vendredi 26 septembre 2014

Les dernières barrières de notre liberté individuelle tombent.

L’Etat moderne, civilisé, démocratique et policier rêve, depuis des années de pouvoir ‘’localiser’’ chaque membre des multiples communautés citoyennes qui recouvrent notre Terre, tout en cherchant à ‘’prédire’’ leurs comportements.
Nous sommes recensés, vaccinés, photographiés, identifiés et, de manière officieuse et virtuelle, nous sommes fichés.
Connaître nos généalogies, nos identités, nos états-civils, nos lieux de travails etc. ne suffisant plus, la suite logique a ouvert la porte des analystes et autres spécialistes du comportement afin de permettre la classification des populations libres dans différentes catégories.
Des ‘’catégories’’ humaines, des couches sociales, qui se justifient par héritage génétique, par la mémoire de nos parents et le milieu sociale dans lequel ces ‘’couches’’ se développent.
Toutes ces informations recueillies ont permis de créer des moyennes statistiques comportementales qui, à leur tour, ont donné, à celles et ceux qui gouvernent, les ‘’outils’’ pour mettre en place les infrastructures, les règles et les lois nécessaire, afin d’obtenir des masses homogènes au sein des populations. Ne reste plus qu’à initier le mouvement de ces ‘’masses’’, de leur donner un objectif virtuel à atteindre, de leur offrir une récompense abrutissante et de s’assurer, malgré la multiplicité des ‘’destinations’’ en mouvement, que tout le monde aille dans la même direction.
Dans un même temps, le politique des libertés démocratiques a conféré aux multiples forces de l’ordre, officielles ou non, le pouvoir de verbaliser, de dénoncer, d’appréhender, de punir, bref d’empêcher que cet ordre établi ne soit ni massivement contesté, ni trop fortement remis en cause.

Le petit souci pour les organismes chargés de nous surveiller, c’est que malgré toutes les données qu’ils possèdent sur ‘’nous’’, informations qui leur permettent d’anticiper un mouvement de ‘’masse’’, ils sont dans l’incapacité de prédire les mouvements de l’individu en lui-même.
Sur la route les gendarmeries ‘’savent’’ que certaines soirées sont plus propices aux ‘’excès’’ routiers, mais ils n’ont aucune idée de où se produira un grave événement, s’il se produit, tout comme ils n’ont aucune idée de qui en sera à l’origine. Donc on contrôle tout le monde.
Idem pour les Festivals, les matches de foot ou de hockey ou tout ce qui rassemble plus de dix personnes.
Rétrospectivement on peut s’autoféliciter d’avoir évité le ‘’pire’’ grâce à une présence policière renforcée, quoique des fois c’est la présence de la Police qui crée l’événement ; on peut justifier la baisse du nombre de tués sur les routes par un renforcement des moyens de contrôles et on peut se vanter d’avoir démantelé une cellule ‘’terroriste’’ grâce à des méthodes de renseignements et de surveillances douteuses, avant qu’elle ne commette un attentat.
C’est le ‘’avant’’ supposé dans les affirmations ci-dessus qui me fait sourire, jaune.

A la mi-août de cette année, une coulée de boue a fait déraillé un train dans les Grisons.
La porte-parole des Chemins de fer rhétiques, Yvonne Dünser, dans le 24 Heures du 14.08.14, disait : « Nous sécurisons l’ensemble de notre réseau là où il est possible. Les trains franchissent les endroits les plus dangereux en tunnel ou dans des galeries. En outre, nous avons dressé une carte des lieux les plus difficiles. L’endroit de l’accident n’y figurait pas. »
Quel rapport ? Pourriez-vous vous demander. A priori aucun, si ce n’est 1° : que quoi que nous fassions, ça n’est pas entre nos mains et 2° : l’humain, seul, n’est pas plus prévisible que la Nature.
Pourtant, ceux qui sont chargés de notre ‘’sécurité’’, nous laissent croire qu’ils sont capables d’empêcher un événement avant qu’il ne se produise.
Ils ne l'affirment pas, d'une part parce qu'ils savent que c'est impossible et parce qu’ils savent très bien que la voix populaire, avec l’aide des médias, se chargera toute seule de transformer une probabilité en certitude. Avalisant, dans la foulée, la surenchère de matériel électronique de surveillance.

