mardi 7 mai 2013

Triste lundi.

Les réjouissances commencent le matin lorsqu’un être humain ayant perdu toutes motivations dans son existence et le soutien de ses pairs devient un chiffre de plus dans la statistique muette des accidents de ‘’personne’’. Pourtant ‘’quelqu’un’’ a bien pris le train en marche, paralysant de ce fait le trafic CFF sur la Côte (entre Lausanne et Genève).
Vers 12 h 45, c’est l’inattention d’un chauffeur de camion qui, en encastrant la voiture qui le précédait dans le cul d’un semi-remorque en pleine zone de travaux sur l’autoroute Vevey (St-Légier) et Chexbres, provoqua l’immobilisation du trafic routier dans un rayon de, grosso modo, 10 kilomètres à la ronde.
Déjà qu’à cause d’un plan de circulation, dessiné par une bande de bono-bonos en plein rut, Vevey roule mal en temps normal, je vous laisse imaginer ce qui se produit quand tout le trafic autoroutier en provenance du Valais ou de Fribourg, devant prendre la direction de Lausanne, se retrouve éjecté de la highway et livré aux inspirations souvent débiles de conducteurs lobotomisés qui se mêlent aux autochtones mécanisés, et tout autant lobotomisés dès qu’ils sont derrière leur volant, de Vevey et environs.   L’autoroute restera fermée sept heures.

Les deux premières heures ont été à peu près gérables. L’automobiliste moyen étant un parfait petit mouton, il s’enqueute l’un derrière l’autre, se pose pas de question, sort son iTruc et envoie des textos. Mademoiselle envoie des textos en se refaisant une beauté, parfois à cheval sur deux présélections… Où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir, paraît-il. Bref, les pros de la route, ceux qui roulent pour mériter leur salaire, avaient pendant ce temps-là le champ libre dans les raccourcis…
Après sont apparues les bourgeoises en 4X4 SUV XC-X3-5. Il était aux alentours de 15 heures, l’heure de récupérer une partie de la subliminale progéniture Russo-sud-américano-anglo-saxonne à la sortie des écoles privées de la région. Une bande de gamins chouchoutés incapables de faire plus de dix mètres à pieds, mais pas cul-de-jattes.

Une heure plus tard c’est la sortie des bureaux qui commence, la ‘’Sécurité civile’’ est appelée en renfort en périph’ de la ville pour gérer le non-accès à l’autoroute, mais aussis pour montrer aux Nescafards que la Commune gère la situation.
Rajoutez deux petites touchettes dans le magnifiquement inutile giratoire au milieu de la Place de la Gare de Vevey et, tout allait très bien chère Madame la Marquise.
Pffff, ça fait du bien.

Un pote me disait, il y a plusieurs mois, que si tu voulais vraiment foutre le bordel dans le système économique actuel, il suffisait de couper les voies de circulations… Une fois de plus, la preuve en est faite : deux personnes totalement anonymes aux yeux du grand public ont mis en retard d’innombrables voyageurs, immobilisé les transports publics et les véhicules de livraisons. Ils ont fait rater des rendez-vous d’affaires, des avions ; peut-être sont-ils à l’origine de scène de ménage, peut-être ont-ils empêcher des amants interdits de se rencontrer. Les possibilités sont multiples, les dommages collatéraux aussi.
Tout cela parce qu’à force de vouloir entasser le plus de monde possible dans des endroits inadaptés en matière de circulation des personnes cela finit forcément par créer un clash.

Le rail est limite saturé, le réseau autoroutier peine à évacuer ses flots incessants de voyageurs motorisés. Il ne se passe pas UN matin sans que les « infos route » n’annoncent ralentissements, bouchons et accidents ; la moindre déviation urbaine multiple par deux le temps de transit en pleine ville et les problèmes de ‘’ligne de contact’’ sont récurant chez les CFF.
Si les CFF sont incapables d’assumer efficacement le surplus de voyageurs qu’engendrerait un blocage durable des voies de circulations routières, la route le serait encore moins si tout le réseau électrique suisse devenait défaillant.

Mais cela ne fait rien. Les gens continuent à mettre en route leur voiture, à projeter dans les airs des gaz toxiques alors que leur véhicule n’avance pas, à s’ensardiner dans les wagons CFF, s’en se poser de questions ! Sans se remettre en question…

Ce n’est pas très encourageant pour nos enfants !

NEMo.

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