mercredi 10 juillet 2013

Il y a Crise...

…et crise.
Allez, on va croire un moment que c’est la crise pour tout le monde.

Il paraît que depuis plusieurs mois, les professionnels de l’immobilier ont de la peine à vendre les biens de grand luxe, des appartements ou villas dont les prix naviguent entre 10 et 15 millions de francs.
Pas de soucis ! La riposte ? Un penthouse de 1'760 mètres carrés à 85 millions de francs, à vendre dans l’ancien Hôtel du Parc, au Mont-Pèlerin, entièrement transformé et rénové pour l’occasion. Un record sur l’arc lémanique et en Suisse purement et simplement.
Bon il y a aussi d’autres appartes à vendre qui vont du 2 pièces de 200 m2 à 5 millions de francs, au 6 pièces de 700 mètres carrés à 21 millions de francs Suisses, propres, nets et blanchis. Le genre de truc accessible au 80 % de la populace qui triment comme des cons et que l’on case dans des appartements fraîchement construits et agencés avec les restes de récup’ d’anciennes rénovations.
On va pouvoir me dire : « Ouais, encore un gaucho qui ne supporte pas les riches oligarques Russes… »
Eh ben, c’est vrai !

Mais juste comme ça, en passant : Avant que le ‘’Mirador’’, l’hôtel five star voisin de l’hôtel du Parc, ne passe aux mains des Russes et devienne ‘’Mirador Kempinski’’, c’était le fête du travail chaque semaine !
Au ‘’Mirador’’ c’était séminaire sur séminaire avec ‘’ArrivéeS’’ les fins de semaines et ‘’DépartS’’ les jeudis, et dispatching des séminaristes dans les restos du coin entre deux…! Sans oublier une clientèle privée assez aisée…
Les clients de là-haut étaient des gens vraiment ‘’biens’’. Y avait du fric certes, mais il y avait toujours le respect dû à l’humain. Depuis que les Russes sont propriétaires au sommet du Pèlerin par leurs acquisitions respectives des hôtels du ‘’Mirador’’ et du ‘’Parc’’, les choses ont ‘’salement’’ changé, et on chôme un peu plus.
 
De l’Est, nous arrivent des richesses monstrueuses ou d’honteuses misères. Comme de la Grèce, de l’Espagne, de l’Italie, etc… Ces temps on montre facilement du doigt les ‘’gens du voyages’’, en les accusant de nombreuses incivilités, magouilles, larcins et autres vols. Vrai, faux ? Les Roms ont de toutes façons mauvaises réputations.
Je ne sais pas trop comment cela se passe en Europe, mais chez nous la mendicité est vue d’un très mauvais œil et devient par endroit carrément illégale. Ben faut comprendre nos autorités qui doivent s’assurer que les trottoirs de nos belles petites villes soient aisément accessibles et exempt de toutes ‘’taches’’, pour que nos riches touristes ne soient pas importunés ou shoking.
Puis, trop de mendiants au mètre carré c’est pas possible, c’est mauvais pour les affaires, ça crée des tensions internes, des luttes intestines.

Un homme auquel il manque un bout de jambe, une femme en haillons, avec une gosse, qui n’est peut-être pas la sienne sur les genoux, réclamant silencieusement quelques pièces pour nourrir cette enfant : ce n’est pas très esthétique. Tout comme ces ‘’mimes’’ qui trônent imperturbablement sur leur escabot et bougent comme des automates au passage des pigeons ; Ou encore ces apprentis-musiciens qui répètent inlassablement trois notes de musique ou le seul air qu’ils connaissent. Pour le passant qui passe cela peut paraître ‘’artisanal’’, mais pour ceux qui bossent à côté cela devient très irritant au bout de la deuxième heure de ‘’Tabadam, tabadum…’’, et papa Noël au mois de mai, ça fait un peu zarb.
Il faudrait que quelqu’un leur explique, à ces gens de l’Est, comment on fait la manche.
Déjà supprimer les look ‘’Renaissance’’ et ‘’Misérables de la Révolution Française’’.
Le style ‘’Corris’’ est pas mal : tout dans la décontraction, aucune rigidité. Le pantalon traditionnel du pêcheur vietnamien passe assez bien, mieux que le ‘’taille-basse’’ sous les fesses ; L’entrée en matière ne varie pas beaucoup : « Ouaich… salut ! T’as deux minutes pour les enfants qui ont faim… ? », tout en gesticulant comme un névrosé atteint de la Parkinson.
 
Autrement, si t’as vraiment beaucoup d’enfants à nourrir, il y a le style ex-président de la République. Bon là faut piquer une Rolex à quelqu’un, avoir un meuf qui chante assez mal, un bon tailleur, te faire rejeter tes comptes de campagnes et voir ‘’grand’’. Ah… Si tu fais plus d’un mètre 4-20, il te faut faire un nœud aux genoux.
Mais le plus important, il faut faire une promesse en échange de l’aumône que tu vas recevoir, du genre de s’engager pour garantir « une expression démocratique libre dans notre pays », enfin dans ton pays.
Et là, tu ne fais plus la manche, tu lances un appel aux dons. Tu lances une mobilisation de droite pour que toutes les Françaises et tous les Français aident financièrement l’UMP.
 
Je me demande quand même à qui s’adresse cet ‘’engagement’’… ? Vu que de l’extrême gauche au centre-droite ça s’exprime assez librement, cet appel pourrait viser les membres d’une certaine Droite-droite me semble. C’est vrai qu’Hollande a fait fuir pratiquement toutes grosses les fortunes de France et que soudoyer Madame Loréal ne serait vraiment pas fute-fute. Mais de là à racler dans les égouts de France…
 
Pour les pays du sud de l’Europe, on ne se pose même plus la question. Les gouvernement concernés réussissant même à mettre de l’austérité à leurs précédentes mesures d’austérités, encourageant à l’émigration pères, mères et jeunesse désemparée.
Quoique nous pourrions quand même avoir une petite interrogation sur la volonté des gouvernements à vouloir éviter à leur peuple respectif de supporter les effets de la crise ?
L’urgence était de sauver les banques et les fonds spéculatifs, non pas de préserver l’emploi et les acquis sociaux dans la zone euro. Aujourd’hui, alors que les banquiers et les spéculateurs se sont dégagés, sans perdre un centime, des prêts qu’ils avaient consentis à Athènes, la dette grecque est due au FMI et aux contribuables de l’UE. Et c’est à la fameuse Troïka qui est mandatée pour martyriser les peuples ruinés.
 
Un article paru dans l’International Herald Tribune du 12 juin 2013 et retranscrit dans le Monde diplomatique de juillet révélait que : « De l’avis même des autorités grecques chargées de la mettre en œuvre, l’austérité imposée à Athènes viserait avant tout à souligner la soumission du pays aux exigences de ses bienfaiteurs. (…) Les créditeurs exigent encore 15'000 suppressions d’emplois dans la fonction publique d’ici à la fin de l’année. »
Selon Antonis Manitakis, un constitutionnaliste chargé par le premier ministre de superviser les réductions d’effectifs au sein de l’Etat, les 15'000 emplois qu’Athènes doit sacrifier sont un symbole de soumissions au regard des 150'000 fonctionnaires que la Grèce a déjà licencié.
 
Alors que si, il y a cinq ans, les gouvernements incriminés avaient eu les couilles de tenir têtes aux banquiers en restructurant immédiatement leurs dettes, peut-être que les Grecs, les Espagnols, les Italiens, les Portugais, et les autres verraient enfin le bout du tunnel.
 
Peut-être.
 
NEMo.

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