mardi 22 mai 2012

Rendons à Pandore...

Les Sciences Humaines nous expliquent ce que les Légendes nous racontent. Tels des Georges Lucas démystifiant ses Chevaliers Jedi, en résumant la maîtrise de la "Force" par la simple présence de midi-chloriens, des organismes endosymbiotiques, dans l'organisme des élus.
Une fois la "Magie" rompue, notre Destin est scellé. Pourtant…

Au-delà des récits de la "Création originelle" autant les bibles que les mythologies relatent la cruelle, mais formidable, aventure de l'Humanité.
La violence et les tourments des Hommes dans leurs luttes pour leur survie, dans leurs guerres de conquêtes et de Pouvoir, dans l'affrontement des civilisations, et autres conflits qui mènent l'Humanité vers une émancipation, tant Déicide que parricide, peut se deviner dans les récits antiques: L'histoire de la folie insouciante de Phaeton, fils mortel d'Hélios, qui failli détruire notre Monde se réfère-t-elle à la chute d'un objet céleste sur notre Terre, ou à l'apparition de vénus dans notre système solaire? Quel ennemi de Thèbes, portant un Sphinx sur son étendard, fut-il vaincu par le courageux Œdipe, avant de s'installer sur le divan de nos psys contemporains? Quels rituels "barbares" se cachent derrière la cruauté meurtrière et anthropophage du Père des Olympiens, le titan Cronos émasculant Ouranos, son Père, avant de dévorer ses fils? Un Titan qui sera lui-même défait par son sixième enfant, Zeus, avant d'être enchaîné puis enterré vivant…
L'Odyssée peut-elle retracer une quête d'absolution après une décennie d'horreurs et de violences, comme la Vie de chaque homme dans ses choix, ses erreurs et ses remises en questions?
Une "quête" qui s'achève dans la mise à mort, souvent violente, de ce qui représentait les "témoignages" d'une précédente existence.

Violence, crimes, folie, jalousie, et d'autres maux nous accompagnent tout au long de notre "évolution" depuis que nos lointains ancêtres auraient accepté le cadeau de Prométhée, le "Feu".
Un feu qui permit leur permis de se réchauffer, de s'éclairer, de cuire leurs nourritures, et de faire naître les premier "magiciens-scientifiques" qui s'imaginèrent pouvoir défier les dieux.
Le Maître de l'Olympe ne s'en laissa pas compter. Il divisa ceux qui remettaient en cause son autorité en leurs offrant un "Feu" qu'ils ne pourraient jamais éteindre, ni nous d'ailleurs: Pandore, la première femme.
Avec la promesse de nous diviser encore, et encore au rythme de nos affronts et nos défiances.
[Une "division" dont parlait Aristophane (sauf erreur), qui se manifeste avec la chute de Babel, et qui se retrouverait dans l'Homme de Vitruve. Entres autres.]

De nos jours dans notre Monde qui s'effondre, dans ce Monde dont l'âge d'Or ne peut plus être industriel ou technologique, et dont les "ressources" élémentaires se tarissent irrémédiablement, les Femmes et les Hommes sont plus "divisé-e-s" que jamais: Religions, langages, politiques, sport, clans, familles, ethnies, nationalités, et j'en passe, tout est devenu sujet à discussion, dans le meilleur des cas.
Il y aurait approximativement entre 800 millions et 1,2 milliards de personnes sans religion sur notre planète, suivant que l'on considère les Raeliens comme appartenant à une église ou non.
Ce qui ferait que les sept huitième de la population mondiale vivraient dans la compassion, la tolérance, le partage, etc… et seraient tout autant respectueux de la Création que du "Vivant".
Pourtant nous ne pouvons pas affirmer que ne tout va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes, et la majorité des "croyants" semble n'attendre que la mort pour recevoir la récompense de l'extase dans une Vie "désincarnée", comme si l'Espoir ne concernait plus le Monde "vivant".

Si tel est le cas, rendons à Pandore sa boîte, ou sa jarre, pour qu'elle l'ouvre à nouveau afin que l'Espérance puisse se répandre sur le Monde.
Un "espoir" que nous ne pouvons remettre entre les seules mains des scientifiques aveugles et des politiciens corrompus, parce que nous en sommes les principaux forgerons.
Une "Espérance" qui se trouve dans l'origine de la cosmogonie quand, il y a plus de 13 milliards d'années, du Chaos, "l'immensurable abîme violent comme une mer, sombre, prodigue, sauvage", jaillissait Erèbe, le gouffre insondable où résident les morts et la Nuit.
Ensemble ils enfantèrent celui dont Aristophane décrivit ainsi sa venue:
"La Nuit aux ailes noires
Déposa un œuf né du vent
Dans le sein du sombre et profond Erèbe.
Et tandis que passaient les saisons,
Vint celui que tout attendait,
L'Amour aux ailes d'or étincelantes."
Eros.
Puis vint Ether, la Lumière… Et ce fut le tour de Gaïa.

Même si ces récits ont des relents de sciences des premiers âges et sont des littératures primitives, les défis qui se dressent devant notre civilisation moderne peuvent se comparer, le choix est multiple, aux "monstres" marins qu'ont affrontés Jason et Ulysse: Le roc nu de Charybde et le gouffre de Scylla.
Une bonne embarcation, des hommes courageux et un "chef" valeureux protégé par les conseils des dieux leurs ont permis de surmonter cette dangereuse épreuve.
Le premier retrouva un trône en récompense; le second sa maison et l'Amour des siens.
Enée, dont la descendance fondera l'Empire de Rome, évitera, sur les conseils d'un devin, le détroit périlleux entre la Sicile et l'Italie.

Héra, Thétys et ses nymphes, Athéna ou encore Hélénos ne sont plus des notre depuis bien longtemps, tandis que la boîte de Pandore est bien enfouie tout au fond de… notre crâne.
Le nouvel Empire terrestre que nous pourrions fonder ne dépendra que de notre capacité à laisser (re)naître l'"Espérance", du courage que nous mettrons en œuvre et de notre aptitude à écouter les messages de notre environnement, la Nature, Gaïa.

NEMo.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire