jeudi 23 janvier 2014

Un bon citoyen.

Au début du XXème siècle quand l’ennemi public se faisait coincer par les forces de l’ordre, qui n’hésitaient pas à détruire une maison pour mettre fin à la confrontation, la foule s’amassait pour venir vivre les dernières heures du criminel, allant même jusqu’à mettre des coups de pieds au cadavre, le dépecer ou à le brûler sur place.
De ce comportement extrême, qui n’a pas totalement disparu de la surface de notre globe, nous passons à l’opposé en donnant aux ‘’agresseurs’’ autant de droits qu’à leurs ‘’victimes’’. Parfois plus…
Les gérantes de magasins le savent très bien : Interdiction de tenter de retenir un voleur qui décide de ne pas l’écouter et de s’enfuir. Bikoze 1° : Si l’individu est blessé dans la manœuvre, il peut poser plainte contre la gérante ; 2° : Si la gérante est blessée dans l’aventure, son boss sera fortement contrarié pour des raisons qui n’ont rien à voir avec l’humanisme. Et pas question non plus de tirer sur ton cambrioleur qui prend la poudre d’escampette.
D’ailleurs le commandant de police le rappelle, dans ses communiqués de presse : « N’intervenez pas ! Appelez nous et laissez faire la police ». Parce que nos cerbères locaux de l’ordre ont horreur que l’on fasse le boulot à leur place.

Donc si vous croisez un inconnu qui sort de chez vous, vous lui tenez la porte et lui commandez un taxi s’il n’est pas véhiculé ; si vous voyez une vieille dame se faire agresser, vous annoncez à voix haute que vous avez prévenu la Police et vous attendez que l’agresseur soit parti pour vous occuper de la vieille dame en l’installant confortablement par terre, en lui proposant quelques ‘’Tempo’’ pour éponger le sang qui coule de son arcade et, pourquoi pas, une petite tasse de thé.
Si vous appelez la Police pour signaler un délit sortez vos papiers d’identité, vous serez le premier contrôlé ; si vous rentrez dans un apparte, qui vient d’être visité par des cambrioleurs, après l’avoir ouvert avec votre clé et des sacs pleins de commissions (sic), vous devrez prouver que c’est bien votre frigo que vous allez remplir.
Si pour un quelconque motif, la passivité des forces de l’ordre vous exaspère, ne dite JAMAIS aux keufs que vos impôts font une partie de leurs salaires et ne renchérissez JAMAIS en soulignant que cette participation, aussi modeste soit-elle, fait de vous leur patron. Ou préparez-vous à de sérieuses, mais légales, représailles.
Mais cette ‘’passivité’’ à laquelle on nous contraint ne s’arrête pas là.

On vit dans un pays défini comme ‘’libre’’. Nous nous déplaçons où nous voulons et comme nous le voulons en fonction de nos moyens ; nous pouvons faire quasiment tout ce que bon nous semble, mais il y a des limites à ne pas dépasser, même si on n’assassine pas les blogueurs. Les lois et les règles peuvent être contournées, mais pas question de les enfreindre. Ou si tu les enfreints, fais gaffe de ne pas les violer.
Nous pouvons jacasser sur tout et commenter tous les sujets. Sauf que là aussi il y a des règles. Déjà il faut prouver que ce que nous disons est vrai, et sans doctorats ou diplômes HES en la matière les références deviennent vite ‘’contestables’’.
Alors tu peux amuser la galerie un moment, mais quand ça devient trop ‘’sérieux’’ on te rappelle que « Tu ferais mieux de jouer au foot », où on te balance des réplique du genre : « Pas d’utérus, pas d’avis sur l’IVG ».

Si malgré tout cela tu veux être autre chose qu’un stupide Man-droïde, tu peux toujours faire du bénévolat, faire des dons à Terre des Hommes et payer tes sacs poubelles.
En gros, si tu veux être un bon citoyen dans ton pays, tu dois contribuer au PIB national, suivre les liberticides séminaires d’entreprises, sucer ton boss, t’agenouiller devant les oligarques, fermer ton clapet en suivant les « recommandations de votes » du Conseil fédéral, faire un don à l’assoce « Stop à la violence contre les policiers », encore fermer ton clapet et allumer tes phares pour qu’on te trouve plus facilement pour t’entuber.

Mais bon, ça pourrait être pire. On pourrait vivre en Birmanie ou pire: avoir Hollande comme président.

Nemo.

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