lundi 16 septembre 2013

Petit rétro météo...

... et prévision Sud-Américaine.

Le réchauffement climatique ça n’existe pas selon MétéoNews. Les saisons se comptent par deux ces dernières années ; il tombe de plus en plus de flotte lors de colères atmosphériques de plus en plus intenses. Et même s’ils (les orages) ont forcé autos, trains et avions à l’arrêt forcé, aucun de ces phénomènes atmosphériques dévastateurs survenus chez nous n’ont été classifiés en tempêtes. Il s’agissait « d’orages violents pas rarissime en été » et de nous assurer que « le lien entre réchauffement climatique et événements extrême n’est pas prouvé », dixit Frédéric Glassey de MétéoNews, dans Le Matin du 22 juin 2013.
Pourtant notre bonne vieille terre a connu quelques périodes de glaciation maximale avant que l’ambiance ne se réchauffe, climatiquement.
Les climatos-sceptiques assurent que c’est un phénomène tout ce qu’il y a de plus naturel, et sur lequel l’homme (via ses comportements) n’a aucune incidence. Et si la température grimpe gentiment, année après année, c’est simplement parce que nous sommes à la fin d’une ère glaciaire.

Bref, ce fait qui n’existe pas en plaine à quand même des effets divers et variés dans notre quotidien, plutôt dans le quotidien des agriculteurs et des petites plantes qui peuvent pousser plus haut, des insectes locaux qui doivent cohabiter, avant de disparaître, avec des envahisseurs qui viennent du sud (mais que fait l’UDC ?), etc…
Un autre effet surprenant et désagréable de la chaleur est produit par les trams qui deviennent trop bruyants à cause des écarts de température qui modifient le frottement des roues métalliques sur les rails. Il paraît que cela en deviendrait même insupportable selon des habitants du Grand-Lancy à Genève. C’est vrai qu’un pneumatique c’est tellement plus silencieux sur le bitume, et plus encore une voiture full electric. Sauf qu’il en faut pas trop dans les rues, parce que cela obligerait les piétons à regarder avant de traverser. Vive la mobilité douce.

Un peu à l’autre bout de la Suisse, par rapport à Genf, cette élévation ‘’naturelle’’ de la température, que les gens de la montagne n’hésitent pas à nommer « réchauffement climatique », fait fondre nos glaciers. Ce qui rend les excursions sur ces magnifiques surfaces blanches plus périlleuses qu’auparavant, comme sur celui de la Corbassière où la commune locale a décidé d’installer une passerelle de 180 mètres qui passera à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du glacier.
Les moraines deviennent instables, glissement de terrain, chute de rochers et complications en chaîne pour les randonneurs qui veulent pour accéder aux cabanes et refuges.
Le refuge de Konkordia, lors de sa construction en 1877, était situé 50m au-dessus du glacier d’Aletsch (VS). Aujourd’hui les randonneurs doivent grimper 250 mètres pour atteindre la cabane, et la distance s’allonge d’environ 3 mètres par ans. Le glacier du Gorner, situé au Mont Rose a perdu 18 mètres d’épaisseur en trois ans (article 24 Heures 27.08).

Ben ouais tout fous le camp, même en Suisse. Un glissement de terrain qui a débuté en 2010 à Sarnen (Obwald), s’est accéléré en mai de cette année, passant de quelques millimètres par jour à 10 à 20 centimètres suite aux pluies généreuses de ce début 2013. 8 millions de tonnes de terre en mouvement.
Le tronçon d’autoroute qui relie Villeneuve à Lausanne est en total réfection pour renforcer les parois qui longent le serpent de bitume avec une complication de taille en bonus : La sécurisation des piliers qui soutiennent le viaduc de Chillon entre Villeneuve et Montreux. Selon un ingénieur architecte pro du génie civil, s’il devait refaire cette autoroute, ben il ne la ferait pas ! Trop compliqué, trop de dénivelé à la base des piliers de soutien et trop d’instabilité géologique (la commune de Montreux a connu deux petits glissements de terrain à l’entrée de l’été). Sans compter que le trafic quotidien qui maltraite l’édifice est supérieur aux prévisions établies lors du projet.
Sur les 309 communes que recense le canton de Vaud, 269 d’entre-elles ont des terrains qui ne tiennent plus en place. Mais pas de panique, on n’est loin des scénarios apocalyptiques hollywoodiens qui vous font disparaître des mégapoles dans les entrailles de la terre en moins de deux heures.
Tiens… Cela me fait penser que les scénaristes américains incluent toujours une constante dans leurs films catastrophes, mis à part le héros qui ne vit que dans notre esprit fantasmagorique : c’est le responsable, le maire ou le promoteur qui refuse de voir, ou fait fi, des dangers qui menacent et l’expert qui n’y croit pas. En fait, ces personnages sont bien réels, ils existent.

