jeudi 22 mai 2014

Petits milliards.

La casserole militaire qu’a été le refus de l’acquisition des Gripen n’avait pas eu le temps de refroidir que le « Matin » semait la zizanie dans l’esprit des lecteurs en se demandant ce que la Confédération va faire des 3,1 milliards ‘’promis’’ au financement du nouvel avion de combat ? C’est vrai ça ! Qu’est-ce qu’on va faire de cet argent qui n’existe pas ?
Grande question existentielle, non ?
Déjà que les adversaires politiques se chamaillaient, dimanche soir, sur le brasier du crash pour savoir s’il fallait ramener le budget militaire annuel à 4,7 milliards de francs ou le maintenir à 5 ?

Ce qui soulève une autre question qui est de savoir, pour le citoyen lambda qui ne vit pas dans les textos de la Confédération, à quel moment la décision d’augmenter le budget a été prise ?
Parce qu’ils nous ont bien assuré, pendant toute la campagne, que le financement du Gripen, n’impacterait pas le porte-monnaie du contribuable ; que le fonds Gripen serait alimenté par des prélèvement dans d’autres crédits voués au matériel militaire.
Promesse faite, la main droite sur le cœur, après avoir gonflé le budget de la défense donc en nous prodiguant un petit massage de la prostate avec la main gauche.
Moi je dis qu’ils ont cas mettre ce budget militaire à 4,85 milliards, mettre 150 millions de côté pendant ‘’X’’ années ainsi, quand il faudra remplacé les miettes des F-A 18, nos élus auront de la thune.


Le Crédit Suisse va payer une amende ridicule de 2,6 milliards de francs à la Justice américaine pour « aide à la fraude fiscale ». Et tout le monde se réjouit.
Il est rassurant pour l’opinion publique de savoir qu’aucune banque ne sera au-dessus de la Loi aux States, surtout si cette banque est une banque étrangère ; il est encourageant de savoir, pour notre ministre des finances et ses potes des partis libéraux, de pouvoir enfin clore ce dossier pour pouvoir relancer la machine à fric virtuel ; il est encourageant également pour l’établissement bancaire incriminé de pouvoir tourner la page et trouver d’autres magouilles financières pour gonfler les comptes de ses dirigeants et actionnaires (dont le big boss de Nestlé faisait partie jusqu’à récemment).
Certes le directeur du Crédit Suisse devient la cible des médias et Standart & Poors a fait baissé la note de l’établissement. Mais c’est le minimum demandé pour nous faire croire que la banque va se recoudre une rondelle…
Il est illusoire, pour les petits contribuables de la classe moyenne, de croire que le géant va se souvenir de sa punition et même qu’il va s’honorer de sa dette sans en faire supporter les effets aux contribuables. à cette généreuse population helvétique qui s’est refusée un salaire minimum décent.
En 2008 quand les déboires de l’UBS ont commencé, les dirigeants de la grande banque de voleurs sont parvenus à obtenir une exonération fiscale pour leur établissement bancaire. Une exonération accordée pour soulager la banque, dans sa douloureuse quête de ‘’rédemption’’, qui est encore d’actualité !
Alors il serait surprenant que le comité de direction du Crédit Suisse, appuyé par les milieux économiques, ne tente pas une manœuvre identique histoire que le pauvre peuple suisse qui ne demande rien, ni vacances, ni baisse de son temps de travail, ni baisse de ses impôts ou de la TVA, ni un salaire décent s’en prenne une autre dans les gencives.
C’est ça le libéralisme : Privatisation des bénefs’ et démocratisation des pertes.
Ca courre depuis l’aube du capitalisme et nous continuons à lui dire « Amen ».

Nemo.

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