vendredi 11 mai 2012

Energie, technologie et magie.

L'électricité par la fusion atomique c'est momentanément fini dans l'Empire du Soleil Levant. Sur les 50 réacteurs qui garnissent le territoire Nippon, plus un seul n'est en fonction.
Tous les systèmes de sécurité vont être testés et les mesures de protections renforcées. Les réacteurs ne seront redémarrés qu'avec l'aval des municipalités concernées. Décision prise suite à la catastrophe naturelle du 11 mars 2011.
La fin du nucléaire au pays des Samouraïs…? La réponse dans quelques mois avec, peut-être, des solutions alternatives valables à la clé.

Après la "Chaleur", le "Vent" et l'"Eau" comme "moteur", pourquoi ne pas penser au "Vert"…?
Cela n'a certainement pas le même rendement qu'une centrale hydro-électrique, mais un jardin comme source d'énergie, du chauffage et de l'électricité grâce aux plantes, aux légumes et des arbres, c'est possible.
Monsieur Volta, il y a bien longtemps, avait déjà eu l'idée de la bio-pile fonctionnant grâce à la symbiose des plantes et des bactéries…

Une expérience présentée dans "Silence, ça pousse", une émission dédiée aux jardinières, et jardiniers, amateurs met en scène des plantes poussant en marais, du matériau conducteur déposé sur le fond d'un grand récipient (pour créer l'anode), une eau marécageuse qui fait office de d'électrolyte, et un feutre de carbone (conducteur d'électricité).
La plante fourni ses produits organiques aux bactéries de l'anode qui, en se nourrissant, vont produire à leur tour de l'électricité.
Il est clair que ce  procédé ne va pas fournir assez d'électricité pour alimenter une ville entière, ni même un quartier (la densité de puissance obtenue est assez modeste: 50W pour un mètre cube).
Une application intéressante verrait ce genre d'installation dans des rizières. La culture du riz en terrasse permettrait de connecter les "piles" en série, sans nuire à la production de riz.

En Belgique, une exploitation agricole transforme, grâce à la méthanisation, des racines d'endives en biogaz. 1 tonne de racines peut produire jusqu'à 60 mètres cubes de biogaz.
Le biogaz fait tourner un générateur qui fournit de l'énergie: 40% d'électricité, et de la chaleur pour chauffer la salle de culture ainsi que les locaux techniques.
Les économies d'énergies réalisées par une telle installation permettent à l'exploitation d'avoir un bilan carbone neutre.
Chez Greenwatt, le potentiel électrique de chaque fruit et légume est étudié.
Déchets de carottes, déchets de poireaux, etc. Mais pour le moment, il semblerait que la pomme-de-terre soit... bonne à tout faire
Tous les végétaux sur terre contiennent de l'énergie. Malheureusement ils finissent leur "vie" à la poubelle ou dans les sacs à compost. Sans avoir pu fournir électricité et chaleur.
Il est estimé quand France il est généré, dans la filière "fruits et légumes", 150 kilos de déchets par an et par habitant (du champ à l'assiette).
La récup' de tous ces déchets permettrait l'installation de 9'000 usines de méthanisation, soit une puissance installée de 900 Mw, ce qui équivaut à la puissance d'un réacteur nucléaire.

J'ai fait un tour de "magie" à Norrin l'autre soir.
Après avoir éteint toutes les lumières, j'ai frotté l'assise du sofa.
L'électricité statique a provoqué tout plein de petits crépitements et de minis arcs électriques qui faisaient de minis flashes bleutés sur la surface du sofa.
Norrin a adoré.
Un peu plus tard, je me suis surpris à penser: "Et si nous (Humains) parvenions à générer notre propre électricité et qu'ainsi nous puissions faire fonctionner n'importe quel petit appareil électrique rien qu'en le saisissant dans nos mains…?"

