Où ? Darfour, Kivu, Somalie…
Au Darfour cela dure depuis dix ans pour 300'000 victimes et un exode d’environ 2,7 millions de personnes dont près de la moitié vivrait dans des camps inappropriés, sans véritable accès aux soins ni structure scolaire pour les enfants. Durant les cinq premiers mois de 2013, 300'000 civils ont pris la fuite devant des combats qui s’intensifient à nouveau et sur les 6,8 milliards nécessaires pour venir en aide aux réfugiés, seulement la moitié a été versée par les pays donateurs.
3'000 soldats tanzaniens, malawiens et sud-africains pour tenter de neutraliser les groupes armés dans l’Est de
Efficacité : ZERO. « Elle a été incapable d’empêcher le viol de 150 femmes et enfants à quelques kilomètres de sa base de Luvungi en août 2010. »
« Dix ans après la fin officielle de la guerre, décrétée en 2003, les atrocités se poursuivent au Congo. Le pays n’en a pas fini avec ce conflit qui a fait 5 millions de morts (surtout de faim et de maladie) depuis 1994 ».
Le prétexte de tant de haine ? Un conflit ethnique entre Hutus et Tutsis.
Les implications ? Enormes et multiples : Le Rwanda et l’Ouganda pour commencer qui ont participé au renversement de Mobutu ; Mais comme Laurent Kabila, le successeur de Mobutu, fut jugé décevant par le Rwanda, celui-ci demanda de l’aide au Zimbabwe, à
Un million de morts ; un autre million de déplacés que le conflit ou la sécheresse ont poussé à abandonner leurs maisons et, comme on aime les chiffres ronds, un autre million de réfugiés au Kenya ou en Ethiopie. Voilà en gros le bilan humain de 22 ans de chaos en Somalie. Une Somalie de laquelle tous les projecteurs se sont détournés, pour se focaliser sur les révoltes arabes.
Tandis que l’opinion publique, bien installée devant ses écrans multimédias, s’insurge contre la persistance d’un Bachar quelque part en Syrie ; tandis que cette opinion publique lobotomisée croit en la vertu de ses politiciens qui font leur tour de manège pour nous faire croire à l’utilisation unilatérale d’armes chimiques contre de pauvres civils innocents ; Alors que les médias rapportent régulièrement les décomptes Onusiens des victimes de cette guerre civile syrienne (le dernier bilan officiel, datant du 13 juin 2013, faisait état d’au moins 93'000 personnes tuées en Syrie, de mars 2011 à fin avril 2013, révélant au passage que « plus de 5'000 meurtres ont lieu chaque mois, commis par le gouvernement ou l’opposition ») et nous offrent des analyses géopolitiques spécialisées d’experts européens du Moyen-Orient, des femmes ont abandonnés leurs enfants en plein désert pour que d’autres survivent.
Comme il n’y a pas de d’hôtels en plein désert, il n’y a peu de journalistes.
Obnubilé par les révoltes arabes, les occidentaux ont détournés les yeux de
Sécheresse, crise alimentaire, guerre civile ont favorisé le chaos dans la corne de l’Afrique. (Divers articles parus dans le 24 Heures.)
La sécheresse de début
Au Zimbabwe, c’est 1,6 millions de personnes qui furent menacée par la famine suite à cette même sécheresse qui a détruit 1/3 des plants de maïs alors que les chinois investissaient 300 millions d’euros pour augmenter la capacité d’une centrale hydroélectrique dans le nord du pays. Un Zimbabwe qui pourrait bien replonger dans la violence lors des prochaines élections, comme le Burundi…
Trop occupés à compter les poils pubiens de leurs chers banquiers, les généreux donateurs qui se pavanent au milieu de nos civilisations avancées n’ont pu donner que 3,4 milliards, d’une quelconque monnaie, pour venir en aide à la population du Darfour.
Par contre, quand il faut s’assurer la main mise sur les principales et diverses matières premières du continent Africain…
En 2011
Premier producteur de cuivre en Afrique (et sixième dans le monde)
Le Bénin a obtenu, du FMI en 2010, un plan d’aide de 89 millions de dollars ;
Après les remous qu’a connu
Areva investit 1,2 milliards d’euros au Niger en 2012. Plus précisément dans la mine géante d’uranium d’Imouraren.
Bauxite, rutile, Or, diamants, minerai de fer, les investisseurs étrangers envahissent les mines et l’agriculture du Sierra Leone. En 2012 le gouvernement de Freetown a accordé à neuf nouvelles compagnies étrangères des permis de prospection du pétrole off-shore découvert au large des côtes. Ce qui ne va pas améliorer son indice de développement humain…
L’Union Européenne est le premier partenaire commercial du Cameroun, ce qui booste les exportations nationales de pétrole, de coton, de cacao et de bois. L’économie camerounaise est potentiellement l’une des plus prospère de l’Afrique centrale : Pétrole, terres fertiles, forêts, Or, diamants, cobalt, fer manganèse, étain, uranium, etc. Pourtant ces ressources ne bénéficient pas à la population dont 45% vivrait toujours sous le seuil de pauvreté.
Centrafrique a, semble-t-il, bénéficié de la protection des dieux de l’investissement ces deux trois dernières années : 92 millions d’euros pour moderniser l’aéroport de Bangui, dont 75 millions provenant d’une banque chinoise ; 965 millions venant de
Le Malawi : Tabac, thé, sucre, coton, un prêt du FMI de 120 millions d’euros sur trois ans suivit par les Etats-Unis et le Royaume-Uni, le géant Vale qui investit 750 millions d’euros dans la réhabilitation d’une ligne de chemin de fer dans le sud du pays. Histoire de faire baisser les coûts du transport des biens de 40%.
Vale, qui est aussi très présent au Mozambique (pays voisin du Malawi), participe avec d’autres compagnie minières au financement de 2'
Shell, les français Areva, Alstom, Maurel & Prom et Total ; l’italien ENI et le Chinois Cnooc ; Anadarko, Asperbras, Eurasian Natural Resources, Straker International, Gem Diamonds, Vale ; le numéro un mondial du diamant : De Beers, le numéro un mondial du platine : Amplats et j’en oublie des centaines, ainsi que leur gouvernement respectif savent très bien que sur ce continent la loi du plus sauvage s’impose, la loi du plus corrompu remporte la mise. Le sort des multiples populations soumises aux horreurs répétitives n’important que très peu au final. Un conflit civil ou interethnique règle pas mal de soucis liés au dédommagement pour expropriation et un président chef de guerre sanguinaire coûte moins cher en pots-de-vin qu’un gouvernement à tendance démocratique…
Sur le continent africain près de 70% des frontières actuelles sont l’héritage des puissances coloniales européennes (les Français ont tracé 25'
L’avenir, la survie du Vieux-Continent est-elle indissociable de la misère des africains ? Notre incapacité à régler nos divers problèmes alimentaires, démographiques et énergétiques nous condamnerait-elle à conjuguer notre ‘’Avenir’’ dans une sorte de ‘’Futur antérieur’’ ?
NEMo.
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