Français qui n’ont plus confiance dans leurs leaders politiques, mais qui ne veulent pas voter FN, et finissent par tomber dans l’oubli.
Si la commission européenne élit son président en tenant compte des choix des électeurs, la place restera vacante… Mais cela ne sera pas le cas.
Parce que pendant que les médias s’attarderont sur la démission de la présidence de l’UMP de Môsieur J-Fr Copé, les dirigeants de l’UE se réunissent, ce mardi soir, pour un dîner d’influence qui verra la  très probable consécration du luxembourgeois J.-Cl Juncker, le seule candidat a avoir défendu le TAFTA lors d’un récent débat télévisé. Sauf si Mme Merkel, revenue sur son trône de reine d’Europe, décide de laisser la présidence de la Commission européenne à un membre du PPE.

Chez nous, en Suisse, une PPE c’est une propriété par étage et ça concerne des appartements en vente. A l’échelle de l’UE, cela pourrait bien signifier une Propriété par Etat, offert à l’Oncle Sam et aux puissants industriels. Du coup, Mister Copé sentant les emmm…. Arriver, a saisi une occase de démission qui passait par là, lui évitant ainsi des explications abracadabrantes quand la France signera ce TAFTA de m…., aux conditions Etats-uniennes. Alors qu’il avait garanti, sur France 2, dans le débat « Des paroles et des actes » du 22 mai, que l’objectif de ce traité de libre-échange était de « faire en sorte d’imposer les normes européennes, c’est-à-dire des normes de qualités. » Et de nous rassurer en disant que « si ce n’est pas le cas, le traité on ne le ratifiera pas ! »

Et pendant ce temps, l’Organisation de la Météo Mondiale (OMM) nous annonce que nous avons explosé les records de concentrations de gaz à effet de serre dans notre hémisphère, avec des valeurs qui étaient ‘’prévues’’ pour 2015-2016, http://www.wmo.int/pages/mediacentre/press_releases/pr_991_fr.html et qu’il fallait nous attendre à des événements climatiques catastrophiques dès l’année prochaine avec le retour d’un ‘’El Nino’’ plus costaud que jamais.
Parce que notre biosphère se fout complètement de nos petits soucis d’humains, nous pourrons mettre n’importe quel bouseux des Mines à la présidence de l’UE, la terre continuera de se réchauffer…
Cela fait des décennies que celles et ceux qui observent notre Nature ont tiré la sonnette d’alarme et ont tenté de sensibiliser, tant les gouvernements que l’opinion publique, sur les danger d’un réchauffement climatique prochain. Mais voilà, c’était : Prochain. Les estimations scientifiques portaient sur des durées qui ne nous impacteraient pas personnellement, donc les mesures se prennent timidement avec des objectifs datés qui ne nous concernent guère et en tout cas pas les gouvernements actuels. Et pendant ce temps, notre biosphère se détériore de plus en plus vite.

Il a fallu trouvé un responsable. Les voitures, les camions, les avions, les forages pétroliers, les américains, les chinois, les industries chimiques, les centrales nucléaires, les consommateurs, les pets des vaches (pauvres vaches)… La liste des pollueurs potentiels est longue et pendant qu’on l’énumère la Terre, elle, continue de se réchauffer.
Les climatosceptiques entrent en scène et nous expliquent que de toutes façons la Terre va se réchauffer, que l’homme n’y est pour rien. Les objectifs sont repoussés, d’autres rapports scientifiques sont publiés, plus alarmants que les précédents, et nous ne faisons toujours rien. Si ce n’est d’attendre comme de sombres crétins impuissants que les choses se passent.
Et les choses se passeront. Les eaux monteront, les déluges tomberont sans arche et les sécheresses chasseront des populations entières de leurs lieux d’habitations. Ils iront se réfugier dans les grandes métropoles ou émigreront vers des contrées plus… prospères. Les nôtres, pour le moment.
Du coup les extrémistes tant décriés, avec leur patriotisme au bout du fusil, seront bien utiles quand la belle UE leur demandera d’aller défendre les frontières contre ces immigrés climatiques.

Nemo.

lundi 26 mai 2014

A deux minutes de l'exploit.

Samedi soir il y avait une finale qui a consacré le meilleur club européen de football.
En lice, deux équipes madrilènes : Les riches du Real, et les beaucoup moins riches de l’Atletico.
L’équipe de Simeone (Atletico) passera à deux minutes de l’exploit. Un exploit qui aurait maintenu une dixième victoire des Merengue en Ligue des champions dans le royaume des rêves ; un exploit qui aurait permis au club des Colchoneros non seulement de réussir un doublé historique dans son parcours footballistique mais aussi de donner un peu d’oxygène à ses finances.
Parce que même si l’Atletico a moins de dette cumulée que son adversaire (environ 500 millions d’euros contre 541 millions d’euros pour le Real), les revenus sont loin d’être identiques (120 millions pour l’Atletico et presque 521 millions d’euros pour le Real, sur la saison 2012-2013).
Ce qui fait naturellement que le Real Madrid a toute la confiance de la Bankia et le soutien du roi d’Espagne, faveurs qui font défauts à l’autre petit club madrilène.
Si le sport est un des rares événements dans lequel ‘’l’imprévisibilité’’ s’invite sans complexe, il faut bien reconnaître que les ‘’budgets’’ a disposition de chaque président et surtout de l'entraîneur de clubs permettent d’influer sur le cours des événements.

Les équipiers de Diego Costa auront livré un épique duel, ils auront livré bataille (presque) jusqu’au bout : Pendant 93 minutes (90’ temps réglementaire + 5 temps additionnel), la victoire leur était promise, jusqu’à l’égalisation de Sergio Ramos.
Les valeureux joueurs de l’Atletico, K-O debout, carbonisés par l’intensité de leurs efforts ou encore blessé (comme ce défenseur boitillant qui trouvait encore le courage nécessaire pour aller affronter les attaquants du Real) finiront par plier face au club le plus riche d’Europe et peut-être du monde.
Après la douche glacée infligée par Sergio Ramos (égalisation), les hommes de Simeone mettront, pendant les prolongations, le premier genou à terre sur un coup de tête de Gareth Bale. Puis ce sera au tour de Marcelo de transformer les morts-vivants de l’Atletico en pénitents.
A ce stade, 3-1 en faveur du Real, le match était fini.
Dans un milieu qui met en avant le ‘’Fair-Play’’ et la tolérance, l’arbitre aurait pu faire que cette rencontre ne s’achève pas sur un pénalty et encore moins avec un carton jaune pour Godin. Mais il fallait que Ronaldo marque son but (surtout à Lisbonne), que les commentateurs le sacrent roi, qu’il puisse nous montrer son torse et que nous voyions qu’il ne se transformera définitivement jamais en Hulk.
Dans l’arène de la Luz, sous le regard de Rajoy et de  Platini, le taureau de l’Atletico a reçu le coup de grâce. La hiérarchie élitiste est préservée, parce qu’accèdent au club très fermé des vainqueurs de la Champion’s League que ceux qui en ont les moyens financiers.

Ce week-end le Real Madrid est devenu la ‘’Maison blanche’’. Appellation née de la prolifique créativité des journalistes, qui ne peuvent s’empêcher de chercher des "néologismes" pour les nouveaux ‘’héros’’...
Ce week-end, le foot espagnol a brillé de mille feux. Il faut espérer que les sponsors donneront à l’Atletico le répit nécessaire pour montrer aux espagnols que la Liga n’est plus réservée aux seuls Barça et Real. Des entités financières qui à elles deux réalisent un chiffre d’affaire dépassant le milliard d’euros et s’accaparent tous les talents de la nation (ou presque), ou de la planète foot.
Dans une Espagne exsangue, les clubs nationaux n’échappent pas à la réalité de la dette. Pour survivre pratiquement tous les petits clubs ibères finissent par ‘’vendre’’ leurs talents à l’ogre Barcelo-madrilène, pour que vive la gloire du foot espagnol.

Nemo.

samedi 24 mai 2014

L'incitation qui tue.

