mercredi 26 février 2014

"L'Option Samson"

Il aura fallu moins de vingt ans, après la proclamation de son indépendance, pour que le jeune Etat israélien devienne une puissance militaire nucléaire et impose sa volonté au reste du monde.
Un dictat qui sera entériné en 1969, par le président américain Richard Nixon, reconnaissant à l’Etat d’Israël le droit à devenir une puissance nucléaire.
Se sont les Français qui ont, en grande partie, contribué à la construction du premier réacteur nucléaire israélien à Beersheba : Dimona, une centrale capable de produire la matière nécessaire à la création d’un arsenal tout aussi nucléaire. Dès lors commence une succession de mensonges et de manipulations, de la part du gouvernement israélien, envers les gouvernements ‘’alliés’’ qui ont vaincu la menace du nazisme et soutenu la création de l’Etat Hébreu. Des alliés qui ‘’laisseront faire’’.

JFK sera quasiment le seul, à l’exception de l’URSS, à s’opposer ouvertement au programme nucléaire israélien. JFK, qui avait dans l’idée de faire signer un traité de non-prolifération nucléaire, obtint, non sans peine, un inspection de l’installation de Dimona visant à rassurer le monde sur l’utilisation de la production de ladite centrale à des fins ‘’civiles’’. Jérusalem transforma cette inspection en une vaste mascarade. Le premier ministre israélien finit par demander à JFK, qui n’était pas dupe, des armes conventionnelles en échange de l’arrêt du programme nucléaire.
L’armée israélienne reçut des missiles de défenses anti-aériens, qu’elle s’empressa d’installer autour de la centrale atomique.
En 1963, alors que le peuple américain n’avait pas fini de pleurer son président, prétendument abattu par le meilleur sniper amateur de l’Univers, Lyndon Johnson s’empressa de re-fermer les yeux sur les activités de Dimona. Israël pouvait poursuivre sa quête de revanche en toute quiétude, ou presque.
Parce que ni l’URSS, ni le monde Arabe ne l’entendait de cette oreille.

Selon diverses personnalités s’exprimant dans le film « Israël et le tabou de la bombe », l’Humanité serait passée, pendant la guerre de six jours de 1967, à trois minutes de l’hiver nucléaire.
Alors que tous les bâtiments de la Navy reçurent l’ordre de s’éloigner à 120 miles de la zone de conflit, le Liberty pu continuer sa route à 60 miles des côtes. Le navire espion fut survolé plusieurs fois par l’armée israélienne et identifié grâce au drapeau US que ses membres d’équipage laissaient flotter au vent au passage des avions.
Quelques heures plus tard, le bateau fut détruit avec acharnement par des avions non identifiables et des vedettes rapides. Le navire ne coula pas ; les canots de sauvetages furent torpillés et les avions de l’US Air Force, ayant décollé suite à l’appel de détresse du Liberty, reçurent l’ordre express, de faire demi-tour.
Par contre des avions américains, armés de bombes « A » décollèrent d’un porte-avion en direction de l’Egypte.
Washington, qui après avoir sacrifié le Liberty et une partie de son équipage, semblait décidé à aider Israël à respecter l’engagement du premier ministre de l’Etat Hébreu qui avait assuré « qu’Israël n’introduirait pas l’arme nucléaire au Moyen-Orient ». Pourtant la bombe, qui portait la promesse que plus jamais on s’en prendrait aux juifs impunément, fut prête juste avant le début du conflit et son utilisation envisagée sous le nom de code « l’Option Samson ».
A trois minutes de leurs objectifs, alors que les deux blocs ennemis étaient sur le pied de guerre, les chasseurs-bombardiers américains firent demi-tour.

La communauté Juive a longtemps reproché aux ‘’alliés’’ du second conflit mondial leur lenteur dans leurs actions contre les camps de concentration. Sauf erreur, le premier camp libéré par ces mêmes forces militaires le fut en 1944. Le bombardement sur la région d’Auschwitz, quelques temps auparavant, visait essentiellement les fabriques et les usines du troisième Reich.
Alors quand les gouvernements du monde ‘’libre’’ furent confrontés aux témoignages et aux preuves des horreurs commises par le régime Nazi, les représentant du peuple juifs surent parfaitement induire le sentiment de culpabilité dans l’esprit de leurs homologues européens et américains : Comment avons-nous pu laisser se commettre de telles atrocités sans réagir?
On peut imaginer que le racisme, et toutes sortes de ségrégations, devinrent le comportement humain à combattre absolument, et que le peuple Juif serait le témoin vivant des horreurs que peuvent commettre des hommes ou des gouvernements envers des minorités, des ethnies, des ‘’races’’ ‘’différentes’’.

En 1979, le gouvernement israélien était à la recherche d’un nouveau site pour ses essais nucléaires. Son choix se tourna vers un pays qui possédait déjà une bombe « A »… et des mines d’uraniums : L’Afrique du Sud. Une Afrique du Sud qui voulait une bombe à hydrogène ; une Afrique du Sud qui échangea ses ressources contre l’expertise technique des savants israéliens. L’Afrique du Sud signera un traité secret avec l’Etat Hébreu qui fermera les yeux sur l’Apartheid !

En 1991, la guerre du Golf éclate. Saddam envoie ses Scuds sur Israël et un ministre allemand se retrouve coincé dans un bunker avec ses homologues du coin. Ceux-ci ne manqueront pas l’occasion d’accuser l’Europe d’avoir soutenu politiquement, économiquement et surtout militairement le régime de Baghdad.
50 ans plus tard, l’Europe était toujours responsable des malheurs du peuple Juif et pour se faire ‘’pardonner’’, l’Allemagne livra trois sous-marin, au prix d’un seul, à l’armée de Tsahal. Des sous-marins capables d’embarquer des missiles balistiques munis de charges nucléaires…
Un jour victime et tyran le jour suivant Tel-Aviv poursuit son ambition de domination mondiale et dispose aujourd’hui d’armes atomiques capables de frapper n’importe quel endroit de la planète, mais n’en fera pas usage, comme l’a concédé Mr Avi Primor, ambassadeur d’Israël en Allemagne de 1993 à 1999, qui ajoute que : « l’objectif est d’entretenir la crainte par une certaine ambiguïté. C’est le propre de la dissuasion ».

Aujourd’hui le monde semble avoir compris que Jérusalem est promise à la gouvernance de la planète. Pour nous rappeler les erreurs de nos arrières grands-parents il y a trois mots qui reviennent souvent, qui se prononcent chaque année lors des cérémonies de commémoration autour de la seconde guerre mondiale : « Plus jamais ça ! »
Ces trois mots sont à la fois une douloureuse piqûre de rappel sur les atrocités que les hommes peuvent commettre, et une menace invisible qui pèse sur nos têtes.
Quelques jours avant le début de la guerre de six jours, un militaire israélien entre dans un hangar secret et appose sur le corps de la première bombe atomique du peuple Juif ces quelques mots : « Plus jamais ça ».
Depuis, Samson dort tranquillement à l’abri des regards indiscrets, attendant l’heure de son réveil, l’heure de la revanche.

Nemo.

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