samedi 14 janvier 2012

Nous, Pélops.

Nos édiles et nos élites peuvent vanter autant qu'ils le souhaitent la qualité des entreprises, des écoles et des universités helvétiques; ils peuvent également s'enorgueillir du Bien-être Suisse et mettre en avant la beauté de nos contrées.
Nous pouvons attirer par nos ponts d'or, et des allègements fiscaux les possesseurs des richesses mondiales et les détenteurs étrangers des colossales et outrageuses fortunes.
Nous pouvons brader non Terres et terrains et y (laisser) construire les plus belles bâtisses pour loger l'arrogante et colonisatrice oligarchie.
La Suisse est l'un de ces pays dans lequel l'argent est cet Empereur Céleste que l'on espère éternel.

Je me doute bien d'avoir déjà posé cette question. Cependant elle me semble de plus en plus d'actualité tant les écarts entre les différentes classes sociales se creusent. Donc, que serait ce pays sans les petites gens qui l'ont construit? Comment y vivraient les "Rois" importés, ainsi que nos élites, sans les caissières, les serveurs, les grooms, les magasiniers, etc?
A quoi ressemblerait la Suisse sans ses employés communaux qui balayent jours après jours le merdier que nous laissons sur nos trottoirs, le long des voies ferrées ou des autoroutes, dans les forêts et les pâturages…?
Et que reçoivent toutes ces personnes en récompense de leur labeur?! Un salaire en cacahuètes…

Les conditions de travail se détériorent, tandis que celle de l'assurance chômage se durcissent.
Nos retraites sont menacées, doublement même. D'abord parce que les rentes que nous toucherons (peut-être), ne serons plus celles que l'on nous a fait miroiter; ensuite parce qu'il se chuchote dans les couloirs de Bruxelles qu'il serait bien, utile ou nécessaire de supprimer la limite d'âge supérieur qui donne droit à la retraite. Question de démographie…
Il y a, actuellement en Europe, 1 retraité pour 3 travailleurs. Dans un avenir assez proche, ce rapport devrait s'équilibrer, rendant dès lors le (re)financement de la retraite insupportable pour la masse patronale…
La Droite, et tout ce qui s'y rapporte, n'a jamais été le meilleur sponsor des cas sociaux, des malades, des accidentés du boulot, des infirmes et des retraités. La solidarité, sans retour sur investissement, est à leurs yeux un gâchis de temps, de ressources et surtout d'argent.

Attablés au banquet donné en l'honneur des dieux de la finance, invités à partager toutes les luxures et les jouissances de leurs hôtes, nos dirigeants nous offrent en pâture…
Malheureusement pour nous, ces dieux-là sont affamés. Ces dieux-là ne nous ressusciteront pas, et suceront nos restes jusqu'à la moelle.
Notre "survie" et celle de nos enfants ne dépend que de nous. Notre bonheur ne dépend que de notre capacité à ne plus entendre leurs fausses promesses, de notre volonté à nous désintoxiquer de leurs frauduleux produits et à nous affranchir de leur autorité.
Si nous désirons Vivre, nous devons chasser Tantale loin de nos contrées, et le remplacer par des Hommes, et deux femmes, qui ne craignent pas d'affronter l'Ordre établi, et qui voient en l'Humanité autre chose qu'une marchandise utilisable, quantifiable et que l'on peut sans remords sacrifier.

Le changement est là, près de nous. Le changement est à portée de main, de voix et de vote.
C'est à nous qu'il revient de le décider, de trouver une voie nouvelle vers la Liberté.
Ainsi pourrons-nous dévoiler fièrement nos épaules d'ivoire.

NEMo

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