dimanche 5 janvier 2014

Finie, la fête..

Voilà c’est derrière. On déguirlande le conifère, on range les boules, on plie le sapin et on rend à notre balcon sa grise mine quotidienne.
Le monde s’est souhaité une « Bonne et heureuse année », pleine de bonheur, de réussite et autres guimauveries ; tandis que les laissés pour comptes ont souhaité les puces d’un chien galleux et des hémorroïdes à leur banquier, leur agent d'assurance ou autres politicards véreux.

Pour pas mal d’entre nous, 2014 débute dans la solitude et la tristesse. Fort heureusement l’an nouveau commence par cette douce intension, cette délicate promesse qui nous garanti, à nous les pauvres, de payer encore plus de taxes, de consommer encore plus de carburants, de payer encore plus d’amendes (pour les plus récalcitrants).

D’abord il y a, pour les habitants de la Riviera vaudoise, l’entrée en vigueur de la ‘’Taxe au sac’’ et le tri des déchets. J’ai rien contre, mais l’organisation communale veveysanne ne suit pas vraiment le rythme. Sauf pour la suppression des poubelles publiques.
Reste bien les indications de ‘’Castor malin’’, qui nous indique sur un microplan que même ‘’Oeil de faucon’’ observe à l’aide d’une loupe, où se trouvent les points de collectes. Et encore, parce que les ‘’Points de collectes’’ sont différenciés par une petite dizaine de lettre : Le point « A » ne récupérant pas la même chose que le point « E ».
Mais la question qui subsiste est : Comment dois-je me débarrasser de mon vieux Camembert data de trois mois ?
Pour toutes celles et tous ceux qui n’ont pas la chance de vivre dans un lotissement de constructions récentes (les non-riches), le problème du stockage des déchets risque de causer de petits soucis. Ne serait-ce que pour le compost. Le balcon en hivers, ça va. Mais pour ceux qui n’ont pas de balcon, qu’est-ce que ça va donner en été ?

L’autre joyeuserie estivale qui s’annonce est, pour les automobilistes, l’obligation d’allumer les phares « H » 24, dès le premier de l'an. Ces jours, avec la grisaille, ça peut se comprendre, mais en plein mois de juillet – août ?
On nous dit que c’est pour être « Visible ». Dans un circulation urbaine où les voitures s’enqueutent les unes derrière les autres, je vois pas trop l’intérêt.
Histoire de jouer au bobet : Si un flic me saute sur le capot pour me dire que je dois allumer mes phares, c’est bien qu’il m’a vu, non ?
Ce qui me vénère, c’est que dans cette foutue p***** de cohabitation douce, que nous imposent nos dirigeants assis, c’est toujours l’automobiliste qui trinque. Les cyclistes peuvent circuler sur les trottoirs, rouler n’importe où et griller les feux rouges sans soucis ; Les piétons peuvent se jeter sur la route en croyant qu’une masse de plus d’une tonne s’arrête instantanément et les ados peuvent traîner et se lancer sur les passages ‘’protégés’’, le nez planter sur leur iTruc et la musique à donf dans les écouteurs, sous le regard vide de toute intelligence de nos policiers municipaux.

Mais l’embrouille dissimulée de cette mesure est bien de piquer encore plus de fric aux automobilistes.
La première cause de panne sur une voiture, c’est la batterie. C’est pas moi qui le dit, c’est le TCS.
La durée de vie des ampoules n’est pas adaptée à la durée de vie des véhicules. C’est prévu pour faire de la lumière un certain nombre d’heures, ensuite vous faite une halte à la première station sur votre route et vous achetez de nouvelles ampoules.
Si vous roulez avec un vieux cageot, vous pouvez vous amusez à changer les ampoules vous-même, il y a la place sous le capot. Si votre voiture est un dernier modèle français, vous prenez rendez-vous chez votre garagiste.
Les spécialistes de la mécanique sont d’accord sur le fait que de rouler phares allumés, augmentera la consommation d’essence de 2%.
2% !?! Mais c’est rien du tout… C’est vrai, c’est pas grand-chose : Pour une conso moyenne de 10 l/ 100 km ça représente, pour une voiture qui roule 40'000 kil/an, une vingtaine de litre d’essence, soit juste 35 francs au prix actuel dans ma région et 38 francs quand Mme Leuthard nous introduira sa sursurtaxe sur les huiles minérales.

Traitez moi de pingre si vous le voulez, mais la magie du système, la mystification finale, tient dans deux choses d’une étourdissante simplicité.
La première : le nombre de véhicules qui roulent sur les routes ;
la seconde : Le fait que nous acceptons, sans broncher, TOUTES les petites augmentations.
Pourquoi ? Parce que nous vivons dans un pays riche, ce qu’aime à nous rappeler tous les grands patrons des grandes sociétés qui nous pourrissent la vie ; parce que nous vivons dans un pays qui innove, qui invente et qui est confortable; parce que le peuple Suisse est bien dressé.
Et, histoire de mieux faire passer la pilule, le torchon orange qui nous sert de quotidien imprimait sur une de ses manchettes du début de l’an que « Le Suisse nage littéralement dans le bonheur ». Si j’étais un sophiste, je dirais que les taxes et les augmentations rendent les Suisses heureux…
Alors Bonne année les Suisses. Celle là, et les suivantes---

Nemo.

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