dimanche 29 septembre 2013

De l'atome au vélo.

Pour commencer, je fais un petit saut dans l’histoire, parce que l’autre soir je taillé la bavette avec un Monsieur plus vieux que moi, qui a raconté deux trois petites choses sur l'atome suisse. Donc prenez ça comme ça vient soit : en échos de trottoir.
La Suisse et l’atome c’est une histoire qui commence vers les années 1950. A ce moment là, et grâce au silence des américains sur les quelques petits effets secondaires dus aux radiations, tout le monde croyait qu’une bombe « A » c’était juste un super-gros-pétard.
Le gouvernement de l’époque a donc voulu développer son propre programme nucléaire, avec l’aide des français, tout en voulant se doter de l’arme atomique. Aujourd’hui, de penser que la Suisse a voulu être une puissance nucléaire, ça fout les chocottes. Surtout en voyant l’état de nos avions.
Donc, les arrières grands-parents de nos braves concitoyens helvétiques ont construit, du côté de Lucens, la centrale atomique la plus éphémère du monde. Elle dû être noyée, de toute urgence dans le béton, quelques heures à peine après sa mise en service. Cet épisode a remis en question l’énergie atomique « Swiss Made ».
La guerre froide arrivant au galop, la Suisse et la France ont continué de collaborer sur des techniques nucléaires. Les Français voulait équiper ses sous-marins de cette technologie, la Suisse avait ses forteresses de montagnes. Vous me direz : « Rien à voir », mais pour les militaires de l’époque, vivre cloîtré dans un sous-marins perdu en pleine mer ou isoler dans des bunkers aux sommets des montagnes, c’était kif-kif.
Les forteresses helvétiques furent même dotées de canons pouvant tirer des obus avec charge nucléaire. Le M 109, si je me souviens bien. Cela en vue d’une participation défensive au sein de l’OTAN au cas où les soviets se seraient décidés à finir ce qu’ils n’ont pu faire en 45 : Envahir l’Europe.
Voilà pour le flash-back.

La Confédération a faire construire d’autres centrales atomiques ; les Russes ne sont jamais venus en ennemis (quoi que l’on chuchotte qu’un espion russe se serait fait descendre sur l’aérodrome de Payerne, il y a quelques dizaines d’années de cela) ; le Mur est tombé ; les incidents se succèdent dans les centrales nucléaires (environ un tous les trois jours en France pour 2012, selon le gendarme du nucléaire hexagonal) ; sans oublier les grosses catastrophes majeures.
La Suisse et son gouvernement ont donc décidé de sortir du nucléaire, avec à la clé un vaste programme pour compenser les 40% d’électricité que ces centrales ne produiront plus. La première date fixée parlait de 2035 (là, on est dans l’année Fukushima avec sa charge émotive intense).
En mai 2012, la conseillère fédérale qui s’occupe du dossier envisage d’accorder un sursis d’une décennie au nucléaire Suisse :
« La conseillère fédérale Doris Leuthard songe à repousser de 10 ans la sortie du nucléaire, c’est-à-dire de 2035 à environ 2044. Il y a peu encore, la conseillère fédérale responsable de la politique de l’énergie avait présenté un plan qui donnait aux centrales nucléaires une durée de vie maximale de 50 ans. Repousser la sortie du nucléaire de dix ans – la chose est à l’étude – pourrait éviter la construction de centrale à gaz par le biais d’un large emploi des énergies renouvelables. » [24 Heures du 14 mai 2012.]

Pour les anti-nucléaire la première centrale à fermer est celle de Mülheberg (c’est la plus ancienne et celle qui représenterait le plus de risque).
Quelques extraits d’articles parus dans les quotidiens romands sur le combat que mène les opposants à la fameuse centrale :
La fermeture de la centrale atomique de Mühleberg paraît plus que probable pour 2013. [24 Heures du 30 mai 2012.]
Seconde victoire pour les opposants à Mühleberg.
« Le Tribunal administratif fédéral veut que Doris Leuthard entre en matière sur un possible arrêt du réacteur en 2013.
Le Département de l’énergie (DETEC) de D. Leuthard a refusé en 2011 d’envisager un retrait de l’autorisation d’exploiter de la centrale bernoise, comme le demandaient les riverains de la centrale suite à la catastrophe survenue à Fukushima. Le DETEC, se fiant au rapport de l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN), ne voyait aucune raison valable de procéder à un examen complémentaire de la centrale.
Dans un arrêt rendu en mars 2012, le TAF (Tribunal adm. Féd.) avait déjà admis un recours des riverains en question. Il est d’avis que l’état du manteau du réacteur, le manque de sécurité en cas de séisme et l’absence de moyens de refroidissement indépendants de l’Aar justifie de fermer la centrale en 2013. » [24 Heures du 10 août 2012.]
Jusqu’à quand Mühleberg évitera-t-elle le couperet ?
« Le Tribunal fédéral a désavoué, le 28 mars 2013, la décision prise par le Tribunal administratif en ne fixant pas de date de péremption pour la centrale, et donne son feu vert à une utilisation illimitée. Un gros revers pour les antinucléaires. »
Doris Leuthard, ministre de l’Energie et de l’environnement :
« Tant que la sécurité est assurée, il ne faut pas fixer une date de fermeture des centrales. Cela doit être une décision scientifique, pas politique ». [24 Heures du 30 mars 2013.]
Centrales sans limites.
« Le Conseil fédéral ne veut pas limiter la durée d’exploitation des centrales nucléaires et propose aux Chambres de rejeter la motion de la Commission de l’énergie du National. Il craint qu’une limite temporelle nuise au bon état et à la sécurité des installations. » [20 minutes du 31 mai 2013.]
Comme si de laisser ‘’vieillir’’ les installations était une bonne chose pour notre sécurité…
Il y a quelques jours, la décision définitive semble être tombée : Mülheberg cessera de fonctionner en 2019 et le proprio de la centrale recevra un ‘’dédommagement’’.
Ce pourrait être une bonne nouvelle, en fait s’en est une, mais il y a cette petite phrase de Madame Leuthard juste quelques lignes plus haut :
« Tant que la sécurité est assurée, il ne faut pas fixer une date de fermeture des centrales. Cela doit être une décision scientifique, pas politique ».
Alors doit-on s’inquiéter Madame Leuthard… ?

Alors comme annoncé, le peuple Suisse va devoir consommer moins d’électricité ou la payer plus cher. Ou les deux. Il y a aussi tout un ensemble d’économies que nous devrons envisager de faire. Pour notre environnement d’abord et notre porte-monnaie ensuite.
Et ce qui suit a quand même beaucoup à voir avec tout ça.
Ca roule et sa consomme de l’énergie, qu’est-ce que c’est ?
Un vélo, bien entendu.
En Suisse, on veut sérieusement autoriser les cyclistes à griller les feux rouges. A trois conditions : Qu’ils tournent à droite dans le carrefour ; que le carrefour offre une bonne visibilité et que les cyclistes respectent la priorité due aux autres usagers de la route.
En relisant, j’aurais dû dire : DEUX conditions. Parce qu’un cycliste qui respecte la priorité due aux autres usagers, cela n’existe pas en Suisse Romande. Il est exposé au Musée Suisse des transports.
C’est tout juste s’ils ne vous roulent pas sur les pieds, ou les pieds de votre gosse, sur un passage pour piétons, après avoir grillé le feu rouge !
Le truc en question s’appelle, vous l’aurez deviné, le « tourne à droite ». Il serait ‘’actif’’ avec une certaine efficacité dans des grandes villes européennes et actuellement testé en ville de Bâle.
Les diverses associations de vélo en pissent de bonheur et la frange verte de nos élus locaux et nationaux applaudit de tout de que la nature leur a offert par paires (Mains, pieds, oreilles, narines, cerveau…).
Madame Manon Giger, coordinatrice romande de l’association Pro Vélo, commente cette décision en expliquant, de un : « [Cela] évite la situation dangereuse de devoir démarrer en même temps que les voitures », là je suis OK ; et en deux : « Elle permet aussi d’économiser de l’énergie pour les adeptes du vélo, qui ne doivent pas continuellement s’arrêter et redémarrer ».
Même Mme Leuthard a dû sourire…
Je sais pas vous, mais si on grimpe sur un vélo c’est quand même pour fournir un effort physique ; on passe (presque) un pacte avec notre body, pour redonner de la vigueur à tous ces muscles qui s’engourdissent, c’est bon pour le galbe des fessiers, c’est bon pour la santé (excepté pour les poumons qui ramassent un paquet de gaz toxique en milieu urbain).
Alors vive le vélo et vive les feux rouges pour les vélos. Ou bien, vous importez des Thaïs robustes, vous l’harnachez et le faites courir devant votre VTT.

Restons dans le pur muscle avec cette petite parenthèse pour finir:
Selon une sexologue, qui s’adressait à un auditoire FM féminin un jour de la semaine dernière, il paraît que de se muscler le périnée détendrait la mâchoire et pourrait aussi faire naître des envies sexuelles. Chez l’homme, une muscu intensive à se niveau, évite le goitre.
 
NEMo.

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