lundi 21 avril 2014

Un dimanche avec mon p'tit mec.

Des Zelda, des elfes, des Luigi et des Mario pleins les wagons CFF; des princes et des princesses, des anges et des démons, des minis jupettes et des protubérances mammaires sous des coiffures multicolores plein les rues de Montreux.
Durant quatre jours, les quais de Montreux sont devenus ‘’Strange’’, mais c’est joli, coloré et assumé. Un vieux grincheux parlera de « pousse-au-viol » en détaillant le tenue très « Fairy Tail » d’une grande ado décomplexée ; les enfants observeront, perplexes, une bande de grands gamins faire une intervention à la « Call of Duty » au milieu d’un parc public et les plus courageux iront causer avec les grosses peluches qui se dandinent sous le soleil dominical d’avril ; un jeune Husky sera  perturbé par sa rencontre avec un personnage issu d’un croisement entre les « CosmoCats » et les « Légendes de Chima » : un chat trois fois plus gros que ‘’lui’’ qui cause l’humain, c’est pas normal…

A l’intérieur de la maison des congrès de Montreux des Pikachus en pyjama, capes ou simple bonnet, des paramilitaires en treillis, des archers, ou encore ‘’Loki’’ (plutôt Lokette) s’entassent, parmi d’autres personnages que je suis trop vieux pour connaître, dans l’architecture du ‘’Stravinsky’’pour l’occasion de la dixième du festival Polymanga, version Romande.
A l’intérieur, les mêmes stands reviennent chaque année revendre quasiment les mêmes produits que l’année précédente, mais ça marche. Une fois que l’on a mis un orteil dans l’univers manga, c’est tout le corps qui est aspiré à mesure que le petit ‘’client’’ grandi : Mario, Kirby, les Pokémons, Naruto, One Piece, Splinter Cell… et les figurines, peluches, flingues ou autres items qui leurs sont liés.

Le vendeur de copies katanas qui interpelle la foule comme un marchand de poissons d’un marché côtier ; le coin lecture avec ses gros poufs ; la halle dans laquelle Nintendo fait toujours face à Sony, la Wii U versus la PS4, avec les présentoirs permettant de jouer sur les différentes consoles mises à disposition. L’éternel ‘’conflit’’…
Le coin ‘’restauration’’ et son panneau « Pic nic interdit », sauf que ce que l’on te propose de manger n’a rien de gastronomique et ressemble au ‘’pic nic’’ standard de ce genre de manifestation.
J’ai souris quand le jeune asiatique, en faction à la distribution des ‘’vivres’’, tentait d’expliquer à sa mère la différence entre les sandwiches jambon crus et jambons cuits ; j’ai imaginé et apprécié les heures et le travail de maquillage de cette ado démon : parfait. Un ‘’Jack Sparrow’’ déjanté, totalement dans son personnage et une  ‘’Veuve Noire’’ : juste canon ! Mieux que l’original cinématographique et un poil en dessous de la Natacha couchée sur le papier…
Le tout dans une ambiance ‘’bon enfant’’ où personne n’est ridicule, ni le jeune homme en petite tenue sous son peignoir « Superman », ni ces gaillards déambulant un cube cartonné sur le crâne ou encore cette gamine qui s’est fabriqué son fusil dans un grand morceau de carton découpé et bardé de scotch brun.
Une musique résonne dans la halle et une bonne partie des ‘’acteurs’’ chorégraphient « Y.M.C.A », le refrain venu.
Au rayon vieillerie, pas grand-chose à se mettre sous les yeux : un Pack-Man, deux ‘’clones’’ de l’Empire et, surprise agréable, une capitaine Albator qui brandissait fièrement son drapeau de pirate devant l’objectif de sa copine. Albator… le seul survivant de ma jeunesse.

Malheureusement, comme dans tous ces festivals réunissant les mordus-addictés d’un genre, il y a des files d’attentes interminables pour les attractions programmées (séances de dédicaces, concerts, etc.).
Et même si tu te pointes à l’ouverture des portes, tu te retrouves coincé au bas des escaliers parce que les 500 premiers des pré-ventes qui ont pris la formule ‘’4 jours’’, ont reçu un ‘’Golden Pass’’, qui n’avait rien de panoramique, permettant d’accéder à l’antre du manga une heure avant les autres visiteurs. Mais bon les filles, qui se sont volatilisées quelques minutes à peine après notre arrivée au Polymanga, étaient contentes (nous les avons quand même re-croisée plus tard, avant de rentrer: la plus jeune des deux voulait acheter un porte-monnaie et elles avaient faim...).
Le ti Nono était ravi de se promener dans un monde qui n’avait de limites que celles de son imagination et, en plus, la météo était clémente.
Ce qui a permis au ti Nono de se faire, un peu plus tard, deux nouveaux copains improvisés, autour d’un petit ballon rouge (de foot le ballon) dans le parc d’à côté.
Nous fuirons le château gonflable et la chasse aux œufs organisée quelques mètres plus loin, pour rejoindre la voiture, quand le petit théâtre de marionnettes retracera la vie de Jésus devant un très jeune public.

Nono fera fièrement l’inventaire des achats dans le coffre du Dodge, demandera que je prenne en photo et que je le mette en ‘’fond d’écran’’ sur mon portable.
Une fois le minivan en mouvement, mon ti bonhomme inclinera son dossier et fera une petite sieste plus que méritée. Cela faisait longtemps d’ailleurs qu’il n’avait plus piqué un roupillon dans la voiture en milieu d’après-midi.

Ca, plus ses sourires et les pieds qui me font mal sont tous les indices qui permettent de penser que oui, c’était un bon dimanche entre mecs.

Nemo.

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