Cela paraît telle une douce folie…? Des animaux moins développés que nous parviennent à fournir de l'électricité de manière autonome.
La puissance électrique des torpilles, des mormyres et des gymnotes est impressionnante, le gymnote peut répéter 200 décharges (de 750 volts sous 1 ampère).
Une lampe de fabrication humaine dissipe plus de 90% de son énergie en chaleur alors que les lampes animales (bioluminescence) fonctionnent presque à 100% avec deux carburants chimiques associés (la luciférine et la luciférase).

S'il y a une leçon que nous avons oublié de retenir, c'est que le monde animal ne gaspille pas, ne produit pas plus d'énergie que nécessaire et sait ce que l'"économie du geste" signifie. Certaines espèces "dorment" pendant l'hiver, une grenouille peut jeûner une année, un boa 28 mois et le scorpion 3 ans.
Suivant les saisons le chameau peut se passer de boire entre 2 et 5 semaines et il est le seul animal capable de transformer de la graisse en eau.
"Le pluvier doré utilise 1 kilo de graisse pour parcourir 3'600 kilomètres, ce qui équivaut à faire voler un avion de tourisme de Genève à Paris avec 4 litres d'essence; La sarcelle peut voler huit heures par jour souvent à près de 110 km/h avec des réserves d'énergies dérisoires; Les sternes, comme les pluviers, peuvent parcourir deux fois par an 19'000 kilomètres, le pluvier pouvant même faire 5'200 kil sans escales.
Une baleine de plusieurs centaines de tonnes peut sillonner les mers à une vitesse de 48 km/h. Souvent plus vite qu'un brise glace à propulsion atomique". Thons, espadons, poissons-volants et dauphins se meuvent à des vitesses surprenantes par leur seule force "musculaire". Et il y en a tant d'autres…

Le monde animal c'est également une succession de prouesses "technologiques":
Des chauves-souris conduites, dans des caissons hermétiques, à 700 kilomètres de leur caverne natale, y retournent sans problèmes. Ces mêmes petites bestioles qui nous effraient parfois la nuit se dirigent à l'aide d'un radar/sonar naturel qui leur permet de traverser un ventilateur en marche, ou de zigzaguer dans une pièce sombre entièrement tendue de filet sans toucher les fils.
Un simple radar routier laser pèse 2,5 kg, sans l'appareillage nécessaire au traitement de l'information, tandis que les antennes radars qui garnissent les toits des tours de contrôles sont légèrement plus… imposantes. Tout cela tient dans le crâne des microchiroptères pour qui, l'"approximation de Fraunhofer" et "la théorie de la diffraction", ne sont d'aucune utilité.

Encore plus petit:
Une abeille qui danse indique à toutes les autres, dans un langage proche de celui de la géométrie analytique, l'angle que font les fleurs avec le point de référence solaire, même quand ces fleurs se trouvent à 30 kilomètres de la ruche. A titre de comparaison cela équivaut pour l'humain à la distance séparant Paris de Chicago, et surtout de pouvoir s'y rendre sans l'aide des satellites de Galileo (GPS européen qui utilisera 30 satellites en orbite d'ici 2019).

Tous ces prodiges que la science observe, et nous explique, sont à l'origine de toutes les découvertes que l'Humanité a faites tout au long de son "évolution". Et ces techniques qui bien souvent nous ont permis d'avancer sur le Chemin qui s'ouvrait devant nous, en améliorant notre quotidien au passage, ressemblent étrangement à celles qui nous ont créés.

Nous n'avons nul besoin de machouiller de la terre puis de la recracher pour bâtir nos termitières. Notre intelligence nous permet de nous servir des matières à disposition dans notre environnement, pour les transformer en quelque chose d'autre; Nous avons découvert la possibilité de booster les capacités même de notre propre organisme, de notre aptitude à nous réparer nous-même (comme chaque créature vivante) et, de ce fait, nous avons pu augmenter notre temps de présence sur la surface de notre sphère.
Ce que nous avons gagné en longévité, en confort, et dans toutes ces choses qui nous simplifient la Vie, nous l'avons perdu en "Respect", en "Gratitude" et en "Humilité".
Nous puisons dans des ressources généreuses sans contreparties autres que de multiples pollutions et destructions, parce que nous ne savons plus "Ecouter" Gaïa, notre Mère, qui nous montre, depuis la Nuit des Temps comment faire pour vivre en Harmonie avec le Monde et l'Univers.