Dans notre monde des libertés, nous devons faire attention à la manière dont nous affichons notre appartenance politique et aux idées que nous défendons ; nous devons appliquer une forme d’auto-censure sur ce que nous disons, donc par là même sur ce que nous écrivons, sous peine de se faire ‘’étiqueté’’ de « raciste », de « végiphobe » ou « d’homophobe » pour les appellations les plus sobres.
Notre esprit d’ouverture, de compréhension et de tolérance, mis en avant par la masse politique dominante nous ‘’contraint’’ à une douce et uniforme pensée d’acceptation de minorités qui se décrivent, elles même, discriminées.
En disant cela, je ne nie pas qu’il y ait des ‘’crimes’’ qui soient commis contre une partie minoritaire de notre population. Mais je pense qu’en y regardant de plus près, et avec discernement, nous nous rendrions compte qu’il n’y a pas péril en la demeure. Et que si danger il devait y avoir, ce n’est pas en promulguant de nouvelles lois, avec amende et risque d’emprisonnement à la clé, que le problème se règlera.
La Suisse se vante d’être un bastion de la démocratie directe et la démocratie c’est la rencontre conflictuelle, dans sens enrichissant du terme, d’idées divergentes qui permet de donner naissance à une pensée nouvelle qui tienne compte de TOUS les intervenants.
Ca, c’est pour l’idéologie.

Aujourd’hui, les humoristes non-engagés peuvent lancer des vannes aux portugais, aux suisses, aux maghrébins, aux chinois et peuvent même se permettre de caricaturer les politiciens français. Sauf Madame Taubira.
En France, ou aux Etats-Unis, vous pouvez vous enrôler dans l’armée nationale et partir défendre les valeurs libérale de la nation et devenir ainsi un bon ‘’patriote’’. Suivre les idées Le Peniste de Marine ferait de vous un mauvais ‘’patriote’’. Et si vous êtes un maghrébin décidant d’aller combattre en Syrie, vous devenez un ‘’djihadiste’’.

Ce qu’il y a d’aberrant, pour moi, c’est que dans ce monde moderne civilisé de paix universellement européenne et de tolérance l’ont choisisse la, ou les, causes ou minorité-s qui méritent d’être défendues.
Si vous soutenez ouvertement le peuple palestinien vous un antisémites, un antisioniste, voire un raciste ou pire un néonazi, parce que vous vous êtes opposé à la volonté de Tel-Aviv. Par contre, si vous soutenez Israël dans sa colonisation, les chances que vous deveniez un islamophobe sont quasi nulles.
Le privilège de la souffrance endurée accordé au peuple juif trouve, selon moi, essentiellement son origine dans les horreurs qui furent commises contre ce peuple durant la seconde guerre mondiale et la culpabilité des alliés pour ne pas avoir cru, immédiatement, que des actes génocidaires étaient commis en Europe. D’où le reproche qu'il nous est fait, régulièrement remis sur la table par le gouvernement israélien, d’avoir « laissé faire », il y a 70 ans.

Cela fait déjà 4 mercredi que mon neveu me parle d’Hitler parce que cela fait autant de temps qu’il a passé en cours (au gymnase) à étudier la biographie du Führer. Et ce n’est pas fini…
Biographie complète, de son premier rot à son possible suicide, histoire de s’assurer que la psycho-parano-maladie mentale du type en question est bien assimilée par les élèves, tout comme le fait que le nazisme fut la pire chose qui soit arrivée en Europe.
Ne pourrait-on pas, en toute liberté, dire « Stop » à tout ça sans que cela fasse de nous des « négationnistes », donc « racistes » ? Absurdité totale. D’autant plus que j’aimerais bien savoir, de la part de ceux qui ‘’luttent’’ contre le « racisme », combien pensent-ils qu’il y ait de « races » humaines différentes sur la surface de notre globe ?

Dernièrement, le Tribunal fédéral a « annulé la condamnation d’un jeune néonazi qui avait fait le salut hitlérien » [24 Heures du 22.05.14] pendant le récit du mythe fondateur de la Suisse, lors de la fête nationale en 2010 sur la plaine du Grütli. Il va sans dire que tout ce que compte la Suisse comme organisme ou association contre le racisme et la discrimination est montée aux barricades. La secrétaire générale de la Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation (CICAD) allant jusqu’à affirmer que le salut nazi est un symbole évident d’antisémitisme.

Ce que j’aimerais savoir aussi, c’est à quel moment, dans notre Histoire, le fait de tendre le bras et la main, disons à 45 degrés vers le ciel, est devenu un salut ‘’hitlérien’’ et ‘’nazi’’ ? Parce qu’il y a bientôt deux millénaires que cette manière de saluer un empereur existe. Dans la Rome antique, c’est ainsi que l’on saluait César. Et le « Heil » n’est autre qu’une adaptation germanique du « Avé », qui lui-même trouva son origine dans le « Have » grec.
J'admets volontiers que ce geste rappelle d'horribles souvenirs mais en faire le symbole exclusif de l'antisémitisme est un sophisme facile.

Maintenant si un ‘’crétin’’ veut faire de la provoc’ en saluant stupidement le bras levé, voyant dans sa nation un ''empereur'' et que ce ‘’crétin’’ se fait condamner, c’est que la provocation a réussi. Et par là, ça pourrait signifier que personne n’a pris le temps d’aller lui parler, tranquillement, en lui offrant le « Salam » qui amène la Paix dans les cœurs. Non. On le punit, parce que c’est plus simple et plus consensuel.
Je ne suis pas en train de défendre ou de comprendre un jeune ‘’crétin’’ extrémiste. Par contre je pense sérieusement qu’un vrai dialogue, une vraie discussion qui évite toute stigmatisation peut faire naître une idée différente que ce qu’engendre la répression et l’isolement.
Nous sommes tous xénophobes à l’origine, jusqu’à ce que nous trouvions le courage d’avoir confiance, de voir dans ‘’l’autre’’ un camarade de jeu, un ami ou un compagnon.
Malheureusement les élites, politiques ou autres, nous enferment dans un monde de peurs qui sont quotidiennement entretenues par nos médias, tandis que les historiens modernes réécrivent sans cesse la vie de nos arrières grands-parents.

Suite à cette affaire de ‘’salut’’, j’ai revisionné le « Gladiator » de Ridley Scott. Les gladiateurs dans l’arène saluent César en brandissant leurs armes et le légionnaire qui affronte Maximus salue l’empereur en croisant les bras sur sa poitrine, style « Assassin Creed ». Pourquoi, alors que le ‘’pouce’’ qui gracie ou donne la mort, est maintenu ?
Parce qu’il a été décidé que le salut romain deviendrait le symbole hitlérien, on ampute la Rome antique de son bras droit ? Parce que le consensus l’exige ?
Et qu’est devenu le Svastika, l’un des symboles les plus répandus et les plus anciens qui soient ?

Notre liberté civilisée est-elle dirigée par la peur de ce que nous pourrions dire, entendre ou voir ?Nous devons commencer par bannir des mots de notre vocabulaire et ne pas avoir d’opinion divergente. Ensuite ce sera quoi ?
Faire attention qu’il n’y ait pas d’agent secret de la Commission fédérale contre le racisme, ni une caméra dans les environs avant de héler un taxi, ou d’interpeller un ami sur le trottoir d’en face ?Positionner nos bras, lors d’exercices en fitness par exemple, tous les 90° uniquement, parce que pas assez haut = hitlérien et pas assez bas = quenelle ?
Je devrais éviter de faire coucou à ma fille en relevant la main devant mon épaule de peur d’être pris pour un descendant d’Adolf ?
Nous diront-ils bientôt que chaque fois qu’un salut, devenu nazi, est fait, un juif meurt quelque part dans le monde ?
Tous les conducteurs de Dodge seront-ils assimilés à des satanistes ?
Vous trouvez ces questions débiles ? Eh bien oui, elles le sont. Elles le sont autant que de laisser le jugement d’un autre obscurcir notre capacité de discernement.

La Terre est ma patrie et mon esprit est ‘’universel’’. Je fais partie de la seule et unique race humaine qui existe et je partage mon chemin avec mes potes Humains. Comme vous. Ma croyance s’est forgée par la lecture, par des discussions avec des gens de toutes les couleurs, de toutes les religions et j’y ai pris ce qui me convenait le mieux, en ce moment. Comme vous. Mes choix de votes ne sont pas induits par des débats télévisés ou par le café/croissant offert par des partisans. Je ne crois plus au Bien et au Mal, mais au Juste et au Facile.
Alors oui, il y a des gens qui choisissent la facilité en incriminant les étrangers, il y en aura toujours, et ils seront toujours minoritaires. Mais si aujourd’hui ces idées gagnent du terrain et montrent qu’elles ont envie de se répandre, c’est parce que ceux qui sont sensés nous garantir, à TOUTES et à TOUS, notre ‘’sécurité’’ du travail et sociale ont échoué, lamentablement échoué.
Alors ils nous font peur, une fois de plus, en édictant des lois supplémentaires, en augmentant le contrôle sur nos ‘’pensées’’, en établissant de nouveaux consensus et en punissant ou stigmatisant ceux qui s’en écartent. Parce que c'est plus facile pour eux.
Parce que pour eux nous ne devons pas être capable de ''relativiser'' les choses, de réfléchir sur un événement dans son contexte en évitant un jugement émotionnel, ou encore de discerner le Vrai du faux.

Nemo.

jeudi 22 mai 2014

Croyance évolutive.

Je dirais naïvement que depuis l’avènement de notre bipédie, qui a aidé au développement de notre cerveau, notre esprit et notre intelligence, nous avons pris conscience de notre existence dans le ‘’Temps’’.
Les souvenirs de ce que nous avons vécu, la persistance de ce que nous avons bâti ; le souvenir de nos apprentissages d’un quotidiens qui se répètent, qui re-commencent, font partie de toutes ces choses nous qui ont donné la confiance que ‘’demain sera’’.
Les souvenirs de tout ce que nous avons fait et vécu sont devenus notre histoire. Une histoire qui se raconte à celles et ceux qui nous succèderont en même temps que se partagent des émotions qui, elles aussi, s’inscrivent dans la durée.
A notre mort, qui marque la fin de notre existence physique, notre histoire s’arrêterait si nous ne continuions à ‘’vivre’’ au travers des souvenirs qui hantent l’esprit de nos survivants.
Cette capacité à ne pas oublier a peut-être créé le dernier acte d’amour qu’est l’enterrement. On pourrait voir dans le rituel de la mise en Terre la perpétuité d’un geste de ‘’protection’’ pour la dépouille du défunt apprécié, aimé, respecté ou chéri, contre les carnassiers et autres charognards qui menaçaient nos lointains ancêtres.
A mesure que notre intellect se développait, l’humain s’est rendu compte que les corps sans vies se décomposaient, se mêlaient à la Terre, redevenaient ‘’poussière’’. Ce qui forcément finit par induire la question du devenir de cette ‘’parole’’ qui résonne dans toutes les têtes.
Il devenait nécessaire que cette existence immatérielle trouve son refuge, comme le corps qui retourne à la Terre.

Au début, quand nous n’étions que des créatures instinctives, nous étions des créatures craintives. Nous avons domestiqué le feu mais il y avait toujours ces invisibles géants qui provoquaient des séismes, des tsunamis ou de dangereux monstres qui crachaient du feu du fond des entrailles de la Terre. Des divinités qu’il fallait apaiser, craindre et respecter.
Je pense qu’assez vite les créatures de la Terre se sont confrontées aux créatures du ciel et qu’à mesure que nos consciences se développaient les divinités célestes se sont humanisées. Nous leur devions toujours obédience et certaines d’entre elles veillaient sur les Hommes ; nous leurs adressions nos prières pour qu’elles accueillent dans leur royaume l’âme de nos disparus.
Puis les divinités disparurent à leur tour quand l’homme crut comprendre qu’il était aux ‘’commandes’’ de sa destinée.
Subsistait toujours cette magie incompréhensible de la Vie dans son ensemble et le besoin, un besoin humain, d’une récompense éternelle pour une vie de labeur et de servitude, ou d’un châtiment sans fin et douloureux pour les êtres mécréants et cruels.
Car la satisfaction d’une existence remplie d’actes justes et généreux ne suffisait pas à l’homme au moment de rendre son dernier souffle. La pérennité des bienfaits accomplis devait avoir une résonance céleste et divine.
La croyance d’un Dieu unique ayant offert aux Humains tout ce qu’il leur serait nécessaire pour vivre et se protéger, ainsi que la promesse d’une vie éternelle, s’imposa avec comme seules contreparties le respect des Lois divines et l’adoration du Créateur.

L’Homme, dans son infinie arrogance, se plaît à dire que « Dieu a créé l’homme à son image. »
Les divinités étaient terrifiantes, de monstrueuses créatures qui se nourrissaient de chair humaine. Les dieux cannibales furent vaincus par une descendance qui préféra les hommes courageux et guerriers.
Le déicide gréco-romain céda la place au Dieu unique plein d’Amour et de compassion. Une évolution céleste qui suit peut-être le désir humain de vivre en paix ainsi que le développement de son empathie.
Malgré tout l’homme, enfin devenu adulte, ne pouvait s’empêcher de résister à des pulsions ‘’destructrices’’, dangereuses pour lui-même et celles ou ceux qui déclenchaient son ire.
A cela il fallait trouver une réponse.
Les deux livres qui guident, lignes après lignes, le croyant sur le chemin de la Foi ont donc donné au Créateur la ‘’qualité’’ qui permettra à l’Humanité de persévérer dans ses excès : La Miséricorde ; tandis que dans son Amour infini, IL nous laissait notre « libre-arbitre ».
Dieu n’a pas créé l’Homme à son image, mais un groupe d’hommes ont créé un dieu à leur image. Un dieu qui acceptera le repentir, peut-être sincère, d’une créature douée d’intelligence qui se rend compte, au crépuscule de son existence, que ‘’demain ne sera plus’’.

De toutes les créatures qui sillonnent la surface de la Terre, l’Homme est certainement celle à laquelle la Création a promis le plus bel avenir. Et ce grâce à son ‘’esprit’’, son intelligence, qui ne cesse d’emmagasiner de nouvelles ‘’connaissances’’, qui ne cesse d’améliorer les découvertes de ses ancêtres. Par cette incessante ‘’modernisation’’ l’Homme a fini par s’affranchir des Lois de la Nature.
Les maladies, ou blessures, qui furent mortels il y a plusieurs décennies peuvent se soigner ; les dangereuses épidémies sont confinées ou éradiquées et la médecine est capable d’opérer un bébé dans le ventre de sa mère ou de changer un organe interne défaillant.
La modernité, appliquée à l’agriculture et ajoutée aux moyens de transports performants, permet aux populations ‘’civilisées’’ d’avoir quotidiennement de quoi se nourrir en abondance.
Nous voyons de plus en plus loin dans le Cosmos, donnant des dimensions inimaginables à un Univers dans lequel dieu s’est perdu, pendant que certaines sciences travaillent sur les nanotechnologies.
Le revers de cette médaille est la destruction, lente et inexorable, de la biosphère qui a permis à la Vie, telle que nous la connaissons, de se développer.
Ce faisant nous avons oublié qu’il nous était demandé, en échange de toutes ses richesses : De prélever uniquement ce qui nous serait nécessaire pour notre survie, et que nous trouverions « dans les animaux les signes propres à [nous] instruire ».
Le développement de notre intelligence, merveilleux cadeau de la Création, nous a permis de comprendre le vivant dans le moindre de ses détails ; cette intelligence nous a permis également de comprendre et d’expliquer une création qui aurait très bien pu se passer d’une assistance Divine.
A tel point qu'aujourd'hui Dieu ne juge plus nos actes, Il nous pardonne à la fin de notre vie (terrestre); Nous ne devons plus être à l’écoute de notre mère Gaïa, mais nous conformer à la pensée sociétale ; Nous n’avons plus à être responsable de nos actes, nous payons des assurances pour cela et des avocats pour nous justifier.

L’Homme se retrouve confronté à l’homme et doit, après de multiples épreuves qui ont débuté à la première division cellulaire, trouver le moyen de « gagner sa vie ».
Le veau d’or est revenu plus fort que jamais et il dirige nos existences ‘’civilisées’’.
Tout ce que la Création a mis à notre disposition, toutes les matières premières offertes par la Vie prennent des valeurs subjectives qui ne représentent plus la quantité des ressources disponibles et sont devenues des outils d’enrichissement personnel pour les plus cupides d’entre nous.
Les apôtres de l’argent sont parvenus à nous imposer leur racket sur les produits de la Terre servant à notre alimentation. Plus fort : Ils sont parvenus à vendre le travail de l’Homme, à hiérarchiser les aptitudes humaines et à rémunérer l’homme, de manière inversement proportionnelle, à ses connaissances nécessaires à la survie de notre espèce.
Le Veau d’Or a trouvé dans le peuple, soit-disant élu, libérateur de Barrabas, ses cavaliers qui lui a permis d’imposer son ordre sur toute la surface de la Terre et de renvoyer à la misère les infidèles après leur avoir dérobé leurs terres.

Des premiers hominidés, qui sacrifiaient leurs enfants pour assouvir la colère d’une créature imaginaire, au Sapiens qui sacrifie l’Amour de ses enfants pour satisfaire au diktat économique régi par une finance virtuelle, il y a des centaines de milliers d’années et un point commun : Notre besoin d’être sous le joug d’une entité ‘’imaginaire’’.
Pourtant, si la Création nous a permis de nous libérer, en partie, des contraintes de la Vie ainsi que la capacité de modifier notre environnement de manière durable, je doute que cela soit pour que nous détruisions notre biosphère et que notre existence quotidienne ressemble à une relation maître/esclaves.

Nous pouvons voir notre origine dans l’union duale de nos parents, de nos grands-parents, de nos ancêtres ; nous pouvons deviner notre origine dans l’apparition de la première vie sur Terre ; nous pouvons nous imaginer un Père solaire qui ensemence une Mère terrienne et nous pourrions nous prétendre enfants de la Terre et fille ou fils du Soleil. Il est même possible de pousser notre Origine à l’extrême en la recherchant dans un événement qui se serait produit il y a plus de 13 milliards d’années et, pour les plus croyants, d’y voir la volonté d’une Pensée Créatrice.
Sauf que notre croyance évolutive nous a fait oublier d’où nous venons et cette amnésie est entrain de nous enfermer dans des prisons de plus en plus petite. Nous avions la Terre, voire la Cosmos, a découvrir mais notre réalité ce révèle sur un écran de smartphone qui nous donne accès à notre compte bancaire.

Bientôt l’argent disparaîtra et deviendra une entité immatérielle qui régulera nos vies. Non pas parce que nous l’avons banni de nos existences, mais parce que ceux qui nous dirigent nous l’auront retiré grâce au paiement électronique. Quand cela sera fait, nous deviendrons tel des singes qui, enfermés dans une cage, ne vont plus prendre la nourriture qui les attend au milieu de leur prison. Sans qu’aucun ne sache pourquoi.
L’argent sera plus qu’un nombre variable inscrit sur l’écran d’un appareil électronique relié à un super ordinateur caché dans un ‘’cloud’’.
Les plus chanceux, les nantis se soigneront à l’aide de pièces biotechnologiques et leurs esprits seront reliés, par une interface neuronales, au ‘’Grand Ordinateur’’.
Quand aux plus miséreux, parce que notre Terre sera devenue stérile, ils serviront de biomasse, d’engrais, de ressources alimentaires, ou encore de sources d’électricité pour que vive le ‘’Grand Ordinateur’’ et ses apôtres.

Nemo.

Petits milliards.

La casserole militaire qu’a été le refus de l’acquisition des Gripen n’avait pas eu le temps de refroidir que le « Matin » semait la zizanie dans l’esprit des lecteurs en se demandant ce que la Confédération va faire des 3,1 milliards ‘’promis’’ au financement du nouvel avion de combat ? C’est vrai ça ! Qu’est-ce qu’on va faire de cet argent qui n’existe pas ?
Grande question existentielle, non ?
Déjà que les adversaires politiques se chamaillaient, dimanche soir, sur le brasier du crash pour savoir s’il fallait ramener le budget militaire annuel à 4,7 milliards de francs ou le maintenir à 5 ?

Ce qui soulève une autre question qui est de savoir, pour le citoyen lambda qui ne vit pas dans les textos de la Confédération, à quel moment la décision d’augmenter le budget a été prise ?
Parce qu’ils nous ont bien assuré, pendant toute la campagne, que le financement du Gripen, n’impacterait pas le porte-monnaie du contribuable ; que le fonds Gripen serait alimenté par des prélèvement dans d’autres crédits voués au matériel militaire.
Promesse faite, la main droite sur le cœur, après avoir gonflé le budget de la défense donc en nous prodiguant un petit massage de la prostate avec la main gauche.
Moi je dis qu’ils ont cas mettre ce budget militaire à 4,85 milliards, mettre 150 millions de côté pendant ‘’X’’ années ainsi, quand il faudra remplacé les miettes des F-A 18, nos élus auront de la thune.


Le Crédit Suisse va payer une amende ridicule de 2,6 milliards de francs à la Justice américaine pour « aide à la fraude fiscale ». Et tout le monde se réjouit.
Il est rassurant pour l’opinion publique de savoir qu’aucune banque ne sera au-dessus de la Loi aux States, surtout si cette banque est une banque étrangère ; il est encourageant de savoir, pour notre ministre des finances et ses potes des partis libéraux, de pouvoir enfin clore ce dossier pour pouvoir relancer la machine à fric virtuel ; il est encourageant également pour l’établissement bancaire incriminé de pouvoir tourner la page et trouver d’autres magouilles financières pour gonfler les comptes de ses dirigeants et actionnaires (dont le big boss de Nestlé faisait partie jusqu’à récemment).
Certes le directeur du Crédit Suisse devient la cible des médias et Standart & Poors a fait baissé la note de l’établissement. Mais c’est le minimum demandé pour nous faire croire que la banque va se recoudre une rondelle…
Il est illusoire, pour les petits contribuables de la classe moyenne, de croire que le géant va se souvenir de sa punition et même qu’il va s’honorer de sa dette sans en faire supporter les effets aux contribuables. à cette généreuse population helvétique qui s’est refusée un salaire minimum décent.
En 2008 quand les déboires de l’UBS ont commencé, les dirigeants de la grande banque de voleurs sont parvenus à obtenir une exonération fiscale pour leur établissement bancaire. Une exonération accordée pour soulager la banque, dans sa douloureuse quête de ‘’rédemption’’, qui est encore d’actualité !
Alors il serait surprenant que le comité de direction du Crédit Suisse, appuyé par les milieux économiques, ne tente pas une manœuvre identique histoire que le pauvre peuple suisse qui ne demande rien, ni vacances, ni baisse de son temps de travail, ni baisse de ses impôts ou de la TVA, ni un salaire décent s’en prenne une autre dans les gencives.
C’est ça le libéralisme : Privatisation des bénefs’ et démocratisation des pertes.
Ca courre depuis l’aube du capitalisme et nous continuons à lui dire « Amen ».

