vendredi 3 février 2012

Un mercredi de glace et de feu...

Le mercredi premier février "le Matin" consacrait une page entière à un sniper, et faisait le portait d'une véritable machine à tuer formée, et entraînée, par l'armée américaine.
Un type qui, selon ses propres aveux, aurait bien "voulu tuer davantage" d'irakiens… Qu'il traite au passage de "sauvages qui prennent des vies américaines".
A ce personnage qui prétend que le monde se porterait mieux sans les ennemis de l'Oncle Barack, nous pourrions rappeler que la guerre en Irak a coûté la vie à quelques 100'000 irakiens, et 800 milliards de dollars aux gentils contribuables d'outre-Atlantique. Pour neuf ans d'occupation.
Mais je doute que cela puisse apaiser les envies de meurtres de ce sinistre personnage qui est en passe de devenir un héros dans son pays pour être le détenteur du triste de record de l'homme ayant officiellement tué le plus d'ennemis de la nation et, qui plus est, a écrit un livre sur son parcours militaire.
Un livre qui s'est déjà vendu à 200'000 exemplaires en trois semaines.
Après Reagan, Ronald de prénom, acteur cow-boy président et Schwarzy governator, le monde a-t-il une chance de voir Chris Kyle Navy SEAL-Sniper devenir président des Etats-Unis?!?
Ca fait peur, à moins qu'il ne pète un câble comme Colton Barnes, et commence a flingué tout ce qui est basané dans les rues des villes américaines, en voyant sous chaque turban des âmes perverties par le Diable.
D'un côté nous avons des illuminés barbus qui voient l'Occident possédé par Satan, de l'autre des follos qui jouent les exorcistes. Et au milieu, il y a nous, gouverné par des Illuminatis.
Ce n'est pas rassurant tout ça…

Il fait froid. Si quelques uns en doutaient en allant chercher leur quotidien, leur média favori les aura rassurés… Il fait froid, et le pire est à venir...(Bon courage aux ami(e)s de là-haut.)
Le froid ne fait pas que malmener les humains. Quelque part en Russie il paraît que, ne trouvant plus de gibier à se mettre sous les crocs, les loups viendraient faire leurs emplettes en ville.
Notez que sous nos latitudes tout aussi frileuses, la Migros se la fait version "Druide Celtique" et transforme nos enfants en petits animaux sauvages, à l'aide de petites amulettes magiques.
M'est avis que de partir en commissions avec "Simba", "Nala", "Pumba", "Po" ou ne sais-je quelle autre "Lulu Vroumette" ne sera pas de tout repos.
Du coup j'en profite pour lancer un appel urgent: "Il faut protéger la mère de Bambi!"
Pour en finir avec l'aspect climatologique de la chose, la page "9" du "20 minutes" du même mercredi était coquette: Elle annonçait, en haut de page, " On grelotte de la Baltique jusqu'à la Méditerranée" avec photos à l'appui, juste avant de pouvoir lire: "Le Sénégal en ébullition". Certains observateur y verrait même un remake de la Gbagbo Story…
Toujours sur la même page, nous découvrions qu'il faisait "hot" dans une école de Hebron, une ville située dans le Dakota du Nord (States). Une prof nympho saoulait ses élèves afin d'avoir des rapports sexuels avec l'un d'eux…
Bon dans une Amérique aussi puritaine qu'hypocrite, cela fait tache… D'ailleurs la miss "Chambers" en question s'est empressée de passer dans un état voisin.
Si par malheur elle devait sexiler, je lui verrai bien des ouvertures dans cette école autrichienne, qui a lancé, à la mi-décembre de l'année passé, un cursus pour devenir expert dans l'art de faire l'amour.
Deux cents heures de techniques de caresses, cours d'anatomie, d'étude des positions sexuelles et, le soir venu, incitations aux travaux pratiques en dortoir mixte. Pas une chambre mixte, un dortoir mixte…!
En ajoutant la possibilité facultative de pouvoir filmer les "exercices" nous ne nous y prendrions pas autrement pour monter une école du porno.
Le prix: 1'400 euros par semestre, le matériel d'écolage est fourni par l'école…

