mercredi 27 août 2014

Retour à l'anormal.

Donc, ces derniers jours la vie a repris son cours anormal.
Ca coince dans les giratoires, ça court sur les trottoirs, ça s'entasse sur les quais de gare, ça bouchonne aux caisses des supermarchés où de plus en plus de caissières sont remplacées par des scanners. La Poste continue d’installer ses guichets peu rentables dans les pharmacies et de vendre des bonbons dans ses offices centralisés; les juges fédéraux seront désormais ‘’armés’’ de sprays au poivre ; la prochaine hausse des primes d’assurance-maladie est déjà annoncée tandis que les politiciens et autres groupes de lobbying continuent de biaiser leurs messages en vue des prochaines votations.

La rentrée c’est aussi l’occasion de retrouver, pour celles et ceux qui ont eu les moyens de fuir les nuages, tout ce patchwork d’informations, sélectionnées et triées en fonction de leur impact émotionnel, qui nous rappellent que ce monde peut être effrayant, dangereux et instable.
Les Etats-Unis, après avoir financé le ‘’Calife’’, nous ont trouvé un nouvel ennemi mondial dans l’Etat islamique. Mr Obama a sorti de sa manche un joker miracle qui va redonner un peu d’espoir aux populations qui craignent Ebola. Et si au passage les States peuvent piquer quelques parts du marché africain aux Chinois, ils ne vont pas s'en priver.
En parlant d’Ebola. Un cas suspect serait sous haute surveillance en Irlande, tandis qu’une nouvelle souche de cette fièvre hémorragique est apparue en République Dém. du Congo (RDC). Une sorte de retour aux sources dans un pays qui a connu sept épidémies de cette saloperie depuis sa découverte. Pour rester dans les maladies exotiques, le premier cas autochtone de dengue dû au moustique tigre a été signalé dans le Var, le 23 août dernier (LCI).
Une dizaine de jours avant l'épidémique nouvelle congolaise, Glencore annonçait une hausse de production de cuivre (+13%) en… RDC.

Quel lien pourrait-il y avoir entre Ebola et Glencore? Aucun bien entendu et ces événements qui s'enchaînent ne sont dû qu'au hasard du calendrier.
Comme cette crise qui secoue l’Ukraine, propulsant Mr Poutine sur le devant de la scène internationale. Vlad le Nostalgique qui rêve de communisme en pleurant le KGB alors, qu’en marge du dernier mondial de football, il mettait la touche finale, avec ses homologues Chinois, Indiens, Brésiliens et Sud-Africains, à la banque des BRICS. Une entité financière nouvelle qui veut faire de l’ombre à la banque mondiale, au FMI et autres fonds d’aide au développement gérés par les ricains et les juifs sionistes, tout en donnant un sérieux coup de frein à l’hégémonie du roi dollars.
Cette ‘’initiative’’, qui couvait depuis quelques temps déjà, a de quoi angoisser les banquiers occidentaux inféodés à un système économique anglo-saxon, consolidé par le consensus de Washington; un monde "occidental" qui n’avait plus de concurrents sérieux depuis la chute du Mur de Berlin et l’éclatement de l’ancienne URSS. Une ancienne rivalité qui a permis, jusqu’en 1990, aux pays du tiers-monde, aux petites nations qui peinaient à combler leurs handicaps économiques et sociaux, de choisir leurs partenaires.
Alors comme Obama ne veut pas qu’on lui casse sa baraque économico-financière, il demande à ses laquais, européennement uni, de sanctionner Vladimir. Bruxelles peut difficilement dire non, vu que Washington a présenté la facture à l’UE pour sa participation majoritaire dans l’OTAN et que les dirigeants de la Maison-Blanche ont décidé de moins soutenir militairement l’Europe pour se recentrer leurs forces armées dans l’Océan Indien, en Australie, en Indonésie et à l’autre bout du Pacifique. Histoire de contrôler ce qui sort de la Mer de Chine qui voit transiter plus de la moitié du tonnage marchand dans ses eaux.

Avec la rentrée, on redécouvre aussi avec plaisir que la magie de l’économie ultralibérale moderne fait rimer "croissance" avec "chômage massif" (Espagne, Portugal, Irlande), ou que la croissance peut être négative (Allemagne).

F. Hollande, qui est toujours en forte carence affective auprès de ses électeurs, a multiplié les commémorations inutiles pour trouver un rôle mondial à la France alors que son économie patauge dans le yaourt et que son gouvernement implose. La parade ? Retourner définitivement sa veste. L’ennemi des financiers, lors de sa campagne, voit désormais, en ces derniers, des amis. Du coup Monsieur ‘’Démondialisation’’ (Montebourg) est remplacé par un mozart de la finance qui a fait ses armes comme banquier d’affaire chez Rotschild (Macron).
Cela va-t-il inverser la courbe du chômage dans l’Hexagone ? Réponse dans six mois.
En attendant la France part combattre le seul secteur indigène créateur d’emplois : «L’entreprise individuelle terroriste » J.

Bref. Le lundi 25 août c’était autour de mon ti bout d’homme et plus de 100'000 autres de ses ‘’camarades’’ vaudois, de connaître les joies de la rentrée scolaire.
Fini la trêve, les réveils à 0830, les ptits dèjes sur le tatami du salon, de jouer les ‘’Maîtres constructeurs’’ du royaume des Legos, les courses de Super Mario kart, les parties de foot dans la cour entre deux averses, les aventures des ‘’Monsieur Madame’’ et les inventions d’histoires qui s’achèvent par un gros câlin-bonne-nuit à 2200.
Les choses sérieuses recommencent avec, en prime, un nouveau pavillon scolaire, une nouvelle classe et une nouvelle maîtresse pour entamer cette 3ème harmos (ex 1ère primaire depuis la grande réorganisation de l’enseignement public…).
Ca me rappelle que quand le fiston a appris qu’il ne reverrait pas Mélanie, la prof qui a tenu la classe les deux premières années de sa scolarité, ça été le drame. Sauf qu’il apprendra, beaucoup plus tard, que tenir deux ans avec la même maîtresse, c’est déjà pas si mal.
Fort heureusement, pour aider à la rentrée, il y avait Guillaume le Terrible, Max la menace, Zoé la douce et surtout Catarina. Mais bon, si dans les dix premières minutes de leur nouvelle année, la jeune prof, très prof, réussit à caser que « les crayons ne doivent pas faire de bruit sur le pupitre », ça n’augure rien de bon pour mon trop sensible de ti bonhomme. D’ailleurs ça n’a pas raté : Il a fini sa première journée d'école aux urgences pédiatrie du coin pour une forte crise d’asthme, qui n’est pas liée aux pollens. Il a aussi raté le deuxième jour, vu qu’il a passé la nuit aux ‘’soins continus’’.
A celles et ceux qui se disent qu’une rentrée scolaire semble légère pour déclencher une crise d’asthme qui mène à l’hosto, je répondrai qu’ils ont raison. Mais je ne vais pas faire la liste des événements qui ont perturbé mon ti bonhomme ces dernières semaines…

Nemo.

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