Nemo.

mardi 20 mai 2014

Rocher qui grince et droite qui ricanne

La croisette des chemins.
La semaine dernière, les Grimaldi annonçaient bouloir boycotter le Festival de Cannes à cause d’une fiction cinématographique retraçant une partie de la vie de Grace Kelly. Quand un réalisateur s’attaquera au biopic de Stéphanie, il va faire quoi le Rocher ?!? Devenir un météore qui chutera au milieu du lac Léman ?
Ce lundi, au lendemain d’un sombre week-end de votation pour les travailleurs suisses, l’armée et les pédophiles, la manchette du Matin, qui semble se foutre de l’actualité vraie, annonçait qu’Anne Sinclair était « folle de rage ». La cause de cette folie n’est pas à chercher dans le veto du peuple suisse concernant l’achat des Gripen et encore dans un ‘’j’m’en foutisme intégral’’ de la part de ces mêmes électeurs sur le sort des 330'000 pauvres de Suisses et des plus de 2 millions de travailleurs qui n’ont pas de CCT (Convention collective de travail).
En fait si Dame Sinclair a pété un câble haute tension, c’est parce que l’adaptation cinématographique des tribulations érectiles de son tendeur de mari est sortie (directement) sur les chaînes câblées qui font de la vidéo à la demande (VOD). Pas de projections dans les salles obscures. Voilà qui devrait faire baisser les ‘’royalties’’. Après ce qu’a coûté la frasque new-yorkaise au couple DSK, on peut comprendre qu’elle espérait se refaire sur les ‘’entrées’’ de la version remastérisée.
Pas de bol Anne. Non. Soyons cool avec cette gentille dame qui a tant souffert et compatissons avec elle parce que vraiment tout dans cette affaire avait de quoi provoquer la « Colère de [la] Khan. »
 
La Suisse n’est pas un pays riche.
Je vais pas trop m’attarder sur le résultat des votations de ce week-end. Les vignerons, qui par leur travail ont « transformé une nature insignifiante en un fabuleux paysage », ont remporté une votation régionale ; les pédophiles qui se fait coincé dans un centre pour enfants handicapés ne pourra pas postuler pour une place d’entraîneur junior (je sais, c’est d’une logique incontournable, mais on est en Suisse : il faut que cela soit inscrit dans la loi…) ; l’armée de l’air n’aura pas ses Gripen et les pauvres resteront pauvres.
Ainsi en a décidé le peuple suisse qui après avoir bien écouté les prévisions de chômages massifs lâchées par tout ce qui est patronats et politiciens à leurs bottes. On a même pu entendre que ce n’était pas normal qu’une personne qui rate sa formation scolaire obligatoire puisse obtenir un salaire minimum de 22 francs de l’heure (4'000 francs par mois) sans n’avoir aucune formation digne de ce nom.
Et après ça, ces sphincters mous fanfaronnent que les suisses veulent une économie libérale.
Mais bon. De toute façon, l’économie suisse n’a pas les moyens de payer correctement sa main d’œuvre bas de gamme. Parole de Libéral.
C’est vrai qu’avec toutes les amendes que les suisses vont devoir assumer à cause des conneries de leurs banques nationales, il va plus rester grand-chose pour bonifier le salaire des employé-e-s du bas de la pyramide.
Etonnante vérité, n’est-il pas ? Pourtant…
Après avoir lu et entendu je ne sais combien de résultats d’enquêtes, de statistiques ou encore de sondages réalisés aussi bien par des organismes nationaux, qu’internationaux, qui vantaient la qualité de vie en Suisse, le bonheur de vivre en Suisse, la richesse de l’économie Suisse, voilà que le trombone de la chorale libérale, Monsieur Philippe Leuba, nous dévoile, à demi-mot dans l’émission ‘’Spéciale votation ‘’ de la RTS après les résultats du jour, que tout cela est peut-être faux !
« (…) commençons par créer de la richesse, ensuite on la redistribuera. »
Là-dessus, tous les CEO et actionnaires se sont frottés les mains…
 
Nemo.

dimanche 18 mai 2014

Ces hommes qui font rêver.

Attention... Ceux dont je parle n'ont rien à voir avec une bande de Chippendales anglo-saxons au chômdu. Rien à voir non plus avec Mr Pitt, Clonney, Damon ou Carpaccio. On ne parle pas non plus de ces éphèbes aux corps parfaitement lisses et sculptés dans le marbre qui, pendant 30 secondes, exposent leur indice négatif de masse graisseuse pour les besoin d’une pub télé d’un parfumeur rital.
Exit également le trentenaire au regard perçant qui reste impassible face au canon qui avance vers lui, sur la table, ou celui qui obtient tout d’un claquement de doigts.
Là, nous sommes dans le concret, le réel ! On parle des 23 joueurs de l’équipe Suisse de football, ceux qui vont gagner le Mundial au Braaazil. Comme les Italiens, les Espagnols, les Belges, les Hollandais, etc,etc.
Le Brésil traverse une crise sociale scandaleuse et nous on rêve de victoire et de gloire, après que chaque sélectionneur ait annoncé, en conférence de presse, la liste de ses mercenaires, devenus super-héros nationaux pour un mois.

Ensuite, le rêve brésilien s’estompera. Les « Meilleurs moment du… », le « Top ten des… », se rangeront dans les archives, aux côtés des autres classements en tous genres. Ceux qui auront brillé de ‘’mille feux’’ en Amérique du Sud gagneront une notoriété durable jusqu’à ce qu’un autre jeune, issu d’un bled pourri, qui n’avait rien d’autre à faire dans sa vie que de taper dans un ballon en buvant du Coca, le remplace, le renvoie faire une formation d’entraîneur, poser sur des affiches publicitaires ou faire le ‘’consultant’’ pour une chaîne sportive à deux sous.

Ce sera alors au tour d’un autre jeune prodige de faire rêver les générations suivantes. Ce sera autour de ce jeune, qui jouait avec aisance à la baballe (une balle dont la taille importe peu), de transformer cette ‘’facilité’’ en un talent durement entraîné. Parce que les foules ont besoin de ‘’héros’’, parce que nous avons besoin de nous identifier en quelque chose qui transcende notre quotidien merdique.
Nous avons besoin de rêver sur la réussite des autres en oubliant que la ‘’star’’ en question à fini par vendre son talent et son image aux plus offrants.
Que de chemin parcouru pour ces enfants qui jouaient contre un mur ou sur de la caillasse en rêvant d’innocente grandeur et qui, une fois devenus adultes, se foutent des politiques internes, de l’absence de valeurs morales ou éthiques des sociétés pour lesquelles ils posent.

Le rêve est vendeur.
Puisque le rêve fait vendre, qu’il peut nous orienter vers telle assurance, telle banque ou choisir un constructeur automobile parce qu’un champion s’installe au volant, le rêve peut-il booster le chiffre d’affaire d’un discounter national (dont je tairais le nom, par souci de paix dans les ménages) ?
Question éminemment épineuse pour les gérantes concernées qui subissent une pression quasi constante de leur supérieur.
Parce qu’après avoir rogné sur le budget ‘’personnel’’ et offert des heures de boulot gratos à leurs supérieurs; après avoir fait des promos à tour de bras pour que les clients aillent plus loin que la Migros, sans que les choses ne bougent vraiment, que reste-t-il comme solution autre que miser sur les fantasmes des clients ?
Alors pendant que les mecs iront se faire suinter la conjonctivite sur la croupe d’une barmaid au QI de choucroute, les femmes de tous âges pourront aller faire leur mise à jour ‘’fantasmes’’ chez le discounter national.
Au programme : Sony Tapioca, l’Italo séducteur qui ré-chauffe toutes les mamas italiennes et Axel Narpi,  qui dessèche le gosier des minettes à peine post-pubères grâce à une masse musculaire qui n’a rien à envier à celle de son père. D’ailleurs, la blondinette du staff n’a toujours pas fini de tourner autour du biceps en espérant trouver où commence le tatouage tribal qui cercle un bras, ma foi aussi gros que mon mollet.
Pour le moment ce n’est qu’une mise en bouche. Mais quand la météo deviendra plus ‘’chaude’’, la gérante promet des « Before Old Ladies » animées par Sony Tapioca en tenue légère avec chaîne et gourmette en or et string léopard, jusqu’à 18h00 parce qu’après c’est couvre-feu avec Darius dans les EMS. Puis l’« Evening Diet Coke Special » sur le thème «La clim’ est OUT… » en compagnie d’Axel, qui se bonifie avec le temps, pour la mise en place en rayonnage et remplissage personnalisé de caddies. Si l’entrée est gratuite, les consommations seront obligatoires.
Le seul souci de la gérante c’est qu’il lui manque un élément pour la tranche d’âge 30-60 ans…
Du coup, le supérieur critique pourrait s’investir dans le rôle de l’« Homme qui murmure à l’oreille des consommatrices » et jouer du lasso avec les plus récalcitrantes.

Je déconne. Un peu. Parce que qu’en observant discrètement, j’en ai vu des ‘’œil gauche’’ devenir humides et brillants. Et un œil gauche qui scintille, ça ne ment pas.
Epi voir les tites mammys faire du rentre dedans à un mec qui pourrait être le père de leurs petit-fils, c’est chou comme tout.
Tenez bon la rampe Axel et Sony, l’été sera chaud au Clarens-Centre.

Nemo.

lundi 12 mai 2014

Un Griffon contre un Tigre (1 Gripen contre 1 Tiger)

Avant chaque votation, celle et celui qui peut voter reçoit, avec son matériel de vote permettant l’expression de son choix par correspondance, un petit fascicule rouge expliquant les ‘’objets’’ soumis à la décision populaire.
L’objet ‘’4’’ de la prochaine votation, nous  demande : « Acceptez-vous la loi fédérale du 27 septembre 2013 sur le fonds d’acquisition de l’avion de combat Gripen (Loi sur le fonds Gripen) ?

Dans ce petit fascicule rouge il est donné comme début d’explication que : « Les Forces aériennes suisses ont pour mission de surveiller en permanence l’espace aérien de notre pays et de le protéger, voire de le défendre, en cas de crise ou de conflit. »
En permanence, voilà un terme qui me fait sourire et me rappelle le cas de cet avion de ligne détourné qui s’était posé à l’aéroport de Cointrin (Genève) le 17 février dernier. Ledit appareil a d’abord été pris en charge par l’Armée de l’air italienne qui a refilé le ‘’bébé’’ à ses homologues Français qui ont assuré la livraison et la sécurité aérienne jusqu’au bout. Parce que les avions de l’armée de l’air suisse ne décollent pas avant 0800 GMT heure de Berne. Pourtant, sous permanence, le dico me dit : « Caractère de ce qui est permanent. En permanence : sans interruption ; continûment. »
On peut supposer, vu que l’aéroport de Cointrin est quasiment à cheval sur la frontière Franco-Suisse, et que les chasseurs français avaient le manche bien en main, que les Helvètes aient laissé faire. Mais que ce serait-il passé si l’apprenti pirate de l’air n’avait pas été un ‘’requérant d’asile’’ et avait décidé de posé  l’appareil à la Place des Nations, sur le Parc des Bastions ou sur la Rue du Rhône ? La réponse demeurera à jamais dans notre imaginaire.
Donc, l’armée de l’air suisse assure notre sécurité pendant les heures de bureau et le reste du temps, ce sont nos voisins qui se chargent de la permanence. Sauf pendant le WEF (World Economic Forum) de Davos où là les centaines d’invités sont plus importants que les millions de Suisses, femmes et enfants inclus, qui dorment paisiblement en croyant que leur armée veille sur eux.

Alors, et afin de renforcer cette permanence, que les souteneurs pro-scandinaves prennent en otage, il nous est demandé, à nous Peuple Suisse, de dire « Oui »  pour l’achat de 22 avions de combat Saab Gripen E, pour la modique somme de 3,126 milliards de nos francs.
22 Saab Gripen E pour 3'126'000'000 de francs. Ce qui fait à l’unité : un poil plus de 142 millions de francs, pour la meilleure offre en rapport qualité/prix.
Je vous le dit franchement : Avant de fouiner sur le net, je n’avais AUCUNE idée de ce que pouvait coûter un avion de chasse.
En 2007, au Bourget, un avion de chasse américain classique F-16 ou F-18 se négociait au dessous de 20 millions d’euros ; le Rafale B se vendait à 50 millions d’euros pièces.
Un Gripen coûterait quasi cinq fois plus qu’un Rafale ?!? Bien sûr que non.

Quand vous achetez une voiture, le concessionnaire ne vous vend pas le mécanicien, le lift, les outils nécessaires à l’entretien de la voiture et le moniteur de conduite qui vous apprend à faire joujou avec les gadgets électroniques; pour les avions de chasse, oui.
Donc quand on nous dit : « Acheter les Gripen », il faut comprendre « Acheter le concessionnaire ».
Ce qui ne nous dit toujours pas combien coûte cet avion !? Je pense que nous ne le saurons jamais.
Alors on va supposer. Les défenseurs pro-actifs favorable au Griffon nous disent que des entreprises européennes, liées de je ne sais quelle manière au deal helvético-suédois, vont faire du business avec certaines entreprises de nos contrées pour un montant avancé de 2,5 milliards de francs. Un montant qui devrait rééquilibrer (c’est un bien grand mot) la ‘’balance commerciale’’ entre le pays acheteur et ceux qui nous vendent quelque chose (le concessionnaire et ses amis) se rapportant au Gripen.
Du coup, je déduis ces 2,5 milliards de francs aux 3,126 milliards annoncés par notre Berne Fédérale et j’obtiens une différence de 626 millions de francs. On divise tout ça par 22 (le nombre de Gripen en volonté d’achat) pour trouver le « Juste prix » de 28'454'545 virgule blabla.
Le Gripen E coûte presque 28,5 millions de nos francs l’unité. Il possible de critiquer la méthode de calcul plus qu’abracadabrante. Néanmoins, pour les plus fute-futes du net, en cherchant « Combien coûte un Gripen ? » sur la toile, on peut trouver une page en français du site de Saab, qui nous apprend que le « prix de base d’un Gripen » est de 27 millions d’euros.

3,126 milliards (pour commencer…)
Allons-y ! Soyons fous ! Nous venons déjà de donner un chèque en blanc aux CFF pour la modernisation de leur réseau et Mme Leuthard n’attend que le bon moment pour nous enfiler ses augmentations d’essence et de taxe sur les huiles minérales.
Vous pourrez me dire que ce sont des domaines biens différents, que les pro-Gripen assurent qu’il ne sera pas demandé un sou aux contribuables, et j’en conviendrais. Sauf que je ne remplis pas une déclaration d’impôts pour la ‘’Défense’’, une autre pour ‘’l’environnement’’, une autre encore pour les routes, une quatrième pour les CFF, etc. En plus de toutes les taxes qui lèsent notre porte-monnaie.
Mais le ‘’Hic’’ avec ces Gripen, c’est que l’avion n’existe pas. Il n’existe pas dans le sens où il ne s’agit pas d’un modèle existant, testé, « simulationné » dans tous les sens et devant sortir de la chaîne d’assemblage, mais bien d’un nouvel appareil dont « des dizaines de composants doivent encore être développés », selon le comité référendaire opposé à l’acquisition de cet avion.
Donc pour que l’esquisse papier, les plans, deviennent une réalité matérielle le Peuple Suisse devra donner son ‘’Feu vert’’ pour le crédit d’achat qui avalisera le versement d’une avance de 40%, soit quelques 1,250 milliards de francs, permettant la construction du futur avion de chasse Helvétique. Ou pas.

Quand je repense à l’annonce pub, en faveur des Gripen, qui tournait sur les panneaux lumineux situés aux sorties des giratoires veveysans : « 73% des Suisses veulent une armée crédible », je ne peux m’empêcher de sourire. C’est vrai que le Café du Centre, l’Auberge communale ou la Pinte à Lucette sont surprotégé quand l’armée fait ses exercices de guèguerre, mais question crédibilité, on est loin du compte.
Actuellement l’armée Suisse dispose de 86 avions de combat, dont 54 F-5 Tiger, qui ont plus de trente ans, et qui « seront retirés du service d’ici 2016 et remplacé par 22 avions de combat modernes et performants de type Gripen E. Ces derniers seront livrés à partir de novembre 2018 ».
Jusqu’à ce que la livraison des nouveaux appareils soit menée à son terme, la sécurité dans le ciel helvétique sera assurée par les 32 F/A-18 restants et onze Gripen C/D « qui seront loués aux Forces aériennes suédoises pour combler les lacunes au cours de la période transitoire. »
Il faut payer maintenant pour que nous puissions garantir notre sécurité aérienne, tout seul, comme des grands, 24/24 à partir de… 2018. D’ici là, les menaces éventuelles qui sont listées par les défenseurs pro-Suédois, seront en ‘’Stand-by’’ ; le méchant terroriste pensera enfin à la Suisse dans trois ans et  Poutine expliquera à la Douma : « Nous devoir attendre que Armée Suisse avoir Gripen E avant d’envahir Est de Ukraine. » Crédible, avez-vous dit ?!

Mais ce n’est pas cela qui me chiffonne le plus. Ce qui me dérange le plus, c’est le fait que nous achetions, avec de l’argent que nous n’avons pas, quelque chose qui n’existe pas. Parce que si le débat se fait autour de l’acquisition de ces nouveaux avions, le texte que nous devons approuver porte bien sur le fonds devant financer l’achat de ces avions  (Loi sur le fonds Gripen). Un fonds créé par le Parlement en septembre 2013, après que le chef des armées se soit fait imposé, par d’influents lobbies, ses nouveaux joujoux.
Et si le Peuple accepte cette loi, Berne versera une avance de 40% du prix d’achat à Stockholm, soit 1,250 milliards de nos francs. Pourquoi, en gage de la bonne foi du Peuple Helvétique ? Pour que Saab puisse fabriquer ce nouvel avion et que l’esquisse sur le papier devienne une réalité physique et matérielle ?
Mais c’est dans l’air du temps. Il y a bien longtemps tu faisais des économies avant de t’acheter l’objet convoité, et c’est ce que nous répétons inlassablement à nos enfants : pas de sous, pas de cadeaux ; après tu as commencé à t’offrir de trucs hors de prix avec de l’argent que tu n’avais pas sur ton compte, et tu trimais comme un con (on rame toujours d’ailleurs) pour rembourser ta dette ; aujourd’hui tu t’endettes à l’avance pour un joli dessin, une belle esquisse ou des plans sur papier.
Sauf que c’est plus facile pour le gouvernement vu qu’il y aura toujours de pauvres diables pour payer  des impôts derrière.

Nemo.

vendredi 9 mai 2014

La Feder-alisation helvétique en marche.

Nous avons tous dans notre entourage une connaissance, un pote, issu d’une famille nombreuse.
La famille « T » compte une dizaine d’enfants tous devenus grands ; les « Q » sont, sauf erreur, sept ; la femme du voisin syrien vient de pondre son cinquième mouflet. Bref, il y aurait de quoi alimenter les chroniques des journaux si tous avait la notoriété d’un certain tennisman helvétique, chouchou d’une population helvétique en mal d’identité.
Alors poussez mesdames, vous n’aurez ni la ‘’Une’’ ni les sept pages spéciales qu’un quotidien romand a accordé à Roger Federer pour la naissance de sa deuxième paire de jumeaux. Deux petites filles il y a presque cinq ans et deux p’tits boys tout récemment.
Deux coups droits, quatre mômes. Au prochain tournoi, l’arbitre lui donnera un jeu tous les deux points. Il n’en fallait pas moins pour faire péter les rotatives d’un quotidien orange en panne d’inspiration journalistique. Par contre il y en a un qui s’est lâché sur la déification du tennisman. Certes la nouvelle a de quoi faire agréablement sourire et mettre un peu de bonne humeur dans les salons, mais de là à encenser l’artiste, alors que c’est de Mirka, l’épouse de Rodgeur, que vient tout le miracle, il y a un fossé que certain journaleux n’hésite pas à enjamber pour bien tartiner le fromage.

« Ses enfants, c’est son éternité », on parle de Roger, bien sûr. La mère elle récupère…; « La dynastie des Federer est née » Youpiie, y vont nous faire des raquette en porcelaine...
Tel Dieu, Roger s’installera sur son trône d’éternité et regardera ses enfants mourir les uns après les autres ? Bien sûr que non, mais non pourrions nous demander quelle identité propre développeront ces enfants, filles et fils de Roger le Grand, alors que certains journalistes les imaginent déjà trustant le sommet du classement ATP ? Gageons que les parents sauront tenir ces vampires à distances.
Parmi ces journalistes, il y en a un qui tire déjà des plans de succès sur la comète et qui interpelle les futurs dirigeants des grands tournois de tennis qui s’organiseront dans quoi ? 20 ans.
« Aux dirigeants du tennis de trouver de nouvelles solutions pour éviter que la dynastie Federer ne confisque tous les trophées », fait remarquer J. Caloz dans les colonnes du ‘’Matin’’ qui s’interroge même de savoir « comment vendre chèrement des droits de diffusion si le résultat est connu d’avance ? » Réponse dans 20 ans toujours. Au pire, on pariera sur le troisième…

C’est magnifique, non ? Fini le suspense de la compétition, finit l’imprévisibilité. Les jumelleaux seront directement inscrit-e-s pour le dernier jour des tournois, c’est-à-dire les finales ; ils squatteront tous nos espaces pubs télévisés et chaque assureur helvétique aura son Federer ; l’Open familial s’organisera chaque année et des ‘’Guest-star’’ seront invités pour la figuration et il n’y aura plus de vaches dans les alpes bernoises. Elles seront toutes entrain de brouter le gazon dans Rodgeur-City.

Allez, soyons fou. Poussons l’absurdité calozienne au paroxysme de son délire : Dieu créa Roger à son image. Roger qui « enfanta un « monstre » (c’est-à-dire lui-même) » avant « de multiplier sa création par quatre. » Multiplions la succession des dirigeants, la succession de la dynastie au-delà de ses limites, à l’infini, à coups de 4 bambins par descendant tous les 30 ans.
Cryogénisez-vous Monsieur Caloz, parce qu’il faudra attendre un peu plus de trois siècles pour voir la Federalisation de la Suisse par les 8 millions de bambins à raquette et en pampers.
La Suisse ne sera plus qu’un gigantesque court de tennis et nous serons tous des « ramasseurs de balles ».
Vous en voulez encore? Après ses deux filles, Roger le patriarche a reçu ce qu’il manquait. Construisons lui une arche, et vive le déluge.

Redescendez sur terre et pensez à féliciter et à remercier Mirka. Parce que sans elle, pas d’’’éternité’’ pour Roger.

Nemo.

samedi 3 mai 2014

Changer de modèle.

Notre biosphère va mal et tout ce qui n’est pas humain fait de son possible pour s’adapter aux changements qui s’annoncent voire, qui sait, peut-être les retarder.
De son côté, le primate sans poils qu’est l’homme se rend bien compte que quelque chose ne va pas, que les conditions atmosphériques ont changé, que sa santé se fragilise et que le modèle capitaliste, exacerbé par l’ultralibéralisme outrancier et soutenu par d’eunuques politiciens, mène la Terre de ses enfants vers la désolation.
Qu’entreprend-il pour essayer de changer les choses ? Franchement, pas grand-chose, si ce n’est rien. Toutes les mesures pouvant être envisagées et appliquées pour limiter les rejets de CO2,, l’enfouissement des gaz à effet de serre, les remplacement des centrales nucléaires par des centrales à charbon (!?), l’essor des énergies vertes et renouvelables n’amèneront rien de concret tant que nous ne sortirons pas du modèle capitaliste actuel imposé au monde, dans sa quasi-totalité.
Nous sommes incapables de revoir nos consommations globales (énergétique, alimentaire et du loisir) à la baisse et quand nous parvenons à faire des économies nous nous empressons de dépenser cet argent ailleurs.
[Je ne parle pas des personnes qui vivent à la limite de la pauvreté et qui doivent gratter le crapaud pour trouver de quoi nourrir leurs enfants.]

Il nous est demandé de faire des économies d’énergie, de faire attention à notre consommation électrique. En fait, il est demandé aux plus fragiles de l’économie nationale d’éteindre les lumières alors que les monstrueuses entités multinationales se baignent dans la surconsommation, alors que les centres commerciaux et autres supermarchés laissent leurs enseignes briller jusqu’à tard le soir. Quand ce n’est pas toute la nuit.
Je doute que le prix du kilowatt heure soit le même pour dame Nanouche, Manor, Migros ou encore Nestlé. Pourtant c’est à Nanouche que l’on demandera en premier d’éteindre la lumière, de fermer son robinet ou de se déplacer avec les transports publics.
Les communes ou villes nous disent faire des efforts en remplaçant de vieilles ampoules électriques par des milliers de LEDs et en multipliant les éclairages publics pour garantir une pseudo sécurité nocturne aux touristes et autochtones, pour rendre joli les rues de la ville ou simplement exhiber sa ‘’richesse’’. On gaspille de l’électricité comme on plante des fontaines partout où cela peut attirer le regard. Mais surtout, cela permet de maintenir les budgets.

Quand un ministre annonce que le pays va sortir du nucléaire, c’est tout un gouvernement qui nous effraie avec la prédiction d’une pénurie électrique alors que le manque de production ne porte que sur 40% de notre consommation.
40% !!!! C’est énorme !!!
Sauf que personne ne se demande si nous pouvons, et comment nous pourrions nous en passer. Par contre tout le monde s’interroge sur la manière de compenser ces 40% de pertes de productions électrique qu’engendrera la sortie du nucléaire. Parce que sans l’électricité des centrales nucléaire, nous retournerions au temps des cavernes d’il y a… 30 ans.
Il n’y aura plus de voitures électriques ; les constructeurs automobiles nous referons des moteurs ‘’Super’’ ; Samsung, Sony, Nokia et consort cesseront de fabriquer des smartphones, Philips réinvestira les marchands de télévisions avec leurs tubes cathodiques Noir/blanc ; le VHS fera son grand retour, Traci Lord aussi.
Foutaises que tout ceci !
Une baisse de productivité de 40%, c’est une baisse de revenu proportionnelle pour les producteurs/vendeurs d’électricité. Une telle chose, dans un monde régit par le modèle capitaliste-libéral, c’est juste : inacceptable !
Alors l’Etat met la main dans le porte-monnaie du contribuable pour dédommager une quelconque société qui faisait dans le nucléaire et subventionne la dite société pour sa reconversion vers une production plus ‘’écologique’’.

Quand l’Etat décide de revoir à la baisse ses émissions de CO2 nationales, il subventionne les entreprises et sociétés qui font dans le ‘’renouvelable’’ via des aides financées par les consommateurs et les diverses taxes, comme la taxe sur les huiles minérales par exemple.
Parce que c’est nécessaire pour notre biosphère, nous devons reconsidérer notre dépendance aux énergies fossiles.
L’Etat nous demande donc de moins rouler avec nos véhicules et d’emprunter les transports publics qui, flairant la bonne affaire, en profitent pour augmenter de manière presque abusive leurs tarifs.
Des bilans écologiques sont dressés par des experts pour la totalité de ce qui se construit ou se consomme sur notre planète. Des bâtiments sont rénovés pour éviter les déperditions de chaleur qui génère de la surconsommation de mazout ; d’autres sont construits aux normes Minergie, des panneaux solaire sont installés sur les toits de certaines nouvelles constructions et des réseaux de chauffage à distance sont mis en place pour fournir de la chaleur à des quartiers d’habitations.
C’est très bien. Cela fait tout autant de mazout qui ne sera pas brûlé pour assurer notre confort en hivers.
Le hic, c’est qu’en suivant les conseils d’une certaine ministre de l’Energie, nous faisons inévitablement baisser les encaissements liés à la taxe sur les huiles minérales. Et là c’est peut-être le ministre des finances qui n’est pas d’accord. Du coup, la ministre de l’Energie annonce une augmentation de la taxe sur les huiles minérales qui se fera méchamment ressentir sur le prix de l’essence en particulier…
La voiture dérange, la voiture pollue. De nombreux politiciens régionaux veulent la bannir des centres villes ou leur en rendre l’accès plus que difficile. C’est compréhensible.
Du coup Suissetourisme pense faire une campagne pub pour la saison estivale 2015 axée sur l’utilisation de la voiture. Avant nous avions des promenades gourmandes au milieu des différents vignobles longeant l’arc lémanique ; avant des randonnées, avec itinéraires spécialement pensés pour les vélos, ont été créés pour le tourisme à bicyclette ; demain, ce sera avec votre voiture que l’on vous proposera de petites excursions locales.

Pour le bien de notre planète, on nous demande également de trier nos déchets, de ne pas mettre tout et n’importe quoi aux ‘’incinérables’’.
Nous le faisons bon gré mal gré et nous payons nos sacs poubelles 2 francs pièce. Pour nous sensibiliser à ce que nous mettons dans nos sacs, paraîtrait-il.
Les diverses villes et communes recouvrant les terres du bassin lémanique claironnent fièrement que le tonnage des déchets incinérables a baissé, que le tri porte ses fruits. Ce qui est plus que normal, vu que nos sacs poubelles (blancs pour la zone Vevey-Riviera) du concept régional ne recueillent pratiquement plus que des plastiques d’emballages ! Sans oublier de signaler que cela ne veut absolument pas dire que nous produisons moins de déchets qu’avant.
La plupart des services municipaux se chargent de collecter le ‘’compost’’, les PET, l’alu, les piles et nous payons pour le reste.
Le citoyen semble content de son acte environnemental en ignorant que les divers services privés de voiries qui se chargent du ramassage de nos ‘’incinérables’’, facturent leurs service ‘’à la tonne’’. Tout comme les sociétés qui se chargent de l’incinération de nos déchets.
Le ‘’poids’’ baisse, la facture baisse. Ce qui est bien pour les finances publiques l’est moins pour un service privé. D’où, peut-être, la fameuse taxe au sac qui servirait à dédommager la Satom (société qui incinère nos déchets), par exemple, pour le manque à gagner de la valorisation par le tri. A moins que cela ne se fasse par le biais de la taxe communale annuelle sur les déchets…
Plus fort encore :
Nous trions, gratuitement, nos emballages plastiques que nous mettons dans des sacs surtaxés qui finissent à l’incinérateur. Incinérateur qui, pour des raisons de rentabilité, se retrouve de plus en plus ‘’connectés’’ soit à une centrale de chauffage à distance, soit à une ‘’turbine’’ produisant de l’électricité. Dans les deux cas, un service qui est refacturé aux contribuables consommateurs-trieurs-payeurs.
Tant que les économies demandées, imposées et/ou consenties seront compensées par des augmentations de prix, de surtaxes ou bêtement par de la surconsommation pour maintenir l’enrichissement d’une élite, comme l’exige le modèle capitaliste-libéral actuel, le genre humain n’a pratiquement aucune chance de s’en sortir et passera à côté de ce pourquoi il a été mis sur cette Terre.

Demandons-nous si des magasins ouverts 7/7 répondent vraiment à nos besoins ? Avons-nous vraiment besoin de bouffer un filet de bœuf argentin, un poisson vietnamien, des fraises israéliennes et des graines brésiliennes ? Avons-nous besoin de posséder trois télévisions, deux computeurs, un iPad et 14 smartphones ? Demandons-nous si le fait que l’Humain devienne une Entité biologique technologiquement assistée le mettra plus facilement en osmose avec son environnement?
Si l’abeille meurt, les fleurs disparaissent ; sans les fleurs, pas d’abeilles. Sans herbes, pas de viandes ni de lait. Sans eau, rien ne pousse, rien ne vit. Ni gibiers, ni prédateurs.
L’ours fait ses réserves de graisses pour passer l’hiver, l’écureuil fait des provisions. Aucune créature ne prend plus qu’il ne lui est, ou sera, nécessaire pour sa survie alors qu’elle n’a rien à payer à personne.
Toute la forêt appartient à l’ours. Il pourrait prélever n’importe quelle créature à n’importe quel moment, comme chaque prédateur dans son environnement propre, mais ils ne le font pas.
Seul l’Homme le fait.

Nous ne sommes pas des ours, mais nous sommes issus de cette Terre qui nous porte, nous sommes nourris par cette Nature qui nous ceint de toutes parts.
N'est-il pas temps de changer de modèle pour la gestion de ce bien unique et irremplaçable que la Vie nous a gratuitement offert?
Virons les banquiers, les financiers de l'alimentation et autres économistes à deux sous, qui rackettent notre nourriture du sommet de leur pyramide financière, pour redonner notre confiance aux seules personnes qui savent vraiment ce que c'est de se lever le matin pour aller cultiver la terre.
Retournons vers nos paysans. Reprenons ensemble des exploitations agricoles, des terres vouées au déclassement, pour éviter que ne pousse du béton et garantir ainsi notre subsistance alimentaire.

Notre biosphère attend que nous fassions un geste à la hauteur de la confiance que la Vie a mis en nous, en nous permettant de développer notre intelligence et nos capacités telles que nous les connaissons aujourd'hui.
Le temps nous est peut-être compter alors évitons de décevoir notre Mère une fois de plus.

Nemo.