samedi 26 mai 2012

L'homme de Manpower.

Telle est la description (très raccourcie) de l'"Homme de Vitruve" dont on peut trouver une partie de la traduction sur la page de "Léonard de Vinci" sur:

"(…) Quatre doigts font une paume, et quatre paume font un pied, six paumes font un coude: quatre coudes font la hauteur d'un homme. Et quatre coudes font un double pas, et vingt-quatre paumes font la hauteur d'un homme; et il a utilisé ces mesures dans ses constructions.
Si vous ouvrez les jambes de façon à abaisser votre hauteur de un quatorzième, et si vous étendez vos bras de façon que le bout de vos doigts soit au niveau du sommet de votre tête, vous devez savoir que le centre de vos membres étendus sera au nombril, et que l'espace entre vos jambes sera un triangle équilatéral.
La longueur des bras étendus d'un homme est égale à sa hauteur. (…)"
On peut aussi retrouver une suite de variations sur le dessin de Léonard sur:

Selon Vitruve, architecte renommé de l'Empire Romain qui vécut pendant le dernier siècle avant la venue de JC, "l'architecture est une imitation de la nature".
Grâce aux travaux des Grecs dans le domaine de l'architecture, qui ordonnèrent "un sens des proportions, culminant dans la compréhension des proportions du corps humain" et en les perfectionnant, il put donner sa définition de l'"Homme vitruvien".
Une description qui sera reprise 15 siècles plus tard (aux alentours de 1490) par Léonard de Vinci et appliquée pour la réalisation de son célèbre dessin.

L'intuition de cet inventeur génial, visionnaire et du philosophe humaniste pourrait lui avoir permit de nous transmettre une clé révélant la Nature mystique, cosmique, universelle et, pourquoi pas, Divine de l'Humain.
Une sorte de "Vérité" que nous prenons soin de ne point nous remémorer.
L'"Homme" n'usant de son pouvoir, et de ses capacités, uniquement dans le but d'affirmer une illégitime supériorité sur son voisin, ou pour défier l'Autorité qu'il ne peut voir, il fut donc puni et divisé.
Et depuis, l'Humanité (une bonne partie en tous cas) poursuit ses guerres de clochers, ses querelles égotiques, s'enferme dans de multiples dogmes et autres paradigmes repoussant ainsi son "éclosion" au jour de sa mort.

Passons à la vision simpliste, d'un apprenti philosophe de salon, de l'homme vitruvien…
Le carré qui contient l'homme repose sur le sol, un sol que le cercle touche également.
Cependant le cercle ne contient pas le carré, pas entièrement. Est-ce pour des raisons esthétiques et "techniques", ou pour représenter les deux mondes différents auxquels l'Homme, qui en serait le nexus, peut accéder et/ou appartient?
Le cercle peut être symbole de l'infini. Un infini qui offrirait des "récompenses", d'après les principales religions monothéistes, à ceux qui suivraient un chemin, sommes toutes, assez "carré", et en se conformant à toutes une tripotée de règles que des hommes, très intelligents, ont compilés dans des bouquins d'écritures, étiquetées "Saintes", et distribués à des hommes, et des femmes, assez impressionnables.
Les "Gardiens de la Foi" sachant pertinemment que l'"Humain" ne pourrait jamais suivre, et appliquer, "à la lettre" tous les "Conseils" pour une Vie saine de l'âme ou de l'Esprit, "Ils" ont eu la lumineuse idée de créer le "Confessionnal", le "Repentir sincère", le "Pardon", la "Miséricorde Divine", ou encore la "Réincarnation". Juste histoire d'arrondir les angles.

L'Homme dans le cercle de par sa position assez "tendue" semble plus fragile, plus vulnérable. Pourtant il est équilibré et cette position lui permet de rester "centré" dans n'importe quelle situation tandis que ses membres sont en contact avec l'Infini; en fait, il est offert dans son intégralité à l'infini qui l'en-cercle.
En rajoutant une dimension, qui transforme le cercle en sphère, l'homme peut se déplacer dans toutes les directions, sans difficultés et en gardant un certain "contrôle" sur ses faits et gestes.
Bien sur le "système" peut s'emballer et devenir incontrôlable. Transformant notre "promenade" en une folle course qui dévasterait tout sur son passage.
Notre senseï dit parfois au débutant: "N'attaques pas plus fort que tu ne peux supporter la chute."

