samedi 2 novembre 2013

Pas que lampedusa

Après le choc des images de ces malheureux migrants qui ont servi d’engrais au milieu halieutique Méditerranéen, la bien pensante Union Européenne soigne notre conscience à l’aide d’images de quelques centaines de réfugiés sauvés des eaux diffusées par nos intègres médias.
Jusqu’au jour, que j’espère ne jamais vivre, où sera découvert, dérivant au milieu de nulle part, un bateau errant occupé par quelques dizaines de passagers et parmi lesquels il n’y aura plus de femme, ni d’enfants.

D’ici là, d’autres tragédies se seront déroulées dans le silence de la Méditerranée, du Pacific ou de l’océan Indien ; comme d’autres drames se produisent aux frontières terrestres, hyper sécurisées, d’une Europe en état de guerre contre les miséreux.
Entre l’Espagne et le monde musulman c’est une longue histoire. Il y a bien longtemps l’Islam avait des ancrages en territoire Ibère et aujourd’hui l’Espagne a des enclaves en terre marocaine.
Les grillages de Ceuta et de Melilla, qui sont les seules voies d’accès terrestres directes vers l’Espagne, donc vers l’Europe, sont régulièrement prises d’assaut par d’impressionnants flux de migrants qui se heurtent à des ripostes autrement plus musclées qu’un simple silence radio en pleine mer.
Jet d’eau et gaz lacrymos avant les échanges de coups de feu. ‘’Echange’’ est un bien joli mot, vu qu’en face aucun migrant ne dispose d’arme à feu.

Il y a régulièrement des blessés aux frontières de l’Espagne et souvent des morts (parole de Marocain). La révolte pourrait gronder, mais étonnement le pays reste assez calme. L’UE a-t-elle soudoyé le gouvernement du Maroc pour qu’il fasse le nécessaire afin de maintenir le calme sur son territoire, pour que l’armée marocaine s’oppose aux marocains voulant partir à la recherche d’une vie physique meilleure ?
La réponse se trouve dans les couloirs d’un palais présidentiel et le silence radio, presque permanent, des médias.
http://www.romandie.com/news/n/_Maroc__plus_de_700_migrants_tentent_de_rejoindre_l_Espagne_en_moins_de_48_heures_94171020132244.asp

Le monde civilisé ne veut pas de pauvres à entretenir. Déjà qu’elle ne sait pas trop comment se débarrasser officiellement de ses citoyens peu rentables, alors imaginez ce que Bruxelles peut bien penser  de cette misère qui veut s’exporter.

Malgré tout il y a quand même une petite chance pour ceux qui accepteraient de faire baisser les charges du travail en bossant pour une poignée d’euros la journée ; malgré tout il y a une anémique lueur d’espoir pour celles qui accepteraient de vendre leur corps contre un ridicule billet de 20 euros.

Les fourrés longeant les routes principales italiennes servaient de bordel naturel aux prostituées africaines avant de trouver des points de baise dans de miteux motels sur les aires de repos des autoroutes ; les fausses cicciolina nubiennes se faisaient racler la gorge dans les topolinos roses avant que ne se pointent les filles de l’Est. Les prostituées Bulgares ou Roumaines travaillent moins cher que les Espagnoles qui s’exportent vers la Suisse et les départementale françaises accueillent les Roumaines et quête de richesse.
Pas de convention collective dans le monde du gang band. Mais l’homme civilisé, dans sa grande compassion, consent à renchérir pour que cette pauvre mère de famille accepte de se faire dilater le sphincter, pour qu’elle accepte de subir les assauts simultanés des collègues de bureau qui sont présent dans la chambre ou d’une bande de copains.

Parmi toutes les créatures qui ont arpenté cette Terre et qui chemineront encore dessus bien après nous, la seule qui a choisi de vendre ses aptitudes, ses connaissances et son corps est celle qui a acquis l’intelligence.
Parmi tout ce qui est vivant dans la création terrestre, la seule vie qui discrimine et humilie ses semblables est celle qui a acquis l’intelligence.
Nous l’avons parfaitement assimilé, et accepté.

NEMo.

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