mardi 12 juin 2012

Les Heures sombres

Notre astre solaire aurait, selon les estimations de nos scientifiques chevronnés, un réservoir d'hydrogène (et d'hélium) lui permettant de "briller" pendant 10 milliards d'années.
Ces mêmes experts estimant également que sa naissance remonterait à 4,5 milliards d'années, il ne resterait donc à nos descendants lointains que 5,5 milliards d'années avant que notre joli petit soleil devienne une géante rouge qui consumera tout notre système solaire.
Il y a une certaine marge pour prévoir une balade intergalactique sans retour.
Sauf que notre cher Soleil ne va pas se "réveiller" un matin en se disant:
"Tiens… Et si je devenais une géante rouge aujourd'hui?"

Dans la théorie de sa lente agonie, Hélios transformera notre planète Bleue en une boule de matière en fusion, dans 5 milliards d'années.

Ce qui est sans importance puisque dans 3 milliards d'années notre galaxie (La Voie lactée) sera entrée en collision avec la galaxie d'Andromède, générant des perturbations cataclysmiques que même les metteurs en scènes les plus déjantés d'Hollywood n'arriveront jamais à imaginer ou à représenter.
Un feu d'artifice cosmique… que personnes ne pourra observer puisque dans 1,4 milliards d'années, toute l'eau aura disparu de la surface de la Terre, et que la température au sol avoisinera les 400°C.
Toute Vie, y compris bactérienne, aura donc disparue.
Le processus d'évaporation des mers commencera 200 millions d'années plus tôt, alors que la température de surface atteindra les 70°C, rendant les conditions de survie délicates pour les organismes les plus résistants qui se seront réfugiés aux pôles ou dans les profondeurs, à + 1 milliards d'anniversaires.

De 500 à 900 millions d'années, à compter de maintenant, le règne végétal disparaît, et 14 millions d'années après la fin des plantes, le taux d'oxygène dans l'atmosphère passera de 21% (actuellement) à 1 %.
Autant dire que les plus costauds d'entres nous expirerons une dernière fois…

A + 250 millions d'années, un continent unique se (re)formera et le bouleversement total du climat mondial qui s'ensuivra offrira de conditions de vie assez… désagréables à tous les Mad Max, les cavaliers de l'Apocalypses, les cannibales et autres Hell's Angels de la mort qui tue.
Les quelques traces de civilisations qui resteront, ceux qui n'auront pas eu la chance de pouvoir se payer un billet pour accéder au "Galactica" et qui auront survécu à la terrible montée des eaux, survenue à + 100 millions d'années n'auront plus grand-chose d'humain dans leurs comportements.
La Terre, à la faveur des mouvements tectoniques qui déplacent irrémédiablement les calottes glaciaires vers des tropiques moins propices aux sports d'hivers, et des gaz à effet de serre, sera redevenue un monde sans glace, et le niveau des océans remontera de 100 mètres…

De + 3'000 à + 100'000 ans, c'est une alternance de chaud et de froid qui malmènera nos lointains descendants, s'il en reste…
C'est grosso modo ce que l'on peut lire dans l'ouvrage de Peter Ward (paléontologue, biologiste, prof à l'université de Washington) et Donald Brownlee (prof d'astronomie, d'astrobiologie et chercheur pour la NASA), "Vie et mort de la planète Terre" qui emmène les lecteurs vers la fin de toute vie animale sur la surface de notre biosphère.
Si l'ère de la Vie évoluée a commencé il y a quelques 600 millions d'années, tous ce qui aura été crée de vivant sur Gaïa aura disparu d'ici 1 milliards d'années, selon ces deux chercheurs.

Mais la chronique de notre fin annoncée n'attend pas les 3'000 ans pour commencer à nous malmener, et le XXIe siècle nous réserve sont lot de désagréables surprises.
Les météorologues malthusiens prévoient une augmentation de température dans notre biosphère qui aurait des conséquences désastreuses pour les civilisations mondiales.
Sécheresses et périodes de pluies intenses; élévation du niveau des eaux; migrations des populations; inondations de nombreuses surfaces cultivables européennes; installations portuaires et terminaux pétroliers devenant inutilisables pour le fret maritime.
Le tout débouchant sur un simple et unique problème: Notre approvisionnement en ressources alimentaires de bases.

Comme si cela ne suffisait pas, voilà que les grosses têtes qui scrutent l'espace infini découvrent, et recensent, une série de corps célestes susceptibles de nous détruire.
L'astéroïde 99942Apophis, en est l'un d'entre eux. Une rencontre avec cet ancien dieu est devenue possibilité agendée pour  avril 2036. 1 chance sur 135'000 selon les derniers calculs des scientifiques Russes. Ce qui fait que l'on a 70 fois plus de chance de se prendre Apophis sur le coin de la g* que de gagner au Loto.

Si Apophis nous rate, il y a encore 2011AG5 qui pourrait taquiner notre atmosphère en 2040; tandis que le site "notre-planète.info" relayait l'annonce, il y a quelques jours, que près de 5'000 astéroïdes se baladant dans notre système solaire seraient potentiellement dangereux pour notre Terre.

Mais tout cela ne prend une certaine importance seulement si les deux prochains rendez-vous "cataclysmiques", sont des canulars: La fameuse échéance Maya qui tombe dans 192 jours, dès ce mardi 12 juin, et la méga éruption solaire qui devrait se produire dans le premier trimestre de 2013, selon la NASA, et qui aurait la potentialité de nous renvoyer à l'âge de pierre pendant une bonne décennie.
La prédiction fantaisiste des anciens graveurs de pierres d'Amérique centrale semblant avoir plus d'effet sur le moral des populations occidentales que la prochaine pénurie d'Or, de cuivre ou de pétrole, je me demande si nous ne serions pas entrain d'attendre un quelconque châtiment "cosmique" pour expier de nos péchés commis contre l'Humanité et contre notre "Mère", la Terre?

Cependant, il y a aussi cet autre aspect de l'Humain, que je trouve bizarre, à défaut d'être stupide: Celui de se mettre, sans cesse, dans d'inextricables difficultés pour ensuite tout faire pour parvenir à s'en sortir. S'il réussit, il devient un héros; s'il échoue, cela sera souvent de la faute aux événements. Alors que le bon sens enseigne une certaine prudence…
Les chiffres qui suivent:
1; 2; 4; 15; 21; 29; 30; 31; 32; 39; 41; 43; 45; 47; 49; 51; 60; 63; 65; 66; 73; 74; 75; 78; 79; 92, ne sont pas les numéros de la dernière tombola d'une quelconque association sportive, mais bien la Loterie gagnante des 26 éléments en voie de raréfaction sur notre globe, et qui vont nous manquer dans le tableau de Mendeleïev (Trouvé dans Science et Vie N°1136/ Mai 2012).

Le monde qui se dessine pour nos enfants dans un avenir par si éloigné que cela, n'est pas encourageant.
Dans un environnement exsangue où la biosphère ne sera plus l'alliée d'antan, un des premier choix que risquent bien de devoir faire les générations futures, sera de choisir entre la bestialité de nos Origines ou l'humanité que nous ne savons leurs donner en héritage…

NEMo.

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