D'avoir "roulé" au delà de ses limites l'homme s'est retrouvé enfermé dans un espace rectiligne. Une prison. Une prison que pourrait représenter le quadrilatère d'un écran de télévision, d'ordinateur, des billets de banque; Les murs d'un appartement ou d'une maison; L'habitacle de la voiture, la carcasse des transports publics, ou encore des règles qui confinent et délimitent les Libertés.
Chaque extrémité de son corps est en contact avec un plan vertical ou horizontal du carré qui le contient. Sa position debout les pieds joints et les bras en croix semble plus forte. Il est solide, il est ce carré.
Si le carré devient cube, l'homme doit se diviser encore pour rester en contact avec toutes les surfaces.
Nous pouvons dire que la surface sous les pieds de l'homme est "sécurisante" par sa stabilité et qu'il peut l'arpenter de long en large, à condition que la structure soit assez résistante.
L'homme peut également observer les autres plans (verticaux et le "plafond") de son "cube" et les toucher. S'il désire les fouler et les parcourir, s'il désire avancer, il devra fournir un plus grand effort pour faire basculer toute la structure et sacrifier son équilibre.

Jusqu'au XIXè siècle, les mathématiciens de tous bords se sont cassé la tête à vouloir résoudre la "Quadrature du cercle", avant de déclarer que cela était impossible.
Pourtant tout se transforme dans l'Univers. La glace devient eau, avant de devenir nuage; La matière se transforme elle-même avant de modifier l'énergie des photons qu'elle renvoie, qui pénètrent notre œil et transmet une information à la rétine que notre cerveau traduit en "couleur"; Tout se quantifie et s'expliquent selon des suites codées alpha-numériquement qui calculent les "Forces" maintenant la cohésion de tout ce qui est présent dans l'Univers, qui définissent la vitesse de tous les objets qui se meuvent et parviennent à anticiper leurs positions à un moment donné dans le futur. Une simple graine fait naître un pommier qui donnera à manger pour plusieurs personnes. Les plantes aiment la musique et tous les animaux sont sensibles aux variations du champ magnétique terrestre. Nous y compris.
L'Homme lui-même peut, et sait, transformer la matière et créer la Vie artificiellement, mais "sèche" devant un cercle qu'il faut transformer en carré.
Les échecs répétés de toutes les tentatives passées pour résoudre cette fameuse quadrature pourraient-elles s'expliquer par le fait que la solution ne se trouve pas dans une "science" humaine, paramétrée, dogmatisée et rationnelle?

Trichons un peu. Je prends un carré de bois sur lequel je fixe à chaque angle un stylo feutre. Je perce, bien au centre de mon morceau de bois, un trou dans lequel je fais passer une tige qui me servira d'axe de rotation, et je le fais tourner un p'tit coup. Et hop… Mon Carré de bois (qui représente le monde créé, le matériel) est parfaitement contenu, intégré, dans le joli Cercle (symbolisant l'Infini, les énergies Universelles, la Connaissance…) que ses angles ont dessiné.
Un tour de passe-passe pour résoudre un problème séculaire, en faisant fi des équivalences de surface… Je pose ma candidature pour le Nobel de l'ineptie. Et de toute façon, un humain qui bouge prend plus de place que son contemporain assis.
Le mouvement serait-il une solution vers notre "élévation", notre "intellection"? Si oui, reste à définir quel "genre" de mouvement: Un mouvement mécanique et subi, assis derrière un volant; électronique en dactylo devant un computer; Statique en parfait "rotulien" de paroisse…
Luis A, dans son voyage initiatique, apprit, entre autre, à écouter les nuages.
Peut-être devrions-nous, sans en faire une fable écologique, apprendre à nous mouvoir en écoutant le Monde qui nous entoure. Accepter que des "Forces" non-visibles nous orientent sur les chemins de notre vie serait, à mon sens, le seul moyen d'être en osmose avec notre Univers, et les Créatures qui le peuplent.

NEMo.

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