lundi 24 octobre 2011

J'aime ce bout de Terre...

J'aime ce bout de terre sur lequel je vis...

Si tout le bassin lémanique est un réel plaisir visuel, la moitié Est du Léman, le "Haut-Lac", est tout simplement magique.
Que vous soyez sur l'autoroute en descendant de Chexbres, ou remontant de Villeneuve; que vous soyez assis-e sur un banc au Mont-Pélerin, à Chardonne, Caux ou sur une chaise le long des quais veveysans, le panorama est à chaque fois époustouflant.

365 peintures vivantes différentes au réveil.
Luminosité, teintes, décors, tout change de manière incessante au gré des courants éoliens et/ou lacustres, au rythme des saisons.
Fort heureusement, les flans des montagnes qui nous séparent du Val d'Abondance ne sont pas propices à l'urbanisation oligarchique acharnée, préservant ainsi la vertigineuse beauté de cet environnement, sauvage et mystérieux, sur lequel naissent et dansent les nuages.

Je ne pousserai pas le patriotisme jusqu'au chauvinisme en disant que j'habite la plus belle région du monde.
Dans un premier temps parce que la Nature nous offre continuellement en partage, partout et sans aucunes discriminations, son goût immodéré de la Beauté, et fait de nous les témoins quotidiens de son auguste Puissance.
Ensuite parce que je n'accorde que peu d'importance à une identité nationale ou étatique, et que ma "patrie" ne connaît ni frontières, ni limites territoriales imposées par l'homme.

Par la terre sur laquelle nous marchons, par l'air que nous respirons, nous sommes en constante relation avec ceux qui vivent en même temps que nous sur cette planète. Alors pourquoi m'enfermerais-je dans une "identité" Suisse, Vaudoise ou autre? Le seul (dés)avantage que je trouve à cette "identité est: que cela facilite le travail du facteur...

De toute façon quelle identité nationale peut-on bien défendre lorsque le boulanger de Chur ne comprend pas son homologue genevois? A quelle unité nationale peut-on se référer quand une recrue zurichoise, en perme à Vevey, et un taximan autochtone doivent parler English pour se comprendre?
Et même quand ils parlent tous le Suisse-allemand, ils peinent à se comprendre...

Si ce melting-pot culturel fait le bonheur des tubes digestifs touristiques qui peuvent se régaler de: Papet vaudois, de saucisson vaudois, de röstis, de choucroutes, de croûtes au fromages, diverses fondues et autre plats typical "Régiônaal" comme une planchette de charcuterie de chasseur Haute-Valaisanne, tant mieux.
Et si vous ajoutez à cela de magnifique "landscapes", c'est tout bénef pour Swiss Tourism.

D'un autre côté cette multiplicité culturelle, linguistique et maintenant politique; les divergences sociales entre montagnards, agriculteurs et citadins ayant chacun sa propre influence dans son "milieu", ajouté à la présence autoritaire des corrupteurs banquiers associés aux racketteurs d'assureurs, n'est pas sans me rappeler la description socio-economico-politique d'un pays d'Extrême-Orient, lue dans un ancien "Manière de Voir". Le numéro 110.

J'ai imaginé Freysinger et son pote le vieux tribun en Taliban, Poggia en Moudjahidine. Pour le Pachtoune j'hésite encore Darbellay et Levrat. Vous fournissez tout ce petit monde en kalaches, stingers et bombes à sous- munitions et nous pourrions avoir une copie européenne de l'Afghanistan.
Puis dans 4 ans, après avoir bien lorgné-raccolé auprès de Sarko & Co, Fathmin Derzaï serait "Président"...

Heureusement, ce n'était qu'un cauchemar...

Comme je vous le disais en intro:
"J'aime ce bout de Terre sur laquelle je vis."
Et, comme tout un chacun, je suis prêt à le défendre, à la défendre. Non pas parce que je suis Suisse Vaudois ou veveysan, mais simplement parce que nos enfants y vivent dessus, et que cette Terre est notre Mère.

NEMo

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