Ce matériel électronique, qui devient de plus en plus sophistiqué, est couplé à des superordinateurs qui restreignent nos libertés individuelles à mesure que leur puissance de calcul augmente. En ‘’fouinant’’ dans les messages postés sur les réseaux sociaux, avec l’aide d’un bon algorithme de calcul et quelques mots ‘’clé’’, l’ordinateur peut déduire et situer l’apparition d’une grippe. L’info qu’il en ressort ne va éradiquer le virus avant qu’il apparaisse mais pourrait permettre de contenir sa propagation.
Vous augmentez la puissance de calcul, vous complexifiez votre algorithme et vous mélangez tout ça aux données du début de ce texte et vous obtenez la mise sous surveillance d’un nombre ‘’X’’ de personnes pour des raisons qui n’ont rien à voir avec le ‘’terrorisme’’, tel que nous l'imaginons.
Cet algorithme qui défini, à votre insu, la probabilité que vous représentiez une menace pour je ne sais quel Etat, existe.
Je dirais, sans trop savoir comment l’exprimer, qu’ils sont parvenus à faire tomber une frontière temporelle. Vos origines, vos paroles et vos pensées passées, vous condamnent aujourd’hui pour un acte que vous n’aurez pas le temps de commettre.
Comme la Justice ne peut vous emprisonnez pour quelque chose qui n’existera donc jamais, comment va-t-elle s’y prendre pour vous empêcher de ‘’nuire’’ ? En vous condamnant pour détention illégale de Camembert périmé ?
Une barrière invisible est tombée et retire à l'être humain sa possibilité d'être imprévisible. C'est maintenant au tour de la dernière barrière de céder.

Les capacités des outils de reconnaissances faciales deviennent de plus en plus performants. Cependant, il est encore possible de ‘’leurrer’’ la technologie soit un créant des ombres supplémentaires sur votre visage (capuchon, casquette, chapeau) ou en le rendant asymétrique (coupe de cheveux ou en incluant, dans le maquillage, des formes géométriques différentes sur les pommettes), ou encore en portant un masque en silicone d’apparence humaine.
Nous avons tous fini par ‘’accepter’’ que notre indispensable outils quotidien, qu’est le smartphone, puisse être localisable à chaque instant. Malgré cela, nous avons encore la ‘’liberté’’ de le laisser à la maison.
Ils ont tenté de nous faire porter un bracelet électronique, en argumentant que cela avait permis de sauver un inconscient pris dans une avalanche alors qu’il faisait du hors-piste. Tant mieux pour lui.
Les problèmes du ‘’bracelet’’, sont 1° : qu’il est assimilé aux criminels qui profitent d’une remise de peine, d’une liberté surveillée : 2° : qu’il n’y a pas beaucoup d’avalanche en plein mois de juillet sur les rives du Léman.
Les malades de la surveillance ont bien essayé de nous faire croire qu’un pervers sexuel pédophile se cachait derrière chaque arbre de nos rues, les parents n’ont pas cédé. D’autant plus que l’enseignement scolaire obligatoire a mis en place un système tentaculaire qui rend difficile toute disparition d’enfant. Pas impossible, mais très difficile.
Les obsédés de l’espionnite aigue se sont donc rabattus sur l’élément le plus faible de la communauté : Le nourrisson.
Du coup le Centre hospitalier universitaire Vaudois (CHUV) de Lausanne aurait équipé sa maternité de bracelet ‘’anti-vol’’ pour les nouveaux-nés.
Idée sournoise qui tente peut-être d’affaiblir l’attention que les mères portent à leurs enfants: Reposez-vous tranquillement, Madame, le GPS veille sur votre bébé. Ou alors le personnel de la maternité du CHUV est tellement ‘’tête en l’air’’ qu’ils perdent les nourrissons ? Bien sûr que non.
Reste quand même, au bout du compte, la possibilité de retirer librement le ‘’bracelet’’ pour le laisser sur la table de la cuisine.
Une ‘’liberté’’ que les paranos de plus haut veulent nous enlever, avec le consentement de nos politiciens.
Le seul moyen d’arriver à une telle extrémité, serait que l’individu ait en permanence, sur lui, un système qui permette à chaque instant de le situer géographiquement, donc de le lui implanter dans sa chair.
Qui va accepter, librement, de porter dans son corps une technologie qui trahit le moindre de ses déplacements ? A part Raymond, personne. Et je pense qu’aucun parent n’approuverait ce procédé sur leurs enfants. Sauf s’ils les considèrent comme des chiens.

Et voilà que surgit l’idée de génie, qui risque d’offrir à la démocratie policière l’une de ses plus belles victoires en matière de surveillance de la communauté des citoyens. Une idée qui permet enfin de franchir la seule frontière que l’humain se refusait à céder : l’épiderme.
La puce électronique n’est plus un ‘’implant’’, elle devient un ‘’piercing’’. Piercing même extrême, comme le définissait la manchette d’un quotidien coloré. En parlant ‘’d’extrême’’, le journaliste n’a pas dû croiser beaucoup de personnes qui se sont fait transpercer les organes génitaux… Mais bon, passons…
L’idée est doublement géniale parce qu’elle ne s’adresse pas aux parents, soucieux de la sécurité de leurs enfants, en contournant je ne sais quel interdit, mais à une autre minorité qui exprime une sorte d’anarchie (dans le vrai sens du terme) en recourant à des artifices de marquages pouvant la dissocier de la masse bêlante dominante.
Même en étant totalement opposé à toutes tentatives, toutes pratiques, de contrôle des populations, je dis : Bravo !

Donc la puce électronique en question est impiercée dans la main.
Et là, autre résultat de leur géniale inventivité, l’information enregistrée dans la puce n'est qu'un simple message qui s’affiche sur l’écran de n’importe quel smartphone qui s’approcherait suffisamment près de la main du porteur. La puce peut donc remplir son rôle de ‘’messagère’’, peut transmettre, pour le plus grand plaisir du détenteur, ces petites informations ludiques. Rien de bien méchant, rien de compromettant, juste des messages d’amour destinés à l’élue de son cœur. Mais lisible par tous ceux qui possèdent un smartphone. Et nous n’en sommes qu’au début…
La mémoire de la puce est de 800 octets. Aucune idée de ce que cela représente.
La source d’alimentation est le smartphone lui-même. Comment ça marche ? Beuh… Induction magnétique ? No sé.
Et le terminal humain peut modifier à volonté la nature du message.

Si l’idée ‘’prend’’ et qu’elle se popularise assez vite, il sera rapidement possible de télécharger dans la main des images, des vidéos, de la musique, des clips…
Très vite, la puce pourrait devenir une mémoire externe dans laquelle seraient contenues toutes vos informations personnelles, des ‘’données’’ que vous ne voudriez pas perdre en vous faisant voler votre smartphone.
Si vous en êtes arrivé à accepter tout ça, pourquoi refuser de payer avec votre ‘’main’’ ? Plus besoin de posséder une carte de crédit, vous êtes la carte de crédit ; vous n’avez plus de dettes, vous êtes la dette. Mais surtout, comme votre ‘’signal’’ serait identifié par tous les logiciels de paiements, comme votre ‘’puce’’ sera reconnue et reconnaîtra les puces ‘’amies’’ qu’elle croise, vous serez localisé en permanence.
Je suis parano ? Peut-être. Mais si, comme je le disais plus haut, l’idée se popularise, je vous donne rendez-vous dans 10 ans pour en rediscuter.

Nemo.

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