lundi 27 mai 2013

Tous pourris

Ce n’est une révélation pour personne…
Le monde est plein de salopards, de tyrans, de dictateurs, de types pourris par la thune, le pouvoir et le sexe, ou les trois en même temps. Des gaillards qui, à force de trop s’exposer au pouvoir, ont fini par péter toutes les conduites, de couper la lumière à tous les étages.
C’est moche, mais il en faut. Malheureusement.

Le continent Africain possède tout plein de ces braves présidents à vie qui pratiquent la démocratie à la mitrailleuse lourde et le contrôle démographique à coups de machette sauvage. En Asie on trouve aussi des frustrés du pouvoir qui se branlent sur l’atlas du monde ‘’occidental’’ en fantasmant sur les ogives nucléaires que véhiculeraient ses minis spermatos.
Heureusement pour notre bien-être, tout cela se passe au-delà des frontières extensibles d’une Europe agonisante ; heureusement pour notre confort, tout cela se produit dans des contrées éloignées qui n’ont pas encore reçu la sainte bénédiction du consumérisme de notre si moderne civilisation.
Foutaise que tout ceci !

En Valais des élus peuvent dérober des objets à l’étranger sans que cela nuise à leur mandat politique ; des agents de police peuvent être soupçonnés d’actes pédophiles sans que cela nuise à leur carrière. Du moins jusqu’à ce que l’affaire finisse dans les journaux.
En Suisse, comme ailleurs finalement, beaucoup de choses se règlent en interne, à huis clos.
Dans le micro-univers d’un folklore communal, le directeur d’une institution intercommunale sera renvoyé par le président du conseil d’administration de la dite institution, pour avoir porté à sa connaissance l’existence d’une caisse noire, de mobbing et autres petits avantages.
Vevey n’aime pas qu’on dévoile ses petites combines, les socialistes non plus…
N’importe quel citoyen lambda se serait retrouvé au trou, sans possibilité de reporter son procès, pour des frasques berlusconiennes. Il y a ceux qui peuvent payer pour éviter un procès. Mais de temps à autre une tête connue et reconnue tombe, sacrifiée à la vindicte de la foule. L’homme ne plaisait plus, peut-être ; représentait une menace pour ses pairs, sans doute…
Connaîtrons-nous un jour le fin mot de toutes ces histoires qui ont défrayé les chroniques ? Jamais.

Tous les président du monde, qu’ils soient dans un monde libre ou opprimé, qu’ils soient rouges, noirs, blancs, jaunes ou bleus, qu’ils siègent à n’importe quel conseil d’administration de sociétés multinationales, nationales ou régionales ou encore gère un simple club de foot, TOUS ont un point en commun. Ils ne démissionnent pas ! A l’exception de ceux pour qui l’acte de démission est convenu à l’engagement et accompagné d’un joli petit pactole.
Il y a quand même une différence notable : les membres d’Atac courent moins de risques en Suisse que les syndicalistes en Amériques du Sud ou en Indonésie ; les manifestants suisses ne risquent pas trop de se prendre des lacrymos dans la gueule parce qu’ils ont fait un sit-in autour d’une grillade ; l’écolo européen n’est pas encore taxé de terroriste et les fans du FC Sion peuvent réclamer la tête du président de leur club sans risque de se prendre un obus de mortier dans la tronche sur le chemin du retour.
C’est vrai qu’en Suisse tout est plus soft. Mais il n’empêche que chaque président helvétique se conduit comme la première m…. en chef d’une république bananière dès qu’on lui demande d’abandonner ses fonctions.

Prenons bêtement le FC Sion et son indétrônable président, monsieur Christian Constantin.
Je ne vais pas refaire l’historique des victoires et des déboires du club sédunois. Le Valais a une bonne équipe qui fait la fierté de tout le canton. Mais depuis quelques temps déjà, c’est une lente descente aux enfers qui s’est initiée. Contre-performance en super-league Suisse de foot, évincement de la Coupe Suisse (à laquelle les valaisans s’étaient habitués), multiplications des renvois d’entraîneurs, remplacements de joueurs titulaires par des ‘’moins de 21’’ (huit remplacements d’un coup), 13 buts encaissés en trois matches, un joueur qui veut en découdre avec son président en fin de rencontre, d’autres joueurs qui en viennent presque aux mains à la fin d’un autre match… Et les supporters qui pleurent devant la déchéance de leurs héros.