...et vaporisé.
Je suis allé voir le fameux "Bottled Life".
Sur 22 curieux que nous étions dans la salle, il y avait 10 laquais à Brabeck (aisément identifiable), plus un "ancien" qui n'a pas cessé de marmonner durant toute la projection, en grommelant des "C'est pas vrai, c'est faux…".
L'article au bas d'une page dans "le Matin dimanche" du 29 janvier résume très bien l'esprit du documentaire qui égratigne Nestlé, et ses méthodes de "marketing" visant le contrôle de cette ressource naturelle, et gratuite, qu'est l'eau. Sans vraiment attaquer le géant de front.
On y voit comment Nestlé s'y prend pour vider les nappes phréatiques encore "saines" dans certaines régions, pour ensuite revendre cette eau en petites, et grandes, bouteilles, en PET naturellement.
Le plus aberrant dans tout cela, c'est que la majorité des gens qui pouvaient consommer cette même eau, gratuitement à leurs robinets, sont d'accord de la payer et ne l'utilise plus que pour des besoins domestiques et sanitaires…
On y voit également comment la multinationale Suisse se comporte vis-à-vis des pays africains.
Les quelques installations, permettant d'acheminer de l'eau potable, qui ont été construites il y a sept ans au moins par, ou grâce à Nestlé, tombent en ruine faute d'entretiens. La faute aux gouvernements concernés, apprendra-t-on de la bouche même de Sieur Brabeck.
Ou encore au Pakistan, où dans certain village les puits qui alimentaient en eau les autochtones sont taris! Nestlé creusant de plus en plus profond pour remplir ces bouteilles de "Pure Life"… Une marque présente dans 27 pays, si j'ai bien retenu…
Le contrôle de l'eau est primordial, a reconnu le président de la Société.
L'eau, en plus de nous désaltérer et nous rafraichir, arrose nos champs, abreuve notre bétail, rempli nos piscines; elle est utilisée dans la transformation et la production de très nombreuses, si ce n'est toutes, matières premières, qui vont du café à l'acier en passant par la pétrochimie. Et dans la quasi-totalité de ces utilisations, c'est de l'eau douce qui est gaspillée!
On voit, dans ce doc, quelques vidéos du Président de Nestlé vantant l'implication de sa Société dans des projets dits humanitaires, et fait allusion à un partenariat avec le HCR. En juillet 2010, quand l'ONU décide que l'accès à l'eau potable devient un droit humain. M. Brabeck qualifiera cette décision de "mesure extrême".

Un des soucis principal de Nestlé, est de se faire bien voir par les gens qui habitent les régions dans lesquelles la Tribu de Brabeck débarque. On pourrait reprendre la fameuse petite phrase de Dame Calmy-Rey à l'attention du gouvernement Français, après que certains de ses représentants aient claqué la porte au nez de nos ministres: "Nous sommes de gentils voisins."
Alors pour que les nouveaux arrivants (Nestlé) soient biens vus, ceux-ci distribuent de jolis petits cadeaux aux élus locaux, font des donations aux associations locales, participent et financent des projets à caractères socio-éducatifs, rénovent des écoles et tout pleins d'autres petites bricoles.
En échange d'un accès (presque) gratuit et (quasi) illimité aux ressources convoitées.
Il arrive aussi que Nestlé implante un Centre de formation pour manager, et s'occupe du "formatage" des ouailles. Cela s'appelle la Croissance organique.
En Suisse Romande, cette manière de faire qui diffère légèrement dans son application pratique est nommée: "Win-win". Les employés Novartis en savent quelque chose…

Vous ne le voyez pas, mais ce qui me fait sourire c'est qu'il y a une Nation qui pratique avec beaucoup de réussite le principe de la Croissance organique (à sa manière certes…). Elle prend des terres cultivables et des gisements de divers minerai aux peuples d'Afrique, et construit des hôpitaux, des écoles et des axes autoroutiers en échange… C'est la Chine.
Il y a une Nation qui se bat dans la partie du monde qu'elle domine pour s'accaparer le contrôle de l'eau (souvent par le biais de manœuvres fortement contestables): c'est encore la Chine.
Pas moins d'une bonne dizaine de fleuves et rivières ont leur source dans les montagnes tibétaines et alimentent le Sud-Est asiatique dont:
Le fleuve Jaune et le Yangzi Jiang qui traversent la Chine;
Le Mékong qui voyage par le Laos et le Cambodge avant de finir son périple dans le sud du Vietnam;
Le Salouen qui travers la Birmanie ou encore le Brahmapoutre qui arrose l'Est de l'Inde après avoir sillonné le Bangladesh…
Contrôler le Tibet, c'est avoir un moyen de pression sur toute l'Asie du Sud-Est. Au cas ou…
Donner à manger et à boire aux peuples, c'est s'assurer de leur soutien. Au cas ou…

Urs Schnell, le réalisateur du film, à défaut de pouvoir discuter avec M. Brabeck, aurait souhaité s'entretenir avec des responsables de la Société sur les sujets traités. Peine perdue.
A peine a-t-il eu droit au confessionnal.
En dehors du Vatican, Dieu exauce peu de prières.

NEMo

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