Prenez Bienne et la Fête nationale de gymnastique au mois de juin:
Deux orages en dix jours d’intervalles. Le premier maltraite méchamment du matos, le second fait des blessés. Entre les deux un organisateur, Monsieur H., qui s’est demandé :
« Que veulent les participants ? Verser une larme ou boire une bière ? »
Et de favoriser une énergie positive.
Le directeur de l’événement, a pensé que deux événements intenses ne pouvaient se répéter dans un laps de temps aussi court (une semaine) en Suisse. 76 blessés se sont consolés en apprenant que le 13 juin le joran venait du nord, le 20 c’est un vent du sud-ouest qui a semé la désolation.
Autre passage d’un gag hollywoodien : L’annonce qui demandait l’évacuation du site est intervenue quand les premières tentes s’envolaient et fut diffusée en Allemand uniquement.
L’autre acteur muet de ce violent événement atmosphérique est : MétéoSuisse.
MétéoSuisse où travaille des hommes, de science normalement, transformés en banals instruments de lecture d’instruments de mesures.
« Les critères d’analyses ne nous annonçaient pas une zone orageuse organisée. Selon nos calculs, rien de tangible ne montrait que le front orageux serait si intense », l’explication de Monsieur F., prévisionniste de MétéoSuisse.
Des météorologues qui se fient à leurs radars et autres sondes de mesures ; un organisateur qui se fie aux météorologues malgré les gros nuages noirs qui avancent vers lui… Il n’en faut pas beaucoup plus pour un clash.
MétéoSuisse intégrera de nouvelles données dans ces modèles informatiques afin d’affiner ses « critères d’analyses » et fera comme leurs homologues Français, quelques années plus tôt, en balançant des alertes « (…) des orages pouvant être localement violents » à titre de prévention… Jusqu’à ce que ces alertes deviennent réelles. Parce que nos conditions environnementales et climatiques changent.
Vous pouvez me dire qu’il est toujours facile de critiquer ‘’après’’. C’est vrai. Mais bon sang, amis, potes, frères et cousins humains, qu’avez-vous fait de votre instinct ?!?

L’été touche à sa fin, les températures redeviennent fraîches en soirée et la pluie fait son retour. Comme le championnat de hockey sur glace, que je vais peut-être suivre cette année pour voir s’il y aura un mort en direct live. Ca vous choque !?! Ben moi aussi.
J’aurais bien envie d’avoir un bel automne, avec ses alternances de pluies et de soleil ; de pouvoir contempler la nature qui jaunit tout autour de nous, sans devoir s’emmitoufler dans un truc polaire parce que l’on passe d’un extrême à l’autre en trois jours. Ce serait sympa aussi de pouvoir jouer dans les feuilles mortes avec le ti Nono, sans trop risquer de se péter le coccyx bikoze ça glisse de trop et sans en ramener trop dans la caisse parce que ça colle aux semelles. Mais voilà, la météo ça se commande pas. Donc on prendra ce qui vient sans râler.

Par contre, sans être prévisionniste expert en lecture sur radar, on peut prédire un été européen assez chaud en Amérique du Sud en 2014, avec pas mal de réchauffement clitomatique et autres glissements pelviens.
Pour ce faire, et bien préparer les hôtesses d’accueil particulières, il est offert l’équivalent de 955 francs aux prostituées brésiliennes pour apprendre l’anglais.
Dans un pays où le salaire moyen est de moins de 400 francs, qu’un tiers de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté et qui a failli imploser pour une augmentation de 20 centimes sur le billet de bus, la nouvelle est dure à avaler. Si c’est trop dur, il y a des cours de fellation en Russie, inscription valable jusqu'en 2018.
Mais bon, Coupe de monde et gros pervers en vadrouille oblige, les prostituées locales devront être capable de pouvoir discuter des fantasmes de leurs futurs ‘’riches’’ clients sans recourir aux traducteurs officiels de la FIFA, comme en Afrique du Sud.
Histoire d’éviter tout malentendu, les expertes en anatomie masculine devront apprendre les chiffres, apprendre à bien les prononcer, surtout le : « Eighteen ». Au cas où les Bleus se qualifieraient pour le Mundial.
De toutes façons, les filles qui auront un ‘’Pass FIFA’’ pour déambuler innocemment dans le village de la Coupe du Monde seront majeures. Promesse d’organisateur.
Elle promet d’être belle cette coupe du monde. Il y aura de la musique, de la danse, de la caïpirinha, du guarana, des bronzages anglais tartinés à l’activia, de la bière pour les allemands, les anglais, les hollandais et les caniveaux ; il y aura des distributeurs de capote à chaque porte des stades, des abricots pas du valais, des camel toe, des mycoses et des MST, des fallafels, des Mac Donald, des œufs au bacon, du caviar brésilien, des churros, des gastros, des montres Hublot, des mercedes et des taxis de merde… j’oublie un truc… Ah oui, il y aura du foot !
 
Mais avant ça on a une année à finir et des réserves alimentaires à détruire (le 16 septembre ’13, l’Overshoot Day était dépassé de 27 jours).
 
NEMo.

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