Ben tant mieux pour eux, même si les UDC crient à l’invasion de barbarellos.
De quoi ont-ils peur à l’UDC, qu’on chante « Y.M.C.H. » en hymne national ?!?
Vouloir faire disparaître le plus d’inégalités en tous genres, c’est une noble idée. Même si l’homosexualité est devenue un sujet sur lequel on ne peut écrire ou s’exprimer tranquillement, car il est souvent impossible de partager une pensée divergente sans se retrouver étiqueté, critiqué, parfois insulté. Dommage, et vive l’égalité et la liberté d’expression homodirectionnelle.
Du coup je me dis bêtement, face à ce désir violent d’égalité absolue, que nous pourrions balancer tout le monde dans le même panier. Que tous les clubs de gym, de fitness ou de sport, que tous les vestiaires et douches des piscines devraient être mixte. Ainsi les femmes qui revendiquent les mêmes droits et devoirs que les hommes se doucheront avec les hommes, ou le contraire. Les addictées du body-sculpting et autres Golgoths de fitness iront se baigner dans une grande baignoire collective, où tout le monde se savonnera mutuellement le dos.
C’est irréalisable, bien sûr. Question d’hygiène…
Dans notre petit monde douillet, alors qu’un bonhomme un peu voyeur se fait traiter de pervers lorsqu’il guigne dans la douche des femmes, comment définir l’homosexuel qui se masse le corps parmi les membres du genre masculin ? Question valable également au féminin.
Les femmes ont un ‘’droit’’ légitime de foutre une baffe à un mec qui passerait trop près de leur fessier ; un mec pourra-t-il flanquer une rouste à un autre ‘’mec’’ pour d’identiques raisons, sans se faire traiter d’homophobe ?
Faudrait-il que les gays se douchent avec les femmes et les lesbiennes avec les hommes, pour éviter tout malentendu ? Impensable, bien entendu.
Pour les
personnes voulant préserver leur intimité, parce que le monde n’est pas rempli
d’exhibitionnistes et de voyeurs, ou celles et ceux qui expriment encore une
certaine pudeur, cela pourrait se compliquer parce qu’on ne va définitivement
pas installer douches et vestiaires pour chaque groupe sexuel. Même pas en rêve, ce serait
discriminatoire.
Donc l’hétéro pas homophobe mais un poil pudique qui ne
souhaite plus entendre les histoires ‘’drôles’’ et crasseuses qui parlent de «canapé convertible difficile à monter »
finira par changer ses habitudes. Une minorité lésée dont il faudra bientôt
tenir compte, peut-être.
Autre
question taboue :
Les
enfants. J’ai eu un enfant avec cette femme ou cet homme ; je me découvre
une attirance homosexuel-le ; je fais mon coming-out ; ou alors mon
désir de famille, en tant que gay, est tellement fort que j’établi un contrat
avec une amie lesbienne (qui s’est découvert une envie de materner) pour la
procréation et l’éducation d’un enfant. Un enfant qui dès le départ subira les
rythmes de vie de parents ‘’divorcés’’.
Un enfant
ça pose beaucoup de questions, des questions souvent pertinentes. Mais un
enfant ça peu aussi se taire sur les sujets qui le rendent triste. Il peut
arriver qu’il trouve la force de poser certaine question et bien souvent les
réponses des adultes n’amènent qu’un réconfort passager, ainsi que des
promesses rarement tenues.
L’enfant
dit ce qu’il a sur le cœur, l’adulte répond à côté, l’enfant acquiesce par
affection et l’adulte croit que le problème est réglé.
On entend
souvent des professionnels de ce-qui-se-passe-dans-la-tête-de-nos-enfants
dire : qu’importe les personnes qui vivent avec l’enfant, parce que
l’enfant ne demande que de l’affection et que l’on s’occupe de lui (j’évite
volontairement les pensées les plus glauques pour ne pas me mettre trop de
monde à dos).
Quand une
petite fille de 6 ans à peine va demander à son papa pourquoi maman vit dans
une autre maison avec un autre dame, et que papa vit avec un homme, c’est quoi
la bonne réponse ?! Quelle est la bonne réponse à une question qui sera
formulée, neuf fois dix, de cette manière : « J’aimerais bien que papa et maman soit dans la même maison » ?
Intervient
l’explication d’adulte sur l’impossibilité de réaliser le souhait de l’enfant
(là-dessus homos et hétéros se valent sans discussions possible), suivie d’un
blabla mielleux sur les orientations sexuelles. Avec le risque d’entendre,
venant de la fillette : « T’aime
pas les filles ?!? ». Cette remarque a de très forte chance de
jaillir de la bouche de la petite fille. Si ce n’est pas avec papa, cela sera
avec maman ; si ce n’est pas dans le cadre de la famille, cela sortira à
l’école ou avec les copines. La remarque peut très bien ne jamais être
formulée, ce qui ne signifie pas pour autant que l’enfant a tout compris, tout
accepté.
« Bien sûr que j’aime les femmes, mais elles
ne m’attirent pas (…) mais avec toi
c’est différent, tu es mon petit trésor (ou mon ange, etc…) ».
La question
sans réponse qui me vient à l’esprit demande à savoir ce qui va se passer pour
cette petite fille lorsqu’elle commencera à grandir, quand elle commencera à
devenir une femme ? Redoutera-t-elle de voir son père se détourner d’elle
à mesure que sa féminité s’affirme ? Refusera-t-elle de ‘’grandir’’ pour
les mêmes raisons ? Que pensera cette enfant quand elle comprendra que son
existence n’est pas le fruit d’une union amoureuse entre deux personnes, mais
un projet de coparentalité, que deux adultes ne pouvant vivre ensemble ont
‘’signé’’, que le début de sa vie a été régi par « un contrat moral » définissant « des règles au départ pour que tout soit clair ensuite. » ?
L’exemple
n’est pas pris au hasard car le ‘’signataire’’ du contrat moral est une personne
oeuvrant dans le domaine du divertissement d’une commune vaudoise. Il est aussi
l’auteur d’un livre qui parle de la paternité en tant que gay.
Lors d’une
interview accordée à un hebdomadaire local, Monsieur P., parle de sa « forte gêne » lorsque le désir
d’enfant chez les homosexuel-les est assimilé à de l’égoïsme ou des « horreurs » qu’il a pu entendre. Des
horreurs qu’il traduit par la peur de l’inconnu. Il parle également de son association
avec une amie lesbienne dans le projet de coparentalité qui mena à la naissance
d’une petite fillette… Par quel procédé, on l’ignore.
Parce qu’« Il s’agit de la vie d’un enfant ! », il nous
dévoile aussi ces fameuses règles clarifiant dès le départ les choses.
Chaque
couple homosexuel-le a sa maison. « Ces
deux maisons sont proches géographiquement », c’est bien et pratique.
« [Le] foyer principal est chez sa
maman, le foyer secondaire chez le papa », formule classique des
couples divorcés ; « Nous
tâchons de transformer les inconvénients de notre situation en avantages. Etant
donné que je ne vois pas ma fille tous les jours, j’utilise ce temps libre pour
me consacrer à mon compagnon ou à mes loisirs, et je suis d’autant plus heureux
de retrouver ma fille ensuite. »
En gros, le
comportement classique du mâle macho hétéro séparé qui vit sa vie de
forniqueur, pendant que la maman se tape tout le boulot…
Alors qu’en
début d’entretien, Monsieur P. rassurait les lecteurs en disant : « A partir du moment où l’enfant est là, n’importe
quel parent sur cette terre lui donne la priorité et cherche à l’élever du
mieux possible. »
Quelle
priorité à l’enfant si le père choisit de ne pas le voir tous les jours ?
Comment va grandir l’enfant si le noyau nucléaire servant de base à son
développement n’est pas constitué par deux entités distinctes, mais deux fois
deux entités identiques ? Quelles influences un environnement
intégralement homosexuel peut avoir sur le développement sexuel de l’enfant
quand la mémoire génétique est orientée vers la dualité ? Que deviennent
les discussions à trois qui permettent à l’enfant de développer une faculté de
jugement, la critique, la négociation, la manipulation, toutes ces
caractéristiques permettant de construire l’argumentation, de ce faire une
opinion au milieu de pensées divergentes ? (Si c’est pas clair, saisissez
l’idée). Quel comportement aura-t-elle une fois l’âge adulte atteint ?
Que de possible
dégâts en perspective dans la tête de cette enfant… Tout comme les choses peuvent
bien se passer. Mais honnêtement, j’ai un gros doute.
Un jour de
manifestation contre l’homophobie, un jeune homme gay, qui revendiquait sa
différence sexuelle, demandait sur les ondes de notre radio nationale « quel homme a décidé que nous ne pourrions
pas avoir d’enfants » ? J’ai trouvé la question assez pertinente.
C’est vrai qu’aucun homme n’a interdit aux couples homosexuels de se
reproduire, c’est juste la
Nature qui ne le permet pas.
La question
qui suit est de savoir si nous avons le droit, bien que la science nous le
permette, d’enfreindre une ‘’loi’’ qui nous a quand même permis de traverser
les millénaires et qui a permis à toutes les créatures vivantes,
passées, présentes et à venir, de respirer sur cette terre ? Chacun sa
réponse, la mienne n’est pas positive.
« La vie trouve toujours son
chemin ».
Monsieur P.
aime citer cette petite phrase du professeur Malcom dans Jurassic Park
à tel point qu’il en a fait sa devise et se veut un tantinet philo en affirmant
qu’il y a autant de façons différentes pour la vie de trouver son chemin, qu’il
y a d’âmes errantes sur terre.
C’est beau,
ça passe bien, c’est optimiste et c’est pas faux. Mais de toute l’histoire de
la création et de l’humanité, la seule créature mammifère se déplaçant sur ses
pattes arrières ayant enfanté, sans l’intervention physique d’une autre
créature tout aussi mammifère, s’appelle Marie.
Dans le
premier volet des aventures préhistoriques orchestrées pas Spielberg, le
dialogue du film fait dire à Jeff Goldblum, en V.O. : « Life finds a way », « La vie trouve UN chemin » et, pour
expliquer la reproduction des dinosaures dans un environnement exclusivement
occupé par des femelles, les scénaristes se sont simplement servi d’une
spécificité génétique d’une certaine espèce de grenouille exotique qui a la
faculté incroyable de changer de sexe en fonction du nombres d’individus de
genre différents présents. Une faculté qui garanti la reproduction de l’espèce.
Désolé,
mais dans Jurassic Park, il n’y a pas
de brontosaures lesbiennes. La vie trouve son chemin par l’union complémentaire
de deux organismes opposés. Même les plus grands scientifiques, dans leurs
laboratoires de clonage, n’échappent pas à cette règle.
D’autres
part, je trouve que c’est faire insulte aux homosexuel-le-s que de considérer
leur divergence sexuelle comme une maladie, ou d’essayer de trouver un gène de
l’homosexualité, et je ne crois pas que l’on naisse homosexuel. Je me dis, en
zappant les détails, qu’une suite d’événements a permis, ou encouragé, cette
différence et que le reste n’est qu’une succession de choix.
Une ado un
peu fragilisée choisit de perdre sa virginité trop tôt avec un autre ado qui
n’a pas vraiment de sentiment ; la jeune fille en garde un souvenir
douloureux physiquement et psychiquement lorsque le jeune mec ne donne plus
signe de vie. La jeune fille, honteuse, choisit de ne pas en parler avec ses
parents qui de toutes façon sont absents ou trop fatigués. La jeune fille
s’attache à une de ses amies jusqu’à en développer un sentiment d’amour ;
elle choisit de se déclarer, l’amie s’en va choquée, et la jeune fille reste
trois jours dans sa chambre à pleurer. Sans pour autant choisir d’en parler.
Quelle sera la suite… ?
Le choix
existe tout le temps. Celui de tenter une telle expérience, de réessayer après
un échec, de passer à tout autre chose et que sais-je encore… Mais quand le
choix du « coming-out » se fait, qu’il est revendiqué avec force et
courage, il y a des portes qui s’ouvrent, tandis que d’autres se referment. Et
l’une des portes que l’on laisse volontairement se refermer, et celle de la procréation
naturelle.
Aussi cruel
que cela puisse paraître, c’est comme ça, c’est la violence de la Vie.
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