vendredi 2 décembre 2011

Les bulles sans le champ'.

Les journaux nous ont annoncé une bulle immobilière dans l'arc lémanique et que, cette fois, elle était sur le point d'exploser.
Bien sûr l'info fut relativisée, si ce n'est démentie par les principaux "acteurs" du marché de l'immobilier qui se voulaient rassurant soit en citant je ne sais quel philosophe de la Forêt Noire profonde: "Tant que ça monte, ça ne baisse pas (en parlant des prix, bien sur.) Donc ce n'est pas une bulle." Ou en se faisant l'écho du Sage Nicod qui faisait remarquer, sur les ondes radio, que: "Une bulle, c'est quand rien ne va plus."
Un peu comme au casino: peu de gagnants, beaucoup de perdants...

Ce n'est pas la première fois que les prévenants constructeurs de villas hors de prix nous font péter un marché immobilier à la figure. Quand cela c'est produit, il y a une vingtaine d'année, le peuple a dû cautionner le renflouement de certaines banques.
Bien sûr des mesures ont été prises pour que cela ne se reproduise pas (mdr).
Cependant nous continuons à voir, jours après jours, semaines après semaines, l'efficacité de ces mesures; et l'influence des multiples représentants des classes politiques sur le milieu de l'immo-finance.

Un peu pour changer les règle, le petit-peuple-cochon-de-payeur, pourrait "miser" sur la banque qui va venir pleurnicher qu'elle a plus de sous; nous pourrions aussi faire le jeu du "Juste Prix" en tentant d'estimer le montant qui sera injecté dans les caisses de l'établissement pour le renflouer, et gagner une superbe vitrine de rêve:
"Une Zundapp électrique; un voyage de rêve pour toute la famille dans les mines de sel à Bex; une cure de relaxation chez un sociothérapeute, un chèque-cadeau de l'office des poursuites de notre région; et un magnifique poster d'une île paradisiaque, perdue au beau milieu du Pacifique, qui n'existera bientôt plus à cause de la hausse du niveau des océans..."
Une bien maigre consolation en échange de ces dizaines d'années que nous avons passé à donner de notre sueur, de notre santé, de notre vie privée, de notre famille, pour rattraper les conneries des banquiers nationaux et cantonaux.
La Confédération devrait, à titre de reconnaissance, effacer toutes les dettes des citoyens lambda du pays. Ne serait-ce qu'une fois...

Je me souviens avoir entendu, dans une jeunesse qui s'éloigne, que les pantins de la Berne Fédérale se faisaient appeler, avec un certain respect, les "Sept Sages"...
Aujourd'hui il me semble qu'ils sont plus représentants-conseillers qu'autre chose. Représentant des milieux économiques et financiers, et conseillers auprès du peuple pour les consignes de vote.

A quoi sert un gouvernement si celui-ci "laisse faire", convoque des "Task Force" inutiles, ou crée des organes qui n'ont de "Contrôle" que le nom?
Des organismes qui de toutes façons ne pourront ni enquêter, ni oeuvrer de manière efficace contre les papes de la spéculation, et qui prendront des mesures une fois la tempête passée.
Un peu comme si après un terrible accident de voiture, une "Task Force" venait attacher les ceintures de sécurité avant l'arrivée des secours...

Le plus "irritant" dans tout cela, c'est d'entendre tout ces pros de l'immo-finance expliquer le processus qui mène justement au "clash". Ils savent pertinemment ce qui va se passer, et comment cela va se passer; ils connaissent parfaitement le principe de fonctionnement et de création d'une bulle immobilière.
Mais, sous prétexte de la concurrence, ils foncent dans le tas, les yeux greffés sur leurs comptes en banques.

N'est-ce pas un peu se foutre de la gueule du monde que les acteurs-rois du marché, adeptes des libertés à tout va et PLR pur sucre, se disent "prisonniers de l'emballement", "prisonniers du marché"?
Prisonnier d'un "outil" qu'ils ont voulu librement créer?!? Nous on ne marchent pas, on court!!!
On court quand les Swissmen et consorts, par l'intermédiaire de leurs laquais, nous encouragent à devenir propriétaire, quand "ils" nous disent: "Investissez dans l'immobilier." "C'est une valeur sûre" selon Myrette...
Et pour cela: "Utilisez votre deuxième pilier". Au moins, c'est clair.
Mettez vos petits sous de la retraite dans les apports privés de votre future hypothèque, et bossez comme un bagnard pour payer le reste (les 90 % du prix de votre villa) et les intérêts.

Quitte à perdre votre rente de retraite, autant l'investir dans une construction durable. Pour cela, et pour vous encourager à faire le pas décisif, la petite tortue à Nicod promet:
-des constructions Minergies
(200 mètres carrés de luxe pour vous Madame, et vous Monsieur);
-des rénovations "vertes" (?);
-une éco-gestions des immeubles
(Recyclage des déchets organiques pour le chauffage au "méthane"? Tout pleins de petits vers mignons, dans le grand parc vert, pour faire le compost? Jardins potager autour des bâtiments? Récupération de l'eau de pluie? Contrôle de la consommation électrique? etc...)
-des éco-gestes quotidiens.
" Des actions concrètes pour construire un immobilier durable."
Nos arrières grands-parents disaient à peu près la même chose, sauf qu'eux ils investissaient dans la pierre, et non dans du béton..! Et que bien des églises sont encore debout...

Bref, et pour en finir avec cette bulle qui n'en est pas une parce qu'elle n'a pas encore éclater, tant qu'un politicien couillus n'aura pas taper du poing sur le bureau de ces fossoyeurs de rêves et mis un terme à leur cupidité, les "bulles à problèmes" ressurgiront...

NEMo

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