"Beaucoup de fleurs ne survivraient pas sans les abeilles qui les fécondent. Chose étonnante si l'on sait que le monde végétal est antérieur à celui des insectes, et devaient donc, primitivement, vivre sans eux".
Pouvons-nous parler, dès lors, d'une "entente" symbiotique qui englobe l'ensemble des fleurs et des insectes?
"Il existe une orchidée dont les labelles ressemblent à une certaine sorte de guêpe (version femelle), à l'instant même où, non loin de là, la guêpe réelle (version mâle) va sortir de terre; Des aristoloches qui ne peuvent être fécondées que par la mouche à viande se mettent à sentir le cadavre dès que leurs étamines sont prêtes à recevoir le pollen; L'"Ophris insectifera" d'Amérique du Sud émet une odeur qui est celle d'un papillon du pays, et le papillon s'y méprend"; Certaines variétés de plantes sécrètent des odeurs qui attirent les prédateurs de leur ennemi, tandis que des papillons ont, sur leurs ailes, la réplique d'une tête de chouette qui met en fuite ceux qui venaient les croquer.

Ces merveilles qui nous émerveillaient sont-elles le "Fait" d'une intelligence extérieur ou le simple résultat de millions d'années d'expériences ratées et de sélections naturelles? Une sélection naturelle qui aurait permis aux représentants les mieux adaptés, et non les plus forts, de chaque espèce de survivre.
Peut-être que ce fameux papillon, qui effraie ses prédateurs en déployant ses ailes, ne doit sa survie qu'à un hasard génétique qui a disposé des taches au "bon endroit" sur ses ailes. Tous les autres membres de sa famille s'étant fait manger tout cru, "lui" a pu transmettre son patrimoine génétique à ses descendants…

Si l'insatiable curiosité de l'homme lui a permis de découvrir l'incroyable complexité du mécanisme qui a permis l'apparition de la Vie sur cette Terre, cela lui a aussi démontré que tous les écosystèmes contenus dans notre biosphère se servent les uns des autres, interagissent les uns avec les autres dans un seul et unique but: continuer à vivre. Et que ces "interactions" vont bien au-delà des limites visibles de notre environnement.
Les abeilles disparaissent et l'Humanité est en péril; Les conditions météorologiques influent sur les "humeurs" d'un être humain dont le corps est composé à 60-70% d'eau; Une route peut se construire au plus profond  de l'Afrique Noire et faire surgir le spectre d'une contamination mondiale par "Ebola"; Une étoile des milliers de fois plus grosse que notre soleil peut exploser à des milliers d'années-lumière et nous envoyer une dose de rayonnement Gamma suffisante pour faire disparaître toutes vies sur Terre; Un neuropeptide ainsi que les gaz intestinaux du nouveau-né scellent à tout jamais le lien émotionnel et affectif qui l'unira à ses parents, et le simple sourire d'une femme peut mettre un bordel indescriptible dans la vie d'un homme.
Le 26 décembre 2004, lors du tsunami qui ravagea les côtes de l'Indonésie et de Sumatra, des éléphants se réfugièrent dans les montagnes avant l'arrivée de la vague meurtrière, emmenant parfois des hommes avec eux.
Comment ces mastodontes pouvaient-ils savoir que la "Mort" viendrait du large?
Leur fuite vers l'intérieur du pays est-elle une "réponse" préprogrammée à toutes sortes de dangers dans leur code génétique? Ont-ils entendu la vague qui se rapprochait?
Ou "Savaient"-ils tout simplement…?

NEMo

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