dimanche 18 mai 2014

Ces hommes qui font rêver.

Attention... Ceux dont je parle n'ont rien à voir avec une bande de Chippendales anglo-saxons au chômdu. Rien à voir non plus avec Mr Pitt, Clonney, Damon ou Carpaccio. On ne parle pas non plus de ces éphèbes aux corps parfaitement lisses et sculptés dans le marbre qui, pendant 30 secondes, exposent leur indice négatif de masse graisseuse pour les besoin d’une pub télé d’un parfumeur rital.
Exit également le trentenaire au regard perçant qui reste impassible face au canon qui avance vers lui, sur la table, ou celui qui obtient tout d’un claquement de doigts.
Là, nous sommes dans le concret, le réel ! On parle des 23 joueurs de l’équipe Suisse de football, ceux qui vont gagner le Mundial au Braaazil. Comme les Italiens, les Espagnols, les Belges, les Hollandais, etc,etc.
Le Brésil traverse une crise sociale scandaleuse et nous on rêve de victoire et de gloire, après que chaque sélectionneur ait annoncé, en conférence de presse, la liste de ses mercenaires, devenus super-héros nationaux pour un mois.

Ensuite, le rêve brésilien s’estompera. Les « Meilleurs moment du… », le « Top ten des… », se rangeront dans les archives, aux côtés des autres classements en tous genres. Ceux qui auront brillé de ‘’mille feux’’ en Amérique du Sud gagneront une notoriété durable jusqu’à ce qu’un autre jeune, issu d’un bled pourri, qui n’avait rien d’autre à faire dans sa vie que de taper dans un ballon en buvant du Coca, le remplace, le renvoie faire une formation d’entraîneur, poser sur des affiches publicitaires ou faire le ‘’consultant’’ pour une chaîne sportive à deux sous.

Ce sera alors au tour d’un autre jeune prodige de faire rêver les générations suivantes. Ce sera autour de ce jeune, qui jouait avec aisance à la baballe (une balle dont la taille importe peu), de transformer cette ‘’facilité’’ en un talent durement entraîné. Parce que les foules ont besoin de ‘’héros’’, parce que nous avons besoin de nous identifier en quelque chose qui transcende notre quotidien merdique.
Nous avons besoin de rêver sur la réussite des autres en oubliant que la ‘’star’’ en question à fini par vendre son talent et son image aux plus offrants.
Que de chemin parcouru pour ces enfants qui jouaient contre un mur ou sur de la caillasse en rêvant d’innocente grandeur et qui, une fois devenus adultes, se foutent des politiques internes, de l’absence de valeurs morales ou éthiques des sociétés pour lesquelles ils posent.

Le rêve est vendeur.
Puisque le rêve fait vendre, qu’il peut nous orienter vers telle assurance, telle banque ou choisir un constructeur automobile parce qu’un champion s’installe au volant, le rêve peut-il booster le chiffre d’affaire d’un discounter national (dont je tairais le nom, par souci de paix dans les ménages) ?
Question éminemment épineuse pour les gérantes concernées qui subissent une pression quasi constante de leur supérieur.
Parce qu’après avoir rogné sur le budget ‘’personnel’’ et offert des heures de boulot gratos à leurs supérieurs; après avoir fait des promos à tour de bras pour que les clients aillent plus loin que la Migros, sans que les choses ne bougent vraiment, que reste-t-il comme solution autre que miser sur les fantasmes des clients ?
Alors pendant que les mecs iront se faire suinter la conjonctivite sur la croupe d’une barmaid au QI de choucroute, les femmes de tous âges pourront aller faire leur mise à jour ‘’fantasmes’’ chez le discounter national.
Au programme : Sony Tapioca, l’Italo séducteur qui ré-chauffe toutes les mamas italiennes et Axel Narpi,  qui dessèche le gosier des minettes à peine post-pubères grâce à une masse musculaire qui n’a rien à envier à celle de son père. D’ailleurs, la blondinette du staff n’a toujours pas fini de tourner autour du biceps en espérant trouver où commence le tatouage tribal qui cercle un bras, ma foi aussi gros que mon mollet.
Pour le moment ce n’est qu’une mise en bouche. Mais quand la météo deviendra plus ‘’chaude’’, la gérante promet des « Before Old Ladies » animées par Sony Tapioca en tenue légère avec chaîne et gourmette en or et string léopard, jusqu’à 18h00 parce qu’après c’est couvre-feu avec Darius dans les EMS. Puis l’« Evening Diet Coke Special » sur le thème «La clim’ est OUT… » en compagnie d’Axel, qui se bonifie avec le temps, pour la mise en place en rayonnage et remplissage personnalisé de caddies. Si l’entrée est gratuite, les consommations seront obligatoires.
Le seul souci de la gérante c’est qu’il lui manque un élément pour la tranche d’âge 30-60 ans…
Du coup, le supérieur critique pourrait s’investir dans le rôle de l’« Homme qui murmure à l’oreille des consommatrices » et jouer du lasso avec les plus récalcitrantes.

Je déconne. Un peu. Parce que qu’en observant discrètement, j’en ai vu des ‘’œil gauche’’ devenir humides et brillants. Et un œil gauche qui scintille, ça ne ment pas.
Epi voir les tites mammys faire du rentre dedans à un mec qui pourrait être le père de leurs petit-fils, c’est chou comme tout.
Tenez bon la rampe Axel et Sony, l’été sera chaud au Clarens-Centre.

Nemo.

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