Le Président s’en émeut-il ? Que nenni. Son problème « est de réfléchir à ce que nous pouvons faire pour réagir avant la rencontre avec Thoune durant laquelle la cinquième place et une qualification européenne est en jeu ».
Après avoir viré je ne sais plus combien d’entraîneurs comme de vulgaires catins qui ne lui auraient pas donné son moment de jouissance compulsive, il répond, à ceux qui réclament son départ, qu’ils se fout de la clameur populaire qui gonfle dans le stade.
« Gueuler sur moi améliore-t-il les choses ? » bien sur que non.
IL est la locomotive du club ; IL est skyguide dans la tour de contrôle ; « Le FC Sion est une S.A. qui m’appartient. Si je dis ‘’Allez chier !’’ soyons clairs, on fait une croix sur le club. On renonce et on redescend en 1ère ligue ». Parole de Constantin.
C’est clair. Monsieur Constantin est le mec le plus burné du canton. Il est l’Alpha et l’Omega sédunois qui se branle sur les lambdas. Il est celui « qui voit et comprend les défauts des gens » mais ne « voit pas en quoi les joueurs pourraient être brisés ». Il est celui qui, à force de vouloir instaurer le christianisme dans le monde du foot helvétique, expédie ses joueurs chez l’exorciste. Il est celui qui signe les contrats des « judas » qui courent après le ballon. Il n’y a que LUI qui puisse être interviewé, qui puisse s’exprimer sur les remous qui ballottent le FC Sion. Mais surtout il ne croît pas que le club puisse se passer de lui.

Avant la rencontre fatidique avec Thoune, chaque joueur aurait eu droit à son entrevue personnalisée avec Le Président. Histoire de rappeler qu’il n’y a pas de place pour le Bounty sur le Rhône, de remettre les choses à plat et de bien faire comprendre que « qui paie, commande ». Peut-être. C’est plus crédible qu’un ‘’Free-hog’’ ou un gros poutou, en tout cas.
Les joueurs sont donc redescendus dans l’arène, comme ils l’ont toujours fait match après matches ; ils sont retournés sur la pelouse pour affronter Thoune, les caméras, le regard des spectateurs, leurs supporters et tout ce qui va avec. Sion a perdu. Un tout petit but à rien. C’est déjà mieux. Deux trois joueurs ont été autorisés à s’exprimer devant les journalistes tandis que le président a suivi la rencontre sur son écran TV : Il ne voulait « pas mettre de l’huile sur le feu », qu’il a dit. Entre autres. La sagesse même du puissant, de tous les présidents et les généraux qui peuvent rester en retrait, ne pas exposer leur précieuse intégrité à des risques inutiles.

Quelques jours auparavant, le démiurge sédunois répondait au journaliste du Le Matin, un truc qui était plutôt dans l’ordre du reproche:
« La chance du joueur, c’est que tu peux te cacher… ».

Le FC Sion a un gros problème, c’est clair. Un problème qui se la pète grave et qui a son gros cul bouffi d’orgueil coincé dans le fauteuil du président du FC Sion… S.A.

Jeff.

3 commentaires:

  1. Bon sang!!! j'applaudis à deux mains. CC est un narcissique, qui se délecte de sa notoriété, qui se pavane dans sa belle bagnole rouge, qui fait toujours les gros titres dans le Nouvelliste. Et on lit les articles, on écoute ses interviews et cela le fait encore plus tourner sa grande queue de paon. Mais enfin!
    Il est temps que les Valaisans se réveillent. Il fait la loi. Et pas dans le bon sens.
    Habituée aux classifications de psychiatrie, je ne dirai pas qu'il est un pervers narcissique mais parfois je me demande s'il n'y a pas un peu de cela.

    Bravo!

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  2. et encore autre chose. Il n'y a rien de pire que tous ces blaireaux politiques qui sont allés serrer des mains et récolter des voix durant la soirée annuelle du FC Sion. C'est pathétique. Christian, si tu nous entends. Salut!!

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  3. Il finira par se lasser de ses joujoux. J'espère pour les sédunois que cela ne se passera pas comme à Neuche.

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