dimanche 18 septembre 2011

Un sourire, un ami...

Desmond Morris avancait que le sourire était une réponse "primitive" à une "agression". Une réponse que l'on peut encore observer, de nos jours, chez nos simiesques cousins.
Pourquoi pas...? Sourire n'est-il pas une charmante manière de montrer les dents à la Vie...?

Quand homo-sapiens est parvenu à "sécuriser" son environnement, il a pu apprendre à transformer cette grimace, la rendre jolie, et en faire une arme de séduction massive.

Plus tard (après D. Morris) Boris Cyrulnik, dans "Mémoire singe, Paroles d'homme", développe l'idée que l'inéité du sourire serait inscrite dans le patrimoine biologique de l'Homme, et de tous les mammifères.
Il décrit également le processus bio-chimique qui va permettre à la plus grosse "fausse-vérité" de l'Histoire de l'homo-sapiens de régir nos Vies, d'encourager les initiatives les plus folles, de permettre à deux humains de s'apprécier puis de s'aimer, et enfin être à l'origine de pas mal de manipulations...
Tous ça pour un... sourire..!

"Chez le nouveau-né, le sourire n'apparaît qu'en réponse à des stimulations internes qui semblent correspondre à des apaisements physiologiques: replétion gastrique, évacuation de gaz.
(...) Les premières semaines, toute information légèrement surprenante fera sourire bébé: le tic-tac d'une montre, le miroitement d'un stylo, le mouvement d'un objet, les couleurs d'un chiffon. La mère interprète ce sourire signal: ''Il me reconnait.''
Et sur ce contresens, s'engage une aventure affective qui, elle, sera bien réelle.
Ce n'est que vers le septième-huitième mois que l'enfant répondra à une personne réelle, totale, souriante."

La Nature, Dieu, Rael ou je ne sais qui d'autre aura vraiment TOUT mis en oeuvre pour que des liens émotionnels et affectifs unissent homme-femme-enfant, la famille nucléaire.
En plus, le lien émotionnel créé par le fait de sourire à bébé va "encourager":
1° le développement de son métabolisme;
2° la quête d'autres sourires...

Du sourire affectif, aimant et sincère à la "reconnaissance" de nos pairs, de nos chefs, et l'adoration de la foule, le fossé n'est pas très large. Ce n'est, à mon sens, qu'une perversion des priorités qui passe, entre autre, par le démantèment du noyau familial, et une sorte de reformatage à la "Super Mario Bros", un truc égocentriquement vénal.

Ces siècles de recherches, et d'expérimentations grandeur nature, menées par Dame Nature pour que nous restions unis; l'invention de la poitrine, du push-up, du string, de la carte de crédit et de la P.L.S. n'auront-ils servi à rien, ou à pas grand chose?!?
Il semblerait même que le "paternité" agisse sur le production de testostérone masculine, histoire de calmer les ardeurs de Monsieur pour qu'il reste le père qu'il doit être...
Les familles semblaient plus unies quand le gosse devait bosser à 8 ans et partait guerroyer à 14.
Aujourd'hui que nous pouvons savoir que l'être humain est "terminé" aux alentours de sa 25ème année, les parents n'ont plus rien à se dire après 7 ans de vie commune.! Ya un schisme, non!?!

Quel rapport avec le "sourire", me direz-vous?

Aucuns... Ou peut-être qu'à force d'être contraint de "sourire", à tous va, et à une bande d'énergumènes blafards, arrogants, irrespectueux et oppressants qui "font" notre salaire, comme aiment à le répéter inlassablement nos patrons, nous soyons devenus incapable de sourire à celui, ou celle, qui nous attend à la maison, à ceux qui le méritent sincèrement?
Si tel est le cas, c'est le Monde à l'envers!

Tous le monde mérite un sourire. Certes, mais pas en remerciement d'un simple échange commercial.

J'connais un gars, un maghrébin, qui sourit tout le temps et à tout le monde. Quoi qu'on lui demande, il répond toujours avec le sourire aux lèvres...
"Une demi-baguette jambon- fromage, svp."
"Avec plaisir, monsieur. Quelles garnitures...?"
"Des oeufs et des oignons svp..."
"Avec plaisir, monsieur. Vous désirez des tomates?"
"Non."
"Avec plaisir monsieur."...

NEMo

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire